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Critiques de Hugo Pratt (566)
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Corto, tome 1 : La jeunesse

La Maison dorée de Samarkande, a été ma première BD de Corto. ( Album 26 Version 1/2 format et colorisée ). Dans un délire Corto, revoit des femmes qu'il a aimé (?) mais sans précision. Cette séquence a stimulé ma curiosité pour découvrir ces rencontres et leurs histoires. C'est ainsi que j'entreprends la série des albums de Corto par l'Album 1 : La jeunesse.

Hugo Prat par la magie de son trait a rajeuni Corto pour l'Album.



Hugo Prat fait de Raspoutine le personnage principal de l'Album ( à ma grande joie ). Il est insatisfait, méchant, réagit dans l'instant... Il ressemble à Iznogoud sauf qu'il est reconnaissant.



J'ai relu plusieurs fois l'album consécutivement, l'intérêt et le plaisir de découvrir le graphisme d'Hugo Prat n'ont eu de cesse de se renforcer.

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El Gaucho

Un Stevenson dopé à la testostérone !

Un Kipling bercé aux illusions perdues !

Un London qui visite l’éden !

Un lecteur qui lit de bâbord à tribord, déboussolé par des personnages qui changent souvent de cap et qui passent à travers les planches de cette merveille de BD pour harponner les voyeurs.



Hugo Pratt, qui a toujours revendiqué l’influence de ces trois immenses écrivains et Milo Manara, disciple émancipé au trait coquin, ont réalisé au début des années 90 ce bijou de littérature dessinée.



Mais commençons par saluer la magnifique présentation de l’ouvrage par Michel Pierre qui nous offre en guise de préface des croquis préparatoires et la genèse de ce récit d’aventure.



Seconde collaboration après « l’Eté Indien » en 1983, Pratt écrivit la quasi-totalité de ce scénario qui illustre la frénésie coloniale des grandes puissances au début du 19 ème siècle, prêtes à tout pour s’assurer le contrôle des océans et des mers, la libération des peuples opprimés comme alibi. Les esclaves, victimes de la traite comptent les points entre deux massacres, comme à l’Eurovision, tanguant entre la peste et le choléra, fatalistes et convaincus que peu importe le vainqueur, ils seront toujours les perdants de l’histoire.



L’action se déroule le long du rio de la Plata, littéralement « le fleuve d’argent », estuaire qui sépare l’Argentine de l’Uruguay. Le bout du monde à l’époque, un horizon que les anglais et les espagnols se disputent.



La petite histoire dans la grande histoire réunit un jeune tambour écossais, Tom Browne et Molly Malone, prostituée Irlandaise, embarquée à bord de la flotte britannique avec ses consoeurs pour assurer le repos du guerrier.



Par dépit amoureux, n'ayant pas le goût du partage, Tom Browne se porte volontaire pour partir en éclaireur à terre et se retrouve prisonnier des Espagnols. Molly et quelques compagnons quittent aussi le navire pour retrouver le jeune tambour et déserter un destin qu’ils savent funeste, assoiffés de liberté.



Les autres personnages ne sont pas de simples ornements à vignettes. Que ce soit le bossu, amoureux transit de Molly, certains Indiens, sages ou révoltés, certains officiers cupides de la marine britannique ou la jeune espagnole de bonne famille sensible au charme de Tom Browne, ils affichent tous une vraie présence dans l'histoire et de forts caractères. Des tas d'états d'âmes qui permettent aussi d'illustrer de façon réaliste la dimension historique du récit.



Sans surprise avec Manara, les combats et le sexe sont plutôt crus, sans préliminaires, mais le fracas des armes et l’exotisme de ces latitudes ne pouvaient être confiés à un dessinateur pudibond. Le lecteur ira néanmoins à confesse sans risquer la fessée car il s’agit avant tout d’un récit d’aventure bien troussé.



