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Critiques de Estelle Faye (1514)
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Les Seigneurs de Bohen

Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongé dans un univers aussi dense et complexe. C'est certainement pour cela que ce livre a traîne longtemps dans ma PAL.



L’univers de ce roman est pour moi un point fort et un point négatif. Il est très riche et intéressant, on y retrouve de nombreuses régions avec chacune leurs coutumes, leurs magies, leurs créatures qui sont d’ailleurs en partir tirées de la mythologie slave. C'est également un point négatif car j’aurais voulu en savoir plus sur ces régions justement mais le roman est plus centré sur les personnages.



En parlant des personnages, ils sont très nombreux et chacun peut y trouver un personnage préféré, pour moi c'est sainte étoile, le moine devenu mercenaire puis prophète et hors la loi et à qui une créature a été implanté dans le front. Celle ci d’ailleurs parle et c'est la partie humoristique du roman. Il y a d’autres personnages que j’aurais préféré voir un peu plus et d’autres un peu moins et puis il y a Maeve que je n’ai pas apprécié et j’ai trouvé toute la partie romance de Maeve de trop, elle tombe amoureuse de toutes les femmes qu'elle rencontre et inversement etje n’en ai pas compris l’utilité dans l’avancement de l’histoire.



En résumé, un roman de fantasy que j'ai apprécié mais que j'aurais peut être préféré en plusieurs tomes pour approfondir l’univers et certains personnages.
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Il était ma légende

Elok est une légende. Il a sauvé les royaumes de l'invasion des monstres en les unissant et a enfermé l'ennemi dans une prison de pierre.



Le narrateur, jeune et aristocrate, part retrouver Elok pour se mettre à son service. Il découvre un camp retranché et la lutte qui a repris avec les créatures.



Il va s'allier à eux et faire sienne leur vie. Mais lorsque le danger se précise, il lui faut retrouver les siens.



En effet, une nouvelle attaque d'envergure se prépare qui nécessite une nouvelle coalition. Pourtant, tout à leur oisiveté, aucun ne semble prêt à attendre cette urgence.



Le narrateur va alors apprendre une terrible vérité et devoir faire ses choix.



Un court roman qui prend l'allure d'un conte fantastique pour mieux parler, il me semble, de notre monde actuel.



Alors que nous devrions nous unir et nous entraider, les sociétés occidentales préfèrent privilégier leur confort immédiat sans prendre en compte les répercussions à venir.



Le narrateur, parce qu'il s'est déplacé, est le témoin des changements catastrophiques à venir. Il a en quelque sorte déjà franchit un pas vers une autre vie.



L'autrice nous offre un très beau portrait d'Elok qui nous permet de nous interroger sur le statut de héros, bien fragile avec le temps.



La place des femmes occupe aussi une place importante en filigrane. Le narrateur peut aussi bien être une narratrice, il y a peu d'indice sur son identité. La question de l'effacement des femmes par l'Histoire est, elle aussi, présente.
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Les nuages de Magellan

Qu’est qu’un space opera ? Une histoire d’aventures dans les étoiles ! Prenez la trame d’une bonne histoire de pirate avec chasse au trésor à la clé et transportez là dans l’espace et vous obtiendrez une base très solide pour un bon roman du genre. Et c’est exactement la recette qu’applique Estelle Faye pour nous concocter Les nuages de Magellan.

À quelques siècles de nous, la galaxie a été conquise, de nombreuses planètes colonisées et des humains modifiés soit par la génétique soit à l’aide d’implants cybernétiques. Une chose en revanche n’a pas changé : les inégalités sociales et le poids des grandes corporations — les Compagnies — qui font la pluie et le beau temps dans la galaxie et restreignent la liberté de circulation des personnes à leurs seuls profits. Et pourtant, une légende court d’astroport en rade : celle de la Grande Piraterie et de la planète Carabe, libre et hors de toute carte stellaire. Une serveuse chanteuse de blues à ses heures va se retrouver sans le vouloir à la chasse à ce lieu mythique.

Dans Les nuages de Magellan, ne vous attendez pas à de la hard-SF avec de longues explications techniques ou à de grandes réflexions philosophiques (même si la lutte des classes est au cœur des motivations des personnages). Ce roman est avant tout un récit d’aventures destiné à vous faire voyager d’un coin de la galaxie à l’autre, à vous en mettre plein les yeux avec les différents habitats décrits et les vaisseaux. Avec une mention spéciale pour les colibris de l’écosystème régulateur du Mahault. Le livre vous séduira avec sa galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres. Seule Mary, pourtant élément moteur de l’intrigue, car entraînant la serveuse à sa suite, se révèle finalement assez prévisible pour qui a su les différents indices semés tout au long du récit.

