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Critiques de Estelle Faye (1508)
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L'arpenteuse de rêves

Rêve ou réalité ? Myri est une arpenteuse. Bien qu'orpheline, et vivant dans les bas quartiers du royaume de Claren, elle a le pouvoir d'entrer dans les rêves d'autrui et d'en ramener des objets. Ce pouvoir est une malédiction, pense-t-elle, puisqu'elle a ainsi perdu sa jeuene soeur Lissen. Depuis, elle cache ce pouvoir. Grâce à une plante interdite, la Nerfolia, elle pet rester à l'ecart des rêves. Néanmoins , elle a reconstitué une famille d'adoption avec Colombe, qui fait pousser les plantes, Elias, bricoleur de génie, Armand, fin lettré et miracle, enfant de 2 ans. Alors que des fantômes envahissent la ville, elle va devoir utiliser à nouveau son pouvoir pour sauver ce dernier des cauchemars . Ainsi, elle déclenche une série d'événements qui vont révéler les réalités cachées, lui faire rencontrer les plus hauts dignitaires de la cité, mais surtout sauver la première Reine, voire sauver la cité.

J'ai bien aimé car beaucoup de rebondissements, des personnages bien typés, mais attachants. Un roman, pas trop long qui se révèle une fable sur la résilience de la nature, avec des femmes plus puissantes qu'elle n'ont l'air.
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Les Seigneurs de Bohen

Le trône de Bohen est occupé par Iaroslav le Juste. Autour de lui, dans les recoins du pouvoir, des failles fissurent la tranquillité de l’Empire : son épouse l’impératrice est frappée de crises de démence de plus en plus fréquentes ; ses filles ourdissent de sombres projets ; diverses menaces planent à l’extérieur. C’est que l’Empire touche à sa fin et divers protagonistes vont y concourir : Sainte-Etoile, lutteur infatigable et solitaire ; Maëve la morguenne, sorcière des Havres ; Wens, clerc de notaire, envoyé dans les mines ; Sigalit, la petite ravaudeuse du quartier essène qui va se rendre à la capitale. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont trembler, ces seigneurs de Bohen qui se croient tout puissants.



« Les seigneurs de Bohen » est une œuvre de dark fantasy écrite par Estelle Faye. C’est un roman plaisant et captivant de bout en bout qui nous entraîne dans un univers sombre, sauvage et tout à la fois beau et puissant. Les protagonistes sont attachants dont le caractère est décrit par le menu et avec beaucoup de finesse psychologique. Construit comme un roman choral, les chapitres alternent les points de vue narratifs, balayant tour à tour chacun des personnages. On les suit dans leur quête d’un monde meilleur, libéré des entraves que les puissants ont imaginées, des hiérarchies en tous genres.



Derrière un discours qui résonne dans son actualité, l’auteure a su créer un univers particulier, fait de montagnes, de mers, de terre et d’eau, de pouvoirs qui s’affinent, se construisent et se révèlent au fur et à mesure, de mines et de cités aux allures moyenâgeuses. On ne s’ennuie jamais, les actions s’enchaînent, les dialogues et temps plus calmes, les interludes nous permettant de prendre un peu de hauteur avec Ioula la Perdrix, changeforme.



Et plus les chapitres défilent, plus on avance dans l’intrigue, et plus on se prend à espérer, aux côtés des protagonistes, à ce monde meilleur, débarrassé des vaisseaux noirs, qui donnerait à la lumière une place de choix. Une belle œuvre, bien rythmée, avec une emphase lyrique, parfois, qui peut finir par étourdir. Mais un souffle épique porte la voix du roman qui scintille et nous fait vibrer, entre violence, amour et espoir.
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Les Seigneurs de Bohen

Déjà la couverture est magnifique, et le résumé très intriguant. Avoir le point de vue du petit peuple c'est plutôt original ! J'ai beaucoup aimé Maëve, Sigalit, Sorenz, Sainte Étoile, ils sont tous différents mais leurs évolutions est dingue. Ils traversent chacun des choses difficiles, voir horrible et cela leurs donnent une force incroyable.

