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Critiques de Françoise Cloarec (103)
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Résumé éditeur :



Elle porte un prénom d'ange, chantant, ardent. Pourtant, le destin qui attend Séraphine Louis, née dans une famille pauvre de l'Oise à l'automne 1864, est des plus terre à terre. Orpheline, Séraphine entame une vie de domestique, comme celle de Félicie, l'héroïne d'Un Cœur simple de Flaubert. De cette terne réalité, il s'agit de s'évader. Séraphine communie avec la nature, Séraphine rêve, Séraphine prie. Et, un jour, cédant à un ordre impérieux de la Vierge, Séraphine peint. L'exaltée de Senlis est moquée pour ses toiles chatoyantes où les arbres, les fruits et les fleurs deviennent sensuels ou inquiétants. Mais le jour où un collectionneur parisien, Wilhem Uhde, découvreur de Picasso, de Braque et du Douanier Rousseau, croise la route de la talentueuse femme de ménage, il l'infléchit singulièrement...



L'histoire de Séraphine est très touchante, elle nous interroge sur le regard que l'on porte sur les personnes "différentes".
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L'indolente

Cette lecture m'a été envoyée par les éditions Stock que je remercie énormément pour cette belle découverte.



Avec « L'indolente » de Françoise Cloarec, j'apprécie le livre à mi chemin entre le roman et l'essai. On ne peut parler d'un roman car il amène par sa documentation une vraie réflexion sur Marthe Bonnard, ainsi que sur le milieu artistique en général. Mais on ne rentre pas dans un essai non plus, car les envolées lyriques et les dialogues nous font forcément rentrer dans un texte romancé. En tout cas, je me suis prise au jeu et je referme cette lecture conquise par tout ce que j'ai pu y apprendre !



On va plonger dans le quotidien d'un grand peintre : Pierre Bonnard et de sa mystérieuse compagne. Avec talent, ce livre soulève de nombreux points de vue. On va tenter de connaître plus en profondeur cette femme secrète que fut Marthe Bonnard, mais on nous présente aussi le milieu artistique à travers les grands noms de l'époque et de leurs muses respectives. L'auteure nous dresse également le portrait d'une France sous l'occupation, d'une France entre deux guerres. En résumé, on se plaît dans des balades qui nous emportent de Paris à Nice, de la campagne à la mer. C'est avec plaisir que l'on découvre qui fut Marthe Bonnard et son implication dans le travail de son conjoint.



Avec brio, on va nous conter la vie d'une inconnue, un modèle pour un peintre, une muse, et pourtant une femme si mystérieuse. Marthe Bonnard : compagne, modèle, amante et femme du peintre Pierre Bonnard demeurera une énigme tout au long de sa vie. Elle a fait de sa vie un tableau en maquillant son nom, son âge, ses origines et même l'existence de sa propre famille. A travers ce texte romancé, on tente de comprendre ce choix et d'en mesurer les conséquences.



On apprécie le travail de documentation de l'auteure, qu'elle nous retranscrit à merveille. On va vivre dans ce monde artistique, un monde compliqué où tout n'est pas aussi sensationnel que l'on semblerait croire. Des années de débrouille pendant de longs mois de guerre, mais des années jouissives également où l'argent, les connaissances et les mondanités font rages. L'auteure nous emporte dans une France d'antan, des années 10 aux années 50 on va vivre avec ce couple magique, conflictuel, compliqué, mais toujours unis malgré leurs nombreux soucis.



Avec ce texte on appréciera le style très touche à tout, qui ne fait que démontrer la maîtrise dans cet exercice de style. Pour terminer à se demander, mais qui était cette fameuse Marthe bonnard : une inconnue ou une femme mystère ?
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Un superbe moment passé auprès d’une artiste naïf de sa peinture et naïve par son environnement reculé et pauvre. Non reconnue de son vivant, toujours repoussée et incomprise par les habitants de Senlis. Son ascension, grâce à un mécène allemand, ses délires et la descente vers une tendre folie ... on ne ressent que la fierté et la lumière devant cette artiste dépeinte de manière très juste par cette auteure.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

J’ai découvert Séraphine de Senlis grâce à un reportage au journal télévisé et cette artiste m’a beaucoup intrigué ! J’ai donc craqué pour cette biographie, je voulais en savoir plus.



Françoise Cloarec nous présente la vie de Séraphine. une artiste peintre qui est passée de la misère à la gloire avant de sombrer dans la folie.



