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Critiques de Edward Carey (244)
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Bienvenue dans la famille Ferrayor! Etes-vous prêt à vous plonger dans l'univers décalé et déjanté que nous propose Edward Carey? Pour ma part, je l'étais et j'ai beaucoup de mal à en sortir! Il est en effet très dur de passer à autre chose après vous être plongé dans ce livre! Et ça fait beaucoup de bien! J'ai tout aimé dans cet ouvrage: l'écriture, les chapitres consacrés à chaque personnage, et ces personnages très attachants! Je ne vais pas trop vous parler de l'histoire car j'ai peur de trop en dévoiler mais elle est vraiment très originale et fait réfléchir! Donc n'hésitez pas et entrez des deux pieds dans le château!
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

1875, Forlichingham Park, Londres. Clod, notre héros de quinze ans, appartient à la puissante et très ancienne famille Ferrayor. Les Ferrayor habitent un gigantesque château, construit au milieu d'un océan de détritus, le Grand Dépotoir. Depuis des générations, la famille a fait fortune grâce aux déchets qui sont acheminés tous les jours en train depuis Londres. Umbitt Ferrayor et sa femme Ommaball Oliff Ferrayor (les grands-parents de Clod) règnent d'une main de maître sur tout ce petit monde. Le Château abrite en effet des dizaines et des dizaines de Ferrayor, sans compter les nombreux domestiques qui occupent la demeure d'en bas. La vie là-bas est très réglementée et Clod n'échappe pas à l'histoire et aux traditions de sa famille. Tout d'abord, chacun des membres se voit attribuer à la naissance un objet particulier (l'objet de ses jours), qui le suivra toute sa vie. Ces objets sont très variés, cela va du manteau de cheminée en marbre (le plus imposant objet de naissance attribué à un Ferrayor) de Grand-Mère, au crachoir en argent de Grand-Père, à la bonde de vidange de baignoire de Clod , la corde d'Oncle Pottrick ou encore l'épingle à cravate en diamant de Tante Onjla. Les Ferrayor se marient à seize ans avec un cousin ou une cousine devant passer le rite du pantalon pour les garçons et la Séance sur le divan rouge avec le ou la promise.



Autant le préciser d'emblée, Clod n'est pas le plus populaire chez les Ferrayor, il est un peu bizarre. Ce garçon chétif et pale, n'a pas beaucoup d'amis si ce n'est son cousin Tummis, une grande asperge toujours dans la lune. Pour ne pas arranger les choses, il a un don étrange celui d'entendre les objets parler et plus particulièrement d'entendre ces derniers prononcer leurs noms ainsi sa bonde s'appelle "James Henry Hayward". Ce prétendu don agace encore plus les infâmes Cousin Moorcus et Oncle Timfy qui prennent un malin plaisir à le tourmenter. Mais le fait de pouvoir entendre les objets s'avère aussi être un atout et lui permet souvent d'anticiper la venue de quelqu'un, surtout quand il se promène en plein milieu de la nuit dans des endroits où il ne devrait pas être. C'est un peu comme la carte du maraudeur d'Harry Potter ! Mais revenons à notre histoire, les choses commence à mal tourner le jour où Tante Rosamud perd sa poignée de porte et qu'une jeune orpheline, Lucy Pennant, commence comme servante au Château...



Edward Carey a crée un univers extrêmement riche et complexe, les personnages sont innombrables, l'histoire de la famille détaillée à souhait, les descriptions du Château y sont nombreuses. Les dessins du même Carey ainsi que les plans de l'immense demeure des Ferrayor accentuent encore l'atmosphère gothique du roman que ne renierait pas Tim Burton. On accroche dès les premières lignes et c'est avec joie que nous suivons la destinée de Clod Ferrayor et Lucy Pennant. Ce livre est le premier tome d'une trilogie, autant vous dire que je suis impatient de découvrir les deux autres !!! Un vrai coup de cœur !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Depuis sa sortie, ce livre me faisait de l'œil sur les rayonnages de mon libraire préféré. Sa sortie en poche m'a fait sauter le pas. Vous savez, quand vous attendez une rencontre depuis longtemps, que vous avez eu le temps de vous faire des idées... Nécessairement vous craignez aussi d'être déçu. Et bien ce ne fut pas du tout le cas avec ce livre.