L'univers est riche et très immersif. Le début est assez long avant que l'univers se dévoile mais cela permet de connaître les personnages, et de découvrir Bohen à travers leurs yeux. J'ai beaucoup aimé l'univers, très intéressant, et bien construit. Tout est bien pensé, ficelé et bien détaillé. La plume de l'auteure est fluide, riche et addictive. L'action est distillé par parcimonie et c'était très bien fait. J'ai passé un super moment, c'est juste dommage que la fin soit si ""rapide"". J'ai hâte de lire la suite afin de retrouver les personnages, et l'univers.



Ma note: 🌵🌵🌵🌵.5/5

Une excellente lecture ! Je ne peux que recommander.
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Un reflet de lune

Bien que les débuts aient été prometteurs à mes yeux, la suite de ma lecture n'a pas été aussi dynamique ou plaisante que voulu. J'avais du mal à entrer dans cet univers, la plume me laissait un goût d'incomplet et les personnages ne m'ont pas du tout marquée...



Je ne pense pas que le livre soit mauvais, mais il ne répond pas à mes attentes ni à mes goûts, malheureusement.
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L'arpenteuse de rêves

Livre lu totalement par hasard après avoir terminé une saga dense en informations, j'en ressors mitigée même si je reconnais les qualités de ce récit.



Nous suivons Myri, une jeune arpenteuse de rêves : il s'agit d'un don qui lui permet de se faufiler dans les songes des autres... là-bas, elle est plus forte, plus rapide, enfin bref : tout ce qu'un rêve peut lui accorder de plus que la réalité ! Tentant, n'est-ce pas?

Malheureusement, après le décès de sa soeur, Myri décide de ne plus utiliser son don. Quelques années plus tard, notre jeune arpenteuse va se fonder un nouveau foyer dans la ville basse.

Et puis, un jour, des fantômes envahissent les bas quartiers.

Une étrange maladie les plonge dans un éternel cauchemar.

Un membre de la famille de Myri va se faire arrêter.

C'est la goutte de trop pour elle : il va falloir agir...



Un peu confus mon résumé n'est-ce pas? ^^' C'est simple comme histoire mais j'ai pourtant du mal à l'expliquer et surtout, du mal à tout mentionner. Je vous laisse donc découvrir tout ça directement... il vaut mieux finalement, car ce roman se dévore rapidement. J'ai dû m'habituer, au début, à la plume de l'autrice Estelle Faye. Je trouvais son style un peu ''tranchant'' avec ses phrases courtes, ce qui était totalement différent de mes précédentes lectures. Les chapitres ne sont pas longs, nous apportant ainsi une bonne dynamique. Malheureusement cela ne m'aura pas suffit, car le récit ne m'a pas entièrement emportée, ni transcendée. J'ai peut-être trouvé le tout un peu facile. Malgré les difficultés, tout coule de source, tout se passe comme sur des roulettes : des facilités permettent à la narratrice, Myri, de vivre son aventure. Après, je me rends compte que je ne saurais dire quelles sont les cibles premières de cet ouvrage : les ados peut-être ? Ou est-ce plutôt un récit young-adult ? Quoi qu'il en soit, ces facilités, au risque de me répéter, m'ont un peu rebutées. Aussi, les personnages secondaires ne sont pas vraiment développés.



Mais... voilà, il y a des qualités comme je le disais plus haut. Des beaux messages, comme tout ce qui entoure l'écologie et le fait de prendre soin de notre environnement par exemple, entre autres choses. La frontière entre rêves et réalité ainsi qu'une certaine quête de soi m'ont également été appréciables. « L'arpenteuse de rêves », même si loin du coup de coeur, aura été pour moi une lecture sympathique, que je pense lire en one-shot. La fin nous apporte une conclusion assez satisfaisante même si elle pourrait nous promettre une suite pour notre jeune héroïne... :-)



TW qui peut impacter certain(e)s : deuil.
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L'arpenteuse de rêves

Un chouette one-shot fantasy jeunesse. Certains passages un peu sombres le ferait classer en ado, mais la simplicité de l'intrigue me fait pencher pour un public plus jeune. C'est plutôt bien écrit, facile d'accès et entraînant et j'ai globalement passé un bon moment, même si j'ai trouvé que les relations entre les nombreux personnages n'étaient pas toujours bien exploitées.
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La dernière Amazone

J'ai pu découvrir la plume d'Estelle Faye à travers ce nouveau roman young adult et je peux vous dire que j'ai beaucoup aimé ma lecture !

