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Critiques de Janis Otsiemi (123)
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Tu ne perds rien pour attendre

Malgré un démarrage un peu compliqué, beaucoup de personnages et un vocabulaire surprenant, je me suis vite laissée porter par cette histoire.

Jean Marc a près une rencontre très particulière se lance dans une enquête de meurtre vieille de plus de 2 ans et nous fait découvrir les dessous peu reluisants de son pays, magouille, trafic, ...Mais il saura trouver les bons alliés pour mener à bien sa mission.

Dans un langage coloré, c'est une enquête qui n'a rien d'extraordinaire mais qui avance peu à peu, qui est scénarisée comme un bon épisode de série policière où tout s'enchaine bien sans nous mener en bateau.

Jean Marc est attachant et ne revient pas trop souvent sur son drame personnel mais essaie plutôt d'avancer au coté de sa compagne Marie qui lui est d'un grand soutien.
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Tu ne perds rien pour attendre

Beaucoup de promesses sur ce livre, pour moi beaucoup de déceptions. Histoire sans intérêt, pas de suspense, écriture trop simple...Désolée de décevoir ceux qui ont aimé, mais je n'ai pas accroché, je suis allée jusqu'au bout dans l'espoir d'un revirement mais rien, aucune émotion.
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Tu ne perds rien pour attendre

Mon premier conseil serait de ne pas lire le résumé de l’éditeur ! Non pas qu’il vous en dévoile trop sur l’histoire mais, au contraire, parce qu’il est vraiment à côté de l’histoire. On nous parle d’une histoire de vengeance alors qu’elle est juste évoquée et vient expliquer le “penchant justicier” de Jean-Marc. Résultat, cela crée une attente un peu étrange au début de la lecture.



L’atmosphère est le point fort de ce roman. Entre les descriptions de Libreville, les coutumes et le langage coloré, on est bien immergé dans la culture gabonaise. Les expressions prêtent à sourire. J’ai particulièrement aimé les sans-confiance ! Cet aspect m’a plu même s’il faut se faire à l’idée que c’est une société un peu macho… Malheureusement, quelques raccourcis ou simplicité dans l’écriture ont tout de même fini par me gêner un peu à la lecture. Cela a contribué à me détacher un peu de l’histoire.



L’histoire justement. Nous suivons une enquête policière classique. Jean-Marc décide de remettre son nez dans une affaire classée suite à une étrange rencontre. Le roman étant assez court, l’intrigue se déroule très vite. Cela donne une certaine dynamique dans la première moitié du roman mais conduit l’histoire à la facilité. Les derniers rebondissements sont trop rapides pour être crédibles ce qui est dommage parce que l’intrigue était intéressante.



Pour résumer, ce roman m’a tout de même beaucoup déçue. Avec une centaine de pages supplémentaires, l’auteur aurait eu plus de temps pour étoffer son intrigue. Le travail sur la langue est intéressant mais l’écriture finit par pêcher également. Je pense que cette lecture ne me restera pas longtemps.
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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Tu ne perds rien pour attendre

J'ai lu deux romans de Janis Otsiemi, l'écrivain de polars gabonnais : La bouche qui mange ne parle pas et Les voleurs de sexe. Tous les deux très bons, dépaysants et noirs, très noirs. C'est sans doute parce que j'ai cet excellent souvenir de ces deux lectures que ma déception est assez forte. Le moins que je puisse dire, c'est que Janis Otsiemi ne s'est pas foulé. Il se répète beaucoup, tant dans la description de son intrigue que Jean-Marc explique de nombreuses fois aux divers intervenants que dans ses déambulations nocturnes dans les restaurants et cafés de Libreville. Le roman n'est pas désagréable, certes non, mais il manque de tonus, de liant. Il n'est pas passionnant et même la langue de l'auteur parfois si fleurie est nettement plus morne, comme s'il avait voulu, en passant chez un plus grand éditeur se faire plus consensuel et plaire au plus grand nombre. L'intrigue n'est pas particulièrement fine et surprenante non plus. Décevant, parce que le Janis Otsiemi que j'aime, c'est celui qui ose dire tout ce que ne va pas dans son pays, pas quelques lignes égarées dans son roman, mais plutôt un contexte fort présent -là, la corruption est oubliée et les relations troubles entre politiques et malfrats évoquées certes, mais assez tardivement et brièvement. Décevant aussi parce que je ne retrouve pas son verbe haut et coloré, ses personnages forts en gueule au langage imagé, argotique.



