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Critiques de Jacques Poulin (215)
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L'anglais n'est pas une langue magique

Dans ce roman, nous retrouvons Marine, Jack et leur protégée Limoilou, rencontrés dans « La traduction n’est pas une histoire d’amour ». Mais ils ne tiennent pas ici les premiers rôles. L’histoire se centre sur Francis, le petit-frère de Jack. Nous lui emboîtons le pas dans une histoire qui, sous de faux airs de polar, ne sait trop si elle doit être romance, évocation historique, roman psychologique… Tout à la fois ?



Un bouquet littéraire profondément québécois, coloré et enchanteur qui n’est pas sans nous amener à réfléchir sur nous-mêmes !



● La réalisation de soi



Solitaire, effacé et peu confiant, Francis souffre d’un complexe : celui d’être un frère cadet. Comment se réaliser quand le premier de la fratrie incarne une forme de modèle de réussite sociale ? L’exemple du père tant admiré est également un poids difficile à assumer pour lui.



Lecteur à la demande, Francis prend cependant conscience de l’importance de son rôle dans la société. Par l’intermédiaire de ce personnage passionné de livres, l’auteur souligne les vertus inégalées de la lecture pour les cœurs et les corps !



Francis rencontre des gens brisés physiquement ou psychologiquement. Il les remet sur le chemin de la vie par le pouvoir de ses interventions littéraires, s’épanouissant lui-même en ce sacerdoce.



« Elle m’a dit que je ne pouvais pas trouver une meilleure raison de me tailler une place au soleil. C’est ce que j’ai essayé de faire. Si je n’ai pas réussi, au moins j’ai découvert ce que j’appelle « ma ligne de vie ». Elle va tout de travers, elle oscille entre le rêve et la réalité, mais c’est la mienne ». – p.134



Tout au long du roman, l’écrivain déplie de petits pans de l’histoire de son pays. Un pays qui est le résultat d’un mélange culturel effectué souvent dans la douleur. Les pionniers américains, les colons français et anglais, les Indiens se croisent, se jaugent, vivent en harmonie ou se combattent pour la possession des terres ou la survie de leur culture.



Avec son écriture lumineuse et toujours teintée d’humour, Jacques Poulin nous convie à jeter un regard circulaire et bienveillant sur notre vie. À l’instar de Francis, nous pourrions trouver qu’avec ses défauts et ses difficultés, elle n’en est pas moins nôtre : ce que nous pouvions faire de mieux pour nous-mêmes et pour les autres !
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Les Yeux bleus de Mistassini

L'univers de Jacques Poulin est un univers fait de tendresse, de petits moments, de découvertes, de parcours initiatiques, de sagesse transmise, d'amour des livres et de la littérature. Jack Waterman (c'est un nom de plume) est un auteur qui fait aussi traducteur. Il tient dans le Vieux-Québec une librairie particulière où les clients et les itinérants viennent se réchauffer autour d'un feu, où les jeunes lecteurs sans le sou se voient offrir des livres à dérober, où les recueils de poésie récitent leurs vers ça et là dans les rayons. Jimmy, un étudiant en lettres, attiré par un livre en vitrine, se liera avec le vieux Jack. Sa soeur Mistassini et lui deviendront en quelque sorte les dépositaires des projets de Jack. C'est Jimmy qui est le narrateur attentionné de ce magnifique conte de Jacques Poulin. Je reste toujours séduit par le style dépouillé, la scène des rues de Québec, les personnages récurrents et l'amour que témoigne Poulin à l'égard des livres.
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Les Yeux bleus de Mistassini

