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Critiques de Edward Carey (244)
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Alva & Irva

Alva et Irva Dapps sont jumelles, la première extravertie, la deuxième introvertie. Elles ont en commun la passion de la pâte à modeler et décident de réaliser une maquette de leur ville natale : Entralla. Pendant son adolescence, Alva a des envies d’évasion et se fait tatouer une planisphère sur tout le corps. L’univers de Edward Carey est toujours aussi déjanté (voir « L’observatoire »). Mais on retrouve les mêmes thématiques : les relations d’abus de pouvoir, voire de terrorisme entre les personnages, et l’importance de la ville.
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L'observatoire

L'observatoire. Un huis clos assez particulier autour d'un ancien observatoire devenu habitation pour particuliers. Hors du temps, hors de la réalité, comme un no-mens-land d'un quartier anglais voué à la démolition.

Des personnages atypiques définis par une particularité physique ou psychique vivant chacun dans leur propre monde.

Roman indéfinissable. Un moment lecture suspendu.

Il faut entrer dans ce monde la tête la première et y rester jusqu'à la fin.

Mais pas de demi-mesure. On aime ou pas.



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Petite

Loin d'être une simple biographie de Marie Grosholtz, plus connue sous le nom de Madame Tussaud, on est également plongé dans cette période si particulière qui annonce la Révolution française. Le roman est séparé en deux/trois parties pourrait-on dire, d'abord les débuts de la vie de cette femme très petite et pas très belle accueillie par un étonnant personnage qu'est le docteur Curtius. Ensuite, sa parenthèse à Versailles puis l'époque révolutionnaire, violente et sanglante. On s'attarde très peu voire pas du tout sur la fin de sa vie, quand elle change de nom et qu'elle devient si célèbre. C'est un roman presque initiatique qui dépeint comment elle a réussi à devenir qui elle était et son apprentissage de la sculpture sur cire.



Edward Carey a une particularité dans sa manière d'écrire, c'est de rendre les objets quasi vivants. Les maisons, les meubles, les objets semblent s'animer et posséder quelques émotions, donnant à tout le texte une ambiance étonnante, que j'adore personnellement. Ce n'est pas fantastique parce que ces objets ne sont pas vivants, mais on dirait presque, une sorte d'illusion qui donne une atmosphère unique au récit. Sans oublier ces dessins que l'on retrouve régulièrement au fil des pages, qui ajoutent du réalisme et une ambiance gothique. Une patte singulière qui montre des croquis, des esquisses, des morceaux de corps... C'est vraiment un roman unique en son genre !



Ce qui ajoute à l'atmosphère unique du roman, ce sont les personnages, parfois grotesques, lâches, touchants, cocasses... Marie déjà qui développe une passion pour la sculpture sur cire, une femme intelligente mais rejetée par les autres de par sa taille (et son sexe), réduite au statut de domestique ou de quasi jouet (à Versailles notamment). Le docteur Curtius complètement dans son monde, un génie passionné qui ne semble jamais complètement à sa place nulle part et pas vraiment courageux. Et tout un tas d'autres personnages avec des personnalités originales et un récit plein d'émotions, parfois de la colère à cause de l'injustice, mais aussi du rire, des larmes, l'amour et l'espoir arrivent à se frayer un chemin dans cette période qui a vraiment bouleversé la France.
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Petite

J’ai enfin fini le livre Petite la vie de Madame Tussaud, il faut bien le dire sa vie a été jalonnée de morts , sa vie n’a pas été tendre , sans doute est-ce une vérité que dans la vie , on se fait à tout! Son parcours de son enfance à l’âge adulte jusqu’à sa mort est hors du commun, sa manière de s’adapter aux changements que la vie lui met sur sa route impose le respect, elle a vécu des instants inscrits dans les livres d’histoires , étant à deux doigts de perdre la tête lors de la révolution française et cette chance de passer entre les gouttes car on ne guillotinait pas les futurs mères .

Et , aussi parce qu’elle avait appris à mouler les têtes en cires .



Sa vie a la dureté de cette époque et pendant plus de 36 ans elle subit , et comme si la vapeur s’inversait la suite de sa vie fut prospère.



Elle aura perdu beaucoup , appris énormément et gagner une renommée qui reste dans l’histoire .