L'histoire se déroule dans une décharge. Au milieu des détritus se trouvez la demeure, le Château de la famille Ferrailleurs. Cette famille a fait fortune dans la récupération des déchets de Londres, et à récupéré de quoi se bâtir un toit par la même occasion. Ce tome nous fait suivre le chemin de deux personnages : Cold -un jeune garçon en passe de devenir un homme et donc de pendre sa part dans l'affaire familiale- et Lucy -une orpheline qui est enrôler comme servante au château y servante au château.

Tout irait pour le mieux si les Ferrailleurs ne cachaient pas de monstreux secrets.

Le roman commence "gentilement " par la découverte de cette famille un peu spéciale... Puis au fur et à mesure on découvre un monde de plus en plus sombre. Le texte est merveilleusement accompagne par les illustrations de Edward Carey.

Une petite dont j'attends la suite avec impatience!

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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Voilà un livre original et intriguant comme on les aime ! Servi par un format magnifique, Le Château instaure le début d'une saga prometteuse !



En rentrant dans cet univers incroyable je n'ai pu m'empêcher de penser au monde de Tim Burton : un livre qui mériterait indéniablement une adaptation cinématographique ne serait-ce que pour cette ambiance étrange à l'image de La Famille Adams. Ce livre parfaitement illustré est pour moi à la fois un roman passionnant mais aussi un conte fantastique (dans les deux sens du terme). Je ne saurai encore dire (en l'ayant fini) s'il s'agit d'un livre jeunesse ou d'un roman pour adultes.



Je dirai que cette saga est similaire aux romans d'apprentissage comme Le Petit Prince : un mix harmonieux entre leçons de vie, critiques de la société et une histoire assez particulière, étrange et macabre pour permettre au lecteur de suivre ce récit selon le niveau de lecture qui lui plait. Edward Carey livre ainsi une peinture de la société propre à la lutte des classes mais il délivre aussi un message propre à la nature humaine.



J'ai vraiment adoré ce roman du fait de cette originalité, de cette philosophie mais aussi par sa qualité intrinsèque. Il y a vraiment un aspect très travaillé dans cette lecture : le fait de découvrir ce monde à part avec les mots et les images propres à l'auteur nous entraine dans un grand moment de littérature. Je pense que ce genre de lecture est véritablement rare de nos jours et qu'il faut savoir saluer cette qualité d'artiste complet.



En définitive, une excellente lecture qui saura ravir les petits et les grands entre conte et roman, réalisme et fantastique : une belle découverte des éditions Grasset !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Petite

De prime abord, ce roman a l’aspect d’un livre pour adolescent : la typographie du titre penche du côté du gothique. Mais c’est seulement une impression !

Nous sommes en Suisse, à Berne, à la fin du 18ème siècle. Une enfant se retrouve orpheline et se présente à l’hôpital où elle demande le docteur Curtius. On lui répond peu aimablement que le docteur demandé ne travaille pas dans l’établissement. Mais elle pourrait se rendre non loin de là, dans une rue sale et sombre. N’ayant pas d’autre solution, Marie va sonner à la porte indiquée. Un homme très étrange finit par ouvrir la porte et la reçoit. Il modèle pour la Faculté des viscères, des morceaux de chair humaine, elle devient son assistante.

Marie grandit auprès de cet homme bizarre, aux relations réduites au strict minimum et qui n’a qu’une seule passion dans sa vie : mouler dans la cire toute partie du corps humain nécessaire à la Science.

Leur destin est mêlé, ils n’ont que l’un et l’autre dans leur vie.

Voici le début de ce roman émaillé de nombreux schémas, comme si Marie – devenue plus tard Petite – nous les avait adressés pour compléter son récit à haute voix.

L’histoire nous amène à celle de la Révolution française, présentée de l’intérieur, la terreur avec un grand « T », la guerre civile, les retournements de situation.

J’ai littéralement dévoré ce roman étonnant, magnifiquement traduit de l’anglais par Jean-Luc Piningre et qui aurait demandé quinze ans à son auteur pour l’écrire … et le dessiner.

