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Critiques de John W. Campbell (59)
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La Chose

Ce texte est un classique de la "science-fiction horrifique" et, comme il est rappelé dans l'introduction, il a fait l'objet de trois adaptations au cinéma : en 1951, en 1982, et en 2011.



Du point de vue cinématographique, la version de 1951 est un classique, mais c'est la version de 1982, de John Carpenter, plus proche de l'esprit du texte original et dotée d'effets spéciaux mémorables, qui a acquis le statut de film culte, quant à la "prequel" de 2011, malgré quelques atouts, elle est oubliable…



Mais revenons à cette "novella" ; j'ai lu, il y a déjà longtemps la première version française, intitulée : "La bête d'un autre monde" dans le recueil "Le ciel est mort" paru dans la fameuse collection Denoël "Présence du Futur". Notons au passage que le nouveau titre choisi n'est toujours pas la traduction de l'original : "Who goes there ?" (Qui va là ?) titre pourtant évocateur.



Honnêtement, pour trouver des différences notables avec cette nouvelle traduction de Jean-Paul Durastanti, il faudrait que je relise la première.

Il n'en reste pas moins, que ce texte mérite toute l'attention des amateurs de littérature de l'imaginaire, car il est d'une qualité incontestable.



En outre, l'éditeur le Bélial, propose pour un peu moins de 10 €, un beau petit livre, avec une couverture à rabats et une très bonne illustration d' Aurélien Police.
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La Chose

« The thing » de Carpenter est un de mes films préférés. Je le trouve d’une maestria incroyable dans la mise en scène, dans la façon de créer une atmosphère tout en étant, par ailleurs, très démonstratif en matière d’effets spéciaux. Je suis moins fan de la version de Niby et Hawks de 58, même si elle a des qualités, elle n’a pas très bien vieilli, la faute sans doute à des personnages pas très bien caractérisés et une intrigue menée un peu maladroitement. J’étais curieuse de découvrir le texte à l’origine de ces célèbres adaptations. Le Bélial a vraiment eu une bonne idée en publiant le récit de Campbell.



Je ressors de ma lecture un peu mitigée mais tout de même bien contente de l’avoir lue. Le récit de Campbell m’a semblé assez inabouti. Les personnages ne sont pas tous très bien campés et l’intrigue pas toujours très bien menée à mon sens. Ceci dit, on retrouve bien le climat de paranoïa qui faisait le sel du film de Carpenter. Même si j’ai trouvé que Campbell peinait un peu à raconter son histoire, il parvient indéniablement à créer une atmosphère oppressante et inquiétante. Si on accepte de le lire comme un récit d’ambiance, en oubliant les personnages qui restent à l’état d’esquisses, on peut prendre du plaisir à cette lecture, ce qui a été mon cas.



Si je ne suis pas totalement convaincue par cette novella, j’ai quand même passé un bon moment de lecture. Mais surtout, j’ai maintenant furieusement envie de revoir, pour la énième fois, le chef d’œuvre de Carpenter.

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La Chose

Je ne connaissais John Campbell que par l'entremise de son ami Ron Hubbard, qui dans sa présentation de sa trilogie Terre, champ de bataille lui témoigne une grande admiration pour tout ce qu'il a apporté en tant que directeur de magazine SF et dénicheur de bien des talents de l'âge d'or de la SF. Pour tout dire, je ne savais pas qu'il était l'auteur de "The thing". du reste, je n'ai jamais vu le film de Carpenter !



Les éditions le Bélial et leur sympathique collection "Une heure-lumière", qui permet de découvrir de courts textes de SF de grands écrivains contemporains ou moins, ont eu la bonne idée de publier cette novella marquante, datant de 1938, et il était temps. Elle vaut surtout par la mise en scène d'une montée de tension psychologique chez ce groupe expéditionnaire humain. Nous sommes en Antarctique. L'équipe exhume une créature des glaces, où elle est manifestement emprisonnée depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Ils la laissent décongeler tranquillement sur une grande table, mais elle trouve le moyen de filer pendant la nuit. Après un premier et féroce face-à-face avec le monstre, qui laisse quelques-uns de leurs chiens sur le carreau, les hommes comprennent qu'ils ont affaire à une intelligence supérieure capable de coloniser et d'imiter à la perfection les êtres vivants dont elle a besoin pour prospérer. Dès lors, la tension monte entre eux, et devient peu à peu insoutenable, au point que certains d'entre eux sombrent dans la crise de nerfs voire la folie. Entre tests sanguins foireux et confinements forcés (tiens, tiens !), toute confiance au sein du groupe est devenue impossible, chacun soupçonnant ses collègues d'être devenu un monstre. C'est là la principale réussite de ce texte, qui par ailleurs est relativement discret sur la mise en action du monstre. Rien de grand-guignolesque dans la description de la chose, le leitmotiv est vraiment la paranoïa qui s'installe chez les hommes.