Sa plume est agréable, fluide et élégante.

J'ai particulièrement aimé la revisite originale des mythes et légendes grecques en mettant à l'honneur les héroïnes.



✨Le point de vue contemporain de l'autrice met en avant un regard féministe à travers les histoires de ces femmes malmenées, abandonnés, manipulées et parfois oubliées à travers ces mythes.

J'ai adoré cette sororité tout au long du récit à travers les rencontres de Lysia et des personnages secondaires.

Tout s'enchaîne très bien, parfois certaines rencontres sont très furtives mais chaque rencontre m'a parlé, surtout quand on sait à quel point dans la mythologie grecque les femmes ont souffert...



✨C'est certes un roman jeunesse mais j'ai trouvé que Lysia, notre personnage principal était mature avec une rage intérieure cachant beaucoup de doutes mais avec une grande empathie.

Il m'a manqué dans ma lecture peut-etre plus de rebondissements et d'exaltant mais je ne peux que conseiller de découvrir ce roman si vous aimez la mythologie grecque
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Un éclat de givre

Un éclat de poésie



Un éclat de givre est un roman post apo qui narre le quotidien de survivants dans un Paris dévasté. Le récit aurait pu être vite oublié parmi la cohorte de titres s'inscrivant dans le genre qui sortent chaque année mais ce serait sans compter l'inventivité d'Estelle Faye.



Le titre baigne dans une atmosphère qui s'apparente à celle des trente glorieuses. On y vient écouter le jazz dans des clubs enfumés, les amours y sont libres et détachés de tout jugement, même l'architecture rappelle une époque plus heureuse et légère.



Pourtant que l'on ne s'y trompe pas. Le Paris d'Estelle Faye est un endroit dangereux où règnent la misère et l'insécurité. Un véritable coupe-gorge pour qui n'a pas les bons contacts ni les bons usages pour espérer survivre dans ce Paris mortellement enchanteur.



Malgré l'extrême précarité qui infeste son récit, l'autrice a pris soin de l'embellir avec de multiples références à la littérature, Notre dame de Paris entre autres, à la peinture et bien sûr à la musique. Un cocon artistique emplit de nostalgie qui enrobe le récit d'un charme sans pareil et le démarque des récits semblables.



Le personnage de Jet est le second atout du récit. Faux dur au cœur d'or, son écriture plus classique ne l'empêche pas d'être immédiatement attachant. Son charme permet de passer outre l'intrigue convenue et parfois maladroite.



Estelle Faye réussit donc à merveille son pari d'écrire un récit post apo de par son écriture empreinte de poésie et son univers envoûtant où l'amour pour la culture se ressent à chaque page. Il manque juste une intrigue plus maîtrisée pour faire de ce récit un immanquable.

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La dernière lame

C’est en fouillant dans mon rayon SFFF à la bibliothèque pour répertorier les histoire entrant dans les imaginaires inclusifs que j’ai repéré ce bouquins d’Estelle Faye que je n’avais pas lu…

Le récit de « La dernière lame » prend place dans un monde d’apocalypse

Estelle Faye nous entraine dans un monde qui pourrait se situer au trecento, un monde qui oscille entre obscurantisme et humanisme. Mais un monde où subsistent encore des traces d’anciennes magies, et où le niveau des océans monte inexorablement, engloutissant les îles, les côtes, les continents….

La Crue, montée générale des océans amorcée plusieurs siècles auparavant, atteint les dernières terres émergées et vomit à chaque marée ses monstres marins.

La montée des eaux rend ce monde plus violent. Les villes émergées croulent sous l’afflux de réfugiés. Famine, misère et maladies se répandent jusqu’au fond des campagnes, où on tue son voisin pour un arpent de terre sèche.

Les hommes, prêts à tout pour survivre quelques jours de plus, sont le jouet des différentes religions, dont la très prosélyte Eglise des Cendres. Cette nouvelle secte prospère sur tout ce désespoir. Ses fidèles voient dans la crue universelle un châtiment divin.

