AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de David Prudhomme (256)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Traversée du Louvre

Sixième volume de la collection dédiée au Musée du Louvre et une nouvelle fois une belle réussite.



David Prudhomme se met en scène visitant le musée du Louvre avec sa compagne. Au fil des salles et dans la foule des visiteurs ils se perdent de vue. L'auteur se met à sa recherche et va ainsi nous faire traverser et visiter le Louvre. Il ne regarde plus les oeuvres présentées mais les gens, la foule pour retrouver sa femme. Il découvre alors d'étranges analogies entre les oeuvres et les visiteurs, les différentes attitudes, postures des touristes face aux tableaux et sculptures. Les similitudes entre les représentations de couple et les couples les observants. Il nous montre que ce musée est une immense bande dessinée accrochée aux murs. C'est aussi un immense lieu de mise en abîme par l'image, les peintures (images) photographiées et mises en image donc par les visiteurs, images (écran de camescope) elles-même prises en photos par d'autres touristes... il imagine ce que peut penser la Joconde et quelle image a t-elle de cette foule s'agglutinant pour l'admirer. Puis le choc en sortant du musée des images qui nous envahissent, nous agressent et la foule du métro qui devient oppressante contrairement à la foule enjouée du musée.

Un superbe album qui montre merveilleusement l'universalité et l'intemporalité de l'art. Avec beaucoup de douceur dans le dessin en suggérant les oeuvres croisées au fil de sa traversée du Louvre, David Prudhomme réussie à donner envie de visiter le Louvre et (re)voir toutes ces magnifiques oeuvres et retrouver éventuellement ces instants impossibles des rencontres entre ces oeuvres et les visiteurs.
Commenter  J’apprécie          140
Rebetiko (la Mauvaise Herbe)

Rébétiko est une splendeur. Un rêve de bande-dessinée sensible qui fait le point sur un endroit de l'histoire assez connue, la diaspora Turque dans la Grêce du Général Métaxas. Le rébéte est ce Turque chrétien orthodoxe éxilé en Grêce et qui survit dans les milieux urbains interlopes. Pas vraiment brigand mais plutôt trafiquant, vivant de petits coups, et surtout, dans le cas qui nous intéresse et donc dans le livre de Prudhomme, le rébéte est un fantastique musicien. Il chante le blues des Balkans, une musique du quotidien qu'il accompagne de son bouzouki et dont les couplets reflétent les amours et les emmerdes de ces petits magouilleurs, amateurs de raki et de kiff.



Rébétiko raconte ainsi cinq hommes, cinq musiciens doués dont le talent se gorge d'orgies infinies et mémorables. La finesse de Prudhomme consiste à livrer brute la rudesse de ses personnages : ils sont sanguins et bagareurs, coureurs et noceurs, bringueurs et évidemment mauvais-coucheurs, mais Diable ! Ils sont vivants ! Et leur musique ? On jurerait l'entendre à mesure que l'on tourne les pages. Ce livre-là est une splendeur.



Prudhomme a réellement soigné son desin, ses couleurs et son découpage. Il n'hésite pas à faire durer la danse de l'ivrogne solidaire, montre les relations amour-amitié qui relient tous ces hommes. La musique est là, dans l'image. Et les émotions se submerger le lecteur lorsque l'image s'anime brutalement au détour d'un plongeon d'une barque ou au macabre scintillement de la lame d'un couteau. Le kiffe, l'alcool, la musique, les hommes... Quel beau livre.

Commenter  J’apprécie          140
Vive la marée !

Voilà un album tendrement vache !



David Prudhomme et Pascal Rabaté se sont pointés à Pales-les-veaux les flots et se sont mis à dessiner tout ce qu’ils voyaient autour d’eux.

C’est drôle, souvent poétique et féroce quelques fois. Mais si vrai !


On songe aux bouquins de Jean-Marie Gourio, scribe des Brêves de comptoir ou à l’univers de Sempé en plus rosse. Tati se pointe par moments aussi.

Et quelques clins d'oeil renvoient aux auteurs eux-mêmes.



