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Critiques de David Coulon (253)
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Le village des ténèbres

Un jeune gendarme a été affecté dans un village de montagne. Au cours d’une conversation avec un villageois un peu trop alcoolisé, il découvre qu’il y a depuis de nombreuses années des disparitions étranges. Après une rapide enquête, il se rend compte que tout le monde cache ses disparitions, même la gendarmerie. Malgré la tempête à venir, il se décide à faire un tour dans la montagne pour se faire une idée par lui-même. Mais il est fort probable qu’il se rende dans la gueule du loup !



La neige déforme les paysages, les perspectives, mais aussi les comportements. Ceux des hommes, des animaux. Les animaux ont faim, beaucoup plus faim lorsqu’il neige. Les animaux ont soif de sang.

Un roman horrifique qui vous happe ! J’ai été très vite surprise par le style de l’histoire qui frôle l’horreur, le gore. Moi qui ne suis pas friande du sanglant je suis servie ! Mais la plume de l’auteur est vraiment belle, elle a un pouvoir hypnotique si bien que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.



L’ambiance est noire, puante. Digne des grands films qui vous font frissonner. Les femmes du village mêlent la folie, consanguinité et désespoir. Si vous rajoutez à cela des conditions climatiques rudes, vous toucherez presque la perception du lecteur.



Vous suivez 3 protagonistes, 3 victimes dans cette horreur. Notre gendarme, sa fiancée et un commercial qui vient de négocier un contrat. Tous les 3 sont séparés, mais vivent quasiment les mêmes atrocités.



Nous sommes bien en peine de deviner les raisons de cette folie que l’on découvre au fil des pages. Et bien que l’on soit tranquillement installé, je pense que rien ne nous prépare à ça ! les tenants et aboutissants sont hallucinants et tout à fait réaliste. Et le final …Vous n’avez qu’à le lire !



Donc pour conclure c’est une étonnante découverte, mais qui m’a ravie ! Tentez cette escapade dans ce village de montagne …Vous en aurez froid dans le dos !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Demain disparue



Putain mais quelle idée de merde ils ont eu ce soir-là.

Soir de tempête Lif et Romuald, couple en fin de relation, vont dîner chez des amis ,Marie et Antoine, dans un village de 30 habitants perdu dans la pampa.

Lif ne l’a dit à personne  (sauf son gygy of course), mais elle est enceinte.

Mais pourquoi fallait-il à tout prix venir manger chez eux ce soir ?

A Leur arrivée au village, l’ambiance semble bizarre.

La quasi-totalité des maisons est marquée d’un signe en peinture blanche.

C’est quoi cet homme (armé ??) à la fenêtre là-bas ? 

Chez leurs potes, Lif sent tout de suite quelque chose de chelou.

Un couple d’ado ( ?!?) s’est invité aussi à manger.

C'est qui ceux-là ?!

Marie et Antoine n’ont pas l’air comme d’hab….

Okkkkk

Bref, Lif n’a qu'une envie : FUIR.

Là.

Maintenant.

TOUT DE SUITE.

Mais ce n’est pas ce qui est prévu, Minou...



Encore un livre de David Coulon lu à la vitesse de l’éclair tellement c’est addictif !!!

A force, je le connais le loustic, il sort toujours des sentiers battus et tu sais que les personnages passent RAREMENT un bon moment tranquilou.



Comme d’habitude la situation bascule assez vite.

Genre au bout de 30 pages quoi.

J’espère que tu avais remis un coup de Rexona, car maintenant c’est trop tard.

Le malaise ambiant laisse place à une tension anxiogène.

Je ne veux pas t’en dire plus, Minou, pour ne pas gâcher la claque que tu vas de prendre en tant que « novice » de l’auteur, mais COURS PUTAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN.

BARRE-TOiiiiiiiiiiiiiiiii.



Quel cauchemar !!!!

C’est sombre.

C’est glauque.

C’est violent.

C’est COMPLETEMENT BARRÉ.

Totalement FOU.

Quoique….

Ne cherche pas forcément une explication.

L’auteur adore trifouiller les entrailles les plus sombres de l’Etre Humain.

J’adore ça.

Je ne m’attendais pas du tout à cette deuxième partie, car après quelques pages de répit ….

NAN MAIS C’EST PAS VRAI …..

COUUUUUURS

BARRE-Toiiiiiiiiiiiiii

(Putain j’ai dû cramer pas mal de calories avec cette lecture je pense. Le point de côté ici)

Lu en deux jours & encore j’ai fait durer.



Une histoire apocalyptique dont tu ressortiras en sueur et pas forcément indemne.



Du grand COULON avec une histoire hors-norme, bah je Kiffe.



Dire que j’avais pris ce bouquin en 2eme choix au salon du livre des mines noires.

Au final je l’ai lu en premier.

La bonne nouvelle c’est qu’il m’en reste encore un sous le coude.

David Coulon tu es un psychopathe (c’est un compliment)



* A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS *



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Trouble passager

Victimes, c‘est le statut que l’on reconnaît à ceux qui ont subi une perte, un préjudice. Victime et bourreau … David Coulon nous démontre par cette histoire effroyable que l’on peut être l’un puis l’autre, l’un et l’autre, sans jugement de valeur, par une démonstration lucide, implacable qui ne nous rassure aucunement sur la noirceur humaine.

