Isabelle Dethan

Basse Egypte, 563 avant JC. Neith l'une des fille de Pharaon danse lors d'un rituel sacré, c'est son père qui l'a choisi pour la danse de la purification, le regard de son père révèle qu'il pense à en faire sa femme. Pas très enchantée à cette idée Neith décide de s'enfuir avec son demi-frère Sennedjem. Ce qui aurait pu être le début d'une nouvelle vie tourne mal, capturés par des marchands d'esclaves, la fratrie se retrouvent à Babylone. Neith devient la nounou des enfants d'un des fils du roi, quant à Sennedjem il est enfermé en attendant de devenir le roi de paille et de remplacer le vrai roi pour tromper les dieux et attirer sur lui les malheurs du royaume. Il sera ensuite sacrifié.

Contre toute attente Neith et son demi-frère vont recevoir une aide inattendue mais rien ne va se passer comme prévu.



​​​​​​​L'Egypte ancienne est au cœur de cette nouvelle série où l'intrigue met en scène la fille d'une concubine destinée à devenir femme de Pharaon et le fils d'une autre concubine qui refuse de moisir à attendre une possible ascension. Ils fuient mais ignorent tout du monde en dehors des murs du palais, pourtant Neith montre une aptitude à la liberté et au courage. On rencontre pas mal de personnages secondaires notamment des esclaves, l'album ouvre sur les manigances de palais que ce soit égyptien ou babylonien et la magnificence de ces civilisations qui doivent beaucoup au sacrifice aux dieux.



Les dessins montrent la beauté des paysages et des palais, des habits et décors. Les couleurs dans les tons ocres rappellent ce désert impitoyable. Une série que j'aimerais beaucoup suivre car j'ai bien l'impression que l'aventure va être bien pimentée par la suite.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..

Quatre femmes du harem royal sont mortes, tuées pour une vengeance, parodie de justice. Mery et Kha enquête pour découvrir les criminels et pour cela tentent de remonter à ce drame ancien qui est la cause de tout.



Suite et fin de l'enquête du harem royal. Nous allons faire connaissance avec les meurtriers et de ce qui a motivé leur vengeance.

Nous faisons également connaissance avec Hori, le fils du prince Kha, qui aura toute son importance dans le diptyque suivant.

Il y a pas mal d'action dans ce tome, on ne s'ennuie pas. Comme attendu, tout de même, les meurtriers ne sont pas si affreux que ça. On a de la compassion pour eux.

excellent livre. Passionnant. ce roman retrace la vie d'un enfant qui est près à tout pour aider son père banni de la cité. Mais sa sœur qui a du caractère se glisse aussi dans le bateau en cachette. Alors commence une longue aventure.

Bravo à l'auteur.

Eva aux mains bleues, c'est la chronique de l'été d'une jeune fille qui entre dans l'adolescence, été qu'elle passe chez sa grand-mère, entourée d'une famille représentée essentiellement par des femmes.





C'est un album plutôt sympathique, où l'ambiance familiale des vacances d'été est bien rendue. J'ai vraiment aimé ma première lecture, la seconde m'a un peu agacée - peut-être est-ce parce que j'ai accroché très vite au travail d'Isabelle Dethan quand j'ai commencé à la lire, et que mon intérêt pour elle s'est affadi avec le temps.





J'aurais apprécié plus de profondeur psychologique pour ce personnage entre l'enfance et l'adolescence, ou bien plus de poésie dans le quotidien tranquille d'Eva. Sont présents les thèmes de la différence (le grand-père et le petit frère d'Eva ne parlent pas, par choix, du moins sont-ils présentés ainsi), de la transmission d'une génération à l'autre (avec la confection de la confiture), du premier amour, de l'entrée dans l'adolescence. Tous intéressants, mais traité de façon un brin superficielle ; peut-être que trop de motifs sont ici esquissés et que le format de l'album est un peu court.