Sur le sable s’étalent donc les chairs et les poncifs, toutes les petites comédies de nos égos ridicules et surfaits, 
les tatouages représentant n’importe quoi, gravés n’importe où…

Chacun y va de ses lubies, manies, obsessions… Le temps d’une marée humaine.




C’est très bien vu, en un très chouette instantané de notre société estivale.
Commenter  J’apprécie          130
La Marie en plastique, tome 2

Après ce premier volume dans lequel nous avons découvert cette famille très moyenne, perturbée par un miracle au retour de Lourdes de la grand-mère, nous retrouvons tous ces personnages qui vont devoir gérer cette nouvelle situation. En effet il n’est pas simple d’avoir à la maison une statuette miraculeuse et d’être sous les feux de la rampe.



Malheureusement la fin semble un peu bâclée, même si elle peut paraître originale. Il n’en est pas moins que ces deux albums procurent un joli moment de détente.

Commenter  J’apprécie          130
La Traversée du Louvre

Avec une poésie très différente de Jirô Taniguchi, David Prudhomme nous livre une autre vision du musée du Louvre. Il a choisi de montrer ceux qui regardent et se baladent dans le musée. Surpris, hagards ou fatigués… ils sont ceux qui peuplent ce lieu connu à travers le monde. Prêt pour une petite visite non guidée ?



Les éditions du Louvre et Futuropolis donne le crayon à des artistes du neuvième art pour qu’il s’empare du lieu. Je m’étais baladée il n’y a pas longtemps dans le Louvre en compagnie Jirô Taniguchi avec « Les Gardiens du Louvre » avec son dessin si doux, entouré de nostalgie. C’est un nouveau rendez-vous avec le trait plus dur et brutal de David Prudhomme que je retrouve ce lieu avec un autre regard. Le dessin m’attire déjà beaucoup moins, je le savais déjà en lisant la bd car je connais un peu le travail de David Prudhomme. J’apprécie toutefois le travail de noir/gris et rouge/rosé qui donne un certain cachet à l’histoire. Tout comme certain plan avec des visages d’inconnus regardant des œuvres. Car c’est cela le sujet de cette bd.



Le dessinateur se met au cœur de l’histoire. Il flâne dans ce musée inlassablement occupé par des hordes d’inconnus du monde entier, en quête de son amie Jeanne qu’il a perdu. Il va voir et regardes les autres visiteurs observer l’art que ce soit les grands classiques de la peinture comme la Joconde où il y a toujours plein de monde où que ce soit plus historique avec une sculpture de scribe égyptien, où quelques curieux s’y perdent avec intérêt. Les regardants deviennent aussi intéressants que les œuvres elles-mêmes. Et oui, regardez c’est choisir.



Une bd qui ne m’a pas totalement conquise et qui est plaisante à lire. Voir autrement le musée est une bonne chose et surtout cela invite à y aller pour trouver les lieux et les œuvres dessinées. « La traversée du Louvre » ne pas réconcilier avec le travail de David Prudhomme mais m’a donné une grande envie de réaliser une balade entre le temps et les arts en vraie.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          130
La Marie en plastique (Toute entière)

C'est drôle, réaliste, la vie quoi ! Couple de bidochon et beauf à la Cabu, façon Rabaté. La famille avec le couple de vieux qui s'aiment et se haïssent en s'insultant. de retour de Lourdes, mamie-cul béni, pose une vierge en plastique sur la télé. Riposte de papi-communiste qui accroche, juste derrière, le portrait de Lénine qui fera verser des larmes de sang à la vierge. Dessins sobres et aérés de Prudhomme. Histoire moins bien conclue que les petits ruisseaux qui sont un pur régal.
Commenter  J’apprécie          130
La Marie en plastique, tome 2

L’histoire de La Marie en plastique décolle dans cette seconde partie et embarque le lecteur dans un festival de loufoqueries. La radicalité emporte Mamie Émilie et Édouard, son coco de mari, et la petite ville de Bazouges joue un match à la Don Camillo et Peppone quand le secret de la statuette de la Vierge en plastique est éventé. Rien de méchant sous la plume de Rabaté, ni rien de virulent dans le dessin de Prudhomme, la preuve est le vrai miracle qui s’accomplit sous nos yeux : un retour de flamme entre les vieux époux.