Courez chez votre libraire ❤️
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Petite

J'ai beaucoup aimé découvrir la vie de Mme Tussaud ou plutôt Marie, alias Petite, avant son succès à Londres.

J'ai apprécié le rythme du livre, les descriptions qui permettent au lecteur de ressentir les lieux, les ambiances.

Quelle vie elle a eu ! De vivre les règnes de Louis XV, Louis XVI, la révolution et l'arrivée de Bonaparte. Mais aussi la misère, le manque d'amour, le manque de place...
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Petite

Cette biographie/roman de la vie de la futur madame Tussaud est très agréable à lire. Le style d'écriture est vraiment bon..

La répartition des chapitres par "aires" est une très bonne idée.. et les représentations graphiques donne vraiment un caractère supplémentaires au personnage.

La qualité graphique donne une dimension supplémentaire à son travail/oeuvre artistique, ce qui remplit beaucoup de vide



Après l'histoire, bien que très triste finalement, car c'est une vie de service voir de servitude qui nous est comptée... En filigrane on perçoit le bonheur dans les petites choses et dans l'amour porté aux autres.

Mais le point fort de cette histoire est aussi dans la période où elle se passe: la révolution française, avant beaucoup, pendant et après...

Avec une partie dans le palais de Versailles en compagnie de la soeur du roi... Histoire au combien intéressante à lire



On garde malgré tout que le destin de Petite est des plus tragiques, mais qu'une femme seule, de petite taille, a réussit à tracer sa route à travers tout cela et finalement à réussir au delà de tout ce qu'on peut imaginer.



Un roman que je recommande, une lecture agréable!

Bonne lecture à vous!!
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Petite

Passionnante cette "autobiographie" de la fameuse Mme Tussaud !

(il est d'ailleurs dommage que la 4ème de couverture dévoile qui est cette Petite Marie Grosholz !!

Formidable parcours que celui de ce petit bout de femme au caractère bien trempé, peut être grâce à ce menton et ce nez prohéminents, ses seuls héritages, sublimés plutôt que subis, force et appui.

La petite fille affrontera tout, la mort, la déchéance, la misère, le mépris, la sauvagerie, la lâcheté ; sans jamais rien céder.

Vite orpheline, elle s'imposera comme indispensable au Dr. Curtius et l'aidera à devenir le plus célèbre producteur de têtes de cire, d'abord anonymes puis illustres (savants, philosophes, poètes, ou assassins)...et pas toujours vivantes

De Berne à Paris en passant par Versailles, des Lumières à l' Empire en passant par la Révolution où elle aura bien du travail , Marie apprendra l'anatomie, l'art du moulage de tête en cire, l'amour et surtout la vie.

Quel courage et quelle ténacité pour une si Petite ! Bravo !





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Petite

Aimez-vous Dickens ou l’univers sombre des films de Tim Burton ? Si vous êtes amateurs du genre, alors vous serez conquis par ce roman génial ! 

Petite d’ Edward Carey raconte le destin de Marie Grosholz. Née à Strasbourg en 1761, cette petite fille voit son père revenir de la guerre avec une mâchoire en moins. Elevée par sa mère dans la misère, elles sont toutes les deux placées chez Curtius à Berne. Là, elles apprennent à travailler la cire. Cet homme taiseux sculpte à partir de modèles humains des reproductions en cire de différentes parties du corps humain, mais aussi d’organes. La jeune Marie apprend à ses côtés l’anatomie et le dessin. Dessins d’ailleurs très nombreux dans ce roman. Criblés de dettes, Curtius fuit la Suisse avec Marie et trouve refuge à Paris.



Là, ils redémarrent leur activité et sculptent les visages du Tout-Paris : notables, politiques, artistes, même les assassins ont leur portrait de cire. C’est d’ailleurs grâce à ces derniers que leur entreprise va connaître ses heures de gloire. Tous se pressent pour voir les visages des assassins parisiens... 

Marie voit sa vie changer lorsque la sœur de Louis XVI en visite dans leur musée des horreurs, lui demande de lui enseigner la sculpture. La jeune aristocrate voit en Marie un sosie d’elle-même au physique encore plus ingrat. Marie voit en cette proposition, le moyen de quitter la maison tenue par l’odieuse veuve Picot (copie de la Mère Tenardier chez Hugo), devenue partenaire en affaires de Curtius. 

