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Critiques de J. M. Erre (853)
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Qui a tué l'homme-homard ?

En Lozère de nos jours.

Un meurtre est commis sur celui qu'on appelle « l'homme-homard ».

Il fait partie de la troupe de « freaks » qui s'était installée dans ce village après la guerre suite à la mort du directeur de la troupe.

Il y a aussi l'homme-élastique, la femme à barbe, le colosse, les soeurs siamoises,.

L'homme-homard n'était pas aimé au village, mais de là à le tuer…

Les deux policiers qui viennent enquêter ont du mal à avancer.

Heureusement il y a quelqu'un qui les aide : la fille du Maire,

Julie, 23 ans, tétraplégique et infirme moteur cérébrale, bavant dans son fauteuil roulant électrique, ne pouvant remuer que son index mais cet index peut faire marcher un ordinateur et ça change tout !

D'ailleurs Julie est bien utile car personne ne fait attention à elle, ne pouvant soupçonner qu'un esprit aussi fin, cynique et provocateur habite dans ce corps déformé.





J.M. Erre s'en donne à coeur joie pour pourfendre tous les préjugés sur les handicapés et les « pas-comme-les-autres » avec un humour noir et corrosif incroyable !

Il ose les propos les plus subversifs sur le handicap…en les mettant dans la bouche d'une handicapée.

Il casse les codes du roman policier en faisant des apartés, il va à l'encontre du politiquement correct.

Bref il nous offre un roman déjanté, vif, drôle que l'on dévore le sourire aux lèvres, à condition quand même d'apprécier l'humour noir et grinçant !

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Qui a tué l'homme-homard ?

Le freak, c’est chic ! Le hic, c’est que les habitants de Margoujols, commune paumée (mais ultra connectée !) de Lozère n’en sont, eux, pas pleinement convaincus. Il faut dire qu’ils comptent sur leur territoire des membres d’un cirque de monstres, échoués là depuis quelques décennies suite au décès brutal du propriétaire de cette étonnante caravane itinérante. Quand l’un de ces monstres, Joseph Zimm, dit l’homme-Homard, est retrouvé sauvagement assassiné, la vie du village va évidemment être bouleversée…



3 ans après « Le grand n’importe quoi » (ce fut long !), J.M. Erre nous livre un formidable nouveau roman, un policier noir et déjanté. Les personnages y sont extravagants : il y a certes les freaks, mais aussi un duo d’enquêteurs plutôt pathétique, des habitants de Margoujols bien barrés. Et bien sûr Julie, la narratrice, jeune tétraplégique bavant continuellement : moins glamour que cela, on ne trouve pas ! N’empêche qu’elle va jouer un rôle majeur dans la résolution de l’enquête. Avec de tels profils, les situations loufoques abondent, les bons mots sont légion. C’est irrésistible ! Sans compter que l’intrigue est particulièrement bien menée. La fin possède néanmoins à mon sens une tonalité plus dramatique que la fantaisie de l’histoire ne le laissait anticiper…



Je ne peux, en conclusion, que vous recommander de vous précipiter sur cette lecture… comme sur l’ensemble de la production de J.M. Erre !

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Le mystère Sherlock

Une revisite loufoque, décalée et plein d'humour des Dix petits nègres d'Agatha Christie dans l'univers des fans de Sherlock Holmes ! Une belle réussite qui ravira tous les adeptes du célèbre détective.

La bibliographie en fin de roman m'a donné plein d'idées de nouvelles lectures, tant pis pour ma PAL, tant mieux pour la fan de Sherlock que je suis.
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Le grand n'importe quoi

Marre de la SF sérieuse ?

Marre de tous ces livres qu'il faut avoir impérativement lus ?

Marre qu'on vous rabâche avec les Grands Auteurs de la SF ?

Marre de cette Culture SF avec un grand C ?

Alors tentez le grand n'importe quoi,

La culture dite populaire n'a pas dit son dernier bon mot !