Ce livre m'a fait plusieurs fois songer à « Volkswagen blues » du même auteur, auquel il fait d'ailleurs illusion dans le présent bouquin, tellement certains thèmes y reviennent; écrivain en devenir, relations homme-femme plutôt floues, voyage initiatique plus ou moins raté. Pourtant j'ai bien aimé celui-ci alors que l'autre m'avait plutôt irrité. Car dans ce roman on parle énormément de livres, que ce soit en y faisant apparaître œuvres et écrivains amplement connus (Carver, Salinger, Stevenson etc.), ou que ce soit par des réflexions bien arrêtées sur l'art d'écrire. La relation équivoque entre Jimmy et sa sœur flirte avec le fantasme d'inceste sans jamais tomber dans le scabreux; cette marche sur le fil du rasoir est en soi fascinante et tant qu'à moi Poulin s'en sort très bien. Pour qui a un proche atteint de la maladie d'Alzheimer, les inquiétudes de Jack éveilleront aussi à coup sûr des scènes malheureusement trop familières. La librairie du Vieux-Québec ressemble à un nid douillet qu'on voudrait rejoindre et pouvoir reproduire à volonté. Et finalement la complicité qui se dessine entre ces deux jeunes et le vieil écrivain est touchante, N'eut été de l'épisode à Paris, passage qui m'a semblé plus faible et inutilement long, ce livre aurait pu être un petit coup de cœur sympathique. Cela reste quand même un livre que j'ai bien aimé.
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La Tournée d'automne

C’est l’histoire d’un chauffeur de bibliobus. Plusieurs fois dans l’année il quitte Québec pour rallier les petit village de la côte Nord afin de proposer de nouvelles lectures à son réseau. Pourtant cette tournée d’été qui s’annonce, sera sa dernière, il le sait, il le souhaite. Il est fatigué de la vie, le chauffeur. Il se sent vieillir, seul… Mais une rencontre va changer les choses. Maria. Maria avec ses cheveux gris et son sourire. Elle s’occupe d’une troupe en représentation qui décide de suivre le chauffeur dans sa tournée pour découvrir la région. Après avoir équipée un vieux bus scolaire tout le monde se met en route.



Avec des mots simples et justes , l’auteur, que je découvre, nous propose de suivre son héro, dont nous ne serons jamais le nom, tout comme la troupe le suit. Il nous décrit la beauté des paysages, les sentiments, sans brusqueries, nous laissant savourer chaque instant. J’ai aimé cette impression de coupure, moi qui suit toujours en train de courir.



Je me suis attachée au chauffeur. J’ai eu peur pour lui, pour l’issue de ce voyage.



J’ai aimé par dessus tout ce voyage au Québec qui m’a donné encore plus envie d’y aller, de découvrir ce pays.



J’ai apprécié la douceur qui découle de l’écriture de Jacques Poulin. Sans compter que l’on est dans l’univers du livre ^^. J’ai eu envie de lire » Paris est une fête » et d’autres livres cités au fur et à mesure.



Derrière toute cette beauté l’auteur aborde pourtant des sujets grave: la vieillesse, la solitude, le suicide mais de beaux aussi comme l’amitié, les rencontres qui peuvent tout changer.



Bref une belle découverte.
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La Tournée d'automne

Beaucoup de tendresse et d'humanité dans ce livre, une petite bulle qui fait du bien!

Le voyage à travers Québec, les livres, les chats...

Et surtout, il y a ces personnages, cette petite bulle de vie, les sentiments contradictoires, la peur, la vie, l'amour, la vieillisse...

On oscille entre émotion et douceur, nostalgie et sérénité, un livre parenthèse, très agréable et l'envie de découvrir le Saint-Laurent en toutes saisons...
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Les Yeux bleus de Mistassini

Pourquoi le jeunot qui sert de narrateur s'est-il amouraché de sa soeur et consacre-t-il tant de pages à son médiocre voyage à Paris alors qu'on était si bien à Québec avec de merveilleux arrêts dans la librairie du Vieux-Québec où les livres sont classés selon le principe du désordre absolu?

Un roman d'apprentissage du métier de libraire ou de lecteur ou encore d'écrivain, de la grande vieillesse, de la maladie d' "Eisenhower", de la mort souhaitée ? Ce livre m'a profondément touchée.

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La traduction est une histoire d'amour

Ce livre est une véritable merveille. Il y a un clin d'œil à Volkswagen Blues.Dans son livre "Volkswagen Blues", Jack Warteman partageait sa traversée avec une jeune fille d'origine indienne, métis "La Grande Sauterelle".

