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Critiques de Estelle Faye (1514)
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Nous parlons depuis les ténèbres

Bof, bof.

Je me retrouve déçu par ce recueil, avec la sensation qu'aucune de ces histoires, à part peut-être celle d'Aurélie Wellenstein, n'allait au bout de son ou ses idées. Et ce n'est jamais très sombre, ce qui est quand même un comble. Certains textes auraient mérité plus de travail, en particulier celui de Floriane Soulas, dont l'écriture m'a paru extrêmement "scolaire".

Bref, un très bon concept de recueil, gâché par le (manque de) fond et la forme.
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Les Seigneurs de Bohen

C'était ma première lecture d'Estelle Faye, que j'ai croisée et écoutée avec attention lors de plusieurs festivals de Science-fiction et de fantasy, à Rennes avec Ouest Hurlant notamment. Bon... C'était intéressant et digeste, mais sans plus. Je suis allé au bout du livre, qui raconte l'aventure d'une jeune sorcière dans un monde médiéval fantastique.

Je reproche à ce roman sa superficialité dans les thématiques abordées. La jeune sorcière va s'avérer aimer une autre jeune femme, ce qui coche les cases et donne une représentativité à la communauté LGBT. D'accord, mais ça ne va pas beaucoup plus loin... C'est dommage. Le reste se résume pour moi à une gentille aventure initiatique d'une héroïne qui va trouver à s'accomplir dans ses pouvoirs.

Très oubliable...
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Widjigo

Estelle Faye propose ici un « whodunit » fantastique dans lequel les neuf survivants d’un naufrage sur l’île de Terre-Neuve sont un à un assassinés.

Le cadre spatio-temporel est à la fois original et intéressant. Ce ne sont pas la période et encore moins le lieu les plus fréquents et cette immersion à la fois réaliste et inattendu renforçait l’aura fantastique du récit et a attisé ma curiosité.

Même si le titre donne des indications, le mystère se prolonge quant à la façon dont il faut l’interpréter. Un véritable monstre surnaturel rôde-t-il sur l’île ou celui-ci est-il plus humain ? Qui faut-il alors suspecter ? Des indices sont laissés ici et là, mais ils ne sautent aux yeux qu’à la révélation finale (j’aurais pu me taper sur le front en m’exclament « mais c’est bien sûr ! suis-je bête ! » mais je suis rarement aussi démonstrative en lisant).

J’ai d’ailleurs apprécié cette fin pour ses sentiments nuancés, ses paradoxes, ses ambivalences, bref, une absence de manichéisme qui correspond bien à la complexité de l’humanité.

Le roman parle des horreurs de l’Histoire, de la lâcheté et de la fourberie des hommes, des abysses entre des cultures ou des classes sociales, du rejet et de la perte, de la culpabilité et de la vengeance, d’une justice au-delà de celles des hommes.



Estelle Faye soigne son décor et nous immerge dans l’ambiance lugubre et solitaire de Terre-Neuve. La pluie, la brume, la froidure de ces terres du nord et la pénombre sont omniprésentes. Les personnages, tourmentés par la faim, la peur et la souffrance (physique ou psychologique) évoluent alors à la lisière de la réalité et du cauchemar. L’atmosphère est sombre, un peu poisseuse – de crasse, d’humidité, de sang.

Les descriptions sont portées par un vocabulaire riche, varié, soutenu parfois. En dépit de quelques répétitions qui sautent d’autant plus aux yeux lorsque les images sont atypiques (avez-vous bien compris que les lacs sont couleur de gemme ?), c’est une plume très agréable et poétique.



Et malgré ces points positifs, je reste sur ma faim. Décidément, Estelle Faye me frustre encore un peu. Que m’a-t-il manqué cette fois ?

L’attachement et l’absence de souci pour les personnages. Je confesse un désintérêt total pour leur sort (même le passé de Justinien m’ennuyait). Je n’ai pas réussi à les rendre « vivants » en dépit de tout ce que l’on sait de leur passé, de leurs actions, de leur caractère. Je n’ai pas réussi à ressentir leur peur. Ils sont restés de papier et ont donc pu crever tranquillement (niveau zéro de l’empathie).