Le 7 juin 2042 à 20h42 à Gourdiflot le Bombé, Spiderman se prend une raclée par Tarzan à cause de Françoise, tandis qu'Alain Delon décide de réussir au moins une chose dans la vie, son suicide ! Marylin Monroe se fait abuser par un auteur de SF pendant que les martiens débarquent dans leur soucoupe délabrée. Le dernier bistrot avant la fin du monde termine sa journée en compagnie des piliers de bar alors que la majorité du peuple mange devant le Pas très normal show sur C8 en compagnie d'un animateur crétin. Mais l'histoire est un éternel recommencement.

Voici le pitch improbable mais hautement jouissif de ce grand n'importe quoi.



Boucles spatio-temporelles, physique quantique, enlèvement par des aliens, anticipation sociale, voici les principaux concepts dont il sera question ici, mais à la sauce absurde. L'auteur joue avec les codes de la SF, se permet des mises en abyme, et mêmes quelques pics envers nos modes de vie contemporains. Bourré de références et de clin d'oeil à la culture populaire générale ou SF, truffé de bon mot ou de jeu de mots, ce roman est bon pour les zygomatiques. Ça se lit d'une traite, cela s'oublie sûrement tout aussi vite, mais le moment passé est agréable. Bref, si vous avez envie de savourer un petit divertissement sans prise de tête, Le grand n'importe quoi fera l'affaire. Et puis un auteur qui cite Le péril bleu de Maurice Renard doit être pris plus au sérieux que ces quelques lignes ne le laissent présager.

Seul ombre au tableau, le prix : 14€ l'ebook pour 300 pages en gros caractères, c'est abusif, voir pousse au crime. Résultat, il est facilement trouvable sur internet...



En 2014, il avait remporté le Groprix de littérature grolandaise, pour La fin du monde a du retard. Depuis, il a rejoint l'équipe des auteurs de Groland.
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Le grand n'importe quoi

Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour m'avoir confié cet ouvrage lors d'une opération masse critique.

Arthur, réfugier monégasque, (déjà cette particularité donne le ton à ce roman), accompagne sa fiancée Framboise à une soirée anniversaire qui ce déroule dans un bled perdu en rase campagne. Le pauvre, loin des préoccupations culturistes de Framboise et de ses amis bodybuildés, abuse de l'alcool et fini par être malade. Framboise le met à la porte de chez son ami et là, pour le pauvre Arthur, seul dans les rues, va s'enclencher tout une série d'évènements incontrôlables et farfelus.

Le titre est le reflet de l'histoire de ce roman décalé. C'est le deuxième livre écrit par cet auteur que je découvre. J'avais déjà savouré le premier (La Fin Du Monde A Du Retard) et là, de nouveau je me suis régalé. La force de cet ouvrage, c'est de pouvoir nous conter vraiment du grand n'importe quoi mais tellement bien organisé qu'on se prend au jeu et que nous sommes entraînés dans la spirale infernale des mésaventures de notre pauvre héros ou plutôt antihéros. C'est prenant, rempli d'humour, on rit, on s'esclaffe mais aussi, parfois, nous sommes émus et touchés par l'histoire. L'intrigue est aussi pimentée de philosophie et d'ésotérisme. Je peux parfois reprocher au roman quelques longueurs ou redondances mais peut-être aussi à certains moments un trop plein d'humour mais jamais au point de vous écœurer.

Bref, ce livre est un excellent remède contre la morosité, le style est formidable, l'histoire prenante. Pour ma deuxième rencontre avec J.M. Erre, je suis autant charmé que pour la première.

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Le grand n'importe quoi

Voila le dernier J.M.Erre et je peux vous dire qu'il est tout aussi loufoque que son titre le laisse entendre.



Le seul livre lu jusqu'à présent de J.M.Erre était Le mystère Sherlock qui était déjà bien farfelu dans son genre ! Donc pas de grande surprise à ce niveau là, je sais jusqu'où l'auteur peut aller !



Le personnage principal de cet histoire est une jeune homme assez effacé, dominé par sa copine et à qui il arrive mésaventure sur mésaventure.