Ce texte souffre cependant à mon sens de deux défauts au moins, d'une part un caractère trop élusif sur les moments-clés, avec une fin assez précipitée, qui m'a un peu déçu. Il a beau s'agir d'un texte court, cette fin aurait pu être amenée plus habilement, et il n'y a finalement pas de vraie surprise, et pas véritablement de rebondissements. Et puis, je n'ai pas aimé la présence trop marquée de jokes entre les membres de l'équipe. Si elles se raréfient au fil de la montée de la psychose, ces blagues à deux balles constituent tout ce qui m'énerve dans le cinoche américain et sa suffisance, son arrogance. On voit bien que le texte est un régal à adapter pour ce type de cinéma...à moins que dans une logique inverse, la nouvelle traduction n'ait été modernisée pour coller à ce ton aguicheur ? En attendant, dans cette équipe pluridisciplinaire dont certains ont de vraies compétences techniques et scientifiques, au point de se la péter un peu, beaucoup finiront par chier dans le froc !



En résumé, un bon moment de lecture, à faire pour enrichir sa culture de ce qui fait aujourd'hui toute la gloire du cinéma américain, qu'on aime ou non, mais à mon avis sûrement pas la meilleure nouvelle de SF jamais publiée, comme prétendu pompeusement en quatrième de couverture.



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La Chose

Lors d’une expédition polaire, des scientifiques découvrent par hasard un vaisseau spatial prisonnier des glaces. Malheureusement, en voulant le dégagé, l’équipe le détruit dans une terrible explosion. Seul subsiste un passager, congelé. Tiraillé entre sécurité et curiosité, le choix se fait rapidement : le corps est ramené à la base. Le cercueil de glace fond peu à peu, l’angoisse monte d’un cran…

Cet ouvrage de science-fiction a obtenu rétrospectivement le prix Hugo du meilleur roman court. Et on comprend aisément pourquoi. La paranoïa, l’angoisse du huis-clos sont des éléments essentiels aujourd’hui de ce genre de SF horrifique. Ce roman illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’ennemi extérieur et l’ennemi intérieur. On pense évidemment à Alien et à l’inspiration qu’a pu généré ce livre.

La force du récit tient essentiellement dans cette ambiance lourde paranoïaque, et à la dimension philosophique chère aux écrivains de cette époque : Que définit un Homme ? En quoi est-il différent d’une bête ?

Même si le roman n’est pas parfait, on se perd parfois avec les personnages, le livre de John W. Campbell est bluffant de modernité, captivant et bien construit.

À lire.
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La Chose

Éditeur de génie et rédacteur en chef du magazine science-fictif culte Astounding Stories jusqu’en 1971, l’américain John W. Campbell est aussi un écrivain à l’importance majeure. On lui doit, entre autres, la novella Who Goes There ? publiée en 1938 aux États-Unis et traduite en 1955 dans l’Hexagone sous le titre La Bête d’un autre monde — certainement d’ailleurs pour coller au plus près de la première adaptation du texte sur grand écran, The Thing from another world/La Chose d’un autre monde des cinéastes Christian Niby et Howard Hawks.

L’importance de cette novella illustre à la fois le génie littéraire et éditorial de son auteur mais aussi la portée toute neuve d’un média aujourd’hui incontournable, le cinéma. Il semble donc impossible de nous pencher sur le texte de John W. Campbell sans le comparer/lier à ses alter-ego filmiques et notamment La Chose d’un autre monde (1951) et The Thing de John Carpenter (1982) qui dénote de deux interprétations d’un même texte et deux abords d’une même problématique science-fictive. Concernant le préquel de 2011, la démarche n’est pas la même puisqu’il s’agit très clairement de combler les trous scénaristiques de la version de 1982 tout en réactualisant les effets spéciaux pour un public moderne échaudé par l’animatronic.



« Ça puait, là-dedans. »

Voilà les mots qui amorce l’un des récits de science-fiction les plus influents du siècle passé, d’Alien à Life en passant par les multiples hommages littéraires (comme Les Choses d’un certain Peter Watts ou The Thing Itself d’Adam Roberts).

C’est donc avec des sensations purement humaines que s’ouvre ce récit perdu dans une base américaine au plus profond de l’Antarctique. John W. Campbell choisit le lieu le plus inhospitalier à la fois pour s’offrir la possibilité d’y perdre un U.F.O dans la glace mais aussi pour isoler ses personnages dans un huit-clos qui a autant peur de l’intérieur… que de l’extérieur !

Dans le récit de l’américain, la découverte de la créature nous est rapportée, l’expédition n’est pas vécue en direct (contrairement à ce qu’il se passe dans les films de Hawks et de Van Heijningen Jr.). Bien plus nombreux que dans les adaptations filmiques, les personnages sont le plus souvent caractérisés par un trait physique marquant (la carrure et le teint de MacReady, Norris et sa taille relativement modeste…) ou par une occupation/un poste spécifique (la fonction de cuisinier de Kinner, le titre de docteur de Copper…). Ainsi, chacun arrive à tenir sa place et malgré la multiplicité des intervenants, le lecteur ne se perd pas entre temps… d’autant plus qu’une variable va vite venir s’ajouter à tout ça : la Chose.

En effet, l’équipe a découvert quelque part dans l’immensité glacée une créature de cauchemar piégée dans la glace et qu’ils ramènent avec eux pour étude.

