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Critiques de Françoise Bourdin (2628)
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13 à table ! 2022

le cru 2022 a pris pour thème les vacances, on pense à une période libératrice, festive... Ce qui ne sera évidemment pas le cas dans certaines des nouvelles présentées.



Je ne vais pas faire un inventaire de mon ressenti concernant chacune d'entre elles, c'est pénible à lire et peu intéressant. Comme pour les autres parutions, certains textes se détachent, quelques-uns seront vite oubliés.



Sur mon podium personnel , qui n'engage bien sûr que moi, la médaille d'or revient à " Génie et Magnificent" de Tatiana de Rosnay, les deux vieilles dames indignes qui se retrouvent et retrouvent aussi le goût de la vie , notamment en évoquant des vacances communes, alors qu'elles étaient adolescentes, m'ont beaucoup plu. La médaille d'argent , je l'attribue au " Fugitif" de Tonino Benaquista, ce rôle de figuration qui se révèle un symbole est fort émouvant...Enfin, médaille de bronze à " La nuit de juillet" d'un auteur que je découvre, Étienne de Montety. Il fait référence à l'été 1982, et mes souvenirs très forts s'associent à ceux de la jeune fille , personnage principal: coupe du monde de football, Genghini ( j'étais fan...) , alors que je passais l'oral du CAPES à Paris, dans une ambiance électrique, et en plus il est question d'Elisabeth Barbier, dont j ai adoré " Les gens de Mogador" et de " J'ai quinze ans et ne veux pas mourir" de Christine Arnorthy. Je me suis reconnue dans cette période...Vous voyez, très subjectif, mon podium!



Romain Puertolas amuse et inquiète avec son speed-dating .Karine Giebel fait dans l'horrible, Leila Slimani dans l'ambigu et le cruel. Marie-Hélène Lafon présente des étés inoubliables à la campagne...mais arrêtons-nous là.



Ce qui est essentiel, c'est cette solidarité toujours présente, à laquelle, nous, lecteurs, pouvons nous associer. Alors, achetez ce recueil ! Il mérite toute votre attention!
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13 à table ! 2016

Parmi ces 12 nouvelles sur le thème de la fraternité, trois d’entre elles ont retenu plus particulièrement mon attention.



- Aleyna de Karine Giebel.

Une histoire poignante et révoltante qui nous prend aux tripes. Comment peut-on donner à des petites filles de si jolis prénoms : « Aleyna , ça veut dire éclat de lumière - Günes, ça veut dire soleil -Hasret, ça veut dire nostalgie », et ne pas les considérer comme des êtres humains ?

Des jeunes filles étouffées par les traditions et sacrifiées au nom de « l’honneur ». Des héroïnes jugées comme hors-la-loi par leurs bourreaux, aveuglés et enfermés dans leurs traditions archaïques.

Aleyna a un frère jumeau, Aslan. « Aslan, ça veut dire lion ». L’amour fraternel pourra-t-il sauver Aleyna ?



- La robe bleue, Nadine Monfils.

Un café triste et misérable. Rose, une femme que personne ne remarque. Elle s’accroche à ses rêves. Un jour, peut-être, elle quittera cet endroit sordide, où elle trime à servir des « avaleurs d’illusions ». Elle aime sa sœur… Mais encore plus sa chienne Spéculos...Un rêve dans la tête, peu importe s’il se réalise, et la vie devient plus supportable.



- Le premier Rom sur la lune.

Malgré la misère, ou, à cause d’elle, un Rom s’échappe de la réalité pour un instant. Il est encore dans la lune. Il rêve d’un monde plus juste. Un Rom qui ne manquera jamais la promesse faite à sa sœur Luludja, et dont la présence lui réchauffe le cœur.



Chaque nouvelle apporte une ambiance différente. Pour celle de Maxime Chattam : « Ceci est mon corps, ceci est mon péché », il vaut mieux avoir déjà mangé avant de la lire, au risque de se couper l’appétit ! Je n’ai pas trop aimé la nouvelle : « Frères Coen » de Stéphane de Groodt.



13 à table!...douze auteurs, le 13è étant l'invité de noël,( vous, pourquoi pas ?,si vous n'êtes pas superstitieux !) ...

Des nouvelles parfois surprenantes…

Comme treize desserts servis à table.

Il y en a pour tous les goûts.

Un livre à offrir pour permettre à chacun de se mettre à table, surtout en cette période de Noël.







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13 à table ! 2017

"C'est pour la bonne cause, ma p'tite dame..."



J'aurais très bien pu offrir 4 repas aux restos du coeur autrement qu'en achetant ce recueil de nouvelles, c'est vrai. Mais, c'était aussi l'occasion de découvrir - je cite la quatrième page de couverture - "les plus grands auteurs de la littérature contemporaine", auteurs auxquels je n'avais jamais osé me frotter jusque là. Va savoir pourquoi...



Voilà, c'est fait. Autant vous dire que je ne regrette pas de les avoir négligé. Tout simplement parce que "leur plus belle plume" (je cite encore la 4ème de couv') ne me correspond pas. Ces auteurs à grand tirage ne sont décidément pas faits pour moi.

Ne soyons pas totalement négatifs, certaines nouvelles se sont laissé lire avec plaisir, notamment celles des deux Agnès (Ledig et Martin-Lugand), beaucoup plus légères et plus rassurantes que les autres.