D'ailleurs, cette soirée du samedi 7 juin 2042 à 20h42 précise commence la plus extraordinaire mésaventure d'Arthur ! Parti faire la fête dans un village avec son amie, on le met à la porte de la soirée déguisée. Il se retrouve à déambuler en tenue de spiderman dans ce village. Il faut avoir en tête qu'en 2042, il y a tout de même 2 ou 3 choses qui différent de notre quotidien : Madagascar est la première puissance mondiale, Monaco est devenu islamiste, et il y a des élevages de lémuriens ....Bref, voila notre Arthur qui va de rencontre en rencontre, d'humiliation en humiliation, inlassablement de 20h42 à 20h42 ...



D'ailleurs ce roman me fait penser à deux films :

Mars Attacks pour son côté burlesque et son invasion d'extraterrestres et Un jour sans fin tout simplement parce que notre personnage revient systématiquement au même endroit à la même heure ( 20h42) toutes les 3/4 heures.



Maintenant sous ses airs déjantés se cache d'une part un véritable hommage à la science fiction (littéraire ou cinématographique). De grandes références sont citées dans ce roman comme Guide du voyageur galactique, la guerre des mondes ....L'auteur connait les classiques du genre !

Et d'autre part, sous les traits de deux poivrots, une réflexion bien plus profonde de philosophie, physique cantique.



Sans oublier, les clins d'oeil aux musiques des années 80.



Ce roman est aussi une critique drolissime de la télé-réalité, de nos multinationales, religions, écologie ....tout y passe !



Ce roman c'est du grand n'importe quoi qui a du sens !
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Le mystère Sherlock

Ce polar délirant et talentueux, à l'instar des grands Agatha Christie, Conan Doyle, San Antonio -et j'en passe- est un véritable délice :



Tout commence par un rendez-vous dans un hôtel perdu sous la neige: celui auquel se rendent des spécialistes de Sherlock Holmes pour un grand congrès d'holmésologie présidé par le vieux professeur Bobo. Le but des convives: s'attirer les grâces du vieillard appelé à désigner le titulaire de la première chaire holmésologienne de la Sorbonne. Pour remporter le trophée, chacun des invités devra rivaliser d'esprit et d'intelligence pour exposer ses propres théories quant au mystère ultime : l'existence réelle de Sherlock Holmes. Cependant, dès l'arrivée à l'hôtel, le vent tourne et les premiers cadavres font leur apparition. Très vite, au cœur de ce huis clos sanglant, une priorité se fait jour qui évince l'objectif initial: sauver sa peau et trouver le meurtrier qui décime tous les candidats les uns après les autres.





Ce roman est une merveille et sa place de finaliste pour le prix Orange 2012 était largement méritée: Non seulement son auteur est doté d'un excellent style mais en plus il excelle dans l'art de peindre ses personnages tous aussi pittoresques les uns que les autres, sans oublier son humour indéfectible et son art de mener une intrigue. Personnellement, je ne suis pas avide de romans policiers d'habitude mais j'ai dévoré celui là d'une bouchée, et je m'en suis délecté. Dans la foulée je me suis lancé dans le reste de son œuvre qui m'a procuré le même grand plaisir .





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La fin du monde a du retard

J’ai entendu un jour, lors d’un salon du livre, que certains romans devraient être remboursés par la sécurité sociale. La fin du monde a du retard entre parfaitement dans cette catégorie. L’auteur est constamment drôle, ce qui est un véritable exploit, tant dans l’écriture que dans la construction de son roman. Et je ne vous parle même pas des personnages – ou plutôt si, je vous les présente tout de suite.

Julius est un pro de la théorie du complot, tout est complot, surtout celui qui est dirigé contre lui, et qui l’a amené à perdre la mémoire – malheureusement, personne ne l’a retrouvé, et ce n’est pas faute de chercher. Il écrit, il écrit, il tient même un blog dans lequel il dénonce tous les complots en général, et un en particulier : celui qui est dirigé par Tiresias. Ce dernier lui en veut vraiment, à lui personnellement en personne. Oui, je détourne Camilleri par ce jeu de mots. Rassurez-vous : JM Erre détourne maintes oeuvres, des plus récentes (toutes celles qui mettent en scène un vaste complot, à commencer par Da Vinci Code) aux plus antiques. Il démonte aussi tous les codes des quêtes et autres schémas narratifs, avec ces dix phrases à placer absolument, ces adjuvants, ces péripéties et surtout, ces coups de théâtre magistraux.