Dès le départ, John W. Campbell pose le dilemme principal de sa novella : la nature humaine contre la science moderne. Ou, en quelque sorte, le sens commun contre la réalité scientifique. En effet, le premier conflit qui oppose les scientifiques et membres de l’équipe américaine n’est guère un conflit entre espèces mais un imbroglio autour de la conduite à tenir. D’un côté, Blair qui désire étudier la Chose sans attendre et de l’autre Norris, qui désire maintenir le principe de précaution face à l’inconnu (et à la peur d’une contamination infectieuse).



L’Horreur libérée

Ainsi, deux argumentaires se côtoient : celui du rationnel scientifique avec des considérations sur l’effet du froid sur des organismes plus ou moins développés ainsi que des réflexions sur les possibilités qu’un agent étranger puisse contaminer une espèce qui n’est pas du tout semblable à elle… et celui de l’irrationnel, de l’humain, du sentiment où le faciès de l’alien, particulièrement terrifiant, appuie sur le contingent reptilien des hommes en présence pour leur filer la trouille. Cette Chose là ne doit pas être réveillée, elle fait tout simplement trop peur à voir. Biais de perception ou authentique intuition biologique, John W. Campbell tranche rapidement lorsque le xénomorphe se fait la malle et qu’il tente d’infecter les chiens du chenil. S’ensuit un affrontement épique (que l’on retrouve de façon complètement différente dans les films d’Hawks et de Carpenter) où les huskies luttent pour leur survie tandis que les humains, stupéfaits, achèvent une créature déjà en pleine transformation.

Et quelle transformation… puisqu’elle imite à la perfection ce qu’elle rencontre !

Dès lors, la station isolée au milieu de nul part devient un piège pour les êtres humains qui y ont trouvé refuge. Si la paranoïa s’invite de façon insidieuse et roublarde dans le récit (et John Carpenter en fera son maître-mot dans The Thing là où Howard Hawks l’oubliera totalement en cours de route), c’est un autre développement qui surprend le lecteur : celui de la réflexion et de la démarche scientifique.

De façon surprenante, l’auteur américain n’abuse pas du sentiment horrifique généré par la capacité surnaturelle de la créature mais l’utilise avant tout pour réfléchir sur la façon de la débusquer en employant d’abord la science et, notamment, les connaissances en biologie et en immunologie vulgarisées ici de façon ludique et remarquablement intelligente. La création de sérologies pour traquer l’intrus ainsi que les longues explications sur le pourquoi du comment suffisent pour classer définitivement La Chose dans le genre de la science-fiction au sens le plus pur du terme. Toutefois, comme ce fut déjà le cas lors du débat sur l’analyse ou non de la créature, John W. Campbell n’oublie pas les sentiments humains et ce qui sépare l’homme de cette chose extra-terrestre. Sa réflexion passe à la fois par la ferveur religieuse, la folie et la pensée… pour finir par s’échouer sur une terre nettement moins reluisante pour le genre humain : l’agressivité naturelle de l’homme et sa capacité à survivre malgré tout.



La survie du plus fort

Cet aspect belliqueux fait écho à l’adaptation remarquable de la créature venue d’ailleurs et réactive l’une des peurs les plus anciennes de l’homme : celle de se faire absorber par un autre organisme et de perdre ainsi son identité biologique.

Comme un pied de nez à la décision initiale d’étudier la créature, mais aussi pour réconcilier science et intuition naturelle, l’auteur américain imagine un dernier test, le test du sang chauffé à blanc (que l’on retrouve trait pour trait dans l’adaptation de Carpenter jusqu’à réutiliser l’une des répliques de MacReady mot pour mot) qui combine à la fois un constat scientifique (le sang est un tissu/organisme comme les autres) et une intuition humaine (la créature veut survire et elle se défendra violemment contre toute agression).

Cette opposition entre science et intuition naturelle ne se retrouve quasiment jamais dans le long-métrage de Carpenter qui préfère insister sur la dimension horrifique et paranoïaque là où le film de Niby et Hawks zappait totalement cet aspect pour, justement, mettre en avant la rivalité entre science et sens commun. Deux approches d’un même texte et deux façons de l’illustrer donc.

Remarquons d’ailleurs que la version de 2011 s’appuie sur un ressort intuitif pour remplacer le test sanguin avec la recherche de plombages et autres corps métalliques non reproductibles par la Chose.

Enfin, mentionnons évidemment l’aspect huit-clos du texte qui joue également la carte de la dichotomie narrative. John W. Campbell ne se contente pas ici d’un huit-clos où l’on a peur de l’intérieur (et donc de l’autre qui n’est pas humain au sein même de la base) mais d’un huit clos qui doit absolument le rester sous peine d’étendre la contamination à l’ensemble de la planète. La peur, ici, ne vient pas simplement du fait de se retrouver enfermer avec une bestiole inhumaine dans une même pièce mais bel et bien de laisser s’enfuir la créature vers le reste de l’humanité. C’est donc un huit clos schizophrène où les personnages ont à la fois peur de ce qui les accompagne à l’intérieur et de ce qui pourrait s’enfuir à l’extérieur. Un aspect fort bien mis en valeur par John Carpenter dès l’introduction de son long-métrage et qui ira crescendo tout du long.



