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Critiques de Henri Pigaillem (23)
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La splendeur des Borgia, tome 2 : Les soupe..

On en apprend tous les jours, et c'est tant mieux.



Je ne savais pas, avant d'avoir lu le second tome de La splendeur des Borgia que les Guise ( les si célèbres Guise des guerres de religion) étaient des descendants de Lucrèce Borgia. En effet, François de Guise (dit le Balafré) se maria avec Anne d'Este, fille de Renée de France et d' Ercole d'Este qui était lui-même fils de Lucrèce Borgia.

De cette union, naquit l'autre célèbre Balafré, Henri de Guise.



Je ne savais pas non plus que dans la descendance des Borgia, il y avait un saint ! Francesco Borgia, fils de Juan Borgia ( le frère de César et de Lucrèce) devint supérieur général des Jésuites et fut canonisé en 1671.



La notoriété de la famille Borgia tient surtout de Rodrigo et de ses enfants "bâtards" ( mais reconnus ) César et Lucrèce.

On pouvait donc s'attendre à ce que ce deuxième tome s'achève avec la mort de ces derniers.

Eh bien, non, l'Histoire continue et on s'aperçoit en creusant un peu que l'ombre des Borgia a continué à planer en cette époque fastueuse de la Renaissance bien ternie par les guerres de religion.

Ce qui me donne furieusement envie d'en savoir plus sur Renée de France, qui se rangea du côté des Protestants et sur Anne d'Este, sa fille, plongée dans la tourmente de l'opposition catholique face aux huguenots menée tambour battant par la Maison de Guise.



Un second tome qui s'avère donc plutôt intéressant mais auquel il manque un index des personnages ( car on s'y perd vraiment ! ) et des arbres généalogiques.
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La splendeur des Borgia, tome 1

Ces derniers mois, j'ai suivi la série franco-allemande "Borgia" de Tom Fontana et j'ai ressenti le besoin de connaître le vrai du faux, d'où cette lecture.



La splendeur des Borgia d'Henri Pigaillem est un roman biographique. Il se lit bien, les descriptions y sont abondantes et les dialogues plaisants. C'est certain qu'à côté de la série, les personnages paraissent bien ternes et le texte manque de vivacité. Mais il aura eu au moins le mérite de remettre certains éléments au clair. Même si je m'y perds encore !

Cette division de l'Italie en cités-états qui sont plus puissantes les unes que les autres est assez complexe et retenir quels personnages appartiennent à quelles grandes familles et qui est allié à qui , ouh la la !! Surtout quand l'Espagne et la France s'en mêle...



Bref, après la lecture de cette biographie, j'y vois un petit peu plus clair. Cependant, le sujet demande à être encore approfondi mais je crois que pour ma part, je vais en rester là.



En ce qui concerne les Borgia, pas vraiment de surprises. Rodrigo le pape et Cesare son fils bâtard y sont décrits comme ambitieux, assassins, débauchés, cruels et prêts à tout pour étendre leur pouvoir. La légende a été bien au-delà de leur monstruosité certes mais il n'en reste pas moins qu'ils étaient abominables ...

Bien sûr, à la manière de Machiavel, on pourrait admirer l'intelligence et la ruse militaire de César Borgia, sa détermination sans faille à unifier l'Italie mais j'avoue que tout cela me dépasse un peu ...et que pour moi, en aucun cas, la fin ne justifie les moyens.

On sait aussi qu'ils n'étaient pas les seuls à agir de cette manière, que les mœurs de l'époque étaient fortement corrompues. Cela permet de relativiser ce comportement détestable mais cela ne nous rassure pas pour autant sur la nature humaine ...



Quant à Lucrèce Borgia, la sœur de César, elle n'est bien sûr pas ce monstre infâme décrite par Victor Hugo. On comprend bien qu'elle a largement fait les frais de la légende noire des Borgia. Elle fut surtout un instrument politique, comme beaucoup de jeunes filles nobles de l'époque, ne servant qu'à asseoir telle ou telle alliance familiale. On l'a accusée d'avoir couché avec son frère (et même avec son père). Il en fut de même pour Marguerite de Valois à qui les rumeurs ont attribué des relations incestueuses avec ses frères.