Je n’ai pas eu l’occasion de lire d’autre roman sur cette période très trouble de la Révolution française et de ce fait, ce roman revêt beaucoup d’intérêt. Le personnage principal est vraiment fascinant. Et on découvre pour finir qu’elle a vraiment vécu, qu’elle est très célèbre. Chut ! Lisez ce livre, il est exceptionnel.


Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

La famille Ferrayor possède un château qui surplombe un océan de détritus, leur richesse étant issue des déchets et de la surconsommation des Londoniens. Chaque membre de la famille a son petit bibelot de naissance, un peu comme un tamagotchi, mais sans les bips incessants.



Bon, je vous avoue, au départ, c'était comme essayer de comprendre un épisode de "Black Mirror" en marche arrière. L'irrationalité et l'illogisme ont mis à l'épreuve ma pensée cartésienne. Toutefois, une fois que j'ai pu mettre de côté ma quête de compréhension totale et de connexion entre tous les éléments (une habitude que je devrais adopter plus souvent), j'ai pleinement pu apprécier l'histoire.



Dans ce manoir rempli de secrets, nous suivons les intrigues familiales, les histoires d'amour et d'amitié, dans une ambiance magnifiquement décrite et détaillée. On sent un petit côté vintage, avec tout le drama victorien.



Il est important de souligner que le rythme est inégal, avec de longs passages sans dialogue ni action décisive, mais qui sont essentiels pour immerger le lecteur dans l'histoire. Cependant, il y a aussi des moments palpitants et captivants. L'auteur aime semer des éléments sans les expliquer, peut-être pour laisser place à nos propres réflexions et solliciter notre imagination.



Les influences victoriennes sont nombreuses, avec la distinction sociale, l'aliénation du travail et la déshumanisation qui en résulte, le patriarcat, ainsi que la primauté des traditions et des convenances au détriment des sentiments. Ça a l’air très chiant énuméré comme ça mais c’est très intéressant. À côté de ça, cette trilogie est profondément ancrée dans l'actualité, abordant des thèmes tels que la définition de notre identité et la propension matérialiste de notre société de consommation.



En bref, c'est un voyage chez les Addams, vu par Tim Burton, avec un soupçon de philosophie moderne. Embarquez, ça vaut le détour ! 👻🚮🏰
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Petite

Edward Carey nous présente ici l'histoire de la célèbre Madame Tussaud. Nous y suivons ses aventures de sa naissance à sa mort et rencontrons les plus illustres personnages qui ont marqué l'histoire.



J'ai bien aimé cette lecture, ça se lit très facilement, le style est fluide et les parties bien découpées. Certains personnages mis en avant m'ont agacé au plus haut point ( ce qui prouve cependant mon investissement dans l'histoire). En soit une bonne lecture que j'étais contente de découvrir.
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Petite

« Le soir, je dessinais les têtes des poissons que j'avais achetés le matin. Tout devait être dessine, et ma réserve de papier s'amenuisait. J'enroulais mes feuilles et les cachais au fond d'un tiroir de la cuisine. La nuit, je me faufilais dans l'atelier pour esquisser les têtes parisiennes de Curtius.

Depuis peu, la mienne, qui datait de Berne, avait été retirée de l'étagère et, enveloppée d'un tissu, rangée dans une armoire »



J’ai lu ce livre en audio et ce fut une magnifique découverte de 2023.

J’ai adoré découvrir la vie de la célèbre Madame Tussaud.



Le livre est vraiment écrit (et lu) - il y a de l’intrigue, du suspens. Les chapitres sont courts, je trouve qu’il n’y a pas de temps mort.

Il y a tout un volet historique hyper interessant ce qui donne vraiment une autre dimension à ce roman.



J’ai adoré découvrir cet univers, cette vie.