Arrivée à Versailles, elle découvre la vie à la Cour et surtout un placard dans le lequel elle a le droit de s’installer. Lorsque l’aristocrate le demande, Marie lui enseigne sculpture et dessin. Sinon, elle divertit la demoiselle lors de partie de cache-cache qui lui permettront d’ailleurs de rencontrer un serrurier amateur de pâtisserie (Le Roi s’adonnant à sa passion). Elle comprendra plus tard qui était cet artisan...et en profitera alors pour tenter d’en faire son portrait de cire... 



15 ans de travail pour l’auteur et à la clé une biographie romancée, foisonnante et passionnante sur la vie de Madame Tussaud !
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Petite

Marie Grosholz, vous connaissez ? Moi non ! Mais Madame Tussaud ? Bien sûr ! Un sacré petit bout de femme qui a réussi à se faire connaître grâce à ses talents de sculptrice, à une époque, le 18e siècle, où ses semblables devaient vivre dans l'ombre des hommes en restant sagement à sa place, la maison !



Je suis partie dans cette lecture avec enthousiasme. Tout commençait bien, les destins de femmes m'ont toujours passionnée, particulièrement celles qui vont à l'encontre de la mouvance de leur temps. J'allais découvrir le cheminement difficile de cette artiste traversant une période sombre de l'histoire française, la révolution. Peut-être en attendais-je trop, car il a fallu que je m'accroche de toutes mes forces à la moindre aspérité du récit, il y en a quelques-unes heureusement, pour poursuivre cette biographie romancée jusqu'à son terme. La narration m'a étouffée en manquant de rythme, ressassant sans cesse les humiliations subies par la jeune Marie, petite, laide, sans instruction, bonne à faire le ménage et encore... Bien que je comprenne la détresse de cette petite fille si tôt plongée dans l'inconnu, sans aucun repère familier, par moments, j'avais envie d'entrer dans le roman et de bousculer tout le monde à grands coups du mannequin de paille d'Henri Picot (ceux qui ont lu le livre comprendront), Marie pour sa docilité, Curtius pour son aveuglement et sa servilité, la veuve Picot pour sa méchanceté et son avarice, Edmond son fils transparent pour sa soumission d'une platitude révoltante. Oui, je confesse que ce livre m'a mis les nerfs en pelote, je me suis crue dans "Les Misérables" revisité par Calimero, laissant trop souvent de côté l'éveil du talent incontestable de Marie pour la sculpture au profit d'anecdotes redondantes.



"Cette nuit-là, seule dans l'atelier, j'ai pleuré dans ma couverture, car maman n'avait pas de tombe. Il ne me restait rien d'elle, plus rien à l'exception de sa bible, qui semblait contenir qu'une miette de son malheur. Pourtant une idée me vint à l'esprit tandis que j'essuyais mes larmes et me mouchais. J'avais toujours mon nez - son nez. Donc elle était encore là. Maman, ma mère. Plus qu'une idée, c'est devenu une méthode : elle m'avait légué et c'est tout ce dont j'avais besoin pour me souvenir. Deux narines, deux jumelles qui me permettraient de respirer l'amour."



La division du roman en sept "livres" représentant une tranche de vie de Marie, par exemple :"Livre cinq - 1789-1793 --- Un palais pour le peuple - de l'âge de vingt-huit à trente-deux ans" à la manière d'un journal intime dans lequel la "Petite" raconte les péripéties et les gens qu'elle rencontre, me paraît bien trop didactique pour insuffler de la vie à la chronologie malgré l'écriture fluide de l'auteur. Quand la lassitude s'installe, il m'est difficile de la déloger, surtout quand je n'éprouve pas d'empathie particulière pour les personnages, manquant de profondeur et dont la psychologie reste, pour moi, trop superficielle. Malgré mon envie désespérée de rencontrer la vraie Marie, je suis restée sur ma faim. Par contre, j'ai beaucoup apprécié les croquis illustrant régulièrement le texte, imposant un plongeon dans l'Histoire par leur facture.



