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Critiques de James Morrow (114)
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L'arche de Darwin

L'arche de Darwin de James Morrow publié Au Diable Vauvert est, outre un petit pavé de 600 pages, un roman ambitieux qui mêle histoires extraordinaires et théories scientifiques, toutes liées à Charles Darwin et ses travaux sur l'évolution.



Chloé Bathurst, une actrice de théâtre assez talentueuse se voit dans l'obligation de quitter les planches suite à divers scandales qu'elle ne peut s’empêcher de déclencher. Sans gagne pain, elle se voit contrainte d'accepter un emploi de gardienne de zoo dans la propriété de Charles Darwin et découvre les travaux du scientifique sur l'évolution. Elle vole les premières ébauches de sa théorie et s'inscrit au Grand Concours de Dieu qui offre une somme substantielle à celui ou celle qui prouvera ou réfutera l'existence de l'Etre Suprême. Elle décide de partir pour les Galapagos afin de prélever quelques espèces animales pour démontrer l'exactitude de "sa théorie". Son voyage ne sera pas de tout repos, de nombreuses péripéties attendent notre scientifique en herbe...



Après une première partie passionnante, où nous faisons connaissances des différents protagonistes et en particulier de la pétillante et exubérante Chloé et où nous découvrons les premières ébauches de la théorie de l'évolution, le récit s’essouffle un peu par la profusion des aventures rocambolesques de l’héroïne. En effet, le voyage vers les Galapagos est long, très long. Les péripéties, plus invraisemblables les unes que les autres s’enchaînent sans discontinuer. Souvent traitées avec humour et un ton décalé, elles apportent sourire et dépaysement. Mais voilà, trop d'aventures tuent l'aventure et le voyage devient interminable. Heureusement, James Morrow, par l'intermédiaire d'un autre participant au Grand Concours de Dieu qui cherche l'Arche de Noé, et à travers une fumerie de haschisch, arrive à nous faire rencontrer des personnages hautement célèbres comme Mendel (fondateur de la génétique) ou Rosalind Franklin (biologiste qui a permis de découvrir l'ADN) entre autres. Ces petits intermèdes permettent à l'auteur de développer les différents concepts liés à l'évolution, avec clarté et précision, le tout étant très instructif.



L'Arche de Darwin reste un roman d'aventures, où la science et la religion se disputent la vérité. Mais c'est aussi un beau portrait de femme, où l’héroïne se bat contre la misogynie et les éternels clichés. Ce livre d'une très grande érudition où l'auteur aborde de nombreux thèmes (écologie, croyances, sciences, statut de la femme, voyages...) avec de nombreuses références historiques, est avant tout un immense pamphlet blasphématoire. A noter que les dialogues sont plaisants, souvent drolatiques, que l'écriture est très moderne tout en empruntant le style du XIXème siècle.



Pour résumer, L'arche de Darwin est un mixe de réalités scientifiques et d'aventures périlleuses et invraisemblables, hautement blasphématoire qui pêche par une redondance de péripéties. Intelligent, drôle, cultivé, exubérant, James Morrow se pose entre vulgarisateur scientifique et auteur romanesque d'un autre temps.




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Le dernier chasseur de sorcières

Un roman philosophique et scientifique plein d'aventures et d'ironie, dans la lignée de Swift ou du "Candide" de Voltaire. Dans cette période qui marque la fin de la Renaissance et l'entrée dans le Siècle des Lumières, la lutte acharnée d'une femme de sciences contre le fanatisme religieux. Mais aussi des questions sur l'influence des livres et les dérives, de tous bords, qu'ils peuvent entraîner.
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Hiroshima n'aura pas lieu

Un roman qui réussit à être drôle et terriblement sombre à la fois. Un formidable hommage au cinéma d'horreur des années 1930-40 et aux films de monstre, à ces divertissements fabriqués avec pas grand-chose mais qui restent encore cultes aujourd'hui. Et puis, un roman qui dénonce la guerre, toutes les guerres, et ces armes de destruction massive que l'esprit humain est capable de mettre au point.
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Hiroshima n'aura pas lieu

Curieux livre que le récit de cet acteur spécialisé dans les monstres qui raconte la tentative de faire capituler le Japon en les terrorisant avec de faux lézards geants ! Beaucoup d'allusions au cinéma de genre difficile à capter quand on est pas amateur et une réflexion sur la bombe atomique fait un mélange de genre pas toujours compréhensible. Mais si on se laisse porter par la loufoquerie du récit, on arrive au bout sans trop d'ennui.
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Hiroshima n'aura pas lieu

Et si les Américains avaient une alternative à la bombe atomique ? Et si cette alternative se présentait sous forme d'iguanes cracheurs de feu ? Et si la Navy décidait de faire une représentation chorégraphiée à la délégation japonaise ? Voilà comment démarre cette histoire. A l'époque où le cinéma de monstres bat son plein, Syms Thorley, acteur spécialisé, est choisi pour incarner un des iguanes, et faire peur aux Japonais.