Quelques grosses sources d'agacement pour ma part, même si c'est loin de résumer l'album. D'abord l'allusion aux psys de tous bords, dont l'hypocrisie est comparée à celle des hommes politiques. Isabelle Dethan mélange en vrac psychiatres, psychologues, psychanalystes et nous assène là un bon gros cliché - j'imagine que c'est dû à de mauvaises expériences vécues et liées à l'autisme (ici, le petit frère et le grand-père semblent autistes). M'a également titillée la soi-disant "folie" de la famille d'Eva ; on a envie de dire à l'auteur qu'elle connaît mal la question de la maladie mentale qu'on appelle très souvent "folie" et qui n'a rien de très sympa à vivre au quotidien, sans quoi elle n'en ferait pas une sorte d'étendard familial.





Une lecture tout de même agréable dans l'ensemble, qui manque à mon sens un peu de profondeur, mais qui distille une réelle ambiance de souvenirs de vacances, d'enfance et d'étés passés en famille.

In Memoriam, cloture les Ombres du Styx et nous apportera l'identité du tueur aux Momies.

Dans le tome 2 Aquila avait révélé à Dento, l'enquêteur de l'empereur, la tragédie qu'il avait vécu à Rome des années plus tôt. Le tueur aux momies y sévissaient déjà et la colère du peuple avait gonflée tout comme elle était en train d'embraser Leptis Magna. Sa belle maitresse egyptienne, son frère, et ses deux filles avaient été les victimes de l'ire du peuple romain, prompt à vouloir se faire justice eux-même. Dento réalise grace à ce témoignage que le tueur est lié à Aquila. Il doit donc le soustraire à la foule haineuse et aux désirs de vengeance afin de chercher qui peut être l'identité de ce tueur en série.



Isabelle Dethan nous a livré une belle série, une enquête policière de l'empire romain. Avec cette touche exotique, egyptienne, qui lui tient tant à coeur. Les moeurs et les lieux de l'époque y sont très bien rendus.

Nous avosn également des personnages vraiment intéressants. Il y a bien sur Marcus Dento, rationnel et posé. Aquila, toujours en colère, à fleur de peau, emprisonné par ses terribles souvenirs, hanté par ses défunts. Il est touchant malgré ses défauts. C'est LE personnage central de l'histoire. Le plus abouti. J'ai quand même eu le regret que l'herboriste Alba au coeur généreux n'est pas une place plus importante.



J'aime les tons aquarelles qu'Isabelle Dethan use. J'apprécie son dessin bien que je ne retrouve pas la finesse qui m'avait tant plu dans les premiers Terre d'Horus.

Un joli livre qui nous transporte dans la Grèce antique et plus particulièrement à Athènes.

Tout y est, les Dieux, les oracles, Delphes et son temple d'Apollon dans lequel officie la Pythie, Olympe et ses jeux, et puis les balbutiements de la démocratie, la place de la femme ou du moins l’absence de place de la femme dans la vie de la cité.

Sous les traits d’un jeune athénien qui essaie à la fois de suivre son père qui banni de la cité pour 10 ans par peur qu’il n’essaie de s’arroger trop de pouvoirs est parti à la recherche du fleuve Océan , de protéger sa jeune sœur qui destinée à être une servante du temple se révolte contre sa condition de fille.

L’auteure nous fait revivre la cité d’Athènes du Vème siècle avant notre ère, sans oublier la grande bataille contre la terrible armée perse de Darius dans la plaine de Marathon qui verra la victoire de la cité grecque.

Le Roi de Paille est une bande dessinée de grande qualité.



L'intrigue commence en Egypte et se penche sur Neith, fille de Pharaon et d'une concubine. Alors qu'elle réussit parfaitement la danse de la purification, elle attire bien trop fortement le regard de son père. Pour ne pas finir dans le harem de celui-ci, elle décide de s'enfuir avec son demi-frère Sennedjem. de sang royal, les deux jeunes gens auront bien du mal à s'en sortir en dehors du palais et seront vite capturés par des marchands d'esclaves qui s'avéreront être les principaux fournisseurs de leur ennemi juré, le roi de Babylone. En plein dans la tourmente de mauvaises prédictions, le roi est justement en quête d'un roi de paille…



Isabelle Dethan nous offre avec le Roi de Paille, une bande dessinée intelligente et rythmé à la perfection. Isabelle Dethan prend le temps de nous expliquer la culture égyptienne et les enjeux de sa rivalité avec celle babylonienne. Malgré ce foisonnement d'informations, ce premier tome, La Fille du Pharaon, ne fais pas office de tome d'introduction et nous offre de l'action, des rebondissements et une fin loin d'être frustrante.