Heureusement, quelques épisodes ont été les reliefs qui ont pu me soutenir et auxquels je me suis cramponnée. L'apprentissage de la sculpture avec la cire dont Curtius donne une bien belle définition : "Cette substance que j'ai là est essentielle. Même si, en soi, a-t-il dit en la malaxant tendrement dans ses mains, elle n'est rien ni personne. Elle peut être très aimable, ou très timide, se parer de beauté ou de laideur, elle peut se faire os, se muer en paroi abdominale, en réseau artériel ou veineux, en nœuds lymphatique, briller comme un ongle, couler comme le mince sirop qui tapisse nos oreilles, ou s'enrouler comme les mille pieds d'intestins contenus dans notre ventre. Tout, tout, tout, elle peut tout être ! Elle peut même être TOI ! [...] Elle est vision, elle est mémoire, elle est histoire. Grise comme le poumon, ou brun-rouge comme le foie. [...] Elle imite la surface de tout objet avec une précision surprenante. Rêche, lisse, dentelée, brillante, plate, marbrée, grêlée, fendue balafrée, croûteuse, glissante... À toi de choisir. Il n'est pas de surface qu'elle puisse remplacer."



Malgré ma perplexité et ma déception, il est indéniable qu'Edward Carey a minutieusement épluché une documentation sérieuse pour décrire la vie de château, la Terreur, les têtes qui tombent et les sculptées qui sont souvent les mêmes. En effet, la période versaillaise de Marie pour enseigner l'art du dessin et de la sculpture à Madame Élisabeth, sœur du roi Louis XVI, si elle a réellement eu lieu, est riche en enseignements sur le fonctionnement de la Cour, papillonnante et virevoltante, inconsciente de la misère du peuple et de la colère qui se rapproche des ors de la monarchie. C'est ainsi que j'ai appris, pour les serviteurs devant garder une proximité avec leur maître, l'organisation du couchage nocturne sur un rayon de... placard ! Le rouleau compresseur de la Révolution avec les règlements de comptes, les compromissions, la suspicion omniprésente et l'angoisse permanente planant sur tous, sous le régime de Robespierre ne laissent pas insensible non plus.



Plus que le destin de Marie, ce sont les points forts de l'Histoire qui ont retenu mon attention, j'ai donc l'impression d'être passée à côté de l'un des "meilleurs livres de l'année 2021". Je suis pourtant certaine de ne pouvoir oublier ce destin improbable d'une femme que rien ne prédestinait à avoir son nom placardé dans les plus grandes villes d'Europe : Londres (où elle émigre au début du 19° siècle), Berlin, Amsterdam..., d'Asie : Shanghai, Bangkok, Tokyo..., d'Amérique du Nord : Las Vegas, New-York, Washington, Hollywood..., même à Sydney en Océanie.



Il est à noter que le Musée Grévin, bien qu'influencé par la mode des mannequins de cire de Mme Tussaud, a une origine différente. À Paris, les musées de ce type se sont succédés sans jamais égaler celui du docteur Philippe Curtius et ont fermé les uns derrière les autres. En 1881, Arthur Meyer, patron de presse, a eu envie de proposer à ses lecteurs, une représentation réaliste des personnalités paraissant au fil de l'actualité, la photographie n'ayant pas encore atteint ses heures de gloire. Naturellement, il s'est tourné vers un dessinateur-sculpteur qui avait travaillé pour lui en illustrant son journal de caricatures, Alfred Grévin. C'est ainsi que le célèbre Musée parisien a ouvert ses portes l'année suivante en 1882. Bien qu'indépendant, l'ombre de Marie Tussaud plane un peu dans ses couloirs si connus, surtout dans les caves de la Révolution.
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Petite

J'abandonne ce livre à la moitié, malgré tout le potentiel de départ pour me plaire. Le style m'a pourtant plu au début, et puis c'est devenu lourd. Si les passages de narration sont vraiment élégants, les dialogues me paraissaient faux. Même pas théatraux, seulement ils ne sonnaient pas juste du tout, peut-être la faute à une mauvaise traduction. Je ne me suis attachée à aucun personnage, ni à Marie, ni au Docteur Curtius, ni à Edmond... Le personnage de la Veuve gâche complètement l'histoire, à mon humble avis. Je crois que c'est à partir de son arrivée que j'ai décroché. Point positif pour les illustrations parsemées à travers le livre, et pour la période historique relatée.
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Petite

Ce livre raconte excellement la vie romancée (fautes de documents) de Marie Grosholz qui va devenir sur le tard, Marie Tussaud, à l’origine du 1er musée de personnages en cire à Londres (comme le musée Grévin). Bravo aux éditions du « cherche midi « pour la qualité de l’édition, les dessins, la typographie, les deux nous transportant avec efficacité au 18ième siècle.