En espérant que l'année 2017 soit beaucoup moins sinistre que la plupart des nouvelles de ce recueil, je vous souhaite tout plein de bonnes lectures pour l'année prochaine !

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D'eau et de feu

C’est un essai, qui ne sera pas transformé.



Si l’on est amateur de récits simples avec des personnages entiers proche de la caricature, avec une intrigue difficile à situer dans une époque précise (quelques allusions à un téléphone portable ou un ordinateur évoquent tout de même une période contemporaine), l’aventure peut être tentée.



Mais si l’on est gêné par les redites et les explications détaillées des sentiments et états d’âme des protagonistes, il vaut mieux passer son chemin. Peu de suspens : le déroulement des événements est attendu, sans surprise, tant les personnages sont enfermés dans un rôle monolithique qui leur laisse peu de chance de dévier de la ligne de conduite que l’auteur leur attribue.



Quand à l’intrigue, elle reste banale, mais ce n’est pas le problème : d’autres réussissent à sublimer un sujet indigent par la grâce d’une écriture talentueuse.





C’est ce que j’appelle un roman Barbe-à-papa : un gout sucré fugace, l’impression de ne rien avoir en bouche, puis on se retrouve avec un bâton de bois dans les mains et les doigts poisseux sans que l’on se souvienne pourquoi…


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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13 à table ! 2015

13 à tables ! Soit 13 auteurs français les parmi les plus lus qui nous offrent 13 nouvelles autour du thème du repas qui sont autant de surprises un peu comme les 13 desserts du Noël provençal.



Françoise Bourdin, avec Olympe et Tatan, nous propose un repas de fin d'année comme on a tous vécu, enfin vous je ne sais pas mais moi oui !

Maxime Chattam, avec Maligne, nous offre lui une angoissante nouvelle aussi inquiétante que mordante…

Nulle, nullissime en cuisine ! d'Alexandra Lapierre s'avère finalement surprenante, je n'avais pas du tout vu venir la fin.

J'ai découvert la très belle plume d'Agnès Ledig avec Un petit morceau de pain qui peut tout changer, une histoire touchante et mignonne comme tout, nul doute que je vais poursuivre ma découverte.

Gilles Legardinier délaisse momentanément la fiction au profit d'un récit plus personnel dans Mange le dessert d'abord.

Chez Pierre Lemaître, un papy prend Une initiative, organiser un repas de famille, bien mal lui en a pris.

Marc Levy… J'espère que son nom fera office de produit d'appel mais sa nouvelle Dissemblance, j'en doute fort…

Guillaume Musso reste fidèle à son univers accrocheur dans Fantôme dont le final sur le fil est percutant.

Jean-Marie Perrier navigue habilement dans les eaux troubles du passé de Jules et Jim.

Le Parfait savoureux de Tatiana de Rosnay s'avère tout simplement parfait pour tout le monde...ou presque !

La Part de Reine d'Eric-Emmanuel Schmitt est véritablement la pépite de ce recueil, son thème parfaitement adapté au sujet. Clovis et Reine resteront longtemps dans ma mémoire. Une nouvelle que je relirai.

Direction la nature sauvage, le grand air, les ours et les saumons avec Gabrielle de Franck Thilliez.

Et enfin, en route pour les grands fonds et l'inattendu avec l'étonnante héroïne de Langouste blues de Bernard Werber.



Ce n'est pas toujours le cas avec les recueils de nouvelles mais ici, on va de surprises en surprises et la qualité et le dépaysement sont au rendez-vous, que demander de mieux ?

Il vous reste quelques jours avant Noël, je ne saurai trop vous conseiller de glisser quelques exemplaires de ce livre vendu au profit des Restos du cœur sous le sapin. Vous pouvez aussi l'offrir à votre hôtesse, c'est carrément plus fun qu'un bouquet de fleurs ! Vous ferez ainsi d'une pierre deux coups, un lecteur heureux et une bonne action: 1 livre acheté = 3 repas distribués !




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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13 à table ! 2022

Un petit recueil agréable à lire, ce sont en principe des auteurs que j'apprécie. Ce que j'apprécie moins ce sont les nouvelles, trop court j'ai à peine le temps d'entrer dans l'histoire qu'elle est terminée et j'en redemande !

Ma préférée fut celle de Karine Giebel.

Je m'y suis mal prise j'aurais dû en lire une de temps en temps sans m'acharner sur le livre complet, je saurai pour une prochaine fois.

Un conseil aux futurs lecteurs, quelque soit l'année, lisez une nouvelle, digérez la avant d'entamer la suivante, c'est la meilleure façon de les apprécier.

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Un mariage d'amour

C'est le deuxième livre de Francoise Bourdin que l'on me prête et je n'ai pas été déçue .

Un livre plus complexe qu'il n'y parait , passionnant , simple , sans prétention : une lignée de notaires les Cazals , le père , soixante - quatre ans ,absent souvent, vivant un amour absolu dont est né un fils , Nils, la mère Blanche , dévouée , effacée , Maxime l'aîné , marié à Cathy , couple sans histoire ,dirige l'étude avec son frère Victor , gentil, séduisant, brisé par le départ de sa femme Laura qui l'a quitté pour son propre frère .



L'intrigue se situe dans le Périgord Noir , à Sarlat , ville magnifique , région que j'apprécie particulièrement.

Les descriptions de la grande propriété des Roques , bâtisse vaste , haute , longue , flanquée de deux ailes terminées par des pigeonniers en forme de tours carrées , les bruits étranges , les grandes salles ,les craquements sinistres sont particulièrement bien menées , cette grande demeure et ses secrets , le grenier ….