L'écrivain Rémi Hutchinson s'efforce d'écrire son meilleur livre alors qu'il se remet à peine du décès de sa fille. Sans comprendre pourquoi, il se retrouve séquestré par une jeune fille, victime d'un pédophile et devenue bourreau à son tour.

Voici un roman pour frissonner mais aussi pour méditer. Décidément, cet auteur est un très grand !
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Biotope

Ce que j’aime aussi avec David Coulon c’est qu’il se réinvente à chaque titre qu’il nous propose et ce sixième roman en est encore la preuve. Il nous propose aujourd’hui une histoire de repentance, de rédemption voir de résilience même si ici notre héros est loin de tout cela.

Alors de quoi parle Biotope.

C’est compliqué de ne pas spolié par présent et passé vont s’entreméler. En bref : Une histoire de viol dans leur enfance entraîne Vincent et Elise, frère et soeur, dans une spirale infernale, qui les conduit à tuer accidentellement un jeune garçon. Des années après ce double épisode, la vengeance des différents protagonistes de cette sordide affaire se résout dans le sous-sol d'un garage automobile dont le patron propose des services pour le moins illégaux.

C’est aussi l’histoire d’un homme qui sort est de prison en conditionnelle car il a trouvé un petit boulot dans un drôle de garage. Il est un peu le gardien de nuit, de cet endroit qui reçoit les voitures accidentées la nuit. Ces voitures qui sont là à attendre l’expertise de l’assurance…Son patron lui demande de fermer les yeux et les écoutilles quand certains soir apparait sur son écran, le mot Biotope. Ce jour là arrive aussi s’enferme-t-il dans son bureau, il ne tient pas à retourner en prison en perdant son emploi. Mais même cloîtrer il entend de hurlement et des cris de détresse. Et là il ne va pas pouvoir rester son agir surtout que ces cris d’enfant le renvoient à son passé.

David qui est, avant d’être auteur, psychologue décortique à merveille la nature humaine. Et il nous entraine ici dans les plus atroces recoins de celle-ci. J’avoue j’en est pris plein la tête. Je me suis souvent senti mal, entre répulsion et fascination. Il a construit son histoire de telle sorte que l’angoisse nous cisaille de bout en bout. C’est une mécanique implacable, parfaitement huilé. Un scénario où rien ne manque. Monsieur Coulon est un vrai petit génie. Et ce n’est pas la première fois que je le dis. Une nouvelle fois il m’a scotchée et ce polar n’est pas près de sortir de ma tête. Je pense qu’il va me hanter un bout de temps.

C’est du grand art, une intrigue brillamment menée. Bravo monsieur l’auteur.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Trouble passager

Il y a un écrivain qui se promène en toute liberté, et qu’on laisse s’infiltrer dans nos esprits en toute quiétude…. Il avait déjà frappé récemment avec « Je serai le dernier homme », il récidive avec « Trouble Passager », un titre inoffensif qui ne laisse rien présager de ce qui nous attend. C’est un peu du genre, il se baladait en chantant lalala et tout à coup, il te fiche son poing dans la figure. Rémi Hutchinson, ancien prof, écrivain un peu spécial (titre de son roman : L’invasion des crapauds des profondeurs – ça vous donne une idée) vit à Yvetot, Normandie. Il est marié avec Lucie, prof elle aussi. Ils ont fui la région du Havre pour une raison indéterminée. Dès le départ du roman, quelque chose ne tourne pas rond. Ma fille dirait qu’il a un « bad karma », on est très loin de la vérité….



Je réitère mes warnings : ne lisez pas la 4e de couverture !! Je ne l’ai pas lue, je ne savais pas de quoi parlait le roman et quel bonheur d’en découvrir la thématique au fil de la lecture.



David Coulon c’est d’abord un style vraiment singulier dans l’écriture. J’ai envie de la comparer à la formation d’une tornade : d’abord une base large, angoissante, qui avance lentement. Puis, un tourbillon se forme grâce aux répétitions de plus en plus nombreuses, de retours à la ligne, parfois simplement pour quelques mots. Enfin un vent agité, porté par une voix interne, en italique, qui martèle ses mauvaises pensées, et rappelle son vécu. Tout cela prend de la vitesse, tourne, ramasse poussières et débris, présent et passé, mélange, vrille, grossit pour exploser dans un final qui laisse le lecteur exsangue. Le spectre du drame qui plane tout au long du roman ne trouve sa résolution qu’en toute fin de récit dans quelques pages qui révèlent toute l’horreur de la situation. Et là, le lecteur referme le livre en hurlant des grossièretés.