Rien ne laissait présager que Séraphine Louis, originaire d’une famille pauvre de l’Oise et orpheline, parviendrait un jour à devenir célèbre. Pour s’évader de son travail domestique, Séraphine peint. C’est la Vierge Marie qui aurait enjoint Séraphine à consacrer sa vie à la peinture. Wilhelm Uhde, un collectionneur parisien, découvreur de Picasso, de Braque et du Douanier Rousseau, va croire au talent de Séraphine. Grâce à Ulde et aux expositions, Séraphine va pouvoir se consacrer totalement à la peinture et gagner en notoriété.



Tout comme elle-même, les peintures de Séraphine sont difficiles à classer. Ses œuvres ont toutefois été rattachées à l’art naïf.



Une bonne biographie, même si j’aurais préféré que la vie de Séraphine soit racontée de façon romancée. Ce que j’ai aimé dans cette biographie c’est que l’auteure tente de cerner la personnalité de Séraphine, de percer ses secrets, de la comprendre.



Je n’ai pas encore regardé le film sur Séraphine réalisé par Martin Provost dont Yolande Moreau tient le rôle titre, mais ça ne saurait tardé…


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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Mais qui était donc cette Séraphine de Senlis dont la psychanalyste (et peintre diplomée des Beaux Arts) Françoise Cloarec brosse le portrait avec brio, cette femme qui l'a intéressée au point d'en faire son sujet de thèse?

Oh, un titre aux consonnances nobles, un prénom d'ange mais un vrai nom: Séraphine Louis tout ce qu'il y a de plus simple, celui d'une orpheline née en 1864 dans l'Oise dans une famille pauvre,celui d'une écolière solitaire, celui d'une servante sosie de Félicité l'héroïne de Flaubert dans "Un coeur simple".

Mais ici, rien d'inventé, même si le parcours laborieux de bonne à tout faire,le fiancé s'évanouissant dans la nature et le délire mystique final restent semblables, tout va différer car Séraphine s'adonne corps et âme à la peinture.

Servante le jour, peintre la nuit.

Une peinture spontanée sur ordre de la Vierge, sujet dont le réalisateur Martin Provost (avec le livre de Françoise Cloarec pour scénario) produira en 2008 un film interprété principalement par Yolande Moreau.

Après avoir gardé les bêtes, Séraphine se ressource dans la nature, mélange le Ripolin à des substances dont elle garde jalousement le secret et dépose sur ses toiles des fleurs aux couleurs chatoyantes et sensuelles.

Cette biographie est illustrée de photos de Séraphine et de ses tableaux, dont celui de L'arbre de vie en rouge,bleu et vert, aux fleurs et aux feuilles qui montent vers un petit coeur de lumière. Ca tourne,ça tangue,ça valse,ça virevolte.

Remarquée par Uhde, découvreur de grands talents,la guerre va la plonger dans la misère.

Uhde disparu, après une expo à succés rue de Senlis en 1927 "A la gloire de Dieu", ce sera l'étrangeté puis l'enfoncement peu à peu dans la folie.

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Un beau livre, un beau portrait de femme subjuguée par son amour de Dieu jusqu'à s'y perdre.
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De père légalement inconnu

Je ne sais comment ce roman est arrivé tout discrètement dans ma PAL, dans ma bibliothèque ! Belle découverte de connaître qui est ce père légalement inconnu. Inspiré de faits réels, il en est des plus savoureux. Cette lecture nous emmène avec brio à Hué, en Indochine..puis nous embarque sur le 'Cyrenia', de Saïgon à Marseille puis à Illiers, chez les sœurs. On imagine comme nombreuses sont les filles et fils comme Camille qui on été en quête de leur père...une quête restée vaine sans nul doute pour beaucoup.
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L'indolente

Qui est Marthe Bonnard? Dès sa 1ère rencontre avec Pierre Bonnard, elle ment sur son âge, dit qu'elle a 16 ans au lieu de 24, et ment sur son nom. Dit qu'elle n'a pas de famille alors qu'elle a mère et soeurs. Toute sa vie, bonnard va peindre Marthe.L'oeuvre de Bonnard est fondue avec Marthe. Il ne posera pas de questions. Jamais. Mais Marthe a de l'asthme ou bien souffre de tuberculose. La maladie, le secret, son caractère difficile, tout cela va envelopper Bonnard.

Ce livre résulte d'une fascination. Celle qui se voulait neuve, autre, sans passé pour vivre en osmose avec Bonnard, se cache, se fuit.

Un très beau livre qui parle de peinture, d'art, de fusion amoureuse, de complétude, de couple, qui parle de beaucoup de choses avec cette femme qui dit si peu.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Je l’admets, les avant-propos m’ennuient. Je compte donc que ce livre commence p. 33 et se termine p. 170. Cent quarante pages, finalement, c’est peu pour raconter la vie d’une peintre méconnue. Peu, mais Françoise Cloarec préfère raconter ce qu’elle sait plutôt que de romancer – et c’est tout de même nettement mieux ainsi.