Là, dans son dernier roman nous restons à Québec, mais Marine est d'origine Irlandaise. On retrouve Jack Waterman quelques années plus tard, il se lie d'amitié avec Marine. Elle est traductrice et elle est entrain de traduire son livre sur la piste de l'Oregon (Volkswagen Blues justement). Autre clin d'œil San Francisco, ville qu'affectionne Jacque Poulin : "J'étais très heureuse, presque sur un nuage, au moment où je suis partie de San Francisco dans un camping-car..."

Le petit clin d'œil à son éditeur français , Marine a fait un séjour en France à Arles, elle a rencontré Hubert Nyssen (l'éditeur d'Actes Sud), le petit homme moustachu qui fume la pipe. Il lui parle de l'auteur de la piste de l'Oregon, Jack Waterman.

Jacques Poulin nous cite au passage le destin de nombreux irlandais qui ont quitté l'Irlande à cause de la famine, pour échouer à la Grosse -île.

Marine est un personnage terriblement attachant, c'est le personnage central du roman. Elle habite dans un châlet au bord d'un étang, en compagnie de chats, d'un héron bleu, d'un renard roux, ratons laveurs...sur l'île d'Orléans.

Ce livre me rappelle mes vacances à Québec dans une maison au bord d'un lac, mais sans chats ...

Très beau passage sur l'apprivoisement clin d'œil à Saint-Exupéry: Le Petit Prince.

Jack Waterman la rejoint le week-end, mais il habite dans le vieux Québéc, dans une tour.

Très mignon aussi comme une petite intrigue policière se profile dans ce récit feutré. Un petit chat noir échoue chez Marine. Marine et Jack découvre dans son collier un message. Ils vont devoir mener une petite enquête sur une mystérieuse adolescente qui leur met le cœur à l'envers.

Dans ce livre on retrouve pour notre plus grand bonheur la petite musique de Jacques Poulin, les chats, l'amitié, l'amour pour les mots la littérature etc ... Jacques Poulin est un auteur très attachant car de livre en livre, il nous fait aimer son pays.


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Le vieux chagrin

Et l'on retrouve ce bon vieux Volkswalgen. Et le frère de Jim est Francis. Jim est entrain d'écrire son prochain roman, il habite dans la maison de son enfance face au St Laurent (le fleuve). Dans ce livre comme dans les autres livres de Jacques Poulin il est question du temps et la nostalgie du temps perdu de l'enfance. Il fait la connaissance de Bungalow, elle a quitté son rôle de mère au foyer "de sa cage dorée" pour s'occuper de femmes en détresse "La Maison des filles". La Petite est l' enfant adoptée. Bungalow, mère poule va faire des recherches concernant les parents biologique de la Petite. Et aussi présent dans ce roman comme dans "Wolksvagen blues le thème de l'identité. ans ce livre il est question d'une mystérieuse Marika. C' est un personnage qui existe mais ... en même tant elle est dans l'imaginaire de l'auteur qui est entrain d'écrire son roman. Mais en tant que lectrice j'ai cru que le personnage de Marika et de la Petite était la même personne. Non, Marika est sûrement un personnage de fiction, elle fait partie de l'imaginaire de Jim qui est entrain d'écrire son prochain roman.

C'est un homme fragile, il possède une sensibilité à fleur de peau, sa femme la quitté pour aller vivre avec un autre "Superman" comme Jim le nomme. Il est question aussi de l'âme et qu'est ce le bonheur ?

Comme dans tous les livres de Jacques Poulin, il est question d'Hemingway en particulier "Le vieil Homme et la mer". La petite va s'intéresser elle aussi a cet auteur et lui poser plein de questions. Il évoque aussi Gabrielle Roy, cette auteure est incontournable dans les romans de Jacques Poulin. Beaucoup de douceur dans ce livre c'est une lecture très agréable tendresse et délicatesse sont au rendez-vous.


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Les grandes marées

Teddy, traducteur de bandes dessinées publiées dans la presse, se retrouve gardien d'une île solitaire au milieu du St-Laurent, l'Ile Madame. Pourquoi ? Parce que son patron veut son bonheur. Et, pour Teddy, le bonheur, c'est pouvoir travailler ses traductions au calme, avec la seule compagnie de ses dictionnaires et de son chat Matousalem. Tout va bien pour lui, jusqu'à ce que le Patron commence à sentir que le bonheur de Teddy n'est pas parfait. Qu'à cela ne tienne : le Patron, efficace, fera en sorte d'arranger les choses sans délai. Et la solution, c'est de laisser le traducteur travailler dans l'isolement... tout en brisant sa solitude. Marie, une jeune femme un peu marginale, viendra donc le rejoindre. Elle prendra la maison du sud. Il gardera la maison du nord... et les deux chats : Matousalem et Moustache, nouvelle venue.