J’ai pénétré dans un univers quasi fantastique, peuplé de personnages étranges, semblant issus d’un film de Tim Burton, comme le fait très justement remarquer la 4ième de couverture.

Marie, de taille très petite toute sa vie et laide, va être employée dès son enfance par un sculpteur sur cire M Curtius, drôle d’homme, introverti, grand échalas, doué mais maladroit avec les humains. Puis vient la veuve Picot, qui va reléguer Petite au rôle de domestique, elle si douée pour dessiner, manier la cire. Edmond fils de la veuve, va lui apprendre le français et former avec Marie une tendre association tentant de survivre. Tout ce petit monde cohabite, s’aime, se déteste et si le succès vient, Petite doit partir pour servir de jouet à la princesse Elizabeth à Versailles. Dormant dans un placard, toujours aux ordres jour et nuit pour le bon vouloir de l’enfant, Marie va pourtant y trouver son compte. Et vient la Révolution, la terreur bousculant l’ordre des choses et les alliances, créant la chute de la maison aux singes et la fin des têtes en cire. Mais Petite rebondit, se marie avec l’ivrogne Tussaud dont elle aura 2 fils et émigrée à Londres va y créer son empire.

Des personnages si cabossés mais intéressants et c’est historiquement passionnant, avec un Paris puant, insoumis, violent. Et Marie, petit bout de femme jamais vraiment battue, douée et avec une force de vie étonnante, créant son incroyable destin. Difficile de l’oublier.



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Ça va être difficile de parler de ce livre, tant je l'ai trouvé particulier. Il y a une certaine absurdité assumée dans l'intrigue, les personnages, l'atmosphère et même le style ! La plume est pleine d'énumérations à n'en plus finir, longues et lourdes, de descriptions à tomber par terre. Généralement glauques, parce que tout est glauque dans ce roman. Cela permet de mettre en place une ambiance très réussie mais cela rend aussi le livre difficile à lire. On a du mal à rester concentré sur la durée, on perd le fil, on a l'impression que les choses deviennent brouillonnes, on décroche et on finit par s'ennuyer.



Donc de très belles idées, mais le style de l'auteur gâche un peu tout à la longue, j'ai failli abandonner deux fois, ce qui explique que je sois complètement hors-délai pour la LC. Donc un sentiment très mitigé pour moi, dont il ressort surtout une impression de longueur...

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Les Ferrailleurs, tome 3 : La ville

Dans ce dernier tome on assiste, enfin, au déroulement du plan machiavélique du grand-père Ferrayor. La famille Ferrayor a l'air d'être au courant de ce qui va se dérouler sauf Clod qui est reclus dans sa chambre. Seul, pensant que sa bien-aimée Lucy est morte, notre héros broie du noir.

On fait connaissance avec un peu plus de personnages, ceux qui habitent Londres, des enfants, des fonctionnaires, on a même un ou deux rebelles du côté Ferrayor et qui vont avoir un rôle déterminant.

J'ai bien aimé, même si ça commençait à être un peu long. C'était une lecture originale et fantaisiste, une trilogie qui nous entraîne dans un Londres à la Dickens.
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

J'ai eu du mal à raccrocher avec ce deuxième tome, trop longtemps que j'avais lu le premier et de plus il y a beaucoup de personnages. On ne voit pas toujours dans un premier temps les liens qui les unissent. Il m'a fallu atteindre la moitié du livre pour vraiment accrocher.

Si le premier tome avait pour univers uniquement le château des Ferrayor, on se déplace maintenant dans le faubourg , comme le titre l'indique, et on voit le peuple qui entoure cette demeure. On retrouve, mais pas dans l'immédiat, Clod et Lucy qui ont été séparé et qui vont rencontrer d'autres protagonistes et ils vont aussi comprendre quelques manigances qui se jouent dans l'ombre.

C'est un univers totalement farfelu et bizarre mais on se laisse emporter.
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Les Ferrailleurs, tome 2 : Le faubourg

Si dans le tome 1 l'histoire se met en place, tout va ici plus vite et surprend, tant les rebondissements et les découvertes se bousculent.