Ce qui ne gâche pas le plaisir de lecture. Bien au contraire, c’est ce mélange de familiarité et d’exotisme qui fait du roman d’Estelle Faye une lecture parfaite pour buller à l’heure de la sieste dans un hamac, ou pour s’évader quelques minutes le temps d’un trajet entre le travail et son domicile. Et c’est bien le principal non ?
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Il était ma légende

Après avoir lu, dans la même collection, "J'entends des pas derrière moi" de Jo Witek et "Miettes (humour décalé)" de Stéphane Servant, j'avais hâte de découvrir le roman d'Estelle Faye. En une phrase, vous remarquerez, vous avez trois noms d'auteur.es incontournables qui mettent leurs excellentes plumes au service de la littérature "jeunesse", dans des styles très différents. Mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre car les textes de Jo Witek et Stéphane Servant s'inscrivent dans le monde moderne de façon percutante et soulèvent des réflexions sur le genre et les rapports hommes-femmes, et ce que j'avais lu d'Estelle Faye était plutôt dans l'imaginaire ("La Voie des Oracles").

Et bien, c'est sans doute la marque de grand·es auteur·es, elle a gardé son style et son originalité malgré le format court, tout en nous embarquant dans un univers de fantasy qui tient très bien la route! On retrouve les ingrédients qui permettent de plonger rapidement dans un monde dont on ne sait rien au départ: des personnages mystérieux, une quête pour se découvrir soi-même et affronter la peur, des lieux symboliques, un grand danger imminent, des créatures, des trahisons... Et ne vous fiez pas aux premières phrases: effectivement, on sait dès le début que la fin est tragique, mais le cœur de l'histoire se situe ailleurs!

Je pourrais être sobre dans cette critique et m'arrêter là en remerciant Babelio et Nathan pour cet envoi (c'est performatif ça je crois!), mais je veux vraiment saluer tous les talents qui participent à la collection "Court toujours" tellement elle correspond à l'air du temps: un format "trajet en métro" (qui pourrait peut-être concurrencer les applis genre Wattp**!), des écritures variées de qualité et quelques petites claques pour s'interroger sur les évolutions possibles et attendues de notre société. Autrement dit, désolée de le répéter, mais il n'y a aucune raison de dénigrer par snobisme ou autre condescendance une belle littérature sous-estimée car destinée à un public plus jeune!
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Widjigo

Dans son roman Widjigo, Estelle Faye revisite la mythologie des Indiens Algonquins du Canada, dont on retrouve l’influence dans tout le folklore et les vieilles légendes d'Amérique du Nord. Le Widjigo, ou Wendigo dans d’autres cultures, est une créature surnaturelle, maléfique et anthropophage.



L’auteure a choisi le système narratif du récit enchâssé…

En 1793, Jean Verdier, un jeune lieutenant de la République, est envoyé avec son régiment sur les côtes de la Basse-Bretagne pour capturer un noble, Justinien de Salers, qui se cache dans une vieille forteresse en bord de mer.

Le vieux noble passe un marché avec le jeune officier : il acceptera de le suivre quand il lui aura conté son histoire, celle d’un naufrage sur l’île de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt et d’une lutte pour la survie dans une nature hostile et froide, où la solitude et la faim peuvent engendrer des monstres…



Au début de ma lecture, je n’arrivais pas à vraiment établir de lien entre les deux époques malgré les brefs retours au présent de la narration et puis j’ai compris que ce parallèle permet de créer un véritable contexte historique sur les migrations, volontaires ou pas, vers les Amériques. J’avoue cependant être pleinement entrée dans l’intrigue proprement dite et avoir beaucoup apprécié et préféré le périple des naufragés survivants…

Dans la plupart des légendes, les humains se transforment en widjigos à cause de leur cupidité ou d’une faiblesse… Estelle Faye explore les noirceurs de l’âme humaine, les désirs coupables et inavoués, la culpabilité et les remords ; les personnages sont torturés, cabossés, complexes…

Ce livre est présenté comme un mélange de roman historique, de roman des grands espaces et du conte gothique et, à ce titre, il tient ses promesses. C’est aussi un « whodunnit », un roman d’énigme captivant avec un groupe de suspects potentiels, un faisceau d’indices, un huis clos en pleine nature avec lesquels le lecteur doit se débrouiller jusqu’au dénouement.