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Petite

Roman loufoque qui s’inspire de la vie réelle de Madame Tussaud, mais si, cette femme qui a donné son nom au plus célèbre musée de mannequins de cire du monde. Et bien figurez-vous que cette femme est suisse, qu’elle a vécu toute sa jeunesse et ses premières années de femme d’affaire en France, qu’elle a cotoyé (depuis un pacard) la Cour de Louis XVI et proposé des masques mortuaures de toutes les têtes tombées pendant la révolution. Bref, ce texte est déjanté parce que la vie de Marie Grosholtz (épouse Tussaud) le permet allègrement. C’est un récit biographique, historique, parfois presque mystique et un roman d’amours. Si le style très particulier a pu me procurer une forme de lassitude par moment, je ne m’en suis pas moins régalée !
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Petite

Il ne se passe pas grand chose dans ce roman. On suit une petite pauvre qui essaie de grandir et vivre de son art en plein Révolution française. Pas de grosses actions, pas d'énorme suspens. Cependant, je me suis laissée prendre par l'histoire. Le fait que Maria et Curtius aient vraiment existé ajoute une dimension historique enrichissante. L'histoire est touchante, on se prend d'affection pour Maria et son destin inédit. Le roman est vraiment bien écrit, malgré les 560 pages, je ne me suis pas du tout ennuyée et je n'ai pas vu défiler les pages. J'ai aussi beaucoup apprécié les dessins de Maria qui sont ajoutés au cours des pages et qui viennent illustrer les descriptions de l'auteur.
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Petite

Malgré le titre, un pavé, un énorme livre rouge, illustré avec soin par l’auteur, que j’avais gagné par hasard et que j’aurai attendu les vacances pour démarrer. Attention, ensuite lecture très prenante ! Un vrai roman feuilleton qui démarre en Suisse avec une petite orpheline puis nous entraîne à Paris et à Versailles, à l’aube de la Révolution de 1789. Roman historique dans la narratrice (et héroïne) n’est autre que la future Madame Tussaud : on plonge donc dans le monde des figures de cire, avec ses monstres (comme l’annonce la quatrième de couverture, Tim Burton n’est pas loin) et ses personnages célèbres. Si a priori l’histoire ne me tentait pas, je me suis laissée entraîner avec plaisir dans ces aventures. Bien divertissant en tout cas !
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Petite

Ce livre retrace à merveille l'enfance et la vie de

madame Tussaud j'ai adoré découvrir son histoire et son parcours. J'ai adoré les petites illustrations qui donne du charme au livre. C'est le premier livre d'Edward Carey que je lis et ça me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur. Je le conseille vraiment !
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Petite

Madame Tussaud, commence sa vie sous le nom d’Anne Marie Grosholtz.

On commence le roman en 1761.

Marie voit son destin changer très tôt, toute jeune, elle doit s’occuper d’un père défiguré par un boulet de canon.

À sa mort, sa mère et elle partent pour Berne travailler chez un médecin. Ce médecin n’est autre que Curtius, un anatomiste, un peu ermite.

Un peu étrange, c’est lui qui surnommera Marie Petite.

Sa mère a été engagée comme bonne, mais ne peut supporter cette maison, palais des horreurs avec tous ces bouts de corps que Curtius reproduit en cire.

Marie, elle, elle est fascinée, elle passe son temps dans l’atelier à dessiner et à essayer de comprendre cette magnifique machine qu’est le corps humaine.



Marie, petite, est souvent oubliée et négligée.

Un sol pour lit dans un atelier, une paillasse dans une pièce sans fenêtre, à un placard à Versailles.

Elle a peu vu des rues de Paris ou de Berne au cours de sa vie, maintenue toujours enfermée, mais à tant observer et à écouter ses pairs elle a une intelligence tout autre, elle comprend les hommes à travers leurs corps, leurs expressions.

Pauvres et indigents.

Nobles et illustres du royaume.

Grains de beauté, tache sur la peau ou poils rien ne lui échappe.

Elle apprend la géographie du corps qui exprime tant sur la personne intérieure.



Une époque où Paris où le luxueux Versailles côtoie les misérables chaumières délabrées

Le Paris des indigents nombreux avec les lendemains incertains, la faim, les nombreuses maladies.

Une époque de grands bouleversements politiques que tu vis comme si tu y assistais.



À Paris, elle va vivre chez la veuve Picot, terrible femme femme, mais femme de ressources qui sait toujours quoi faire pour remplir sa bourse.

Pleine d’idée, mais terriblement méchante avec Marie dont elle profite allègrement.

Reléguée longtemps au rang de servante.



Le roman est raconté par Petite, c’est la narratrice, tu entends sa voix remplie de chaleur et de compréhension.

Alliant détermination et esprit indomptable, Petite surmonte de nombreux obstacles avant de devenir la célèbre Madame Tussaud.