Le manque de tension et d’angoisse (ce qui est lié à l’hypothèse précédente d’ailleurs). Je n’ai jamais frissonné, ou ne serait-ce qu’appréhendé la suite. L’ambiance se voulait inquiétante, mais elle n’a pas vraiment fonctionné avec moi. J’aurais aimé être davantage entraînée par l’histoire, être captivée, capturée par le côté thriller, mais je n’avais aucun mal à le poser pour aller faire autre chose, ce qui n’est guère bon signe.

Le titre trop explicite et quelques bizarreries au niveau de la narration. Je ne peux pas développer cette section sans divulgâcher, mais au vu des ultimes rebondissements, certains choix narratifs me sont apparus comme un peu étranges, un peu incohérents. (En prime, je m’attendais malgré tout à être davantage surprise par le coupable.)



Bien déçue de ne pas avoir accrochée plus que ça, moi qui me faisais enfin le plaisir d’un emprunt imprévu en médiathèque. En dépit d’une plume d’une qualité indéniable et d’une bonne intrigue à la base, le roman a été dramatiquement pénalisé par ses personnages, son rythme et ses choix narratifs. (Mais étrangement, malgré tout cela, je ne le vois pas comme un flop. Plutôt comme une lecture divertissante et oubliable.)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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L'arpenteuse de rêves

Je ne connaissais pas Estelle Faye malgré les nombreux prix cités dans sa présentation. C'est maintenant chose faite, justement grâce à un autre prix puisque ce roman a été élu vif d'argent 2023 par le comité des lecteurs de la bibliothèque de Lyon.



Servie par la jolie couverture de Paul Echegoyen, l'histoire m'a évoquée celle de "La ville sans vent" mêlée du blockbuster "Inception" pour la capacité de certains personnages à entrer dans les rêves. Référence de poids que l'auteure s'approprie en y associant des enjeux écologiques. Malin !



Elle crée aussi une "famille" aux caractères variés (même si j'aurais aimé que certains personnages tels qu'Elias soient plus développés) et une société aux forts enjeux dramatiques entre exploitation des plus pauvres et pollution aux conséquences effroyables.

Le "plus" étant le côté fantasy : personnages mythologiques, magie, immortalité. Les rebondissements sont variés sans que l'héroïne ne soit systématiquement sauvée de manière improbable, ce que je regrette souvent dans ce type de roman.



Si ces aspects m'ont plutôt plu, des bricoles m'ont empêchée d'adhérer totalement à cette histoire. L'auteure se préoccupe beaucoup trop des tenues et des coiffures des uns et des autres à mon goût (ah, la taille et la couleur de la chevelure de Myri !), quelques incohérences m'ont gênée et elle m'a perdue avec l'apparition de la première reine, deus ex machina que j'ai trouvé un peu grotesque.



C'est dommage car ce roman avait un fort potentiel, mais si j'en crois les avis de Babelio cela ne l'a pas empêché de rencontrer son lectorat.
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Les nuages de Magellan

En ce 27e siècle, l‘espèce humaine a colonisé une part importante de la galaxie et pratiquement oublié la Terre originelle. Les multinationales interstellaires baptisées Compagnies qui régulent l'accès à l'espace ont renoncés depuis un moment à tout projet d’expansion colonisatrice, préférant la rentabilité commerciale aux rêves d’exploration spatiale. Dan, une jeune serveuse, chanteuse de blues à ses heures perdues et qui rêve d'aventure, improvise une chanson en hommage à la résistance suite à la répression violente et meurtrière d'un soulèvement pacifique des spatiaux en quête d’autonomie et de liberté. Après la diffusion de sa prestation sur les réseaux sociaux, elle devient en une nuit une célébrité interplanétaire mais dans le même temps la cible des milices des Compagnies. Elle ne doit son salut qu'à Mary Reed, une habituée du Frontier, ancienne pirate de l'espace entourée d'une aura de mystère, qui fuit se son côté les Compagnies pour préserver le secret d’une planète fabuleuse, la mythique Carabe. Des rêves plein la tete, Dan va suivre Mary, qui se révèle être Liliam Rochelle dernier capitaine du Carthagène, le vaisseau pirate le plus célèbre de la galaxie. On a d’un côté une course poursuite infernale à travers la galaxie, de planètes en astéroïdes, pour fuir les Compagnies et réactiver la mémoire effacée de Liliam et de l’autre l’histoire des pirates et de leur combat avec des retours sur les grands moments de la rébellion et de ses héros légendaires. Les deux femmes vont se confronter au cours de leur quête à différentes cultures et croiser toute une galerie de personnages atypiques, épris de liberté et d’indépendance mais aussi tourmentés par des problématiques personnelles ou hantés par des ressentiments. Les Nuages Magellan est surtout un récit sur la poursuite d'un idéal utopique, d’un rêve de liberté, empreint d’une forme de nostalgie et d’une touche de poésie. Une aventure rythmée et surprenante, teintée souvent d'humour mais aussi de tristesse dans un univers original et captivant.