Ce qui nous ramène au second personnage principal : Alice. Elle partage avec Julius une absence totale et complète de mémoire, vous avouerez que cette absence de souvenir est un hasard qui a bien fait les choses. Elle est de plus totalement insensible – et ne ressentir aucune émotion, surtout quand on est en danger, c’est tout de même vachement pratique. Si elle ne découvre pas le pays des merveilles, elle est presque dotée de super-pouvoirs, puisqu’elle survit à toutes les catastrophes, y compris sa rencontre avec Julius.

A travers elle, c’est la médiatisation à outrance que parodie l’auteur. Fort heureusement pour elle, Alice se moque encore plus que de sa première chemise d’être l’objet d’un culte, ou de se retrouver en une d’un charmant magazine people. Fort heureusement pour moi, lectrice, j’ai beaucoup ri en lisant ce déchaînement de passion, pas si éloigné de ce que provoquent les véritables starlettes auto-proclamées.

La fin du monde a du retard est le livre le plus jubilatoire que j’ai lu depuis le début de l’année. Je pense qu’il me faudra un certain temps avant d’en lire un autre aussi réussi.
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Prenez soin du chien

L'addiction est définie comme une dépendance qui repose sur une envie répétée et irrépressible...



Après avoir dégusté le MADE IN CHINA de cet auteur à la plume jubilatoire, il n'y a que quelques jours, c'est quasi compulsivement que je me suis précipitée à la librairie, pour acheter, que dis-je, m'emparer, du premier ouvrage qu'il a écrit. Et j'ai dévoré...



Comment un écrivain peut-il donc posséder une imagination si féconde, une écriture si joviale, un ton si radieux ? J'en frémis de jalousie ! Je voudrais avoir quelques décennies de moins pour partager avec les élèves qu'il accompagne à Sète des heures de cours que j'imagine foisonnantes et efflorescentes.



Amateurs et amateuses de "polars", ne pas s'abstenir ; amateurs et amateuses de romans exaltants, ne pas s'abstenir ; amateurs et amateuses de fantaisie impétueuse, ne pas s'abstenir... j'ai cherché, en vain, sur le net, une petite critique pas trop positive, une minuscule réserve... en vain !



Venons aux faits.



Rue de la Doulce-Belette, vit un microcosme social d'un genre particulier. Max Corneloup, un auteur de roman-feuilletons radiophoniques emménage dans un immeuble, en même temps que s'installe, dans le bâtiment en vis à vis, Eugène Fluche, peintre sur coquilles d'œuf. Ces deux hommes n'ont rien en commun, exceptée la rue qu'ils se partagent. Sans se le dire, ils éprouvent pourtant l'un pour l'autre une solide aversion, fondée sur la sensation complètement paranoïaque d'être espionné par celui d'en face. Chaque faits et gestes est minutieusement analysé, scruté, sondé pour alimenter ce sentiment de persécution qui les envahit monstrueusement.



Pour entretenir cette psychose, une faune un peu spéciale gravite autour d'eux : notamment, les deux concierges respectives de leurs habitations, Madame Ladoux qui vaque du côté de chez Corneloup, et qui met toute son énergie à faire du "5, de la rue Doulce Belette une maison de standing" en se glorifiant d'y héberger ceux du show-biz : Monsieur Zamora, piètre réalisateur de films en est un digne représentant ! De l'autre côté, au 6, sa concurrente, Madame Polenta, "radieuse trentenaire" à la plastique exceptionnelle. Il y a aussi Lazare Montagnac, myope comme une taupe et auteur minable de "romans érotiques destinés aux femmes à qui il révèle leurs fantasmes cachés", Madame Brichon, acariâtre et procédurière veuve, qui ne cesse d'envoyer des courriers rageurs à Monsieur Naudet, représentant de l'invisible et énigmatique propriétaire de l'immeuble. La liste des occupants et de leurs particularismes serait trop longue à établir... bref, tout ce beau monde s'épie, s'accuse, se moucharde.



