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Critiques de Hugo Pratt (566)
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Personnellement, je n'ai pas envie de bouder mon plaisir. Diaz Canales et Pellejero font un super boulot pour un deuxième tome consacré à Corto Maltese. D'un côté, j'entends dire, "ce sont des pros, ils ont une check-list et ils la remplissent". J'en suis bien conscient. On retrouve les incontournables des aventures de Corto Maltese, les balises mises en place par Pratt.



Exotisme, aphorismes, femmes mystérieuses, déterminisme, mais aussi libre arbitre, dialogues mouchetés, cases vides de texte, un peu de magie ou d'onirisme, de l'érudition façon National Geographic, des têtes connues, un peu de géo-politique... et le tout dans des proportions idéales, façon Homme de Vitruve... Ainsi Henri de Monfreid, ou Ida Treat, reporter pour Vu. Cela dit, Aïda n'est pas vraiment Ida Treat... Sur elle, de nombreux éléments historiques ne coïncident pas du tout. Alors, inspiration ou erreur historique... Peu importe. L'évocation est belle.



J'ai eu un peu de mal à entrer dans la BD. Corto cherche un artefact, mais on ne sait pas pourquoi. Toujours aussi peu disert, le beau marin se laisse porter au gré des interdictions (qu'il brave) et des rencontres (qu'il suscite). On va donc longer Malte (avec une très belle évocation de l'île en profil féminin allongé), faire escale à Constantinople, carguer les voiles vers la Mer Rouge, faire escale à Zanzibar, s'enfoncer dans la jungle en lorgnant vers Equatoria, que l'on peut situer au Sud Soudan, à la recherche de la tombe d'Emin Pasha (né Isaak Schnitzer), personnage ayant réellement existé. Les auteurs évoquent alors la révolte du Mahdi de 1881. La tombe (et le reste de territoire) d'Emin Pasha se situe au Congo. Cette surabondance de connexions historiques est peut-être un peu too much, cela dit. Comme s'il s'agissait de se montrer trop bons élèves...



Cela dit, ne pas savoir ce qui anime Corto, c'est très cohérent avec l'habitude de Pratt, qui en disait assez peu sur ce qui faisait avancer son héros. Là encore, je trouve l'hommage à Pratt assez correct. Chez Pratt, et c'est respecté ici, le voyage est plus important que la destination. D'ailleurs, au terme du voyage, Corto revient bredouille sans son artefact, mais le reçoit d'une tierce personne croisée plus tôt dans le récit. Il a appris à ne pas brusquer les aléas de l'existence. Et il ne s'en porte que mieux.



La question n'est donc plus de savoir si Pratt aurait, ou pas, pu écrire un tel tome. On ne le saura jamais. Pratt aimait surprendre le lecteur avec de l'inattendu. Et si l'inattendu était justement qu'il n'y ait rien d'inattendu... La question principale est de savoir si j'ai pris du plaisir aux aventures de Corto. Et la réponse est évidente.
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Du Sable, rien que du sable (Récits de guerre)

Petite pépite dénichée par hasard chez mon bouquiniste préféré.

Édité en 1983, il s'agit d'une compilation de productions antérieurs de Hugo Pratt. Les aventures se déroulent en Afrique pendant la seconde guerre mondiale où les troupes du Maréchal Rommel affrontent les troupes alliées.



On retrouve le graphisme de Pratt mais en couleurs mais une dominante d'encre noire. Hugo Pratt a vécu en Afrique, en Éthiopie dans sa jeunesse, son père étant militaire. Les paysages de désert lui sont familiers et il sait nous les présenter de plus dans une atmosphère de guerre.



Hugo Pratt cherche à montrer le courage des soldats, leur abnégation et parfois leur refus de l'autorité et de l'injustice. Pratt sait mettre en avant des héros ordinaires. Il sait montrer des hommes courageux mais aussi des hommes justes.



Comme indiqué dans le préambule de la BD, Pratt n'utilise que des plans moyens et des plans américains comme dans un découpage de films. Aucun gros plan sur les visages mais malgré cela Pratt arrive à nous transcrire les émotions de ses personnages.



Pratt apporte un soin particulier pour les scènes de combat, les scènes avec les chars étant réalistes. L'ensemble est violent mais non choquant, ce sont des hommes qui se défendent.



Ce n'est pas la création la plus marquante de Hugo Pratt mais elle est intéressante pour avoir sa vision d'une époque qu'il a vécu enfant. Mais aussi intéressante pour l'analyse de son trait graphique.



Belle découverte pour moi.