Le roman est caustique, décalé, et drôle, tant la situation semble improbable. Mais sous l'humour indéniable se cachent une critique féroce, et un brillant réquisitoire en faveur de la paix.

Un texte délicieux, efficace, et à côté duquel il serait vraiment dommage de passer.
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Le Jugement de Jéhovah

Deuxième tome de la "Trilogie Godhead", après "En remorquant Jehovah", Morrow nous conte les aventures d'un monde qui a la preuve que Dieu existe... mais aussi qu'Il est mort.



Mais est-Il vraiment mort ou juste dans le coma ? Après tout, Il est placé sous assistance respiratoire, maintenu en vie par une société qui L'exploite dans un parc d'attractions.



Mais lorsque le juge Candle se découvre un cancer de la prostate, et perd sa femme dans un accident de voiture peu de temps après, les choses sont simples : il va porter plainte le Créateur pour crimes contre l'humanité...



Autant être franc, ce 2eme tome est moins bon que le 1er, tout simplement parce qu'il est constitué à 90% de blabla théologique assez pointu et, n'étant pas un grand lecteur de Saint Augustin, certains concepts m'ont paru assez obscurs, comme l'ontologie par exemple.

Mais cet univers est assez bien écrit et permet de s'accrocher coute que coute !



Une réflexion intéressante.
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L'arche de Darwin

Quel ennui... dès les premières pages, j'ai senti que cette lecture serait longue et fastidieuse. J'ai persisté jusqu'à la page 400, où à 2 doigts d'abandonner, j'ai parcouru les 200 pages restantes en diagonale.

Non pas que ce roman soit mauvais, mais il est beaucoup trop bavard à mon sens, il se perd dans des descriptions et des éléments qui n'ajoutent pas grand chose à l'intrigue.

Sans compter des passages assez ardus avec des références totalement inconnues pour ma part qui m'ont laissée dans un état d'incompréhension et de doute.

Quant aux personnages, ils pourraient être attachants mais leurs changements d'opinion finissent par ne pas les rendre crédibles.

Je suis passée complètement à côté, dommage...
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L'arche de Darwin

L'Arche de Darwin est un livre très dense, il m'a fallu du temps pour le finir justement, je ne sais pas pourquoi ça traînait en longueur et j'avais du mal à m'y plonger totalement...

C'est pourtant un livre de choix, très bien écrit, qui a même reçu le grand prix de l'imaginaire en 2018.

L'histoire loufoque de Chloe Barthust qui va voler la fameuse théorie de Darwin (chez qui elle est employée) pour gagner un prix qui sortirait son père de la misère…

Pour ce concours, il s'agit de réfuter ou pas l'existence de Dieu, elle va partir à l'autre bout du monde afin de ramener en Angleterre des espèces qui serviraient à étayer la théorie et prouver que dieu n'existe pas.

Pendant ce temps, un autre pseudo-aventurier se rend au Mont Ararat pour y chercher des preuves, les vestiges de l'arche de Noé, qui prouveraient quant à eux l'existence de dieu.

Vous me suivez ?

Lequel va l'emporter ??? L'arche de Noé ou celui de Darwin ?

Tiens au passage savez-vous ce qu'est une uchronie ? 😉 Il s'agit d'un "récit d'événements fictifs à partir d'un point de départ historique."
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L'arche de Darwin

Le roman fantastique n'est pas un genre que je lis beaucoup. J'ai choisi pourtant ce roman parce qu'il concilie les sciences, l'aventure et le folklore.

Parce que son père s'est réfugié dans un hospice pour fuir ses créanciers, Chloe Bathurst s'engage dans un voyage au long cours. L'enjeu 10 000 livres. Sa quête, elle la partage avec son frère, un vicaire et des marins d'eau salée. Des obstacles, des rencontres, des doutes et des croyances jalonnent son voyage vers l'Amérique du Sud et les Îles des Galapagos.

C'est un roman humaniste émaillé d'humour. L'auteur est un érudit. Il nous informe sur la théorie de l'évolution sans être pompeux ou ennuyeux.