Ce drame , à la petite touche policière , la fracture familiale , cette bulle fissurée qui finira par exploser aux yeux des lecteurs est parfaitement ficelée .

L'auteure a le talent indéniable de tenir ses lecteurs en haleine jusqu'au bout. .

L'écriture est fluide , les personnages sont parfaitement travaillés sur le plan émotionnel , .

Les passions humaines implacables n'ont aucun secret pour Francoise-Bourdin, , motivations de Blanche , réactions des uns et des autres , jalousie féroce , séparation, adultère , difficultés à re- tenter sa chance en amour , secret noir , datant de plus de trente ans , brutalement exposé au grand jour ….

L’auteure est une conteuse hors pair, à l’imagination féconde.

Elle sait donner un plaisir intense et vrai en écrivant des histoires familiales, touchantes , parfois , plus noires que la nuit …. entre deux livres plus complexes .

Merci à mon amie !



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13 à table ! 2020

Le traditionnel recueil de nouvelles des éditions Pocket au bénéfice des Restaurants du Coeur. Cette année 17 écrivains ont produit 16 nouvelles sur le thème du "voyage". Le résultat m'a un peu déçu, mais je suis toujours ravi de participer à cette bonne action.



J'ai beaucoup aimé : Dorothée, de Michel Bussi ; Les Hommes du soir, de Karine Giebel ; Qui veut la vie de Romain Puértolas, de Romain Puértolas.



J'ai bien aimé : La Fin de l'été, de Philippe Besson ; Chelly, de Adeline Dieudonné ; Le regard de Méduse, de Eric Giacometti et Jacques Ravenne ; Le voyage de ma vie, de Alexandra Lapierre.



J'ai moins aimé : La croisière ne s'amuse pas, de Françoise Bourdin ; Un BriBri à 300 kilomètres/heure, de Philippe Jaenada ; Le Beignet, de Yasmina Khadra ; Un voyage dans le temps, de Agnès Martin-Lugand ; Une parfaits soirée, de Nicolas Mathieu ; Je t'emmène, de Leïla Slimani.



Je n'ai pas aimé : Voyage en novlangue de François d'Epenoux ; N'en déplaise aux modernes, de Véronique Ovaldé ; Le dernier voyage de l'impératrice, de Camille Pascal.



Une bonne action : Précipitez-vous pour acheter cet ouvrage !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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13 à table ! 2020

Novembre arrive et la campagne des Restos du Coeur reprend du service. C'est aussi l'occasion d'un petit geste de générosité avec l'achat du recueil 13 à table!



Au programme cette année, le voyage. Avec en couverture une sympathique illustration de Riad Sattouf, dessin simple et sobre, dans de superbes bleus et une petite lectrice si évocatrice.



Seize nouvelles dans cet ouvrage. Plusieurs noms figurent parmi les grands habitués du collectif (Karine Giébel, le duo Giacometti-Ravenne, Françoise Bourdin, ...). De nouvelles plumes, comme Nicolas Mathieu, rejoignent l'équipe cette année.



Les histoires diffèrent beaucoup les unes des autres, en fonction de l'approche et du style apportés par les auteurs.



On remonte le temps avec "Le dernier voyage de l'Impératrice" de Camille Pascal, qui nous entraîne sur les pas d'Hélène, mère du premier empereur romain chrétien.

Autre remontée temporelle, via les souvenirs cette fois-ci, avec l'excellente "Fin de l'été" de Philippe Besson qui montre sa maîtrise de l'art de la nouvelle et d'une bonne chute.



Des récits teintés d'humour, parfois sarcastiques, avec Philippe Jaenada et Romain Puertolas qui optent tous deux pour l'autofiction. (Dés)illusions de couple chez Francoise Bourdin ou Nicolas Mathieu. Terrible mesure du temps qui passe avec l'émouvant "Je t'emmène" de Leïla Slimani, qui nous confronte à la déchéance due au grand âge et à l'obligation d'être placée.



Et bien d'autres sujets encore à Rome, autour du monde, dans un restaurant austro-japonais espagnol, ... J'ai apprécié toutes ces histoires avec leur diversité. Mais celle qui m'a marquée le plus profondément est "Les Hommes du soir" de Karine Giébel. Dans d'autres millésimes de 13 à table!, la spécialiste du thriller dérangeant délaisse sa plume ensanglantée pour écrire dans un tout autre genre. Si, ici, la violence est très présente, dans des circonstances différentes. Son récit est tout simplement superbe de véracité et m'a autant remué les tripes que noué ma gorge. Je n'en dis pas plus.



En conclusion, le cru 2020 du collectif offre de belles et savoureuses lectures à déguster sans modération.
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13 à table ! 2015

Un livre acheté, 13 nouvelles, 3 repas achetés, en voilà une excellente idée ! Si en plus, comme pour moi, on vous offre ce petit recueil de nouvelles, on ne peut que se dire que la vie est belle !



Donc, 13 à table !, c'est un recueil de 13 nouvelles écrites par des auteurs connus et reconnus et portant (plus ou moins) sur le même thème : celui du repas. Voilà une façon de savourer quelques pages d'un auteur qu'on aime bien, ou d'en découvrir qu'on ne connait pas sans pour autant devoir lire des dizaines de pages.