Molly Malone, belle insoumise, capture les regards dès la couverture de cet ouvrage que je vais m’empresser de déposer dans ma malle au trésor en espérant que dans quelques années, il y aura encore quelques explorateurs pour s’extasier de la découverte d’un album délavé qui aura résisté à la vague manga.

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Le Désir d'être inutile

Cet ouvrage illustré à vocation autobiographique est la réédition augmentée des conversations avec Dominique Petitfaux de 1991 qui est animé par “le désir d’être utile” à la connaissance de l’artiste et de l’homme.

Ce dernier nous dit qu’il a été libre de mener ses interviews, Hugo Pratt n’imposant que le titre qui ne se comprend que le livre lu.



Ses voyages et ses aventures ont forgé la personnalité originale de Pratt. *

Il dispose également d’une culture livresque riche, qui lui fait dire à la fin de sa vie : “J’habite dans une bibliothèque” et “35 000 livres en font le principal obstacle à mon déménagement.”



Tout du long du récit de sa vie, nous nous remémorons les personnages qu’il a rencontrés et qu’il nous présente dans ses bandes dessinées.



Les femmes sont omniprésentes : Clara, Erika, Marizka, Leonora, Marie-France, Gucky, Anne, Gisela, Patricia… belles, aventureuses, dangereuses…



S’agissant d'entretiens, j’ai choisi de faire parler Pratt ici (et dans les trois citations) : “Dans ma vie, j’aurais dû mourir trois fois : pour ce que j’ai mangé, pour ce que j’ai bu et pour toutes les femmes que j’ai connues.”

En 1948,"l'époque avait beau être marquée idéologiquement, pour moi les jolies filles passaient avant la politique. J’étais le mercenaire de mes plaisirs.”

“Pour moi, en ce qui concerne les femmes, le désir, le plaisir, il n’y a rien eu de mieux que l’Argentine. Elle a été ma sainte patronne, une grande pute catholique et pleine de sacrements.”



La question de l’assimilation de Corto à Pratt, et réciproquement, n’est pas posée tant elle est évidente ou exaspère l’auteur.

Les voyages les mèneront tous les deux à Venise, en Abyssinie, en Argentine, à Londres, à Sao Paulo, en Irlande, en Suisse…pour confronter leurs aventures à l’ésotérisme, aux champignons hallucinogènes, au culte vaudou, à la franc-maçonnerie, à la sorcellerie…



Transversale, la deuxième partie du livre est construite sur sept thèmes, chacun illustré par une case caractéristique de ses bandes dessinées : “Le voyage du pèlerin, cultures et cultures, une éducation ésotérique, mythes et métaphysique, un monde féminin, héros et guerriers, le désir d’être inutile”, qui ouvrent les portes pour entrer dans le monde intérieur de Pratt. C’est probablement la partie biographique la plus intéressante.



Le chapitre sur l’ésotérisme montre l’enrichissement irrationnel de l’homme qui rend attachant l’auteur et son œuvre.



Parfois les questions sont directes : "Qu'est ce qui aura été le plus important dans votre vie, les femmes ou l'œuvre ? ” Devinez la réponse ou lisez ce livre.



Les illustrations de sa main sont un contrepoint appréciable à ses paroles.

De son dessin, on soulignera la qualité des contrastes entre noir et blanc. Ils sont conçus comme des signes, des traces de jais noir sur un papier blanc.



Ce livre est essentiel pour comprendre un aventurier du vingtième siècle.

Critiqué : “Je me suis vu condamné par tous ces pseudo-intellectuels. Pour eux mon travail était inutile, mes références étaient infantiles”, il nous propose cependant un séduisant héros viril, Corto Maltese, inspiré de Henry de Vere Stacpoole et en arrière plan d’Homère, de Stevenson, de Conrad, de Melville, de London…



Hugo Pratt connaît treize façons de raconter sa vie, il a choisi la septième, celle du chat pour s'entretenir dans la partie autobiographique de ce livre.

Or, “Le jour de sa mort, de nombreux chats qui rôdaient sans cesse autour de sa maison sont entrés pour la première fois, en firent le tour et s’en allèrent pour ne jamais revenir.”



