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Citations de François Cheng (1654)


Le vert de la montagne
Trouve le sentier semé de rêve perdus retrouvés
Et partout t’accompagne

Te présente en bon hôte
Les cailloux tombés du soleil moisi soudain éclos
En jades émeraude…

Et t’offre à prendre un verre
-quand les mélèzes distillent la pluie printanière-
De liqueur douce amère
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Qu 'ils calomnient , qu'ils médisent ,
Qu'ils brûlent le ciel , peine perdue
Je bois leurs cris comme de la rosée
Purifié, je fonds dans l'Impensable.
Xuan-jue ( VIII ème siècle)
P116
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La carré lumineux de la fenêtre
Capte les lointaines courbes du Dehors :
Ligne de crête hérissée de cyprès,
Ourlet des nuages rompu par un aigle....
Dedans on reste coi, sur que tout est dit,
Que rien ne sera dit. Pourtant ce moment

Infini que seul un œil voit.
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S'abîmer en toi au plus secret
De soi, au creux de ce qu'on n'avait
Osé dire et e.spéré. Le monde est là,
Tel qu'il était dans l'enfance, jailli
Du dedans, clair et rond, rond le del,
Ronde la terre. Plain-chant le fruit.

À l'unisson mésange et cascade.
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Rondeur de la cime
-- un instant de repos
Des remous telluriques -,
Mamelon du Désir
Qu'effleurent les rayons
Du couchant, bientôt mués

, En brume de long regret
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Nous avons contourné l'automne, résolus
A ne plus mourir de nostalgie, à laisser
Les arbres porter haut leur cime, et le pré
Dévaler vers !'étang où une feuille, en sa chute
Troue le reflet du ciel. Entre racine et feu
Nous advenons regard, nous advenons visage

Et le mot sera dit, et tu ne mourras pas"·
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Ce qui est donné
C'est la patience d'une vie
poisson fossilisé

'C'est ce qu'il faut de temps
pour changer le poisson en eau
et pour changer !'eau en pierre

Pour les ouvrir l'un à l'autre ,

Pour les fermer l'un dans l'autre
le poisson dans !'eau
et leau dans la pierre

Ce qui est donné
C'est la promesse d'une vie
. jamais remémorée .

Sauras-tu la reprendre entière
Sans en altérer l'élan
Sans l'émietter?
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Le trésor terrestre à peine effleuré,
Voici que, muette, l'aurore se retire,
Laissant vacants la demeure et le jour,
Où se meut l'ombre de la nostalgie.
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S'abaisser jusqu'à l'humus où se mêlent
Larmes et rosées, sangs versés,
Et source inviolée, où les corps suppliciés
retrouvent la douce argile,
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Une vraie beauté ne saurait être un état figé perpétuellement dans sa fixité. Son advenir, son apparaitre-là, constitue toujours un instant unique ; c'est son mode d'être. Chaque être étant unique, chacun de ses instants étant unique, sa beauté réside dans son élan instantané vers la beauté, sans cesse renouvelé, et chaque fois nouveau.

Première méditation
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Nous sommes le lieu
En nous fait halte la nuit
Chaque fois
pour la première fois

Nous sommes l'instant
En nous jaillit le jour
Chaque fois
pour la première fois

En nous le lieu
En nous l'instant
Nous consentons à être
le jour dans la nuit

Pour toutes une fois
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Dis donc ce qui vient de toi.
Dis tout ce qui te soulève
au-dessus des contingences.
Le monde attend d'être dit,
Et tu ne viens que pour dire.
Ce qui est dit t'est donné :
Le monde et son mot de passe.
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nous allons nous séparer pour un temps, mais déjà, pour toujours, nous demeurons ensemble.
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L'âme? C'est bien par elle que la vraie beauté d'un corps rayonne, c'est par elle qu'en réalité les corps qui s'aiment communiquent.
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Ecrit nocturne du voyageur.

L'homme laisse-t-il un nom
par ses seuls écrits?

Vieux, malade,
que le mandarin s'efface!

Errant, errant, à quoi donc ressemblé-je?

-Mouette des sables
entre ciel et terre.

Du Fu
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L'esprit se meut, l'âme s'émeut; l'esprit raisonne, l'âme résonne.
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LE LIVRE DU VIDE MEDIAN

Qui accueille s'enrichit
Qui exclut s'appauvrit

Qui élève s'élève
Qui abaisse s'abaisse

Qui oublie se délie
Qui se souvient advient

Qui vit de mort périt
Qui vit de vie sur-vit
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François Cheng, à propos de L'éternité n'est pas de trop:

“Cette passion correspond à toute la nostalgie enfouie au fond de mon être”, avoue Cheng. Et d'ajouter : “ Ce roman a été écrit par quelqu'un qui a beaucoup vécu, beaucoup souffert, et beaucoup perdu aussi, puisque j'ai quitté ma terre, laissé toute une vie, bien que je n'ai jamais regretté l'exil, au contraire.”


« Il y a beaucoup de moi dans cette histoire ; la lecture du Récit de l'homme de la montagne correspond à la découverte de la littérature du XVIIe siècle . Même si j'étais un Chinois cultivé, je n'avais eu jusqu'alors qu'une connaissance générale des lettres chinoises. C'est donc grâce au récit d'un sinologue, par les détours empruntés par cet Occidental, que j'ai découvert la littérature de la fin de la dynastie Ming. Le XVIIe siècle, empli de bouleversements, est celui où la présence de l'Occident commença à se faire sentir de façon notable, entre autres par la venue des tout premiers Jésuites. Ainsi, Le Récit de l'homme de la montagne m'a fourni un certain canevas pour mon roman. Par contre, la passion que je relate dans L'Éternité n'est pas de trop, un amour précoce mais tardivement accompli, vient de moi. Je suis un homme qui a déjà pas mal vécu, et cette passion correspond à toute la nostalgie enfouie au fond de mon être. »


« Dans ma jeunesse, j'ai rencontré ce type de regards ou de sourires bouleversants. Ensuite, j'ai vécu ma vie en exil : j'ai été arraché à tout cela. Ainsi, la passion vécue par mes personnages est peut-être ma façon à moi de rattraper le passé. Ceci dit, il s'agit d'un roman. Ce n'est pas le récit de ma propre expérience ; c'est celle de la passion de deux personnages. "
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« Un grincement déchire l'air de la nuit comme d'un coup de ciseaux. Ce bruit lui est familier, bruit du bois rouillé de la porte quand on l'ouvre et qui, dans la journée, lui procure toujours un frémissement de bonheur. "
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" Pour exprimer la nostalgie du pays natal, si l'on dit : " J'aimerais revoir le pays ", c'est direct, mais c'est court.
En revanche, lorsque le poète dit :
" Les froides branches de prunus devant la fenêtre
Ont-elles fleuri quand le printemps est là ? »
Il se remémore le passé, s'imagine le présent et confie son espoir en l'avenir : puisque les branches de prunus fleurissent tous les ans, il aura la chance de les retrouver un jour. Ou alors les retrouver ailleurs : là où fleurissent les prunus, là est le pays natal ».
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