La Chose illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’extérieur et l’intérieur. Récit remarquable à la précision narrative tranchante comme une lame de rasoir, la novella de John W. Campbell avait tout pour devenir un texte culte. Trois films plus tard et de nombreuses adaptations comics/jeux-vidéos et littéraires plus tard, voici une réédition qui confirme amplement… ce statut de classique incontournable.


Lien : https://justaword.fr/la-chos..
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La Chose

Parue en 1938, cette novella de John W. Campbell fait désormais figure d’ouvrage culte de la SF et a inspiré un certain nombre d’adaptations cinématographiques, à commencer par le célèbre film éponyme de John Carpenter sorti en 1982. L’histoire se déroule en Antarctique où une poignée d’hommes stationnés sur place pour effectuer des relevés et analyses découvrent, prisonnière de la glace, une étrange créature dont tout porte à croire qu’elle n’est pas d’origine terrestre. Une fois la Chose ramenée à la station, le débat fait rage entre les membres de l’expédition : faut-il tenter de la dégeler pour l’étudier afin de collecter des informations inestimables concernant une éventuelle existence extraterrestre ? Ou serait-il au contraire plus judicieux de se montrer prudent et d’enfouir à nouveau la bête sans rien chercher à savoir de plus ? Les partisans de la curiosité finissent par avoir gain de cause, et ne tardent pas à s’en mordre les doigts, puisque la Chose qui reposait jusque là dans la glace n’est de toute évidence pas morte, et qu’elle dispose de capacités sur-humaines terrifiantes. On comprend sans mal à la lecture de ce texte aussi bref qu’intense la raison de son succès. John W. Campbell nous offre ici un huis-clos effrayant et joue, avec une économie de moyens stupéfiante, avec les nerfs du lecteur autant que des personnages qui en sont réduits à une paranoïa dévastatrice qui va crescendo tout au long du récit. En qui peut-on avoir encore confiance ? Tel comportement est-il le résultat du stress provoqué par la découverte de la chose, ou faut il le considérer avec suspicion ? Faut-il se méfier de ceux qui paraissent avoir réussi à garder leur sang froid, ou de ceux qui ont sombré dans la folie ? Autant de questions qui hantent le lecteur et dont les réponses se font de plus en plus terrifiantes au fil de la lecture.



Le décor polaire participe évidemment énormément à l’instauration de ce climat oppressant et a, depuis, été utilisé avec succès par d’autres auteurs d’imaginaire (je pense notamment à l’inoubliable « Terreur » de Dan Simmons (dont l’histoire se passe cette fois en Arctique) ou plus récemment au non moins excellent « Vostok » de Laurent Kloetzer). Chaque fois, les espaces dans lesquels les personnages ont la possibilité d’échapper à l’hostilité de cet environnement glacé sont à la fois extrêmement limités et particulièrement exigus, et c’est cette proximité forcée, associée à l’idée qu’il n’existe pas d’autre refuge à des kilomètres à la ronde, qui créé et entretient la psychose des personnages. Leurs réactions, qui va du déni à la résignation, en passant par la terreur, la folie ou le pragmatisme, permet à l’auteur de mettre en scène l’humanité dans toute sa complexité, ses contradictions, et parfois son horreur. La créature de cauchemar dépeinte ici remplit quant à elle parfaitement son rôle et terrifie moins par son apparence et ses aptitudes physiques exceptionnelles que par sa capacité à se fondre dans le décor et à s’adapter à chaque obstacle mis sur sa route. Le seul bémol que j’aurais à formuler concerne la rapidité et la facilité à mon sens peu plausibles avec lesquelles les personnages parviennent à cerner la véritable nature et les « pouvoirs » de la Chose. Cela n’enlève cela dit rien au charme du texte qu’on est tenté de dévorer d’une traite tant la tension ne cesse de croître de même que le suspens lié à la réussite ou l’échec des tentatives désespérées de ces hommes pour contenir la créature dans cette seule station. La conclusion est pour sa part intrigante dans la mesure où elle répond à autant de questions qu’elle en pose de nouvelles, notamment concernant l’origine de la créature.



Avec cette nouvelle traduction du roman culte de John W. Campbell, la collection « Une Heure Lumière » du Bélial s’enrichit d’un nouvel ouvrage de grande qualité : le texte n’a pas pris une ride, et le climat de tension et d’angoisse instauré par l’auteur est une véritable réussite qui en fera frisonner plus d’un. A lire (ou re-lire) d’urgence !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La Chose



La Chose de John W. Campbell qui a paru en 1938 demeure toujours un classique de la science-fiction, paru sous le titre (La Bête d’un autre Monde) le titre est devenu La Chose avec le film de John Carpenter en 1982, un autre film sorti l’année de ma naissance en 1952 que j’ai vu aussi, un film style série b que j’ai adoré. L’Antarctique en 1938 était encore un continent neuf et inconnu et pour un auteur tous les possibles s’inscrivaient dans la littérature de l’époque. Des explorateurs découvrent enfoui sous la glace un vaisseau spatial la depuis plusieurs millions d’années, le corps d’un alien congelé est trouvé et amené à leur base, pendant le dégel de cette créature des phénomènes inquiétants survient. Le film Alien (le huitième passager) n’a rien inventé sinon qu’au lieu de l’Antarctique c’est dans le vaisseau Nostromo que l’action se situe. Présentée sous forme de nouvelle ce récit est toujours une forme actuelle de présenter la peur et l’inconnu.