Estelle Faye signe avec cette incursion dans le space-opera un roman plaisant, empli d’aventures mouvementées et de personnages attachants, une belle histoire d'amitié, de pirates et d’émancipation. On peut simplement regretter que l'univers qui sert de cadre à l’histoire et les peuplades rencontrées au gré de cette odyssée initiatique ne soit pas davantage développé dans le détail. L’auteure n’approfondie pas non plus le contexte général, la Grande Piraterie, Carabe, les modifications génétiques, la particularité des écosystèmes, pas plus que certains personnages secondaires qui auraient mérités d’avantage de sollicitude. La surprenante conclusion judicieusement élaborée vient conclure parfaitement ce plaisant voyage vers l’infini et…au-delà.

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Les magies de l'Archipel, tome 1 : Arcadia

Nour, fillette de 6 ans, est touchée par une étrange maladie qui la transforme peu à peu en poisson. Son frère, Kassem, refuse de la laisser sur l'île des monstres et, avec l'aide d'Elissa la navigatrice, l'emmène au loin. Au fur et à mesure de leur périple, ils découvrent de mystérieux indices les guidant vers l'île légendaire d'Arcadia... Et si celle-ci existait réellement ?

Un joli roman d'aventures, ou conte initiatique, avec des personnages attachants, des rebondissements et un peu de magie ! Ce premier tome peut se suffire à lui -même, sans obligation de lire la suite.
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La dernière Amazone

Lysia, une gamine des bas-fonds d’Athènes qui vit de rapines, est loin de se douter du destin qui l’attend. Pour l’heure, elle vit avec sa grand-mère Maia, gardienne du secret de son origine lointaine, dans la fabuleuse cité qui porte encore l’empreinte de Thésée, le héros de légende.

Quand l’oracle Tirésias vient lui rendre visite sous les traits d’une vieille femme, les événements se précipitent. Alors que Maia disparait, la Garde royale et les Amazones sont à sa recherche.



Bouleversée, Lysia embarque à bord du « Chimère », un navire pirate, avec son ami Kostia et comme seul bagage, une lance noire. Bien plus qu’un héritage, l’arme est le symbole de son appartenance aux mystiques Amazones, les intrépides guerrières.

Lysia parviendra-t-elle à déjouer les jeux cruels des impitoyables Dieux de l’Olympe afin d'accomplir le fabuleux destin qui semble lui être destiné ?



C’est avec plaisir que j’ai découvert Estelle Faye avec ce roman plein de magie dans lequel les monstres de légende côtoient les héros de la mythologie grecque. L’auteure réécrit l’histoire de manière originale en nous faisant découvrir des créatures qui cachent derrière leur masque hideux, une humanité insoupçonnable. Une belle découverte !



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La dernière Amazone

Je ne rate jamais une occasion de lire un roman d’Estelle Faye. Elle est devenue au fil de mes lectures, une autrice incontournable avec qui je suis sûre de toujours passer un bon moment. C’est donc dans cette optique que je me suis laissée entraîner dans la lecture de La dernière amazone, son dernier roman à paraître le 13 septembre 2023 aux éditions Rageot.