Son épitaphe est représentative de sa vie : “Ô mon âme n’aspire pas à la vie immortelle mais épuise le champ du possible.”



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El Gaucho

J’avais tellement adoré « un été indien » que j’avais très envie de lire une autre œuvre du duo Pratt / Manara. Quand je suis tombée sur ce « el gaucho » en occasion je n’ai donc pas hésité.



Cette deuxième collaboration entre les deux auteurs est moins aboutie, moins parfaite que « un été indien ». Mais « el gaucho » est tout de même une B.D de grande qualité qui se lit très agréablement. Le contexte historique est, à ma connaissance, peu exploité en B.D. En effet, l’intrigue se déroule au début du 19ème siècle à Buenos Aires, alors espagnole, qui se trouve menacée par une flotte anglaise. L’intrigue est bien menée même si on reste un peu sur sa faim, quelques planches supplémentaires auraient été les bienvenues. Quant au dessin de Manara il est, comme à l’accoutumée, très beau. J’ai préféré la sensibilité des aquarelles aux couleurs délicates de « l’été indien » mais le noir et blanc du « gaucho » flatte agréablement l’œil.



« El gaucho » n’est pas aussi sublime que « un été indien » mais mérite largement le détour.



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Corto Maltese, tome 2 : Sous le signe du Ca..

Corto Maltese : Sous le signe du Capricorne ne m'a franchement pas passionné, l'histoire en soit est bien mais je trouve qu'il manque un peu d'action pour moi.

Ce n'est pas le Corto que je vais vous recommander le plus .







средство
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

J'suis content, content, content.

Normal, je viens de retrouver un vieux pote que je croyais perdu à jamais pour la cause, en tout cas la mienne.

Corto est de retour.

Pas celui égaré sous le soleil de minuit mais bel et bien ce mystérieux voyageur impénitent dévoreur de monde, ce sublime aventurier racé à la répartie cinglante, cet amoureux forcené et respectueux de la gente féminine dont on ne verra jamais le nom associé à #BalanceTonPort. Faut dire que le gars est marin de métier...



En un mot comme en cent, j'ai adoré.

Tout y est à sa juste place, fidèle au souvenir ému que j'éprouvais à la lecture de ses précédents exploits.

Avec ce nouvel opus, Pellejo et Díaz Canalès s'inscrivent en dignes successeurs du génial Pratt.

Grand merci à eux et à très vite !
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Corto Maltese, tome 15 : Le Jour de Tarowean

Aaaaah, Corto.

L'aventurier mutique qui en dit si long par ses silences.



Ses derniers opus m'avaient très largement refroidis.

Et j'aime pas ce ressenti hivernal, c'est que j'ai une p'tite santé.



Mais j'ai, ici, le sentiment d'un regain d'optimisme en achevant ce quinzième tome, signe d'une franchise mythique peut-être pas si moribonde que cela, finalement.



Misant sur la présence de personnages emblématiques aux prises avec des méchants vraiment très méchants, Canales et Pellejero délivrent une partoche plutôt sympathique à l'oreille.

Les yeux ne sont pas en reste puisque le trait quasi mimétique fait très largement le job, contentant ainsi tous les amateurs originels d'un Pratt aujourd'hui inégalé.



Corto séduit cependant bien plus facilement la gente féminine que le lecteur avide de récit suprêmement bien torché.

Ici, l'on se coltinera quelques longueurs, pas mal de chemins de traverse uniquement là pour (des)servir un récit qui aurait gagné à être épuré.

Mais le tout, au regard de ce dénouement royal ultime, tient suffisamment la route, enfin la mer, pour que l'on quitte un Corto en bien délicate posture, avec l'envie pressante de le retrouver sous de biens pires auspices.



Bon boulot.
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Capitaine Cormorant

Quoi ?! Pas une seule critique pour "Capitaine Cormorant" ?! Pourtant cette superbe B.D d'Hugo Pratt a tout pour plaire à un large public. C'est simple, si vous aimez les aventures maritimes au rythme échevelé, courez ! Courez lire ce petit bijou du 9ème art.