Voilà, c'est dit, je suis désolé de dire des trucs pas sympas sur le livre d'un romancier que j'aime bien, mais j'espère que le prochain saura me plaire davantage. Néanmoins, je répète que ce polar est tout à fait fréquentable, il remplit très bien son rôle de divertissement, je le trouve juste un peu inodore, fade...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Tu ne perds rien pour attendre

Un flic au taquet !!!!



Jean-Marc a trente-huit ans, il est lieutenant de police à la sûrete urbaine.

Vingt-huit ans plus tôt, il a perdu sa mère et sa sœur fauchées, un matin par une voiture. Depuis cette tragédie le suit et guide ses actes.

Déterminer a exterminé ces criminels.

Dans : tu ne perds rien pour attendre, le flic fait une rencontre fantomatique qui va le mener sur une enquête.

Celle du meurtre d’une jeune femme, Svetlana, datant de deux ans et non élucidé.

Ça le titille, ça le démange même, il veut trouver son meurtrier et se retrouve dans une affaire dépassant largement une simple affaire de meurtre.



Le personnage principal, Jean-Marc, flic aux mœurs parfois borderline, apparait au lecteur comme un personne bien déterminé, fonceur et réfléchit mais surtout très sympathique.

Son franc parlé fait de lui un personnage attachant.



Le paysage peint par l’auteur, entre cité et front de mer est légèrement ambigüe.

Pour moi dont la géographie reste un grand mystère, ce n’est que vers le dernier quart du livre que je me suis aperçu que l’histoire ne se déroulait non pas en France dans un lieu qui pourrai être Marseille, mais au Gabon !!! Et ce malgré la quatrième de couverture.



Dans son policier, l’auteur utilise de nombreux mots et terme tel que : Bonamie, Onusiennes (dont la signification se trouve en fin de livre dans un glossaire) qui donne de la vivacité au texte et le rendent vivant.



Concernant l’intrigue, l’enquête est assez bien amener, mais l’issue se fait sentir avant la fin, ce qui laisse un gout de pas assez d’action avant le grand final.

Le lecteur s’attend à plus d’embuches sur le chemin de Jean-Marc.



A travers son roman, Janis Otsiemi, dénonce les pots de vins, les alliances et autre corruption qui sont le fléau de son pays.



Un roman policier bien mené avec un texte et un style original, mais dont la fin m’a un peu laissée sur ma faim !!!!

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Tu ne perds rien pour attendre

L'intrigue policière est classique, voire banale, mais elle n'est qu'un prétexte. L' objectif de l'auteur est de nous faire découvrir son pays le Gabon, et plus largement l'Afrique : une frontière floue entre le réel et l'irréel (croyance aux fantômes, recours au marabout), l'impunité des gens de pouvoir, le mainmise des corses sur le activités de jeu (casino, PMU) et le trafic drogue amplifié (la lutte contre le terrorisme au Sahel a conduit les trafiquants à changer leurs itinéraires). Il nous décrit aussi la ville de Libreville et montre bien le contraste entre les quartiers riches profitant du pétrole et les bidonvilles. de plus, l'auteur manipule et s'approprie la langue française (langue du colonisateur) afin de mieux traduire la réalité de la vie africaine. Il crée et utilise des mots et expressions qui plongent le lecteur au Gabon (association d'images sur les mots). Tout le livre montre qu'en Afrique le poids de la tradition se confronte à la modernisation. Il ne faut pas lire ce roman comme un polar mais comme un roman sur la vie gabonaise.

Je remercie Babelio ainsi que les Editions Plon pour la découverte et la lecture de ce livre ainsi que la rencontre avec l'auteur. Je souhaite une bonne continuation à la ligne éditoriale Sang neuf.
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Tu ne perds rien pour attendre

Je remercie Babelio ainsi que les Editions Plon pour l’envoi de ce roman.

J’ai passé avec Janis Ostiemi, un bon moment de lecture, une découverte.

Avec beaucoup de fougue, il dépeint la réalité de son pays, magouilles, corruption, politiciens véreux, et autres.