Ce roman met en scène une version modernisée des mythes et légendes grecques. Quand je dis modernisée, je précise qu’Estelle Faye ne s’est pas lancée dans une réécriture des mythes comme cela est un peu à la mode en ce moment, pour le meilleur et pour le pire. Sa modernisation tient au regard qui est porté sur ces derniers et notamment à la mise en avant du point de vue féminin dans ces histoires où la femme est souvent jugée responsable des actes de son bourreau.



Le récit débute à Athènes dans les pas de Lysia, une jeune femme métisse, qui vivote dans la cité grecque et qui va rapidement découvrir qu’elle est loin d’être aussi banale qu’elle le pense. J’ai apprécié suivre les aventures de Lysia car elle n’est pas du genre à se lamenter. Elle prend son destin en main et se montre suffisamment combative pour affronter les épreuves qui l’attendent.



La structure du récit est assez traditionnelle et petit à petit d’autres personnages se joignent à l’aventure en tant qu’adjuvants ou opposants permettant à l’écrivaine d’intégrer de plusieurs façons les personnages de la mythologie à son récit sans que cela soit forcé. Ces derniers se montrent plus ou moins utiles à l’avancée du périple de Lysia et ne sont pas toujours très intéressants malheureusement, mais le récit est assez actif pour que le lecteur ne se lasse pas. Le roman se lit d’ailleurs très bien si on a quelques bases en mythologie. En effet, les lecteurs non initiés peuvent éventuellement se heurter au vocabulaire.



Pour ma part j’ai dévoré ce roman d’une seule traite (vive les surveillances d’examens avec des élèves adorables). Alors si vous aimez la mythologie grecque, Estelle Faye ou les héroïnes combatives, foncez en librairie le 13 septembre !
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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L'arpenteuse de rêves

C’est un one-shot fantasy Young Adult.



Estelle à créé un univers riche, entre rêves et réalités, où une jeune héroïne au don surprenant est prise au dépourvu par des responsabilités insoupçonnées.



Un début de roman prenant où le lourd passé de Miry met en évidence les épreuves endurées. Petit à petit d’autres personnages entrent en jeu et viennent enrichir l’univers, qui aurait mérité selon moi, une saga, pour être plus détaillé en profondeur, car il est bien travaillé et on reste sur notre faim, et les éléments s’enchaînent assez rapidement.



J’ai beaucoup aimé les messages sur l’inégalité des chances, l’injustice sociale, la crise écologique : des messages qui résonnent avec notre monde.

Un seul élément m’a surpris, et je le garde pour moi 😄
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L'arpenteuse de rêves

Bon comment dire, c'est vraiment pas fou. C'est dommage parce que le début de l'histoire avait énormément de potentiel mais à partir du milieu du livre l'histoire part en cacahuète. Je ne vous cache ni ma tristesse ni ma déception à la fin de ma lecture, car oui j'ai gardé espoir jusqu'au bout, en vain.

Je ne recommande vraiment pas, j'ai mis 2 étoiles uniquement parce que l'histoire pouvait, selon moi, avoir du potentiel.



:)
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Widjigo

1793, Jean Verdier, un jeune lieutenant de la République, est envoyé avec son régiment sur les côtes de la Basse-Bretagne pour apréhender Justinien de Salers, un noble cloitré dans une vieille forteresse en bord de mer. Ce dernier accepte de le suivre à la condition qu’il écoute une histoire… celle d’un naufrage sur l’île de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt. On découvre dès lors le récit d’un groupe qui lutte pour sa survie dans une nature hostile et froide, où la solitude et la faim peuvent engendrer des monstres. L’histoire s’inscrit autour de deux trames temporelles, entre Terre-Neuve et la Bretagne dans deux époques marquées par la guerre, les morts, la misère et l’iniquité. Widjigo est un roman fantastique à l’ambiance, angoissante et glaciale qui s’inspire des légendes des Premières Nations mais c’est aussi une plongée au cœur de l’âme humaine aussi dérangeante que significative.