Pour terminer, impossible de faire l'impasse sur le magnifique trait de l'auteure et sur les magnifiques décors qui composent cette bande dessinée. Impossible de ne pas se perdre dans cette architecture foisonnante de détails et par ces aquarelles qui ajoutent énormément de poésie au tout !



Le Roi de Paille est réellement une bande dessinée qu'il ne faut pas rater ! Merci NetGalley et les éditions Dargaud pour m'avoir permise de la découvrir !

Après la série sur les terres d'Horus de la même auteure, me voici lancé dans celle intitulée le Roi de Paille. L'auteure assure tout sur cet album et je dois dire qu'elle s'en sort très bien. J'ai même trouvé son trait de dessin plus affirmé que dans la série sur les terres d'Horus avec des personnages aux poses plus fluides. Elle nous livre ici des aquarelles de grande beauté. On se croirait revenus dans la Babylone antique : l'une des 7 merveilles du monde.

L'histoire est excellente et basée sur des faits historiques réels dans bon nombres de cours antiques du Proche Orient comme celle de désigner, sous les prédictions des astrologues un roi de paille pendant les jours néfastes, qui prend en lieu et place du véritable monarque la malchance sur ses épaules avant d'être sacrifié.

toujours ce souci de la vraisemblance chez l'auteure qui rend ses livres si intéressants.

Méry ayant appris qu'Imeni était vivant veut se rendre dans les mines du sud pour aller le délivrer. cela va bien sur mettre le prince Kha dans une rage folle. Voyant la femme qu'il aime le quitter pour un autre, il préfère la renier. Mais la souffrance est là.



Pour cet ultime tome de Sur les Terres d'Horus, Isabelle Dethan boucle les histoires en suspend.

On retrouvera ainsi le couple frère/soeur adorateur de Seth. Ils mènent une révolte dans le sud afin de s'emparer de l'or et ainsi de pouvoir. Le prince Kha et son frère, Ramessou, vont s'y rendre afin de protéger les terres de Pharaon. De son coté, donc, Méry va se rendre dans le même coin paumé du désert pour délivrer l'homme qu'elle aime. Tout ce beau monde va se retrouver au coeur du conflit.

L'histoire est assez centrée sur les conflit amoureux. Bien qu'il y est quand même des scènes de batailles et d'action. Le pauvre prince Kha fait un peu pitié dans sa peine de coeur, l'amour non partagé est toujours douloureux. Mais Méry et Imeni sont tellement mignons ensemble. Une fin plutot romantique au total, peut être un peu sage, mais on ne boude pas notre plaisir dans cette belle lecture.



Les aquarelles d'Isabelle Dethan sont un très bel atout de cette bande dessinée. Pour ce dernier tome je trouve qu'on a perdu un peu de la finesse de trait tant appréciable mais le tout reste très beau.

Après de longues semaines à traverser le désert, Mery, Hori et Kheti sont vendus séparement comme esclave. Méry est rapidement retrouvé par le prince Kha et rachetée à la propriétaire du bordel. Les recherches continuent pour retrouver leurs deux fils.



Dans ce tome on alterne entre des passages sur les égyptiens cherchant les leurs : Méry et le prince Kha qui font ce qu'ils peuvent incognito, et le prince Ramessou par la voit plus difficile de la diplomatie avec le roi de Babylone. Et des passages sur Hori et sa difficile acclimatation en tant qu'esclave. Il se lie d'amitié avec sa petite maitresse qui du haut de ses treize ans va être livrée au culte d'Ischtar, déesse de l'amour.

La tension grimpe progressivement dans ce tome, avec des libérations de plus en plus difficiles. Jusqu'à foutre une belle pagaille dans les rues de Babylone. Le retour en Egypte ne se fera pas sans heurt ni blessure.

J'ai trouvé les personnages de Lurindu et Hori bien fait. Une histoire vraiment chouette à lire.



Le dessin d'Isabelle Dethan est toujours aussi beau. Les aquarelles valent le détour ainsi que le soin mis dans les décors, les vêtements, les bijoux qui nous font voyager. Un beau travail de documentation!

