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Critiques de François Bon (147)
Notes sur Balzac

J’ai découvert François Bon sur YouTube où il anime une chaîne consacrée à la littérature. Ses monologues inspirés, passionnés, improvisés sont remarquables. Son style mordant, son humour, son expérience en tant qu’éditeur et auteur, son parcours professionnel tout cela contribue à rendre son propos original et captivant. Je ne pouvais donc pas résister à l’envie de découvrir ses « notes sur Balzac » en espérant retrouver dans ses écrits, la verve et la fantaisie dont il fait preuve à l’oral.

J’ai retrouvé effectivement un style d’écriture très personnel, mais auquel manquait la spontanéité et la simplicité que procure un propos tenu face caméra.

Le début est prometteur, on y découvre les confidences d’un Balzacien très tôt converti. La suite est un peu faible dans la mesure où il s’agit, comme le titre l’indique, de « notes » sur Balzac. On a l’impression qu’il s’agit de la compilation de quelques idées et impressions notées au fil des lectures plutôt que d’un essai structuré et abouti. Un livre en devenir en quelque sorte.



Cela ne serait pas très pénalisant s’il le texte n’était pas en plus entaché de quelques erreurs typographiques, mots manquants ou doublés (très peu tout de même).



Mais ce qui m’a le plus gêné en fait c’est le style heurté de certains passages : « … je m’enferme tout le jour avec les livres. Quand ça embraye, je ne cesse plus de trois jours et trois nuits. La tête juste un vertige. » On comprend, mais je préfère une écriture plus explicite, moins télégraphique.



Passons outre ces petits défauts et réjouissons-nous du fait que Balzac inspire encore de nos jours des livres et des commentaires de la part de passionnés de littérature.



— « Notes sur Balzac », François Bon, Tiers Livres Éditeur (2016), 128 pages.
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Bob Dylan : Une biographie

François Bon, on le sait, continue à publier les histoires et biographies d’artistes et de groupes légendaires : avant Dylan, il y eut les Rolling Stones et après il y a Led Zeppelin.

Dans le cas de Dylan, son but est de donner des éclaircissements sur l’autobiographie de Dylan (Chroniques) dans laquelle, celui-ci semble ne raconter que ce qu’il veut mais surtout ce qui contribue à créer sa légende.

Parti d’une petite ville du Minnesota, intéressé par les chansons folk et notamment celles de Woody Guthrie, Dylan monte de petits groupes avant de s’inscrire en musicologie à l’université puis de partir tenter sa chance dans les clubs folk newyorkais. Partout où il ira, il semble qu’il se crée un personnage, un peu comme le souligne F. Bon comme Bardamu était le double de Céline, Bob Dylan sera celui de Robert Zimmerman. A l’instar de Rimbaud -« je est un autre ». Par exemple, il cultive son côté « clochard céleste » prétendant être orphelin à son arrivée à New York alors que ses parents sont des commerçants prospères d’un magasin d’électroménager.

Quand Dylan crée, c’est toujours avec cette légère distorsion de la réalité, cet arrangement avec sa vie qui pourrait être perçue comme une série de masques, presque comme une œuvre d’art. Paradoxalement, sa musique ne souffre que de peu de prises et d’over dubs (rajouts d’instruments ou de voix après –coup), ce qui déroute beaucoup les musiciens professionnels qui jouent avec lui : peu d’indications, suivre la main du maître sur la guitare ; deux prises maximum. En fait le personnage Dylan n’est jamais là où on l’attend : pour l’avoir vu en concert, on sait qu’on ne va pas reconnaître les musiques et les chants, qu’il ne va pas s’adresser au public sauf pour présenter ses musiciens. Il en va de même sur ses albums : après avoir été propulsé dans les premières places grâce à la scène folk qui lui fera rencontrer Joan Baez, il va –selon certains puristes – la « trahir » en électrifiant les instruments. Encore maintenant, on en parle et je me souviens avoir lu dans une encyclopédie que Bob Dylan avait dénaturé le folk en rajoutant des guitares électriques, ce que François Bon appelle le « Dylan » d’avant 1966, bascule au festival de Newport où l’on n’a pas le temps d’enlever les amplis du groupe précédent, Dylan vient avec une guitare qu’il branche alors qu’on attendait le « hobo » avec sa guitare acoustique. De même, de nos jours il n’est plus guère à la guitare mais au piano ou à l’orgue et se présente de profil au public. Jamais où on l’attend.