J’ai été particulièrement sensible à la complexité des deux personnages féminins…



J’avais choisi la version audio, lue par l’autrice… Je suis toujours sceptique quand un auteur lit son propre livre ; certain(e)s le font très bien, d’autres feraient mieux de laisser cette partie du travail à des professionnels. Au début, la voix d’Estelle Faye m’a dérangée ; c’était paradoxal parce que je la trouvais trop dans la retenue alors que, généralement, je désapprouve celles et ceux qui en font trop et qui sur-jouent le texte. Ici, il m’a fallu un temps d’adaptation avant d’adhérer à la proposition.



Un roman de monstres, dépaysant, captivant.

J’ai apprécié l’ambiance et le mystère mais il m’a manqué un je ne sais quoi pour être totalement conquise. Le dénouement est un peu plaqué, posé avec un système de ficelles apparentes qui tranche avec l’atmosphère mystérieuse précédemment déployée.



#Widjigo #NetGalleyFrance


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L'arpenteuse de rêves

La magnifique couverture de ce livre a m’a tout de suite attiré vers ce monde imaginaire. Elle est vraiment très belle. L’illustration représente le royaume de Claren dans lequel on navigue durant tout le livre. En bas de la colline, les classes sociales les plus pauvres, la pollution, les déchets, le mal des fantômes … C’est la ville basse. Au sommet, les riches, les nobles, les élus, les arpenteurs … Il s’agit de la ville haute. C’est à la naissance de cette colline, dans la pauvreté, que nous faisons la rencontre de Myri, notre héroïne. Pourtant, elle a bien le même don que tous les autres arpenteurs : elle peut voyager dans les rêves des autres. Mais, depuis que ce don lui a enlevé sa jeune sœur, sa seule famille, elle s’est promis de ne plus jamais l’utiliser et puis en réalité, elle n’est pas vraiment des leurs…



C’est plusieurs années après ce drame que se situe l’histoire. Myri s’est peu à peu mais difficilement reconstruite grâce à la famille de cœur qu’elle a trouvée : des solitaires, des éclopés en marge de la société que la vie a mis sur sa route. Malheureusement, une pollution inquiétante et l’apparition d’étranges fantômes des rêves viennent bouleverser ce fragile équilibre. Lorsqu’ils s’attaquent au petit Miracle, Myri n’a pas d’autres choix que de réutiliser son pouvoir tant convoité et de se mettre en danger pour sauver les siens.



Alors, pour ceux à qui cela fait peur : non, nous ne sommes pas dans une énième saga en plusieurs tomes. Sinon, je n’y serais pas allé, croyez-moi. L’ouvrage a bien une fin et se suffit à lui-même. Bon point, non ? Je trouve cet univers magique, comme ses personnages, d’une extrême richesse. À travers eux, nous pouvons faire le parallèle avec plusieurs thèmes de notre société : la lutte des classes, la différence, l’adolescence, la pollution, ou encore la pauvreté … Tout est fantasmagorie. Pourtant, si on sort deux minutes du livre, on peut facilement trouver les liens et les messages qui lient ce royaume à notre société actuelle.



J’ai adoré cette lecture qui m’a tenue en haleine du début jusqu’à la fin. Tout est une question d’ambiance, d’émotions et de magie. L’idée même de voyager dans les rêves avait tout pour me plaire. La plume fluide et rythmée, les chapitres courts et l’intrigue ont contribué également à me transporter. J’étais tout simplement bien dans cet autre monde. C’est exactement cette atmosphère que j’aime retrouver dans les livres de Fantasy ; j’ai vraiment apprécié l’originalité dont fait preuve l’auteure, ce qui n’est pas aussi évident finalement vu les innombrables pâles copies de l’univers d’Harry Potter …



J’aurais donc très certainement plaisir à retrouver Estelle Faye, que je ne connaissais pas, dans une autre histoire de son imaginaire, sans aucun souci et avec plaisir.