Pour ma part, parmi les auteurs que je connaissais, pas de grandes surprises : ceux que j'apprécie (Chattam, Lemaitre et Thilliez, v'la un sacré podium, non ?) m'ont ravie (avec une mention spéciale à Maligne de Chattam, à la fois drôle et cruel, et à Gabrielle, de Thilliez, particulièrement bien menée). Les auteurs que j'apprécie moins ne m'ont pas plus convaincue que ça non plus (je trouve Legardinier toujours aussi moralisateur, Levy et son Dissemblance pseudo-démagogique manquent cruellement d'originalité, quant à EE Schmitt, son ton "yakafokon" sur la confiance en soi et aux autres me restent sur l'estomac). En revanche, Tatiana de Rosnay et Bernard Werber m'ont agréablement surprise, l'une en agrémentant son "Parfait" d'un zeste de cruauté et d'une bonne dose d'humour, l'autre en faisant parler un personnage improbable, parti courir la gueuse.

Et puis, il y a des auteurs que je ne connaissais pas plus que ça et que j'ai découvert à la lecture de ces nouvelles. Parmi eux, Agnès Ledig et son petit morceau de pain m'ont ramené, à ma plus grande surprise, en enfance, et ce, pour mon plus grand plaisir !

Les recueils de nouvelles, c'est toujours un peu "risqué" (tout ne nous plaira pas), un peu tentant (il y a forcément des pépites à découvrir), un peu frustrant (quelques pages de plus ne seraient pas toujours de refus), mais cet opus 2014 est une vrai réussite. Et en plus, pour une fois, on lit "utile", et pas que pour soi !

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13 à table ! 2016

Je ne ferais très certainement pas une critiques sur les nouvelles que renferme ce recueil.. Elles sont bonnes mais comme toujours certaines sont meilleures que d'autres.



Simplement pour dire que ce petit livre qui ne coûte quasi rien fait un grand bien à ceux qui en ont besoin. Des repas pour les plus démunis et une lecture agréable pour nous lecteurs.

De bons auteurs sont au RDV cette année. On retrouve Chattam et Weber (qui étaient déjà présent lors du cru précédent).. et Douglas Keneddy se joint a eux cette année.



Je ne peux que conseiller l'achet (et non le prêt) de ce petit livre

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13 à table ! 2015

Les critiques concernant ce livre sont nombreuses. Je sais. Je m'en fiche. J'avoue en plus que mon avis n'est pas très original, je crois même que là, je hurle avec la meute. Tant pis. Je m'en fiche aussi. Je veux faire un peu de pub pour ce petit livre que j'ai beaucoup aimé. Donc en avant !



Le principe ? 13 nouvelles, très différentes, pour 5 euros et 3 repas offerts par livre acheté.

Avant tout j'ai été agréablement surprise par la qualité du recueil. Il y en a pour tous les goûts, humour, tendresse, suspense... Il faut dire que les auteurs viennent d'horizons différents. Même si la qualité des nouvelles est assez inégale, l’ensemble est plutôt bon. Je vais donc simplement partager avec vous mes préférées et aussi celle qui m'a fait penser à l'expression « un cheveu sur la soupe ».



* J'ai eu un coup de cœur pour ces 4 nouvelles :

- Maligne de Maxime Chattam: Un homme obèse et atteint d'une tumeur chez le psy pour obtenir un peu d'aide : ça décoiffe, c'est glaçant et gore à souhait (je ne regarderai plus jamais mes bonbons Haribo de la même façon)

- La part de Reine d'Éric-Emmanuel Schmitt: Un gamin, un clochard et sa chienne Reine. Cette histoire est une petite perle: une belle plume et une histoire touchante. Reine ou une attendrissante leçon de vie.

- Gabrielle de Franck Thilliez: Pèlerinage annuel d'un couple pour observer les grizzlis pêchant les saumons... surprenant, plein de suspense et bien angoissant - assez triste aussi.

- Langouste Blues de Bernard Werber: Bob la langouste... ah ah ! Je n'en dis pas plus, juste que j'adore, ma préférée!! Bien écrite, amusante, originale, un petit bijou.



* Je n'ai pas aimé « Dissemblance de Marc Lévy » et surtout j'ai trouvé que cette nouvelle n'avait pas sa place dans le recueil car hors-sujet.

- Deux hommes enfermés ensemble qui « philosophent » sur la différence... le style est lourd, c'est ennuyeux et le discours est d'un conformisme ! Si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi cette nouvelle est dans le livre ? Je ne comprends pas.



* J'accorde une mention spéciale à Gilles Legardinier :

Il a choisi de partager deux histoires personnelles (deux repas). La première est particulièrement émouvante, la seconde a un petit quelque chose de dérangeant de par son contexte. (?!) Mais j'ai aimé et apprécié à sa juste valeur le fait que l'auteur veuille partager avec ses lecteurs deux évènements qui ont changé sa vie. Et le partage c'est bien l'esprit des restos, non ?



* les autres ? Pas si mal !! Achetez le livre et vous verrez par vous-même !!!!

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Dans les pas d'Ariane

Je poursuis ma relecture de la saga familiale des Nogaro avec ce deuxième tome qui m’a davantage plu que le premier. J'avais bien aimé celui-ci, mais il s’y passait moins de choses à cause de la "mise en place" nécessaire pour nous présenter les personnages, l'héritage inattendu qui vient tout chambouler.