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Corto Maltese, tome 11 : Les helvétiques

Ca doit être le seul Corto Maltèse que je n'avais pas encore lu...et ça fait longtemps pourtant qu'il est dans ma bibliothèque.

Ah, Corto... c'est toujours un tel plaisir de me retrouver avec lui. Peu importe l'histoire, j'aime juste me retrouver en sa présence de papier.

Mais je dois avouer que cette histoire m'a moins plue que la plupart des autres. Si le songe est souvent présent dans les aventures du beau marin, je préfère nettement quand ce rêve n'est qu'une anecdote, une étape dans l'histoire. Ici, l'onirisme prend toute la place et ne laisse pas de place pour les embruns (ok, difficile en Suisse...) et l'aventure.

Certes, il reste quelques jolies références historiques et littéraires et quelques rencontres. Cette lecture ne me marquera peut-être pas sur le long terme mais me donne surtout envie de relire d'autres tomes
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Le 1er novembre 1913 le capitaine Raspoutine et ses marins venus des îles Fidji recueillent deux rescapés de La Jeune Fille d’Amsterdam, une jolie goélette de milliardaires. Raspoutine y voit aussitôt un bon moment de gagner de l’argent en les monnayant.

Ils les repêchent au large des îles Salomon alors qu’ils étaient en route pour Kaiserine.

Les deux rescapés sont Pandora Groovesnore, fille de Taddeo, le grand armateur de Sydney et son cousin, Caïn.

Puis Raspoutine repêche Corto Maltese, jeté à l’eau par les mutins de son bateau, qui est loin de lui être inconnu.

Ils sont tous deux à la recherche d’un bateau hollandais, rempli de charbon, qu’ils convoitent. Il ne faut pas oublié que la guerre est proche et l’Allemagne a besoin de charbon.

Tableau de la situation dressé : les manipulations et autres entourloupes de pirates dans les eaux de l’Océan Pacifique, bien décidés à profiter de la guerre qui se profile.

Sympathique lecture sans véritable coup de cœur.

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Corto Maltese, tome 2 : Sous le signe du Ca..

Deuxième tome des aventures de Corto Maltese. le lecteur apprend à connaître cet humaniste cynique, ce misanthrope altruiste, ce pirate désintéressé...



Corto va être engagé par Tristan Bantam pour le protéger des tentatives de meurtre sur sa personne. le jeune homme part sur les traces de son père dont les notes semblent montrer qu'il a découvert Mû. le professeur Steiner, érudit alcoolique les accompagne. le voyage les conduit vers la soeur de Tristan, qui pratique la magie brésilienne teintée de vaudou.



Les voyages ne sont pas que sur les mers. Ils sont également dans les rêves, et Pratt donne encore la part belle aux décrochages ésotériques, aux visions, aux rêveries lunatiques.



Comme si les choses n'étaient pas suffisamment complexes, ils croisent un cuirasser allemand maquiller en navire de commerce. Espionnage et contre-espionnage s'entrechoquent.



La dernière aventure, avec Corto amnésique sous le charme d'une blonde fort mignonne mais un peu trop évangéliste, est une perle. On boucle la boucle, en reparlant de l'avocat véreux de la première aventure, et en retrouvant un Corto qui distribue sa fortune à des inconnus pour retomber fauché... Du grand Corto.



Un bon crû, parfois un peu verbeux et décousu, que j'ai lu dans sa version en couleur.
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Corto Maltese, tome 8 : La Maison dorée de Sa..

Dans cet opus, Corto part à la recherche en 1921-22 du fabuleux trésor de Cyrus II le Perse. Ses tribulations le mèneront de Rhodes à la frontière entre l’indo-afghane. Et il va être le témoin d’un épisode de l’histoire oublié de nos jours : le panturquisme d’Enver Pacha qui a tenté à l’instar de Tamerlan de regrouper les populations turques de toute l’Asie et qui fut l’un des responsables majeurs du génocide arménien. On rencontrera ainsi une faction des Jeunes Turcs en rupture de ban en lutte à la fois contre Mustapha Kemal qui allait devenir Atatürk et contre les concessions territoriales imposées par le traité de Sèvres, des troupes italiennes d’occupation à Rhodes, des troupes françaises d’occupation dans cette portion de la Turquie nommée Cilicie, des troupes turques livrées à elles-mêmes mais surtout au brigandage, une confrérie soufie des derviches tourneurs, des Yezidis adorant le cercle symbolisé par la roue du paon, des corps francs kurdes sous les ordres turques, des troupes arméniennes incorporées dans l’Armée rouge voulant se venger des turcs. Et j’allais oublier même une troupe franco-anglaise de théâtre aux armées réduite à un John Bull donnant la réplique à Marianne. Que de monde et de péripéties qui ont dû nécessiter un long travail de documentation.