« Souviens-toi de n’importe quel moment de ta vie. Un moment gai. Un moment triste. Une situation de travail. Une rencontre amoureuse. Tu as toujours été victime. Ou bourreau. Rien d’autre. Tu as souffert, ou fait souffrir. L’un ou l’autre.(…) Le monde se divise en deux catégories. Bourreau et victime. Et tu es l’un et l’autre. L’un puis l’autre. »



Ces deux mots, victime et bourreau sont le centre névralgique du roman. L’histoire tourne autour d’eux. À quel moment est-on l’un ou l’autre ? Quand on a été victime, devient-on bourreau ? David Coulon déroule son intrigue en prenant appui sur ces deux mots-là et il parvient à obtenir un résultat qui va dépasser toutes vos certitudes. Comme dans « Je serai le dernier homme », il y a toujours cette notion d’être au mauvais endroit au mauvais moment, ou de prendre la mauvaise décision, délibérément, alors que l’on sait pertinemment que ce n’est pas la chose à faire, mais sans pouvoir s’en empêcher. C’est comme ça qu’il ferre le lecteur. En le mettant dans la confidence, en le plaçant du côté du raisonnable, en livrant, en italique, les circonvolutions cérébrales d’un être humain déchiré entre son bon et son mauvais génie. Il faut deux secondes pour que la vie de Rémy bascule, d’un côté ou de l’autre, et c’est suspendu à cette réalité-là, que le lecteur navigue.



Tout part d’un trouble passager. Une petite once de désir, même pas un début d’érection, trois fois rien. Un corps qui se réveille comme après un long sommeil, une idée banale qui traverse l’esprit.



L’auteur met en lumière ce besoin de l’homme de se mettre en danger pour faire naître une émotion, parvenir à en ressentir juste une infinitésimale trace, quand les drames de sa vie l’ont rendu léthargique et anesthésié. Rajoutez à cela une bonne dose de culpabilité, la douleur de l’absence, les secrets de l’adolescence et vous obtenez un cocktail détonnant à la sauce Coulon.



Rares sont les romans où, lorsque vous avez terminé, vous avez envie de recommencer. Juste pour prendre conscience des mots, être sûr que tout était bien là, mais que vous n’avez pas su ou voulu voir, que l’auteur ne vous a pas berné. L’intrigue est diabolique, le dénouement pervers, la dernière idée provoque la chair de poule.



Ce roman est un immense coup de cœur et une véritable réussite ! Âmes sensibles, prenez garde à vos nuits 😉
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Demain disparue

Si le bouquin commence de façon assez classique (un couple en instance de séparation accepte une invitation à diner chez des amis qui habite un village tranquille), David Coulon donne rapidement à son récit une tournure pour le moins inattendue.



Dès les premières pages l’auteur parvient à imposer une ambiance oppressante alors que le cœur de l’intrigue n’est pas encore réellement enclenché, par sa narration même des événements anodins deviennent de potentielles sources d’angoisse. Les choses iront crescendo jusqu’à devenir franchement anxiogène une fois que David Coulon aura entraîné Lif dans les méandres de son scénario machiavélique.



Bien qu’il soit question de dérèglement climatique dans ce roman, je ne le qualifierai pas pour autant d’engagé… pour le bien de la cause écologiste. En effet l’auteur fait des défenseurs de la planète de véritables psychopathes qui défendent un écoterrorisme extrême et destructeur.



En toute franchise je dois avouer que David Coulon m’a scotché avec ce roman, je ne m’attendais pas du tout à ce que le récit prenne une telle tournure. Le bougre sait y faire pour jouer avec les nerfs et les certitudes de ses lecteurs – ce qui implique de malmener ses personnages – mais aussi et surtout pour rendre son roman totalement addictif. On est sur le fil du rasoir quasiment de la première à la dernière page… et on en redemande.



Le récit est certes porté par le personnage de Lif, mais ce sont Joris, Ludmilla et leurs pairs qui rendent le roman franchement anxiogène. Un pari aussi osé que casse-gueule que de miser sur des adolescents comme vecteurs du cauchemar qui attend Lif. David Coulon relève haut la main le défi.



Si je devais chercher le petit bémol (genre caillou dans la chaussure du marathonien) du roman, je signalerais quelques redondances qui deviennent parfois pénibles quand elles ne sont pas franchement inutiles (franchement, on s’en bat les couilles de la façon dont il faut prononcer Roro).



Certains pointeront sans doute du doigt l’invraisemblance du scénario imaginé par l’auteur, pour ma part j’ai envie de dire que cela fait partie de la magie de la fiction : accepter l’improbable et finir par y croire. Là encore je tire mon chapeau à l’auteur… même si certains passages sont peut-être un tantinet too much.



Un sans-faute absolu jusqu’à la dernière partie du récit, celle qui doit essayer d’expliquer l’inexplicable. On avait déjà plus ou moins compris le pourquoi du comment des motivations de Joris et Ludmilla, ceux-ci n’étant pas avares d’explications. Le problème tient surtout dans la chute soudaine de tension, alors que l’on était tenu hors d’haleine – à la limite même de l’asphyxie –, l’appel d’air est un peu trop brutal.



Demain Disparue est incontestablement un roman qui ne rentre pas dans une case prédéfinie, au vu de la dimension humaine omniprésente on pourrait parler de thriller psychologique, mais difficile toutefois de laisser de côté l’aspect anticipation, voire post-apocalyptique. Pour ma part je me contenterai de dire que c’est un roman audacieux maîtrisé de bout en bout, l’auteur nous mène à la baguette et on le suit presque malgré nous quitte à être parfois quelque peu déstabilisé et souvent fortement bousculé.
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Kintsugi

Cher Vous,



Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre spécialiste du deuil, a modélisé les différents stades émotionnels par lesquels passe toute personne confrontée à un deuil quel qu'il soit.

Ainsi le "modèle Kübler-Ross" précise cinq grandes étapes : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation...