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La Chose

Mes flâneries au sein de ma médiathèque préférée ne se déroulent pas toujours au petit bonheur la chance, il y a parfois des noms d’auteurs qui m’attirent l’œil ou encore des maisons d’édition. Il y a en a ainsi des couvertures qui m’arrêtent de suite : celles du Bélial, et mon dernier élan enthousiaste s’est porté sur La chose de John W. Campbell.

J’ignorais totalement tout de ce grand classique de la SF, et n’en savais pas plus sur le film de John Carpenter… Honte sur moi ! Mais cela m’a permis d’avoir un regard totalement neuf sur cette nouvelle culte datée de 1938.



Antarctique – Un groupe de scientifiques font une découverte incroyable : le corps d’une créature extraterrestre encore magnifiquement conservée dans la glace. Ils décident aussitôt de le ramener à la station qu’ils occupent pour pouvoir l’examiner. Très vite, des questions se posent, les avis sur l’initiative divergent et divisent : ont-ils bien évalué les incertitudes, les dangers potentiels ? Malgré tout, l’attrait de la découverte l’emporte et ils procèdent à la décongélation avec un maximum de sécurité.

Du moins le croyaient-ils…



Pour la première fois depuis que je m’intéresse à cette collection, c’est une lecture déception. Est-ce en lien avec la date de l’ouvrage, malgré une écriture certainement novatrice pour l’époque ? Est-ce par manque d’intérêt pour les différents protagonistes, au point que la créature m’a parue être la plus attractive des personnages développés ?

J’ai le triste sentiment d’être complètement passée à côté…

Me reste le film à visionner !
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La Chose

En son temps, l'adaptation cinématographique de The thing par John Carpenter avait marqué le monde du cinéma de genre, et sans doute même posé les bases de la sf horrifique. Je n'ai jamais eu l'idée de lire la nouvelle d'origine alors que ce film, et sa préquelle sortie en 2011, demeure parmi ceux que je re regarde régulièrement.

C'est donc avec un certain enthousiasme que je découvrais cette nouvelle rééditée chez Belial, mais également avec une certaine retenue, l'expérience m'ayant montré qu'on peut être vite déçu ( ce fut mon cas pour certaines nouvelles de Philip K Dick portées à l'écran).

Dans cette nouvelle donc, on ne retrouve pas tout l'aspect gore présent dans le film de Carpenter, même si au détour des quelques descriptions faisant intervenir la chose, on devine assez aisément ce qui peut concrètement se passer. mais ce n'est pas franchement dit, et on peut donc imaginer ce que l'on veut.

J'y retrouve par contre l'ambiance huis clos qui fait la force du récit, et l'atmosphère claustrophobe et paranoïaque qui s'installe insidieusement et qui va rendre les scientifiques victimes, complètement dingues, face à cette créature qui peut imiter toute matière vivante, et donc potentiellement envahir la terre entière et remplacer toute créature vivante par elle même. Les scientifiques prennent d'ailleurs peu à peu conscience du danger qu'elle peut représenter, et j'avoue que j'aime beaucoup les récits dans lesquels la survie de l'humanité repose uniquement sur un petit groupe d'êtres humains coupés du monde, et dont celui ci d'ailleurs n'a aucune connaissance de la menace en cours.

Ce huis clos se déroule en Antarctique, lieu de prédilection pour nous rappeler la froideur de la mort, comme de l'espace ( là d'où semble provenir la créature xénomorphe), mais également celle qui s'empare des hommes en proie à leur propre folie ( c'est d'ailleurs un peu plus développé dans le film!). La chose n'est ici en fait que l'incarnation des terreurs de l'humanité face à quelque chose qui pourrait la remplacer en l'éradiquant totalement et avec une facilité déconcertante ( l'auteur insiste plusieurs fois sur l'invulnérabilité de sa créature).

Bon mais ça m'a donné envie de revoir les deux films, puisqu'en plus ils s'enchaînent parfaitement.

Et pour cette nouvelle, si vous avez une petite soirée à perdre et que vous n'aimez pas les films, je pense qu'elle vous fera passer un bon moment. Pour les uns, elle restera culte, pour les autres, elle sera oubliée sitôt lue....
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La Chose

Ce court roman, devenu un classique de la science-fiction horrifique, inspira « La chose d’un autre monde » (qui, revu aujourd’hui et en dépit de son statut, souffre de nombreux défauts, de l’apparence bien anodine du monstre à la présence aussi inutile que décorative d’une « pin-up » dans l’équipe scientifique) et, surtout, « The Thing » de John Carpenter. Ce dernier s’avère d’ailleurs nettement plus fidèle à son concept et ceux qui l’on visionné se sentiront en terrain de connaissance. Nous sommes en Antarctique et les membres d’un groupe de recherche exhument un être monstrueux, inhumain…une chose emprisonnée dans la glace depuis, sans doute, des milliers d’années. Bien évidemment la créature se réveille et infecte les humains, lesquels tentent alors de déterminer qui peut être la chose métamorphe, qui est infecté et qui ne l’est pas. Ecrit par John W. Campbell sous le pseudonyme de Don A. Stuart, « Who goes there ? » sera publiée en 1938 puis traduite en français en 1955 sous le titre « la bête d’un autre monde » dans le recueil de nouvelles LE CIEL EST MORT. Retraduite, la novella intègre en 2020 la collection « une heure lumière ». Quelques années plus tôt, en 2014, LA CHOSE obtient le Prix (Rétro) Hugo du meilleur roman court.