Mais si on sort de ce contexte historique complexe, on retrouve un Corto à qui on prédit les pires dangers (rien de nouveau pour lui) et qui voit les propos s’accomplir malgré tout. Surtout il craint de rencontrer son sosie, sorte de double maléfique dans la peau d’un général turc. Corto finalement moins aventureux, presque passif et faisant montre de valeurs morales, un peu trop à mon avis, à l’image du héros plus traditionnel en protégeant les femmes et les orphelines et fidèle en amitié et à la parole donnée.

Au final, c’est toujours un plaisir de relire Corto. Mais ce ne sera pas mon préféré. Bien envie d’aller à Rhodes voir les statues à l’entrée du port (ben oui, cela fait bien longtemps que le colosse a déguerpi …)

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Saint-Exupéry : Le dernier vol

J'ai bien aimé ce livre ,mais ce que je n'ai pas compris C'est quand il monte sur les nuages...
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Corto Maltese, tome 15 : Le Jour de Tarowean

On ne peut s’empêcher de comparer la reprise au Corto Maltese d’Hugo Pratt. À chaque reprise de série, de personnages emblématiques, on a toujours tendance à vouloir crier au blasphème trahison ! Ce n’est pas le vrai, le pur… Alors que la notion de pureté n’existe en réalité qu’en chimie, n’en déplaise à certain qui voudraient nous faire croire que tout ce qui n’est pas pur est impur, c’est à dire l’abjection même, la honte, l’immontrable, faisons des autodafés !

Donc je n’ai rien contre les reprises, quand c’est bien fait comme ici car en effet, ce Corto Maltese est bon, pas parfait, mais tous les albums d’Hugo Pratt ne sont pas parfaits, il y en a même d’assez moyens (Les Celtiques).

Le voici ddans les îles du Pacifique, l'histoire est située juste avant la première rencontre avec ce héros, Corto Maltese apparaît pour la première fois en 1914 dans “La ballade en mer salée” et cette histoire donne une explication pour cette première apparition, attaché sur un radeau perdu en pleine mer, et rien que pour ça, cet épisode vaut le détour. Et donc, voilà Corto Maltese au prise avec les autochtones et quelques européens installés pour des raison avant tout lucratives. C’est un récit chargé d’exotisme, un peu de magie, de superstitions, quelques luttes de pouvoir, et Corto slalome entre toutes ses tensions avec son flegme habituel, au risque de se prendre quelques coups au passage. On pourrait presque dire que c’est un Corto Maltese classique, la fidélité pourrait presque passer pour de la timidité de la part des auteurs, mais l’histoire est prenante. Certaines illustrations sont pleines de souplesse de volutes, plus aériens que le trait d’Hugo Pratt, j’ai aimé. Par contre la colorisation manque de finesse, elle est réalisée en numérique, l’abus des dégradés numériques m’a vraiment dérangé, alors que le noir et blanc aurait été plus efficace, ou pourquoi pas de la vraie aquarelle pour accentuer l’exotisme du voyage, je trouve cette colorisation poussive en décalage avec le récit et le graphisme, elle vient ternir la réussite de cet album (je ne pénalise que d’une demie étoile dans ma note et vous conseille plutôt la version en noir et blanc).

J’ai bien aimé cette histoire exotique, bien ancrée dans l’époque et dans le ton de la série, avec un Corto toujours aussi flegmatique et poseur, fidèle à lui-même, un bon épisode.
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Un été indien

Belle initiative que ces rééditions de bandes dessinées primées à Angoulême dans les années 80. Prix raisonnable, format pratique, papier de qualité, je ne doute pas que l'éditeur s'y retrouve, mais le lecteur aussi. Mon premier achat aura donc été cette collaboration de Pratt au scénario et Manara au dessin, primée en 1987 et que je n'avais jamais lue. On retrouve bien du premier une certaine façon indirecte de construire le récit, les petits morceaux de sagesse qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux au détour d'une conversation, et du second toutes ses obsessions graphiques, des visages extatiques ou ravagés de cernes aux postures d'abandon sensuel qui sont devenues si classiques qu'on a l'impression de les retrouver d'un album à l'autre -- et c'est probablement parfois vrai. de la belle ouvrage.
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Saint-Exupéry : Le dernier vol

Dans cette BD en forme d'hommage, Hugo Pratt décide de se focaliser sur les dix dernières minutes de la vie de Saint Exupéry. Il illustre ainsi l'image selon laquelle on voit sa vie défiler au moment de mourir. Ou alors, de manière plus prosaïque, le lecteur peut imaginer un souci avec l'oxygène du masque du pilote. Toujours est-il que dans ces derniers instants tout se mêle.