Peu de peintres ont eu une vie aussi simple. Fille du XIXe siècle, elle est la quatrième et dernière enfant de sa fratrie. Elle ne connaîtra que sa soeur aînée, son autre soeur et son frère sont morts jeunes, sa mère mourra alors qu’elle a un an. Placée jeune, comme c’était la coutume à l’époque, elle travaillera toute sa vie, ses « travaux noirs » et peindra le soir, avant d’être révélé par un marchand d’art allemand, pour lequel elle travaillait.

Le succès, oui, et les difficultés – Wilhelm Uhde, son protecteur, éprouvera plus que des difficultés pendant la première guerre mondiale, puis viendra ensuite la crise de 1929. Quel est l’origine de l’inspiration de Séraphine ? Elle disait entendre des voix, mais ces voix la conduiront d’abord à cesser de peindre puis à être internée en 1932 – jusqu’à sa mort, dix ans plus tard. Elle n’est pas la première artiste à subir un internement, ce qui permet à l’auteure de rappeler ce qu’était un asile à cette époque, non plus que le sort des malades mentaux pendant la seconde guerre mondiale.

Séraphine est une biographie nette et précise d’une artiste que le film de Martin Provost a permis de redécouvrir.
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L'indolente

Courant août, je suis allée visiter le musée de l'Orangerie, où se trouvent les fameux "Nymphéas" de Monet, et depuis la peinture est partout autour de moi, jusque dans mes lectures. La preuve, Françoise Cloarec dans "L'indolente", entraîne le lecteur à la suite de Pierre Bonnard - peintre qui jusque là m'était totalement inconnu - ou plutôt de sa muse: Marthe de Méligny.



La passion de Pierre Bonnard est portée par son don pour la peinture, mais surtout par cette femme, qui sera (presque) son seul et unique modèle tout sa vie durant. Marthe est au cœur de sa vie, et il la protège, la surprotège même lorsqu'elle commence irrémédiablement à l'éloigner de toutes ses relations, à cause de sa maladie, qui oscille entre asthme et symptômes psychotiques.



Cet amour est tout de même fondé sur un mensonge de taille car Marthe ne révélera pas sa véritable identité à son amant le jour de leur rencontre. Quelles sont ses motivations? La honte avant? Le remord ensuite? Françoise Cloarec tente de percer ce mystère au travers des archives et des gens qui ont connus le couple de près ou de loin. Car de cette infime omission découlera un procès retentissant entre les héritiers du couple. Une discussion captivante s'ouvre, au travers de cette histoire de succession, concernant la propriété intellectuelle d'une oeuvre artistique. L'affaire Bonnard a fait jurisprudence dans ce domaine.



L'auteure se place davantage sur le plan de l'investigation - il faut savoir qu'elle est elle-même peintre, mais aussi psychanalyste - que sur celui du roman. Le lecteur suit pas à pas les pérégrinations de Françoise Cloarec au cours de ses recherches dans les multiples archives qu'elle a pu consulter, afin de cerner la personnalité de cette femme: Marthe Bonnard.



Le récit n'a pas franchement de trame- à part chronologique bien sûr - car il est guidé par les recherches de l'auteure. Elle insère d'ailleurs des extraits d'archives, de correspondances, de journaux, d'ouvrages bibliographiques, etc. Néanmoins, à défaut d'être happer par le récit, le lecteur continue de tourner les pages, curieux lui aussi de comprendre les motivations de cette femme, Marthe Bonnard, si particulière.



A coups d'esquisse, elle dévoile progressivement une idée de la vie, et du couple qu'ont pu former ces deux êtres, si dissemblables et pourtant si fusionnels. La narration est un peu perturbante, quand cette biographie romancée, est soudainement interrompue par le surgissement inopiné de la narratrice. Ces changements de tons sont assez déstabilisant car ils interviennent sans aucune logique apparente. Malgré sa profession, Françoise Cloraec ne se pose quasiment jamais en psychanalyste face à ce couple, ou à l'attitude de cette femme, malade. Elle raconte des faits, et laisse le lecteur se faire sa propre opinion sur Marthe.