J’ai trouvé le travail sur la narration extraordinaire, car elle suit l’âge de Petite, naïve et comique à 6 ans quand tu la rencontres ; plus enjouée quand elle est une adolescente.

C’est incroyable cette expérience, car tu as l’impression de grandir à ses côtés et de tout observer à travers ses yeux.

Les rues de Paris s’animent devant toi.

Tu traverses la place Dauphine, devant toi se dresse Notre-Dame.

Paris, la cité de la boue, la ville souterraine ou un labyrinthe des ombres.

Tout y est, tout y vit. Tout y meurt.



La Bastille côtoie la comédie française.

Les nobles côtoient les plus pauvres.



Edward Carey montre surtout que peu importe le statut social, le sexe ou l’âge ; nous sommes tous identiques à l’intérieur.



L’écriture est magnifique, j’y ai retrouvé, notamment du Dickens.

Les nombreuses illustrations qui accompagnent le texte sont merveilleuses

Ces illustrations, également réalisées par l’auteur, permettent d’expliquer pourquoi il lui a fallu quinze ans pour achever ce roman.









Un roman qui est passionnant, mais aussi qui est très agréable à lire.

Le confort de lecture est total.

Je soulève aussi ce choix de couverture qui est en totale adéquation avec le message que veut nous faire passer l’auteur (je suppose, c’est une déduction de ma part) rouge comme le sang qui est le même chez tout le monde et sans doute aussi pour une autre raison que je tais, car je voudrais que tu puisses vivre la même magie de la découverte que j’ai ressentie.



La vraie Marie est cachée tout au fond à l’intérieur où elle a enfoui ses idées et ses sentiments.

Elle s’oblige à cacher ce qu’elle ressent, elle en a besoin pour surmonter chagrins, déceptions et mauvais traitements, mais elle en a aussi besoin, car elle est déterminée à redevenir ce qu’elle était à Berne : l’assistante de Curtius.



Petite, mais toute puissante.

Elle s’est élevée seule. Instruite seule.

C’est sa faim de savoir qui ont fait d’elle ce qu’elle est devenue.

Petite arrive à hauteur du cœur des gens.

Petite, chez moi elle est entrée dans mon cœur et n’en sortira pas de sitôt



Ce roman est une balance, une balance entre espoir et désespoir, autant pour Marie que pour le peuple de Paris ou Curtius.

Tu balances entre les moments où tu peux respirer à pleins poumons au sein de la maison et ceux où tu étouffes sous les odeurs nauséabondes.

Tu balances entre le silence du monde de Marie et de Curtius quand ils travaillent et la cacophonie des rues.

Tu sens la puanteur et la cire.



La cligne-musette, le moulage plus rien n’aura de secret pour toi.

J’ai aimé rencontrer les artisans et métiers oubliés,

Tu vas aussi apprendre ou réapprendre le vocabulaire destiné à décrire un visage comme un nez aquilin ou des lèvres charnues.

Mannequin ou ex-voto, tu feras désormais la différence.



Edward Carey nous ouvre les portes d’un monde inconnu, j’ai été fascinée par cette discipline.

Cet art du modelage que je connais si mal, il le met à la portée de tous.



Curtius est un personnage que j’ai adoré, sa psychologie est bien plus complexe que ce que laisse présager le début. Cet homme est très important dans la vie de Marie, il va lui donner le goût du travail, il va l’aider à exprimer ses propres réflexions.

Pour lui Marie n’est ni homme si femme, elle est juste Petite.



Diderot, d’Alembert, le décès de Louis XV, les frères Montgolfier, Benjamin Franklin, Lafayette, tant de personnages historiques et de faits que tu vas rencontrer et vivre en direct, comme si tu étais sur la place de la Bastille.



Marie n’a jamais été appréciée à sa juste valeur, tu vas découvrir chacune de ses pensées, son extrême intelligence, mais surtout sa bonté d’âme.

Un personnage que tu ne pourras qu’aimer.

J’ai été triste de la quitter.



Sœur du roi ou vagabond, pour elle ce sont uniquement des êtres humains, ils ont les mêmes droits, ils ont la même chance d’avoir leur statue de cire.