Meresankh et Imeni sont donc parti dans les pas de la secte de Seth qui laisse derrière elle un sillon d'or et de sang. Ils faut qu'ils découvrent où est Ossum, leur cité légendaire, pour que l'armée de Pharaon fonde sur eux.



Ce tome va résoudre l'enquête débutée au tome 1. Ca ne s'étire donc pas en longueur et la résolution apporte les réponses attendues. La soif de l'or est à l'origine de tout. On aurait peut être aimé des motivations un peu plus complexes mais malgré la facture assez classique, il faut bien avouer que le scénario fonctionne très bien. C'est rigoureux et fluide.

On aime tout particulièrement les personnages, et la fin nous est poignante. Ca nous arracherait presque une petite larme.



Il faut également avouer que les splendides aquarelles d'Isabelle Dethan nous comblent et nous font voyager aussi bien dans le désert de Seth que dans les palais de Pi-Ramsès.

je n'ai pas du tout aimée ce livre mais j'ai été obligée de le lire car c 'était un livre à lire pour le collège et de base je n'aime pas quand on m'oblige à lire un livre que je n'aime pas mais j'ai quand même eu une bonne note sur la fiche lecture car je me suis obligée à le lire . Pour ce qui aime les histoire de pharaon .... Lisez le . Je suis sur qu'il vous plaira mais pour ce qui n'aime pas ça ne le lisez pas .

#BONNE lecture pour ce qui veulent le lire !!!

Ca serait bête de passer à côté de cette intégrale. Surtout si on aime le talent d'Isabelle Dethan si bien dans les dessins, toujours à l'aquarelle, que dans le scénario.

Une histoire en douceur qui nous fait voyager dans une Egypte antique fantastique, en très bonne compagnie d'un couple touchant et très loin d'être gnian gnian. On fait de belles rencontres, des êtres étranges, on apprend des légendes qui sont la réalité. D'ailleurs cette histoire est racontée comme un conte.

On reconnait la patte d'Isabelle et on aime. Dommage qu'il y a quelques cases où les images sont mal imprimés qui donnent une impression de flou. Rien de bien méchant, surtout à côté du plaisir de cette lecture.

Le roi Philippe II ne vous évoque peut être pas grand chose et pourtant sa mort à permis l'accession au trône du plus grand stratège de l'histoire : Alexandre le grand, son fils.



Voguant sur la mode des séries à thème (un thème, plusieurs one shot qui paraissent de façon rapprochée voire simultanée pour le cas présent et un couple d'auteur différent à chaque fois), Vent d'Ouest lance "j'ai tué" dont chaque tome mettra en lumière un meurtre célèbre, un tournant de l'histoire.



Nous avons donc ici le jeune Alexandre, déjà très doué dans l'art des armes et de la guerre, mais qui a du mal à faire sa place à la cour. Son père vient d'épouser sa nouvelle femme et celle-ci entend bien destituer Alexandre au profit de sa progéniture et mettre au conseil ses proches. Le jeune homme impulsif ne va pas tarder à montrer son désaccord et son envie d’accéder au trône de macédoine. Sa colère trouve écho chez Psausanias qui rêve de revanche et qui n'hésiteras pas à aller jusqu'au geste ultime.



Bien que l'histoire officielle ne retienne pas une quelconque implication d'Alexandre dans le meurtre de son père, qui peut dire exactement ce qui c'est réellement passé à cette époque? Une époque où l'assassinat tait le meilleur moyen d'obtenir ce qu'on voulait...

Quoiqu'il en soit Isabelle Dethan nous offre un bon scénario. Au point que l'on est frustré de ne pas continuer l'aventure avec elle et Alexandre, de se dire qu'elle ne nous raconteras pas la suite, son épopée guerrière et ses revers de fortune.

J'ai bien aimé le rôle qu'Isabelle Dethan fait jouer aux deux femmes de l'histoire : Olympias (la mère d'Alexandre) et Cleopatre (la nouvelle épouse). A cette époque leur père, leur frère, leur mari décidaient tout pour elle. Elle n'avait pas de voix, pas de rôle en dehors de celui de donner une descendance. Malgré les difficultés nous avons des femmes fortes, de solides caractères qui font contre mauvaise fortune bon cœur et qui essaie de s'en sortir et de tirer leur épingle du jeu.

Les personnages masculins sont également bien travaillés dans leur psychologie que ce soit Philippe II ou son illustre fils.