Nous sommes là en face d'un monde sur le point de craquer, un monde régi par les inégalités et la violence, un monde cloisonné où la liberté est réduite à peau de chagrin. Trois zones, des classes ceintes par deux murs : le château des Ferrayors et sa dangereuse décharge, famille dont Clod, sorte d'élu, est issu. Le faubourg, Fetidborough, où le cercle des diverses habitations convergent vers l'usine qui crache une fumée noire du centre , Bayleaf ; et Londres (le récit se passe à la fin 19ème).

Dans un style fait de reprises, où l'auteur fait la part belle aux dialogues, est dépeint un monde crépusculaire où les hommes, ont un rapport fanatique et magique aux objets. Le matérialisme guette, les gens se transforment en objets - situation répandue - ou reprennent forme humaine.

Dans ma chambre, ce livre est posé sur un ouvrage de Sylvie Germain : "[...] Tous ceux qui disparaissent sans crier gare de nos sociétés, sans qu'une protestation s'élève. Il y a donc sans doute urgence à faire "acte de présence.""
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

C'est une belle découverte que j'ai faite là.

Au début, j'ai eu un peu de mal avec les récits entremêlés parce que certains m'intéressaient moins, émanant de personnages secondaires. Mais ils se sont fait plus rares, et cela a fait leur charme.



Nous restons donc principalement avec Clod et Lucy, personnages principaux qui ne manquent pas de piquant. Tous deux ont un petit quelque chose de ce "dépotoir" qui rôde à l'extérieur, ce dépotoir ennemi auquel ils ressemblent finalement.

L'un (Clod) vit dans un château, certes, mais se promène toujours avec sa bonde, James Henry Hayward. Vous avez bien lu, cette bonde a un nom : Clod entend les objets parler si bien qu'il fait figure d'énergumène (comme si les autres étaient "normaux", de toute façon !).

L'autre (Lucy) vient d'un orphelinat et croit avoir trouvé un lieu d'accueil - accueil puant certes, mais accueil chaleureux, du moins au début : lorsqu'on se rend compte qu'elle n'est pas celle que l'on croyait, on ne veut plus d'elle au Château.



Personnages atypiques dans un univers atypique, il fallait déjà le faire ; et ne parlons pas de Tummis, l'ami de Clod, auquel je me suis attachée, fervent adorateur des animaux dans un monde où les punaises prolifèrent.



Bien sûr, je ne vais pas dévoiler l'intrigue : sachez cependant que je viens tout juste de terminer le premier tome et que j'ai hâte de lire la suite !



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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Comme beaucoup d'autres babelionautes, j'ai tout de suite été attirée par la couverture de ce livre, qui est la raison principale de son achat.

De plus, les illustrations à chaque début de chapitre apportent une touche originale.

En ce qui concerne l'histoire : c'est un univers étrange, excentrique et décalé, dans lequel j'ai eu un peu de mal à entrer au début, en raison d'une narration parfois décousue. Mais on s'y habitue et le personnage principal est tellement attachant qu'on a vite envie d'en savoir plus sur lui, sur

la famille Ferrayor et le pourquoi des objets de naissance attribués à chaque membre de la famille.

Cependant, je trouve que la fin de ce tome arrive trop vite, à peine les aventures de Lucy et Clod ont-elles commencé que c'est déjà la fin du roman. Et bien entendu, celui-ci se termine avec un coup de théâtre qui ne peut que m'inciter à me procurer le 2ème tome !







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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Un livre totalement surprenant, déconcertant et sortant de l'ordinaire avec son histoire innovante aux allures gothiques. Ce n'est pas le genre de roman qui m'attire immédiatement, mais la couverture du livre et ses illustrations donnant très envie, j'ai finalement succombé à l'histoire de Clod Ferrayor et de Lucy Pennant. Un véritable coup de cœur.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Chez les Ferrayor, la coutume veut qu'à la naissance le nouveau né reçoive un objet, l'objet de ses jours. Un objet de baptême. Un robinet, un cendrier, une bonde, un tabouret, une paire de forceps, n'importe quel objet usuel fera l'affaire. Il devient alors intimement lié à la personne.