Pourtant, quand il ne « joue » pas à Bob Dylan, Robert Zimmerman, c’est monsieur tout-le-monde qui rentre dans sa petite ville de Duluth au milieu des années soixante où personne ne connaît son succès, c’est un membre de la famille comme un autre ; c’est aussi ce personnage victime de son image et qui se cache des curieux de toutes sortes en achetant maison sur maison, avec de grands parcs inaccessibles, jusqu’à posséder 15 maisons dont une espèce de château où François Bon devine sa grande solitude. Enfin, c’est un personnage constamment en quête de lui-même, ni tout-à-fait poète ni tout-à-fait rock star mais à la fois les deux, Dylan est présenté comme un paradoxe vivant.

Reste une biographie très agréable à lire en ce sens où l’auteur se pose encore des questions, notamment en recoupant témoignages et biographies , possède une érudition évidente sur les courants et la musique de cette époque, capable de citer types et marques de guitares ainsi que les accordages et les accords, car c’est aussi cette culture qui intéresse le lecteur ; les grands noms du folk – j’avoue en avoir appris beaucoup –jusqu’aux clubs newyorkais où se croisent les stars du passé, du présent et de demain. De même, sans en faire une analyse universitaire et détaillée, il se réfère à telle ou telle chanson pour établir la correspondance, les échos qu’elle pourrait susciter pour illustrer son propos, quelques bribes de paroles –traduites un peu légèrement parfois, mais qu’importe – et le nom de quelques musiciens qu’on ne choisit pas par hasard. Il y a toujours mise en scène du personnage mis en abyme dans ces chansons.

François Bon sait faire de la vie des célébrités majeures du rock et du folk, des romans à part entière rien que dans la chronologie des albums et dans l’évolution de son personnage ambivalent. Personne ne comprend Dylan, à commencer par lui-même ; et puis pourquoi le faudrait-il ? L’énigme le rend plus vivant.

Une lecture passionnante.

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Daewoo

Il n’est pas facile de parler de ce livre. Mais ce n’est rien par rapport à ce qu’il raconte. Il s‘agit en effet de se rendre à l’usine Daewoo de Fameck qui vient de fermer. Une grande majorité de femmes se retrouvent au chômage. On les écoute raconter leur histoire, leurs rêves de voyage, leur joie d’être ensemble lorsqu’elles étaient à l’usine.

C’est aussi le constat d’un échec politique, d’un fiasco économique et par delà même, une approche concrète des méfaits de la mondialisation. C’est le mépris des dirigeants, l’inconsistance des fameuses « cellules de reclassement » où les femmes se voient offrir des emplois dans le télémarketing ou le dressage animalier. François Bon nous fait vivre une aventure sous ces ciels gris de Lorraine où les ouvrières deviennent de vraies héroïnes de la vie, nous apprennent la survie et la dignité, dignité de ceux qui gardent toute leur fierté quand bien même les médias grossissent l’évènement, insistant sur la désolation. Il recueille les confidences entre un café et une conversation, il s’imprègne des lieux, en construit une pièce de théâtre et l’on voit très bien comment les entretiens enregistrés au mini-disc, finissent par se transformés pour être joués sur une scène car François Bon alternent les genres. On assiste à la discussion à bâtons rompus puis on lit la pièce, la scène qu’en fait l’auteur. Pas un mot n’est changé, et l’on note au passage le respect que François Bon porte à ces ouvrières qui le reçoivent. On est loin des reportages voyeuristes d’une certaine télévision. Travaillant pour le Centre Dramatique de Nancy alors dirigé par Charles Tordjman, François Bon a déjà l’idée de sa pièce, donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ou alors tronquée par l’esprit du moment. Avec tous ces personnages, on fouille par le menu cet échec, ce retrait de Daewoo qui implanta trois usines en Lorraine, alléché par les subventions publiques, on remonte jusqu’à Mr Woo, fondateur de cette firme, sorte de self-made man à la coréenne, on parle aussi de la visite des dirigeants avec un traducteur, de l’incompréhension mutuelle qui n’était pas uniquement due au barrage de la langue.

