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Citations de Estelle Tharreau (353)


La mort d’un homme au terme d’une vie est une peine, celle d’un enfant massacré est un traumatisme pour l’esprit, une parcelle d’humanité qui se sépare de l’âme. Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience.
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Toujours, la guerre existera et, toujours, le soldat l'ayant faite en sortira l'esprit et l'âme fracassés.
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Avec 243 condamnations à mort dont 22 révisions prouvant que des innocents avaient été exécutés à tort et 43 dossiers en cours en réexamen, le juge Terence Ellis avait fait son devoir et n'avait pas de compte à rendre. Le plus gros pourvoyeur du couloir de la mort finissait sa vie en parfaite tranquillité.
Arrogant, borné, haineux, une honte pour la justice de son pays.
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- Vous êtes sûr que vous ne voulez pas m'expliquer tout ça à l’intérieur ? »
Le jeune homme ne se fit pas prier. Il ôta sa veste et prit place à table.
« Merci pour les fleurs et le vin ! C'est gentil de votre part.
- Merci pour l'invitation ! Ça sent bon !
- Spaghettis carbonara ! C'est un peu lourd pour le soir, mais vous avez l'air d'avoir bon appétit !
- Vous me trouvez gros ? » demanda-t-il spontanément.
Prise au dépourvu, la jeune femme rougit.
«Non, bredouilla-t-elle.
- Ben si ! On n'a jamais mangé ensemble ! Alors comment pouvez-vous savoir si j'ai bon appétit ?
- C'est seulement qu'avec votre métier, j'imagine que vous avez besoin de bien manger.
- Mon métier ? s'exclama-t-il en rigolant. Mais je ne coupe pas les arbres ! Je les vends !
- Pardon ! » fit-elle, contrite.
C’était au tour de Fred de s'amuser de la gêne d'Elsa.
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Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu’une autre femme.
Selon le rapport de la Gendarmerie royale du Canada datant de 2014, 1181 femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées entre 1980 et 2012. Rapporté au pourcentage de la population, ce chiffre équivaut à 55 000 Françaises. 365 cas restent non résolus. En 2019, l’enquête nationale réalisée sur ce sujet publiait son rapport final. La commissaire en chef, Marion Buller, déclarait : « Malgré leurs circonstances et leurs milieux différents, toutes les femmes et les filles disparues et assassinées ont en commun un contexte de marginalisation économique, sociale et politique, de racisme et de misogynie qui, malheureusement, est bien ancré dans la société canadienne. »
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Pour elle, c’est le métier qui rentre. Bientôt, elle saura que « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ». Tant qu’y a pas le chef de corps en grande tenue à sa porte pour lui annoncer que tu reviens dans un sac à viande.
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Ces personnes si parfaitement calmes et heureuses découvraient l'horreur d'une réalité de laquelle nul monde virtuel ne pouvait prémunir. Un monde que certains avaient secrètement crée, codé et gouverné. Ceux-là avaient déjà compris que la réalité s'apprêtait à dépasser la virtualité. Que leur heure était venue. que la liberté virtuelle n'existait plus du tout comme la réalité apaisée. Ils allaient enfin vivre leur monde. Plus de liberté, plus de virtualité, plus d'apaisement. Il ne resterait bientôt plus que la réalité et le chaos.
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Dans l’obscurité, les hauts murs de pierre grise étaient giflés par des rideaux de pluie qui s’abattaient avec violence, poussés par la force du vent, donnant un air sinistre à la demeure. L’allée menait à un porche d’entrée près duquel trônait une ancienne faucheuse. Elle se composait de deux grandes roues reliées par un essieu sur lequel étaient installés un siège et un bras d’attelage. À la verticale de la machine était plantée une immense barre de coupe. Lorsque la foudre tomba, l’ombre de cette barre aux dents acérées se découpa dans un halo de lumière blanchâtre, accentuant encore cette atmosphère de désolation. Un frisson me parcourut le corps.
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Tandis que son supérieur livrait ses premières directives, le jeune homme regrettait amèrement son engagement trop hâtif dans cette enquête. Ce qu’il redoutait le plus venait de se produire. Lui, le policier, allait devoir affronter les acteurs de son passé dans une affaire de meurtre. La peur au ventre, il prit la direction de l’Impasse.