La bastide landaise perdue au milieu des pins est toujours au cœur de l’intrigue, tour à tour objet de conflits ou lieu de réunion pour la famille Nogaro et leurs proches qui se retrouvent confrontés à bien des problèmes : aux rancœurs provoqués par l’héritage de la bâtisse viennent s’ajouter incendie, divorce, vols, secret de famille, amours plus ou moins compliquées…



J'ai bien aimé aussi le dénouement résolument optimiste même s'il reste assez ouvert.



Le style fluide de Françoise Bourdin en fait une lecture agréable, toute en simplicité, et l’héroïne, une jeune femme déterminée, se révèle très attachante.



Je ne regrette pas de m’être replongée dans ce roman qui m’a permis de passer à nouveau un bon moment.

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Des mots par la fenêtre

Un recueil de textes, presque tous écrits pour l'occasion, publié au bénéfice des hôpitaux ; cela ne se refuse pas !

C'est assez hétérogène : beaucoup de nouvelles, quelques poèmes, d'autres formes. La qualité est variable, mais l'urgence à publier cet ouvrage explique sans doute beaucoup d'inégalités littéraires...



Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié quelques textes, dont :

- L'autre monde de Jim Fergus : en liberté dans son Amérique sauvage ;

- Sentence de Karine Gienel : mesurons notre chance de vivre en liberté, loin du "confinement" des traditions et religions ;

- À qui tu pense, Philo ? de Anne Icart : confiné dans son handicap, mais libre de rêver ;

- Lettre à mon inconnu de Yasmina Khadra : en recherche de l'autre ;

- Libre dans la jungle de Louison : le "déconfinement" vécu par un chimpanzé ;

- Le type le plus prévisible du Centre Commercial de Charlie Ménétrier McGrath : un temps d'enfermement peut-il rendre imprévisible ?



Un bon moment de lecture solidaire, sans ennui !

Recueil disponible uniquement en version numérique.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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13 à table ! 2017

Bien que je sois assez réticent envers le "charity business", je ne peux que saluer cette initiative qui permet d'aider les plus démunis et d'inciter à la lecture.



13 nouvelles sur le thème de l'anniversaire vues par 13 auteurs différents.

L'avantage d'un recueil avec des écrivains multiples est que je ne suis pas obligé d 'emettre une opinion négative sur ceux qui ne m'ont pas plus et je peux donc me focaliser sur mes préférés.



- Karine Giebel: courte nouvelle d'une dizaine de page sur le thème de la vengeance très caractéristique de l'ensemble de son oeuvre.



- Mais c'est la plus longue nouvelle de ce recueil qui m'a vraiment marqué: "l'echange" de Bernard Minier. Un vieil homme de 113 ans se remémore sa jeunesse , sa guerre 14/18 en tant qu'aviateur et ses combats contre l'as allemand Falkenberg.

Mais au lieu de lire une épopée historique, Minier nous concocte une allégorie de sexe et de sang, fantasmagorique et fantastique.



Je serais curieux d'avoir vos avis sur cette nouvelle.
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La Promesse de l'océan

A Erquy, port coquillier de la baie de Saint-Brieuc, Mahé prend la suite de son père, un patron de pêche que la maladie a diminué. Elle va s'imposer dans ce milieu masculin par son professionnalisme, et prouver que la jeunesse et la féminité n'empêchent pas de réussir dans un métier traditionnellement réservé aux hommes. Mais un secret pèse sur la jeune femme dont la vie sentimentale est marquée par la disparition en mer de son fiancé quand celui-ci était embarqué sur le bateau de son père.



Françoise Bourdin aime la mer et les gens de mer, elle les connait bien aussi (ou elle est bien conseillée). En dépit d'un développement romanesque assez convenu et de personnages quelque peu stéréotypés, l'atmosphère réaliste d'un port de pêche qu'elle reproduit rend plaisante cette histoire de femme.



Merci à Babelio et aux Editions Pocket pour ce moment de lecture.
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Un si bel horizon

J'ai passé un bon moment avec Un Bel Horizon, même si le dernier roman de Françoise Bourdin ne fera pas partie de mes préférés de l'auteur.



Nous retrouvons ici les ingrédients habituels pour une intrigue sans surprise : une famille et ses soucis plus ou moins graves, une maison (carrément un hôtel de luxe cette fois), une région (la Corse),...



Je ne me suis vraiment attachée à aucun des membres de la famille Bartoli et certains aspects du récit m'ont semblé un peu répétitifs (les difficultés de la matriarche à céder la place à la génération suivante, les espoirs que le syndrome borderline du cadet s'atténue avec le temps,etc.).



C'est loin d'être une lecture désagréable, mais il m'a quand même manqué quelque chose pour être emportée par cette histoire...

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13 à table ! 2018

13 à table pour l'édition 2018.

13 à X claviers et Y crayons pour 12 nouvelles variées autour d'1 thème : l'amitié.



Sachant que :

- 4 auteurs ne sont pas sortis de leur registre habituel, certains pour le meilleur, d'autres pour le pire

- il y en a 3 ou 4 que je ne connais pas suffisamment pour savoir s'ils se sont aventurés hors de 'leur zone de confort' comme on dit

- 1 m'a agréablement suprise sans tomber dans la déconne relou auquel il nous a accoutumés

- 1, qui y va d'habitude à la louche côté violence, m'a émue aux larmes avec une belle histoire d'amitié entre générations

- 1 a fait joliment d'1 pierre 2 coups en évoquant à la fois l'amitié et l'indifférence des médias (et donc de l'opinion publique) à l'égard des drames lointains

- 1 est parfaitement en phase avec la cause servie par cet ouvrage, évoquant le triste sort des démunis et des exclus

- parmi ces 12 histoires, il y a du polar, de l'Histoire, de l'eau de rose, des trahisons, de la vengeance qui pourrait bien faire mal aux 2 n'oeils, des surprises, du convenu...