Premier tome de la trilogie  Les Ferrailleurs, "Le Château" est un roman fantastique, à la sauce gothique. 26 chapitres dans lesquels Clod partage son récit. Jeune garçon chétif, frêle et souffre douleur de son cousin Moorcus, il peut entendre les objets de naissance parler, gémir, murmurer. Il les entend prononcer un prénom et un nom. C'est dire la cacophonie dans sa tête ! Sa famille fait appel à son don lorsque Tante Rosamud perd sa poignée de porte. Clod a aussi d'autres préoccupations, à savoir devenir adulte et s'il doit épouser sa cousine Pinalippy. Il séjourne dans les étages supérieurs de la demeure car il est un ferrayor de haut rang. S'ajoute le récit de Lucy Pennant, jeune orpheline accueillie au château mais dans les bas-fonds. Elle est embauchée comme servante ferrayor. Deux outcast, sans parents et malmenés par leurs proches, ils vont bien sûr se rencontrer. J'ai trouvé les deux personnages attachants, Clod pour sa bonté et sa bienveillance et Lucy, malgré les saletés qu'on lui fait endurer et les insultes parfois violentes, elle reste toujours digne et ne se laisse pas abattre.



J'ai aimé ce huis-clos glaçant dans lequel évolue les personnages. L'auteur crée une ambiance à nous faire dresser les cheveux sur la tête. La grande majorité de l'action se passe dans le manoir à l'architecture bizarre, étrange, qui s'élève au milieu d'un océan de détritus, les rebuts de Londres. Le lieu devient personnage. Un labyrinthe où l'accès aux nombreuses pièces se fait via les conduits de cheminée, les passe-plats, l'escalier de marbre, l'escalier en colimaçon. On explore, on s'y perd, on se cache, on déambule. Le lecteur parcourt les couloirs tortueux avec en fond ces bruits venant des objets, du sous sol (le sifflement du train), de la tempête, d'une force étrange, du château lui-même (le grincement de la tuyauterie). Ajouté à cela les effluves de la décharge, nauséabondes. Une atmosphère grise et inquiétante.

J'ai apprécié un procédé d'écriture qui sert bien l'histoire. L'auteur utilise très régulièrement l'énumération, l'énumération de noms propres et communs, de verbes etc. Cet entassement de mots renforce l'idée de l'accumulation des objets, des détritus mais aussi des nombreux oncles, tantes et cousins ferrayor qui peuplent le château, et va nous procurer une sensation d'oppression.



C'est donc surtout ce cadre singulier qui m'a marqué car l'intrigue en soit est simple. Les objets de naissance sont le fil rouge, l'élément fantasque du roman, mais il manque un petit quelque chose. Un peu plus de profondeur ? Le développement de certains personnages ? Une dimension poétique ? Toutefois, l'envie de connaître la suite est là ! La lecture reste agréable et on s'attache à Clod et Lucy. La fin intrigue et éveille des questions dont on souhaite connaître les réponses.
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Les Ferrailleurs, tome 1 : Le château

Premier tome d’une trilogie, « Le Château » signe la première incursion d’Edward Carey dans le registre de la littérature jeunesse. Avec ce livre, l’auteur inaugure ainsi une saga se plaçant d’emblée sous le signe de l’originalité et du mélange des genres, nous faisant plonger avec délice dans un bain de noirceur aux saveurs délicieusement hypnotiques. Un roman envoûtant et intelligent qui séduira assurément aussi bien les « jeunes » lecteurs que les adultes !



Avec « Le Château », l’écrivain aux multiples casquettes (il est aussi dramaturge et dessinateur) s’illustre sans conteste comme un remarquable conteur d’histoires et un fin créateur d’ambiance. Grâce à une écriture cinématographique et immersive au possible, Edward Carey fait surgir des images à chacune de ses phrases et nimbe son intrigue d’une atmosphère aussi inquiétante qu’envoûtante. Prenant pour cadre une Angleterre victorienne alternative où le réel côtoie en permanence le fantastique, le livre d’Edward Carey s’inscrit ainsi clairement dans la lignée des romans de Dickens (pour ce qui est du fond du propos), tout en s’appuyant sur une esthétique rappelant les oeuvres de Tim Burton et avec une pointe de Lemony Snicket dans le style.



Parmi les nombreux sujets de réflexion évoqués par l’auteur, certaines thématiques témoignent d’ailleurs de cette puissante influence victorienne, telles que la lutte des classes, l’aliénation du travail et le processus de déshumanisation qui l’accompagne, le patriarcat ambiant, le poids des traditions, le respect des convenances au détriment des sentiments… Mais l’écrivain aborde également des questions plus universelles, s’interrogeant par exemple sur ce qui constitue notre humanité ou définit notre identité, tout en pointant du doigt la tendance matérialiste de notre société de consommation.