Si Marie, le personnage principal de ce roman, entame son processus de deuil, elle semble vouloir ajouter une sixième étape qui s'avérera des plus... dangereuses !

Il faut dire aussi que Marie est confrontée à ce qu'il y a de pire au monde : le double décès de son mari et de son enfant !

Même si Marie est entourée de ses deux meilleures amies, que son entourage professionnel est très compréhensif, elle va doucement se laisser couler dans la dépression jusqu'au bord de la folie.

Et c'est ce processus que va disséquer David Coulon avec ce roman particulièrement sensible sur la psychologie, très complexe, du deuil.

Sans pathos, il va entrainer le lecteur dans la tête de Marie, cette femme brisée... créant nécessairement des sentiments troubles : empathie, colère, répulsion peut-être, amour... chacun ressentira ce texte selon son propre vécu.

Dans ces précédents romans, David Coulon brillait particulièrement pour son talent à créer des ambiances noires, suffocantes voir effrayantes et/ou gore.

Même si avec ce roman, David Coulon continue de flirter avec le roman noir et le polar, il est impossible de ne pas accompagner Marie dans sa descente aux Enfers, de lui tenir la main et de plonger avec elle dans des ténèbres dont on ne peut remonter indemne.

Son écriture se fait fine pour décortiquer les sentiments et les pensées de son personnage principal. La forme du texte, à base quelquefois de répétitions, donne parfaitement corps aux idées obsessionnelles de Marie.

Un récit particulièrement fort parfaitement mis en image par Florent Maudoux dont les illustrations (re)donnent vie à Lila... ou plutôt à sa version réparée, magnifiée telle que l'imagine Marie.

Avec Kintsugi, David Coulon offre un roman sensible, intime, émotionnel, douloureux... viscéral !

Un roman qui coupe le souffle et laisse les larmes aux yeux !




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Je serai le dernier homme...

Un homme qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et qui va faire la mauvais choix et dont le destin va s'en trouver changé en un instant. Sa vie, déjà pas lumineuse, n'en devient que plus sombre et la folie s'installe. Un style d'écriture saccadé qui ne plaira pas à tout le monde et un protagoniste détestable. Une assez courte mais très bonne lecture qui se dévore en apnée mais une fin qui toutefois ne m'a pas convaincu plus que ça.
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Je serai le dernier homme...

Je dégaine, pour la deuxième fois de l’année, la catégorie « Livre qui décoiffe ta tête de lectrice sans te faire bouger de ton canapé » ! Non mais c’est quoi ce bouquin !



Alors là mes amis, vous voulez du noir, du sombre, avec un style que je n’arrive même pas à qualifier tant il change de ce qu’on lit habituellement, vous allez être servis !



Non mais t’es pas bien David Coulon !

Ce livre, il a fait sortir mon cœur de lectrice ma cage thoracique tellement j’ai eu un putain de coup de cœur pour lui !



Je serai le dernier homme est une histoire de dingue, macabre au possible, du genre « noir c’est noir, y a plus d’espoir« . Le style narratif renforce l’horreur de la situation, qui est pourtant déjà bien abominable, accrochez-vous car il y a certains passages qui décapent et vous colleront au choix : des frissons de dégoût, un certain ahurissant, la nausée, ou une certaine jouissance morbide de lecteur de polar qui en a marre des thrillers conventionnels parce qu’il aime les polars qui tabassent, mais ça on ne le dira pas car mine de rien on a quand même un peu honte de réagir comme ça – je vous laisse deviner ma réaction à moi tiens !



Le style d’écriture est absolument décapant, vif, nerveux, tu t’en prends plein la tronche pendant toute ta lecture : les phrases sont courtes, très courtes, parfois la phrase est découpée en mot, en un seul mot avec un retour à la ligne à chaque fois. Rythme nerveux, rythme effréné calqué sur les émotions de notre personnage qui vit une véritable descente aux enfers. Il prend des libertés avec son écriture David, à en déclencher un infarctus aux profs de lettres ou amateurs de belles lettres soucieux d’un style littéraire rigide et cadré, et pourtant ! Pourtant c’est hyper recherché ce qu’il écrit, c’est bourré de figures de styles, des anaphores, des répétitions, beaucoup, histoire que tu comprennes bien que là, ton personnage en bave sévère et que c’est un gros bordel dans tête. C’est écrit de manière juste, c’est son style à lui et vous accrochez ou pas, en tout cas moi, je suis totalement fan !



Le personnage principal est un mec anonyme, menant une vie simple et complètement banale. Il a une femme et une fille, il est au chômage depuis peu, propriétaire d’un petit pavillon dans un petit quartier à la Desperate Housewives, dans une région gangrenée par les fermetures d’usine, le chômage. Le fait qu’il soit anonyme fait que forcément, tout le monde se sent concerné. ça pourrait être vous ou moi (enfin surtout vous vu que moi, je suis une femme ! ). Finalement à travers cet anonymat, et à l’utilisation d’une narration à la première personne, l’auteur nous démontre qu’il suffit de peu de choses pour que tout parte en live, que votre vie s’effondre, parce que vous êtes là au mauvais endroit au moment, parce que vous prenez à un moment une mauvaise décision qui entraînera une succession de catastrophes et d’autres mauvaises décisions derrière pour ne pas perdre la face… Imaginez un peu, vous êtes est en train de traverser une tempête dans votre vie personnelle et professionnelle, et en plus vous vous retrouvez avec le cadavre d’une femme que vous avez tuée sans le vouloir, et que vous ne connaissez même pas… Allez donc expliquer aux flics que vous avez accidentellement tué cette femme, sacrément arrangée physiquement d’ailleurs, et que vraiment, vous n’y êtes pour rien ! Forcément, personnes ne vous croirait et vous seriez accusé de son meurtre (et d’autres bricoles pas très sympas d’ailleurs).