Les historiens s'accordent désormais à dire qu'elle fut surtout victime de mariages arrangés par son père et victime sans doute également de la jalousie de son frère.



Ce premier tome permet un éclairage sur cette famille ô combien sinistrement célèbre. Il ne m'a pas vraiment passionnée mais m'a permis d'en savoir un peu plus sur ces Borgia qui firent trembler l'Italie.



Je poursuivrai sans doute avec le second tome qui raconte la mort de César et celle de Lucrèce et enchaîne avec des récits mettant en scène les descendants des Borgia.

A suivre, donc !
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Anne de Bretagne

« C'est pas ça qu'Anne a voulu koch ki gwenn

C'est pas ça qu'elle a voulu koch ki gwenn ha koc'h ki du » C’est la voix de Gilles Servat que j’entendais en lisant cette biographie d’Anne ,Duchesse de Bretagne et deux fois Reine de France. Car au-delà de la vie de cette femme exceptionnelle c’est l’histoire du rattachement de la Bretagne à la France qui s’est joué. L’auteur fait preuve d’érudition et appuie son récit de très nombreux documents . Certes la langue d’époque est parfois savoureuse mais l’abondance des citations , comme celle des détails de costumes , de titres , de noms rend souvent la lecture un peu fastidieuse.

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Anne de Bretagne

Depuis le traité de Guérande, en 1365, en Bretagne, rien ne va plus. Penthièvre et Monfort se sont accordés sur le papier sur la domination des Montfort en Bretagne. Dans les faits, les puissantes familles continuent de lorgner sur la couronne ducale et, depuis un siècle, placent leurs pions. Ainsi, les Rohan, depuis le Morbihan, les Rieux, depuis le pays de Nantes, et les personnages d’occasion, trésorier, maréchal, etc, nouent et dénouent des alliances pour s’accaparer le duché. À ces luttes intestines se mêlent les vues intéressées des couronnes royales : la France, l’Angleterre, la Bourgogne et les États allemands. À la fin du quinzième siècle, la Bretagne est à prendre. Les plus prévoyants sont peut-être les Penthièvre. Dès 1365, ils avaient fait intégrer dans le traité de Guérande que le duché leur reviendrait si la lignée des Montfort s’éteignait sans descendance mâle.

En 1480, le moment est arrivé. Le duc de Bretagne, François II, n’a que deux filles, Anne et Isabeau. Mais les plus riches, les plus opiniâtres et les plus entreprenants sont sans conteste les Français : cette année-là, ils rachètent leur droit aux Penthièvre.





Entre la France et la Bretagne, c’est la guerre. Le roi multiplie les harcèlements et la corruption. En 1461 après son sacre, Louis XI exige en vain la vassalité de François II. Par opposition, ce dernier fait participer la Bretagne à la « Ligue du bien public ». Des contingents bretons entreprennent la prise de Paris. En vain. La bataille de Montlhéry s’achève en 1465 au traité de Caen. La même année, le frère du roi révolté se réfugie en Bretagne. Louis XI tente autre chose. Il offre à François II le collier de Saint Michel, marque félonne d’amitié puisque ce collier est un joug - que refuse François II. Plus subversif, dans la trêve pour cent ans qu’il signe avec les Anglais, Louis XI cite la Bretagne parmi les provinces du royaume - ce qui laisse François indifférent, sinon qu’il sent les temps se durcir. Il renforce ses alliances avec l’Angleterre, l’Écosse, la Savoie, la Bourgogne, le Portugal, Milan, et même le Danemark. Elles ne tiennent pas : les signataires décèdent les années suivantes.



Naît enfin une descendance à François : Anne, en 1477, puis Isabeau, l’année suivante. L’avenir du duché est assuré : François promet Anne au Prince de Galles. Comme par magie, Louis XI meurt bien vite, en 1483. Malheureusement, la même année, Richard III, à Londres, fait assassiner le Prince de Galles. Tout est à refaire.