Les aquarelles d'Isabelle Dethan me séduisent toujours autant. Ils sont lumineux et les décors somptueux.

Telle une ombre, l'assassin suit de près Terencia Aquila, le patricien soupçonné de meurtres sur de jeunes garçons. Est-ce-lui, n'est-ce pas lui, ce n'est pas la fin du volume qui nous l'apprend, mais... on progresse. On apprend beaucoup sur la vie d'Aquila, le patricien se confiant à l'enquêteur dès la fin du premier volume. Il s'agit ici de son mariage arrangé avec une jeune fille de bonne société et de ses amours (de sa double vie dirai-je même) avec une belle égyptienne. Tiens une égyptienne ? Ne serait-ce pas le fil qui relie cet épisode au précédent ? Bref, si le premier volume est une mise en bouche, on arrive à l'entrée, et on commence à rêver au plat de résistance.... Dethan sait ménager ses effets tout en distillant ses indices de manière à ce que l'on ait envie de ne rien perdre de l'histoire. Pas de longueurs, un dessin qui colle de plus en plus au récit.... Vivement la suite !

Belle surprise!

Dans ce livre, voyages assurés. Donc pour tous les grands aventuriers désireux de voyages, c'est pour vous! Bien sûr pour les autres aussi. D'ailleurs si vous n'aimez pas les voyages, peut-être cela vous réconciliera avec eux sous la plume d'Odile Weulersse.

Odile Weulersse évolue sur une fine ligne entre récit épique et conte historique teinté de modernisme. L'exercice est clairement difficile, l'Antiquité gréco-romaine n'est pas connue pour ses penchants MeToo ou le respect des droits de l'Homme. Odile Weulersse aborde alors du bout des lèvres le statut d'esclave, la place des femmes et la distance maintenue entre un Athénien et un étranger vivant dans la cité.



Elle va se concentrer sur l'épopée de Timoklès, jeune garçon d'Athènes, et nous donner un bel aperçu de la vie à cette époque.



Le roman me semblait plutôt parler aux garçons, vu que le personnage central est Timoklès, un jeune Athénien de 15 ans, qui va donc bientôt devenir adulte. Les chroniques montrent que de nombreuses lectrices y ont trouvé leur compte. Tant mieux. C'est sans doute une des grandes forces d'Odile Weulersse.



Le pitch? Oloros, le père de Timoklès est frappé d'ostracisme d'emblée de roman. Il doit partir, banni pour 10 ans. Pendant ce temps les armées de Darius , roi des Perses, progressent en incendiant toutes les cités qui résistent et soumettant par la déportation des populations celles qui ouvrent leurs portes. Timoklès va chercher conseil auprès de l'Oracle de Delphes et il embarque sur le bateau de son père, avec Kallias, son meilleur ami, orateur de talent. Hélas, une violente tempête fait naufrager le navire et Timoklès est capturé par des esclavagistes oeuvrant pour Darius. Sa soeur aussi, qui avait embarqué incognito sur le même bateau.



Commence alors un long périple, une épopée antique. Kallias devient le conseiller d'un proche de Darius. Timoklès part dans les mines. Chrysilla devient l'esclave d'une noble, compagne d'un chef de guerre aux ordres de Darius.



Odile Weulersse va balader le lecteur de hauts faits historiques en lieux mythiques de l'Antiquité grecque. Marathon, Sparte, Jeux Olympiques, offrandes et sacrifices aux dieux... tout cela est bien abordé. C'est vivant, dynamique, avec ce qu'il faut de suspense et de rebondissements.



Bref, on passe un moment plutôt agréable.

Série courte, j'ai été happé par les jolies traits de la princesse en couverture et j'ai bien fait car la promesse de magnifiques aquarelles se déroule tout le long de la BD. Ne voulant pas devenir la future concubine de son père, elle décide de s'enfuir avec son demi-frère vers de nouvelles contrées pour voyager et vivre une folle aventure... mais élevés dans l'oisiveté, ils font rapidement face à la réalité et à l'esclavage présent sur leurs terres. Attrapés et emmenés chez le camp ennemi, ils vont se faire démasquer et se retrouver dans la cour du roi des Babyloniens. On assiste ainsi à un ouvrage éducatif sur les rituels antiques et à cette tradition du roi de paille à sacrifier pour éloigner le malheur. Bonne découverte et j'ai hâte de pouvoir la clôturer avec son second volume.