L’humour décalé fait mouche dans des scènes tantôt tendres, comme celle du petit Tom interrogé par son professeur en cours de maths, tantôt sarcastiques, ainsi celle de l’équipe de foot locale en quête d’une protection divine. Quant au vainqueur du match entre religion et athéisme, je vous laisse le découvrir, bien que les voies du destin demeurent bien souvent impénétrables.
Commenter  J’apprécie          120
Les représentants

7 mai 1995, 21 avril 2002, 6 mai 2007, 6 mai 2012, 7 mai 2017 : 5 soirées électorales.

Des soirées qui sont des souvenirs collectifs. Nous avons tous en mémoire ce que nous avons ressenti le 21 avril 2002 et les autres soirs en fonction de nos engagements politiques. Mais ce sont aussi des moments de l’intime. Pendant que le destin du pays se joue, nos petites vies ne s’arrêtent pas pour autant. On s’inquiète pour un enfant, on se déchire, on tombe amoureux, on perd un proche, on souffre.

Un album choral mené par Vincent Farasse qui scénarise ces 5 soirs d’élections en 5 histoires courtes, aidé de 4 dessinateurs. Chacun s’empare d’une histoire avec sa patte et ses couleurs.

Ce sont des tranches de vies finement observées, mêlées à la politique, avec en arrière-plan une photographie de l’époque.



Un album qui colle à l´actualité. Que ferons nous dimanche soir ? Dans 15 ans, quel sera notre souvenir du 24 avril 2022 ?
Commenter  J’apprécie          120
Vive la marée !

Drôle et bien vu! les dessins sont très évocateurs.
Commenter  J’apprécie          120
La Traversée du Louvre

Petite déambulation dans les galeries du Louvre.

Tout y est croqué: les œuvres mais aussi les visiteurs laissant l'imaginaire de l'auteur faire son œuvre.

Une visite plutôt sympa et finalement pas si loin de la réalité, notamment dans tout ce qui anime le quotidien de ce grand et magnifique musée.

L'ayant visité cet été, je m'y suis bien retrouvée.

Les dernières pages apportent des informations plus précises sur le bâtiment, les œuvres, les visiteurs, les agents.

Plutôt impressionnant et pas inutile.

J'ai adoré cette "autre" traversée.

Commenter  J’apprécie          120
Vive la marée !

Un duo d'auteurs de chocs pour cette bande dessinée très réaliste qui utilise tous les ressorts de la grammaire du graphisme pour nous immerger sous la marée. C'est une chronique sociale contemporaine, simple, cru et réaliste dans laquelle nous retrouverons tous les gestes, comportements et postures des bords de plage cet été. le graphisme par sa composition mais surtout ses choix chromatiques est parfaitement réussi et amène tout lecteur au bord de mer !
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          120
Port nawak

Ca pourrait effectivement n'être qu'un ramassis de "n'importe quoi" mais cette bande dessinée m'a semblé drôle, triste et poétique à la fois.

Le personnage principal est à la fois pathétique et attachant. Il travaille pour le gouvernement et doit aller annoncer aux habitants d'une toute petite ville isolée que la fin du monde est proche.

J'ai beaucoup aimé le dessin, qui s'accorde bien avec le thème. Mais est-ce seulement vrai ?

L'histoire m'a dérouté car je ne savais pas trop si on évoluait dans la réalité, dans le rêve, dans un monde absurde ou dans un gag géant. J'ai bien aimé cette BD , elle a le mérite de nous faire réfléchir quelques instants et de nous emmener vers un univers étrange.

Un essai de philosophie n'aurait pas fait mieux !