-> calculez combien de ces nouvelles vont vous plaire.

Hé hé, exercice ardu, puisque je n'ai pas donné de noms, et même si je ne pratique pas l'écriture inclusive. Des chiffres, rien que des chiffres ! 😏



Pour moi, c'est 7/12, et le compte est très bon.



Et sinon, 1 livre acheté (5 €) = 4 repas distribués.

C'est pas énorme, en fait, on a vu mieux dans la multiplication des pains : s'adresser directement à www.restosducoeur.org pour savoir quel petit geste on peut faire...
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13 à table ! 2018



"L'amitié demande beaucoup d'efforts, elle exige surtout de savoir offrir ce qu'on a de plus cher : du temps !"

Catherine Deneuve. 



L'amitié est le thème qui a été choisi pour ce nouveau millésime 2018 du recueil 13 à table ! dans lequel on retrouve tant les auteurs fidèles à chacune ou presque des éditions ( Maxime Chattam, Françoise Bourdin, Karine Giébel, Romain Puértolas ... ) que de nouveaux visages venus se joindre à ce beau projet caritatif ( Leïla Slimani, Marcus Malte ou encore Christian Jacq ... ). 

L'amitié, chacun en a sa définition. Pour certains, le mot n'a pas d'autre signification que connaissance ( pourquoi appeler "amis" les deux cents liens ou plus que nous avons sur facebook ? ), mais les amis réels se comptent le plus souvent sur les doigts d'une main. 

Ce sont ceux avec qui on partage réciproquement nos bonheurs et davantage encore nos soucis, ceux qui restent présents même en cas de coup dur. 

Ceux avec qui on a créé un lien parfois plus inaltérable que l'amour.

En tout cas c'est à ce genre d'amitié que se sont intéressés les auteurs, rivalisant d'ingéniosité et d'imagination pour nous offrir des nouvelles uniques en leur genre. 



A part peut-être Romain Puértolas, qui ne fait jamais rien comme tout le monde. 

"Oui, le stylo était le meilleur ami de l'écrivain."

Dans "L'incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom", le personnage principal est un romancier à succès qui refusera de participer à la séance de dédicaces à laquelle il était convié à Berlin parce qu'il a perdu son crayon fétiche. Parallèlement, le lecteur pourra suivre le parcours original de ce fameux Bic quatre couleurs d'un caniveau allemand jusqu'à la Maison Blanche. Totalement barré comme à son habitude, l'auteur de Tout un été sans facebook nous offre donc les pérégrinations d'un stylo à bille. Mais au travers de son humour, un message est délivré et relate les préoccupations de chacun au vu de la puissance de certains dirigeants mondiaux actuels potentiellement dangereux. 



Original, Marcus Malte l'est également. Dans un court poème de deux pages, "Bande décimée", le narrateur se souvient de tous ses amis désormais décédés et semble désormais attendre son tour. 



Dans "L'escalier", c'est d'amitié intergénérationnelle dont va nous parler Karine Giébel dans un texte très fort et très touchant, comme à son habitude. En effet, elle nous parle d'un jeune garçon de huit ans, Mahdi, d'origine franco-malienne, qui tous les soirs se retrouve dans l'escalier de son immeuble à faire ses devoirs dans la pénombre en attendant le retour de ses parents. Sa mère fait de longues journées de ménage tandis que son père prétend chercher un emploi. Jusqu'au jour où Madeleine Thibault, une vieille voisine de quatre-vingt-cinq ans, lui ouvrira sa porte. 

S'en suivra une intense complicité entre deux personnes que tout semblait opposer, unis également par les tragédies respectives de leur vie. 

Une nouvelle réellement émouvante, profonde, durant laquelle on espère que cette fois, Karine Giébel résistera à son habitude de rédiger une conclusion noire tant les deux personnages ont déjà été abîmés par la vie et tant ils ont à s'apporter mutuellement. 



Fidèle aux Egyptiens, Christan Jacq va quant à lui rédiger plusieurs petits textes historiques dans "Amitiés égyptiennes", dans lesquels il mentionnera les plus belles ou les plus marquantes amitiés antiques, comme celle entre le pharaon Djéser et son maître d'oeuvre Imhotep ou entre Hatchepsout et son administrateur et précepteur Senenmout. Mais mis à part démontrer que la notion d'amitié existait bien des siècles avant Jésus Christ, j'ai trouvé ces anecdotes complexes de par un vocabulaire et des coutumes avec lesquels je n'étais pas assez familier.



Eric Giacometti et Jacques Ravenne semblent quant à eux évoquer leur propre amitié dans "Best-seller". En effet, les célèbres auteurs de la série mettant en scène le commissaire de police et franc-maçon Antoine Marcas ont imaginé une intrigue dans laquelle deux coauteurs, Adrien Rosquen ( qui s'occupe de la ligne narrative historique ) et Pierre Giletti ( qui rédige quant à lui la partie contemporaine ) seraient peut-être impliqués dans le meurtre de leur éditrice. Morte par strangulation, le noeud coulant qui a été utilisé date de deux siècles et sa fabrication est justement mentionné dans leur dernier livre commun. 