Françoise de Dinan, plus riche héritière de Bretagne et la plus érudite des bretonnes, sera la préceptrice et la plus fidèle confidente d’Anne. Les choses empirent : 1484 connaît la révolte des barons bretons contre le trésorier du duché et proche de François, Pierre Landais. La régente de France, Anne, soeur aînée du nouveau roi Charles VIII, âgé de 14 ans, fait l’arbitre : au traité de Montargis, elle affirme doucement son autorité en rappelant que par le rachat du droit des Penthièvre, son frère Charles VIII est l’héritier légitime de François II. Diplomate, elle prétend s’ériger en juge magnanime en promettant, quoi qu’il arrive, de maintenir la Bretagne dans ses lois et coutumes si jamais elle devait revenir à la couronne de France. En attendant, elle nomme Jean de Rohan, puissant seigneurs breton qui brigue la couronne ducale, une armée pour accorder les barons révoltés. Après la prise de Guingamp, la régente le nomme lieutenant de Basse-Bretagne et promet à ses fils, puisque la Bretagne doit lui revenir, Anne et sa soeur Isabeau. Un point pour la France.



Sauf que. La révolte des barons pourrait n’avoir été qu’une supercherie pour obtenir le commandement d’une armée fournie et payée par la France pour aller se saisir de Pierre Landais qui s’est mis à l’abri derrière les remparts du château ducal à Nantes. Les barons réconciliés et renforcés de cette armée gratuite marchent sur Nantes et se saisissent de Landais, le jugent, le font exécuter en 1485 et se placent unanimement sous l’autorité de… François II. Exit la couronne de France. Et un point pour la Bretagne.



François II oeuvre maintenant à imposer Anne comme seule héritière légitime de Bretagne. Il démontre qu’une trahison des Penthièvre avait été absoute par son prédécesseur, le duc François 1er, en échange de la renonciation des Penthièvre au duché. Les droits acquis par la couronne de France sont caducs. Stupeur. Bon, ces documents sont des faux, mais tout le monde tombe dans le panneau. Deux points pour la Bretagne.



Reste à trouver un époux à Anne. C’est la valse des promesses : François II la donne au duc d’Orléans, premier prince du sang, époux de Jeanne de France, fille de Louis XI, et opposant à la couronne au point de tenter l’enlèvement de Charles VIII. Comme il échoue, il se réfugie en Bretagne. Au cas où, François II promet encore Anne au duc de Buckingham, au prince d’Orange, au sire breton d’Albret (qui sera l’arrière-arrière grand-père d’Henri IV), au vicomte breton Jean, duc de Rohan, presque aussi puissant que lui, et au roi des Romains et futur empereur, Maximilien d’Autriche, qui signe en 1486 un traité en ce sens. C’est le plus motivé. C’est que, présentant déjà une façade à l’est au roi de France, il se verrait bien constituer avec la Bretagne le mur de l’Atlantique à l’ouest contre lui. Il se plaint vite de la lenteur de la réalisation de l’acte, mais n’agit pas.



Louis d’Orléans, à nouveau sur le point d’être confondu de tentative d’enlèvement de Charles VIII se réfugie encore à Nantes et provoque une nouvelle révolte des barons. C’est qu’à lui tout seul, il renforce l’état financier et militaire de la Bretagne tandis que s’approche l’armée royale : une soixantaine de seigneurs bretons ne veulent pas de cet étranger pour maître et se rangent du côté… du roi de France ! C’est beau la fidélité. En échange, ils signent un accord qui interdit la couronne d’agresser la Bretagne sans un contingent minimum jugé par eux dissuasif. Perdu : la couronne de France n’éprouve aucune difficulté à aligner l’année suivante un contingent plus que double ! Un peu félonne, elle attaque la Bretagne en trois endroits sans trahir formellement le traité… Sûr de lui, mais un peu présomptueux, Charles VIII prédit le 30 mars 1487 la capitulation prochaine du duché. Il prend Chateabriant, Vitré, Dol, Saint-Aubin, Châtillon, Redon, Ploërmel… certains conjurés, comme Rohan, pour le coup, redeviennent alliés de François II.