Le point de vue des scientifiques sur la Chose change de celui habituellement décrit dans ce genre de récit. Il se veut rationnel et, pour eux, la créature est morte et donc sans danger. Sauf que, confrontés à l’inconnu, ils commencent à se demander si cette manière de penser peut vraiment s’appliquer à la Chose. Car, après tout, elle est complètement étrangère, totalement différente. Ils vont donc affronter, tout comme l’équipage du Nostromo (« Alien » peut être considéré comme une sorte de décalque spatial de cette novella), un être résolument « autre » pour lequel, peut-être, les certitudes terrestres ne s’appliquent pas. Plus de 80 ans après sa parution, LA CHOSE reste un classique « moderne » qui a fort bien traversé les époques. Ses interrogations, quasi philosophiques (bien que seulement esquissées et qui, d’ailleurs, se retrouveront dans la version de John Carpenter) sur ce qui permet de qualifier l’Humain et le distinguer restent pertinentes. De plus, son rythme haletant confère à ce huis-clos une belle efficacité et l’ensemble se lit avec plaisir, entre passages énergiques teintées d’épouvante et scènes plus portées sur la science-fiction, parfois quasi hard-science (au sens large) lors des tests élaborés pour détecter la créature. Finalement, le seul défaut dont souffre le texte réside dans les (trop) nombreuses imitations dont il a eu à souffrir au fil des ans, tant en littérature qu’au cinéma, atténuant quelque peu son originalité pourtant bien réelle. Un classique à lire ou à relire !

PS : Depuis, une version étendue de ce texte, intitulée FROZEN HELL, a été découverte, portant l’histoire à la dimension d’un roman. En dépit de critiques souvent mitigées, on reste curieux d’en lire une traduction…


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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La Chose

En conclusion, le Science Fiction Writers of America a qualifié la novella La chose de « L’une des meilleures novellas de Science Fiction jamais écrites ». Pour ma part, je n’irai pas jusque là car justement le fait que ce texte de Science Fiction ait atteint le statut de « classique », il avait un petit air de « déjà-vu ». Mais, il convient de reconnaître que son univers oppressant efficace ainsi que son récit très moderne ont inspiré par la suite de nombreuses adaptations cinématographiques ou de nouvelles œuvres littéraires. Et rien que pour cela, ça vaut la peine de découvrir cette novella!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La Chose

Vous connaissez "The Thing", le film culte de John Carpenter ?



Oui ? Et bien c'est inspiré de ce texte !



Non ? Et bien va falloir vous y pencher !







Comme d'habitude dans cette collection, la couverture est magnifique et signée Aurélien Police. Le format novella est de mise avec 120 pages.







L'histoire, elle, est juste une merveille de la science fiction horrifique qui a inspiré un bon nombre d'œuvres du genre ou de cinéma tel que la saga "Alien", oui, rien que ça, mais on recent l'influence sur des titres se déroulant dans la solitude glacée de l'Antarctique également.







L'écriture est vraiment fluide et on ne ressent pas qu'elle date un peu, on peut palper la modernité alors que Campbell l'a écrit en 1938.







Le scénario est effrayant, basé sur la paranoïa et le soupçon dans un huis clos particulièrement anxiogène au bord de la folie, et le côté scientifique apporte du réalisme.







Les personnages, eux, ne sont pas forcément les plus détaillés du monde mais le format court exige cela, la "Chose", elle, est par contre une vraie petite merveille.







Les amateurs de frissons et d'angoisses seront ravis.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La Chose

Grâce au click and collect mis en place à la librairie, j’ai pu me procurer la dernière sortie de la collection "Une heure lumière". Je n’ai pas vu aucune des adaptions cinéma (oui, même pas le classique de Carpenter… je suis beaucoup trop peureux pour ça), c’est donc avec un œil totalement neuf que je me suis plongé dans "La Chose" de John Wood Campbell.



Et quelle fût ma surprise ! Je m’attendais à découvrir une chasse à l’homme étrange par un monstre métamorphe, avec morts atroces et tout ce qui va avec… il n’en est rien. L’histoire s’avère beaucoup plus intéressante. C’est un vrai huis clôt paranoïaque en environnement hostile. La créature est là, omniprésente et absente à la fois. On se retrouve dans le même état de psychose que ce groupe de scientifiques, terrifiés par chacun d’eux.



Dans une courte introduction de l’éditeur, on apprend que Campbell avait conçu "La Chose" comme un roman avant de faire de nombreuses coupes et ne jamais renier cette décision. C’est une très bonne chose tant le récit est pile à la bonne taille et ne se perd pas en longueurs inutiles. Le suspens est là, à chaque page.