Et J. M. ERRE sait les faire extravaguer à merveille ! Cette petite communauté hétéroclite se répand en conjectures toutes plus loufoques les unes que les autres, lorsqu'un crime est commis...



Comme explique l'auteur : "Dans un roman, le véritable suspense ne réside pas dans la question : "qui est le meurtrier ?", mais dans celle-ci : "L'auteur est-il bon ?" Et il est bigrement bon ce romancier ! Tout est dans la subtilité des rebondissements, dans la cascade des péripéties, dans le style soutenu et sémillant. Excellent, pour tout dire !



Comprenez-vous maintenant mon addiction ? Je ne peux que vous souhaiter de contracter la même maladie ! C'est tellement bon de se délecter !
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Prenez soin du chien

Premier roman de l'auteur, mais découvert après d'autres, on y trouve déjà les personnages loufoques et les situations absurdes qu'il dépeint si bien. Dans une rue du IXe arrondissement, deux immeubles se font face et semblent le reflet l'un de l'autre. Deux hommes célibataires emménagent le même jour de part et d'autre de la rue. Comme les fenêtres sont grandes, les rideaux, interdits et les volets, en panne, la surveillance commence. Chacun tient un journal et y consigne les faits et gestes du voisin pour s'en moquer et le ridiculiser. Mais cet autre est aussi si semblable... on se croirait presque dans le Horlà... à ces deux personnages s'ajoutent les concierges et les voisins bizarres. Une succession de morts étranges commence... Qui tue ? Qui tire les ficelle ? Ces appartements et leurs habitants sont vraiment bien étranges.

Un bon moment de lecture où on finit par se demander qui est qui et si l'auteur n'en ferait pas un peu trop, ce qui ne gâche rien, au contraire !
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La fin du monde a du retard

Un bon moment de lecture avec ce roman de J. M Erre.

Une dose de folie , un soupçon d'épique, une triple dose d'enquête pour une mise en abyme loufoque et burlesque. De franches crises de rire tout au long de ma lecture. Un dénouement plaisant digne d'un conte.

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Qui a tué l'homme-homard ?

Roman pastiche de polar, humour noir, féroce et cynique.

Une farce pleine d’autodérision.



Après les « Gendarmes à St Tropez », voici les gendarmes dans le Gévaudan !

Vacances au vert, milieu rural plein de surprises et de curiosités locales. Margoujols, un petit village atypique et des personnages pittoresques et loufoques.



Dans ce coin perdu du Haut Gévaudan il y a l’histoire de la bête, et puis il y a les monstres.

En effet le cirque Britiescu a laissé là, en 1945, des nains, des sœurs siamoises, une femme à barbe et autres bêtes de foire. Installés à demeure.



Mais voilà que de nos jours, l’homme-homard, vieillard détesté de tous et fâché avec tout le monde, est retrouvé mort, découpé en morceaux.

Mais qui donc a tué l’homme-homard ?



Julie, la fille du maire, détective en herbe, va prêter « main » forte aux gendarmes et s’amusera à les faire bisquer !



Des villageois du genre taiseux mais bavards auxquels on ne la fait pas ! Aguerris aux enquêtes criminelles, ils sont fiers et forts de leurs solides références en la matière : Columbo, Les experts Miami, New-York Police Judiciaire, Julie Lescaut, Commissaire Moulin, et bien d’autres ! C’est qu’ils veulent les aider de tous leurs atouts ces gendarmes dans leur enquête !



« - Disons que c’est une question de point de vue.

- Quel point de vue ? Soit il y avait quelqu’un, soit il n’y avait personne ! (…) vous l’avez vue ?

- que je l’ai vue n’implique pas non plus qu’elle était là (…) j’ai pu avoir une hallucination. J’ai pu assister à un mirage, comme dans le désert.