Maintenant, les Français assiègent Nantes où se trouvent François II et Anne. Un boulet de canon qui détruit le linteau de la chambre ducale soulève les paysans bretons à saisir leurs fourches et leurs faux pour défendre leur duc : tandis que les navires d’Orange aident les manoeuvres des bretons à Vannes, que les lansquenets de Maximilien débarqués à Saint-Malo repousse les Français et que les archers anglais reprennent Fougères, les paysans et pêcheurs bretons font lever le siège de Nantes aux Français. Allez, balle au centre.



Problème : François II n’a plus d’argent pour payer les soldes. Nantes y pourvoit, mais l’avancée française reprend : l’artillerie italienne, du côté français, vainc les lansquenets autrichiens, du côté breton, à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, défaite symbolique de la perte d’indépendance bretonne qui s’annonce. Saint-Malo et Dinan sont prises. Les Français s’avancent vers Rennes. François II se résout à demander la paix. Conseillé, Charles VIII renonce par le traité du Verger de 1488 à l’annexion pure et simple et opte pour l’affirmation de la vassalité : Anne et Isabeau ne trouveront mari qu’avec l’accord du roi de France, tous les étrangers doivent quitter le duché, Saint-Malo, Dinan, Fougères et Saint-Aubin restent françaises. François II, d’une chute de cheval, meurt un mois plus tard.



Et voilà Anne, à onze ans, qui est bien devenue l’héritière incontestée du duché, mais, malheureusement, d’un duché vassal de la monarchie française. En plus, malgré le traité du Verger, les Français poursuivent la guerre : Vannes et Concarneau sont prises, puis Brest. Engagés dans la mise en concurrence pour la main d’Anne, Anglais, Espagnols et Allemands débarquent en Bretagne pour aider la duchesse en déroute.



Le chancelier Montauban lui conseille cependant un parti plus sûr, c’est-à-dire moins lointain que ces alliés étrangers et timides : les trahisons innombrables de Rohan l’évincent certes, mais il reste d’Albret, qui s’échine encore à exiger la main d’Anne, l’un des plus puissants, plus opiniâtres et plus influents seigneurs bretons… dont la laideur fait horreur à Anne. C’est non.



Montauban expose alors à la duchesse la réalité de son duché et lui ouvre les archives de Bretagne : Anne découvre la litanie des seigneurs bretons soudoyés par le roi de France depuis des décennies. Tous espionnent le duché et font le jeu de la couronne : des barons, des vicomtes, des prélats et même, et même… non, c’est impossible, Françoise de Dinan, sa fidèle préceptrice qui a toute sa confiance et lui a tout appris ! Scandale dans la capitale bretonne.



Démasqués, Françoise, d’Albret et quelques autres s’exilent à Nantes où ils instaurent un gouvernement dissident. À Rennes, Montauban conseille fortement Anne de s’imposer en affirmant publiquement le titre de duchesse par l’usage de son sceau sur un premier document officiel. En vain, elle tente une dernière fois de recouvrer Nantes et la soumission des insurgés, en s’approchant des murs de la ville. Les insurgés la veulent entrer seule et baisser la tête - sans dire qu’ils lui feront épouser ensuite d’Albret de force. Sentant le piège, Anne reprend le chemin de Rennes. Elle y est certes proche des positions françaises, mais la ville est très fortifiée. Elle y sera à l’abri et s’y fait couronner duchesse en la cathédrale au début de 1489. Ruinée, Anne fait fondre une partie des biens du duché et de ses bijoux personnels. Et tout semble s’arranger : les séditieux de Nantes fléchissent : incapables eux aussi de lutter contre les Français, ils prennent conscience qu’ils ne pourront de toute façon doubler la duchesse dans la possession de la Bretagne. Pragmatiques, ils abandonnent leurs prétentions en échangent de dédommagements pour les destructions et les pillages de leurs terres.



La réconciliation est faite, mais elle ruine encore un peu plus Anne et la Bretagne, qui règle les tractations par un nouvel impôt. Avec l’aide des contingents étrangers la Bretagne reprend un peu de terrain sur les Français : Concarneau, Morlaix, Lannion, Vannes, etc.