Roman noir, urbain, d’une écriture argotique (locale glossaire à la fin, bien vu) et débridée, une touche de sorcellerie ne peut que l’épicer davantage

Le héros Jean-Marc s’est juré de venger sa mère et sa sœur toutes deux tuées dans un accident de voiture, le chauffard n’a jamais été poursuivi, puni (fils d’un ministre…..).

Il est devenu policier uniquement dans ce but et prépare chaque instant, chaque jour cette vengeance si bien que le prologue, nous met tout de suite dans l’ambiance.

Le choix du titre est bien trouvé et colle très bien au contenu « Tu ne perds rien pour attendre » expression qui a déterminée toute la vie de Jean-Marc pour assouvir sa vengeance.

Que dire sur ce livre, lisez le en en discute…….





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Tu ne perds rien pour attendre

Ce polar est malheureusement sans grand intérêt. L'idée de départ est bonne (la rencontre avec un fantôme qui est à l'origine d'une enquête). Mais le reste n'est pas digne d'être édité: on dirait un polar écrit par un mauvais amateur. Les personnages sont fades, sans aucun caractère. L'histoire est inintéressante. Il n'y a même pas d'élément perturbateur, ce qui est la base de toute histoire, d'autant plus de tout polar. L'écriture est déconcertante: du français gabonais, compréhensible, mais qui mérite peut-être une traduction car certaines phrases sont déconcertantes (que ce soit au niveau du vocabulaire utilisé ou des tournures de phrase). A l'heure où les éditeurs martèlent tout le monde qu'ils doivent choisir avec précaution les manuscrits à éditer pour ne pas perdre d'argent, on se demande ce qui a pris à Plon: n'y aurait-il pas non plus dans l'édition des passe-droits ? Je ne mets pas une étoile car j'ai lu bien pire mais, franchement, vous pouvez vous dispenser de la lecture de ce livre qui n'a absolument aucun intérêt.
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Tu ne perds rien pour attendre

Nous voici donc à Libreville en compagnie d'un flic qui a décidé de faire justice lui-même. L'explication de cette démarche s'avère rapide par l'auteur. J'aurais aimé plus de suspense, plus de cas, aussi morbides soient-il !

Puis on rentre dans le spirituel, pour amorcer l'enquête au cœur de cet ouvrage. Pourquoi pas ...

L'enquête se déroule comme une lettre à la poste. L'auteur utilise des leviers rapides et prévisibles pour la faire avancer. Pas de surprise, pas de suspense.

De plus, j'ai trouvé l'écriture brute. Voire scolaire et rédactionnelle.

Certes, Babelio et Plon, que je remercie sincèrement, m'ont fait bénéficier de la lecture des épreuves non corrigées. Ce qui reste une expérience de plus en tant que lectrice.

Je prévoirai de lire la version en librairie. Histoire de voir si quelques changements se sont opérés.

Je reconnais ma déception.

La lecture est rapide, il m'a fallu vingt-quatre heures pour le lire - lecture coupée par une journée de boulot.

En revanche, petite note positive, j'ai appris des expressions gabonaises, pour ma culture personnelle !

(merci pour le petit lexique en fin d'ouvrage)
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Les voleurs de sexe

Janis Otsiemi nous fait découvrir Libreville.

J' adore la plume de cet auteur dont j' avais déjà apprécié " les lucioles", ses expressions savoureuses, son vocabulaire imagé et coloré.

3 intrigues:

●Le braquage d' un riche chinois

●Le trafic de photographies compromettantes du président de la République

●La recherche des voleurs de sexe

Beaucoup d' humour.

Une pépite !!!!
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Les voleurs de sexe

Le titre de ce dernier polar de « mon compatriote gabonais » Janis Otsiemi trouve son origine dans une folle rumeur, une légende urbaine apparue au Nigéria dans les années 70. Des individus pourraient voler le sexe d’autres personnes, simplement par simple contact, en leur serrant la main ou leur touchant le bras.

Cette rumeur se propage bien vite dans les rues des différentes capitales africaines, dont Libreville.

Ces affaires déclenchent bien souvent un grand désordre car, une fois le « voleur de sexe » identifié, à tort ou à raison, il se trouve bien rapidement lynché et battu à mort par la populace.