Et là, en plus, il y a de la beauté, de l'humour, de l'humanité à l'état brut et des situations tendres et désespérées.
Commenter  J’apprécie          120
La Marie en plastique (Toute entière)

Une famille lambda, où les grands-parents vivent chez leur fille mariée et maman de deux enfants. Le grand-père est un communiste de la première heure et la grand-mère une fervente croyante. Pour elle, son mari est un mécréant, un sale rouge. Pour lui, sa femme est une grenouille de bénitier. Ils ne s'épargnent aucune insulte, aucun coup vache, au grand dam de leur fille et de leur gendre. De retour de Lourdes, la mamy installe une vierge en plastique sur la télé. En réponse, le papy va accrocher juste derrière le portrait de Lénine. La coupe semble pleine, prête à déborder, et les menaces fusent : « Si vous saviez comme vous me fatiguez […] vous n'êtes que des vieux gâteux qui nous polluez la vie […] Si ça continue je vous fous en maison de vieux ». Et le jour où la vierge pleure sans raison des larmes de sang, tout le monde va basculer dans un tourbillon d'événements dont il sera difficile de se remettre.



C'est Rabaté comme je l'aime, celui des petits ruisseaux ou des pieds dedans, parfaitement à l'aise pour croquer la France d'en bas, pour mettre en scène le quotidien d'anonymes dans des coins perdus de province. Ici c'est caricatural mais en même temps très réaliste. Caricatural parce que les portraits du représentant de la lutte des classes abonné à l'huma et de sa femme bigote sont tirés à l'extrême, comme celui du frangin bien beauf amateur de Ricard. Et très réaliste par ce que chaque séquence sonne vrai, des engueulades aux dîners de famille, des discussions de couple aux jeux d'enfants. C'est touchant aussi sur la fin et puis drôle souvent, très souvent même. Les dialogues sont ciselés, la répartie de chacun donnant du sel à l'ensemble.



J'ai par contre eu beaucoup de mal avec le dessin particulièrement naïf et les couleurs pas folichonnes du tout. Mais on s'y fait assez vite et une fois à l'aise pour reconnaître chaque protagoniste, on se laisse davantage porté par l'histoire que par le graphisme.



Au final, cette chronique familiale douce-amère est un régal de justesse et de drôlerie. Un bonbon sucré à déguster sans modération.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          110
La Traversée du Louvre

Cette BD, et la suivante, s'inscrivent dans un projet commun : le Louvre et de grands illustrateurs se sont associés afin de présenter le musée d'une façon nouvelle, plus ludique et distrayante. Pour ce faire, David Prudhomme, Enki Bilal ou encore Etienne Davodeau (avec son Chien qui louche présenté dans un précédent numéro du Coin des BD), nous proposent des ouvrages, parfois plus proches du beau livre illustré que de la BD, parfois plus proches des visiteurs du Louvre que des œuvres exposées.



La Traversée du Louvre part d'un postulat de départ simple : David Prudhomme visite le Louvre avec sa femme, tous deux sont soudainement séparés par inattention et cherchent ensuite à se retrouver dans les dédales du musée. Commence alors une déambulation sans queue ni tête pour le héros, téléphone vissé à l'oreille ou à la main, observateur de la faune locale à travers les différentes salles qu'il traverse. Jeune ou vieux, homme ou femme, amateur d'art ou visiteur lambda, français ou étranger... le visiteur est décortiqué, roi du musée sans lequel le Louvre ne serait pas ce qu'il est, le visiteur est le véritable héros de l'histoire et devient à son tour, spectacle plutôt que spectateur.

J'ai beaucoup aimé cette approche "inversée" qui offre une nouvelle dimension aux lieux et donne envie de revisiter le musée avec un œil différent. Les bulles sont rares, une voix off guide parfois l'aventure mais finalement, ce qui prime c'est le visuel et le lecteur n'a pas besoin de mots pour apprécier la visite proposée. Chaque vignette, rehaussée de couleurs douces, offre une perspective nouvelle : œuvres reproduites en fond, visiteurs au premier plan (i-phone à la main, appareil photo brandi, moue désabusée, sourire extasié...). Les planches défilent, les salles visitées sont de plus en plus nombreuses, les visiteurs croisés se multiplient... mais le plaisir de la visite ne s'essouffle pas.

