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Citations de Georges Perros (332)


Georges Perros
Aimer la littérature, c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous redonnera le goût de vivre...
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Georges Perros
Les sots mettent du temps pour comprendre ; les intelligents pour ne pas comprendre.
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Georges Perros
La mer est jeune, quel âge a-t-elle
Elle est ce mur horizontal
Où s’appuyer quand rien ne va
Et rien ne va plus trop souvent
Cette béquille infatigable
Qui n’en finit pas de jeter
Sa parabole au fond des sables
Dans le coeur mat d’un coquillage
On l’entend encore chanter

Poèmes bleus, 1962
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Georges Perros
La poésie est ce qui est toujours là, dans nos jours et nos nuits difficiles....
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Demain tu reviendras vache de nostalgie
et sur le pré voisin broutera ma misère
Donnez-moi de cette eau qui fait que l'on oublie
Il est à moitié plein moitié vide mon verre.
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On cherche à se rappeler les derniers mots d'un mort. On attend les prochains d'un vivant. On écoute rarement.
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Georges Perros
Écrire, c’est accepter d’être un homme, de le faire, de se le faire savoir, aux frontières de l’absurde et du précaire de notre condition.
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Quand je n'écris pas, j'attends. Pendant que j'écris, j'oublie que j'attends. Évidemment, je me demande ce que j'attends. Pas Godot, non. S'il existe, il nous aura fait très suffisamment mariner, il est bien le plus grand indifférent possible. S'il n'existe pas nous sommes tous des imbéciles. La vérité est sans doute entre les deux. Entre ces deux chaises sur lesquelles ne jamais s'asseoir, la vie, la mort; comment vivre sachant qu'on va mourir, comment oser "entreprendre" quoi que ce soit puisque demain, tout de suite, allez, dans la fosse. Et comment mourir, sachant qu'on n'a pas vécu, ou mal, ou de travers, ou à côté, parce que justement, on a attendu. Mais attendu quoi?
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Ne pas dire plus qu'on ne voit
plus qu'on ne sait plus qu'on ne sent
c'est un métier très difficile
car la fable est au bout du compte
Deux hommes face à même chose
la décrivent tout autrement
et combien d'hommes dans un homme ?
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Je ne dirai jamais de mal de la littérature. Aimer lire est une passion, un espoir de vivre davantage, autrement mais davantage que prévu.
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Gaités lyriques

Si vous cherchez bien
Vous verrez
Des visages
L’enfer s’y promène
Si vous cherchez mal
Vous saurez
Où surnagent
Nos âmes sereines
Le caméléon de l’amour
Y change ses couleurs fauves
La tristesse de vivre ici
Ferme l’oeil bête des alcôves
Nous n’irons plus au bois
L’été
Ressemble trop au carnaval
Danse de mort
Squelettes vains
Nous n’irons plus ; le mal lointain
S’est à nouveau pris dans nos pièges
La vie est un bouchon de liège
Elle flotte au gré des humeurs
Mais n’entend plus l’humble rumeur
De l’éternel qui passe vite
A travers nos cœurs désertés.

(pp.95-96)
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Georges Perros
Le plus beau poème du monde ne sera jamais que le pâle reflet de ce qu'on appelle la poésie, qui est une manière d'être, ou, dirait l'autre, d'habiter ; de s'habiter. Toutes les réactions des hommes relèvent de la poésie. Ça ne trompe pas. La poésie, c'est l'indifférence à tout ce qui manque de réalité.

Lettre à Brice Parain, 1962
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Georges Perros
JE SUIS TOUT NOUVEAU…

Pour Frédéric. 
 
Je suis tout nouveau sur la terre
Je ne connais pas ta misère
Tu me regardes je souris
Le grand amour est à ce prix
 
Tu me demandes je te donne
Puis je m’endors dans mon berceau
Je me moque quand tu raisonnes
Je suis en l’air tu es en haut.
 
Rien ne me touche quand tu parles
C’est ta grimace que je vois
Que tu dises Marseille ou Arles
C’est même ville même voix.
 
J’attends d’être grande personne
Rien ne presse tout vient à point
Et quand j’entends l’heure qui sonne
Elle me dit : va ce n’est rien
 
Ce n’est qu’un vagabond qui passe
À travers les chiffons du temps
Et de sa canne l’âme lasse
En froisse certains, doucement.
 
Je suis voyou je suis voyelle
Je sais vivre dans tous les sens
Comme reine d’échecs, j’épelle
Les premiers mots de l’existence
 
Ils sont propres comme un caillou
Comme un chou blanc, comme un genou
Vierge encore de toute chute
C’est avec l’ange que je lutte.
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Un moment d'enfer conjugal
mots lancés à fendre le crâne
pulvérise dans son horreur
six mois de calme relatif
Avec les enfants le contraire
cinq minutes délicieuses
vous font oublier sur-le-champ
leur dictature pleurnicheuse.
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On supporte tout, la guerre, la souffrance, l'exil, etc. C'est le passage d'un état à un autre qui est terrible. Le temps de s'installer.
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Georges Perros
Vivre est assez bouleversant
quoique médisent nos sceptiques
De quoi demain sera-t-il fait
ô plus on va plus on le sait
car enfin le jeu perd sa mise
et les dés meurent dans nos mains
Porte de plus en plus étroite
qu’il est maigre notre destin
pour y trouver de quoi le fuir
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Il n'y a qu'un moment qui m'intéresse chez l'homme, quoi qu'il fasse ou soit, c'est celui où il se retrouve seul, soit sur un banc de square, soit dans les chiottes, soit sur un lit d'hôpital. Et ce qu'il fait de ce moment.
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Je suis né dans une mansarde
d'où l'on entendait le matin
des laitiers qui drelin drelin
réveillaient les biberonneuses.

Ici naquit Georges Machin
qui pendant sa vie ne fut rien
et qui continue Il aura
su tromper son monde en donnant
quelques fugitives promesses
mais il lui manquait c'est certain
de quoi faire qu'on le conserve
en boîte d'immortalité.

Prendre l'air était son métier.

[Extrait de "Une vie ordinaire", p 680]
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On meurt de rire on meurt de faim
On meurt pour blessure à la guerre
On meurt au théâtre à la fin
D'un drame où le ciel est par terre.

Il est cent façons de mourir
Pour vivre on est beaucoup plus sage.
Il s'agit de savoir moisir
Entre l'espoir et le fromage.

Georges Perros - Poèmes bleus (p. 98)
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J'habite près de mon silence
à deux pas du puits et les mots
morts d'amour doutant que je pense
y viennent boire en gros sabots
comme fantômes de l'automne
mais toute la mèche est à vendre
il est tari le puits, tari.
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