Et puis plane ce fantôme qui revient en filigrane, allégorie si ce n’était que de la fiction, de ce gâchis, de la mise en échec de ces bonnes volontés qui élisent cette Sylvia – à la mémoire de laquelle le livre est dédié tout entier – comme porte-parole, un peu naturellement, pendant les luttes où la solidarité est de mise, où l’on brûle des palettes devant l’usine et l’on se sert les coudes, pour s’apercevoir bien sûr que tout était déjà programmé depuis longtemps, on se rend compte – ce n’est hélas pas nouveau et ça continue- que la vie de personnes dépendent d’un seuil de rentabilité et l’on déplace une usine comme on joue au Monopoly.

C’est un livre triste mais tellement vivant. Ce sont des vrais gens qui parlent, sans fard, de leurs vies gâchées, sans voix off pitoyable, l’auteur n’existe que dans ses déplacements, quelques photos volées sur les sites désolés pour construire son décor et par l’objectivité de son appareil à recueillir les impressions sous le regard bienveillant de Sylvia, finalement personnage essentiel de cette histoire .

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Passants

L’exercice proposé est le suivant : choisir un tableau parmi ceux du musée des Beaux-Arts de Lyon, et écrire.

21 écrivains se sont prêtés au jeu sous la coordination éditoriale Pierre Zancarini. Parmi eux : Charles Juliet, Michaël Glück, Michel Le Bris, Brigitte Giraud, Jean-Bernard Pouy, Tiphaine Samoyaut, Jane Sautière, Claude Burgelin, François Bon, Jean-Pierre Martin, et d’autres.

Passants est un beau livre, avec une mise en page particulièrement réussie des tableaux qui ont inspiré les textes. On appréciera la composition graphique, l’utilisation des détails, l’originalité et la modernité de la présentation.

Les tableaux dont le rendu des couleurs est superbe font toute la valeur du livre. On peut toutefois regretter que les textes soient inégaux et pas toujours à la hauteur du projet.

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Sapiens à l'oeil nu

François Bon, professeur de préhistoire, nous livre 10 chapitres pour découvrir nos ancêtres. Sa pédagogie rend facile son travail de vulgarisation.

Et Aurore Callias l'illustre avec un humour parfois teinté d'un soupçon d'impertinence.

A lire, et pas seulement par les passionnés de préhistoire.
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Commonplace Book

Voici, grâce au travail de François Bon, une plongée dans la mécanique de travail de HP Lovecraft.

Au fil des pages, reproduisant l'ordre et l'unité de chaque page du carnet d'origine, les idées et les personnages défilent.

Dans ce carnet, au nom difficilement traduisible de Commonplace book, l'écrivain note les idées littéraires qui lui passent par la tête. Des scènes, des atmosphères, des descriptions de personnages. Comme autant d'amorces d'histoires à écrire.

Lire ce carnet c'est effectuer un voyage riche et mouvementé dans l'inspiration lovecraftienne, réduite à sa substantifique moelle.