Mais les mois passent, et il s'avère que, malgré leur vie tranquille, faite de calme, de paroles échangées, de respect, les deux occupants de l'île donnent encore l'impression au Patron que leur bonheur n'est pas parfait... Alors, au fil des mois, d'autres personnages arriveront, déposés sur l'île Madame par l'hélicoptère du patron, à chaque période de grandes marées.

La petite communauté qui se crée ainsi est un mélange hétéroclite de personnalités toutes originales... et pas toujours compatibles. Pourtant, on découvre peu à peu que chacune de ces personnes à un rôle à jouer. Et la "pièce" dans laquelle elles jouent n'est autre que la vie de Teddy le traducteur solitaire.

A la lecture de ce roman, tout en douceur, en images et en situations certes farfelues, mais plutôt calmes et simples (au moins au départ), on sent surtout un charme tendre, très agréable. Puis l'ambiance évolue... mais je ne peux pas en dire plus. L'écriture, elle, reste très belle, tout en douceur et en finesse, au fil des pages, et l'humour n'est pas absent.

Pourtant, quand on atteint le point final, on comprend que ce n'est ni un conte gentillet, ni une succession de situations plaisantes et/ou amusantes. "Les Grandes Marées" s'avère, en fin de compte, être une fable bien plus grave que peuvent le laisser croire ses premiers chapitres et la simplicité de son personnage central ou la gentillesse attentive de Marie. C'est même une parabole sur la vie et ses pièges que nous offre Jacques Poulin, et surtout le piège le plus dangereux qui menace tout homme : les autres.

En plus de cette morale, on trouve aussi des réflexions sur la création, l'écriture, et le travail intellectuel en général, ainsi que des idées sur la relation au langage.
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L'homme de la Saskatchewan

La voix de l'auteur Jacques Poulin reste unique, peu importe qu'on plonge dans un livre récent ou un de ses désormais classiques. Lentement mais sûrement, parce que son écriture ne se laisse apprivoiser que si l'on accepte pendant quelques heures de vivre et respirer à un autre rythme, je fais le tour de son œuvre. J'aime cette façon dont il dépeint Québec, l'Île d'Orléans, nous permet de rêver un instant à une vie qui, même si en apparence non spectaculaire, déborde d'instants prégnants.



En lisant L'homme de la Saskatchewan, son dernier opus, j'ai aussi réalisé que, mine de rien, Jacques Poulin est un militant, que la défense de la langue, d'une identité, d'une pensée indépendante, imprègnent de plus en plus ses pages. Il transmet une urgence de dire, de vivre, que l'on soit Québécois ou Métis, comme Isidore Dumont, le gardien de but dont le petit frère de Jack Waterman doit écrire l'« autobiographie », ce qui permet à Poulin de traiter de l'anglicisation du hockey (alors que le mythique Canadien vient de nommer un entraîneur anglophone...) mais aussi du Québec. Après tout, comme le prônait le titre de son précédent roman, L'anglais n'est pas une langue magique.
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Volkswagen Blues

Un miaulement de chat peut changer votre vie !!! Endormi dans son minibus Volkswagen, Jack Waterman romancier, est réveillé par les miaulements de ce chat et rencontre ainsi sa maîtresse « La Grande Sauterelle » qui fait du stop, pardon, elle fait du pouce. Nous en sommes en Gaspésie, province Canadienne.



Ils partent tous les 3 à la recherche du frère de Jack et vont parcourir l’Amérique en suivant un itinéraire très précis pour arriver à San Francisco Il faudrait dire tous les 4 car le combi Volkswagen est partie prenante de ce voyage et objet de tous leurs soins.