Pierre Bonnard a peint l'amour de sa vie sous toutes les coutures, comme pour percer le secret que cette femme-enfant semblait dissimulé, et son intuition était bonne, même s'il n'en a jamais rien laissé paraître. L'amour est plus fort que la vérité semble-t-il, du moins pour ces deux-là. Malgré les atermoiements de l'auteur entre romance et fait réels, la conclusion de Françoise Cloarec laisse le lecteur dans une profonde réflexion... (...)
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L'indolente

Avec L’indolente, Françoise Cloarec nous fait remonter le temps vers une époque où la vie d’artiste était la plus romantique et faisait rêver. Direction l’atelier de Pierre Bonnard, un peintre maniant les couleurs avec une originalité toute personnelle. On le découvre. Parce que je connaissais Ma-tisse, Picasso, Monet, Manet, etc… Mais Pierre Bonnard, je n’en avais jamais entendu parler. Grâce à ce livre, j’ai pu découvrir un peintre atypique, qui ne suivait aucun mouvement artistique, et bien que cela lui ait été reproché, je l’admire pour ça. Difficile de ne pas suivre une mouvance, encore plus à l’époque où l’art était si foisonnant. J’ai également découvert une histoire d’amour, pure, totale, passionnelle. Marthe Bonnard et Pierre Bonnard, ce fut le coup de foudre.



Le livre de Françoise Cloarec, le titre nous en informe, tourne autour de cette mystérieuse Marthe Bonnard. Mystérieuse car elle ne donne pas son vrai nom à Pierre lorsqu’ils se rencontrent et qu’elle ne lui parlera jamais de cette autre femme qu’elle était (et qu’elle est toujours un peu) avant de le rencontrer. Étrange. C’est ce mystère que tente de résoudre l’auteure à travers les pages, égrainant au fur et à mesure les années du Paris du début du XXe siècle.



Difficile de retranscrire une biographie quand on a si peu d’information sur la personne à qui l’on cherche de reconstruire une vie. C’est le cas avec Marthe Bonnard. Les recherches ont été compliquées et cela se sent. Les premières pages sont écrites d’un style saccadé, épuré avec de belles phrases. Les mots assemblés sont beaux. Et pourtant, cela ne suffit pas. L’auteure commence à semer des moments de ses recherches, au milieu d’une reconstitution, parfois complètement imaginée.



A cause de ces passages, j’ai eu beaucoup de mal à me laisser porter par l’histoire. Est-ce que les moments de récits sont totalement fantasmés ? Quelle part de vérité y’a-t-il dedans ? Je me suis posée de nombreuses fois ces questions dans la deuxième moitié du livre. Je n’arrivais pas à basculer soit dans une reconstitution historique pure, soit dans une biographie romancée. J’ai eu l’impression que l’auteure elle-même avait eu du mal à choisir au moment de la rédaction. Dommage, parce que tous les ingrédients sont là : le mystère, le Paris bohème, la vie d’artiste. Tout ce que j’aime. Reste ce sentiment d’indécision.



Sentiment d’indécision accentué par la frustration car qui est réellement Marthe Bonnard ? La question reste en suspend. Car il n’y a pas de sources historiques pour. Alors pourquoi ne pas inventer, romancer ? Comme d’autres parties du livre ?



Cependant, la conclusion du livre est intéressante car si l’auteure n’a pas vraiment trouvé de réponse à sa question : le mystère Marthe Bonnard, elle en a trouvé une autre. L’existence de cette femme, étrange et un peu oubliée, aura eu le mérite de servir à quelque chose (et je vous laisse découvrir à quoi dans le livre)....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2016/08/29/rentree-litteraire-lindolente-le-mystere-marthe-bonnard-francoise-cloarec/
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De père légalement inconnu

je n aurai jamais découvert ce livre sans mon comité d entreprise : c est le 1er que je lis pour le prix inter CE

J ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, l écriture étant différente des autres livres que je lis habituellement

Mais ce fut ensuite une très belle découverte, j ai voulu en savoir plus sur Camille et son père

Les descriptions de Saigon et d autres villes au travers des odeurs, des scènes quotidiennes de vie, du bruit, de la chaleur m ont fait voyager
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Publiée en 2008, "Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis" est une biographie signée de l'écrivaine, essayiste et peintre française Françoise Cloarec.



Enfant du 19ème siècle, Séraphine Louis-Maillard est la benjamine d'une fratrie frappée par les deuils. Tout juste un an après l'avoir mise au monde, sa mère décède et sera suivie de près par son époux. La petite fille est alors confiée aux bons soins de sa soeur qui à peine mariée perdra rapidement son mari. Séraphine participe comme elle peut aux travaux domestiques et garde le bétail des fermes voisines.

A 13 ans, elle quitte la maison pour travailler comme bonne à tout faire chez des particuliers puis au sein d'un couvent.

Mue par un besoin d'indépendance (et parce que, dira-t-elle plus tard, elle aurait vu se passer des choses pas très catholiques parmi les soeurs), Séraphine quitte le couvent en 1902 pour s'installer à Senlis, se mettant au service de plusieurs maisons bourgeoises.