J'ai passé un bon moment.
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L'arche de Darwin

Une recherche aventureuse de l’origine des espèces, et bien davantage. Un très grand roman foisonnant et maîtrisé.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/28/note-de-lecture-larche-de-darwin-james-morrow/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le vin de la violence

Un drôle de livre qui pose plusieurs questions à propos des humains et de leur aptitude à la violence. Est-elle intrinsèque aux humains? Serions-nous mieux sans elle? Serions-nous complètement humains sans elle? Morrow entreprend de poser ces questions à travers les aventures de ses personnages dans un monde pour moitié horrible, pour moitié utopique.

Pour finir, un des personnages reste sur la planète, l'autre la quitte, tous deux sont en quête d'êtres humains. L'ambiguïté demeure.

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L'arche de Darwin

L’opposition entre créationniste et évolutionniste est toujours d’actualité. Dans ce roman, l’auteur nous transporte au milieu du 19e siècle où le biologiste Huxley et le paléontologue Owen s’affrontaient sur le lien entre le singe et l’homme. Leur débat était relayé par la presse et divisait le public.

C’est un roman dense, érudit, avec un humour cinglant. L’auteur met en scène de façon farfelues les différentes théories ontologiques. Ce n’est pas un roman à lire sur la plage, car on a vite fait de perdre le cours de l’histoire et le propos de l’auteur. J’ai particulièrement apprécié l’humour de l’auteur. Suivre le fil de l’histoire m’a paru plus ardu. En effet, l’imagination débordante de James Morrow mêlée aux différents concepts ontologiques et scientifiques sur l’évolution exige beaucoup d’attention


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Le dernier chasseur de sorcières

Mon avis :

Qu’est-ce donc que ce pavé de presque sept-cents pages qui nous parle de Newton et de sorcières ? Un roman historique ? Oui, certainement, puisque nous y croisons des personnages tout droit sortis de nos livres d’Histoire. Mais pas seulement, parce que le narrateur se permet quelques digressions vers des époques postérieures ou antérieures à celle du récit. De plus, le narrateur est… un livre ! Pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un des livres les plus importants de cette époque : les « Principes mathématiques de philosophie naturelle » d’Isaac Newton. Alors, est-ce un roman fantastique ? Mise à part cette bizarrerie, pas vraiment. On parle de sorcières, oui, mais du genre de celles qu’on brûlait, en ces temps où la science commençait à peine à soulever le voile de l’obscurantisme le plus fanatique. Pas de sorcière de conte de fée ou de mondes fantastiques. D’ailleurs, plus que de sorcières, on parle surtout de ceux qui les chassaient pour les occire, et de ceux qui voulaient les chasser de pensée humaine.

Pas un roman fantastique, donc, et pourtant ! En cette fin de dix-septième siècle, le fantastique était omniprésent. Parmi la population la moins instruite, on le rencontrait sous la forme de superstitions et de croyances soigneusement entretenues par les dévots de la chrétienté, qu’ils soient catholiques, protestants ou d’une autre obédience. Le diable était le bâton, le paradis la carotte et les ouailles avançaient en troupeau discipliné. Face à ce fantastique fantasmé, les érudits s’émerveillaient des dernières découvertes de la science dont les expériences montraient parfois des phénomènes bien plus étranges que les histoires racontées aux veillées… Et comme les savants n’avaient pas encore tout décrypté, il n’était pas toujours facile de reconnaître ce qui relevait de la physique de ce qui était du domaine du divin.

Oui, le fantastique était partout, même dans la science, mais comme nous le rappelle le livre de Newton, Philosophiae naturalis principia mathematica dans sa langue natale, la science était indissociable de la philosophie.

J’imagine déjà certains lecteurs : « sept-cents pages d’Histoire, de science et de philosophie… quel ennui ! Ce n’est pas pour moi ! » Détrompez-vous, ce livre est pour tout le monde ! Loin d’être fastidieux, ce pavé se dévore avec délice. Il est érudit, certes, mais jamais rasoir ni difficile à suivre. Le personnage principal, Jennet, est une vraie héroïne de roman d’aventure, et si sa grande œuvre est de nature intellectuelle, sa vie est pimentée de péripéties toutes plus haletantes les unes que les autres. On suit ses tribulations avec un réel plaisir, mais c’est avant tout par son esprit que cette fille de chasseur de sorcières nous séduit. Elle est brillante, passionnée, courageuse. Elle se lève contre l’absurdité de son siècle et ose, malgré sa condition féminine, remettre en question l’Église et le Pouvoir.