"La Chose" est une aventure confinée, une lutte de l’homme face à la contamination menaçante. Une bonne lecture de circonstance !


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La Chose

Merci à @babelio_ et @lebelial de m'avoir permis de découvrir "La Chose", cette novella de John W. Campbell publiée en 1938. Ce texte est précurseur dans le genre de la science-fiction horrifique.



Dans l'Antarctique, un artefact et un corps sont retrouvés. Ce corps n'est pas humain. Cette découverte suscite beaucoup d'émois et d'interrogations parmi les scientifiques.

J'ai alors pensé à "La nuit des temps" de Barjavel, mais la comparaison s'arrête là. Et oui, le seul point commun que le roman de Barjavel a avec celui de Campbell : c'est la découverte de ce corps par une équipe de chercheurs.

Pour ce qu'il se passe après, attendez-vous à frissonner, à monter en pression aux côtés de notre équipe de scientifiques.

C'est bien cette atmosphère paranoïaque qui caractérise ce texte, ainsi qu'une dose d'humour à laquelle on adhére (ou pas) et en cela le texte est une reussite. Entre explication scientifique et enquête à la Sherlock Holmes autour de cette Chose, ce roman nous tient en haleine jusqu'au bout.



Le seul petit bémol : certaines séquences manquent de clarté et le nombre de personnages pour un si petit roman brouille un peu les choses.



Un petit conseil : ne le lisez pas si vous n'avez qu'une demi-heure de lecture devant vous. Ce livre se savoure mieux si vous le lisez d'une traite.😉
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La Chose

Antarctique… On se les gèle par -51° et vous avez intérêt à enfiler une parka super chaude pour aller vous balader sur la banquise…



Moi, je suis frileuse, alors je vais rester bien au chaud dans la base, à côté des poêles à charbon, na !



Fait chier ! J'étais tranquille, j'étais pénard, accoudé au comptoir (chante) et voilà qu'on découvre une sorte de vaisseau spatial avec, à son bord, non pas le bel Albator, mais une créature possédant des tentacules et plus congelée qu'Hibernatus lui-même !



Décongeler Hibernatus était amusant et j'avais bien ri, ici, j'ai flippé grave ma race ! Cette Chose non humaine est prise dans les glace depuis 20 millions d'années et un crétin de l'équipe pense qu'il est bon de la décongeler pour l'étudier… L'enfoiré !



Fait chier mec ! Voilà maintenant qu'à cause de lui, je suis planquée dans un réduit, cachée aux yeux de mes congénères dont je ne suis même pas sûre qu'ils soient encore tout à fait humains ! Ne jamais décongeler une créature non humaine, JAMAIS.



Oui, c'est comme Gizmo qu'il ne faut jamais nourrir après minuit sous peine de le transformer en méchant Gremlins, ne pas exposer à une lumière vive ou à la lumière du soleil et ne pas le mouiller, sous peine de le voir se multiplier. JAMAIS !!



Tous les chiens sont morts, contaminé par la bestiole, les vaches ont dépéri, tout le personnel de la base se regarde avec suspicion, sans savoir qui a été infecté par la Chose, sans savoir qui est encore humain et qui ne l'est plu… Psychologiquement, ça te fout en l'air l'amitié, la confiance et te donne un niveau de stress rarement égalé.



De plus, si ça se trouve, même moi, au fond de mon placard sous l'escalier, je pourrais être contaminée par la Chose sans le savoir.



Tout le monde est devenu parano dans la base, tout le monde se regarde en chien de faïence, l'un chante des psaumes religieux et j'ai envie de le tuer, un autre a été isolé, avant qu'il n'ait envie de tous nous liquider, comme on fait avec ceux victime de fièvre aphteuse (ne pas confondre avec la fièvre acheteuse).



Bref, j'ai le trouillomètre à moins 50, peur de tout le monde, peur de moi-même, peur que mes connaissances intellectuelles ne me poussent à me considérer plus intelligente que les autres et ne me poussent à des déductions erronées, vu qu'on ne sait rien de cette Chose et de son métabolisme.



Dommage que Sherlock Holmes ne soit pas présent pour cette enquête de "Qui est contaminé par la Chose ?" car son fameux précipité qui pouvait dire si les traces de sang étaient humaines ou animales nous auraient aidé à aller plus vite sans devoir utiliser l'ancienne méthode du sang de lapin…



J'entends des bruits de pas, des coups, des cavalcades, l'aiguillon de boeuf a parlé, le sang coule, les collègues parlent plus fort… Il se passe des trucs graves à cause de cette Chose et moi-même je sens l'angoisse monter de plus en plus, ma tension devenir folle et mon coeur battre de plus en plus vite, mes mains devenir moites.



Cette transmission s'arrêtera là, faut que j'aille voir ce qu'il se passe, faut que je sorte de ce trou et que j'aille affronter les autres, humains ou Choses. Cette attente n'est plus possible.



N'oubliez pas : faut pas dégeler un truc qui dort dans la glace depuis des millions d'années, ce n'est pas bon !! Recongelez-le de suite, si vous pouvez !!!