Chronique complète : www.placedesbouquins.com
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Widjigo

Noël approche, paraît-il. Le froid, la neige (enfin, dans mes meilleurs souvenirs de jeunesse), la veillée, les contes, une forme de magie indistincte que j'ai toujours aimé. Le tout accompagné de bonnes lectures. Fantastiques de préférence. C'est pourquoi, j'y vais de mon petit conseil, avec un livre à dévorer dès à présent ou à placer sous le sapin : Widjigo d'Estelle Faye, paru chez Albin Michel Imaginaire. L'histoire se déroule au XVIIIe siècle, alors que la révolution française est passée par là, un officier vient arrêter Justinien de Salers, un nobliau breton. Mais le vieil homme, avant d'être amené devant la justice, va raconter à l'officier une bien surprenante histoire, celle de son naufrage sur l'île de Terre Neuve, en compagnie de rescapés, toutes et tous bien mystérieux mais qui, petit à petit, dans ce voyage qu'ils vont entreprendre vers un retour à la civilisation, meurent les uns après les autres dans des circonstances violentes. A partir de ce postulat de départ, Estelle Faye nous embarque dans une odyssée sombre, à l'ambiance aussi glacée et terrifiante que les motivations de ses personnages, sur fond de légendes amérindiennes, voire bretonnes. On y sent l'ombre à peau froide d'un Albert Sanchez Pinol, des légendes d'Anatole Le Braz, une ombre qui aurait été filmée par le Mike Flanagan de Midnight Mass, d'autant que chez Estelle Faye, le dénouement monte là aussi comme un fleuve à l'apparence tranquille mais qui se révèle alors intense et virtuose. Quand les vérités éclatent, le fantastique y trouve toute sa dimension grandiose. Ne pas lire ce roman nous rendrait tous coupables. Alors, un Widjigo sous le sapin, ou je vous envoie l'Ankou, ou la Camarde, qui vous confirmeront bien que tout ce que je vous dis n'est pas faux.
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L'arpenteuse de rêves

Myri possède un don : celui d'entrer dans les rêves et d'en ramener, pour quelques temps, un objet. C'est aussi une malédiction pour la jeune fille car il est la cause de la mort de sa soeur. Myri décide alors de délaisser ce pouvoir et de survivre tant bien que mal au sein d'une famille qu'elle s'est choisie. Mais, lorsque des fantômes apparaissent et effraient les habitants de la ville basse, son destin la rattrape...

Un roman de fantasy au décor plutôt classique mais à l'intrigue originale. Manipulations, trahisons, magie et aventures sont au programme !

Myri est une héroïne simple qui ne souhaite que le bonheur de ses amis. Elle est déterminée à affronter tous les dangers quoi qu'il lui en coûte pour sauver sa famille.

Comme souvent avec Estelle Faye, l'histoire nous embarque dès les premières pages et il est ensuite difficile de le lâcher.

J'ai aimé le message écologique sur la protection de la nature tout comme la galerie de personnages qui entourent Myri.

Je remercie les éditions Rageot et NetGalley pour cette lecture !

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Widjigo

Ce roman commence en 1793 alors qu’un jeune lieutenant arrive en Basse Bretagne pour arrêter le marquis Justinien de Salers. Une fois sur place, ce dernier va insister pour lui raconter l’expédition dans laquelle il a été embarqué 40 ans plus tôt dans le Nouveau Monde pour retrouver la trace d’un cartographe disparu. Va s’en suivre un récit de survie angoissant.



J’ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture que j’ai trouvée très surprenante. On ne va pas se mentir, rien qu’en voyant le titre du livre, on pense savoir exactement à quoi on va avoir affaire. Et bien on se trompe ! Si le titre n’est pas du tout hors sujet, il peut nous donner une fausse idée sur la nature de l’histoire (dit comme ça c’est assez flou mais je ne veux pas trop en dire non plus).



En quelques mots, il s’agit ici d’un récit de survie qui aborde des thématiques telles que la culpabilité et la vengeance, le tout enrobé de puritanisme et de folklore amérindien. On y suit des personnages complexes, ambigus, et pas manichéens pour un sou. Tous sont entourés de mystère, et on a bien du mal à les cerner et à déterminer lequel d’entre eux s’en prend aux autres. D’autant plus que Justinien n’est pas un narrateur très fiable (il l’admet lui-même).



J’ai eu des petits doutes sur la double temporalité de l’histoire au début : la partie en 1793 me paraissait être juste une excuse pour raconter l’histoire de Justinien en 1754, qui est vraiment le point central du roman. C’est finalement dans les tous derniers chapitres que cette double temporalité prend tout son sens, et ça fonctionne vraiment bien !