"Capitaine Cormorant" c'est un peu un idéal d'histoire d'aventure, de celles qui font rêver ceux qui ont gardé une âme d'enfant encore capable de s'émerveiller devant des personnages hauts en couleurs vivant mille péripéties. Les ronchons, les gens trop sérieux, les esprits chagrins diront que "Capitaine Cormorant" est un peu vieillot, que plus aucun lecteur adulte ne peut vibrer en voyant un capitaine trompe-la mort poursuivi par des cannibales ou de féroces pirates. C'est vrai que "Capitaine Cormorant" a un côté "à l'ancienne". Mais c'est ça qui est bien. On pense aux grands classiques des romans d'aventures maritimes.



Des héros au caractère bien trempé, des péripéties à foison, de l'action, de l'humour, un souffle qui emporte complètement le lecteur, dessins splendides... Il vous en faut vraiment encore pour vous convaincre ?

En tout cas, j'ai passé un excellent moment avec "Capitaine Cormorant", le genre d’œuvre qu'on lit le sourire aux lèvres tout du long, un sourire qui reste imprimé sur le visage une fois le livre refermé et des images plein la tête.



Challenge B.D 2017

Challenge 1914-1968 2017 - 9
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Je vais y aller franchement, je n'ai pas aimé. Certains me diront peut-être "c'est normal, tu dois être plus habitué a Hugo Pratt qu'à Juan Dias Canales et Ruben Pellejero!" mais non, parce que j'avais très bien accroché à Sous le soleil de minuit. Je trouve que ça ne ressemble pas aux aventures aux quelles nous a habitué Hugo Pratt.





1911 entre Venise et les jungles équatoriales notre cher aventurier cherche le "miroir du prêtre Jean", objet datant des temps des croisades. Il rencontrera trois femmes : AÏda une journaliste, Afra une esclave muette et Ferida exploratrice recherchant son père disparu.

Ce n'es pas une histoire qu'Hugo Pratt aurait imaginé, à mon avis mais ce n'est que mon avis...



разочарованный = déçu en Russe.
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Hugo Pratt avait initialement conçu Corto Maltese comme un personnage secondaire, avant de le faire évoluer au premier plan. Ainsi, l'invention géniale ne se remarque pas forcement au premier coup d’œil. La Ballade de la mer salée est le premier album de l'insaisissable pirate et reste, à ce jour, un des meilleurs de la série.



Avec Corto c'est l'Aventure (avec un grand A donc) qui est convoquée à chaque case : dans celle-ci c'est l'exotisme des mers du sud, les histoires de pirates, les batailles maritimes et même les sociétés secrètes, avec le Moine, éphémère patron de Raspoutine et de notre héros. Le scénario n'est pas des plus complexe, mettant simplement en scène, sur une période allant de 1913 à 1915, l'errance, dans le pacifique sud, de Corto et de Raspoutine, sur fond de première guerre mondiale. Mais l'oeuvre se démarque pour plusieurs raisons. D'abord l'ambiance, épique mais également très mélancolique (voir la scène d'adieu entre Corto et Pandora). Les personnages ensuite, en premier lieu Corto : intrépide, mais pas vraiment un héros au sens propre du terme, il ne verse jamais dans le manichéisme. Il semble toujours à distance des événements, mais n'affiche jamais aucune volonté de contrôle. Corto est à l'image de la complexité de l’âme humaine et s'il est une chose qu'il incarne à jamais, c'est la soif de liberté.

Enfin le dessin, magnifique noir et blanc, Pratt est un des maître en la matière, influencé par l'école argentine, qu'il découvre vers 20 ans et qui publie sans couleur pour des raisons d'économie. C'est souvent par la contrainte que le talent se révèle et que la nécessité se sublime en art.