Tout cela donne un roman passionnant, riche et joyeusement iconoclaste qui allie plaisir intellectuel et divertissement, amusement et réflexion dans une écriture débridée et surprenante. Ne vous fiez pas aux apparences : ce gros volume est d’abord un grand livre. Si vous ne deviez en lire qu’un cet été, alors choisissez Le dernier chasseur de sorcière.
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Notre mère qui êtes aux cieux

L'improbable odyssée de la demi-soeur de Jésus dans une Amérique contemporaine livrée aux fanatiques. Mais aussi le parcours initiatique d'une jeune femme issue d'un milieu rationaliste et qui peine à assumer sa divinité et les pouvoirs qu'elle lui confère. En bon satiriste Morrow parodie les évangiles avec un sens remarquable de la mise en scène et des idées toujours plus drôles et provocatrices.
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L'apprentie du philosophe

Si vous aviez aimé "En remorquant Jéhova" et sa suite, du même auteur, vous ne serez pas décontenancé par ce roman. Le narrateur, au sortir d'une soutenance de thèse de philosphie qui a mal tourné, est embauché comme percepteur pour une jeune fille élevée dans une île déserte, dépourvue pour des raisons mystérieuses, de tout sens moral. Le philosophe est chargé de lui inculquer l'éthique, à grand coups de doctrines philosophiques : Aristote et les stoïciens, Heiddeger et Jésus... Le tout traité dans la première partie, celle que j'ai préféré, avec un sens de l'humour, du concret et de la dérision assez décoiffant. La seconde partie narre les aventures de l'apprentie du philosophe, appliquant les notions inculquées par son personnage, avec un manque de mesure qui conduira à la catastrophe. Ici, le récit, souvent excessif, tourne parfois au loufoque, le plus souvent de manière très comique, mais j'ai trouvé que le dénouement n'était pas tout à fait à la hauteur du début.
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Lazare attend

Quel livre! Quelle histoire passionnante! Quelle érudition... On suit les aventures de Lazare au fil des siècles et c'est passionnant et amusant. Je connaissais déjà l'oeuvre de Morrow, mais ici il se surpasse. Un chef d'oeuvre de James Morrow. À lire absolument
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L'arche de Darwin

Quel voyage, mes amis, quel voyage ! Ce roman de James Morrow a remporté le Grand Prix de l’imaginaire en 2018 et je comprends pourquoi. Impossible de s’ennuyer dans ce périple spirito-scientifique délicieusement loufoque ! On se perd dans les méandres des théories scientifiques autant que dans les îles des Galapagos, dans la temporalité de cette mission autant que dans la temporalité de manière générale. Rien n’est fixe : les athées deviennent croyants, aussi rapidement que les croyants deviennent athées, donnant à la notion de foi une valeur toute relative, faite d’immédiateté et d’éphémère qui confère à l’ensemble une ironie vraiment plaisante.

C’est un véritable roman d’aventures qui semble devoir beaucoup à des classiques comme L’Île au trésor de Stevenson : des tempêtes, des ouragans, des animaux dangereux (anaconda, piranhas), des autochtones plus ou moins accueillants, la vie à bord d’embarcations diverses et originales (bateaux à aubes, montgolfière…). Ça va dans tous les sens, mais on ne s’y perd pas. Le rythme est soutenu et haletant.



C’est aussi un ouvrage agréable de vulgarisation scientifique. Tout part de Darwin, que l’on rencontre dans sa maison de Down House, avec son zoo tropical privé et la naissance des idées qui feront De l’origine des espèces, mais on y découvre aussi (et je vous en prie, ne me demandez pas comment car le tour de passe-passe est ici aussi peu crédible qu’ingénieux) les idées de Mendel sur les cellules germinales, de Teilhard de Chardin sur les différents os de crâne retrouvés dans le monde et enfin du Dr. Franklin sur l’ADN et sur le cancer. Ce qui est dit est assez pointu mais n’évoque que des choses que le lecteur de 2020 connaît. De fait, c’est toujours abordable et toujours délicieusement loufoque, puisque ce sont des conversations échangées autour d’une table dans une fumerie de haschich à Constantinople…



