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Critiques de Frédéric Bézian (94)
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Ne touchez à rien

C'est avant tout l'histoire d'une maison bordelaise de 1890 à la veille du passage à l'an 2000. Une maison où vont se succéder des générations d'acquéreurs plus ou moins scrupuleux. J'ai bien aimé le concept car la maison a une véritable personnalité.



Le titre "ne touchez à rien" fait assez lugubre avec sa couverture un peu kitsch. Mais l'atmosphère assez étrange voire malsaine est très bien retranscrite avec une narration assez fluide et un esthétisme assez soigné. Il est cependant clair que ces visages angulaires ne peuvent pas plaire à tous les lecteurs. Il faut s'habituer à ce trait un peu spécial mais si beau car précis et léger.



Et puis, on apprend un mot rarement employé dans la langue française: les taxidermistes. Il y a également un petit soupçon de morale : il faut toujours respecter la volonté des défunts même s'ils ont des exigences particulières ou sinon gare ! Mais il y a également une faute d'orthographe lié à un prénom qui se termine tantôt par un "t", tantôt par un D: un comble! :!



Par ailleurs, la conclusion de cette histoire manque un peu de punch pour être une oeuvre réellement révolutionnaire. Cela reste tout de même très correct avec en prime une qualité de papier irréprochable.

Nous avons quand même droit au mythe de la maison hantée mais comme on ne l'avait jamais vu grâce à un autre angle d'approche tout à fait louable. Un léger frisson garanti !
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Paroles de taulards

Corbeyran nous livre 25 histoires fortes et humaines qui laissent entrer dans le monde obscur de la prison un peu de cette lumière qui aide à comprendre. Il y avait eu auparavant Paroles de taulards qui avait rencontré un certain succès d'estime. C'est une oeuvre qui donne la parole à ces exclus de la société.



Les journées sont longues en prison et ce n'est pas une sinécure. L'opinion publique a tendance en général à trouver les prisons trop confortables. On jette encore du mépris sur des prisonniers dont les conditions de vie se dégradent en raison de la surpopulation carcérale. Si l'incarcération reste une punition, l'objectif est quand même de trouver une vraie réinsertion en faisant réveiller les consciences sur les véritables valeurs du monde qui nous entoure.



Paroles de taule nous donne la version des prisonniers sur les différents problèmes rencontrés sur les lieux de détention. Cependant, il est également fait une place aux gardiens qui vivent chaque jour la prison alors que ce n'était pas forcément voulu ou choisi et qui font un métier difficile.



J'ai trouvé l'ensemble d'une grande honnêteté intellectuelle. Certains témoignages peuvent briser le coeur. J'aimerais tellement que chaque personne puisse prendre conscience de ce qui se passe vraiment en prison. Toute cette souffrance est parfois atroce.
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Les garde-fous

Le point fort de ce one-shot de Bézian est incontestablement l’ambiance. La demeure luxueuse aux grandes baies vitrées illustrée sur la couverture est l’endroit où se déroule se huis-clos. Aidé de son frère architecte Olivier pour la création de cet espace moderne à la décoration dès plus sobres, Frédéric Bézian y développe son intrigue dans une ambiance prenante.



Dans cette maison aux grands espaces froids, chaque mouvement résonne, chaque parole interrompt un silence presque morbide, chaque mot vient peser sur le lecteur et les protagonistes. Entourée d’une forêt et d’un lac, toute fuite et rendue impossible de cette cage luxurieuse pour millionnaire. Au sein de ce décor claustrophobe, les protagonistes de ce thriller sont parfaitement développés.



Tout est donc propice au développement d’un polar hitchcockien et l’intrigue menée autour d’un tueur en série en mal de médiatisation surnommé «Boone» crée une certaine attente auprès du lecteur. Malheureusement, je trouve que le dénouement de l’intrigue n’est pas à la hauteur de l’attente créée par l’enquête du flic et par l’atmosphère glaciale de ce polar.



Un bon petit thriller dans une ambiance digne des plus grands maîtres en la matière !
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Ah, qu’il est fort ce duo Sfar-Trondheim. D’une voix-off aux mots simples et aux raisonnements primitifs, il nous livre un récit profond et sombre. L’histoire tragique de deux frères, Görk et Krag, soldats de la Géhenne et aveuglément dévoués au Grand Khan.