Pieuse, ne manquant jamais une messe, elle fréquente assidument Notre-Dame de Senlis, cathédrale où lui vint, en 1905, la révélation de la Vierge Marie : il lui faut consacrer sa vie au dessin.

Alors âgée de 42 ans, elle commence ainsi ses premiers essais à l'aquarelle, peu concluants, puis opte définitivement pour le Ripolin, peinture à l'huile au séchage rapide.

Après de longues journées de labeur, Séraphine rejoint son unique pièce de vie qui lui tient également lieu d'atelier.

Les heures tardives défilent, Séraphine peint des fleurs, des feuilles, des arbres, des animaux en entonnant des cantiques, demandant à ne pas être dérangée.





Sa rencontre avec Wilhem Uhde, collectionneur allemand, lui assure un succès timide et il lui faudra attendre l'exposition de Senlis en 1927 pour voir son talent reconnu.

La critique parisienne s'enflamme et le succès est au rendez-vous, au point que Uhde, devenu son mécène, lui achète ses toiles et lui fournit son matériel. Séraphine gagne en assurance, abandonne ses "travaux noirs" pour se consacrer totalement à son art.

Devant l'ampleur de ses dépenses (vaisselle, bibelots, tissus, argenterie et même un trousseau de mariée), Uhde tente de la raisonner, d'autant que cette année 1929 pourrait bien amorcer une crise économique sans précédents. A court de moyens, il ne peut plus subvenir à ses besoins.



Le comportement de Séraphine change. On la savait réservée, " dans son monde" mais voilà que prise d'angoisses et d'hallucinations, elle erre dans les rues, refuse désormais de se nourrir par peur d'être empoisonnée, boit plus que de raison jusqu'à définitivement perdre pied un soir de janvier 1931 alors que, munie de toutes ses affaires, elle est retrouvée devant le bureau de police.

Séraphine est transférée la nuit-même à l'hôpital pour être ensuite internée à l'asile de Senlis où elle passera les 10 dernières années de sa vie, sans toiles ni pinceaux, à l'image de Camille Claudel qui, tout comme elle, rejoindra la fosse commune.



Autodidacte, femme solitaire, sans attaches, toujours vêtue de noir, âme pure et dévote entièrement tournée vers l'art, la nature et la religion, 3 dimensions qui se confondent indéniablement dans son oeuvre, le personnage de Séraphine de Senlis fascine autant qu'il inspire la tristesse et l'indignation.

Si il est ici fait mention de certains de ses tableaux, il est surtout question du quotidien de la femme, de l'artiste et des conditions difficiles dans lesquelles elle exerçait son art.

Séraphine aspirait à mener une vie tranquille mais dérangeait les classes supérieures. Nombreux furent les villageois qui, devant son acharnement artistique jugé trop arrogant en regard de son rang, frappaient régulièrement à sa porte pour tenter de la dissuader, la menaçant de brûler ses toiles.

N'oublions pas que l'époque est celle de "La Séquestrée", qu'une femme se doit de rester à sa place de servante ou d'épouse ( ce qui, à quelques différences près, revenait au même).



Même le succès lui joue des tours. Peut-être était-ce cette célébrité subite, arrivée sur le retard, dont la crise la privera ensuite, qui signa son basculement vers la folie.

Françoise Cloarec évoque les conditions de vie déplorables dans lesquelles vivaient les malades, à l'époque où les asiles (l'appellation "hôpital psychiatrique" arrivera plus tard), surpeuplés et en manque d'effectifs, les abandonnaient à l'indifférence générale.

A partir du jour de son internement, Séraphine ne peindra plus, préférant la plume qu'elle emploiera à rédiger des lettres de plus en plus obscures dont plusieurs extraits figurent parmi les pages de cet essai.



Bien que je n'aurais pas refusé une analyse plus approfondie de certaines toiles, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la vie tourmentée de cette femme, figure d'une créativité empêchée puis injustement malmenée par son époque.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Séraphine Louis (1864-1942) va passer du statut de domestique à celui de peintre reconnu (sous le nom de Séraphine de Senlis) et nous laisser une œuvre inclassable, au mieux qualifiée d'art brut.



Françoise Cloarec la fait véritablement revivre dans ce court récit extrêmement bien documenté. Elle évoque avec force le mysticisme de Séraphine, son exaltation d'artiste.



C'est passionnant.



A noter une postface d'une vingtaine de pages où l'autrice nous explique comment elle a mené son enquête et nous livre une analyse éclairante sur le personnage et l'œuvre.








