Gaia Guasti

C'est un bien joli texte que nous avons là. Simple et poétique, nous sommes dans une époque lointaine, peut-être la plus lointaine de l'histoire de l'humanité, le début de l'homme.

La Jeune est la dernière née de la tribu, plus aucune grossesse n'intervient. Pour échapper à la rudesse du milieu, ils migrent jusqu'à un territoire proche des Nouveaux. Et c'est la rencontre.

Encore une jolie réussite de la collection "Petite poche".

Dans ce petit livre le narrateur est un collégien fâché avec l'école. Il écrit des lettres, des lettres imaginaires qu'il adresse à ses parents, à la déléguée de sa classe, à un prof, au Ministre de l'Education, à une inconnue et à sa petite sœur; ainsi qu'une véritable lettre pour son ancienne prof des écoles.

Je suis assez déçue par cette histoire qui mélange un peu tout. On parle de "cancre", de "mauvais élève" et en même temps de ses difficultés. Là, bien sûr, c'est mon côté prof qui parle mais je ne me suis pas du tout laissé convaincre par ces arguments. A en croire ces lettres, tout le monde ou presque s'est associé pour que cet élève rate sa scolarité. Personne ne l'a aidé quand il a commencé à avoir des difficultés et on l'a même plutôt enfoncé.



C'est le genre de texte qui m'énerve profondément vu les heures que l'on passe, dans mon bahut, en réunion pour s'occuper des cas comme ça, que ça soit pour des difficultés scolaire ou par un manque d'appétence pour X raison; vu la bienveillance dont on doit toujours faire preuve, que ça soit face à l'élève, sur ses copies, sur son bulletin... D'ailleurs, sur les nouveaux bulletins, nous n'avons plus le droit de mettre de choses négatives !!



Bref, je sais bien que ce n'est qu'un petit livre sans prétention de révolutionner le système mais oui, ça m'énerve de voir qu'encore une fois on tape sur les profs (sauf une parce que dans une scolarité chacun à bien rencontré UN prof qui était sympa), comme si les profs n'étaient là que pour casser les élèves ne difficulté et ne s'occuper que des "collabo" comme la délégué du bouquin.



Bref, je suis énervée ;-)
Lien : http://blogonoisettes.canalb..

Un joli petit roman très court qui peut se lire dès 8 ans. Bien sûr que c'est enfantin et naturellement assez vite lu pour des jeunes enfants. Mais le texte est joliment écrit et les personnages ne peuvent qu'être attachants. Décidément, après " le grand projet de Domenico Maccari dit le copiste peintre sans talent" , j'ai vraiment envie de découvrir d'autres ouvrages de cette auteure hors du commun.

C'est l'histoire d'une petite fille qui s'appelle Prune .

A l'approche des vacances son père lui annonce qu'elle va passer 15 jours chez son grand-père . Jusqu'ici tout va bien mais le problème c'est que son grand-père habite dans à la campagne (Mollo-en-borgne). Dans ce tout petit village il y a que des vieux .

Prune croit qu'elle va passer des vacances longues et ennuyantes mais contrairement à ce qu'elle pense, beaucoup de surprises l'attendent !

J'ai apprécié les relations entre Prune et tous ces vieux. Ils font tout leur possible pour faire plaisir et animer les vacances de la petite fille.

Louis





Prune doit passer deux semaines de vacances chez son grand-père Gaston à Mollo-en-Borgne parce que ni son père ni sa mère ne peuvent s'occuper d'elle. Le village est plein de vieux tous plus bizarre les uns que les autres: son grand-père est sourd comme un pot et parmi ses vieux voisins il y en a un qui ne parle pas, une vieille dont la mémoire vacille et qui s'obstine à appeler Prune Josette et l'énorme Hippolytte toujours assis sur le banc devant la mairie. Mais surtout Augustin l'amoureux de Prune n'est pas là. Tous les jours, Prune attend une lettre de lui. Enfin la voilà, mais son contenu n'est pas celui dont elle rêvait. Alors les vieux du village, son grand-père en tête, s'ingénient à la distraire de son chagrin.

Passera-t-elle finalement de bonnes vacances ?

Découvrez la fin en lisant ce petit livre. Je le conseille à tous.



CALLUM

Une suite que j'ai trouvée moins forte que le premier volume, car moins originale. Un an après leur transformation en loup-garou, Mila et ses deux amis semblent avoir retrouvés un équilibre fragile, qui se rompt lorsqu'une nouvelle bête arrive sur leur territoire. Il s'agit d'une hyène garou, jeune africain patient de la mère de Mila à l'hôpital psychiatrique. L'amitié de Mila et de la hyène attire la jalousie des deux garçons, et l'attention du directeur de l'hôpital psychiatrique, appartenant à la confrérie secrète des chasseurs de garous. Et pendant ce temps-là, la louve mauvaise rode toujours...