Dans cette atmosphère d’Apocalypse vont se croiser Marie, guerrière fanatique, défigurée, championne des Cendres, et Joad, médecin handicapé et altruiste, qui maintient à flot, tant bien que mal, le Grand Hôpital de Vorastburg.

Elle veut précipiter la Fin des Temps. Lui tente de sauver ce qui peut l’être. De leur affrontement va dépendre l’avenir du monde.

Mêlant fantasy et post apocalyptique, notre auteur tente explorer tous les enjeux d’une fin du monde.

Et même si parfois Estelle Faye joue avec les ellipses et qu’elle nous perd un peu, on ne comprend pas tout le temps où l’auteur veut nous emmener, elle développe ici un univers sombre et violent. Et avec sa plume vraiment évocatrice, elle nous offre un univers riche et original. Dans cet univers médiévalisant extraordinairement insolite et très prégnant déambulent des personnages réalistes à la recherche de leur destin.

J’ai vraiment aimé cette description d’un monde en déliquescence vu sous le prisme de la fantasy.

J’ai aimé voyager à travers le monde, en Europe, en Asie. J’ai aimé ces différents milieux, ces macrocosmes réinventés.

J’ai aimé les thèmes abordés, notamment la façon dont les hommes réagissent face à l’apocalypse. Mais aussi l’asservissement des masses par l’obscurantisme religieux. Et en fonds, j’ai en plus entrevu un beau plaidoyer écologique

J’ai aussi aimé les failles de ce premier roman car au final tout ici est envoutant.


Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Widjigo

1754, île de Terre-Neuve.

Une dizaine d’hommes et de femmes échouent sur le sable de la plage, seuls rescapés d’un terrible naufrage. Que ce soit Marie, la « voyageuse » et métisse Béothuk, Veneur le botaniste, l’insondable Gabriel, ou encore Justinien, le noblion dont l’histoire nous est contée, tous ont a priori une bonne raison de se retrouver sur cette terre inhospitalière, encore que les circonstances de leur arrivée ne correspondent pas à ce qu’ils s’imaginaient. La suite non plus, d’ailleurs…



Widjigo est une très belle découverte pour ma part. Je ne connaissais pas Estelle Faye. C’est chose faite et je sens que ça ne s’arrêtera pas là !

Un roman d’aventures historique qui se mue rapidement en redoutable thriller, puisqu’on assiste – impuissant – à l’élimination à petit feu des survivants d’un jour.





L’écriture d’Estelle Faye est parfaitement adaptée au genre. Un très bon équilibre entre descriptions, récit et dialogue. Dans ce roman, ces trois aspects sont importants : les descriptions pour rendre l’univers glauque et oppressant ; le récit car l’action et les évènements sont nombreux ; les dialogues enfin, étant donné l’importance des personnages et des informations qu’ils détiennent et se soutirent les uns les autres.

Le style est lui aussi très bien adapté et équilibré : de belles images évocatrices et un vocabulaire précis, travaillé, qui contribuent à l’immersion. Un style qui sait rester simple pour ne pas alourdir inutilement la lecture.





La trame est assez classique, avec le récit principal imbriqué dans un récit « coquille » dont l’action se situe sur les côtes bretonnes, en 1793. Un habillage qui peut paraître artificiel au début (je l’ai cru longtemps), mais il n’en est rien !



En fait, Widjigo est très classique par bien des aspects, que ce soient les thèmes présents, la construction du récit d’aventures, le choix des personnages, ou l’intrigue façon Agatha Christie.

La grande originalité de ce roman est l’injection significative d’éléments fantastiques où le surnaturel est inextricablement lié aux légendes et aux superstitions. Un rapport à la superstition qui parlera à toutes celles et ceux qui ont déjà séjourné sur une île.





Le rythme est incroyable dans ce roman dont l’univers spécial donne pourtant l’impression d’être toujours dans le même bourbier. L’autrice sait faire naître et durer le suspense.



La caractérisation n’est pas en reste. Les actions et les paroles collent parfaitement aux personnages.