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Dans l'ombre de sa soeur

Ayant lu presque toute l'œuvre de Colette, et ayant moi-même visité la « Maison de Colette » à Saint-Sauveur à l'été 2021, tout comme Mme Cloarec, j'ai été sensible à l'ambiance des lieux et à la magie qu'ils dégagent. Je me régalais donc d'avance de partager avec elle cet univers évanescent et nostalgique sous un autre angle, celui de la demi-sœur aînée de Gabrielle Colette. Quelle déception !

Le travail de documentation est certes remarquable, mais plusieurs inexactitudes impardonnables le décrédibilisent (dès la page 9, ça commence mal, l'autrice parvient à affirmer dans deux phrases consécutives que Juliette et Gabrielle ont 13 ans de différence, puis qu'un évènement a eu lieu quand l'une avait 11 ans et l'autre 22 ! Par la suite, page 217, elle se trompera sur l'âge du premier mari de Gabrielle, Willy. Admettons que l'autrice soit fâchée avec le calcul mental).

Quelle pénible et déplaisante plongée dans la psyché compliquée de l'autrice ! Les trois quarts du livre sont constitués, d'une part, d'un mélange de pénibles paraphrasages, presque du copier-coller, des écrits de Colette, avec une manifeste dégradation du texte original du point de vue littéraire ; et, d'autre part, de phrases brèves de type « sujet-verbe-complément » (dignes des journalistes grand public d'aujourd'hui) où l'autrice, pétrie de certitudes, prête des points de vue très personnels et parfois contestables aux protagonistes, plaque maladroitement ses propres (res)sentiments qui martèlent à quel point Juliette était laide, malheureuse, etc. J'ai été professeur de français dans ma jeunesse, ce sont mes élèves de 5ème qui paraphrasaient les textes que je leur donnais à étudier en pensant que je ne m'en rendrais pas compte… du moins copiaient-ils fidèlement le texte original sans le défigurer.

La fin du livre m'a davantage plu, car, après avoir passé de nombreuses pages à accuser à directement ou à demi-mots la famille Colette d'avoir mal aimé, négligé Juliette, Mme Cloarec reconnaît à quel point Sido aimait sa fille et que Gabrielle ne méprisait peut-être pas vraiment sa sœur, dont elle était séparée par 13 années et un caractère dissemblable, ce qui pourrait expliquer de manière très simple et moins tortueuse qu'ici leur absence de proximité.

Je constate d'ailleurs ici une mécompréhension totale de la finesse avec laquelle Gabrielle Colette décrivait l'apparence physique de sa soeur ; en effet, Mme Cloarec se focalise à plaisir sur les qualificatifs « laide » et synonymes dont Gabrielle affuble Juliette, en ne semblant pas comprendre il y a toujours une ambivalence à ce sujet : elle était « d'une laideur attrayante » (La Maison de Claudine) « agréable laide aux yeux thibétains » (Sido) ; par ailleurs, Sido a parfois dit à Gabrielle qu'elle était laide : « Que tu es laide quand tu pleures » (En Pays connu) !

Autre point positif, on y apprend des aspects intéressants de la famille Colette après sa ruine. Et l'autrice concède également que Jules Robineau-Duclos n'était peut-être pas l'ogre d'envergure presque légendaire qu'elle décrit, pour mieux le détester, mais qu'il pouvait également avoir de bons aspects. Le fait qu'il a été, lui aussi, victime de son milieu et de son époque, passe vite à la trappe ; il semble que de nos jours, pour être publié, il faut respecter la doxa, donc, M. Robineau-Duclos est un homme, et donc forcément le vilain de l'affaire.



On en vient ainsi au cœur du sujet, et sur ce qui m'a le plus gênée, c'est-à-dire le politiquement correct et le féminisme dévoyé et nombriliste qui entache ce livre : comme souvent en pareil cas, Mme Cloarec applique à des évènements du 19e siècle une grille de lecture très manichéenne et comportant les critères des temps modernes sans essayer de se replacer dans le contexte, tant il est vrai que, dans l'Histoire de France, rares ont été les périodes plus défavorables aux femmes que celle-ci ; à l'en croire, les femmes étaient de pauvres victimes des hommes répugnants abusant du pouvoir que leur donnait la loi et la société. Tout en avouant par ailleurs que Sido n'était pas vraiment une femme soumise, et en oubliant qu'au départ, la trajectoire de Gabrielle était exactement le même que sa demi-sœur aînée : mariée par convenance pour échapper à la pauvreté, sous la houlette d'un homme pas beau et plus âgé qu'elle qui la trompait et l'obligeait à écrire pour son compte. Sans compter que Juliette a pu se montrer extrêmement pénible avec son mari, en attestent les lettres de Sido.

