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EAN : 9782021100730
330 pages
Seuil (05/09/2013)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Tout comme nous aujourd?hui, Marcel Proust a vécu une période de grande mutation technologique. La voiture automobile permet de parcourir le territoire à sa guise et transforme le rapport espace-temps ; l?avion aussi ; la photographie inonde l?imaginaire ; le téléphone relie miraculeusement les êtres séparés. L?électricité modifie les pratiques quotidiennes. La Recherche du temps perdu se fait écho de ces innovations, et Proust est un contemporain attentif.François ... >Voir plus
Que lire après Proust est une fictionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le livre n'est plus frais dans ma mémoire, mais je viens de le recommander et je veux expliquer un peu pourquoi. L'analyse moderne de François Bon, reposant sur des bases statistiques est absolument passionnante, même si je ne suis pas un Proustologue compétent (voyez la critique de Brigetoun qui explique). Oui, comme François Bon, je me dis qu'il faut relire la recherche, et pas juste une fois.
Mais encore... : le titre peut se lire comme "Le Proust que je vous livre est une fiction". J'ai hurlé de rire (au sens propre) à lire ses dialogues imaginaires entre Proust et Baudelaire, ses scènes du Père-Lachaise, et sa reprise des délires sur les liens entre Proust et Lautréamont. Et il m'a bien fallu racheter une édition des poésies d'Isidore Ducasse, ça grattait trop.

J'ai mis des "..." dur, dur, je ne peux pas en voir sans repenser à ce que dit Lautréamont des points terminateurs. Et la balle rebondit, reprenez-là au vol.
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François Bon parle de Proust, à partir de Proust, de l'arrivée du monde moderne dans la littérature, décompose une phrase, un passage, s'en va vers des rencontres avec Proust, entre Proust et Beaudelaire, parle surtout de la lecture de Proust, de ce que chacun en tire, de ce que chaque lecture et re-lecture de Proust nous fait découvrir (et m'a fait relire ou lire puisque, je l'avoue, il m'avait fallu une oisiveté forcée, dans un cadre qui nécessitait la fuite, pour le lire, et que je l'avais abandonné ensuite, reprise par un rythme qui ne s'accordait pas avec des plongées dans le texte, ou plutôt requise par le facettement de la vie de travail à Paris)
Re-découvrir ou découvrir ce que nous croyons presque avoir lu à force d'en entendre parler, plus ou moins superficiellement (et la façon dont François Bon en parle, si elle sort des canons du livre sur, a été efficace, me lançant en une longue coulée dans les volumes à travers l'agitation du festival d'Avignon, aux moments de pause, pendant que je découvrais, peu à peu, les billets qui ont été à la base de son "Proust est une fiction")
Billets retrouvés avec plaisir (les quatre apparitions des poiriers, la mer reflétée dans les vitres de la chambre à Balbec, la mer entrant dans la terre dans les tableaux, les photographies, les dialogues Proust-Baudelaire bien entendu, etc..), lus mieux, ou découverts, pour certains des plus forts, sur la langue, le style, m'avaient échappé.
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Proust est une fiction
François Bon
Seuil (Fiction & Cie), 2013