J'ai trouvé très originale cette idée de se projeter ainsi en incarnant ces deux personnages amis, tels qu'ils doivent l'être dans la réalité, comme un clin d'oeil à leur propre complicité. 

A noter aussi qu'ils évoquent beaucoup le monde éditorial ( et l'égratignent quelque peu au passage ), rappelant notamment que ce sont les gros auteurs qui permettent à de plus modestes d'être publiés à leur tour.



L'amitié à distance est celle qui est évoquée par Michel Bussi dans sa nouvelle "Je suis Li Wei". A Fécamps, Abby - quatorze ans - reçoit un courriel énigmatique fait d'idéogrammes mandarins qu'elle va se décider à traduire. Une étrange correspondance va alors voir le jour entre Abby et Li Wei, une jeune chinoise habitant Suzhou, dans le sud de la Chine. 

Abby est surprise par son interlocutrice qui évoque une guerre avec des millions de morts, ou sa vie dans une cave en compagnie d'autres femmes, les hommes étant partis combattre.

Si un tel carnage avait lieu à l'autre bout du monde, n'en n'aurait-elle pas entendu parler ? 

Et pourtant tout sonne tellement vrai dans les messages qu'elle reçoit. 

"Pas la peine de vous mettre en danger pour une petite chinoise qui va bientôt mourir."

Avec Michel Bussi, c'est souvent difficile de voir venir les twists dont il a le secret. 



L'ami est le dernier espoir de l'excellente nouvelle de Maxime Chattam, "L'anomalie". le narrateur, Olivier Trefoe, évolue dans un monde futuriste où les machines semblent au commande. A l'ère du tout numérique, il se demande même si les livres "papier" ne vont pas bientôt être interdits. Et son cauchemar peut alors commencer. 

Après sa journée de travail, il s'apprête à rentrer chez lui à Blairville par le train, mais cette ville est inconnue. Il appelle alors sa femme pour lui expliquer la situation : le numéro n'est pas attribué. 

"On lui volait son existence."

Petite incursion de Chattam dans la science-fiction ? Pure paranoïa ? Machination ? 

C'est Thomas, le vieil ami d'Olivier, qui détient la clef de l'énigme. 



Vous souvenez-vous de l'histoire qu'Agnès Martin-Lugand avait rédigé dans le précédent volume ? Dans "Merci la maîtresse", elle avait évoqué deux parents d'élève amenés à collaborer pour faire le goûter d'anniversaire de leur enfant lors du dernier jour d'école. Après des débuts houleux, une tendresse respective avait lié Eric et Sophia, qui en étaient restés là de par leur situation maritale. Eh bien dans "Le monde est petit", l'auteure rédige la suite de ce premier récit, qui va se dérouler quelques années plus tard. On retrouve Sophia, divorcée, ses amis lui ayant tourné le dos à l'exception d'un couple .... qui fera son maximum pour jouer les entremetteurs entre Eric et elle. 



Et que penser de l'ami(e) qui se rapproche un peu trop du conjoint ? 

C'est ce que va explorer Françoise Bourdin dans "Tant d'amitié" qui évoque un couple de restaurateurs à Cabourg : Max et Céline. 

Max commence à avoir des doutes sur les liens que son épouse entretient avec son meilleur ami Adrien. Pourquoi a-t-elle si souvent le sourire aux lèvres ? Où s'en va-t-elle quand elle s'absente si régulièrement ? de qui sont tous ces sms qu'elle reçoit ? 

"Cinq ans de mariage et vingt-cinq ans d'amitié balayés par un adultère à la sauvette. Quelle pitié !"

Mais Max a-t-il réellement bien interprété les signes ? 

Quant à Adélaïde de Clermont-Tonnerre, elle prend ce sujet à contrepied en se demandant si on peut rester amie avec la femme qui a épousé son ex-mari. 

Dans son texte intitulé "Mon cher cauchemar" a d'abord lieu l'enterrement de Jean-Marc d'Apremont, évènement auquel assistent son épouse Catherine et leurs deux enfants, ainsi que sa première femme Irina Volkanski, célèbre actrice. Les funérailles sont encore plus émouvantes lorsque les deux femmes se rapprochent lors de la mise en terre de l'homme qu'elles auront toutes deux aimé, elles qui avaient autrefois été amies. 

Elles se reverront pour évoquer le passé et leurs rancoeurs respectives. 

"Ton fantôme a plané vingt ans sur nous."

Le pardon est-il encore possible ? 



Et puis parfois, l'amitié a une fin. Elle n'est pas toujours éternelle mais c'est comme une rupture et la fin peut être douloureuse. 

J'ai beaucoup aimé l'introduction du texte d'Alexandra Lapierre, "Pyrolise", qui est un beau clin d'oeil au recueil :

"En ce soir de novembre 2017, nous nous retrouvions à treize filles autour de la table."

La quatorzième, Sophie, était la meilleure amie de Claudine. Et elle ne donne plus signe de vie. 

C'est Claudine qui va raconter comment est né leur rapprochement, alors que tout les opposait. En effet, Sophie était belle, riche, intelligente : Tout l'inverse de Claudine issue d'un milieu plus modeste. Et pourtant, Sophie va être irresponsable à plus d'un titre et c'est son amie qui va lui venir en aide jusqu'au jour où un incident viendra définitivement briser un lien déjà devenu fragile. 