Dans la même veine, on se voit évidemment infliger les poncifs psychanalytiques : de l'immanquable théorie du père « castré » parce qu'amputé d'une jambe, dont le patronyme est un prénom féminin, et à la charge de son épouse, à la théorie selon laquelle pour qu'il y ait de la lumière (Gabrielle), il faut de l'ombre (Juliette).

Pour se prouver à tout prix à quel point Juliette a été mise à l'écart, Mme Cloarec semble prendre au pied de la lettre tout ce qu'a pu dire Gabrielle Colette de sa demi-sœur, c'est-à-dire, certes, assez peu et de manière énigmatique, tout en omettant de préciser que cette même Gabrielle a résumé avec brio le statut de l'autobiographie par cette phrase : « Imaginez-vous, à me lire, que je fais mon portrait ? Patience : c'est seulement mon modèle » ; la vérité sur Juliette n'est certainement pas celle que l'on croit…

Mme Cloarec semble par ailleurs afficher une obsession complaisante et notable pour la nuit de noce des femmes évoquées ici et les prétendus viols ou relations sexuelle imposées qu'elles auraient subies, alors qu'aucun témoignage n'en atteste. Bien mieux, elle oublie cette réflexion de Mélie, la bonne de Claudine dans Claudine à Paris, au sujet de la virginité : « Des menteries, ma pauvre fille, des menteries ! Des histoires de médecins », ou cet aveu de Colette sur sa nuit de noce : « Mon Dieu, j'étais jeune et que je l'aimais cet homme-là. En peu d'heures, un homme sans scrupule fait d'une fille ignorante un prodige de libertinage […] ce fut une foudroyante découverte du plaisir, de ces plaisirs qu'on nomme à la légère physiques » (La Vagabonde). de nos jours, beaucoup de jeunes femmes surexposées à la pornographie ou, à l'autre extrémité, surveillées par leurs grands frères, l'envieraient…

En définitive, Mme Cloarec semble s'identifier de manière exagérée et avec plein de contradictions à la personne qui constitue son sujet et qui, disparue depuis plus de 100 ans, ne peut plus témoigner. Elle ne s'en cache d'ailleurs pas, et cette subjectivité aurait pu être très intéressante si, pour étayer cette identification, elle avait davantage approfondi les aspects qui contredisaient sa thèse (elle ne tire aucune conclusion du fait que Juliette avait la chambre la plus belle, luxueuse et lumineuse de la maison, et que Gabrielle l'enviait pour cela !) et eu un peu plus de recul par rapport à ce qui l'arrangeait. Juliette souffrait certainement d'une maladie psychiatrique et a certainement été victime de son époque, de sa famille, de son hérédité, de son milieu, mais souffrait-elle autant et de la manière que le prétend Mme Cloarec ? Et, de nos jours, Juliette aurait-elle réussi à être heureuse ?

Si elle s'était moins préoccupée exclusivement par sa propre personne, peut-être Mme Cloarec aurait-elle pu se pencher sur le sort du demi-frère aîné de Juliette (fils de Marie Miton) et de l'enfant illégitime de Jules Colette, né presqu'en même temps qu'Achille, ou d'Irma, la sœur aux mœurs légères de Sido, personnes sitôt évoquées, sitôt évacuées, alors que ces aspects auraient pu aussi expliquer certaines choses. Dans une approche presqu'exclusivement psychanalytique comme ici, c'est franchement étrange et surtout dommage…

Mme Cloarec achève son livre par : « Je pars… avec le sentiment d'avoir malgré tout fait le travail ». Travail de psychothérapie rétrospectif du personnage central d'une certaine manière ; une partie de la propre psychothérapie de l'autrice, certainement ; travail littéraire sûrement pas !

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J'ai un tel désir

Au delà de la narration de la relation entre la peintre Marie Laurencin et la styliste Nicole Groult, traitée avec beaucoup de pudeur, l'auteure nous livre une description magistrale du Paris des arts entre 1900 et 1960. Tous les grands peintres et poètes sont présents, de même que la révolution dans le milieu de la mode. Françoise Cloarec a un don particulier pour les descriptions morphologiques.

Les vies de Marie Laurencin, amante de Guillaume Apollinaire, et de Nicole Groult, sœur du grand couturier Paul Poiret, qui a délivré les femmes des corsets et épouse de André Groult, designer d'intérieur sont racontées d'une manière enlevée. L'écriture est légère, aérienne.

Les chapitres qui couvrent la guerre 1914-1918 sont très intéressants. ils parlent du lourd tribu que les artistes ont payé à la guerre et pas seulement les plus connus Alain Fournier ou Guillaume Apollinaire.
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J'ai un tel désir

Bonjour les lecteurs ....