L'histoire d'amitié reste intéressante, mais les personnages évoluent vers des lieux communs : le méchant (vraiment très méchant), la gentille, l'étranger... Dommage !

Un livre qui m'a bien plu. Les personnages sont fouillés et atypiques, le livre est mignon comme tout sans être convenu. Très sympa pour les ados !

L'originalité de ce livre tient dans le fait que nous suivons un personnage haut en couleur dont la vie va basculer à cause d'un déménagement et que, bien qu'elle soit avare de mots dans la vie, partage avec le lecteur ses impressions, ses pensées même les plus intimes avec force d'humour !

Gaia Guasti nous enchante une fois de plus avec son art des mots et des sentiments. Elle brosse ici le portrait d’une jeune fille esseulée en pleine campagne avec des vieux sourds, mal-voyants ou fous pour toute compagnie. Pourtant au fil de l’histoire, ils vont se révéler d’un grand secours.



Je vous laisse la surprise quand à la fin de l’histoire. Sachez juste qu’elle est savoureuse à souhait et qu’elle arrache un sourire amusé même aux plus blasés. Dès 8/9 ans.
Lien : http://boumabib.fr/2014/05/2..

un petit livre pas qui léger que ça, qui parle de façon juste et avec humour : de la vie, de la mort, de la différence, du deuil, de la tolérance, de l'amitié...

A conseiller à tous!

Malgré tous les efforts de leurs parents, la petite sœur de Jo a un appétit d'oiseau. Impossible de la nourrir correctement et toute la famille s'inquiète.

Jo décide donc de prendre les choses en mains et de partir à la recherche d'ingrédients pour réaliser un gâteau.



Bons sentiments, découverte des autres, bons produits et partage sont au menu de cet album. C'est rafraîchissant et très agréable à lire. Encore une bonne pioche dans la collection romans dessinés de Mango Jeunesse !

C'est un texte choc qui met en évidence la souffrance des élèves qui ne comprennent pas et sont en échec à l'école : ces mauvais élèves qui ne sont pas tous des fainéants mais parfois aussi des naufragés.

A travers différentes lettres adressées (au moins par la pensée) à d'autres protagonistes, le collégien, héros de ce court roman évoque sa relation à l'école et aux enseignants, à ses parents et à sa petite soeur. Poignant.

Décidément j’aime beaucoup l’écriture de cette auteure. Elle trouve toujours un point de vue original sur un sujet relativement lambda, tout en étant important. Ici, elle aborde la différence et le refus du changement à travers les yeux d’une jeune fille dont on a bien du mal à comprendre au départ d’où elle vient. Est-ce un récit de science-fiction ? une transposition contemporaine ? Difficile à dire, mais très intriguant, dans sa manière de désigner les choses et les personnages par leur caractéristique (la Jeune, le Vieux, les Nouveaux). Puis au fil des chapitres on se rend compte que nous sommes en plein cœur de la préhistoire (en tout cas c’est la compréhension que j’en ai eu) et l’histoire apparait sous un nouveau jour.



Un récit qui laisse beaucoup de place à l’imagination et à l’interprétation.
Lien : http://boumabib.fr/2019/10/2..

Onirique à souhait, créant un nouveau monde aux résonances d'anciens et aux préoccupations du notre, Gaia Guasti met en mots les magnifiques tableaux d'Audrey Spiry. En effet, comme on l'apprend en fin d'ouvrage grâce à un cahier documentaire, la collection Les Décadrés propose un thème à un.e artiste pictural.e qui s'en empare sans contrainte aucune quand à un fil conducteur. Charge ensuite à un auteur de recréer le lien, de trouver l'histoire qui se cache parmi les propositions graphiques...

Les tableaux d’Audrey Spiry jouent beaucoup autour de la nature et de sa lumière. On y aperçoit parfois des figures humaines mais c’est avant tout la prédominance des couleurs et du trait de pinceau que l’on retient à la lecture de ses images. Chacune met en scène un mouvement, une sensation et je trouve que l’histoire imaginée par Gaia Guasti le met particulièrement en valeur.



On sent chez les deux autrices un attachement à la nature et un questionnement sur les conséquences de la présence humaine. En ce temps-là fait écho à ces préoccupations et, comme tous les contes, nous invite à la réflexion.
Lien : http://boumabib.fr/2018/04/0..