Une obéissance absolue aux ordres d’un supérieur qui par le passé à poussé des gens à ouvrir des robinets de chambres à gaz et qui dans ce tome surréaliste va pousser Görk à tuer son frère sans vraiment se poser trop de questions car son honneur et sa fierté de soldat sont en jeux. Une soumission absolue, un raisonnement absurde qui fait abstraction des liens fraternels qui les unis. Des actes dictés par des lois stupides qui conduisent à des démarches barbares et un Gork qui finira bourreau, mais également victime de ses actes.



La noirceur du récit se retrouve dans une colorisation sobre et triste. Je trouve le dessin de Bézian ("Ne touchez à rien"), sorti du contexte de cette histoire, plutôt mauvais. Un trait hachuré, une accumulation d’égratignures bâclées, c’est d’ailleurs le seul dessinateur dont j’ai gommé la dédicace tellement je trouvais le dessin mauvais.



Mais, bizarrement, ici ça passe. Peut-être parce que le dessin n’est qu’en arrière-plan de cette voix-off qui nous tient du début à la fin et que les éraflures de Bézian renforcent la noirceur du récit et la tristesse qui emplit le lecteur face à l’incompréhension, le gâchis et la bêtise de ces deux frères.



Bref, un excellent tome très sombre qui traite habilement de sujets profond (comme la mort et la religion) et dont graphiquement j’ai surtout apprécié le décalage entre le texte et l’image.

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Aller-retour

Dans « Aller-retour » le talentueux (et malheureusement pas très sympathique) Frédéric Bézian invite à suivre les pas de Basile Far, un détective pour une compagnie d’assurance qui enquête sur une mystérieuse disparition.



Situant son récit sur le lieu de sa propre enfance, l’auteur plonge le lecteur dans un petit village du Languedoc où le temps semble s’être arrêté. C’est dans ce décor propice au développement d’un bon polar des années 60, que l’on suit les errances d’un étrange bonhomme. Venu enquêté sur une disparition, l’imposant personnage semble cependant vite se perdre dans ses propres pensées. Le thriller fait alors place à un voyage introspectif nourrit par d’anciens souvenirs et des sensations qui réveillent les fantômes du passé. Les lieux du crime sont ceux de l’enfance et l’investigation est dès lors remplacé par des flâneries qui dressent le portrait d’un étrange personnage.



Graphiquement, l’auteur étale une nouvelle fois tout son savoir-faire. Englobant son récit en noir et blanc de quelques pages en couleurs, comme pour mieux souligner ce retour en arrière, sur les traces d’un passé figé dans le temps, Bézian démontre sa capacité à installer une atmosphère pesante et envoûtante. Usant d’un trait hachuré parfaitement maîtrisé, il anime ses personnages tels des fantômes qui sillonnent les ruelles d’un village ayant échappé aux effets du temps, renforçant ainsi l’impression de s’enfoncer dans les méandres de la mémoire hantée de cet être déroutant. Une approche graphique qui laisse également une totale liberté à ce texte en voix-off qui accompagne brillamment les errances de Basile.



Arrivé à la fin de l’album, conquis par l’originalité du graphisme et de cette narration intimiste emplie de poésie, le lecteur friand d’intrigues policières rondement menées ressortira cependant déçu. Le bédéphile qui saura faire l’impasse sur la finalité de cette investigation, tout en savourant le rythme lent et contemplatif de ce récit plus difficile d’accès, sera par contre comblé.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

J'aime beaucoup la série Donjon mais cet épisode est vraiment incroyable.

Même sorti de la saga, il se suffirait presque à lui même tellement il est atypique et dense.

Pas de dialogue dans ce tome, toute la narration se fait par voix-off.

Le trait est nerveux, brut et sert admirablement un récit particulièrement sombre sur la manipulation de masse, l'aveuglement et le fanatisme.

La version que j'ai est en couleurs mais il semblerait qu'il existe une version en noir et blanc qui, à mon avis, doit être encore plus marquée et marquante.

Bézian signe ici un tome qui ressort indéniablement de l'ensemble tant son ambiance est pesante et sombre. On est loin de l'humour un peu loufoque des premiers tomes de Zenith.