Si vous avez aimé Notre Dame des loups d’Adrien Tomas (si vous avez bon goût donc 👀), ce roman devrait beaucoup vous plaire. Les deux romans sont très différents mais partagent quand même des similitudes, notamment au niveau de certaines mécaniques dans le récit (et évidemment dans l’ambiance générale puisque les contextes des deux histoires sont relativement proches).
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Un éclat de givre

Voyageur régulier de l'imaginaire et de l'ailleurs,

Si je savais grâce à la quat'de couv' entrer dans un Paris post apo je ne m'attendais pas à le découvrir ainsi.



Il y a du beau, du recherché, du poétique dans les mots d'Estelle Faye que je lis pour la première fois.

C'est simple rien qu'à naviguer dans un monde meurtri et cuit par des siècles de conneries humaines on arrive malgré tout à s'émerveiller des immeubles encore en place, des quartiers, univers et scènes qui se déroulent devant nous.



Les personnages ne sont pas en reste, j'ai eu beaucoup d'affection pour Chet artiste solaire, touche à tout, solitaire bien entouré. J'ai reconnu en lui un farfadet, le Maspalio de Mathieu Gaborit, et de fait, on lit tout à fait en Estelle Faye la poésie des mots qu'on retrouve chez le créateur d'Abyme. Et je n' ai qu'une hâte, c'est de découvrir un autre de ses livres pour voir si le charme, dans un tout autre univers, fonctionne.
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L'île au manoir

Voici un petit ouvrage bien sympathique à lire.

Parce que son volet est mal fermé et qu'il veut le fermer qu'Adam aperçoit sur la plage une jeune fille qui le supplie de l'aider. Il se rend donc sur la plage ( il habite sur une île) mais lorsqu'il arrive sur la plage, il n'y pas personne sauf cette petite vois qui lui murmure " aide moi, je suis enfermée dans ma chambre". Au moment de rentrer chez lui, il découvre une clé...C'est à partir de cette découverte que tout s'enchaîne...

Pourquoi la clé reste froide ? pourquoi entend-il ces voix ? Pourquoi le climat est si pluvieux et pourquoi l'hôtel du Manoir a disparu comme ça, du jour au lendemain sans explications.

Adam va donc mener l'enquête avec ses deux acolytes ( Adélys et Gaël). Le rythme est rapide, haletant, on ne s'ennuie pas.

Même si la collection s'adresse à des petits lecteurs, je pense que certains risquent de ne pas bien comprendre le côté surnaturel de l'histoire.
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Les Aventures d'Alduin et Léna, tome 1 : Les ..

Ayant adoré Estelle Faye en science-fiction adulte, j'étais curieuse de voir ce qu'elle allait proposer en fantasy jeunesse et ma foi ce livre a été une très agréable lecture.

L'histoire est somme toute classique : des guerriers aux sombres pouvoirs mystérieux menacent à intervalle régulier un village. On va suivre deux enfants, l'un est le fils du chef, l'autre la fille d'une guérisseuse légèrement exclue du fait de son don pour la "sorcellerie". Jusque là rien de bien original. Sauf qu'avec le style d'Estelle Faye, ça coule tout seul et on s'attache très aisément à ce duo intrépide et pourtant assez fragile sur certains aspects de leur personnalité. Leur périple assorti d'un soldat au passé nébuleux se solde par une découverte d'envergure concernant les fameux guerriers de glace. A la fin de ce tome, il y a quand même pas mal de questions qui demeurent mais l'intrigue se suffit à elle-même ce qui permet ou pas de continuer l'aventure.

Les illustrations de Nancy Pena sont vraiment très réussies, la colorisation est sublime. Ces dessins accompagnent avec beaucoup de justesse le texte.

Une merveilleuse initiation à la fantasy pour les tout jeunes lecteurs.
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Les Seigneurs de Bohen

Je suis vraiment triste de ne pas avoir aimé, car j'ai apprécié l'atmosphère et l'univers posés par Estelle Faye. Mais la multiplicité des personnages et la proéminence de l'aspect romance ont endormi mon intérêt : je me demande si je ne suis pas trop difficile.