François Bon qui a déjà fait des biographies de musiciens de rock comme "Rock'n roll. Un portrait de Led Zeppelin", "Bob Dylan : une biographie", n'a pas son pareil pour nous faire connaître ces artistes, et surtout nous les faire revivre dans leur époque.
Cette fois-ci, il change de registre en s'attaquant à Proust, avec un résultat tout aussi bluffant.
Cela aurait pu être une lecture fastidieuse, mais la découpe en une centaine de thématique, qui sont autant d'entrées dans l'oeuvre de Proust en fait un texte très agréable que l'on peut lire d'une traite, de façon plus espacé ou même dans le désordre.
Avec ce texte François Bon nous donne envi de lire ou relire Proust avec un nouvel éclairage : Proust a vécu à une période pendant laquelle il y a beaucoup d'évolutions technologiques (l'aviation, le téléphone, l'automobile...). Ce parti pris est intéressant car c'est également une façon de nous faire réfléchir au monde dans lequel nous vivons, qui connaît lui aussi une grande mutation technologique.
Une lecture que je recommande à toutes les personnes qui aiment la littérature, ainsi qu'à toutes les personnes qui souhaiteraient lire Proust, mais qui auraient "peur" de son oeuvre, car ce texte nous rend Proust plus abordable.
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Autant certains textes critiques sur l'oeuvre de Marcel Proust peuvent être destinées à un vaste public ou même intéresser des lecteurs qui ne s'y seraient pas encore essayé, voire leur donner envie de sauter le pas, autant je crois que Proust est une fiction est un livre de groupie pour les groupies. C'est un concentré de madeleines pour ceux qui, comme votre serviteur, sont allés se recueillir sur le remblais à Balbec, sont partis en pèlerinage à Combray, ont donné à leurs enfants des prénoms issus du bottin proustien et qui, quand ils n'éprouvent pas le besoin de relire des extraits de la Recherche, lisent les travaux de ceux qui en font l'étude. À ceux-là, François Bon sait s'adresser. Et il le fait bien.

Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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critiques presse (3)
NonFiction
15 janvier 2014
François Bon, lecteur inattendu de Marcel Proust, présente une analyse richement documentée et décalée qui est, avant tout, un hommage vivant à l’illustre écrivain.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LeDevoir
23 décembre 2013
Dans son essai Proust est une fiction, François Bon se fait un brillant avocat de la défense et illustration proustienne. Cette oeuvre est-elle si neuve ou la relecture, décapante ?
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Lhumanite
09 décembre 2013
Jamais auparavant, on avait ainsi démontré et rendu palpable la permanence de la modernité proustienne. L’étude-roman de François Bon s’affirme d’ores et déjà comme un livre de référence.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La lecture, même la plus dense, n'est jamais clôture sur soi, mais au contraire perception accrue de l'espace social ou spatial qui entoure le lecteur et son livre : "et qui allaient des aspirations les plus profondément cachées en moi-même jusqu'à la vision tout extérieure de l'horizon que j'avais, au bout du jardin, sous les yeux".
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Mais si j'avais vécu à votre époque, c'est aviateur que j'aurais été, et non pas poète, dit Baudelaire
-Alors j'aurais choisi de naître un peu plus tard et d'être astronaute, dit Proust.
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Mais puisque le couple Charlus-Morel lui est nécessaire, comment faire entrer chez les Verdurin le violoniste et son tuteur faustien (Proust insiste au moins quatre fois comme quoi leur relation est "probablement platonique") ? La fonction chorale du "petit noyau" avec son coassage organisé était tenue par Cottard et madame, Brichot l'aveugle sorbonnard, et Saniette l'éternelle victime, pas possible de reprendre le pianiste de Verdurin saison 1 ? Alors tout simple, on le tue. Il est bien trop jeune pour cela ? Pas grave, on meurt jeune aussi.
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(de Proust à Baudelaire)

Je n'ai jamais écrit que le livre que tout dans votre œuvre désignait, et qui en restait absent.
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D'un poirier l'autre, le dispositif narratif est réduit à l'élémentaire - "pour arriver là où elle habitait, nous longions de petits jardins" - presque une caricature : le narrateur accompagne Saint-Loup et Rachel (ça finira mal) , on chemine dans la banlieue, on passe un coin de rue on décrit le poirier, on arrive à la maison suivante on décrit le poirier, on arrive à un autre coin de rue on décrit le poirier et voilà.

(Lisez, évidemment F Bon ne s'arrête pas là)
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Videos de François Bon (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Bon
A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec François Bon autour de son ouvrage "Sapiens à l'oeil nu" aux éditions CNRS.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2323506/francois-bon-sapiens-a-l-oeil-nu
Note de musique : © Scott Holmes
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