Estelle Faye se penche avec justesse sur la notion de monstruosité revenant sur les envois de colons contaminés par diverses maladies inconnues au sein de ce nouveau monde pour éradiquer les populations locales, sur les atrocités perpétrées par les missionnaires pour christianiser les peuplade dites sauvages, ou encore les rumeurs d’explorateurs ayant possiblement pratiqués le cannibalisme pour survivre. Elle aborde par le biais du regard désabusé que porte le jeune lieutenant Verdier sur la société et les conséquences inhérentes à la Révolution française, l’inégalité des classes, les discriminations ethniques et la discordance des objectifs de chaque faction, tiraillée entre deux mondes, l’ancien et le nouveau. Un constat mélancolique sur des évènements funeste, peu évoqués mais bien réels, de l’Histoire. C’est également en arrière-plan une sombre histoire de vengeance et de désir de rédemption.

Le récit est empreint d’une atmosphère surnaturelle qui se manifeste de manière croissante, à mesure que les acteurs de ce drame sont accablés par cette nature hostile et que la suspicion omniprésente au sein du groupe est avivé par des disparitions brutales. Des personnages qui ont une réelle présence avec chacun une part d’ombre cachée au plus profond de son être qui se dévoile peu à peu au fil des chapitres et des abominations auxquelles ils sont confrontés.

Dans un style imagé, prenant et marqué d’une forme de lyrisme Estelle Faye prend son temps pour décrypter les évènements et décrire cet environnement sauvage. Elle détaille minutieusement le contexte pour nous permettre d’appréhender le vrai visage des différents personnages, entretenir le suspense et le sentiment d'oppression avant de conclure de surprenante manière par un incroyable final aux multiples rebondissements. Entre mythe authenticité historique et allégorie de la dualité, l’auteure signe un roman profond et envoûtant à l'approche complexe mais intelligente.





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La dernière Amazone

Deux choses m'ont attirée dans La dernière Amazone : le nom de l'autrice, Estelle Faye, que je n'avais encore jamais lue mais dont j'avais énormément entendu parler, et le côté mythologique qui m'a toujours intéressée, sans que je sois pour autant super calée sur le sujet.



Je peux enfin confirmer les ouï-dire : Estelle Faye a un réel talent de conteuse. Sa plume est très agréable, le vocabulaire varié et adapté aux différentes scènes ou personnages, qu'elle parvient a rendre étonnement humains. Le récit reprend plusieurs mythes et héros très connus mais nous les présente sous un angle nouveau. Alors que ces scènes, souvent étudiées au collège ou au lycée, me laissaient jusqu'alors totalement impassible, elles ont su me toucher et m'insurger. En effet, à la place de personnages inconsistants dont on a pu retracer les actes en cours ou dans des documentaires, Estelle Faye campe des êtres de chairs et de sang (ou de pierre) qui mettent en lumière la notion de consentement, de liberté, de choix. Les héros et les dieux apparaissent tels qu'ils sont : comme des entités avides de gloire et de réussite, prêts à punir une femme ayant refusé leurs avances, prêts à condamner quiconque s'opposerait à eux.



J'ai aimé toutes ces femmes croisées au gré de la quête de Lysia, personnage féminin inconnu dans la mythologie mais présentée comme la dernière Amazone, ce peuple légendaire dont on raconte que les guerrière se coupaient un sein pour pouvoir tirer à l'arc. Qu'on se rassure, ces combattantes n'avaient pas besoin d'un sein en moins pour arriver à viser juste tout en chevauchant, c'est du moins ce qu'elles affirment ici.



Lysia est une jeune femme issue des bas quartiers d'Athènes, qui a grandi dans l'ignorance de ses origines et n'a pas toujours respecté la loi pour parvenir à survivre parmi ses pairs. Elle se retrouve malgré elle propulsée hors de tout ce qu'elle connait mais aura la chance d'être bien accompagnée.



Le récit commence par la fin, Lysia et d'autres femmes s'apprêtent à combattre. Puis, déroulant son fil, telle Ariane, l'auteure retrace l'enchainement des évènements jusqu'à ce moment précis. Si Persée, Thésée ou encore Pâris sont un peu écornés au passage, héros imbus d'eux-mêmes et légèrement portés sur la boisson, les dieux ne sont pas épargnés non plus. De leur côté, Pandore, Hélène ou Cassandre, femmes objets de leur temps, prennent le contrôle de leur destin et refusent de se cantonner au rôle que les dieux ont prévu pour elles.