Les Seigneurs de Bohen commençait bien : l'écriture est fluide, bien immersive dans un univers détaillé, avec des touches de réalisme agréables. J'ai rapidement accroché avec les deux personnages principaux. Maëve la sorcière de sel, Sainte-Etoile au démon qui lui parle dans la tête.



Sur ça, j'adore les dynamiques où un personnage doit gérer une entité non humaine coincée dans sa tête (ce qui fonctionne à merveille à mon goût dans La Reine des Eaux de Kai Meyer, La Messagère du Ciel de Lionel Davoust, ou même avec Foundryside de Robert Jackson Bennett). Donc je me régalais bien avec les débats intérieurs entre Morde et Sainte-Etoile.



Mais très rapidement, mon attention est retombée. D'abord, Estelle Faye augmente progressivement le nombre de personnages dont on suit le point de vue, et ma limite est très rapidement atteinte. J'ai commencé à avoir des flashbacks désagréables du Sixième Royaume d'Adrien Thomas. J'aurais préféré qu'on se contente de suivre Maëve, Saint-Etoile et même Wens bien qu'il apparaisse assez tard.



Ensuite, les intrigues romantiques ont une place assez importante (trop, à mon goût), ce qui a fini par m'agacer. Maëve passe son temps à se taper une nouvelle meuf, et Saint-Etoile donne parfois l'impression de n'agir que via son attirance pour Sorenz, au dépend du reste. J'ai trouvé ça lourd au bout d'un moment : j'aurais voulu que Maëve soit plus la sorcière qui va sauver les Havres, plutôt que le chaud lapin qui s'arrête à chaque jolie fille sur sa route.



Ce qui donne au final un ensemble que j'ai trouvé décousu, où l'on est pas sûr de ce que veulent les personnage, des raisons pour lesquelles ils agissent comme ils le font, l'impression qu'ils sont parfois des marionnettes aux mains de l'auteure.



Et donc, de fait, je n'ai pas du tout accroché à cette idée de Révolution. Ce thème étant resté très secondaire dans la plus grande partie du roman, je n'y ai apporté aucun intérêt, ce qui finit par endormir totalement mon attention.
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Les Seigneurs de Bohen

Comment un Empire millénaire pourrait-il s’effondrer ? C’est pourtant bien ce qui est arrivé à Bohen, pourtant l’Empire le plus puissant jamais connu, que tous imaginaient immortel. Et qui fut responsable de sa chute ? Des héros charismatiques, des guerriers, des sages ? Pas vraiment.

Vous ne trouverez pas de héros dans ce livre, plutôt des marginaux, des hommes et des femmes qui ont osé vouloir plus que ce qui leur était accordé et qui, en se battant pour leurs rêves, sont devenus les Seigneurs d’un nouvel Empire.



Sainte-Etoile, guerrier errant, partage son esprit avec un monstre, Mordre. Maëve, morguenne, rêve de naviguer, ce qui n’est pas permis aux femmes. Wenceslas, clerc de notaire, est envoyé avec sa sœur aveugle, Sélène, dans l’enfer des mines à cause d’une femme. Sigalit, membre de la minorité religieuse des Essènes, doit quitter le ghetto quand sa famille est massacrée sur ordre des prêtres. Pour avoir voulu défier l’ordre établi et redécouvrir la magie que son peuple a oublié, Janosh a été chassé de chez lui, les siens lui ont arraché la langue puis castré avant de l’envoyer aux mines ; mais ils ignorent qu’il possède toujours son don.

Deux personnages se détachent du lot. La première est Ioulia la Perdrix, métamorphe espionne au service du dernier Empereur de Bohen, Iaroslav le Juste, qui nous sert de narratrice. Bien qu’elle soit restée à l’écart des autres personnages dont nous suivons les aventures, elle est l’une des rares à avoir eu une vision d’ensemble de la situation. Le second est Sorenz. A la tête d’une compagnie de mercenaires, il est peut-être le seul à vouloir, dès le début, renverser l’Empire.



J’ai été captivée par la lecture de ce livre. On retrouve la plume douce et poétique d’Estelle Faye, que j’avais déjà appréciée dans Porcelaine, mais on change totalement de registre pour passer dans de la fantasy plus adulte et plus complexe. Les changements de personnages et de lieux sont fréquents mais les transitions restent fluides et bien contrôlées, ce qui rend la lecture aisée.