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Dissimulée derrière les rideaux de la chambre de son fils, Virginie n’avait rien perdu de cette entrevue dans l’Impasse. Elle n’avait pas saisi la teneur de leurs propos, mais elle se doutait que ces deux salauds se connaissaient plus qu’ils ne le laissaient paraître. Elle regarda la pendule puis se précipita dans l’escalier. Benjamin l’attendait dans la cuisine, assis sur une chaise sans bouger, son petit sac à dos rivé sur ses épaules. Le cartable semblait disproportionné par rapport à la taille de l’enfant. Affaibli par la fièvre de cette nuit, son visage avait encore blêmi. Les échos de la voix de son père ne devaient pas être étrangers à cette soudaine rechute. Cependant, le croiser était inévitable. Elle prit la main de Benjamin qui la regarda gravement puis ils sortirent.
L’air frais et la lumière vive du soleil printanier ranimèrent une faible lueur dans les yeux bleus de l’enfant. Il adorait ce temps qui rendait les gens joyeux après la froideur de l’hiver et la morosité des jours de pluie. La chaleur n’était pas encore trop assommante. Il allait vite se rétablir et pouvoir jouer dans le dérisoire carré d’herbe qui leur servait de jardin.
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On sait ce que sont les hommes et ce dont ils sont capables, les enchantements sont vite rattrapés par une réalité bien plus cruelle.
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L’infirmière approcha les fins ciseaux médicaux du visage de Danny et trancha la gaze qui émit un bruit poudré et crissant de neige qu’on piétine. Avec concentration et précision, elle coupa et préleva des morceaux de bande qu’elle déposa dans un haricot en inox posé sur le chariot. Au gré de ces prélèvements, Danny sentait une fraîcheur vivifiante caresser sa peau. Il retrouvait sa mobilité faciale comme si on ôtait un masque d’argile qui aurait séché sur sa peau.
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La mort, on s'habitue à la voir, mais pour la souffrance, c'est plus long. Je ne sais même pas si c'est possible.
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Elle essaya de voir si une autre habitation se situait alentour et pouvait être à portée de cris, mais visiblement La Braconne constituait l'exception, l'anomalie dans ce lieu sauvage.
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La mort d’un homme au terme d’une vie est une peine, celle d’un enfant massacré est un traumatisme pour l’esprit, une parcelle d’humanité qui se sépare de l’âme. Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience.
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Elle se doucha et prit le parti de se plonger dans un bon bouquin jusqu’à l’heure du repas. De ne rien faire pour une fois. De se laisser emporter hors de ces murs dans une histoire pleine de personnages qui ne feraient jamais partie de sa liste de contacts, pleine d’aventures et de suspense que sa vie minutée par Alexia ne lui offrirait jamais.

(page 13)
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Je me suis demandé si son emprisonnement et sa mort avaient un sens. Je n'en sais toujours rien. Il avait tué à coups de hache sans avoir conscience de ses actes. Il était dangereux. Je n'en ai jamais douté. Alors, l'asile est-il préférable à la mort ? Cela avait-il un sens de le laisser vivre, lui, qui était allé vers la mort en souriant ? D'un autre côté, est-ce juste de tuer quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait ?
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Ce qui est juste et la justice sont deux choses très différentes.
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Je suis dans cette cellule en attendant de savoir ce que le destin a prévu pour moi. Non, que je sois inquiète, il m’a trop souvent éprouvée pour que j’ai encore peur de lui. Je suis confiante : ils ne trouveront rien, car, mise à part cette erreur, j’ai toujours veillé à ne jamais semer de petits cailloux sur mon chemin.
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Vautrée sur son canapé, elle se délectait des turpitudes de créatures télévisuelles bodybuildées et siliconées que des producteurs peu scrupuleux et mercantiles avaient enfermées dans une maison clinquante et vulgaire. Suivant le flot d’insanités et de réflexions crasses, Florence assistait au vote des téléspectateurs pour savoir quel abruti devait quitter la cabane bambou. Elle n’attendait rien de ce programme si ce n’est qu’il ravive en elle ses réflexes les plus reptiliens.
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