Leïla Slimani a quant à elle rédigé "Zina", une histoire très triste d'amitié brisée. Lorsqu'elles avaient quinze ans, la narratrice et Zina étaient très proches. Elles vivaient à Casablanca au Maroc et étaient d'inséparables amies. 

Mais le temps et la distance sont venus s'en mêler. 

Aujourd'hui, à Paris, il n'y a plus vraiment de place pour Zina qui est venue rendre une visite surprise à son amie, devenue étudiante. 

"Et j'étais furieuse contre elle car elle éveillait en moi des sentiments laids et mesquins. J'avais honte de ma propre honte."

"Ce qui, chez elle, me fascinait quand nous avions quinze ans me paraissait désormais triste et inconsistant."

C'est ce texte fort de la récente lauréate du Goncourt qui conclue le recueil. 

Enfin, il me reste à évoquer la nouvelle de François d'Epenoux intitulée "Oeil pour oeil" où l'amitié a littéralement laissé place à la haine. Paul a la vue complétement déformée depuis que son ami de CM2 Frédéric l'a opéré au laser de sa myopie.

"C'est une bouillie de lumières, de flashs, de halos."

Mais à chacune des consultations, l'ophtalmologue Frédéric prétend que tout est normal et n'accorde pas plus de temps à son camarade qu'à un patient lambda. 

Mais depuis, la vie de Paul va de désastre en désastre ( "Je suis devenu irascible, irritable, odieux. Triste." ) et il semble déterminé à se venger pour tout le mal qu'il a subi. 

Jusqu'où ira-t-il ? 



A nouveau, je ne peux conclure qu'en faisant l'apologie de cette anthologie 2018 de 13 à table ! Pour l'initiative qui a encore de beaux jours devant elle je pense, pour tous les auteurs de renommée qui n'hésitent pas à s'investir pour écrire des nouvelles de qualité ( et c'est d'ailleurs ainsi que j'en ai découverts quelques uns par le passé ) et pour m'avoir redonné ne serait-ce que provisoirement le goût de lire : les treize nouvelles se dévorent véritablement. 



Bien sûr quelques histoires ne me laisseront pas de souvenir impérissable, mais il n'y en n'a pas de réellement mauvaise et au contraire, une majorité laissera son empreinte de par sa chute, la justesse de son analyse ou ses réflexions. Comme chaque année le thème est respecté mais avec des teintes très différentes à chaque fois, et des genres très divers ( c'est souvent l'occasion d'ailleurs pour les écrivains de sortir de leur terrain de prédilection ) passant de la littérature dite générale au thriller, à l'histoire,à l'humour ou à la poésie. 

Bonne lecture à tous !



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13 à table ! 2017

• 1985 : Coluche crée les Restos du coeur - 60 000 paniers repas distribués ce premier hiver.

• 1989 : première Tournée des Enfoirés. Certaines mauvaises langues disent de ceux qui y participent : « Tu files un vrai rencard à ceux qui, comme toi, ne sont plus rien / Sans actualité, sans médias, sans public, sans rien / T'espères au moins qu'on te voit bien / T'espères au moins qu'on te paye bien / T'espères au moins que sur le refrain / C'est toi qui tiens Coluche par la main. » *

C'est pas gentil mais c'est pas faux...

Cette saison-là : 26 millions de repas.

• 2014 : édition de 'Treize à table', recueil de nouvelles rédigées par autant d'auteurs différents. L'opération est un succès, elle sera renouvelée les années suivantes.

Plus de 128 millions de repas distribués cette année-là.

• novembre 2016 : un 3e opus sur ce même principe, rassemblant des textes de dix à cinquante pages d'auteurs 'en vue'.

Je ne m'y serais pas plus arrêtée que les années passées, sans cette jolie couverture signée Castelbajac, qui m'évoque des dessins de Picasso, Matisse, Cocteau, et la marinière de JP Gaultier...

Pour continuer dans les chiffres : sur ces 13 auteurs, je n'en avais lu que 8, j'en ai donc découvert 5.



* * * * * * * * * * * * * * * * *



Ces histoires ont pour thème l'anniversaire.

Ces anniversaires sont vampiresques, zombiesques, familiaux, monoparentaux, centenaires... le ton est varié, le plaisir aussi.

J'ai trouvé les textes de Bourdin, Lapierre, Levy, Queffélec sans intérêt.

Minier et Chattam m'ont ennuyée avec des intrigues fantastiques.

Puertolas m'a semblé avoir bâclé quelques pages autour de son célèbre fakir (Gildas, je comprends enfin ton billet plus cinglant que d'habitude **).

Giébel prouve qu'elle a du mal à sortir de son registre vengeance-séquestration.

Je n'ai pas aimé le ton du récit de Martin-Lugand.

Plus violent et sordide que Férey, j'ai rarement vu.

Les cruautés familiales d'Epenoux me font toujours horreur.



Les deux nouvelles que je retiendrai : les dix ans de Pierre-Antoine avec son Papa (Agnès Ledig) qui m'a émue, et l'anémie de Catherine (Franck Thilliez), un mini-thriller habile, pervers, écoeurant, surprenant...



* Les Fatals Picards, 'C'est l'histoire d'une meuf', 2009

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=HRPgpoeSdgA

** http://www.babelio.com/livres/Puertolas-Lextraordinaire-voyage-du-fakir-qui-etait-reste-c/507764/critiques/779088
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