Mon seul bémol sur ce plan est le personnage de Justinien, qui n’a aucune force de caractère et se comporte comme le parfait témoin de l’histoire. La passivité poussée à l’extrême ! Et puis il y a ce fameux dénouement qui m’a forcé à revoir ma copie…





Le dénouement justement, je n’en parlerai pas, mais c’est ce qui vaut le détour ! Pour tout dire, en plein milieu du roman, je commençais à douter de l’histoire et de l’intrigue. Certes, il y a ces morts brutales. Qui sera le prochain ? Qui est le meurtier ? Est-il l’un d’eux ou quelqu’un d’autre… quelque chose d’autre ? Autant de questions suscitant l’intérêt et le mystère. Pour autant, je ne voyais pas vraiment où tout cela allait mener. Je ne voyais pas la logique. Je craignais de plus en plus les pistes artificielles. Des personnages individuellement intéressants, soit, mais ensemble…

Et puis au bout d’un moment, ça commence à venir : les vraies raisons, les vraies motivations, et alors là, que c’est bon, que c’est fort, et que c’est adroitement bien mené ! Une très belle démonstration comme je les aime, et l’envie de relire derechef ce roman pour en savourer les moindres détails. Une histoire qui cache bien son jeu en somme !





Comme je le fais souvent lorsque je découvre un nouvel auteur, je me renseigne un peu. Dans une vidéo, l’autrice évoque justement l’écriture de ce roman. Elle raconte qu’elle s’est fait offrir un voyage en Terre-Neuve (un cadeau d’anniversaire). Sans doute cela explique-t-il pour partie la qualité de l’ambiance et de l’univers, qui aide à l’immersion. Les références historiques sont précises et nombreuses. Certaines coutumes ont dû servir d’inspiration. En lisant a posteriori la page Wikipédia du peuple Béothuk, je me suis rendu compte que ce roman m’avait fait un peu voyager dans cette époque, ces contrées et ces légendes.





Je termine cette présentation en faisant le lien avec Annihilation, de Jeff Vandermeer.

Annihilation n’est pas un roman historique, il se site plutôt dans un avenir proche indéterminé et semble relever de la science-fiction par certains aspects. Par contre, il a en commun ce côté récit d’aventures qui dérive bien vite en thriller-survival. Si les personnages de Annihilation sont moins nombreux et moins fouillés, la construction du suspense est similaire, de même que le rôle de l’élément fantastique. L’univers est également glauque et immersif à souhait, plus angoissant même.

Je garde pour ma part une petite préférence pour le roman de Jeff Vandermeer, peut-être pour la dimension très psychologique des personnages et de leurs interactions, ou encore l’originalité de l’élément fantastique.







Commenter  J’apprécie          2010
L'arpenteuse de rêves

Dans ce livre, nous suivons Miri, une jeune femme vivant dans le quartier bas de la ville de Claren, parmi les plus pauvres de la population. Bien qu’elle soit heureuse parmi sa famille choisie qu’elle protège de son mieux, elle leur cache un énorme secret : c’est une arpenteuse, une personne qui a le pouvoir de s’immiscer dans les rêves des gens pour les manipuler, les espionner ou les torturer…

Alors qu’un mal inconnu commence à frapper les gens de la ville basse, elle devra accepter d’embrasser son pouvoir et ce qui la rend unique pour protéger sa famille et peut-être sauver la ville.

Je dois dire que j’ai apprécié ma lecture, c’était rafraîchissant. Estelle Faye écrit très bien, c’est mon deuxième roman de cette autrice. Bien qu’il soit orienté pour les jeunes adultes, j’en ai tiré une bonne expérience, sans que cela soit révolutionnaire.

Un bon roman one-shot avec un univers intéressant, avec des décors très bien décrits : on imagine parfaitement cette ville posée sur une colline, où les bas-quartiers sont noirs de fumée et de mauvaises odeurs à cause des ateliers et des tanneries, alors que les riches en haut de la colline bénéficient de soleil, d’air pur et de palais somptueux. L’architecture et les tenues m’ont beaucoup fait penser à la renaissance, salles de bal dorées, masques de carnaval, manches bouffantes…

Mention spéciale au soin de l’autrice d’en faire un roman inclusif sans que cela soit souligné avec de gros sabots. Aucune remarque sur le caractère accepté ou non, pas de sexisme, pas de homophobie, c’est juste de l’amour.
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La dernière Amazone