Diablement intéressant et stimulant.
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Bob Dylan : Une biographie

Bob Dylan fait parti de ces chanteurs américains qui ont marqué l'histoire de la musique. Mais connaît-on réellement ce personnage ? François Bon s'attaque à cette icône pour nous la faire connaître davantage et essayer de comprendre d'où lui vient son génie. Pour nous permettre de mieux comprendre ace grand artiste, la biographie est entrecoupée de textes de chansons de Bob Dylan, traduits merveilleusement bien par François Bon lui-même.

Cette biographie découpée en fonction des périodes charnières de la vie de Bob Dylan de lit quasiment d'une traite malgré ces presque 500 pages. Au delà de la biographie de Bob Dylan, cet ouvrage retrace une histoire de l'Amérique mêlée à une histoire du rock. De plus, l'utilisation du "on" par François Bon est un vrai choix d'auteur qui nous conforte dans le fait qu'au-delà de la biographie d'un artiste, c'est un livre d'écrivain avec de vrais partis pris.

Un livre que je recommande chaudement aux fans de Bob Dylan mais aussi à tous les amoureux de la musique et de l'art en général, car c'est intéressant de retracer son parcours dans son époque. On se replonge dans la musique de Bob Dylan avec plaisir.

Cependant, cette biographie s'arrête au début des années 2000, du coup si on veut parfaire notre connaissance de Bob Dylan, qui depuis a continué son parcours en recevant notamment le prix Nobel de littérature, il faut de renseigner par d'autres moyens.
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Un fait divers

Le roman de François Bon (Auteur, entre autres, de Sortie d'usine parut en 1982 et de roman jeunesse) raconte un fait divers se passant dans les années 70 dans la ville du Mans

L'histoire se déroule devant les assises de la Sarthe 18 mois après les faits.

Un homme, Arne F, ne supportant pas la séparation avec sa femme où elle avait trouvé refuge chez une amie, va rejoindre Le Mans depuis Marseille à vélomoteur pour régler ses comptes. Il va poignardé à l'aide d'un tournevis le jeune homme qui se trouvait avec elles. Devant le cadavre, il va prendre en otages ces deux femmes et un homme pendant toute une nuit.

Tout au long du roman, tout les otages ainsi que Arne F; mais aussi l'entourage vont devoir répondre de cette horrible nuit.

François bon qui est originaire du Mans, avait, à la lecture du fait divers parut dans le journal Ouest-France, avait l'idée de développer les quelques lignes écrites sur cette tragédie.

Ce texte à d'abord été écrit à la demande d'un ami réalisateur, Fabrice Cazeneuve afin d'en faire un scénario (un des personnage est un directeur de la photographie). Mais ce texte en deviendra un roman.

Cette histoire qui à pour lieu le tribunal des assises, m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page. Chaque personnage viendra donné sa vision des faits et de détecter l'envie de l'accusé à commettre l'irréparable.

Un bon polar qui fait froid dans le dos.
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Fictions du corps

Je suis déçue car j’aurai voulu entrer dans ce livre et partir dans un voyage avec ces hommes singuliers et poétiques, mais je suis restée un peu à côté.



L’objet livre est très beau, des dessins à la mise en page une atmosphère se déploie.



Ce livre est composé de dessins de Philippe Cognée qui ont quelque chose de brut et sont très expressifs ainsi que de courts textes nommés notes de François Bon.



François Bon est un auteur dont j’aime regarder les vidéos sur le net. Il a une chaine Youtube où il poste régulièrement des vidéos. Il m’a permis de découvrir des auteurs.



J’ai beaucoup aimé la note sur la fatigue car elle m’a procuré ce moment magique de lecture où vous lisez ce que vous ne savez exprimer mais qui vous est si familier. Et ainsi, vous vous sentez plus éclairé sur vous même et moins seul.



Mais bien d’autres notes me sont restées obscures.



Je le mets de côté et je suis sûre qu’un jour il m’ouvrira ses pages.
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Fictions du corps

Il s'agit d'un ensemble de textes courts, des « notes sur ». L'auteur propose de petites réflexions sur les hommes et la façon dont leur corps s'accorde à leurs fonctions dans la ville.