Pratt sera couronné dans le cadre d'un festival qui débute : Angoulême. Dans la foulée de se succès inattendu, son éditeur français, Casterman, inventera la notion de roman en bande dessinée et lancera le mensuel A suivre. La Ballade de la mer salée est un chef-d'oeuvre de la bande dessinée et Corto, personnage emblématique, ne mourra jamais, tant que l'homme regardera l'horizon en se demandant ce qu'il y a au-delà.
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Corto Maltese : La jeunesse 1904-1905

Je pourrais être Corto Maltese. J'aime l'univers de la marine, le voyage,.... D'ailleurs je me demande pourquoi je n'ai jamais mis une citation ou une critique, enfin bref. J'ai eu la chance d'avoir trouver ce livre puisque cette version est collector. Parlons un peu de cette oeuvre d'art dont Hugo Pratt est l'auteur.



-



J'ai adoré cette B.D. qui se passe en Chine. Une guerre éclate entre les 💥💣🔫 japonais & les🔪🔥💢

russes . Pendant ce temps Jack London (l'écrivain) cherche Corto, mais sa recherche sera difficile, en même temps Jack aidera Raspoutine à partir en Afrique donc on comprend pourquoi London a besoin du concours de Corto. De l'action et de nombreuses péripéties. Mais pour mieux comprendre cette critique il faut lire cet ouvrage incroyable.
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Corto Maltese, tome 4 : Les Celtiques

Le trait au noir, vif, dynamique et brut, le personnage ténébreux, énigmatique et flegmatique de Corto Maltese, ce sont les piliers du talent d’Hugo Pratt et il sont bien là. Mais il m’a manqué un petit quelque chose dans cet album. Il est composé de 6 courts récits et le souffle épique, dans ce format court, s’y trouve un peu à l’étroit, le scénario de certains épisodes (Concerto pour O mineur pour harpe et nitroglycérine” et “Burlesque entre Zuydcoote et Bray-Dunes”) paraissent bâclés avec un dénouement théâtral un peu ridicule et ses incursion dans le fantastique ne sont pas non plus d’une grande réussite (“Songe D'Un Matin D'Hiver” et à nouveau “Burlesque entre Zuydcoote et Bray-Dunes”). Ce n’est pas le meilleur album de la série, Hugo Pratt est plus à l’aise, plus personnel dans des histoires longues, ou l'atmosphère langoureuse et pesante prend le temps de s’étendre, et de nous envoûter, c’est indéniable.
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Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de ..

Treizième volet des aventures de Corto Maltese écrit par les successeurs d'Hugo Pratt, Rubén Pellejero et Juan Diaz Canales.

Ce volume m'a beaucoup plu:

1)Pour le scénario bien trouvé.



2)Pour le graphisme, qui reprend très bien l'oeuvre d'Hugo Pratt.



Une histoire extraordinairement bien trouvée de la part de Juan Diaz Canales, qui surement n'aura pas plu à certains lecteurs, car le changement d'auteur peut être un peu difficile.



Le récit de Sous le Soleil de Minuit se situe en Amérique du Nord (Alaska et Canada) et l'aventure se déroule en 1915.

Corto Maltese réussira-t-il à accomplir la mission confiée par Jack London? Si il réussit un trésoooooor pourrait l'attendre!
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Corto Maltese, tome 15 : Le Jour de Tarowean

De l'aventure maritime, et, des aventures en compagnie de Corto Maltese qui va d'une île à une autre pour sauver un jeune fils de roi ïlien. De l'action, surtout avec le sinistre Raspoutine dans les parages. Les dessins de Ruben Pellejero sont pleins de finesse et même de poésie par moment. L'histoire n'est pas facile à résumer mais le plaisir est de se laisser flotter au grè des planches dessinées.
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Corto Maltese, tome 7 : Fables de Venise