- Nous ne sommes pas dans le désert (…)

- Vous n’avez jamais entendu parler de la désertification rurale ?

- ça n’a rien à voir !

- C’est une question de point de vue. »



Un bond spatio-temporel pour nos gendarmes qui devront s’adapter et user de patience afin de percer mystère et secret.



Un roman divertissant et culotté, à l’humour décalé.

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Le mystère Sherlock

j'ai ri tout le long ! Enfin un roman qui sort des thèmes à la mode, un roman qui en a. Et puis je crois qu'avec cette maîtrise de l'écriture l'auteur pourrait nous raconter pendant 200 pages la vie de ses poireaux, j'adhérerais quand même. C'est comme passer une belle soirée au coin du feu avec notre tonton farceur, vous savez, celui qui picole un peu trop à votre mariage et qui trouve toujours le mot pour rire. C'est sarcastique et efficace. À lire !
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Le bonheur est au fond du couloir à gauche

J'avais besoin de faire un break dans la bibliographie que je m'étais imposée pour mon travail depuis 15 jours. Très bonne pioche : j'ai ri aux éclats quasiment à chaque page. C'est l'histoire d'un dépressif fan de Michel Houellebecq (déjà) qui se fait larguer par sa compagne au bout de 3 semaines de vie commune. Grâce à un carton de livres de développement personnel, de Maître Maladoudouséké, matabout on line, d'Emmanuel Macron, d'une blogueuse japonaise, de Siri, d'une crêpière, d'un crédit Cetelem, de BFMTV, d'un voisin drogué et altermondialiste, il va récupérer son amour et trouver le bonheur. Moi aussi j'ai trouvé ponctuellement le bonheur en lisant ce livre. En bonus, une analyse de l'Etranger de Camus.

Seul défaut, c'était trop court. Je me reprendrais bien un shoot.
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Qui a tué l'homme-homard ?

Si dans vos bonnes résolutions vous avez décidé de faire travailler vos abdos : ce livre est pour vous.



Vous tenez là un coach spécialisé en scènes cocasses et situations ridicules qui va vous faire enchaîner les fous-rires à grande vitesse.



C'est garanti second degré 100% et tout le monde en prend pour son grade : les séries policières, les romans policiers, les vrais policiers.

Parce que non, dans la vraie vie, tout ne se déroule pas comme dans un épisode d'Esprit Criminel. C'est un peu plus cocasse, moins lisse et parfait, et beaucoup plus drôle.

Et votre guide sur les scènes de crime est...tétraplégique. Si si. J'ai relu deux fois le mot, mais c'est bien ça. Pas paraplégique mais la totale : tétraplégique. Elle peut juste bouger un de ses majeurs. Ce qui lui permet de communiquer avec une synthèse vocale et de commander son bolide : un super fauteuil roulant ultra perfectionné.

C'est vraiment triste non ? Non. Pas du tout triste. Si vous sortez votre mouchoir je vous promets que ce sera pour essuyer des larmes de rire. Parce que si son corps fonctionne partiellement, son cerveau lui est très vif et cinglant. La répartie fuse.



Et tout le village est peuplé de personnages loufoques, ridicules, déjantés.

Petit coup de coeur pour les touristes du nord de l'Europe avec leurs 2 filles apprenties terroristes, et mon préféré : Babiloune, le petit adjoint de l'enquêteur, ingénu, naïf et spontané qui crée des dialogues et des scènes d'un comique extrême.

On note aussi la présence d'autruches, car le village est à côté d'un élevage. Ce qui ajoute une petite touche saugrenue à l'environnement.



Vraiment bravo à l'auteur d'avoir su écrire un roman drôle de A à Z, sans essoufflement. C'est un réel tour de force.



Alors, faut-il le lire ? Ah oui. Ne passez pas à côté. Je vous recommande aussi le Rire de Henri Bergson qui vous explique le fonctionnement du comique.

Qui a tué l'homme homard est une belle démonstration des différents mécanismes qui créent le rire.