Il n'est pas facile d'entrer dans ce récit. le vocabulaire est très accessible, de même que les textes. Néanmoins, il peut être difficile de saisir clairement le message transmis. On a l'impression de marcher dans les rues d'une ville hors du temps, sans repères chronologiques ou géographiques, et cela peut être perturbant. Cependant, la lecture étant fluide, on est inconsciemment tournés vers la suite et on tente de recréer la ville à partir des pièces à disposition.

Les fonctions des hommes dans la société ne s'apparentent pas à celles que nous connaissons. Il y a les « hommes indéterminés », les « refaiseurs de vie » ou encore les « hommes qui voient la nuit ». Les appellations sonnent floues et intriguent. On ne peut s'empêcher de se représenter mentalement cette ville et ces corps qui la peuplent. Chaque lecteur pourra sans doute être fasciné par tel type de corps ou tel autre, car ce texte fait appel à nos sensations et à nos propres expériences. L'auteur nous plonge dans un imaginaire qui fait écho à notre société, et les ponts se créent d'eux-mêmes.

Des dessins de Philippe Cognée sont disséminés entre les notes. Ce sont des figures humanoïdes qui semblent faites de chair, de terre et de végétation (on se croirait presque chez le psy à décoder des taches d'encre). On a l'impression de regarder des personnes déformées par le support. Les illustrations sont dans des tons gris et reflètent les propos de l'auteur décrivant une vi(ll)e triste, où les personnalités s'effacent.

Le livre en lui-même est très travaillé, avec une police de caractères graphique qui ressemble à la Bauhaus.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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L'enterrement

Pourquoi si peu d'empathie pour ce monde de pauvres gens ? Pourquoi toujours rappeler leurs disgrâces (les dents pourries de l'organiste) ? Pourquoi cette détestation de soi et du monde dont on vient ? Pourquoi ces phrases longues, toujours bancales, qui jamais ne chantent ? Pourquoi si peu de choses sur ce suicidé, ce convoyeur de voilier, qui avait accepté de partager son monde au mariage de sa soeur ?

Je pense à Bella Tarr mais il y a de l'amour, de la vie intérieure, une bande son intérieure qui a une mélodie chez Bella Tarr, pas chez François Bon. Dommage !

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Autobiographie des objets

Voilà un objet bien intéressant et intrigant. Il est rare d’entendre parler d’autobiographie des objets. Pourtant, c’est bien d’eux que parle François Bon, à travers 64 petits articles. Du nylon à l’armoire aux livres, en passant par les jouets, la poule mécanique ou les sandales indiennes. Mais, l’auteur ne peut parler uniquement de ces objets de façon détachée. Au détour d’une description, sa vie entre en scène, sa relation avec sa famille, ses amis, les objets du quotidien. L’écrivain en action évoque ses souvenirs, fait des allers-retours entre les décennies. Il utilise les objets pour faire jaillir des sentiments, des regrets, du plaisir, et il invite le lecteur à pénétrer dans ce grenier empli d’objets.

Au début, on ne sait pas trop où regarder, on farfouille un peu, on hésite. Puis l’auteur nous prend par la main et nous montre ce qui lui semble important aujourd’hui ou ce qui l’a été dans son enfance. Jeunes lecteurs, il y a beaucoup de choses dont vous n’avez jamais entendu parler, mais rassurez-vous, certains passages vous sont plus familiers. Et puis, c’est l’occasion de comprendre un peu mieux les habitudes des parents et grands-parents. D’ailleurs, vous rirez sûrement de certaines coutumes qui peuvent sembler bien inutiles aujourd’hui. Pour les moins jeunes, vous trouverez certainement votre bonheur et de quoi vous souvenir des belles années vécues. C’est drôle de voir l’évolution des technologies, des façons de s’occuper et de vivre finalement. Tout ce dont parle François Bon ne remonte pas à tant d’années que ça, et pourtant on sent une réelle fracture entre certaines choses. L’auteur lui-même affirme que de nouveaux objets, comme l’ordinateur, ont remplacé les anciens de façon quasi définitive, et c’est assez triste de voir à quel point on s’est détourné de certaines pratiques.