Le mot de la fin

C’est quand je lis des bouquins comme ça que je me dis que j’apprécie la plupart du temps mes lectures parce que je les choisis bien, mais que pour me créer un vrai coup de coeur, il me faut vraiment quelque chose de différent.



J’aime ce que fait David Coulon depuis le premier livre que j’ai lu de lui il y a trois ans, je suis en quelque sorte une fidèle parmi les fidèles, mais là dans ce livre, y a du niveau et c’est un cran au-dessus de tout le reste !



J’ai toujours aimé le hors norme, les gens et les choses qui ne rentrent pas dans les cases. J’ai toujours aimé ce qui sort de l’ordinaire, les gens qui osent, qui sortent de leur zone de confort et qui te font sortir toi, de ta p’tite zone de confort de lecteur. Et c’est pour ça que j’ai absolument et totalement adhéré à ce livre !



Je viens de terminer consécutivement deux bouquins franchement décalés, pas de doute que le retour au thriller classique va être compliqué…



Un thriller édifiant, terrifiant, politiquement incorrect. Si vous n’avez qu’un seul livre à acheter cette année, c’est celui-là qu’il vous faut !
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Demain disparue

L'auteur nous entraîne dans un thriller insidieux au milieu d'une atmosphère pesante. L'anxiété s'installe lentement comme une ombre envahissante, créant une symphonie discordante ou l'air est chargé d'une tension palpable.



Ce qui devait s'avérer être un simple dîner chez des amis pour Lif et son mari, va devenir une lutte acharnée pour sa survie.



L'ambiance anxiogène se déploie, capturant chaque instant dans un étau d'appréhension, dans cette demeure isolée tissant un malaise oppressant autour de ses occupants.



Les tensions s'accentuent, on suffoque jusqu'à la frontière entre la réalité et la paranoïa devenant floue résonnant comme un écho menaçant dans cette prison de l'angoisse.



David nous plonge dans la psyché de son personnage pour mieux nous imprégner de l'ensemble de ses pensées, ses émotions, ses motivations, ses perceptions aux réflexions et doutes pour sa survie.



On se retrouve piégé dans cette folie démasquant des vérités sinistres d'une cabale. Nous révélant l'essence humaine face à l'adversité d'un monde malade.



David Coulon signe ici un Septieme roman magistral ou l'angoisse est incessante qui risque de vous faire passer des nuits blanches à coup sûr car une fois pris au piège à l'intérieur, la seule issue dans sortir sera la fin.
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Je serai le dernier homme...

Je m’attendais à pas mal de choses avec ce roman de David Coulon : quelque chose de dur , d’incisif , de mordant , de sanglant , de pire peut être …mais pas à ÇA !

Là c’est au-delà de l’abominable , de l’effroyable qu’un homme puisse supporter .

Et pourtant comme lui , on y a cru , on a espéré que tout se terminerait bien …



Tout a commencé pour lui à trois heures du matin alors qu’il regagnait sa maison , retrouver sa femme Mathilde et sa petite fille , Emma .

Sortant du lit de sa maîtresse , Anna , éméché , il décide de prendre l’autoroute des alcooliques , cette route de Normandie où les flics ne sont jamais là avec un alcootest à la main .

Mauvais endroit , mauvais moment ? Décidant de s’arrêter quelques instants après avoir entendu des bruits sourds il va causer accidentellement la mort d’une jeune femme , sortie de nulle part , comme fuyant un danger extrême .

Impossible pour lui de laisser ce cadavre sur place il va donc décider de le mettre dans son coffre …Sa vie bascule alors définitivement dans l’horreur quand il prend conscience qu’il est devenu un meurtrier .

Se livrer ou continuer ? Choix cornélien surtout quand on n’a pas cessé de mentir à sa femme , à soi-même : un ouvrier chômeur qui a abandonné la lutte pour retrouver un travail et qui se morfond dans son existence où l’amour a disparu et l’espoir avec .

Il décide alors de cacher son secret mais , découvrant que la jeune femme semblait s’être enfuie d’un pavillon à proximité du sien et que d’autres individus ont disparu dans les environs , il décide de mener ses propres recherches . Rapidement cette quête se transforme en nécessité vitale , irraisonnée mais essentielle pour lui . Comme une rédemption indispensable alors que la raison lui dicte de fuir l’inévitable péril qui se rapproche de lui à grands pas .



Pas de besoin de vous dire que j'ai avalé ce roman en quelques heures , comme aimanté par ce récit qui conduit toujours plus loin dans le noir le plus total .

Comme ces banlieues décrépies entourées d'usines déshumanisées surmontées de cheminées crachant une fumée toxique et obscure de sombres destins .

