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Citations de Edgar Morin (950)


Les vérités exigeantes se passent de victoire et résistent pour résister.
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Le sursaut d’humanité, s’il advient, passe nécessairement par la conscience individuelle tout en se propageant en onde de choc collective.
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Le développement donne en fait le modèle occidental comme archétype universel pour la planète. Il suppose que les sociétés occidentales constituent la finalité de l'histoire humaine. Produit du sociocentrisme occidental, il est aussi le moteur d'une occidentalisation forcenée. De fait, s'il n'apporte pas nécessairement au reste du monde ce que la civilisation occidentale comporte de positif (droits humains, libertés, démocratie), il charrie inévitablement ses vices.
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Cet aveuglement résulte également de la conception techno-économique du développement qui ne connaît que le calcul comme instrument de connaissance (indices de croissance, de prospérité, de revenus, statistiques prétendant tout mesurer). Le calcul ignore non seulement les activités non monétarisées comme les productions domestiques et/ou de subsistance, les services mutuels, l'usage de biens communs, la part gratuite de l'existence, mais aussi et surtout tout ce qui ne peut être calculé ni mesuré: la joie, l'amour, la souffrance, la dignité, autrement dit le tissu même de nos vies.
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De surcroît, la connaissance est désarçonnée à la fois par la rapidité des évolutions et changements contemporains, et par la complexité propre à la globalisation: inter-rétro-actions innombrables entre processus extrêmement divers (économiques, sociaux, démographiques, politiques, idéologiques, religieux, etc.) Enfin, nous, habitants du monde occidental ou occidentalisé, subissons sans en avoir conscience deux types de carences cognitives:
- les cécités d'un mode de connaissance qui, compartimentant les savoirs, désintègre les problèmes fondamentaux et globaux, lesquels nécessitent une connaissance transdisciplinaire ;
- l'occidentalo-centrisme qui nous juche sur le trône de la rationalité et nous donne l'illusion de posséder l'universel.
Ainsi, ce n'est pas seulement notre ignorance, c'est aussi notre connaissance qui nous aveuglent.
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… cependant qu'aux totalitarismes de XXe siècle ont succédé la tyrannie d'un capitalisme financier qui ne connait plus de bornes, soumet États et peuples à ses spéculations, et le retour de phénomènes de fermeture xénophobe, raciale, ethnique et territoriale.
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Voir, percevoir, concevoir, penser sont interdépendants. Ce sont des termes inséparables. Il faut autant penser pour voir que voir pour penser. Percevoir permet de concevoir, et concevoir permet de percevoir. Penser permet de concevoir, et concevoir permet de penser.
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Il faut être capable d'accepter l'altérité, de travailler avec elle, c'est cela dialoguer, et le dialogue commence par soi-même.
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[...] la culture, en tant que système génératif, constitue un quasi-code culturel, c'est-à-dire une sorte d'équivalent sociologique de ce qu'est le code génétique pour les êtres vivants.
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[...] société et individualité ne sont pas deux réalités séparées s'ajustant l'une à l'autre, mais il y a un ambi-système où complémentairement et contradictoirement individu et société sont constitutifs l'un de l'autre tout en se parasitant l'un l'autre.
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Les moments mystiques sont des moments de poésie.
Ils nous aident à supporter la prose de la vie, inséparable et pourtant opposée la poésie de la vie, ils nous font aimer la vie malgré ses aspects horribles.
Je crois qu’il faut développer cette mystique qui apparaît dans le quotidien : dans un moment de convivialité, dans un visage aimé, dans une promenade dans la nature, qui peut être merveilleuse comme celles de Rousseau à l’île Saint-Pierre.
(page 179)
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En outre, nous réalisons que nous sommes perdus dans une histoire pleine de bruits et de fureurs, exposés à l’avenir incertain de l’humanité.
La planète mondialisée ne produit pas la « société monde » solidaire et fraternelle.