Une vraie réussite.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Un des Donjons Monster les plus sombres, il relate l'histoire de deux frères gardes du grand Khan. L'un faillit à sa mission, l'autre doit exécuter la sentence, lui arracher les ailes et l'abandonner dans le désert où il doit mourrir. Tout ne se passe pas aussi facilement que prévu...

Le style de Bézian et ses traits sombres s'adaptent bien à cet épisode.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Encore un volume bizarre de chez bizarre : pas de connexion avec le Donjon (sauf le passage éphémère de Marvin ) , une ambiance sinistre aggravée par un dessin qui ne l’est pas moins .Les aventures de Görk et Krag deux dragons- soldats de la Géhenne, aux ordres de grand Khan n’illustre rien d’autre que l’imbécilité et le fanatisme de Görg .Décevant.
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Karoo (BD)

Roman graphique qui procure un agréable moment de lecture de par son histoire et sa mise en image très réussie et originale.
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Karoo (BD)

Je ne me souvenais même plus avoir lu le roman dont cette BD est l’adaptation graphique. Merci les moteurs de recherche ! Ce livre de Steve Tesich, un pavé, édité chez Monsieur Toussaint Louverture, a connu un grand succès à sa sortie en 2012. J’en parlais de manière aussi enthousiaste que mitigée sur mon blog. Une occasion pour moi avec cet album de vérifier ou non cette première impression… De plus, j’ai été attirée par le dessin fin, léger et pointu de Bézian, sa mise en page presque psychédélique et le choix de ses couleurs. En effet, en dehors du noir et blanc, récurrent, Bézian privilégie une seule autre couleur par double page, choisissant de laisser ainsi dominer l’orange, le bleu ou le vert, en fonction des personnages présents ou des situations. Saul Karoo, le personnage principal, est un script doctor de talent, c’est à dire qu’il redécoupe et remonte les films qu’on lui confie. Cependant, à cinquante ans, le voici devenu une épave. Il est alcoolique, divorcé, ne prend pas soin de son grand fils adoptif Billy et n’a même pas d’assurance santé. Cependant, son entourage est bienveillant, s’inquiète pour lui, notamment Jay que le talent de Saul sauve régulièrement de la noyade financière. Il vient d’ailleurs de confier à Saul un nouveau film à sauver. Lors de ses nombreux visionnages, Saul découvre que le film est parfait, mais également que la voix de l’actrice qui joue la serveuse lui est familière. Il devine qu’il vient de faire connaissance avec la mère biologique de son fils, une jeune femme dont il avait entendu la voix au téléphone peu après la naissance de l’enfant. Persuadé de bien faire, voici notre anti-héros pris d’un grand projet, celui de remonter le film en incluant toutes les scènes coupées de Leila, et d’annoncer bientôt à la jeune femme que son fils est en réalité le sien… Vous devinerez aisément que ce grand dadais s’emmêle largement les pieds dans le tapis. Cet album est un véritable plaisir de lecture. J’y ai retrouvé une patte littéraire indéniable et beaucoup de poésie dans sa structure, épatée par Bézian et sa manière de traiter un roman que j’avais trouvé pesant. Rien de tel ici. En filigrane, le mythe de l’Odyssée d’Ulysse, le grand projet jamais réalisé de Karoo, étire son chant jusqu’à la toute dernière page… et c’est véritablement d’une beauté sans nom.




Lien : https://leslecturesdantigone..
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Ne touchez à rien

Une bonne histoire de maison hantée. Les planches sont torturés et donnent le ton. J'ai beaucoup aimé les décors détaillés et la construction du récit. Quatre histoires se réunissant pour n'en faire qu'une. J'ai détesté les dessins des personnages et l'écriture quelquefois illisible. Une lecture mitigée donc.
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Karoo (BD)

Cet ambitieux portrait d’un homme sans cœur et à l’esprit tordu, déchiré entre commerce et création, est remarquablement adapté (revisité est un mot plus juste), jusqu’à sa chute vertigineuse, par un Frédéric Bézian au plus fort de sa narration et de son graphisme.
Lien : http://bdzoom.com/146440/act..
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Karoo (BD)

Avec Karoo, Bézian trouve un terrain de jeux à la hauteur de son talent. Une adaptation libre, désarçonnante et à la fois évidente tant l'artiste parvient à réinterpréter une œuvre marquante en en gardant toute la sève.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Cet album de la série est assez déconcertant.