Chemin faisant, nous découvrons l’histoire des contrées traversées à travers les différents livres que Pitsémine « empruntent » aux bibliothèques (Elles les renvoient toujours par courrier à leurs propriétaires !)et des musées qu’ils visitent.



La grande sauterelle avait un rapport étrange avec les livres, un soir elle lui dit « il ne faut pas juger les livres un par un. Je veux dire : il ne faut pas les voir comme des choses indépendantes. Un livre n’est jamais complet en lui-même ; si on veut le comprendre, il faut le mettre en rapport avec d’autres livres, non seulement avec des livres du même auteur, mais aussi avec les des livres écrits par d’autres personnes. »



Ils ne suivent pas l’itinéraire direct, mais choisissent celui emprunté jadis par les explorateurs, les « voyageurs » comme Jacques Cartier, Cavelier de la Salle pour les plus connus. Avec eux, nous suivrons le Mississipi, le combi peinera sur la piste de l’Oregon, nous grimperons au sommet de Windlass Hill nous recueillir sur les tombes des émigrants…..



J’ai beaucoup aimé cette traversée de l’Amérique…. Pleine de douceur, respect, un livre à laisser entre toutes les mains. J’ai apprécié que la relation entre l’homme et la grande sauterelle soit en pointillé. Je me sentais bien dans ce combi-Volkswagen. Entre le livre de Reif Larsen « L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet » et celui-ci, j’aurais traversé l’Amérique, visité 2 fois le Divide…..

Vraiment, un bon livre, il va entrer dans ma catégorie « Un livre à faire du bien »



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La Tournée d'automne

Un véritable coup de coeur! Je m'attendais pas du tout à un roman aussi envoûtant, avec une histoire aussi belle que ses paysages.

C'était mon premier livre de Mr Poulin, mais je vais assurément trouver ses autres oeuvres. J'ai adoré sa plume franche mais poétique. Il décrit à merveilles les décors magnifiques du Québec, aussi bien que ses personnages qu'il place judicieusement dans l'histoire.

J'ai vraiment tout aimée de ce livre. Il reste dans ma bibliothèque!
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Le vieux chagrin

Pour moi lire du Poulin c'est comme fréquenter un vieux chum auquel tu restes fidèle même s'il te tape sur les nerfs car tu sais qu'en quelque part ce lien entretenu en vaut la peine. Car outre 'Les yeux bleus de Mistassini” et “La tournée d'automne”, deux titres que j'ai vraiment apprécié, les autres romans de Poulin m'ont toujours plutôt agacé avec ses thèmes récurrents qui me laissent souvent un goût d'inachevé où je finis toujours par me demander si le flou du propos relève de la volonté de l'auteur de laisser le lecteur se construire sa propre histoire ou bien carrément s'il est incapable d'être clair tout en conservant son style en demi-teintes. Toujours est-il qu'ici il mélange une vague pulsion amoureuse avec une panne d'écriture et une théorie fumeuse sur la nature de l'âme . . . Et bien sûr, pour ne pas être dépaysé, il y a une jeune fille en fleur, une mystérieuse femme plus ou moins fatale, beaucoup de chats, des propos sur la littérature et des allusions au voyage. Décidément il ne se renouvelle pas beaucoup !
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L'homme de la Saskatchewan

J'ai appris que Jacques Poulin avait repris deux personnages de Wolkswagen Blues, Jack l'écrivain et la Grande Sauterelle, dans un autre roman. Sitôt vu, sitôt acheté et j'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteur et sa sensibilité.



Jack s'est lancé dans l'écriture d'un roman personnel, mais le voilà en panne sèche. Faute de mieux, en attendant, il accepte d'écrire l'autobiographie d'un joueur de hockey, Isidore Dumont. Et voilà que l'inspiration revient. Du coup, il refile à son petit frère, Francis, la charge de l'autobiographie.



C'est bien gentil, seulement Francis n'est pas écrivain, il ne sait pas comment s'y prendre et on ne peut pas dire que Jack lui soit d'un grand secours. Heureusement, la Grande Sauterelle arrive opportunément de San Francisco. Francis est ravi de faire sa connaissance et c'est elle qui va l'aider.