Les développements scientifiques, techniques et économiques nous ont jetés dans un état de chaos un état atonique, où l’humanité n’arrive pas à accoucher d’elle-même.
Jamais les forces de mort, de séparation, de désintégration n’ont été plus puissantes.
(page 181)
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… mais l’histoire nous enseigne que l’improbable peut advenir à la place de l’attendu.
Euridipe déjà le disait : « Ce qui est probable n’arrive pas toujours ; parfois un dieu malin fait arriver l’imprévu. »
Ce qui me permet de finir avec Héraclite : « Sans l’espérance, tu ne trouveras pas l’inespéré. »
(page 181)
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L’astrologie traduit notre sentiment (obscur ? Inné ?) d’être relié personnellement aux planètes…
En tout cas, nous sommes enfants du cosmos.
Chacun d’entre nous porte en lui des particules nées aux débuts de l’univers, des atomes forgés dans le cœur ardent d’étoiles antérieurs à notre Soleil, (…)
Nous portons l’histoire du cosmos et celle de la vie, mais nous en sommes séparés par l’originalité de notre culture, de notre langage, de notre conscience.
L’univers est en nous, nous sommes en lui.
Dans quelle aventure s’est-il lancé ? Dans quelle aventure nous a-t-il lancé ?
(page 65)
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Notre réalité n’est pas première, elle est émergente
L’émergence est une notion systémique surprenante que les sciences commencent à intégrer.
L’émergence est le type de réalité nouvelle, dotée de qualités et propriétés propres, qui se forme, se constitue, se concrétise à partir de l’assemblage organisateur d’éléments non dotés des qualités et propriétés de cette réalité.
Ainsi l’organisation vivante s’est constituée et se constitue sans cesse à partir de molécules physico-chimiques qui ne disposent isolément d’aucune propriété de la vie. (…)
L’univers matériel émerge sans cesse à partir d’éléments microphysique, dénués de matérialité, mais dont la combinaison fait émerger notre matérialité
La matière n’est pas réalité première, mais réalité émergée.
Ce qu’on appelle la décohérence est le phénomène par lequel l’association d’un grand nombre d’éléments microphysique, à partir d’un certain seuil, font émerger notre univers spatio-temporel.
(page 36)
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Toutefois, les progrès de la cosmophysique et de la physique quantique ont rétréci et même désubstancialisé notre monde physique.
Einstein a relativisé le temps et l’espace qui, à l’échelle cosmique, cessent d’être absolus et fusionnent.
Espace et temps disparaissent aux micro-échelles quantiques : la réalité de notre univers matériel du temps, de l’espace, des objets de notre monde se dissout dès qu’on l’examine dans ses composants microphysique.
(page 34)
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Partout les religions d'amour et les idéologies de fraternité ont apporté plus de haine et d'incompréhension que d'amour et de fraternité.
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La poésie de la vie est une chose capitale, mais c'est parce que j'ai ce sentiment aussi profondément poétique que je maintiens ma révolte, mon refus des horreurs, des ignominies, des mensonges, des haines. Mon ennemi, c'est la haine. Et, en fin de compte, c'est cela qui est un élément clé de mon livre. C'est la haine qui provoque tellement de désastres, tellement de bêtises, tellement d'ignominies.
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Vivre est un mouvement permanent où nous passons du je au nous et du nous au je, avec des extrêmes où le je est capable de se sacrifier pour le nous, pour défendre les siens, son pays, ses opinions politiques, sa religion, avec les extrêmes opposés où le nous est sacrifié, où sont oubliés ou abandonnés les autres au profit de l'intérêt vital ou matériel du je.
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Au cours des années soixante-dix, Vidal devint le berger de ses morts. Non seulement il les évoquait sans cesse dans ses souvenirs, mais il envisageait aussi de rassembler à Paris le troupeau dispersé dans les cimetières lointains. (...) Tout son être alors, dans ces années 1975-1980, luttait contre la dispersion et l'oubli.
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