Je n'ai pas toujours apprécié la façon dont David Prudhomme a croqué les visiteurs, en revanche, je salue le travail de reproduction des œuvres et surtout, de colorisation de l'ensemble. La Traversée du Louvre donne envie de déambuler dans le musée, rien que pour ça, c'est une réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          110
Rupestres

Six auteurs de BD bien connus et reconnus partent à la rencontre de leurs collègues du paléolithique et vont voir les oeuvres rupestres de grottes telles que Bara Bahau, Font-de-Gaume, Cougnac ou Lascaux 2.

Les planches des différents auteurs se mêlent, ils racontent leur ressenti, leur émotion, leurs visions mais aussi quelques petites histoires mettant en scènes les artistes préhistoriques (petite mention pour la scène ou Davodeau dessine pour Dominique, l'artiste paléolithique).

C'est intéressant à regarder, à lire, pour s'évader, pour réfléchir et pour rêver mais ça reste avant tout un délire entre potes dont on se sent un peu exclu...
Commenter  J’apprécie          100
Vive la marée !

Une journée à la mer...

Non pas la journée d'une personne ou d'une famille à la mer mais la même journée vue par chacun, comme une succession d’instantanés

La narration passe de l'un à l'autre, on passe d'une personne à un autre au gré d'une action, d'une anecdote, on les quitte puis on les recroise plus loin...ou pas. On s'attarde sur l'un, on aperçoit juste un autre.

Certes, les personnages ne sont pas tous intéressants, certains sont mêmes particulièrement détestables, mais tous sont intelligemment "croqués". Bon, alignés ainsi, ça ne donne pas forcément envie d'aller à la mer mais bon, le même album sur les sports d'hiver ou encore sur un all-in en Espagne, ça donnerait aussi un bel achalandage de clichés similaires.

Moi, ça m'a beaucoup plu. J'ai trouvé ça malin et très dynamique. La narration est bien rythmée et attrayante.

Le dessin est très bon, bien maîtrisé et parfaitement mis en couleurs avec un jeu des ombrages remarquable.

Commenter  J’apprécie          100
Vive la marée !

Etant assez fan du travail de Pascal Rabaté (Ibicus, Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Bienvenue à Jobourg) et de David Prudhomme (La Marie en plastique, Rebetiko), je n’ai pas longtemps hésité à me procurer ce one-shot où ils œuvrent à quatre mains pour nous décrire le quotidien de touristes en vacances en bord de mer.



Ce récit choral invite le lecteur à effectuer une plongée dans la petite station balnéaire de Polovos plage. Des bouchons à l’allée au trousseau de clés perdu dans le sable, en passant par les séances de bronzage et les baignades, les auteurs suivent le ballet des vacanciers en passant constamment d’un personnage à l’autre. Survolant le quotidien des touristes et se mêlant aux différentes conversations/pensées, Pascal Rabaté et David Prudhomme livrent une histoire particulièrement contemplative.



Si graphiquement, il n’y a rien à redire, je sors néanmoins légèrement déçu de cette lecture. L’absence de fil rouge et le fait de constamment survoler des inconnus dont on n’apprend même pas le nom, m’a donné l’impression de tourner les pages vainement, sans vraiment avoir envie de découvrir la suite… Dommage !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          100
Vive la marée !

Ah les vacances ! La plage, la mer et les touristes.

Ici le lecteur découvre une diversité de personnage : de la famille, aux retraités, des naturistes, aux visiteurs...

Vivement les vacances !
Commenter  J’apprécie          100
Vive la marée !

En général, j'aime beaucoup les bandes dessinées auxquelles prend part Pascal Rabaté et celle-ci ne fait pas exception. L'association avec David Prudhomme fonctionne très bien, j'ai passé un bon moment en la lisant.



Au fil de cet ouvrage, nous suivons différents personnages lors de leurs vacances à la mer. Comme si nous nous promenions sur la plage, nous entendons diverses conversations, sommes témoins de diverses scènes que nous avons déjà quasiment tous vécues. J'ai trouvé ce procédé original, je n'avais en effet jamais lu une histoire construite de cette manière.