Voici le récit de deux femmes exceptionnelles dans le Paris de la belle époque.

Voici le récit de deux femmes amoureuses. et célèbres.

Voici le récit de 45 années de passion que seule la 2° guerre mondiale parviendra à ternir



L'une est peintre, c'est Marie Laurencin, l'autre est créatrice de mode, Nicole Groult.

Toutes deux sont des figures incontournables de ce Paris du début du siècle.

Toutes deux ont leur propre vie, mais resteront fusionnées l'une à l'autre.



Françoise Cloarec nous fait revivre non seulement la passion de ces deux femmes mais nous plonge dans le Paris artistique de l'époque. On y côtoie Picasso, Apollinaire, Paul Poiret, Braque et tant d'autres.

On se retrouve à l'époque du cubisme, du fauvisme, de l'art moderne.

L'époque est à l'insouciance, aux fêtes, à l'amour sans contrainte.



Son récit se base sur la nombreuse correspondance échangée entre les deux femmes ( interdite de publication à ce jour ), sur une étude approfondie des archives de l'époque ainsi que sur le témoignage des descendantes de Nicole ( notamment Benoîte, figure du féminisme ).



On y découvre le caractère sombre et superficiel de Marie.

Marie mal dans sa peau, Marie impulsive ( elle épouse un allemand sur un coup de tête), Marie l'égocentrique, Marie contrainte à l'exil pendant les années de guerre.

Nicole est plus stable, c'est le rocher qui empêche Marie de sombrer.

Nicole est une pionnière du féminisme naissant .. Nicole avance, ne recule jamais.



Marie Laurencin meurt en 1956, reclus. Elle sera enterrée avec les lettre d'Apollinaire qui l'a tant aimée.

Nicole disparaîtra 10 ans plus tard.



J'ai été souvent agacée par le caractère capricieux et enfantin de Marie, j'ai admiré Nicole.



Lecture agréable, qui dévoile la vie artistique de l'époque, mais qui n'est pas un coup de coeur.



A lire du même auteur " L'indolente " qui rend hommage à Marthe Bonnard.
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Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis

Un très joli livre qui évoque le parcours hors norme d'une femme qu tutoie les anges et s'en inspire pour créer à partir d'éléments végétaux et de recettes secrètes des couleurs merveilleuses dans des compositions florales. A lire en complément du visionnage du film dans lequel Yolande Moreau incarne à merveille l'artiste.
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L'indolente

Superbement bien documenté ce roman-biographie nous fait découvrir Pierre Bonnard dans son intimité. En se plaçant sous l'angle de son épouse Marthe ou Marie, l'auteur dresse un tableau très précis de ce peintre, de son époque et des autres peintres de la même génération . Un bel équilibre entre roman et biographie.
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L'indolente

Françoise Cloarec nous entraîne dans la vie de Pierre et Marthe Bonnard et le mystère de leur relation.

Marthe Bonnard qui a été peinte et magnifiée maintes et maintes fois par Pierre Bonnard à une autre réalité.

Ces différents tableaux nous la présente comme une femme souvent nue, belle lascive et jeune.

En vérité Marthe est atteinte d'asthme chronique et d'une difficulté à vivre qui fera que sa vie deviendra de plus en plus un recroquevillement sur elle même.

De plus elle cache son identité sous les personnalités de Maria Boursin -Marthe Bonnard ou encore Marthe Solange.

Le livre sous forme de roman documentaire ,de questionnements et de recherche de l'auteur va nous permettre d'appréhender la grande bonté de Pierre Bonnard et surtout nous faire vivre sa peinture.

Les passages du livre qui traitent des couleurs des ciels sont magnifiques.

De même la partie traitant de la propriété des oeuvres après la mort de l'artiste .

En synthèse il s'agit d'un livre qui se lit avec grand intérêt et qui ouvre à l'oeuvre de Pierre Bonnard par le prisme de Marthe.
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De père légalement inconnu

Les Masses Critique Babelio, "c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber"...Et bien cette fois-ci c'est sur Libretto, une maison d'édition que j'affectionne particulièrement pour m'avoir fait rencontrer la Princesse Angine.

Mais passons, ici nous parlerons de Camille, enfin, surtout de son père, le véritable personnage principal de ce court roman. J'avais très envie d'en savoir plus sur Camille, mais non: il est ici question non pas de la recherche d'un père par sa fille, mais plutôt du cheminement, des causes qui ont poussé cet homme à refuser la reconnaissance de son enfant aimé...bien maladroitement.

Un très beau récit, émouvant pour mon cœur de maman, qui se lit très vite, trop vite, j'aurais vraiment aimé rester plus longtemps avec Camille, je suis certaine que c'est une femme formidable.
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