Dans ces deux mondes présentés, tout semble très doux, feutré, comme si le voile du temps avait déposé de la poussière et que vous deviez ne pas marcher trop vite pour éviter d’en mettre partout. Vous êtes invité à lire et découvrir dans la sérénité, confortablement installé dans un espace vraiment charmant. En somme, vous entrez dans une sorte de musée dont vous savez que vous faites un peu partie, car vous accordez, vous aussi, une valeur à certains objets décrits ici. À travers son enfance, François Bon raconte celle de beaucoup de personnes qui ont vécu à son époque et permet aux nouvelles générations de comprendre les évolutions de certaines coutumes et de faire des parallèles intéressants, voire surprenants.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Rock'n Roll : Un portrait de Led Zeppelin

Une biographie de groupe géniale, passionnante. Au début, j’ai été un peu effrayée par le style particulier de l’auteur, mais qui a finalement une vraie plume élégante qui nous conquiert ; un vrai plus, selon moi, dans ce registre des biographies musicales où les auteurs sont bien souvent d’illisibles tâcherons maladroits.

C’est vraiment bien vu de ne pas procéder par ordre chronologique mais par interludes. Le portrait est dressé petit à petit, par touches impressionnistes et impressionnantes. On sent l’amour sincère de l’auteur pour le groupe, son respect, ses partis pris aussi. Il les rend attachants, ne cherche pas forcément la vérité absolue mais pose sur eux un regard à la fois honnête et amoureux. C’est une biographie par un fan, avant tout.

Il faut dire que la matière est d’une richesse incroyable : c’est un groupe fascinant par sa façon de travailler, par ses influences et ses évolutions. Et François Bon les repose dans un contexte : celui de tous ces groupes des années 1960 à géométrie variable, tous profondément marqués par le blues, chose que j’ignorais et qui pourtant est une évidence absolue à l’écoute de n’importe lequel des quatre albums éponymes de Led Zep.

L’approche technique sur la musique, les instruments et le jeu est également passionnante, même pour une néophyte (un peu éclairée) comme moi.

C'est bien simple, ce livre donne envie de tout écouter et tout voir de Led Zep.

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50 Micronouvelles

Original pour le style et nouvelles tellement vite lues.
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Fragments du dedans

François Bon nous offre un exercice intelligent de réinvention de l’abécédaire.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Daewoo

Après un début très laborieux, j'ai réussi à rentrer dans cette histoire vraie, de licenciements économiques de Daewoo.



J'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture. Pas le fait que ce livre soit partagé entre récits, pièce de théatre et commentaires de l'auteur. C'est la syntaxe qui m'a gênée.



Cependant après une centaine de pages, je me suis intéressée à ces femmes qui tenaient à leur travail à l'usine Daewoo.



C'est un beau témoignage.
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Proust est une fiction

François Bon, lecteur inattendu de Marcel Proust, présente une analyse richement documentée et décalée qui est, avant tout, un hommage vivant à l’illustre écrivain.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Autobiographie des objets

Première fois dans l’univers de François Bon, et stupéfaction après quelques pages de ne pas le trouver là où je l’aurais imaginé. On est toujours trop prompt à enfermer dans des cases les auteurs qu’on n’a pas lus.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/09/chronique-livre-autobiographie-des-objets/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Autobiographie des objets

François Bon, au fil d’un travail parfois proche de celui de Francis Ponge, fait revenir avec une rare précision ces choses qui l’ont accompagné, en bornage de son existence. [...] Un fourmillement d’intelligence et de sensibilité. 
Un événement, à coup sûr.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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Autobiographie des objets

À lire François Bon, si, comme moi, vous n'étiez point proustien, vous le deviendrez.
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