Ne nous fions par pour autant à ces pavillons qui ont fleuri plus loin à proximité de la forêt dans les caves desquels règnent peut être l'horreur la plus absolue .

Le lecteur suit fiévreusement pendant quelques jours l'existence de cet homme , chamboulée par la cruauté du monde su travail , qui tombe peu à peu , comme dans un cauchemar éveillé , dans un engrenage infernal où la barbarie , l'indicible , le macabre , la folie ordinaire des hommes , n'a plus de limites .

Un récit implacable , déstabilisant , dont l'écriture est à fleur de peau , écorchée vive , comme pour mieux nous faire ressentir la douleur morale et physique

qu'éprouve le personnage principal . On vit intensément ce roman et on tourne la dernière page , presque avec un certain soulagement .

Un grand roman noir . Un auteur à suivre assurément .
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Dernière fenêtre sur l'aurore

Dernière fenêtre sur l'aurore en est aussi une sur l'horreur, de fenêtre. le qualifier de roman noir tient de l'euphémisme, on part bien au-delà, dans du noir foncé mais en plus sombre encore.

En littérature comme en café, le noir super noir, j'accroche de moins en moins. La faute à des auteurs qui en font des caisses dans la surenchère, transformant une atmosphère sombre en délire qui ne ressemble à rien.

Pas le cas ici. C'est super noir mais bien fichu, l'auteur maîtrise sa créature. Après, faut aimer l'oppressant, le sordide, l'horrible, le macabre. Si je me lançais dans un inventaire à la Prénoir (c'est comme du Prévert mais en moins rigolo), je citerais jalousie, vengeance, traque, pédophiles, mafieux corses, étudiante égorgée, torture, folie… Un contexte du pire, où chaque personnage perd les pédales, soit une ambiance très Apocalypse Now dans l'esprit. L'aurore, l'aurore… Ben y a pas grand monde qui en verra la lumière ni les doigts de rose.

Dernière fenêtre sur l'aurore ne plaira pas à tout le monde, c'est rien de le dire. Je t'épargne les clichés “à ne pas mettre entre toutes les mains” et autre “âmes sensibles s'abstenir”, tu vois l'idée.





Le roman est court et tant mieux, il en ressort d'autant plus percutant. Pas besoin de tartiner 400 pages quand 250 suffisent. En plus, on peut assez vite deviner qui est le coupable (spoiler : il ne s'agit pas du colonel Moutarde avec le trombone à coulisse dans la chambre de bonne). Donc même si l'intérêt de l'histoire ne réside pas en premier lieu dans l'enquête et sa résolution, vaut mieux éviter de faire traîner pour ne pas perdre en punch ou en intérêt du lecteur. Coulon a pris le parti de ne pas noircir juste histoire de dire, il a eu raison.

Il y aurait beaucoup à dire sur les personnages. Mais à moins de révéler tout ou partie de leurs agissements, motivations, secrets honteux… et donc de raconter la moitié du bouquin, ça va être compliqué. Toujours est-il que Coulon a l'art de croquer des protagonistes dévorés de l'intérieur.

L'ensemble est servi par un style qu'on qualifierait de “coup de poing” si les livres avaient des petits bras musclés (et si on n'est pas trop regardant sur les formules clichés). Rapide, concis et haché, il colle à la frénésie qui imprègne cette histoire de fous. Seul point qui m'a gêné, les changements de points de vue qui sautent parfois de la troisième à la première personne pour parler d'un même personnage au sein d'un même chapitre. Ça passe pour impliquer le lecteur dans l'ambiance où personne ne sait où il en est, mais je ne suis pas fan du procédé. One POV to rule them all! (Dans un autre domaine, ça ferait un bon slogan pour Brazzers…)





Du bon, du beau (enfin, façon de parler…), du beau né, voilà un premier roman réussi. du noir qui pique avec puissance et finesse à la fois (celui-là, de slogan, je le vendrai à Maison du café). Comme dirait l'autre, "c'est du brutal".
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Demain disparue

Avis mi-figue mi-raisin pour ce roman de David Coulon, auteur que je découvre par la même occasion. Le début du récit était prometteur, avec de la tension comme j’aime dans les thrillers, mais les explications ultérieures ne m’ont guère convaincue. Des situations et rebondissements ubuesques auxquels j’ai eu du mal à adhérer. Si je ne peux qu’être d’accord avec le discours général, force est de constater que mon intérêt pour l’intrigue est retombé comme un soufflet. J'espérais quelque chose de différent, bien que je ne sache pas exactement quoi, et je me le demande encore 😆. J’ai malgré tout eu un petit regain dans les derniers chapitres, mais pas suffisamment pour en apprécier davantage. C’est dommage, car la lecture reste plaisante et fluide.



Nous faisons la connaissance de Lif et Romuald en route vers le domicile de leurs amis pour une soirée improvisée alors que la tempête fait rage au-dehors. Le couple est en pleine crise, et Lif a pris sa décision, avec Roro c’est fini, même si elle attend l’enfant tant espéré. Une fois arrivés sur les lieux, le comportement de leurs amis Marie et Antoine est étrange. De plus, deux adolescents sont également présents alors que leur jeune fils semble absent. Dans le village, il n’y a plus âme qui vive. Que signifient ces draps blancs aux maisons voisines ?