Tu vas aussi très fortement ressentir les souffrances accumulées qui débordent des cœurs jusque dans les rues de Paris.

Edward Carey rend un vibrant hommage à la condition féminine et au peuple oublié.



Je ne pensais pas du tout aimer à ce point ce roman historique.

Ce n’est ni une biographie ni une fiction.

Edward Carey a collé au plus près de la vérité, mais ayant peu de documents à sa disposition il a comblé les manques par sa propre imagination, il a ajouté un univers à la Tim Burton que j’ai évidemment adoré.



C’est un roman impressionnant de réalisme, on marche aux côtés de Marie, la célèbre Madame Tussaud, dans l’histoire.



De la Suisse jusqu’à Versailles, sa vie est incroyable.

J’ai vécu ce livre intensément.

C’est fluide et magnifiquement écrit. Décrit.

Ce récit se vit autant qu’il se lit.

Il passionnera tous les lecteurs qui veulent découvrir le destin d’une femme hors du commun.

Petite oui, mais tellement grande.



Edward Carey ajoute une touche de conte dans son roman, il crée des personnages atypiques, extraordinaires, il rend l’ordinaire extraordinaire.

Son écriture est à la fois lumineuse et noire, avec un coté gothique, un coté que j’ai retrouvé il est déjà présent dans sa première saga « Les ferrailleurs ».



Je n’avais plus lu de roman historique aussi passionnant depuis le dernier livre de Luca Di Fulvio, gage de qualité pour moi puisque c’est un de mes auteurs préférés.

Tu retrouves ce talent de conteur chez Edward Carey.

Les illustrations de l’auteur parsèment l’ouvrage, t’immergeant encore davantage.



Je suis tellement sous le charme de ce roman, autant parce que j’ai adoré relire l’auteur, mais j’ai été aussi en totale admiration devant son travail.

Il garde la personnalité de sa plume tout en étant très juste dans les faits historiques.

Les mots me manquent pour pouvoir te décrire cette plume unique.

L’étrange côtoie le réel, la vie côtoie la mort. Le burlesque côtoie le drame.



Je suis encore sous le coup de cette lecture pourtant terminée à l’heure où tu lis ces lignes depuis un mois, un roman qui m’a offert beaucoup des moments de rires, mais également quelques larmes.



Je ne peux rien rajouter sans spolier, je peux juste te dire de lire ce roman, je pourrais en parler des heures.

Je te le conseille si tu as besoin de t’évader avec un roman qui te happe dès les premières pages.

Que tu aimes les romans historiques ou non, ce roman plaira, un autre talent de Edward Carey celui de mettre l’histoire à la portée de tous. Vraiment, il n’y a rien de complexe et pourtant on en apprend des choses.



À lire absolument !!
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Petite

En ouvrant ce livre, nous découvrons la fabuleuse histoire de Marie Grosholtz, plus connue sous le nom de Madame Tussaud. Vous ignorez peut-être qui est Madame Tussaud.... Si je vous dis statues de cire, est-ce-que ça vous dit quelque chose ?



Savez-vous qui est-t-elle ? Est-ce-que vous saviez qu'elle a joué un rôle important pendant la Révolution française ?



Ce roman débute dès le plus jeune âge de Marie. Rapidement elle se retrouve orpheline et elle devient l'assistante de Curtius, un docteur assez mystérieux et fou, qui a une réelle passion pour le corps humain et l'anatomie. A ses côtés, « Petite » va apprendre à sculpter la cire. Elle le suivra jusqu'à Paris où ils auront l'occasion de sculpter de célèbres têtes. Malheureusement, les tensions montent de plus en plus à Paris.....



C'est un roman avec une ambiance assez originale, relativement sombre dans un univers fascinant. Cette femme a eu une vie incroyable ! L'auteur a mis 15 ans entre recherches et écriture avant de publier cette histoire. Certes ce n'est pas un récit très joyeux mais l'histoire est passionnante. On suit Marie au fil de son histoire mais aussi son rôle dans la grande Histoire.



Le gros plus de ce roman, ce sont les illustrations réalisées par l'auteur, dessins d'anatomie et portraits, que l'on peut retrouver tout au long du roman et qui donnent une réelle force au récit.