Ce court roman épistolaire est constitué de sept lettres qu’un mauvais élève écrit à ses parents, sa déléguée de classe qui l’a humilié, un professeur, la Ministre de l’éducation, une inconnue enceinte dans le bus, sa petite sœur et son ancienne institutrice qui l’a toujours soutenu. Alors, nous parlons de cancre, mais attention, rien avec un Ducobu ou un Titeuf. Il n’a rien de comique. Au contraire, c’est particulièrement dur. Ce qui l’envahit n’est pas de l’indifférence même s’il fait comme si. Il est empli d’un sentiment de nullité, d’une déprime noire. On le sent comme pris dans un cercle vicieux : comment s’en sortir à présent que tout le monde a baissé les bras, que tout le monde s’est habitué, que personne n’attend plus rien de lui ? C’est sombre et triste et pourtant c’est la réalité. Ces lettres, toutes remâchées dans sa tête (sauf la dernière qu’il osera écrire), sont un véritable cri du cœur.
Lien : https://oursebibliophile.wor..

Mila, Tristan et Ludovic sont amis depuis toujours. La vie les a séparés, mais ils tiennent à se revoir en novembre pour fêter leurs anniversaires. Ce jour-là, des chiens/loups les attaquent. Ils se réveillent à l'hôpital, une étrange sensation en plus.



Une histoire de loup-garous original et adapté pour les plus jeunes (8-12 ans?). Quelques difficultés avec le début et l'écriture de l'auteur de mon côté. Mais une histoire intéressante qui ne ressemble à aucune autre.



Les jeunes mènent l'enquête, ce qui apporte un petit quelque chose en plus.

Je n'ai pas aimé ce recueil de nouvelles. J'ai trouvé l'ambiance glauque et angoissante. Ca ne m'a pas fait du bien.

J'ai moyennement aimé ce livre j'ai aimé les passages quand il y avait de l'amour dans l'air mais je n'ai pas trop aimé le malheur de la petite fille.

Wissem

C'est un livre très amusant, mais un peu trop court.

Audrey

J'ai bien aimé le livre car je trouve qu'il y a de l'amour, mais il y a aussi du malheur quand Prune doit aller chez son grand-père à la campagne.

Malik

Prune doit passer deux semaines chez son grand-père, qui vit dans un village dans lequel pas un habitant a moins de 60 ans. Heureusement, le bel Augustin a promis de lui écrire. Mais, car il y a un mais, aucune boite aux lettres sur les maisons. Prune va devoir être vigilante.

Un très court roman, qui met d'abord en opposition les points de vue des jeunes et des plus anciens, avant de mettre en avant la richesse du mélange des générations.

C'est un joli récit qui évoque un déménagement de la ville vers la campagne. La jeune adolescente n'a pas du tout envie de vivre à la campagne au milieu des quelques habitants paysans, des coings, de la nature... Mais elle va prendre goût petit à petit à ce nouvel environnement et faire des rencontres très diverses; L'écologie, l'entraide entre voisins, l'intégration de la famille sont les thèmes principaux de ce roman. L'intrigue est simple, tout comme l'écriture, l'histoire est sympathique, drôle et tendre. De beaux passages.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..

J'ai été vite attirée par cette trilogie. D'abord parce que j'aime bien la figure mythologique du loup-garou, ensuite parce que j'étais vraiment curieuse de découvrir l'écriture de Gaia Guasti dans ce contexte, enfin parce qu'il m'avait été présenté avec passion par une libraire.



Ce premier tome fait vraiment figure d'introduction. Il place les personnages, leurs points communs et leurs différences, leurs histoires individuelles et communes. Il prend le temps de nous faire découvrir le coin de campagne où vivent les trois adolescents, l'ambiance pesante et hostile pour ces jeunes qui rêvent de le quitter, le regard des adultes aussi… Que ce soit Mila, Tristan ou Ludovic, chacun apparaît avec ses forces et ses faiblesses. Et parmi tout cela arrive l'élément déclencheur : une morsure.



Comme dans tout bon roman du genre, Gaia Guasti distille les informations et créé un formidable suspens autour de la réalité de cette morsure. Les ados font leur enquête et l'on apprend en même temps qu'eux la mythologie lycantropique de la région. le côté fantastique de l'histoire n'apparaît finalement que par à coup et prend de l'ampleur au fur et à mesure.

En ce qui concerne ma lecture à proprement dite, j’ai eu du mal à rentrer dans ce roman. La mise en place est relativement lente et génère beaucoup de questionnements auxquels les réponses ne sont donnés qu’au compte goutte. Pourtant, une fois attachée à ces personnages je n’ai pu les laisser, surtout dans cette grotte souterraine où les menaces semblaient partout. Mon avis est donc en demi-teinte. Je suis tellement habituée aux romans qui démarrent sur les chapeaux de roues qu’il m’est difficile de prendre le temps.



Pourtant et au final je trouve que ce roman revisite le mythe du loup-garou avec beaucoup de virtuosité. Et j’ai vraiment envie de connaître la suite des aventures de Mila, Ludo et Tristan.
Lien : http://boumabib.fr/2015/02/2..