Il faut accepter de se laisser porter par la temporalité morcelée de cette BD, avoir lu quelques oeuvres et connaître les moments clés de le vie de Saint Exupéry pour ne pas être laissé sur le chemin. Mais la rencontre par-delà la mort entre Saint Ex et Hugo Pratt semble évidente. Umberto Eco l'exprime bien dans sa préface, et se demande sans y répondre si ces hommes voyageaient pour écrire ou écrivaient pour voyager. Vaste question !
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Premier album de Corto Maltese, et une découverte pour moi. Nous sommes plongés dans l’univers des mers du Sud, des îles océaniennes et des peuples autochtones, autant d’enjeux que se disputent les puissances coloniales aux prémices de la première guerre mondiale.

Voici le cadre pour cette ballade, qui va amener deux jeunes rescapés de pleine mer (Pandora et Caïn) à croiser l’intrépide Corto Maltese, le terrible Raspoutine, et bien sûr le mystérieux Moine qui règne sur une île pirate et trafique avec les Allemands. Il y a le souffle épique de l’aventure romanesque dans cet album, avec des personnages rugueux, libres et pas vraiment héroïques.

Le dessin en noir et blanc s’approche du croquis de voyage. Avec une économie de moyens, Hugo Pratt parvient à retranscrire l’environnement, la lumière et les sensations du Pacifique Sud.

Quelle aventure !
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Un été indien

Prévue de longue date et découverte un peu par hasard, cette lecture a longtemps traîné dans une pile avant d’être exhumée.



Le nom de Manara et une première de couverture pour le moins équivoque sont ici autant d’indices permettent de déduire le caractère de cette lecture. L’interdire aux plus jeunes est certes une sage décision mais pas forcément pour les raison qui sautent aux yeux.



Certes, il va être ici question de sexualité. Le sujet tient une place centrale dans l’intrigue et d’ailleurs, les premières planches donnent clairement le ton de ce qui va suivre. Mais étrangement ce n’est pas forcément l’érotisme ou la pornographie qui est ici en cause.



Bon certes, outre le sujet, le comportement de certains personnages (notamment celui de Jérémie, qui d’ailleurs n’apporte pas grand-chose à l’intrigue) est assez équivoque. L’introduction passée, une scène (placée à la fin) ainsi que quelques détails croustillants laissés ici et là ne laissent pas de place au doute quant au public auquel cet album est destiné.



Ce qui retient davantage l’attention ici reste la violence, le combat entre plusieurs groupe, le bilan, le sang coulé… tout cela pour quoi exactement ? Pour délivrer une sorte de traité contre l’hypocrisie des biens pesants et de la violence qui ne demande que peu de prétextes pour faire des ravages.

Le rendu est original car il tient davantage dans les images que dans les textes (ici réduits à leurs plus simples expressions). Le rendu est original et mérite le coup d’œil.



L’été indien est donc une œuvre particulière, très éloignée de ce qu’elle peut évoquer de prime abord. Une œuvre qui doit être apprécie à sa juste valeur.
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Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de ..

Ma toute première incursion dans l’univers de Corto Maltese… et elle s’effectue par le biais du premier album non signé par Hugo Pratt. Ne comptez donc pas sur moi pour établir le moindre parallèle entre les albums précédents et celui-ci, signé Rubén Pellejero et Juan Diaz Canales, je n’aurais aucune légitimité pour le faire. Restons-en donc à ce nouvel opus, « sous le soleil de Minuit », dans lequel Corto Maltese, sillonnant les contrées gelées de l’extrême nord du continent américain, est porteur d’un message adressé par Jack London à son amour de jeunesse. J’ai bien aimé cette histoire, pleine d’aventures et de personnages pittoresques pour certains, inquiétants pour d’autres. Et que dire du personnage même de Corto Maltese, à la fois charmeur et flegmatique. Sans nul doute, je vais désormais poursuivre la découverte de ces albums, en me tournant vers ceux signés Hugo Pratt…
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Corto Maltese, Tome 3 : Toujours un peu plu..

Hugo Pratt décline les péripéties de Corto, flanqué du Professeur Steiner, en 5 aventures au Brésil. Ces histoires sont la suite directe du tome précédent, et on retrouve un Corto amnésique qui croise cette blonde incendiaire à qui Corto avait donné ses perles, Bouche dorée et ses intrigues financières.