Dans leur quartier d’Akébé 2, Benito, Tata et Balard, jeunes paumés désœuvrés, dont les soirées s’écoulent entre la bière, la musique de rap et les filles, sont témoins d’un accident d’automobile. En s’approchant du véhicule, ils voient que le conducteur est « cadavéré » et remarquent, sur le siège arrière, une mallette. Sans une hésitation, Tata s’empare du bagage et quitte la scène de l’accident.

Dans la mallette, il y a trois cent mille francs CFA et une enveloppe contenant une dizaine de photos de hauts responsables politiques gabonais lors d’une cérémonie de la franc-maçonnerie.

« Sur la photo, un homme.

Il se tenait debout devant un pupitre. Il était engoncé dans un costume noir dont les épaulettes étaient constituées de rosettes frappées aux couleurs du drapeau national – vert, jaune, bleu. Ces rosettes retenaient un collier composé de onze étoiles séparées par des entrelacs au bout desquels pendait un pendentif serti d’un compas. Tata remarqua le tablier ceinturant les reins de l’homme et ses mains gantées de blanc.

Les cheveux gominés, le visage gras, la petite taille… finirent par achever le portrait du personnage sur la photo. Ce visage lui était familier. Autant à lui qu’à ses potes. Ce qui expliquait leur étonnement. Ils le voyaient tous les jours à la télé. Sur la première chaîne nationale. »

Un de ces hauts personnages n’est autre que Papa Roméo (le Président de la République), en train de prêter serment. Les trois lascars décident de contacter un ami journaliste pour essayer de tirer un avantage financier de ces photos.



« Pepito descendit du véhicule, habillé comme un épi de maïs. Il était habillé d’une veste bleue assortie à ses pompes. Il barreauda les deux portières automatiquement puis traversa la rue sous le regard des passants. Pepito avait grandi dans le patelin et y était connu comme un adepte de la sapologie. En bon frimeur, il sortit son mouchoir et essuya ses pompes – des Tod’s à 280 000 F CFA la paire – puis disparut entre deux maisons. »



Un autre trio, Pepito, Kader et Poupon, projettent de tendre un guet-apens au patron de China-Wood, après qu’il soit passé à la banque, et le délester de la somme qu’il a retirée pour la paye de ses employés.

Chargez de ces deux enquêtes deux policiers ripoux, des « mange-mille » comme on dit de manière très évocatrice dans le langage populaire, et vous aurez un tableau assez précis de ce que nous donne à voir ce roman de Janis Otsiemi. Il tricote ses trois histoires avec maîtrise, sans que le lecteur ne perde jamais le fil, ni ne s’ennuie une seule seconde, en compagnie de ces Pieds Nickelés.



Les personnages de son roman ne sont pas franchement mauvais. Ils sont même assez attachants, ces jeunes Gabonais, dans leur recherche d’une vie meilleure, même si c’est en prenant quelques libertés avec la loi. Et on a bien du mal à trouver vraiment antipathiques les deux policiers Koumba et Owoula. Tous sont bien représentatifs du petit peuple de ce Gabon d’aujourd’hui, où les richesses sont au bénéfice d’une minorité et où chacun cherche à tirer le meilleur parti du système, largement dévoyé.

« La Sobraga (Société des brasseries du Gabon) était l’une des boîtes qui ne connaissait pas la crise. La consommation d’alcool était ici un sport national. Dans le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé sur la consommation d’alcool, le Gabon se hissait à la troisième place mondiale derrière les Pays-Bas et à la première sur le continent africain. »



Le Gabon, aux yeux de l’observateur non averti, pourrait apparaître comme le pays idéal, un parangon de démocratie d’une prospérité infinie et d’une stabilité à toute épreuve. Pourtant, quand on y regarde de plus près, on est saisi par le contraste entre les mots et les choses.

Selon les propres mots de l’auteur :«L’opposition n’existe pas, il ne s’agit que de déçus qui auraient voulu prendre la relève de Bongo père et qui ne font qu’essayer de négocier leur retour à l’étable.» «Le pays est bradé, à la Chine, à Singapour, à Dubaï.»

Ce pays, aux mains de la dynastie Bongo depuis 1968, où chaque jour règnent un peu plus le népotisme, le clientélisme, la corruption et le vice, est bien à l’image de ce que devient l’Afrique d’aujourd’hui. Écartelé entre les sirènes du progrès et l’attachement à ses croyances et valeurs ancestrales, les marabouts et des sorciers de tout acabit y ont toujours une place de premier choix.