Se bougeant enfin les fesses pour sa fiancée, Maximilien fait signer à Charles VIII en 1489 le traité de Francfort où il s’engage à restituer à la Bretagne toutes les terres encore en sa possession, avec une condition : que les armées étrangères quittent la Bretagne. Anne ratifie elle aussi le traité et sollicite maintenant le Pape. À Avignon d’une part et à Calais d’autre part, la médiation du Pape entend accorder la France, l’Angleterre et la Bretagne. Tout s’enlise.



L’Angleterre ne veut pas renoncer à la Bretagne d’où elle envisagerait volontiers la reconquête de la Guyenne - et l’Espagne celle du Roussillon qui ne veut pas des Anglais à sa porte. Maximilien serait un moindre mal. Le Prince d’Orange, pour la Bourgogne, négocie le mariage.



Après quelques allers-retours de délégations entre Rennes et Innsbruck, en 1490, voilà Anne mariée, reine des Romains et Maximilien duc de Bretagne.

Victoire pour la Bretagne, on dirait.



Oui, mais le mariage s’est fait par procuration, Maximilien ne s’étant pas déplacé. D’Albret et Charles VIII fulminent. Le premier, toujours aussi versatile, ouvre les portes de Nantes au second qui, par des largesses s’accorde la fidélité des Nantais. Maximilien s’offusque mais, de par la lenteur de l’exercice du pouvoir dans les États allemands (convoquer la diète, obtenir son accord, puis….) et du fait des désordres en Bohème, tarde à intervenir. De son côté, l’Espagne assiège Grenade et l’Angleterre, débitrice de la France, préfère la ménager. Charles VIII a les mains libres : Dinan, Brest, Vannes et Saint-Malo repassent sous domination des Français qui s’apprêtent à assiéger le dernier bastion : Rennes.



Sans perdre de temps, Charles VIII se comporte en vainqueur. Rabiboché avec son frère, Louis d’Orléans et futur successeur, Charles VIII le nomme à la tête de la capitale bretonne qu’il ne prend pas et nomme Rohan lieutenant général de la Bretagne.



Anne est libre de rejoindre son époux en Autriche, la Bretagne ne lui appartient plus.



Autre solution : elle épouse le roi de France. Problème, voilà dix ans que celui-ci est promis à la fille de Maximilien… dont elle est elle-même la femme…



Anne refuse de renier son époux, Maximilien. Mais on renvoie en Autriche la jeune Marguerite élevée en Île-de-France depuis dix ans et que Charles a encore promis l’an passé, les deux mains sur la Bible, d’épouser. Des promesses, toujours des promesses.



Voilà, c’est fait. Anne se donne le meilleur parti qui soit. Plus puissant que Rohan, moins laid que d’Albret, plus énergique que Maximilien, plus riche qu’Henri VII, elle épouse le roi de France. Les fiançailles d’Anne et de Charles ont lieu à Rennes à la fin de l’année 1491 et le mariage en Touraine au château de Langeais. Par contrat, Anne se dessaisit de tous ses droits en Bretagne. Si elle devient veuve, elle devra épouser le successeur de Charles.



Depuis Florence, Laurent de Médicis admire le coup de force de la couronne de France.



À Londres, Henri VII s’inquiète de cet accroissement de puissance ; et à Innsbruck, Maximilien, qui ne bouge toujours pas le petit doigt, enrage. Tout le monde lui répond que son mariage par procuration même pas consommé de toute façon ne valait rien.



À Saint-Denis, le 8 février 1492, Anne, impératrice putative, convoitée par l’Europe entière, est la première reine de France à recevoir les sacrements.



Bon allez, match nul. La France s’est bien battue quand même.
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Anne de Bretagne

Ce livre m'a permis de voyager dans le temps. Bretonne d'adoption depuis quelques années j'ai eu envie de connaître l'histoire de cette superbe région et plus particulièrement la vie d'Anne de Bretagne.