Excellente danseuse, Neith, princesse égyptienne, livre une prestation remarquée lors d'un rituel. Au point d'être remarquée par son père, le pharaon, lui-même. Un peu trop remarquée car Neith comprend que son père envisage de faire d'elle sa concubine. Elle s'enfuit avec son demi-frère, Sennedjem, mais, capturés par des marchands d'esclaves, ils sont vendus à la cour de Babylone. Neith devient la servante de la favorite du prince héritier tandis que Sennedjem est choisi pour devenir le "roi de paille", un roi pantin destiné à attirer sur lui les malédictions qui menacent le véritable souverain puis à être sacrifié pour apaiser les dieux. À moins que Neith ne trouve un moyen de l'empêcher.



J'avais gardé un bon souvenir d'une précédente série d'Isabelle Dethan, Sur les terres d'Horus. Je me souvenais en particulier du dessin. J'ai retrouvé avec autant de plaisir son style dans cette série. Les dessins sont beaux, soignés, immersifs. Les décors, en particuliers sont remarquables. J'aime beaucoup les couleurs faites à l'aquarelle. Cela donne une authenticité qu'on ne retrouve pas dans la colorisation à l'ordinateur. Loin d'être pâlichonnes, comme on pourrait le craindre avec l'aquarelle, les couleurs sont intenses, chaudes et sombres comme cette histoire.

Isabelle Dethan nous plonge dans un monde violent et sans scrupules dans lequel l'affection entre Neith et Sennedjem apporte une touche de douceur bienvenue. Ce rituel du roi de paille qui sert de fond à l'histoire est très intriguant et donne envie de savoir s'il est documenté historiquement.



J'ai donc apprécié ma lecture et je serai curieuse de lire la suite car la fin nous laisse vraiment en suspens. Cependant, j'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose pour en faire une histoire vraiment marquante. Je n'ai gardé aucun souvenir de l'histoire de Sur les terres d'Horus et, si je n'avais pas dû écrire un avis sur cette BD pour Masse Critique, je me demande si son intrigue, aussi intéressante soit-elle, n'aurait pas suivi la même pente vers les oubliettes mentales.



Malgré tout, Isabelle Dethan reste une auteur de qualité et qui a le remarquable mérite d'avoir su tracer son sillon singulier dans un champ artistique où les femmes sont plus représentées sur le papier qu'à la table de dessin.

J'ai beaucoup aimé cette Bd où l'on plonge dans le monde de l'Egypte antique avec ses monuments grandioses, sa religion faite de Dieux mystérieux, son histoire épique et sa société singulière, ses rites ancestraux. Le concept d'un genre à la Agatha Christie à l'époque des Pharaons était bien tentant.



Le dessin qui semble épuré retranscrit bien la beauté des paysages (mais pas des personnages curieusement). On s'y croirait réellement sur les bords du Nil. Les couleurs pastels sont employées judicieusement pour recréer toute une ambiance.



Ce que j'ai moins aimé, c'est le côté encyclopédie répétitive qui me semble un tout petit peu académique même si c'est nécessaire à la compréhension de l'histoire. On est quand même loin d'un sirupeux Jacques Martin!



En tout cas, la retranscription des moeurs et de la vie de cette société égyptienne me semble parfaite. Cela fait de cette série l'une des plus réussies sur cette époque antique qui reste difficile à appréhender.



Le troisième diptyque rompt un peu avec les "enquêtes policières" du début en privilégiant l'aventure à la découverte du monde babylonien. Des lecteurs regretteront ce choix car ce qui faisait justement l'originalité de cette BD.



J'attends cependant la suite avec impatience afin de savoir le secret que cachent les mystérieuses statues de l'héroïne (au nom imprononçable de Meresankh). Le 7ème tome nous ramène sur les bords du Nil. On va enfin en apprendre un peu plus au détour d'une nouvelle enquête sur fond de puissance grandissante des prêtres face au pouvoir du grand pharaon Ramsès II. Cependant, on voit déjà se pointer la fin de cette belle aventure historique qui ne comportera que 8 tomes.



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5