Avant d'ouvrir ce livre, j'ignorais totalement la vie de cette femme, je ne connaissais que son musée situé à Londres.



Je vous recommande de partir sur les traces de Petite grâce à ce roman !!!



Je remercie les éditions du Cherche Midi ainsi que Netgalley de m'avoir permise de découvrir cet incroyable destin de femme.
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Petite

Voici l'incroyable vie de Madame Tussaud, née Marie Grosholtz en 1761 en Alsace. De Berne à Paris, de l'Hôtel des Singes au Palais de Versailles avant de se terminer à Londres où elle fondera son fameux musée de statues de cire, son existence racontée ici de manière romancée par Edward Carey fut vraiment tumultueuse, ne serait-ce que par son métier et la manière dont il fut influencé par la grande Histoire.

Après la perte de ses parents, Marie est instruite par Curtius, un anatomiste qui lui apprend l'art du modelage et le travail de la cire. Marie est un singulier personnage qui ne s'en laisse pas compter, au physique guère attrayant mais au caractère fort déterminé qui lui permettra de tenir tête à une tutrice épouvantable et de continuer à exercer son étrange activité, au début peu considérée car considérée comme le parent pauvre de la sculpture, contre vents et marée.

Si Curtius et Marie commencent par représenter d'illustres personnages (Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin...), le goût du public les incite à modeler des criminels, la Révolution Française poussera même Marie à s'occuper de têtes fraîchement guillotinées comme celle de Robespierre, ce qui lui vaudra sinistre réputation.

C'est donc un personnage assez sulfureux, pourtant guidé par la dévotion envers les gens qu'elle aime : son maître Curtius, Edmond l'amour de sa vie, et Elizabeth la sœur du roi auprès de laquelle elle passera quelques années. L'histoire est découpée en chapitres correspondant aux différentes périodes de l'existence de Marie, illustrée par de nombreux dessins très expressifs collant au texte avec des descriptions de l'époque particulièrement vivantes et cocasses.

En somme, une biographie romancée vraiment intéressante sur une femme au nom reconnu mais dont l'existence ne l'était pas du tout.
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Les Ferrailleurs, tome 3 : La ville

Et voilà, j’ai fini la fameuse trilogie des Ferrailleurs qui m’intriguait tant depuis plusieurs années. C’est une série originale, qui ne ressemble à aucune autre, que ce soit dans l’histoire, dans le ton, dans l’atmosphère…



Dans ce dernier tome, Clod est si désespéré qu’il est attiré par le côté obscur, tandis que Lucy continue de le rechercher et de persuader les gens. Une multitude d’autres personnages deviennent narrateurs de petits bouts de l’histoire, dans la lignée des rapports, journaux intimes et témoignages qui constituent les tomes précédents.



Je suis restée un peu sur ma faim, il m’a manqué un peu d’explications : sur les transformations en rats, sur la fin qui est très très rapide et un peu brouillon… De même, une belle réflexion sur l’identité est amorcée dans la trilogie, mais elle n’est pas aboutie…



Finalement, peut-être que cette série est un peu trop jeunesse. Elle aborde plein de thèmes intéressants, mais elle ne les approfondit pas, c’est un peu frustrant !



Si vous avez commencé la trilogie, je vous conseille de la finir. On voit Londres sous un autre jour, dans ce roman !

Si vous ne connaissez pas cette trilogie, je vous la recommande si vous aimez les ambiances étranges, voire loufoques. Pour ma part ce n’est pas vraiment mon cas, mais j’ai apprécié son originalité !
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

De la Fantasy un peu steampunk, avec un style à la Tim Burton très appuyé. Nous sommes dans un Londres victorien où une grande famille s'est enrichie en s'appropriant les vieilleries des autres. Un château au milieu d'une décharge à ciel ouvert, pestilentielle, dans lequel vit la grande famille des Ferrayor. Elle a ses codes stricts et particuliers, une armée de serviteurs et un rapport étonnant aux objets.

Cod Ferrayor et Lucy Pennant sont deux adolescents qui vont se rencontrer fortuitement et nous raconter leur histoire en levant le voile sur quelques mystères.