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L'art délicat de la scène de ménage

Ayant lu tous les romans (hors jeunesse) de J.M Erre, c'est tout naturellement que je me suis procurée la toute première pièce de théâtre de l'auteur.



Le théâtre, c'est toujours mieux sur scène avec les acteurs et le décor mais une bonne comédie fait toujours rire même à l'écrit. Pour le coup, je ne me suis pas autant amusée que je l'espérais. Peut-être que j'en attendais trop venant d'un de mes auteurs préférés qui manie si bien l'humour absurde.



Il y a quelques répliques amusantes mais pas de quoi se plier en deux. La pièce est certes délirante, elle questionne sur le couple et sur le théâtre (surtout sur le travail de metteur en scène) mais il manque ces réparties irrésistibles qui font le sel des romans de J.M. Erre.



Une première déception avec cet auteur, il fallait bien que cela arrive un jour ! ;-)
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Le mystère Sherlock

Le Mystère Sherlock, un roman policier ? Un pastiche plutôt. Un pastiche qui se moque gentiment des romans à énigme dont l’auteur semble avoir une grande connaissance. Jugez plutôt : J.M. Erre y parodie le célébrissime Dix petits nègres d’Agatha Christie tout en mettant en scène des universitaires prêts à s’étriper pendant un colloque au cours duquel devrait émerger le nom du titulaire de la très convoitée future chaire holmésienne...

***

L’histoire commence par la fin : l’inspecteur Lestrade (!), policier bien réel (!), rejoint les pompiers requis par le directeur de l’hôtel Baker Street, hôtel qui, depuis quatre jours, se trouve enseveli sous la neige à cause d’une avalanche. Y sont bloquée des universitaires et une journaliste ; les universitaires réunis là pour le fameux colloque, la journaliste espérant y trouver matière à un papier. L’intrigue se déroule donc sur quatre jours pendant lesquels nos universitaires seront assassinés l’un après l’autre jusqu’à la révélation finale, l’auteur suivant sans surprise l’intrigue développée par Agatha Christie. L’intérêt ne réside évidemment pas là.

***

J’ai passé un moment agréable grâce à cette lecture divertissante. L’auteur manie l’ironie, use (et abuse parfois) de jeux de mots en tout genre : néologismes (focuisme, zombifier, poticher…), mots-valises, calembours et à-peu-près (Eva-sectomie !) pour ne citer que quelques exemples. Mais surtout, c’est un virtuose de l’anacoluthe et de la comparaison inattendue (voir les citations) ! Pourquoi seulement trois étoiles alors ? à cause de la construction très alambiquée qui nous fait passer des carnets de la journaliste à son projet de livre (Sherlock Holmes pour les Nuls), aux dossiers holmésiens sur chacun des personnages, aux lettres (souvent très drôles) d’une des protagonistes à son confesseur, au bloc-notes d’une autre, aux carnets d’un autre, et j’en laisse de côté… Même si chaque changement est clairement indiqué, vu le nombre de personnages réunis pour cet huis-clos, j’ai eu tendance à saturer.

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Série Z

Je suis tombée dans la marmite JM Erre et après « Qui a tué l'homme-homard » et « le mystère Sherlock » je me suis régalée avec ce « Série Z » qui est un véritable hommage au cinéma et aux films de seconde (ou troisième) zone.

Avec un héros foutraque qui rêve sa vie de parolier de cinéma.

Quand il réussit à placer un scenario, celui-ci se passe dans une maison de retraite pour très vieux comédiens ratés mais les meurtres imaginés ont bien lieu les uns après les autres !

Inutile de dire que l'auteur s'en donne à coeur joie avec les personnages plus loufoques les uns que les autres, les situations scabreuses, l'humour à plusieurs niveaux, les références au cinéma, …



On accroche ou pas à cet humour mais pour ma part je me suis bien amusée, même si j'ai une petite préférence pour « le mystère Sherlock » qui est vraiment brillantissime !

Mais des livres où l'on rit franchement, sont rares, alors bravo monsieur Erre (il est charmant en plus, je l'ai vu récemment à la Grande Librairie !)