J’ai aimé le parti qu’elle a pris de nous raconter une révolution qui arrive sans même que les principaux protagonistes n’en aient eu l’idée au départ. La galerie de personnages, tous très différents, est parfaitement maîtrisée par l’auteur, et ils ne restent pas figés dans leur personnalité. Wens devient plus dur, Sorenz plus humain ; Sigalit se découvre une force qu’elle n’imaginait même pas posséder, Maëve aussi. Même notre narratrice évolue, passant d’une adolescente naïve à une femme beaucoup plus mature et qui arrive enfin à voir les manipulations autour d’elle.



En conclusion, j’ai été captivée par ce roman du début à la fin et j’ai adoré la manière dont Estelle Faye a exploré ce nouveau genre. Amateurs de fantasy à la française, vous ne serez pas déçus du voyage.
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Un éclat de givre

Un éclat de givre est un roman de science fiction post-apocalyptique de Estelle Faye.



L'histoire, c'est celle de Chet, jeune homme, chanteur travestie, dans les bars de Paris, un Paris, qui à bien changer depuis la fin du monde, en effet la ville est désormais envahit de végétaux géant. Donc Chet est chanteur, mais il lui arrive aussi de louer ses services. Et un jour, il va être mandater, pour enquêter sur une drogue, qui permettrait de résister à la chaleur. Et pour cette enquête, il va devoir se rendre en enfer, endroit, ou de nombreuse personne ayant était génétiquement modifié, réside, et souvent loin d'être bienveillante. Pour cet enquête, Chet, va se faire accompagner de Galaad, et ils vont au fil de l'enquête s'attacher l'un et l'autre.



Eh bien décidément, j'ai du mal avec Estelle Faye.

Je vais donc commencer par le gros point fort du livre. L'écriture, on aura beau dire ce qu'on en veut, Estelle Faye sait écrire. La verve est très belle, très descriptive, elle vous fait naître dans la tête, de très belles images, avec un vocabulaire en conséquence, qui fait voyager. Deux points me vienne en tête. Le premier est que durant les 50 premières pages du livre, je ne comprenait pas si le narrateur était une fille, ou un mec, j'était en pleine confusion, un tour très bien réussi par l'auteure. L'autre point, c'est les scène d'action, et plus précisément de combat, ou le rythme de l'écriture s'accélère soudainement, qui renforce l'idée de violence, et de rapidité, vraiment très réussi.

Cependant, selon moi le roman souffre de nombreux problème, à savoir un peu près tout le reste.

Pour commencer, l'univers dans lequel se passe le roman. On est sur un univers post apocalyptique, qui semble dut à un désastre écologique, oui, mais encore ? Moins de cinq page y sont réellement concerné, et pourtant il y a de quoi dire ! Eh bien non, vous pourrez vous en passer.

Et surtout, et c'est essentiellement là que ça à bloqué pour moi. Les personnage sont très mal gérer. A commencer par Chet lui même, parce que petit un, on a compris qu'il était triste et mélancolique. Et que petit deux, on a compris qu'il était bisexuelle, pas la peine de le faire flirter et coucher avec tout le monde, merci ! Ensuite il y a Galaad, l'un des personnage principal, qui nous accompagne plus de la moitié du roman, et dont Chet était amoureux, et vers les 3/4 du texte, il lui arrive quelque chose de grave, et après on en entend plus parlé. Quoi ? Mais on veut savoir nous !

Pareil pour Tess, amie d'enfance de Chet, qui a comme rêve de partir en SIbérie, le fait-elle personne le sait ?

Les enfants psy, personnages qui semble très important dans l'univers, dans lequel on évolue, arrive très tard dans le texte, et de manière très brusque. N'aurions pas du en entendre parler avant ?

Et enfin, le pire, du pire, l'inexcusable, le méchant de l'histoire, l'ennemi de notre héro, le producteur de drogue. Son but ? Dominer le monde. Pourquoi ? Parce qu'il était maltraiter quand il était gosse ? Mais non, c'est pas possible, plus cliché, ça existe pas, et en plus, sa mort, et tellement facile, que l'on se demande, comment il a put en arriver là.