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Kintsugi

Pourquoi le choix de ce livre ? Parce que l'un des thèmes m'intéresse, celui du deuil et que David Coulon est un auteur que j'aime beaucoup. J'avais déjà lu deux de ses romans " Trouble passager " et " Dernière fenêtre sur l'aurore ". Déjà dans ses deux titres, l'écriture de l'auteur est particulière, les phrases sont courtes parfois un seul mot ou phrases sans verbe. Dans " Kintsugi ", le style est identique ; des phrases répétitives soulignant la souffrance de Marie Lyeres.

Marie a perdu deux êtres chers, Lila sa fille et Marc, son mari, dans un accident d'autoroute. Un chauffeur de poids lourds a percuté la voiture de Marc. Le résultat est tombé les proches de Marie ont succombé à l'accident. Marie voit sa vie s'effrondrer. Pour cette institutrice, c'est un véritable choc.



Comme le prévoit les cinq étapes du deuil selon le modèle d'Elisabeth Kübler-Ross : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation, le deuil passe par ces différentes phases. Mais Marie va en concevoir une autre qui mettra le lecteur pantois jusqu'à commettre un acte irréversible. Marie n'arrive pas à se remettre de la mort de Marc et de Lila et pour cela elle mettra tout en œuvre pour se sentir bien, mener sa vie comme auparavant. Le projet futur du médecin y est pour beaucoup.



Arrivera-t-elle à faire surface et mener une vie normale sans son mari et sa fille ?

" La vie, c'est la poussière d'or qui colmate les blessures les plus profondes et les transforme en de superbes chemins, de nouvelles routes. "

David Coulon par son écriture tranchante et ciselée annonce le ton de l'histoire. C'est un récit plongeant le lecteur dans le mal-être de Marie, l'angoisse de perdre à jamais ce qu'elle a de plus cher au monde.

David Coulon a choisi de décrire une histoire noire et dérangeante. Les moindres faits et gestes de Marie sont aisément retranscrits. Il ne fait pas dans la dentelle.

" Kintsugi " retrace le deuil de Marie à travers son regard et ses agissements. Kintsugi est l'art de la résilience, de réparer un objet brisé à l'aide de poussière d'or. Marie tente de faire ce qui a de mieux pour elle mais jusqu'où ira-t-elle ?

" C'est le monde extérieur qui devient fou à penser que je fais preuve de courage, car je survis. "

" Kintsugi " est un thriller touchant mais ne laisse pas indifférent. David Coulon peut choquer son lecteur par cette histoire. A vous lecteurs de vous munir corps et âmes dans ce récit empreint de sensibilité et de la folie psychotique de Marie.

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Kintsugi

📗Un roman fort, terrifiant.

Des phrases courtes, percutantes, incisives.

Des répétitions comme des mantras qui accentuent la plongée dans les abysses de la folie.

Un roman noir au dénouement magnifique.

Une couverture et des illustrations juste sublime réalisées par Florent Maudoux.



📘 L'auteur s'inspire d'Élisabeth Kübler-Ross, psychiatre spécialisée dans le deuil pour nommer des chapitres.

Ces différentes étapes dans le processus de deuil sont développées magistralement dans un roman noir.

Le lecteur se retrouve aux côtés de Marie, habite ses émotions, plonge avec elle dans les méandres de son esprit.



🏺Le kintsugi est l'art japonais qui consiste à réparer un vase brisé à l'aide de poussière d'or.

Ce même mot en philosophie consiste à réparer un corps ou un esprit marqué par un évènement traumatique afin que l'individu se reconstruise.



📚 Synopsis : Une mère brisée par la mort de son mari et de sa fille dans un accident de la route. Comment l'irréparable permettrait contre toute attente la reconstruction, quitte à sombrer dans la folie ?



Un roman noir à l'image de l'auteur psychologue intéressé par les individus en phase de rupture mentale.

Une excellente découverte.
Lien : https://tapageautourdespages..
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Sentinelle

Si tu as envie de passer quelques heures dans la tête d’un malade et que tu n’as pas froid aux yeux, alors il te faut lire Sentinelle, de David Coulon.

Mais attention ! Tu ne dois VRAIMENT pas avoir froid aux yeux !

Parce que Sentinelle peut profondément choquer.

Je ne t’en dirai pas plus, tu n’as qu’à jeter un œil à la couverture, tu comprendras certainement.

Le récit commence quelques jours avant Noël, période abrutissante et dégoulinante de bons sentiments et de surconsommation – très révélatrice de la futilité qui envahit notre société.

Le narrateur est présenté comme étant en rupture sociale, mais tu vas vite apprendre à le connaitre.

Si Sentinelle est terriblement trash et violent, il n’en est pas moins une critique féroce de la bien-pensance de notre monde superficiel et épidermique qui sur-réagit, s’indigne à la moindre contrariété, et oublie vite pour passer à autre chose. Et ironiquement, tu t’apercevras vite que toi aussi tu es comme ça. Tu te croyais au-dessus du lot ?

Le narrateur, est un paradoxe à lui tout seul : il est comme toi, il pense qu’il est différent des autres, mais on s’aperçoit qu’il est parfaitement « intégré » dans cette société moutonnière qu’il abhorre.