« C'étaient des humaines devenues des mythes par leur seul courage, par leurs combats et leur sacrifice. »



🏛️⚔️✨🌊👑



La Dernière Amazone - Estelle Faye - Rageot - 13/09/23 - 416 pages - 21,90€ - dès 12 ans



★ ★



✨ Une revisite contemporaine de la mythologie grecque qui met en honneur les femmes, les guerrières, les délaissées …



✨ si j’ai trouvé l’écriture très impersonnelle et les changements de pdv assez désagréables je dois avouer que c’était vraiment écrit à la manière des auteurs grecques de l’Antiquité en version jeunesse



✨ on ne s’ennuie pas, il se passe tout le temps pleins de choses mais en conséquence rien n’est à mes yeux développé



✨ pareil pour les personnages, je les ai trouvés vraiment trop « jeunesse » et je ne me suis donc pas attachée du tout



✨ je m’attendais vraiment à un livre féministe avec des femmes guerrières, un regard mature sur ces femmes maltraitées par la mythologie grecque ( comme Médusa ) mais c’était vraiment jeunesse



✨ en bref il n’a pas correspondu à mes attentes personnelles mais pourraient tout à fait correspondre aux tiennes si tu aimes la mythologie grecque et que tu es peut être plus jeune que moi ou avec moins d’attentes !



Kissou Kissou Bisounours 🧸



💗🌸✨



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Hollywood Monsters

Je suis clairement trop adulte pour recevoir idéalement un roman comme celui-ci ; il m'a fallu adapter mon regard et revenir en arrière dans mon parcours pour pouvoir l'appréhender le plus objectivement possible.

Et si mon regard désabusé et trop rompu aux tropes convoqués par les auteurices de ce roman a gâché mon expérience, je crois sincèrement qu'il remplit très bien son cahier des charges pour un public jeune en quête de découvertes.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Widjigo

Roman fantastique de haut vol, avec une noirceur et un froid continu dans l’écriture. La mise en abîme des personnages et de son héros au fur et à mesure du libre fonctionne super bien, et on ressent le froid et la descente chute de chaque personnage. Impossible également de ne pas penser aux « dix petits negres » d’Agatha Christie, qui retrace une forme de vengeance et de culpabilité de chacun. Coup de cœur perso :)
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Nous parlons depuis les ténèbres

Un bon petit recueil de plumes exclusivement féminines. Comme dans la plupart des recueil la qualité est inégale. J'ai trouvé certaines fins un peu bâclées mais l'exercice de la nouvelle peut s'avérer parfois difficile, j'ai eu des préférences pour certaines mais dans l'ensemble cela se lit vite et bien. Hormis l'autrice Lizzie Felton que je connaissais déjà, j'ai découvert toutes les autres et cela m'a donné envie de découvrir plus en profondeur leurs autres œuvres. En résumé un bon moment de lecture que je vous recommande où se mélange fantastique, horreur et littérature gothique pour mon plus grand plaisir !
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L'arpenteuse de rêves

Imaginez une ville dont la noblesse vivrait un peu comme la noblesse vénitienne de nos fantasmes, entre soirées de bal et manœuvres politique. Certains d’entre eux auraient le pouvoir d’entrer dans les rêves des autres. Un pouvoir enseigné et contrôlé par l’Académie. Dans la ville basse en revanche, ce n’est que misère et il faut survivre parmi les gangs et avec une pollution qui a envahi le fleuve et la ville basse dans son ensemble. Dans ce monde-là, la nature n’existe plus vraiment.

Mais bien sûr, cette pollution ne sera pas contenue par les murs de la ville haute.

Notre héroïne, Myri, vit dans la ville basse et cache autant qu’elle le peut son pouvoir d’arpenteuse de rêve. D’autant qu’elle a la capacité exceptionnelle de ramener des objets des rêves qu’elle visite. Toutefois les circonstances vont l’obliger à monter dans la ville haute et à utiliser son don.