Il est beaucoup question d'écriture dans ce roman, mais aussi d'individus louches qui rôdent autour de Jack, de l'histoire des métis, comme le sont Isidore Dumont et la Grande Sauterelle, de la prédominance de l'anglais partout, ce qui contrarie fort Isidore, farouche défenseur du français. L'histoire s'invite avec son ancêtre, Gabriel Dumont, victime de la Milice Anglaise en Saskatchewan.



Comme d'habitude chez Jacques Poulin, rien n'est appuyé, les choses sont dites de manière ténue, avec une grande délicatesse et de la tendresse. Les chats sont toujours présents et savent se manifester. L'intrigue est moins prenante que celle de Wolkswagen Blues, c'est toutefois encore un excellent moment de lecture chez nos lointains cousins.
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La Tournée d'automne

Un beau et bon moment de lecture en compagnie de ce chauffeur de bibliobus. Il nous emmène avec lui dans sa tournée d'été dans la Côte Nord québécoise. Cet homme est une personne qui aime les autres, qui les observent, qui s'il le peux leur vient en aide !! J'aime sa façon d'être avec les autres, il est pudique, ne questionne pas mais sais prêter une oreille attentive. Ce personnage m'a touché et son histoire avec Marie m'a émue.

Si l'on a une parfaite description de certains personnages, du bibliobus, des spectacles donnés par une troupe de saltimbanque, je déplore un peu de ne pas avoir "reçu" plus d'images du paysage québécois !! il faudra donc que j'y aille pour me faire une idée plus précise ;-)

Et bien sur j'ai aimé ce livre.......pour les livres...... qui tiennent une place aussi importante dans cette histoire que les êtres humains.

Cet extrait qui illustre bien le principe du livre-voyageur :

"Il savait qu'un certain nombre de livres ne seraient jamais retournés à Québec, mais ce n'était pas grave : sans cesse les livres se promenaient, voyageaient et c'était ce qui pouvait leur arriver de mieux."

et celui-ci sur le plaisir du partage de lecture :

"Sur un ton aussi détaché que possible, il demanda :

- Les livres, ça vous arrive souvent de les prêter?

- Assez souvent, dit-elle. C'est mal ?

- Au contraire, c'est très bien. C'est vraiment très bien."
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L'anglais n'est pas une langue magique

Après La traduction est une histoire d'amour, Jacques Poulin récidive. C'est le petit frère de l'écrivain du livre précédent qui est maintenant à l'avant-scène. Il est lecteur. Il lira, entre autres, pour Limoilou, jeune fille dont l'âme est en convalescence. Le décor de cette tranche de vie, c'est la ville de Québec. Ce sont les pentes, les rues et les escaliers de Québec.



Ceux qui cherchent l'aventure et le suspense seront déçus. Ce n'est pas la recette de ce roman, de ce poème en prose, de cette fenêtre sur l'univers personnel de Francis, le lecteur et de son amour des histoires de l'Amérique d'un autre temps, un temps où les Indiens et le français occupaient le territoire.
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Un jukebox dans la tête

Poulin, l'auteur des états d'âme et des sentiments. Poulin, tel son alter ego Jack Waterman (c'est un nom de plume), sillonne Québec et décrit ses façons d'être, ses postures mentales, son spleen ambiant et ses rencontres improbables dans des textes d'une simplicité poétique désarmante.



Le hasard placera sur la route de Waterman une jeune lectrice et de cette rencontre naîtront un échange, une conversation et même plus si affinités. Ce dialogue viendra bouleverser la routine de l'ermite et les deux exclus se nourriront de cette nouvelle affection. Douceur, tendresse et musiques du coeur, c'est tout cela qui joue dans le jukebox que nous présente Jacques Poulin.
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Les grandes marées