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Qui a tué l'homme-homard ?

Quand j'ai vu que J.M. Erre sortait un nouveau bouquin, sans même savoir de quoi ça parlait, je me suis immédiatement dit qu'il fallait que j'aille l'acheter, et vite. Puis j'ai eu la chance de le recevoir dans le cadre d'une opération Masse Critique, et ça a décuplé mon bonheur, avant même de tenir le livre entre les mains. Et pourtant, c'était rien comparé au plaisir qui allait venir à la lecture...



Déjà, un polar qui se passe en plein fond de la Lozère, ça sonne alléchant. Mais traité à la sauce de J.M. Erre c'est un pur délice ! Il y a tout là-dedans, à un niveau encore plus abouti que dans les précédents romans de l'auteur.



D'un point de vue polar, c'est réussi. L'intrigue est bonne, intelligemment ficelée, riche en rebondissements et en surprises, mais pas trop lourde pour ne pas virer dans l'indigeste comme certains pavés du genre. C'est marrant, le dernier polar que j'avais lu (L'anneau de Moebius, de Thilliez) se déroulait aussi dans un contexte "monstrueux", avec des gens handicapés par des difformités diverses et (a)variées. Mais la façon de traiter le sujet est radicalement opposée : côté Thilliez, ça respecte tous les standards (et les clichés) du genre ; côté J.M. Erre, c'est totalement décalé !



Sur ce plan de l'humour, d'ailleurs, c'est parfaitement dans mon goût ! Aussi fin qu'absurde, aussi génial que débile, parfaitement dosé. Pour ceux qui croient que c'est impossible de dévorer un polar d'une traite en gardant le sourire aux lèvres de bout en bout et en pouffant de rire toutes les quelques pages, allez-y, vous serez pas déçus !



Quant au fond... Parce que oui, il n'y a pas que du polar et de l'humour dans ces 300 pages. Il y a tout plein de petites remarques acerbes (et tout aussi juste) sur des sujets de société (de l'écriture inclusive au handicap, du fonctionnement de la gendarmerie aux nouvelles technologies, ...) : beaucoup de thèmes passent sur le grill et amènent le lecteur à s'interroger sur des petites évidences du monde qui l'entoure.



Et cerise sur le gâteau, sur le plan littéraire, comme dans de précédents textes de l'auteur, ce bouquin est une petite pépite aux multiples dimensions. D'une part, par les petites références littéraires qui évoquent de vieux souvenirs de lectures ou invitent à (re)découvrir d'autres bouquins en tous genres. D'autre part, parce que... comment dire... l'histoire se présente explicitement comme un roman, et brouille la frontière en le livre et la réalité. Par exemple, à coups de remarques de la narratrice du type "bon, de toute façon, c'est moi qui raconte, alors là je vais faire une petite ellipse temporelle histoire de ménager le suspense et de pas tomber dans le piège du faux rythme entre deux rebondissements" (c'est mieux dit avec les mots de l'auteur et intégré au texte, alors je vous invite plutôt à le lire pour vous faire une meilleure idée. en tous cas, c'est un truc que j'adore !).



Bref, une superbe pépite ! Ça faisait un bail que je n'avais pas autant pris mon pied avec un bouquin ! 
Lien : https://toccacieli.wordpress..
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Série Z

Dans Série Z, le fabuleux J.M. Erre s'attaque avec bonheur au cinéma bis, aux films de série B à Z, autrement dit aux nanars.



J'ai éprouvé un plaisir jubilatoire à la lecture de ce roman. Comme d'habitude, c'est loufoque et foutraque. J'ai énormément ri jusqu'à l'avant dernière page où l'auteur nous gratifie d'un twist qui remet en question notre lecture et qui m'a beaucoup touchée. J'ai été cueillie alors que je m'attendais à un dernier fou rire.



Je suis impatiente de découvrir son prochain livre Qui a tué l'homme-homard ? Avec un titre pareil, ça promet !



Challenge Multi-défis 2019

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Challenge Mauvais Genre

Challenge Les Déductions Élémentaires

Challenge Monopoly
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