Janis Otsiemi est un véritable griot urbain qui nous fait un portrait peu flatteur de son pays, sans complaisance. C’est un vrai conteur qui nous entraîne à sa suite dans ce roman, écrit dans un style vif, rythmé et non dénué d’humour. Il réinvente le Français à chaque phrase, en une langue résolument moderne et vivante, émaillée de « gabonismes », ces mots et expressions originales qui sont un peu sa « marque de fabrique ».

Un très bon roman noir, qui ravira les amoureux de l’Afrique, dont je suis, et tous les autres.

Décidément, Janis Otsiemi se fait sa place dans le monde du polar, non seulement africain, mais du polar tout court.
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Le chasseur de lucioles

Otsiemi Janis, - "Le chasseur de lucioles" - Pockett (éditions Jigal), 2012 (ISBN 978-2-266-23651-5)



Autant préciser immédiatement que l’intrigue est plate et sans originalité : les "lucioles" évoquées ici sont les prostituées qu’un vilain méchant entreprend de tuer en série, pendant que d’autres gangsters aux petits pieds montent un casse minable qui tourne mal.



Seul intérêt de ce texte : il est écrit par un auteur gabonais, né en 1976 à Franceville au Gabon, qui a reçu tout plein de prix littéraires dans son pays. C’est évidemment amusant et bien goutu de relever les "gabonismes" du genre "s’arriérer" pour "se reculer", "se cadeauter le coude" pour "s’envoyer un coup de coude", ou encore "avoir des projets à la rompée" pour – je suppose – "avoir beaucoup de projets".

Autre trait (vraiment propre au Gabon ?) : à la fin du roman, le flic va voir le gangster pour exiger sa propre part, et clore ainsi l’affaire.

En tête de chaque chapitre, l’auteur glisse une sentence probablement africaine ( ?) à moins qu’elle ne soit de son cru dans un ton africain, du genre "cabri mort n’a pas peur du couteau" ou "si une femme s’accroupit, c’est que son pagne est trop court". Faux exotisme de pacotille, ou variante du français réellement parlé au Gabon ?



Pas fameux, mais peut-être utile aux linguistes dans un siècle… lorsque – nous annonce-t-on – environ 80% des locuteurs en français seront africains.

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Le chasseur de lucioles

Plaisant à lire grâce à une écriture fluide, mais mêler autant de thèmes, d'affaires en si peu de pages laisse un goût d'à peu près.

Cependant, ce livre offre un certain dépaysement, transportant le lecteur dans un univers complexe où l'action ne manque pas.

Malgré la surcharge de thèmes, Janis Otsiemi parvient à maintenir l'intérêt, offrant une bonne expérience de lecture.



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Tu ne perds rien pour attendre

J’ai découvert Janis Otsiemi avec ce livre. « Tu ne perds rien pour attendre » est un court roman policier, qui se lit rapidement. Il nous emmène faire un tour dans la capitale gabonaise, à Libreville. Ses expressions locales (merci le glossaire) contribuent au voyage et au dépaysement.

L’auteur prend le temps de nous présenter son personnage principal, le Lieutenant Jean-Marc Ossavou (ce qui l’a fait entrer dans la police, son cadre de vie, ses relations) et les personnes qui gravitent autour de lui.

Puis cette enquête policière (ou plutôt reprise d’une enquête sur des faits survenus 2 ans auparavant) vient prendre le devant de la scène, longuement, laborieusement. Elle occupe soudain toute la place, le reste n’existant plus. En effet, des éléments qui semblaient importants (dans la vie de Jean-Marc) sont mis de côté (par exemple : Hugo, qu’on ne rencontre jamais). Comme si cette partie centrale du livre, sur l’enquête, avait été écrite par quelqu’un d’autre, péniblement.

