C’est en fouillant dans mon rayon SFFF à la bibliothèque pour répertorier les histoire entrant dans les imaginaires inclusifs que j’ai repéré ce bouquins d’Estelle Faye que je n’avais pas lu…
Le récit de « La dernière lame » prend place dans un monde d’apocalypse
Estelle Faye nous entraine dans un monde qui pourrait se situer au trecento, un monde qui oscille entre obscurantisme et humanisme. Mais un monde où subsistent encore des traces d’anciennes magies, et où le niveau des océans monte inexorablement, engloutissant les îles, les côtes, les continents….
La Crue, montée générale des océans amorcée plusieurs siècles auparavant, atteint les dernières terres émergées et vomit à chaque marée ses monstres marins.
La montée des eaux rend ce monde plus violent. Les villes émergées croulent sous l’afflux de réfugiés. Famine, misère et maladies se répandent jusqu’au fond des campagnes, où on tue son voisin pour un arpent de terre sèche.
Les hommes, prêts à tout pour survivre quelques jours de plus, sont le jouet des différentes religions, dont la très prosélyte Eglise des Cendres. Cette nouvelle secte prospère sur tout ce désespoir. Ses fidèles voient dans la crue universelle un châtiment divin.
Dans cette atmosphère d’Apocalypse vont se croiser Marie, guerrière fanatique, défigurée, championne des Cendres, et Joad, médecin handicapé et altruiste, qui maintient à flot, tant bien que mal, le Grand Hôpital de Vorastburg.
Elle veut précipiter la Fin des Temps. Lui tente de sauver ce qui peut l’être. De leur affrontement va dépendre l’avenir du monde.
Mêlant fantasy et post apocalyptique, notre auteur tente explorer tous les enjeux d’une fin du monde.
Et même si parfois Estelle Faye joue avec les ellipses et qu’elle nous perd un peu, on ne comprend pas tout le temps où l’auteur veut nous emmener, elle développe ici un univers sombre et violent. Et avec sa plume vraiment évocatrice, elle nous offre un univers riche et original. Dans cet univers médiévalisant extraordinairement insolite et très prégnant déambulent des personnages réalistes à la recherche de leur destin.
J’ai vraiment aimé cette description d’un monde en déliquescence vu sous le prisme de la fantasy.
J’ai aimé voyager à travers le monde, en Europe, en Asie. J’ai aimé ces différents milieux, ces macrocosmes réinventés.
J’ai aimé les thèmes abordés, notamment la façon dont les hommes réagissent face à l’apocalypse. Mais aussi l’asservissement des masses par l’obscurantisme religieux. Et en fonds, j’ai en plus entrevu un beau plaidoyer écologique
J’ai aussi aimé les failles de ce premier roman car au final tout ici est envoutant.
Lien :
https://collectifpolar.blog/..