C'est une très chouette aventure, portée par des héroïnes complémentaires qui inculquera aux plus jeunes des notions essentielles.
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L'île au manoir

C’est une petite histoire, avec tout ce que j’aime dedans, que l’île au manoir. Des histoires de “fantômes”, de passé sombre, de mystère à résoudre, et des enfants qui doivent y réfléchir. Sauf que cette fois en plus, le héros est momentanément handicapé par un plâtre.



J’ai bien aimé la mise en page toute bleue, avec plein de décor autour, ça change des pages blanches de d’habitude.



Et j’ai aimé aussi l’histoire. Bon, je sais qu’Estelle Faye aime l’océan, et là, ça se sentait bien. Mais j’aime bien comment était décrit l’océan, et j’aimé l’histoire de la petite Sélène. J’ai eut bizarrement peur que ça sois trop rapide, pas assez intéressant, mais même dans ce genre de petit récit, j’ai retrouvé des choses intéressantes, comme un magicien ou un autre type de créature. Et les personnages étaient assez mignons, et intéressants dans leur façon d’être.



Bref, ça se lit vite quand on est adulte, mais c’est tout mignon, et j’adore particulièrement la couverture.
Lien : https://koalavolantchronicle..
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Les magies de l'Archipel, tome 2 : La cité mi..

Deuxième tome des aventures de Kassem et Nour, Kassem et Élissa en rentrant chez eux s'échouent sur une île. ils sont aides par une pecheuse Layla pour rejoindre la capitale en traversant le désert ou Kassem voit une cité oubliée et qui n'existe que dans les contes.



les personnages sont toujours très attachants, on voit peu Nour mais on continue à sentir son attachement à son frère. Le nouveau personnage de Layla est un peu moins bien décrit je trouve et son histoire est prévisible.

L'intrigue est bien écrite, avec des rebondissements, un peu courte mais c'est un roman jeunesse. L'univers est riche et donne envie d'en savoir plus.
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Les révoltés de Bohen

Les Révoltés de Bohen - Estelle Faye

Grosse déception pour moi avec cette suite des Seigneurs de Bohen : j'avais adoré ce premier tome, mais le second n'a pas du tout pris sur moi.

Je ne suis pas ré-entré dans l'histoire, il n'y avait plus l'attrait de la découverte de l'univers, le scénario global m'a paru une resucée un peu lourde de celui du premier tome (un Empire, une révolution dispersée, la convergence des luttes des petits contre le très gros...)

On retrouve une bonne partie des personnages du premier tome, mais il nous faut plusieurs centaines de pages avant d'être informés de ce qui leur est arrivé pendant les quinze ans d'ellipse, ce qui ne convient pas à ma personnalité de lecteur et n'a pas participé à me mettre dans les meilleures dispositions ^^'

Le rythme m'a paru trop lent, il ne se passe pratiquement rien jusqu'aux cent dernières pages où tout s'accélère subitement...

Il y a toujours quelques belles scènes et des idées originales, mais elles m'ont paru noyées dans trop d'éléments inutiles - y compris de worldbuilding, avec même des personnages "point de vue" qui n'auront au final absolument aucun impact sur l'intrigue générale et auraient pu purement et simplement être supprimés...

Je pense que je comprends les raisons derrière certains des éléments que j'ai considérés comme des défauts : une volonté d'ambiance "fin de règne", un focus sur les conséquences à long terme d'une révolution, l'échec des idéaux rebelles face au réalisme du gouvernement, etc, mais j'ai trouvé ces thématiques trop peu traitées, pour au final se retrouver dans une situation trop semblable à celle du premier tome. C'était sans doute voulu, mais du coup ça n'a pas été suffisant pour m'intéresser.
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Nous parlons depuis les ténèbres

Nous parlons depuis les ténèbres est une anthologie dirigée par Estelle Faye et Floriane Soulas, parue aux éditions Goater. Je me suis procuré ce recueil à Ouest Hurlant; c’était, un des bouquins sans lequels je ne voulais pas quitter le festival. J’avais assisté à la table ronde dédiée à l’anthologie, qui m’avait mis encore plus l’eau à la bouche. Malheureusement, je peux dire que la rencontre est loupée.