Il y a un aspect dérangeant dans ce roman. D'abord, les personnages sont assez inhumains, cruels sans raison, comme peuvent l'être les méchants dans les dessins animés. Les illustrations de l'auteur, (volontairement ?) assez affreuses, renforcent cette impression. Et puis il y a de la saleté partout, des petites bestioles plus ou moins sympathiques... Sans oublier le peu de cas que les Ferrayor font de ceux qui ne sont pas des Ferrayor. Inhumains, vous dis-je.



En l'écrivant, en y réfléchissant, ce pourrait bien être une petite métaphore de la société actuelle. Avec la minorité qui s'enrichit sur le dos des autres, qui leur impose ses règles et leur ment pour pérenniser le système, voire qui les vampirise.



Sans aller jusque là, l'histoire est tout de même sympathique. Je me suis prise d'affection pour les deux héros, il y a pas mal d'action... et l'univers est original, c'est indéniable.



Je lirai le deuxième tome dans quelques temps, ça me permettra de me faire une idée plus nette de tout ceci !

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Les Ferrailleurs, tome 3 : La ville

Ah enfin ce tome 3. Enfin, car oui j'avais hâte de découvrir la fin de l'histoire, comment Clod et Lucy vont se retrouver et s'en sortir (peut-être). A la fois une histoire sociale et une histoire d'amour, les 3 tomes de cette trilogie sont justes magnifiques, magiques. On poursuit l'histoire de cette famille de Ferrailleurs jusqu'à Londre(mor). On comprend d'où ils viennent, ce qu'ils sont, on découvre de nouveaux personnages. J'ai été emporté par cette trilogie jusqu'au bout de la dernière page. Il ne faut rien de plus pour passer un très bon moment.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Une excellente découverte ! J'ai adoré l'univers un peu décalé et l'ambiance qui s'en dégage. Les belles illustrations d'Edward Carey rajoutent encore plus aux côté sombre et crasseux de cette famille pas banale. L'auteur a réussi à créer un monde à part, très bien construit et très bien décrit. L'écriture rajoute du charme à l'univers des Ferrayor, ça se lit vite et on est complètement immergé avec les différents personnages. La fin est étonnante et j'ai hâte de découvrir la suite !
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

James Henry Hayward (ce nom vous dit sans doute quelque chose) vit dans le faubourg londonien de Filching, qui jouxte le Grand Dépotoir. Il habite à Bayleaf House, une sorte d'usine, avec sa gouvernante Ada Cruickshanks et un vieil homme qui lui demande à longueur de journée de lui montrer son demi-souverain en or mais surtout de ne jamais le dépenser. Alors qu'Ada Cruickshanks redevient une boîte d'alumette, James Henry s'enfuit et dépense son demi-souverain dans une tourterie. Cette pièce, qui n'est autre que Clod Ferrayor, passe de main en main à travers tout Fetidborough, avant de retrouver forme humaine et de rencontrer cet homme sinistre que l'on appelle le Tailleur.



Lucy Pennant, quant à elle, a été changé en bouton après la tempête et le Rassemblement au Château. Elle est trouvée dans la décharge par une créature couverte de déchets du nom de Benordur. Une fois son apparence normale retrouvée, Lucy décide avec son ami de sortir de la décharge pour se rendre à Filching, lieu où elle a passé son enfance. Mais de nombreux phénomènes étranges se produisent : le mur qui sépare la décharge du faubourg semble sur le point de céder, le Château et ses habitants ne sont pas au mieux sans compter les objets qui prennent vie et s'animent.

Clod et Lucy vont devoir se retrouver s'ils veulent arrêter les plans d'asservissement du faubourg mis en place par Grand-Père Umbitt. Le jeune Clod Ferrayor se rend compte qu'il possède un pouvoir bien plus grand qu'il ne l'imaginait...



Dans ce second volume des Ferrailleurs, l'action ne se déroule plus au Château, mais dans le faubourg gris et dangereux que l'on surnomme Fetidborough. Il y a certes plus d'action que dans le premier tome, mais je trouve Le Faubourg est peu brouillon et l'ambiance du Château m'a un peu manqué avec sa clique de Ferrayor. Néanmoins, ce roman reste passionnant et l'on comprend un peu plus l'étendue du pouvoir d'Umbitt sur les environs et les machinations qu'il met en place pour asseoir son emprise sur son royaume de déchets.
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