Si le monde est original et intéressant, en réalité la lecture du livre a commencé à m’ennuyer à mi-parcours. Je ne saurais dire exactement ce qui m’a déplu. Ce qui est certains et que la fin est un peu rapide et trop « tout est bien qui finit bien » pour un monde qui a l’origine était très sombre. Toutefois, ce roman, sortie en 2021 a eu le vif d’agent c’est donc qu’il a été apprécié par les lecteurs du vif d’or et peut être recommandé je pense dès 12-13 ans pour des lecteurs occasionnels. Il plaira peut être moins aux lecteurs plus mature ou qui ont déjà lu beaucoup de fantasy.

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Un reflet de lune

Estelle Faye nous replonge dans son univers post-apocalyptique parisien pour vivre une aventure énigmatique étonnante au côté de Chet, le singulier chanteur androgyne découvert dans Un éclat de givre, embarqué malgré lui au cœur d’épineux problèmes. Alors qu’il découvre que de parfaits sosies se livrent à des activités répréhensibles, allant du crime au snuff movies, Paris s’enfonce inexorablement sous les eaux. Débute dès lors un périple à travers les nombreux quartiers spécifiques de la capitale permettant de découvrir diverses communautés comme les Marayeurs, le marché aux plantes d'Evangile ou le Néo-Louvre, qui illustrent différentes façons d’envisager l’avenir. Pour autant, l’intrigue se révèle plutôt succincte et ressemble plus à une justification pour se pencher sur les déboires et les états d'âme du personnage. Chet passe plus de temps à ressasser le souvenir de ses anciennes conquêtes, les déchirements qu'elles ont pu engendrer à son encontre qu'à s'intéresser réellement à ce qui se trame dans la ville. Les révélations, les phases d'action, l’évolution des personnages sont traitées en quelques lignes seulement, quand les tourments du chanteur occupent des chapitres entiers. Le récit finit par tourner en rond et n’offre guère de surprise ou d’originalité. Les explications concernant les clones manquent singulièrement de crédit, les acteurs secondaires n’ont que peu ampleur, les actions de Chet n’ont en réalité guère d’incidences sur les évènements, la secte maléfique n’est qu’un ramassis d’illuminés, quant à la crue dévastatrice… la justification est plus que légère. Il devient dès lors problématique de ne pas déplorer l’absence d’une structure scénaristique solide au profit du nombrilisme immodéré du personnage qui monopolise au final les perspectives de l’histoire reléguant l’enquête sur la machination au second plan.

Estelle Faye élabore une fois de plus un roman séduisant dans un Paris sombre et mystérieux à l’aspect merveilleux et sauvage qui nous immerge dans une réalité parallèle mais la magie et la poésie se sont quelque peu diluées dans les eaux. Malgré un charme évident, qui tient surtout à son atmosphère extravagante, Un Reflet de lune manque étonnamment de consistance et d’un réel souffle inventif.



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Un reflet de lune

Une découverte surprenante par son rythme effréné et son protagoniste singulier balloté par les événements ; largement compensé par un sens aigu de l'allégorie avec une actualité pesante et angoissante.

Si j'ai pu ponctuellement douter, le codage incisif et le style empreint d'une pudeur exceptionnelle ont fini par m'emporter et me convaincre.
Lien : https://syndromequickson.com..
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L'arpenteuse de rêves

J’ai trouvé le personnage de Myriim attachant ainsi que quelques autres, mais bien que l’histoire est agréable à lire, j’ai trouvé que les quelques « rebondissements » redescendaient aussi vite que du lait bouillant dans une casserole, ils n’étaient pas assez développés à mon gout, ainsi que la fin qui arrive trop vite et en un seul morceau.
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Nous parlons depuis les ténèbres

Un souffle frais, un renouveau bienvenue. En tant que fan d’horreur, j’ai été plus que ravi de lire cette anthologie. Enfin des points de vue différents sur un genre encore trop méprisé, et/ou trop genré au masculin. Pas une littérature de femmes ? S’il fallait vraiment un démenti à cette assertion absurde, Nous parlons depuis les ténèbres est une claque dans la gueule de n’importe quel misogyne animé par de telles idioties. Une collection fascinante d’univers sombres qui vous laisseront le coeur battant, le souffle court, l’imagination galopante, à sursauter au moindre bruit et à guetter ces deux yeux rouges qui brillent dans les ténèbres.



critique complète sur sodomeetgomorrhe.com
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