Henri Pigaillem a écrit un ouvrage très bien documenté et jamais ennuyeux.
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Les plus beaux Noëls de l'Histoire

Ce petit livre a été parfait pour attendre Noël. Avec 13 textes courts sur des Noëls en France mais aussi dans d'autre endroits. J'ai beaucoup aimé le côté historique de chacune des anecdotes et l'auteur a fait un excellent travail pour vulgariser ce qui aurait pu être qu'un long et ennuyeux cours d'histoire.



L'une de mes histoires préférée a été celle des tranchées pendant la guerre 14-18 qui a fait aussi l'objet d'une adaptation au cinéma il y a déjà quelques années. C'est vraiment celle qui m'a le plus touchée.



Je vous en dis pas plus car chaque petite histoire mérite que l'on s'y attarde et je vous conseille vraiment ce recueil.
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La splendeur des Borgia, tome 1

Je suis à la recherche de tous les ouvrages faisant référence à la si célèbre famille Borgia et je suis tombée sur ce livre par hasard à la médiathèque. Un très bon roman, bien solide, (même si il y a eu des passages très longs, voire inintéressants et des descriptions lourdes, à rallonge) sur toute l'histoire de cette fabuleuse famille à la réputation qui n'est plus à faire. J'ai découvert tout ce que je voulais savoir sur eux bien qu'il existe encore quelques zones d'ombres à éclaircir et je me dis que peut-être, tout ce que j'ai découvert jusqu'à ce jour sur eux n'est point la vérité, seulement quelques versions non officielles, erronées. Dans ce cas, je me ferais un plaisir de poursuivre mon enquête dès que possible.
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Anne de Bretagne : Reine de France

Une belle biographie qui donne une toute autre image d'Anne de Bretagne, deux fois reine de France, et loin de l'idée véhiculée selon laquelle la duchesse de Bretagne n'aurait été qu'une malheureuse poule pondeuse. Mécène, politique internationale entre les différentes puissances européennes, gouvernance du duché de Bretagne... L'auteur s'appuie sur de nombreuses sources écrites. Livre accessible sans être être ennuyeux.
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Les plus beaux Noëls de l'Histoire

Pour attendre Noël, cette petite anthologie retrace des événements qui ont eu lieu un 25 décembre. Je connaissais l'histoire de la trêve fraternelle du premier Noël de la guerre 14-18 où les soldats des 2 camps ont partagé la tradition des chants de noël de par le film "Joyeux Noël" sorti en 2005 mais aucun des autres sujets. Une bonne vulgarisation rend la lecture agréable, divertissante. Une chronologie des 25 décembre qui ont fait l'Histoire conclue parfaitement ce livre.
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L'Histoire à la casserole. Dictionnaire histo..

Ce dictionnaire propose un contenu très varié et divertissant. On ne s'ennuie pas une minute tout en apprenant une foule de choses sur la gastronomie : des chefs les plus influents et prolifiques de l'histoire aux anecdotes les plus drôles en passant par les mystères autour d'expressions ou proverbes. Très sympa
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Salamine et les guerres médiques : 480 avant ..

Sous la plume passionnante d'Henri Pilgaillem, on découvre que les guerres médiques furent les premières guerres mondiales avant l’heure, avec le choc des deux nations les plus puissantes et les plus avancées de leur temps.



Le triomphe de la Grèce marque celui de l’intelligence contre la force et le nombre.



L’opposition entre les deux camps était également idéologique, la Grèce étant un pays démocratique ou la liberté était déjà solidement implantée dans les esprits, la Perse étant une monarchie de droit divin avec des provinces gouvernées par des tyrans.



Avec de telles forces en présence, il n’est pas étonnant que cet affrontement défiant l’imagination ait inspiré les plus grands écrivains et artistes.



Ainsi Eschyle, qui fut témoin soldat dans la bataille écrivit sa pièce « Les Perses » mais sa vision du conflit, trop littéraire fut moins utile aux historiens que celles d’Hérodote et de Plutarque.



Ces trois sources demeurent l’essentiel de ce que nous savons sur cet épisode décisif de l’histoire de l’Humanité.



Je recommande donc ce livre passionnant et très bien documenté pour les gens curieux des grandes sagas de l’Antiquité.