Je ne vais pas passer en revue les différentes nouvelles ici. Si vous le souhaitez, je vous invite à lire la chronique complète sur le blog, je mets le lien en-dessous.

En revanche, je vais plutôt livrer mon ressenti global et quelques remarques d'ensemble.



La déception vient d'abord de mes attentes, en fait. Cette anthologie promettait du lourd et du sombre. J’attendais un dépassement de l’imagination, des textes sans limites, des prises de risques. Mais finalement, je n’ai rien eu de tout cela.



D'abord, « aucune limite », avait dit Estelle aux autrices. Malheureusement, c’est la sensation que j’ai eue en lisant Nous parlons depuis les ténèbres. Certains textes ne sont pas suffisamment aboutis, d’autres se révèlent assez timides. J’ai senti de la retenue à plonger franchement dans les ténèbres, comme si les autrices avaient souhaité rester sur le seuil. Et j’ai même ressenti une sorte de froideur, de réticence à parler depuis les ténèbres. Comme un manque d’entrain, ou un texte écrit parce qu’il le fallait. Je n’ai pas ressenti le plaisir qu’ont eu les autrices à écrire ces nouvelles.



Ensuite, je n’ai pas vibré dans ces pages. Je n’ai pas frémi, je n’ai pas eu de frissons, rien ne m’a vraiment bousculée, dérangée ou mise mal à l’aise durablement. Et c’est surtout ça que je reproche au recueil. D’être mollasson, de manquer de punch, de volonté, de cœur à l’ouvrage, de fougue, de saut à pieds joints dans la noirceur collante des ténèbres. Il y a quand même la nouvelle de Morgane Stankiewiez, qui se détache très clairement des autres textes. Mais ça ne suffit pas; les nouvelles ne sont pas mauvaises, d'ailleurs j'ai bien aimé quelques textes (celui de Louise Le Bars avec sa prose poétique, celle de Cécile Guillot, très mélancolique...). Mais en termes de coup de poing dans la tronche, le compte n'y est pas. Et ça, c’est vraiment, vraiment dommage.



Est-ce parce que notre conception française de l'horreur est beaucoup plus restrictive que celle anglo-saxonne ? Peut-être, mais dans ce cas, il me semble que le recueil ne se positionne pas très bien, tant dans son projet littéraire que vers son lectorat. Il aurait peut-être fallu, dans la préface, réancrer l'anthologie dans un héritage plus marqué afin que les attentes soient en concordance avec les textes proposés. C'est juste une hypothèse, que je développe davantage dans mon billet, mais je me suis posé la question, en tout cas.



Enfin, quelques remarques sur la forme. J'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas davantage de liens entre les nouvelles. J'ai plus eu la sensation de lire une addition de textes qu'un ensemble harmonieux tissé de bout en bout, avec échos et clins d'œil. Je regrette aussi que la forme finale n'ait pas été plus soignée, avec une relecture performante éliminant les coquilles, oublis de ponctuation et maladresses de langage dans une nouvelle. Ce beau projet aurait mérité à mon avis de mûrir davantage.



Alors voilà, j'espérais un feu d'artifice, un océan de malaise, de frissons et de vertiges, un puits de noirceur sans fin, mais ma lecture a davantage ressemblé à un pétard, une promesse de nuits tranquilles et des nuances de gris. Je suis un peu déçue, il faut bien le dire...
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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Il était ma légende

Un livre très court (48 pages) qui pourtant nous amène très loin. J'ai toujours un peu d'appréhension à commencer un roman aussi condensé, par peur qu'il manque de consistance ou de relief, mais dans le cadre d'un prix du roman ado organisé par ma bibliothèque, je m'y suis plongée. Certes, on ne retrouve pas en 50 pages ce que l'on pourrait trouver en 200 mais cela n'empêche pas une lecture agréable, un vrai univers est mis en place (et expliqué) et on a presque le temps de s'attacher réellement aux personnages. Presque... De mon point de vue, l'idée m'a beaucoup plu et j'en viens quasiment à regretter de ne pas la voir développée sur un plus grand format..