Le graphisme est brut, agressif, vif, les personnages sont des silhouettes hachurées nerveusement, les couleurs restent dans des tons naturels et neutres, de gris et d’ocres. Pas de phylactères, et un texte en voix off. Le récit est raconté par le personnage principal, et on constate très vite qu’il ne brille pas par son intelligence. Gorg et son frère Karg, soldats de la Géhenne, sont entraînés et conditionnés pour garder une porte du donjon. Karg faillira à sa tâche et Gorg devra alors l’exécuter. Le récit est sombre, morbide, il y a une pointe d’humour qui accompagne le récit, un humour très cynique, autour de la situation du soldat conditionné à exécuter les ordres sans se poser de questions. Gorg ne s’en pose pas la moindre, mais en suivant ses réflexions, on s’enfonce mollement dans cette ambiance, ça fonctionne parfaitement, le dessin s’accorde à la noirceur du récit, on se retrouve en accord avec les pensées de Gorg, la cruauté et l’horreur ne nous troublent même pas alors que les ordres contradictoires posent de véritables problèmes. Il y a une lenteur, une torpeur dans le rythme et l’ambiance qui nous anesthésie. Notre pensée, dans un premier temps, ne va pas plus loin que celle de Gorg et au final, on en ressort bouleversé. Le rapprochement est peut-être osé, mais ça m’a fait penser à “La mort est mon métier” de Robert Merle.

Sans doute un des plus sombres épisodes de la série, Sfar et Trondheim réalisent un coup de maître en proposant un récit grave et pesant. Le travail de Bezian renforce cet aspect de façon remarquable, très juste, se concentrant sur l’essentiel. Cette histoire, c’est surtout un ton et une atmosphère pour illustrer un propos loin d’être léger.

Tous les albums de la série Donjon sont différents, chacun possède ses particularités, certains semblent sortir du cadre, comme celui-ci, et la surprise est au rendez-vous pour notre plus grand bonheur.
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

Les formules mathématiques d'Olivier Byrne ont-elles inspiré Pietr Mondrian dans ses oeuvres? D'après ce livre, c'est plausible. Le texte m'a paru néanmoins très insuffisant pour développer avec efficacité cette théorie. Les dessins sont très réussis et le choc des couleurs vives et sombres porte une belle dimension. Personnellement, je n'ai pas accroché à la globalité de cette BD.
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Le Courant d'Art : De Byrne à Mondrian - De M..

Bézian prend le risque d’établir un parallèle entre un mathématicien du XIXe siècle, Oliver Byrne, et un peintre du XXe, Piet Mondrian. Ce lien est sans doute un peu abusif ou du moins présomptueux vis à vis de l’histoire de l’Art, pour ma part, j’applaudi l’audace et le talent mis au service de cette hypothèse. Je ne connaissais pas Oliver Byrne, par contre Piet Mondrian et les mouvement De Sijl et du Bauhaus sont loin d’être des inconnus pour moi. Il est évident qu’il y a un aspect très “scientiste” dans la démarche des ces mouvements artistiques et particulièrement axée sur les mathématiques. Bezian nous propose là une interprétation très intelligente sur l’œuvre de Mondrian, en utilisant dans son graphisme et sa colorisation une utilisation et réécriture de cette oeuvre picturale. Il nous met sur la voie dès le début de la vie d’Oliver Byrne avec la représentation des champs irlandais quadrillés de murs de pierres. et tout du long du récit, il va semer les similitudes de l’environnement avec la peinture de Mondrian et les mathématiques de Byrne. C’est une véritable démonstration, édifiante et éclairante. De plus l’objet livre est superbe, il n’y a pas de reliure, le livre est en accordéon, présentant une longue fresque avec d’un côté Oliver Byrne et de l’autre Piet Mondrian. Donc on peut commencer par lire le côté consacré à Byrne avant celui consacré à Mondrian ou l’inverse. J’adore les récits sur les artistes plasticiens quand ce ne sont pas de simples biographies mais quand ce sont de véritables interprétations subjectives de l’oeuvre, quand l’auteur de bande dessinée se dévoile et ose soumettre son point de vue personnel, ici c’est le cas et le résultat est magnifique.
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Les garde-fous