J’ai tout de même apprécié la découverte, grâce au style de l’auteur, et je vais me mettre en quête d’autres ouvrages.
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Le festin de l'aube

Je découvrais cet auteur avec ce roman et je dois dire que j'ai pris une vraie claque. C'est un super polar sur le continent africain. L'intrigue est solide, les personnages nous emportent et le final est époustouflant. C'est dépaysant tout en respectant les codes du polar. Pour autant, l'auteur n'oublie pas de poser le cadre de l'Afrique, les luttes tribales pour le pouvoir, la justice aveugle et expéditive. Le tout est fait avec peu de mots, mais des mots justes, ce qui donne un format court mais d'une densité incroyable. C'est une vraie découverte et un auteur à suivre.
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La bouche qui mange ne parle pas

Au Gabon, Solo vient de purger trois ans de prison

pour une bagarre qui a mal tourné. Son cousin Tito lui

propose une affaire : il lui suffit de voler une voiture,

de l'accompagner sur un coup puis de garder le

silence. Mais Solo se retrouve au cœur d’une intrigue

impliquant des politiciens. Traqué, il est forcé de se

cacher...

Un des intérêts de ce livre tient dans son écriture

imagée. L’utilisation de la langue « gabonaise » est

omniprésente. Mais chaque mot est expliqué en

note... L’auteur veut créer une ambiance locale. Du

coup soit on adhère soit cela devient gênant à la

lecture. De plus si Janis Otsiemi arrive à nous décrire

une société gabonaise à la dérive et un système

politique corrompu, il ne va pas au bout de son sujet.

Et l’intrigue reste elle aussi bien faible..

Personnellement j'ai eu du mal à entrer dans ce roman policier. Je le regrette car je suis persuader qu'il peut plaire à d'autres lecteurs. Pour moi, ça n'a pas matché !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le festin de l'aube

Une histoire simple mais bien construite, ce livre s'adresse aussi bien au lecteur ou lectrice de polar/thriller confirmer que débutant mais également aux curieux. J'ai apprecier la petite touche d'humour apporter par l'auteur via les synonymes de certain mots (toujours expliquer en bas de page) et c'est phrase de debut de chapitre, qui apporte une fraicheur au livre, pour le coté suspense l'enquete est presente du debut a la fin avec des rebondissement des piste qui se croise et le tout donne un bon livre qui est un poil passe partout, pour le petit coté négatif j'ai juste eu un peu de mal a me faire au prènoms des personnage, qui ma un peu perdu au debut.
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Le festin de l'aube

A Libreville, sur fond de succession de Papa Roméo père, Essomo chef de la PJ somme Koumba et Owoula d’enquêter toutes affaires cessantes sur le vol de tout un arsenal, qui met les hautes instances en émoi et la promesse de faire tomber des têtes est un engagement ferme.

Plus tôt dans la nuit, vers 3h30 du matin le gendarme Boukinda accompagné de sa femme rendre d’un mariage et heurte sous une pluie dru le corps d’une jeune femme. Il appelle son collègue Envame à la rescousse. La victime transportée au CHUL, va succomber deux heures plus tard.

Mais ce n’est pas le choc avec le véhicule qui a causé sa mort, mais quelque chose de bien plus originale. Que faisait-elle au sortir d’une zone industrielle, à cette heure, sous une pluie battante, seulement vêtue d’un slip ?

L’énigme est posée.

« Dans le couloir, le patricien retint Boukinda par l’épaule. Il se délunetta et se frotta les yeux comme s’il se donnait du temps pour trouver les mots justes. »

Eh oui, les deux enquêtes entreront en collision car la collusion règne.

Nos quatre enquêteurs vont en baver, et personnellement les passages sur l’herpétoculture m’ont ravie.

Mais, heureusement pour eux il y a des pauses déjeuners telles que celle-ci : « Puis il était allé manger un morceau à « La Marmite Bantu », un restaurant local où on mangeait le meilleur plat Lacoste. »

Avec Janis Otsiemi vous êtes à Libreville comme si vous y viviez, ses enquêtes sont menées de main de maître, sans temps mort, avec réalisme et une langue riche.

Il a son style, ce qui pour moi est une qualité rare, c’est noir, incisif, drôle et totalement dépaysant. L’enquête lui sert à raconter le Gabon, dans sa magnificence comme dans sa noirceur. Il a une écriture intransigeante qui colle parfaitement avec ses exigences d’auteur.

Dans sa façon de procéder, il est comparé souvent à Henning Mankell qui avec son personnage de Wallander mettait en exergue ses analyses sur son pays, et effectivement il y a de cela.

Janis Otsiemi dit tant sur géopolitique de son pays…

De plus j’adore l’émaillage de proverbes gabonais.