Bref, une belle découverte mais je dois avouer que ça ne m'a pas du tout donné envie de passer mes prochaines vacances sur la plage tellement les auteurs tapent dans le mille au niveau des personnages ;)
Commenter  J’apprécie          100
Rebetiko (la Mauvaise Herbe)

Automne 1936, Markos Vamvakaris sort de la prison de Singrou après six mois passés à l'ombre; on le prévient qu'à l'extérieur, la vie a bien changé. Depuis le 4 Août, le premier ministre et général Métaxas a instauré la loi martiale et se promet de nettoyer le pays de toute forme de décadence. Outre les communistes, parmi les boucs-émissaires se trouvent en bonne place les Rebétes, ces marginaux asociaux proche du Milieu, libertaires avant l'heure et insoumis, qui depuis la fin du XIXe siècle passent leur temps à tirer sur le narghilé dans les Tékes (fumeries clandestines) tout en improvisant des chants sur des airs de violon et de oud. En 1922, les Rebétes sont rejoints par de nombreux Grecs d'Asie Mineure, contraints de quitter la Turquie où ils résidaient depuis plusieurs générations. Installés dans les bidonvilles aux abords des grandes villes, ils viennent grossir le sous-prolétariat déjà existant et vivant d'expédients condamnables. Ces mangkes apportent avec eux leur orientalité et introduisent le bouzouki (sorte de mandoline), le baglama (version miniature facilement dissimulable en prison), la guitare. Les chansons sont souvent des chroniques de la vie du Téke, elles vantent la camaraderie et les frasques des uns et des autres, l'îvresse du haschich ou de l'alcool qui font oublier les amours déçues, la mort, la misère des bas-fonds ou la liberté confisquée, et bien sûr l'exil.



Nulle surprise donc à ce que les Rebétes deviennent la bête noire de Métaxas qui tente alors de tourner le pays vers l'Occident. Les instruments de musiques traditionnels sont brisés (d'où aussi le baglama qui se dissimule sous la veste facilement), la possession de narghilés est interdite, la consommation de haschich fortement réprimée et les Tékes sont fermés. La censure aidant, le Rebétiko est épuré de toute sa composante subversive.



David Prudhomme retrace l'apogée du Rebétiko, chant des prisons et des fumeries, devenu cette composante culturelle grecque incontournable. On la retrouvera plus tard, bien dénaturée hélas, dans les tavernes touristiques d'Athènes.



Quoi qu'il en soit, moi qui ne lis jamais de BD, j'ai adoré celle-ci. On y retrouve les grands noms du Rebétiko qui ont inspiré l'auteur. Il s'en échappe toute une ambiance rebelle et insouciante, presqu'adolescente, qui rend ces mauvais garçons très sympathiques... Le graphisme à prédominance couleur tabac restitue bien l'aspect sombre et clandestin des Tékes, mais on ne rechigne pas aux quelques échappées ensoleillées à l'ombre des figuiers. Le style est plutôt réaliste et m'a rappelé le film Rebétiko de Kostas Ferris dont voici un extrait. J'ai choisi cette séquence pour la très belle chanson, au rythme lanscinant et envôutant, interprétée par la femme " Καίγομαι, καίγομαι "qui vous parlera peut-être peu mais touchera sans doute celles et ceux qui connaissent la Grèce. C'est aussi une façon de ne pas oublier les Rebétisses, ces femmes d'avant garde qui tentaient d'assumer une liberté des plus difficiles à conquérir dans cette société machiste et très religieuse. Une des plus célèbres fut Roza Eskenazy.


Lien : http://moustafette.canalblog..
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de David Prudhomme (1099)Voir plus

Quiz Voir plus

1984 - Orwell

Comment s'appelle le personnage principal du roman ?

Wilson
Winston
William
Whitney

10 questions
2294 lecteurs ont répondu
Thème : 1984 de George OrwellCréer un quiz sur cet auteur

{* *}