En bref, ce fut une lecture très rapide et très agréable que je conseille !
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L'arpenteuse de rêves

La magnifique couverture nous invite déjà à entrer dans le roman dès le premier coup d'oeil. Elle cache un dépaysement et un voyage au coeur des rêves, illusions et désillusions de Myri. L'autrice nous transporte grâce à son style agréable et ses descriptions précises. J'ai adoré avoir été plongé dans cet univers, plutôt original même s'il partait d'une idée assez classique de classes sociales, de bas quartiers dystopiques et d'oligarchie. L'intrigue est intéressante et pleine de rebondissements. Ce suspense nous fait accrocher à l'histoire onirique du livre, "arpentée" par des personnages variés et ayant chacun leur personnalité. Les noms, très mélodieux comme Claren, Alyssaë ou encore Somnus, ajoutent encore à l'impression de voyage onirique. Moi qui ne suis pas fan de littérature de fantasy, j'ai totalement oublié cet aspect en lisant ce livre. Merci de m'avoir fait rêver ! Quentin



**************************************************

J'ai beaucoup aimé ce livre car on y décrit les lieux avec un vocabulaire riche, on y décrit également très bien le caractère des personnages, les dialogues sont détaillés et les pages sont remplies de mots complexes. Loup 4/5



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L'arpenteuse de rêves





Une lecture inattendue

En débutant ce livre, j’ai pensé que l’histoire allait ressembler à un conte de fées et qu’il n’y

aurait pas d’action de par le nom : L’arpenteuse de rêves. Finalement après avoir lu le

résumé et quelques pages, je me suis rendu compte que la vie du personnage Cassandra

alias Myrie était très compliquée. Entre abandon par sa mère, utilisation de ses pouvoirs par

une bande de malfaiteurs et la mort de sa jeune sœur. J’ai compris que le conte de fées

avait pris une mauvaise tournure.

J’ai trouvé l’histoire bien écrite, les chapitres plutôt courts permettent de ne pas se lasser.

Les personnages dans le livre y sont tous très attachants à travers leur vécu et les liens qui

les unissent entre eux. J’ai adoré le personnage de Myrie qui m’a impressionné tout au long

du récit. Elle est courageuse face aux pires situations et veut toujours faire passer sa famille

avant. Par exemple, cette phrase met en avant cette qualité : “Tu n'es pas vaincu, pas tant

que tu peux te battre, pas tant que tu es en vie.”Je pense que c’est compliqué de

totalement s’identifier à elle, mais Myrie reste néanmoins un personnage inspirant.

Au delà du côté fantastique du livre, représenté par la présence de fantômes, de magie, ou

bien de tritons, il y a des thèmes actuels abordés, comme les inégalités sociales ou

l'écologie. J'en suis venu à me poser beaucoup de questions philosophiques comme :

Pourquoi tout le monde ignore la pollution sauf quelques personnes ? J’ai beaucoup aimé

cette partie philosophique du livre qui m’a fait encore plus apprécier ma lecture. Finalement

j’ai constaté que notre monde est assez semblable au monde fictif inventé par Estelle Faye

et qu’elle a peut-être voulu faire passer un message à travers son livre.
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L'arpenteuse de rêves

J'ai adoré L'Arpenteuse de rêves d'Estelle Faye à la minute où je l'ai commencé. Dès l'adolescence, la vie de Cassandra est bouleversée par le meurtre de sa soeur. Elle prend un nouveau départ avec sa nouvelle famille. Mais cela ne s'annonce pas aussi simple que prévu…C'est un livre d'amour et fantastique. J'ai aimé les scènes d'action, comme lorsque l'héroïne se retrouve dans son rêve ou qu'elle affronte un dragon d'eau venant du fleuve. J'ai apprécié les personnages de Lélio, Cassandra et Riog.

Noémie

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