Décidément, ça me met en rogne. C'est donc pour moi un non, et j'en suis très déçu, cette auteure, pour qui j'avais entendu tant de bien, j'avais déjà essayer, ça n'avait pas marché, j'ai réessayer et toujours pas.
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Bal masqué

J’ai pris énormément de plaisir à lire ce recueil ! Alors que je pensais que le thème du bal serait exploité de façon assez similaire, les auteurs ont su m’étonner, inventant des univers incroyables et m’emmenant dans des fêtes magiques, totalement improbables. J’ai aussi beaucoup aimé découvrir la plume de nouveaux auteurs, à qui les éditions du Chat Noir ont laissé leur chance, mais aussi retrouver des anciens qui ne m’ont pas déçu ! Un très bon recueil que je recommande grandement !



J'ai chroniqué chaque nouvelle séparément sur mon blog, n'hésitez pas à passer voir ;)
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Les Seigneurs de Bohen

Ahhhh, la plume d'Estelle Faye....comment vous en parler ? Un éclat de givre fût un réel coup de coeur, je ne pouvais juste pas louper son nouveau roman pour adulte, Les seigneurs de Bohen, proposé dans le cadre du "mois de". Et dès les premiers mots, je me suis retrouvée embarquée dans un grand voyage.



Le lecteur peut être un peu perdu au départ, mais c'est pour mieux se délecter des différents récits, qui vont se rejoindre pour créer un tout cohérent. Chevalier errant, monstres variés, bonne soeur, mercenaires, métamorphes, sorcières.... on a droit à tout et j'adore ça ! Quel plaisir de rencontrer autant de bestioles en plus des humains et associés. Je n'ai pas envie de vous en dire plus car déjà l'histoire est très riche, il y a des rebondissements, des secrets. Je préfère que vous gardiez la surprise sur cette histoire qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin (avec peut-être un petit coup de mou vers les deux-tiers, mais vraiment tout petit). On ne sait jamais où l'auteur va nous emmener, d'ailleurs elle a gardé une fin assez ouverte, laissant place à la spéculation et à la réflexion. Sur le coups cette fin m'a d'ailleurs parue assez abrupte, après la richesse du récit.



On reconnaît la plume d'Estelle Faye par sa poésie, sa richesse. Mais aussi par les personnages qu'elle dépeint, un peu cassé, un peu fêlé et toujours passionnant à suivre.

Cette galerie de personnage est sans doute la plus grande richesse de cette histoire. L'auteur partage tout avec nous : leurs amours, leurs pensées, leurs états d'âme, leurs espérances... bien entendu, pour que ce soit passionnant, ces personnages n'ont rien d'anodin. Mon coeur balance entre Saint-Etoile, chevalier errant affublé d'une étrange compagnie, qui fût prédicateur dans l'une de ses nombreuses expérience passée et Maëve la morguenne, avide d'océan. Mon seul regret, ne pas savoir ce qu'ils vont devenir.

Pour conclure, je me suis régalée lors de cette lecture. La richesse du bestiaire, des histoires, des lieux, des personnages, liés d'une main de maître et avec délicatesse m'ont charmée et transportée sur d'autres rivages. J'ai été triste de quitter cet univers, seul reproche que je ferai à l'auteur.
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Un éclat de givre

Portrait d'une ville en univers texturé post-catastrophe. Entre Mad Max et Notre-Dame de Paris. Détritus, débrouille, et canicule, drogue, rues médiévales, plantes mutantes et spadassins. Odyssée à travers différents lieux de la capitale, de la porte de Vincennes à la Défense, chacun avec sa « faune », son pouvoir et ses règles. En fond sonore, des accents jazzy et une pointe de baroque. J'ai apprécié toute cette ambiance, mais n'ai pas réussi à accrocher au narrateur (encore moins aux autres personnages) ni adhérer à l'histoire. (Note : pas vu d'oie, mais attention, les cousins cygnes mordent)
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L'art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

J’avoue je ressors moins enthousiasme que les années précédentes avec ma lecture de cette anthologie. L’ensemble n’est pas non plus mauvais, mais j’ai trouvé que, mis à part quelques exceptions, les textes sont moins marquant que les années précédentes, avec des hauts et des bas. Après il faut aussi bien admettre que le thème n’était pas non plus des plus facile, l’association automates et fées tombant au final ici facilement dans le convenu ou dans le mal amené. L’anthologie reste tout de même sympathique à découvrir et à lire et quelques textes sortent assez du lot pour donner envie, mais voilà rien de vraiment mémorable, elle ne dépasse pas le sympathique et divertissant à lire. Cela ne m’empêchera pas pour autant de faire rentrer la version 2017 dans ma PAL.





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