Au détour d'une ruelle, à peine éclairée par la lumière d'un lampadaire, dans le silence ponctué de pas s'éloignant au loin, dans la nuit, une nuit sans étoiles, sombre et douce, peut-être devinerons-nous, appuyé contre un mur, la silhouette de Corto Maltese. Silhouette furtive, immobile, sitôt vue, sitôt disparue dans les venelles de Venise. Dans cette nuit vénitienne lointaine, je trouvais idéale cette apparition du marin maltais  : les rues, ponts, ruelles, vides, la nuit noire avec un croissant de lune tellement fin dans un ciel sans étoiles et des pas qui s'éloignent.... L'attente d'un mystère, le rêve d'un mystère, un peu comme dans Fable de Venise. Corto Maltese, marin, peut-être brigand, aventurier frénétiquement libre ; Corto lancé une fois de plus dans des péripéties peuplées d'individus de tous bords, d'histoires mythiques, de réalités fantastiques. Difficile d'aborder ce récit où le rêve le dispute à l'authenticité ; Peut-être faut-il demander conseil au lion du Pirée devant la porte de l'Arsenal de Venise ? Sous les instances du Baron Corvo, Corto Maltese se lance à la recherche de la « Clavicule de Salomon « , cherche-t-il la pierre précieuse ou les grimoires magiques  ? C'est un défi que lui lance de l'au-delà le défunt Baron. A travers les arcanes de Venise, Hugo Pratt nous entraîne dans « sa Venise » ; les cours secrètes, les ponts magiques, les façades énigmatiques des palais décrépis ; les portes du Ghetto ; les statues savantes ; la brume qui s'élève des canaux. Un dessin élégant ou le noir et le blanc accentuent l'ombre et la lumière. L'Histoire mêlée à la fable, les personnages réels et fictifs, rencontres improbables pour une sarabande du secret. Des squadristes aux francs-maçons, d'une jeune fille qui se croit la réincarnation d'Hipatia au poète D Annunzio, d'une jeune femme ressemblant à Louise Brooks au savant Melchisedech spécialiste des écritures anciennes, Corto Maltese détricote la pelote du songe, de ses songes. C'est un contemplatif toujours prêt à l'action. Peu bavard, il écoute, observe, ce qui ne l'empêche pas de courir sur les toits, de se bagarrer ; Assoupi et soudain vif comme un chat. D'ailleurs Corto parle aux chats, aux puits de pierre qui ornent les campos vénitiens, quoi de plus normal…. Corto est comme Venise, sans vraie terre d'attache ; L'un est bercé par un goût vagabond de l'aventure, sans but réel, sans idéologie précise, définitivement à l'aise dans la vulnérabilité des instants, dans l'éclat d'un désordre qu'il alimente et attire ; l'autre est bercée par l'Adriatique. Chez Hugo Pratt le temps est suspendu, on regarde un nuage qui passe, une mouette, l'éclat de la lune se levant sur la lagune, la fumée de la cigarette de Corto s'enfuyant dans l'air. Hugo Pratt est adepte du gros plan, du très gros plan ; il découpe l'espace visuel, le temps. Au lieu de ralentir son récit il y apporte un tempo qui sied à son personnage principal. Il mélange les lieux, les déplace dans un puzzle idéal, les renomme  ; Mais c'est toujours la ville de son enfance, la ville de son coeur d'enfant. Venise labyrinthique, entre Orient et Occident, où les civilisations se sont rencontrées et mêlées dans un fragile équilibre. Venise souffle dans l'oreille de Corto des mystères qui se perdent dans la nuit des temps....
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Corto Maltese, tome 10 : Tango

C’est toujours un plaisir de retrouver ce héros taciturne, beau ténébreux qui attire les problèmes, et qui semble connaître beaucoup de monde, du recommandable et du beaucoup moins recommandable, dont quelques personnages réels, ça, c’est un aspect que j’aime dans cette série, qui renforce le romantisme de ses personnages en l’ancrant dans l’Histoire.