Le trait de Bezian est très original et ne plaira pas à tout le monde. C'est ce trait qui m'a attirée. Sa force réside dans sa capacité à asseoir des ambiances minimalistes, oppressantes, lourdes. c'est extrêmement efficace. J'ai en revanche été un peu déçue par le scénario, ou plutôt par le traitement du scénario. Car le scénario en lui-même est attractif : une villa isolée dans une forêt au bord d'un lac, un tueur en série qui rôde, frappera-t-il ici, qui est-il, que cherche-t-il ? L'auteur traite l'histoire à travers une succession de scènes intrigantes. Au final pourtant, il survole ce scénario pourtant prometteur. La fin est expéditive, semble sortir de nulle part. Allez-y pour le trait, le style graphique, qui est remarquable.
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Donjon Monsters, Tome 10 : Des soldats d'ho..

Je n'ai pas lu les précédents donjon monstres, ni la totalité des Donjons Potron-minet/Zénith/Crépuscule, mais j'ai quand même pu me situer dans la chronologie de l'histoire.



On suit deux frères gardiens d'une entrée du donjon du grand Khan.

Ils ont le cerveau complètement lavé par l'éducation cruelle qu'ils ont reçue, suivant une espèce de code d'honneur totalement absurde, et obéissant aveuglément aux ordres. Zéro esprit critique, zéro bon sens. C'est terrifiant.

Le pire, c'est que c'est une parodie de ce qui existe et a existé ailleurs (genre les jeunesses hitlériennes, les coréens du Nord, tout ça tout ça...). Vous me direz, le job d'une parodie c'est justement de tourner en ridicule une réalité.



J'ai trouvé le coup de crayon beaucoup moins net que dans les autres Donjons que j'ai pu lire. Je suppose que c'est voulu. Ça matérialise la brume qui occulte les esprits des personnages.



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Les garde-fous

Les garde-fous sont ce qui nous préserve de la folie.

Simples rambardes ou constructions mentale qui empêchent de basculer, au propre ou au figuré.

Tout commence dans une atmosphère fantomatique. Une maison plantée au milieu d'un lac qu'on ne peut rejoindre que par barque. Boris Lentz l'a fait construire pour sa femme, Alice, qui ne supoorte pas la ville et préfère l'isolement.

Un tunnel sécurisé permet de s'y rendre à sec, mais cet artifice est jalousement gardé par les propriétaires. Une réception va avoir lieu et les invités débarquent. Les maîtres de cérémonies sont dans l'éditions. Auteurs, éditeurs, attachés de presse... tout un microcosme qui s'autocongratule dans une étrange ballet d'apparences. Magda fête son nouveau roman, Boris Lentz y voit le dernier acte avant un repos bien mérité, Alice y sacrifie à ses obligations tandis que son père s'énerve qu'on le présente comme "à la retraite". L'attachée de presse tente de débaucher le stagiaire avant de se rabattre sur un extra.

La routine.

Jusqu'à ce qu'un policier contacte Lentz par téléphone.

Onctueux, inquiétant, malsain, il évoque Boone, un tueur en série qui pourrait avoir fait de la maison de Lentz le décors de son prochain crime. Il serait peut-être déjà là. Il pourrait être parmi les invités, indétectable. Ou bien quelqu'un de plus proche, comme ce stagiaire emprunté. Lentz lui-même pourrait bien être suspect. Et ce policier trop sûr de lui est-il bien qui il prétend être ?

D'une écriture subtil qui manie le non-dits et les doubles-sens, ce livbre intrigue beaucoup. Bézian y déploie son style à la fois souple et très sec. Les personnages sont diune élégance inquiétante. Les postures et expressions franches et pourtant teintée d'une forme d'abstraction. C'est brillant, jusqu'à une conclusion qui tombe un pau à plat. Tout ça poiur ça, me direz-vous ? Sans doute, il semble manquer un élément. Bézian voulait sens doute en dire plus. ce qui dissimule la surface de ce lac est trop significatif pour ne pas voir un sens plus profond que la simple "coïncidence" qu'elle semble être. Il manque quelque chose, vraiment. Mais Bézian reste unn auteur que j'aime beaucoup.
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Docteur Radar, tome 2 : Terreur en Italie

Un second volume qui démontre bien que cette série risque de marquer le lecteur curieux.

Fortement conseillé !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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