Il fait partie des auteurs qui m’ont reconciliée avec le polar. J’ai l’intention d’ailleurs de découvrir ses autres écrits des essais sur le Gabon.

Merci à Masse critique Babelio et aux éditions Jigal Polar pour cette lecture.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 21 avril 2018

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African tabloid

African tabloïd est pour moi le plus achevé des romans de Janis Otsiemi à ce jour (je n’ai pas encore lu Le festin de l’aube). Parce que c’est d’abord une excellente intrigue, ce qui est primordial dans le genre, et parce qu’il s’inscrit dans un genre que j’affectionne, le polar urbain. Aussi parce que les relations entre les inspecteurs Koumba et Owoula (Police judiciaire) et le lieutenant Boukinda et son adjoint Envame (Direction générale des recherches, donc la gendarmerie), qui constituent l’épine dorsale de plusieurs romans d’Otsiemi, sont un bel exemple des relations entre services gabonais d’investigation… relations placés sous le signe du je t’aime, moi non plus…



C’est enlevé, superbement construit et très drôle. Comme dans tous les romans de Janis Otsiemi, blanchiment, chantage, violences conjugales, braquages, etc. sont au rendez-vous. Ce qui fait les affaires des quatre enquêteurs, attachés tant à défendre le prestige de leurs services respectifs qu’à chercher ce qui peut rapporter en termes de gains aussi juteux qu'illégaux. Car tout se monnaye et tout s’achète ici, y compris le silence de ceux censés faire respecter la loi.



Alors que le roman noir africain tient essentiellement sa notoriété de l’Afrique du Sud, le polar francophone reste trop rare. Avec African tabloïd, il prend une dimension sombre tant par la nature des crimes que par l’image qu’il donne de la société gabonaise et de ses tares. Car chez Janis Otsiemi, on ne se préoccupe pas de séparer le bien du mal : seule la réalité l’emporte, crue, amère, sordide, dégueulasse, tristement réelle.

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Le festin de l'aube



Louis Boukinda, lieutenant à la Direction générale des Recherches de Librevrille, reprend la route tardivement avec sa femme Jacqueline. Il percute une femme avec sa voiture, sortie précipitamment des forêts. Le lendemain le lieutenant tente de prendre les nouvelles de cette femme à l’hôpital mais malheureusement elle est décédée.



La jeune femme aurait été ligotée, brûlée et battue. Le collègue Hervé Envame et le lieutenant Boukinda vont ainsi enquêter sur cette mort étrange puisque la patiente présentait des morsures de vipère et a succombé à la puissance du venin.



En parallèle de la nuit de cet accident, un arsenal d’armes explosifs a été dérobé dans une base militaire dans le but de braquer un fourgon blindé. Le capitaine Koumba et son collègue Owoula vont se pencher sur cette affaire.



Janis Otsiemi nous raconte deux enquêtes mettant en scène la Police Judiciaire et la gendarmerie.

Ce sont deux affaires qui vont refléter la ville de Libreville.



Le style de l'écriture est direct, le lecteur entre dans le vif du sujet. C’est ciselé et percutant. Tout est brut de décoffrage.



J’ai aimé les citations gabonaises ancrées en dessous de chaque chapitre. Certaines m’ont fait sourire. L’exotisme se ressent ainsi au fil des pages.





" On n'arrache pas une chaise à quelqu'un parce qu'on a des grosses fesses."



" Quand le régime de noix de palme n'est pas encore mûr, les vautours et les perroquets s'en désintéressent."



" L’œil qui ne distingue pas un éléphant n'aperçoit pas un antilope-souris. "

Quant à l’intrigue, c’est bien mené et cela nous donne une seule envie; découvrir l’identité de cet homme prénommé « homme-serpent ».

Librevrille est décrite sous toutes ses formes qu'elles soient politiques ou économiques.



" Cocotier était un bidonville de la capitale de gabonaise bien connu pour sa contestation régulière du pouvoir en place. C'était un fief de l'opposition radicale depuis plusieurs années. "



Je découvre pour la première fois cet auteur avec ce récit tout autant sombre et très noir car la violence apparaît au fil des pages.



N’hésitez pas à vous plonger dans cette histoire mais faites attention à cet « homme-serpent » car certaines morsures ne vont pas vous rater !
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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