Mais ici, Corto est sur le chemin de l'El Dorado, suite à la découverte de carnets de deux aventuriers. Les récits de leurs périples rappellent largement Aguirre, le film avec Klaus Kinski. On est en territoire Jivaro, la magie n'est plus le vaudou, mais on a les champignons hallucinogènes qui la remplacent.



J'ai donc eu l'impression d'une redite... même si les récits sont différents, les rouages sont assez semblables. On tourne un peu en rond. C'est parfois un peu décousu, mais Pratt réussit à homogénéiser le tout en fin de volume, et c'est aussi fort verbeux (ce qui est une marque de fabrique d'Hugo Pratt), mais le tout est servi par un trait impeccable et par une mise en couleur (dans la version que j'ai lue) irréprochable. Chaque histoire est "teintée" de manière bien spécifique, ce qui lui assure une atmosphère, un climat bien distinct.
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Corto Maltese (roman) : La Ballade de la me..

(...) Même si j'ai été ravie de retrouver Corto Maltese sous la plume de Hugo Pratt, que je connaissais par ses bande dessinées, j'ai été déçue par la plume de l'auteur. L'histoire est là, mais manque d'un peu plus de profondeur et de développement. A noter : la magnifique couverture.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Corto Maltese, tome 4 : Les Celtiques

Corto revisite cette fois les mythes celtiques, mieux encore, les revitalise et leur donne une nouvelle substance sans pour autant les dénaturer en les plaçant dans la période de la Première Guerre Mondiale.

Bien plus onirique que la plupart des autres tomes, Corto est encore plus que d’habitude un simple acteur des plus hautes destinées dont il est loin d’être la dupe : il suffit d’en juger par la lecture des lignes de sa main.

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Corto Maltese, tome 4 : Les Celtiques

Les Celtiques, un de ces albums de Hugo Pratt qui se lit, se relit et offre toujours quelque chose de nouveau. Onirique, énigmatique, on y découvre toujours un autre angle, un autre sous-entendu, une autre interprétation…

La forme de la nouvelle en BD semble être celle qui convient le mieux à Hugo Pratt. Ce recueil en contient six, chacune de 20 pages, pas plus. Assez pour évoquer des instants, développer des petits drames, tout en laissant une grande part de mystère et de non-dit.

Ces histoires au fort goût de sel et de rêve, ouvertement antimilitaristes, forment l’un de mes livres préférés de Corto Maltese, et je ne boude pas mon plaisir, encore et encore !
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Corto Maltese, tome 4 : Les Celtiques

Pratt a inventé la BD littéraire pour adulte. Il permettra à Mitterand de pouvoir citer un auteur en visitant le festival d'Angoulème, sans perdre sa "hauteur".

Cet album est en effet bourré de référence pour celui qui a lu Shakespeare, la légende arthurienne ou même de la poésie irlandaise (!). Mais rassurez vous on peut l'apprécier sans cela!

Il fait partie des classiques de Pratt, dont l'énorme production contient aussi de grosses daubes.

Ici Pratt devait faire des histoires en 20 planches (précises!) ce qui l'a obligé à gagner en concision. Le trait et la gestion du noir est blanc sont bons: le dessin a atteint sa maturité ce qui n'est pas encore le cas dans "la ballade de la mer salée" par exemple et il ne bacle pas encore comme il le fera plus tard.

Bref c'est la meilleure période, idées de base, écriture et dessin.

Fort.
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Corto Maltese, tome 1 : La Ballade de la me..

Océan pacifique, 1913, Corto Maltese est retrouvé en mer attaché à un radeau par le pirate Raspoutine. Tous deux servent sous les ordres du Moine. On suit différentes histoires dans cette océan avec une atmosphère mystique;



Sous la forme d'un carnet de voyage, Hugo Pratt dessine un classique de la bande dessinée et du roman graphique avec des histoires mystérieuses et pleines de philosophies en insérant plein de références culturelles plus ou moins célèbres.

L'histoire raconté paraît presque être un prétexte à la ballade et la découverte de l'univers de l'auteur
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Un été indien

Une histoire de fureur (viol, influence néfaste du clergé, affrontements entre colons et indiens, portée par le trait inspiré de Manara. Et comme c’est du Manara, il y a -évidemment- des scènes lascives et/ou sensuelles, mais l’impudicité ne l’emporte pas sur l’histoire, complétée par des notes d’Hugo Pratt, en fin d’ouvrage. Même parfois dérangeante, cette BD fut néanmoins une bonne lecture.
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