Une histoire de pirates des Caraïbes au milieu du XVIIIième siècle, avec des méchants caricaturaux, des gentils parfaits à la chance insolente, et un déroulement convenu.
L'auteur introduit à plusieurs reprises des considérations personnelles tirées de sa vie réelle (navigation, ethologie de la mangouste) dans la narration, ce qui est très perturbant et déplacé.
Tout cela fait de ce livre un médiocre roman pour la jeunesse, et, de la part d'un auteur tel que de Monfreid, constitue un véritable ratage et une sacrée déception pour le lecteur.
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L'Espada, où venaient d'embarquer nos deux amis, battait pavillon espagnol, mais le coffre de timonerie en renfermait bien d'autres pour faire face à tous les imprévus d'une navigation bien souvent en marge du code maritime.
On ne sait jamais où finit le flibustier et où commence le pirate.
Le capitaine Gomez n'avait aucun préjugé et guère de scrupules sur le choix des moyens, pour peu que la fin lui parût fructueuse.
Quant à son équipage, il n'avait rien à envier à ceux des plus célèbres écumeurs de mer. Cependant il ne comptait pas de ces brutes ivrognes et sanguinaires, aussi dangereuses pour leur propre navire qu'une chandelle allumée dans la sainte-barbe.
Tous aimaient leur capitaine et ce fait seul suffit à leur valoir un peu d'indulgence...
(extrait du chapitre premier de la deuxième partie "L'épouse fidèle")
Bien rares sont les hommes qui supportent le pouvoir absolu sans devenir des monstres. Affranchie de toute contrainte, la bête humaine [...] se déchaîne et ravage tout autour d'elle. Ainsi s'explique la folie sanguinaire des despotes de tous les temps. (p.94)
La fortune est comme la femme, elle vous sourit quand on sait lui faire violence. (p.151)
HENRY DE MONFREID / VIVRE LIBRE / LA P'TITE LIBRAIRIE