Au-delà de la simple quête d’originalité et d’esthétique, le roman d’Edward Carey offre ainsi une double lecture particulièrement intéressante, laissant au lecteur la liberté de lire entre les lignes et de tirer de ce conte macabre les enseignements qui conviennent. A mi-chemin entre le récit d’apprentissage et le conte gothique, l’auteur nous livre ainsi un récit intelligent, qui recèle de bijoux de réflexion et dont le propos dépasse largement les frontières de l’époque victorienne.



L’intention scénaristique amorcée serait pleinement atteinte si cette compilation de thématiques ne se faisait pas par moments au détriment d’une véritable cohésion d’ensemble. Les intentions narratives de l’auteur demeurent en effet parfois nébuleuses pour le lecteur qui peine à dégager les véritables enjeux de l’intrigue et à parfaitement comprendre la mécanique de ce monde étrange.



A défaut de lui donner toutes les clés de compréhension, cet univers prolifique et inventif à souhait ne tarde pas à susciter les spéculations les plus folles chez le lecteur quant aux tenants et aboutissants de l’histoire. A l’image des deux jeunes narrateurs, on tente de percer les mystères du domaine des Ferrayor et de trouver un sens aux évènements. Pour pleinement apprécier l’originalité de ce roman atypique, il faut ainsi parfois accepter de ne pas avoir de réponses à toutes nos questions, et de se laisser simplement porter par le cours des évènements et l’atmosphère ensorcelante du récit. Si l’auteur livre bien quelques éléments de réponse quant aux fondements de l’univers farfelu dans lequel gravitent ses personnages, en appréhender complètement le fonctionnement et les enjeux ultimes demeure un exercice difficile pour le lecteur à l’issu de ce premier opus. Car si l’auteur ne manque ni de talent ni d’imagination, ses idées manquent pour leur part d’un fil directeur pertinent faisant efficacement le lien les unes entre les autres. Edward Carey déroule en effet une intrigue tortueuse et imprévisible qui multiplie les pirouettes scénaristiques et les rebondissements à foison, au risque de parfois perdre le lecteur dans les méandres de cette intrigue quelque peu décousue. Déstabilisé par cet univers atypique et peu familier, il est ainsi parfois ardu de relier les informations dispersées au hasard par l’auteur, et si ce dernier tente bien de lancer quelques pistes, force est de constater que ce premier tome suscite en définitive davantage de questions qu’il n’apporte réellement de réponses.



Malgré ces réserves (grandement anecdotiques au vu de la qualité générale de l’ouvrage), « Le château » n’en reste pas moins une franche réussite! Inventif à souhait et fruit d’un remarquable travail (aussi bien sur le fond que sur la forme), ce roman captivant et atypique se distingue clairement de toute la production jeunesse actuelle. Porté par une narration à deux voix, le texte est par ailleurs agrémenté de magnifiques et nombreuses illustrations de la main de l’auteur ainsi que divers documents venant sporadiquement entrecouper le récit (tels que listes en tous genres, pastiches de testaments, extraits de compte-rendus médicaux… ). Ce premier tome se conclue en outre par un coup de théâtre remarquablement orchestré ouvrant des perspectives particulièrement intéressantes pour le prochain opus. Autant dire que l’attente du second tome s’annonce déjà insoutenable! En somme, un remarquable bijou d’originalité et d’intelligence à découvrir sans hésiter !



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Roman à l’esthétique Burtonienne et aux allures de conte macabre et onirique, le livre de Edward Carey est assurément un récit atypique, autant sur la forme que sur le fond. Avec « Le Château », l’auteur signe en effet un roman éblouissant et incroyablement inventif, qui inaugure avec brio une trilogie s’annonçant d’ores et déjà comme particulièrement prometteuse.



Avec ce conte macabre oscillant entre réalisme abrupt et atmosphère onirique, l’auteur joue avec les genres et les registres, mêlant habilement épouvante et pudibonderie, divertissement et réflexion. Le double niveau de lecture et l’univers original à souhait font assurément toute la plus-value de cet ouvrage atypique à bien des égards. A mi-chemin entre le roman d’apprentissage et le conte gothique, Edward Carey nous livre un récit intelligent dont le propos dépasse largement les frontières de l’ère victorienne. Un bijou d’intelligence et d’originalité!
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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