C’est une galerie de personnages foisonnante. Chloe Bathurst, dont la condition d’actrice, la dessert autant qu’elle lui rend service. Tour à tour, pirate, Lady Oméga ou antéchrist de Covent Garden, Chloe part davantage en quête de son identité profonde que des créatures des Galapagos. Tour à tour intéressée par le seul argent, par le mérite de la théorie de Darwin, par une révélation divine inattendue qu’elle veut partager, puis par un retour à l’athéisme, elle n’est vraiment crédible dans aucune de ces personae, mais touchante dans toutes. A l’instar de l’héroïne, le vicaire Malcolm Chadwick se montre peu sûr de lui et change son fusil d’épaule assez rapidement dans l’histoire. Ces variations donnent naissance à une série de répliques sur la religion et surtout sur le rapport des hommes à Dieu qui m’ont, à maintes reprises, fait sourire. Les autres personnages sont plus stables : Ralph et son hédonisme qui lui fait préférer les poèmes érotiques à la foi, les bateaux à la terre ferme ; Solange, sorcière des mers, ni prostituée ni vertueuse, convaincue du génie de Chloe plus qu’elle n’est attachée à Miss Barthust.



Il y a tellement à dire et en même temps, tant à garder secret pour que le charme du roman opère. Ce n’est pas mon type de lecture, et c’est dense, j’ai à un moment eu peur de ne pas tenir, mais je n’ai pas boudé mon plaisir. Pourquoi ? Parce que finalement, comme on le sait déjà en commençant, on ne retrouvera jamais l’arche de Noé et la théorie de Darwin mettra des années à être validée, cette aventure donne plus à voir sur la nature humaine que sur son origine : la politique, la foi, la cupidité, le désir, l’amour, l’ethnocentrisme et la curiosité sont de puissants moteurs et l’être humain n’a pas peur de la contradiction quand il veut atteindre l’un de ces buts. C’est triste pour la nature humaine, mais ici, franchement, c’est jouissif !
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Cité de vérité

Jack Sperry habite à Veritas. Une ville où l'on doit dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. Les métaphores sont bannies des poèmes, les œuvres de fiction sont implacablement livrées aux flammes, les produits de supermarché sont étiquetés en conséquence (café pas très bon, nouilles de basse qualité, etc.) les cerveaux sont "brûlés", conditionnés au sortir de l'enfance pour en extirper toute fantaisie. La moindre évocation d'un mensonge vous révulse, vous rend malade, vous ne le supportez plus.

La vie quotidienne est donc très différente de ce que nous connaissons. Les rapports humains aussi. Si une femme vous attire, vous le lui dites sans ambages. Si votre patron vous enquiquine, vous lui déclarez votre déplaisir. Si votre enfant est mourant...

... si votre enfant est mourant, pouvez-vous le laisser agoniser sans réconfort ? C'est le dilemme de Jack dont le fils contracte une maladie incurable. Et il l'aime tant qu'il décide de contourner la loi, de rejoindre la résistance pour apprendre à mentir, afin d'offrir à son enfant une mort paisible.

Un roman très court, qui désoriente de prime abord, mais qui devient très vite captivant.
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L'arche de Darwin

Je suis très très partagée sur ma lecture. J'ai mis beaucoup de temps à entrer dans l'histoire. J'ai souvent hésité à arrêter en cours de route. Trop d'explications scientifiques, trop de théories qui ne m'intéressaient pas particulièrement et surtout qui ne parlaient pas car je manquais cruellement de références. J'ai eu l'impression par moment de ne pas être assez intelligente pour comprendre...c'était assez frustrant...Du coup, il m'a été assez difficile de m'attacher aux personnages et de me captiver pour l'histoire vu que le discours était uniquement ponctué de débat sans fin et sans émotion particulière.



Pourtant, l'univers un peu burlesque, la femme forte qui s'affranchit de sa famille, l'expédition dans les îles sont des thèmes qui m'ont embarqué. Et que dire de l'écriture fantastique de l'écrivain qui n'a rien à envier à Jules Verne et autres écrivains classiques... Une plume folle et érudite... Un peu trop peut être.



J'y reviendrai un jour. Mais pour le moment, je n'ai pas réussi à apprécier ce roman à sa juste valeur. 

(Mention spéciale à la jolie couverture de la version poche)



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L'arche de Darwin

A l'érudition et l'intelligence de l'homme s'oppose ses maladresses de romancier.

La principale étant d'échouer à créer des personnages vivants et crédibles.

Ils sont ici des fantoches qui s'agitent et discourent au service de leur créateur.

Les joutes rhétoriques qui alignent avec maestria les arguments pour et contre l'existence de Dieu sonnent faux dans la bouche des personnages et le romancier peinent à nous faire ressentir combien les humains furent ébranlés par la théorie darwinienne.

Malgré tout, certains passages ont du souffle et sont parvenus à maintenir mon attention jusqu'au bout de cette aventure baroque et fantaisiste.
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