Quand à moi je suis passé un jour à proximité de l’île de Salamine lors d’un voyage en Grèce.



J’ai été frappé par la beauté du lieu, le soleil brûlant haut dans le ciel, les flots aux reflets argentés....j’ai eu du mal à imaginer ce paysage idyllique comme cadre d’un des plus violent combat de l’Histoire.



Mais je me dis que peut être justement que les Grecs savaient ce qu’ils allaient perdre et que la beauté de leur pays les a motivée pour lutter avec tout cet acharnement pour préserver leur culture et échapper à la servitude
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Stradivarius : Sa vie et ses instruments

Voici un bel ouvrage d'érudition sur la lutherie crémonaise.



L'introduction permet de faire le point sur les différents membres de famille Amati où l'auteur adopte la thèse que c'est bien Andrea qui a inventé le violon et non pas Gasparo da Salo ou un autre. On va ensuite détailler la vie et l'œuvre de Stradivari, cet homme exceptionnel qui ne savait que très mal lire et écrire. Ses différentes périodes, ses influences, ses évolutions, le rôle réel et fantasmé de ses vernis et l'ingénieux système de marquage de ses moules qui nous sont miraculeusement parvenu.



On aborde aussi ses relations avec tous les puissants d'Europe, l'aura du maître et son influence sur les autres luthiers ainsi que ses relations privilégiées avec les grands violonistes de l'époque comme Corelli ou Tartini. On découvre qu'il a fait de nombreux types d'instruments différents jusqu'à une étonnante trompette marine et au passage on apprends quelques anecdotes croustillantes et peu connues sur Guarnerius del Gesù.



Pour finir on fait un tour rapide de ses successeurs à travers les âges. On suivra le destin de ses fils puis des ses violons et de leurs collectionneurs. L'ouvrage se termine par une notice individuelle pour chacun des 400 instruments qui nous sont parvenus.



C'est surement l'ouvrage de référence sur le sujet. Donc à lire absolument. Par contre il présente parfois un parti pris historique qu'il est intéressant de mettre en perspective avec "Tribulations d'un Stradivarius en Amérique" de Frédéric Chaudière, qui développe une vision sensiblement différente.



Note : la première édition est de 2002. La version révisée est de 2012. Celui de Chaudière est de 2005. Les différences de point de vue sur Stadivarius sont donc de vraies différences d'approche des auteurs et non le biais du à l'époque à laquelle ils ont été écrit.
Lien : https://www.le-violon.org/vi..
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Anne de Bretagne

Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et deux fois Reine de France. Son histoire racontée par Henri Pigaillem romancier et biographe vous entraîne dans les tourment d'une femme qui restera pour encore des génération un emblème et un exemple pour tout les bretons et toutes les bretonnes.



Prix des Lauriers Verts de la biographie décerné en 2008.
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Les Guises

Pas facile de ne pas se perdre chez les Guises, qui est qui, où et quand vivent-ils?

Ce livre nous aide à y voir plus clair.
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Le moulin de Chastreuil





Dans la campagne, nous jugeons souvent les gens par rapport à leurs apparences ou leurs délits. Accueillir un foyer de prisonnier posent des problèmes. J'ai adoré cette description de la campagne, du village, une vraie bouffée d'air pur. Une intrigue superbe. Des personnalités fortes comme Roland, Lucien ou Camille. Ce n'est pas un livre moraliste qui prône le bien ou le mal mais l'attitude de villageois envers ce foyer
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L'obélisque de neige : et autres récits de Noël

Voyage dans le temps avec deux critères : que l'événement se passe aux alentours du 25 décembre et par conséquent en Europe, la religion catholique qui y fait référence n'étant, à ces époques, que répandue sur ce continent.



L'auteur, en se basant sur une sérieuse connaissance historique, veille à immerger le lecteur dans le décor et la société des époques concernées. De même, les faits sont replacés dans leur contexte.



Tout cela est présenté avec une écriture claire ne présentant aucune difficulté, permettant au lecteur de se concentrer uniquement que les contenus de la narration. Le lecteur peu familier avec notre histoire aura besoin de plus d'attention mais cela reste tout à fait abordable et, quoiqu'il en soit, chacun en sortira enrichi.



