Citations de Fleur Hana (359)
As-tu parfois cette sensation d’être passée à côté de ta vie tandis que tu as tout pour être heureuse? J’espère que non, car même à distance, je te souhaite d’être heureuse. Pas d’un bonheur convenu, logique ou raisonnable. Plutôt avec passion, désordre et heurts sur la route.
Sa langue ne perd pas de temps à trouver la mienne et je pose les mains sur ses fesses. Parfait, son cul, VouTube peut en témoigner. Mais si tout le monde peut le mater, je suis le seul à pouvoir le toucher.
- Je trouve que vous parlez beaucoup de mon cul, Charlie.
- C’est à cause de votre tête.
- Quoi ?
- Vous avez une tête de cul, ça biaise toute ma perception de votre personne.
Je ne veux pas devenir cette vieille fille pleine de regrets qui en veut à la Terre entière pour quelque chose qu'elle n'a jamais osé faire.
Je sais parfaitement que, même s’il me dit qu’il lui faut du temps pour s’habituer, lui et moi ne nous reverrons plus. On se croisera peut-être de temps en temps, la ville n’est pas immense, sauf que nous ne partagerons rien d’amical. J’ai encore gâché une amitié parce que je suis incapable de laisser quelqu’un m’aimer. Le savoir ne rend pas les choses plus évidentes, plus faciles… j’ai tout de même fini par me faire une raison.
- Yoan a l'air cent pour cent hétéro, pour ton information.
- C'est parfait, je le suis à cinquante pour cent.
C’est vraiment le genre de livre qu’il faut apprendre à connaître page après page, tu vois ? Je le savoure, parce que parfois, tu termines un roman trop rapidement tellement tu es impatient. Mais dès que tu l’as refermé, tu le poses et tu te sens vidé. Comme une énorme gueule de bois littéraire de laquelle tu as du mal à te remettre. Tu n’arrives même pas à lire autre chose parce que cette histoire qui t’a poussé à lire sans faire de pause jusqu’à son épilogue, elle est là, dans des tripes, elle ne te lâche pas. Tu y penses, des jours après l’avoir lue. Des fleurs pour Algernon fait partie de ces livres qui te marquent à vie. Je veux dire… je ne l’ai pas terminé parce que je me limite. Je lis un chapitre chaque matin, et pas plus. Mais je sais déjà qu’une pause sera nécessaire après, lorsque je l’aurai fini. Je vais devoir attendre, parce que n’importe quel autre roman qui passera ensuite ne sera pas apprécié à sa juste valeur. Lire un excellent livre après ce genre d’histoire, c’est du gâchis. Et c’est pour ça que je ne veux pas trop t’en parler. Je préfère te donner envie de l’acheter et le lire. De toute façon, tout ce que je pourrais en dire ne sera jamais à la hauteur de ce qu’il vaut réellement. Il y a des histoires, tu les vis, tu ne les racontes pas. »
Il paraît qu'en amitié, il y a souvent un yin et un yang, pour équilibrer. Ana et moi sommes deux yin : pas une pour rattraper l'autre.
- Lola, j'ai envie de toi comme j'ai besoin de respirer. Et en ce moment, je suffoque.
Donc, en résumé: je préfère récurer les W-C publics d'un fast-food plutôt que rentrer chez moi. A quel moment ma vie est-elle devenue aussi misérable ?
Toi, moi, tous nos défauts, c’est notre perfection
- Je crains que votre allumette n’ait eu un effet néfaste sur la situation …
Et c’est ça qui m’emmerde le plus : savoir que sans elle, je ne vaux rien, et qu’avec moi, elle n’a aucune chance.
Quand on travaille dans le luxe, on le côtoie sans le vivre. On reste au niveau inférieur, tout en devant avoir l’allure requise pour ne pas faire tache.
Je croyais avoir aimé, pourtant je comprends, en cet instant, à cette seconde, que ce n'était pas réellement le cas. Car, maintenant, j'aime. En entier. Sans concessions.
Inutile de m’attarder sur l’injustice de toute cette histoire, j’apprends chaque jour que s’adapter est bien plus judicieux que nager à contre-courant, surtout quand on dépend des autres. Et puis je fais confiance à Maxence, il sait ce qu’il fait. S’il me dit de sauter d’un pont, je… Bon, d’accord, je regarderais en bas, évaluerais la hauteur, les probabilités que je me loupe et atterrisse sur une falaise si falaise il y a… Bref, il faudrait sûrement qu’il me pousse. Mais je vais partir du principe que je le suis sans poser de question.
Je suis restée trois heures à l’attendre : trois heures ! Pas un SMS pour me prévenir qu’il avait un empêchement. Pas un coup de fil ! Pas un pigeon voyageur ! Juste moi dans ma jolie petite robe que je ne sors que pour les occasions où j’ai besoin de me sentir au top. Moi et le repas que j’ai cuisiné et que j’ai fini par dévorer seule, de dépit, devant le nouveau drama coréen diffusé sur Netflix. Par sa faute, j’ai sûrement pris deux kilos en une soirée, alors que j’avais débuté un régime, forte d’une motivation nouvelle qui depuis s’est barrée dans l’autre hémisphère.
Pas de papillons, pas de tête qui tourne, rien de de tout ça. Une évidence, oui, une ancre à laquelle m'accrocher dans le tourbillon de cette existence qui n'est plus seulement la mienne, mais la nôtre.
Mon dos se retrouve à nouveau contre celui d’Hadriel. Son souffle est posé, le mien commence à souffrir du rythme des coups que je porte autour de moi.
– Tu ne te débrouilles pas si mal avec ton couteau à beurre… lâche-t-il avant de planter son épée dans le ventre d’un vampire.
– Ton cure-dents est potable, je réplique.
Je rêve ou je viens d’échanger des pseudo-compliments avec un ange ? Rien dans cette scène n’est logique. Pourtant, nous achevons les créatures les unes après les autres, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une. Inutile de nous être mis d’accord en amont : il est évident que nous devons conserver l’un des vampires vivant afin de l’amener à Zagan. Leur façon de se comporter est étrange, et lui seul saura trouver pourquoi. Si toutefois il y a quelque chose à trouver.
Nous reformons un cercle, excepté que désormais, nous faisons face au centre de celui-ci. Les yeux du vampire passent sur chacun de nous sans se poser, on dirait des billes de flipper et il commence à me filer la gerbe.
– On se fait un chifoumi pour savoir qui aura le privilège de capturer Edward ? propose Léandre.
En définitive, chaque fois qu'on fournit l'occasion à quelqu'un de compter dans votre vie, on lui donne en même temps la possibilité de vous blesser.