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Citations de Estelle Tharreau (345)


Danny pensa qu’il rêvait ou que son esprit lui jouait des tours, jusqu’à ce que l’apparition parle. Seule la bouche s’animait, comme si chaque élément de ce visage agissait indépendamment de l’ensemble, comme ceux de ces robots humains glaçants de perfection et d’impassibilité.
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Il bougea légèrement les bras et les jambes, qui répondirent faiblement, mais qui répondirent néanmoins. Vivant. Il était vivant et ne serait pas handicapé : il pourrait marcher, utiliser ses mains, voir, entendre, parler. Miraculé. Ce docteur avait raison : il était un miraculé.
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– C’est grâce à eux et au programme “Virtualité contre le crime" (...) que l’armée et la police ne sont plus nécessaires, que notre monde a été purifié du vice, car “la liberté virtuelle…”
– “… est la clé d’une réalité apaisée” reprirent en chœur les petits.
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La ville est magnifique ce soir, lança Betty, les yeux perdus dans l’entrelacs de verre, de lumière et de plantes qui couvrait les façades de la rue. Comment pouvaient vivre les gens avant ? Dans cette pollution et cette violence.
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A Elsa, La Braconne, le passé que je n’ai jamais eu le courage de te raconter. Tous ces fantômes qui n’ont jamais cessé de me hanter.
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Ce qui est juste et la justice sont deux choses très différentes.
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« Dans ces prisons, on garde tout le reliquat de la souffrance humaine. Elles sont peuplées d’hommes qui ont subi et fait subir les pires horreurs. De la souffrance qui en engendre une nouvelle pour en finir par une autre. Ces taules sont de grosses tumeurs qui s’autoalimentent. Toute l’humanité pourrie que les braves gens ne veulent pas voir, ils nous la donnent et l’oublient. Gardien ou détenu, personne n’en ressort meilleur. Plus dur, plus fou ou plus coupable, c’est tout.
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Malgré les quatre ans qui s’étaient écoulés, le docteur Trémo n’eut aucun mal à reconnaître les boucles rousses et le nez piqué de taches de rousseur de Milo.
Elle ne fut pas surprise non plus de le voir, un dictionnaire à la main, dans un coin, loin des enfants de son âge qui se tenaient à l’écart et le montraient parfois du doigt à leurs parents. Milo n’avait plus quatre ans, mais huit. Un âge où ce genre de comportement
ne passait plus pour de simples lubies. Elles devenaient pathologiques.
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Inquiète, Sibelle contemplait son fils âgé de deux ans, assis sur le parquet en chêne massif de la salle d’attente du docteur Trémo. Non qu’il s’agît de la
première visite pédiatrique du petit Milo, non que l’enfant fût malade, mais, comme toutes les mères d’un premier-né, elle savait mal interpréter les signes
que lui envoyait son enfant et ne distinguait pas clairement ce qui était simplement normal ou tout bonnement inquiétant.
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Tout ce que je savais, c'est qu'on allait exécuter le violeur et le meurtrier d'une gamine blanche de 11 ans. C'était un noir. Le fils d'un ouvrier agricole du comté de Lee, Mississipi.
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Lorsque le calme était total, lentement, à contre-jour, je savourais de voir mon ombre effleurer ces petits corps immobiles et sans défense sous le regard de mes collègues et de certains parents qui, à travers la vitre, en venaient à oublier la silhouette des usines aux fumées mortifères. Ils ne s’attachaient qu’à la sérénité de l’instant sans percevoir ce que moi je voyais : un alignement de petits cadavres sur lesquels je régnais.
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Comme précédemment, mes actes meurtriers s'étaient nourris des opportunités que m'offrait la vie de mes proies. En effet, de quoi se repaissent les crimes, selon vous ? Le crime prend irrémédiablement racine dans vos faiblesses, vos défauts, vos mauvaises habitudes petites ou grandes. Il s'en s'inspire, s'en nourrit jusqu'à les phagocyter et vous engloutit avec elles.
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Je suis toujours très amusée de constater que les absents sont les plus prompts à témoigner de ce qu’ils n’ont pas connu. La plupart du temps, ils sont les premiers à venir vous défendre alors qu’ils ne l’ont jamais fait quand ils en avaient l’occasion.
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Pensez-y quand vous imposerez vos choix à quelqu’un que vous croyez connaître. Assurez-vous que la douleur engendrée par vos décisions ne lui soit pas insupportable. Soyez absolument certain de son impuissance et de son innocuité derrière sa capitulation de complaisance.
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Il faut toujours faire planer une menace sur une communauté. La peur d'un ennemi insidieux la rend plus docile et prête à n'importe quel compromis.
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Le cri des outardes, le rire des enfants et le martèlement des massettes donnaient vie à ce paysage hésitant entre désolation et renouveau. Une bourrasque froide balaya le visage de Marie dont le regard s'accrochait à l'horizon flou entre le gris de la terre et celui du ciel.
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Malgré son apparente sérénité au volant, Marie Fontaine enrageait. Depuis l’échauffourée, les mots de Gariepy, le chef de la police de la réserve, ne cessaient de résonner en elle.
« Marie, je sais que tu veux bien faire, mais tu divises la communauté plus que tu ne la rassembles.
- Qu’est-ce que je dois comprendre ?
- Tu refuses de tirer un trait sur le passé. Mais ce qui nous arrive et ce qui t’est arrivé, on en est responsables aussi. On ne peut rien y changer.
- Faux !
- On ne prépare pas l’avenir en regardant constamment en arrière.
- Si ! C’est en redevenant nous-mêmes et en tirant les leçons du passé qu’on avance.
- En tirant des leçons, oui, mais pas en tentant de faire renaître une époque où on ne serait plus capables de vivre comme nos ancêtres. »
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Tandis que la neige commençait à recouvrir le corps supplicié de Naomi, le visage de l’homme se grava dans les yeux noirs et fixes de l’animal.
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En sortant du pensionnat, on n’avait aucune qualification. On est rentrés chez nous sans rien. Avec encore moins qu’en y entrant. On y a laissé notre joie, notre insouciance, notre famille et notre culture pour repartir avec un traumatisme irréversible.
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On y a laissé notre joie, notre insouciance, notre famille et notre culture pour repartir avec un traumatisme irréversible.
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