Sentinelle est un véritable uppercut, servi par une plume syncopée, séquencée, saccadée parfois. Il y a de l’obsessionnel, de l’abominable, de l’épouvante dans ce texte.

J’ai aimé.

Mais je ne sais pas si toi, tu aimeras.

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Biotope

C'est l'histoire d'un mec qui renverse un enfant, qui, pour maquiller son crime, va le découper et l'enterrer.

Il passera huit années en prison où il subira la violence des autres codétenus.



L'auteur taira son identité...



À sa sortie, Monsieur Jean va le prendre sous son aile. Il lui trouve un appartement et lui propose un boulot d'agent d'accueil dans un garage isolé...



Il est persuadé qu'il va enfin s'en sortir !

Mais ce ne sera que de courte durée.



Une nuit, il entend des bruits dans le sous-sol du garage puis des hurlements...

Que se passe t'il ?

En voulant comprendre et chercher la vérité, il va se retrouver dans une spirale infernale !



De son écriture incisive, l'auteur dissèque avec acuité, les noirceurs de l'âme humaine.



Son roman est très noir, brut et violent !

Les chapitres sont courts. L'intrigue qui hante les pages, font de ce roman un thriller minutieusement orchestré et captivant.





Un polar coup de poing et un auteur qui sort du lot.

j'ai adoré ❣

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Trouble passager

J'avais découvert David Coulon avec Derrière fenêtre sur l'aurore et ce Trouble Passager est un peu dans la même veine.

Un style incisif et une intrigue racontée à coups de phrases courtes et percutantes.

Le sujet est très dur et ce genre de roman n'est vraiment pas "grand public" mais s'il peut paraître dérangeant, il n'en demeure pas moins qu'il est, malheureusement, crédible.

Pour ma part, j'avais deviné une partie du dénouement (je dois le reconnaître, plus grâce à la force de l'habitude du genre qu'à mon esprit déductif) mais cela ne m'a pas gâché la lecture de ce court et percutant roman.
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Le village des ténèbres

" le Village des Ténèbres ", un roman que je ne suis pas prête d'oublier, tellement j'ai eu la chair de poule pendant tout le roman.



Tout se passe en hiver dans les Alpes, dans un village très isolé et perché en haut des montagnes, c'est un village où franchement, tu n'aurais pas envie de t'y perdre, ni d'y faire une halte.



Dans ce village, il y a Lucas un jeune gendarme qui a été muté dans ce patelin et commence à se poser des questions et surtout, il pose des questions à sa hiérarchie, en demandant pourquoi il y a autant de disparition dans ce village, mais il ne recevra aucune réponse.



Mais sa curiosité le poussera à enquêter et à comprendre ... Mais qui s'y frotte si pique ...



Il y a ses femmes aussi qui vivent totalement seul et qui s'autogère seule et qu'es-ce qu'elle cache, c'est quoi le mystère autour de ses femmes ...



C'est quoi toutes ses foutues disparitions ...



Le village des ténèbres, un roman glaçant, inclassable, véritablement dérangeant.



Il m'était impossible de décrocher du roman, tellement je voulais savoir ce que cachait ce village.



A j'ai été servie , j'en ai pris plein la vue , l'auteur ne nous laisse rien au hasard , de bout en bout ce roman m'a fais peur , en plus je me suis mise à le lire le soir , pour me mettre dans l'ambiance et j'ai flippé au moindre bruit dans la maison .



L'histoire est absolument incroyable, toute autant vraiment glauque et carrément flippante, tu t'attends à une simple petite histoire de disparition, ah ban non tarata, à force d'avoir lu l'auteur, j'aurais dû me douter de tomber dans une spirale sans fond et de me faire berner à nouveau.



Ce roman, c'est un véritable mystère en tout point et quand la vérité arrive, oh purée, je ne m'attendais vraiment pas à ça du tout.



Puis je ne peux rien dire d'autres sinon, ça va gâcher tout le plaisir de la lecture.



En-tout-cas, il faut carrément le lire, c'est tordu, flippant, hallucinant et ce roman ne peut se caser dans aucune case, il sort du lot de thriller habituel que je peux lire.



Ce sera un énorme coup de coeur ce roman, il me reste encore un David Coulon dans ma PAL, je crois que je ne vais pas trop tarder à le sortir.



Je vous le recommande fortement.

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Je serai le dernier homme...

⛓ Des mots résument ce roman et à jamais je ne vais l'oublier de ma vie CAR.





INCLASSABLE

PERCUTANT 

BLUFFANT

ADDICTIF 

FOU

NOIRE

SURPRENANT

INOUBLIABLE



Je pourrais en parler pendant des heures, mais je vous assure, je suis ressortie de ma lecture complétement hagarde et j'ai regardé mon époux et je lui ai dit bordel ce roman, c'est du très lourd ❤🖤❤.



L'histoire de ce roman et complètement dingue, l'écriture et incisif comme la lame d'un couteau et pas de temps mort, les chapitres sont court et addictif, je n'ai pas réussi à le lâcher.



Ici, c'est la descente aux enfers d'un homme, qui perdra tout en une fraction de seconde et sa vie se retrouvera bousculée à tout jamais.



Je ne peux que vous le recommander fortement.⛓



Un véritable coup de cœur 🖤❤🖤.

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