Tu avais envie de dépaysement… alors ce titre de Jacques Poulin, à l’allure maritime, t’a tendu les bras pour ton choix de lecture de PAL d’avril. Tu avais lu Tournée d’automne pour le Blogoclub en septembre 2009 (outch ça date) et en gardait un excellent souvenir, de douceur, de livres partagés, de solitude, de mélancolie et d’espoir. Ici, le propos est un peu différent, il faut savoir que l’on s’engage dans un roman qui ne manie rien moins que l’absurde. Cela t’a d’ailleurs rappelé quelques autres lectures, notamment de Martin Page ou Boris Vian. Lire ce titre de Jacques Poulin sous un biais réaliste peut s’avérer extrêmement déstabilisant, et presque désagréable. Mais toi lectrice, tu as aimé le lire comme une fable. Sur une île, au milieu du Saint Laurent, un traducteur de bande-dessinée goûte sa solitude et passe ses journées à travailler, à se promener, à s’occuper de son chat, à jouer au tennis. Une fois par semaine, son patron vient lui rendre visite, lui apportant de nouvelles traductions, des victuailles, et semble-t-il seulement préoccupé par le bien-être de son employé. Pour Teddy, c’est le paradis sur terre. Mais, sa tranquillité va être mise rapidement en danger. Marie, une jeune femme sportive et aimant la nature, débarque sur l’île. Et peu à peu, d’autres invités font leur apparition, réduisant à chaque arrivée l’espace vital de chacun. Et le lecteur sent lui aussi peu à peu l’oppression de cette espace vital réduit, tandis que Marie et Teddy, les premiers résidents, se serrent l’un contre l’autre et se soutiennent… Les Adam et Eve de l’ïle Madame vont-ils finir par être chassés de leur paradis ? Une sortie de PAL qui s’avère donc intéressante, non pas tant pour l’histoire qu’elle raconte, et les personnages caricaturaux qu’elle met en scène, mais surtout pour l’amour du sens des mots, de la lecture, de la solitude, du travail qu’elle met en avant. Tu as beaucoup aimé aussi toutes les références à ces bandes dessinées lues autrefois et que l’on trouvait dans des magazines ou journaux (comme Peanuts par exemple) qui émaillent ce texte original.
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La Tournée d'automne

Le chauffeur fait 3 tournées dans l'année, amenant des livres au fin fond du Quebec pour ses réseaux de lecteurs. mais il en a marre et cette tournée sera la dernière. C'est sans compter l'amour qui lui tombe dessus!

Très beau livre, apaisant!
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Les Yeux bleus de Mistassini

Je me revois encore entrant dans cette librairie dans la rue principale de Québec et en ressortir un peu plus tard avec quelques livres de plus dans mon sac à dos, dont celui-ci, de Jacques Paulin. Cela fait 12 ans. Je n'avais pas eu le temps de le lire pendant mon séjour au Québec et de retour en France, j'ai lu (et adoré) "Tournée d'automne" du même auteur mais pas "Les yeux bleus de Mistassini" dont le titre mystérieux m'avait pourtant attiré de prime abord. Mais les choses viennent quand elles doivent venir et le livre est soudain réapparu sur mon bureau et je l'ai dévoré. Il se passe en partie à Québec dans les rues que j'ai sillonnées autrefois, avec la vue sur le Saint-Laurent, et pour une autre partie dans le XIIe arrondissement de Paris où j'ai été pendant quelques semaines stagiaire dans une librairie. Et il se trouve que le narrateur du livre, se fait embaucher dans une librairie de Québec comme une sorte de stagiaire et devient assez vite l'assistant du libraire qui est aussi un écrivain connu mais hélas en bout de course, atteint qu'il est par cette "maladie d'Eisenhower" - comme il l'appelle - qui ronge peu à peu sa mémoire. le troisième personnage du livre est la jeune soeur du narrateur, dont les yeux bleus magnifiques fournissent au livre son titre. Entre ces 3 personnages (auxquels il convient d'ajouter le chat Charabia !), tout se joue à pas feutré avec des clins d'oeil de connivence et des étreintes quand l'amour ou la vie sont en danger et qu'il s'agit de redoubler de vigilance. C'est un petit bijou de livre qu'il ne faudrait pas laisser filer sans le lire un jour (mais rien ne presse, on a le temps !). Pour les amoureux de la librairie "Shakespeare and Co", je signale également que le narrateur y fait une halte-hommage en arrivant à Paris. La figure d'Hemingway ainsi que les sages maximes d'Épictète constituent deux des fils rouges de ce livre.

Maintenant me prend l'envie de retourner arpenter les ruelles de la vieille ville de Québec ...
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