Il importe, comme précisé en entrée de propos, de bien avoir en tête qu'il s'agit d'une compilation d'événements et non d'une récit continu. Cela peut avoir pour inconvénient de ne pas donner une vue d'ensemble de notre histoire mais présente aussi l'avantage de permettre une lecture fractionnée.
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Catherine de Médicis

Depuis 500 ans, la renommée de Catherine de Médicis (1519-1589) est livrée aux jugements les plus opposés. Dénoncée par les uns, exaltée par les autres, son nom est entaché de la violence des massacres de la Saint-Barthélemy. Sa réputation masque pourtant une personnalité complexe. Femme de réflexion et d’action, d’une indomptable énergie, soucieuse de préserver la grandeur de la monarchie, elle s’est engagée dans une politique intraitable en intervenant sans relâche auprès de ses fils, au nom desquels elle a régné pendant près de trente ans.



Catherine de Médicis était certainement une diplomate de génie. En digne petite-fille de Laurent le Magnifique elle se manifesta aussi très tôt mécène, la bâtisseuse, collectionneuse d’objets d’art rares et précieux, s’entourant des plus grands artistes romains ou toscans.



Assurément, c’est à une figure passionnante que s’est attaqué Henri Pigaillem, spécialiste de la Renaissance et fasciné par les Médicis. Il retrace ainsi son parcours depuis sa naissance mouvementée jusqu’à sa mort, peu de temps avant l’assassinat de son fils Henri III, qui met un terme à la domination des Valois sur le trône de France, cédant la place à Henri de Navarre, Henri IV, premier des Bourbons. A travers sa vie, c’est 8 guerres de religion qui sont relatées, ainsi que les alliances européennes qui se font et se défont : à cette époque, les politiques de chaque pays européen sont fortement entrelacées, par des mariages, des alliances guerrières ou des non-dits diplomatiques. Chacun s’efforce de maintenir un équilibre entre toutes ses forces, équilibre brisé par les oppositions entre une Europe catholique et une Europe protestante.



Une biographie qui ne pouvait donc être que passionnante puisque le destin de cette femme est indissociable de tout ces événements, auxquels elle a pris part ou qu’elle a même déclenché, comme le massacre de la Saint-Barthélemy.



Pourtant, je ne peux m’empêcher d’être déçue par cet essai : là où j’attendais une biographie de femme, j’ai eu l’impression de lire un livre d’histoire sur cette période, aride, simple catalogue des événements et de faits et gestes de chacun. Si Catherine est bien présente, elle est parfois loin d’être la figure centrale. L’auteur m’a un peu perdue à certains moments … Je sais maintenant ce qui fait la force des biographies de Stefan Zweig, que j’aime tellement : sa capacité à appréhender la psychologie de ses personnages, à analyser les raisons de ses actions et ses relations avec son entourage. Même si on ne peut pas toujours attendre une plume de romancier pour un essai historique, l’auteur aurait pu gagner en fluidité et faisant vivre davantage ses protagonistes. Or ici ils semblent lointains, comme des tableaux figés inscrits dans l’éternité de l’Histoire.



Le seul moment où il a réussi à sortir de cette ornière est en évoquant une Catherine de Médicis amoureuse des arts et de la littérature, par la description de ce à quoi elle a contribué comme la construction des Tuileries ou la préservation de chefs d’oeuvre nationaux.



En bref, une bonne biographie, somme toute très classique, mais qui m’a quelque peu ennuyée …
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Blenheim 1704

Un travail complet qui allie à la fois le souffle épique de l épopée et la rigueur de l histoire
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Histoires insolites du Louvre

Ce livre dévoile les petites histoires qui ont fait ce lieu, les anecdotes qui révèlent des facettes méconnues du plus beau musée du monde. Petite lecture divertissante.
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Dictionnaire des favorites

Concentré d’histoires, ce livre est un joli clin d’oeil à notre société contemporaine, courant inlassablement après les rumeurs et les secrets. L’agencement par ordre alphabétique apporte exhaustivité et facilité de lecture.
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