Dans cet épisode, Corto Maltese pose ses pénates en Argentine. Avec un titre comme Tango, vous vous en seriez douté. Il se lance à la recherche d’une amie, émigrée de Pologne et tombée dans la prostitution, il va remuer beaucoup de vieilles affaires. J’ai aimé cet imbroglio entre les différents partis, mafia polonaise, riches propriétaires, anciens bandits américains… Hugo Pratt sait créer les ambiances lourdes, avec un rythme lent où le silence est ponctué de quelques coups de feu. Le graphisme est toujours vif, avec son coup de pinceau qui lui est si particulier, les taches de noir offre une lumière contrastée, dure et inquiétante, aussi claquante qu’un tango.

Je l’ai lu dans sa version colorisée, je préfère les versions noir et blanc, les illustrations sont plus crues, plus tranchantes, la couleur ne fait qu’atténuer la force du graphisme, elle est inutile.

C’est un bon épisode mais il ne fait pas partie de mes préférés, les rares personnages féminins ne s’imposent pas vraiment, et l’ambiance est plus polar qu’exotisme : il y a beaucoup de huis clos, moins de grands espaces, moins d’aventures, ça quand même m’a manqué.
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Corto Maltese, tome 5 : Les Ethiopiques

« Les éthiopiques » n’est pas le meilleur de la série mais chez Hugo Pratt, même quand c’est un peu moins bon c’est tout de même excellent. Ces aventures africaines de Corto Maltese sont très plaisantes. Les différentes histoires qui composent le tome font voyager en oscillant entre réalisme et magie. La violence y est parfois âpre (on est dans des contextes de guerre) mais il y a une touche de poésie proche parfois du fantastique qui donne un charme incomparable à l’album. Tout comme le dessin de Pratt. J’adore cette simplicité du trait et des couleurs, je trouve ça très séduisant et d’une efficacité formidable.
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Corto Maltese, tome 5 : Les Ethiopiques

MON CORTO PREFERE ! J'ai adoré les 4 petites histoires, (Au nom d'Allah le miséricordieux - Et d'autres Roméos et d'autres Juliettes - Les hommes-léopards du Rufiji). Elles sont chacune incroyablement entraînantes.

Corto Maltese découvre un soldat Danakil nommé Cush. Un homme qui a un sacré caractère. Je vous le recommande fortement.
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Je ne peux , décemment , noter cette BD



J'étais pleine d'enthousiasme, pour me lancer à relire une BD?

mais j'ai beaucoup de mal,

Je lis deux bulles !! puis repose le livre



et me précipite sur tous mes livres commencés et ceux

que j'acquiers et qui sont si nombreux.



Les BD, ce fut un plaisir quand j'étais très jeune !



Mais, voilà, j'en ai perdu le goût je crois.



J'ai donc abandonné, lâche que je suis, ne me sens pas assez persévérante ; doit-on être persévérant pour lire ?



Certainement pas !

Cela doit être un plaisir !

Et , là aucun plaisir (:



Je laisse donc ce plaisir là, aux amateurs et amatrices !



Et retourne à mes chers bouquins.

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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Ce que j'aime par dessus tout chez Hugo Pratt, c'est l'aspect "carnet de voyage", comme si chaque dessin était une prise de note sur le vif. Le coup de pinceau est léger, cinglant, efficace et furtif, chaque tache d'encre, chaque trait est à sa place exacte alors qu'on a l'impression que le dessinateur l'a jeté le plus rapidement possible pour rendre compte de ce qu'il voit, de l'instant. Les contrastes apportent une luminosité, même dans sa version noir et blanc on sent les couleurs, cette lumière "Pacifique". Et dans cet opus, on voyage, on navigue. Les personnages sont ce qu'on s'imagine des aventuriers du début du XXe siècle, sortes de Henri de Monfreid, sans foi ni loi.

Et c'est ce côté "carnet de voyage" qui justement nous donne l'impression de faire partie de l'aventure. On est plus proche de Titouan Lamazou que de Hergé. Hugo Pratt est un peintre, un artiste romantique. Connaissez vous les dessins d'études de Delacroix sur les chevaux, la parenté est évidente.

C'est beau et on part à l'aventure... Que demander de plus.
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