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La Chose

🩸 « Ça puait, là-dedans. »

L’odeur est nauséabonde, pestilentielle. Mais ce n’est rien en comparaison avec ce qu’ils ont devant les yeux : une « chose », une créature, un monstre, aussi laid qu’il empeste. Un amas bleu, des yeux rouges sang, des vers qui gesticulent et forment un « corps », prisonnier de la glace. Au fin fond de l’Antarctique, l’expédition n’en revient pas : voilà une découverte qui va changer le cours de leur vie, le cours de l’humanité. Que faire ? Le dilemme se pose très vite : libérer le monstre sans attendre ? Ou jouer la prudence et l’examiner avant tout ?



🩸Très vite, l’équipe de chercheurs de décide : il faut faire fondre la glace pour découvrir cette chose, peu importe les risques que cela comporte, ils sont de toute manière isolés de toute humanité. Mais cette chose, est-elle morte ? Et l’intelligence humaine saura-t-elle braver une attaque ? Quand l’ennemi est inconnu, que faire ?



🩸 Dans leur centre de recherche où la chose est en phase de « réveil », un huis clos se met en place. Chacun se méfie de l’autre, la peur, le doute et le soupçon l’emportent sur toute rationalité, et l’attaque de la chose en plein jour sur la meute de chiens de l’équipe n’arrangera rien... Qui est qui ? Cette chose a-t-elle agi insidieusement et contaminé certains des chercheurs ? Si l’ennemi est aveugle, comment juger ? La tension est à son apogée, surtout que la peur n’est plus seulement à l’extérieur, mais également à l’intérieur du Centre... Jusqu’où cette chose ira-t-elle pour recouvrer sa liberté ? Et jusqu’où les scientifiques sont-ils prêts à risquer leur vie pour comprendre cette étrangeté cosmique, d’un autre temps, d’un autre monde ? « Who goes there?... »



🩸 « La chose » est le premier récit de science-fiction que je lis et je dois dire que je ne suis pas déçue ! L’intrigue est saisissante dès les premières pages et le suspens est intenable ... Ce qui m’a beaucoup plu, c’est l’aspect très psychologique du récit et le fait que l’histoire reste très ancrée dans le ressenti humain, la peur, la méfiance, l’inquiétude, et la curiosité, quitte à créer des dommages irréparables ... Bref, une belle découverte !
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La Chose

J'étais curieux, agréablement surpris par le premier tiers, très vif, de la novella.

Après ça, Campbell balance tout un tas de connaissances sur la sérologie et livre très vite un panorama assez complet de ce qu'est cette [i]chose[/i]. J'avoue que toute cette partie m'a ennuyé, j'ai préféré l'action du début, la clarté avec laquelle les protagonistes exposent les conditions de leur découverte. Tout ça m'a vraiment plu.

Par la suite, c'est une cacophonie dont on ne sait plus vraiment qui fait quoi et pour quelle raison. La folie ? La panique ?

Sans doute que c'était l'effet recherché. Pas vraiment convaincu pour ma part. L'effet rendu est effectivement celui du sauve-qui-peut, mais trop de caractères sont esquissés, trop de personnages se caricaturent les uns les autres pour que le récit deviennent plus consistant à mes yeux.

Demeure un texte à l'imaginaire fort, renfermant un univers qu'Hollywood a pu exploiter facilement, preuve que la base de l'histoire est une magnifique trouvaille. Malgré ça, je n'y ai pas trouvé le frisson que je cherchais.
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La Chose

Je me suis donc attaquée à La Chose, petit roman de SF d'un peu plus de 100 pages. Pas bien impressionnant vu sa taille ma foi, bien qu’il soit qualifié de « terrifique » mais j'ai laissé une chance à cette Chose de me terrifier en peu de pages.



On voyage jusqu’en Antarctique, où un groupe de scientifiques découvre, dans un vaisseau extraterrestre pris dans la glace, le corps gelé d’un alien. Ramené à la station, l’entité est imprudemment ramenée à la vie.



Mais très rapidement, il s’avère que la Chose a la capacité de prendre l’apparence de n’importe quel être humain ou animal et les scientifiques se heurtent bientôt à l’épineux problème de savoir qui est « sain » et qui est « infecté ».



Le huis clos au milieu de la banquise avec un groupe d’hommes aux prises avec un extraterrestre aux capacités terrifiantes aurait pu (aurait dû) me happer : c’est tout ce que j’aime dans la lecture.



Malheureusement (et je pense que c’est largement dû au format trop cout du livre), l’histoire va trop vite, tout semble survolé, la Chose est à peine décrite, quant aux personnages principaux parmi les scientifiques, ils n’ont pas assez d’épaisseur. Ce face à face entre deux espèces qui luttent pour leur survie aurait dû être paranoïaque et addictif, mais pour moi, c’était juste sans consistance.



Ce roman a donné lieu à plusieurs adaptations au cinéma (que je n’ai pas vues), et il a également inspiré les films Alien et un épisode de X files (que j’ai vus, eux), je pense également au film Life : Origine inconnue sorti 2017 qui me semble bien reprendre le même thème. Franchement, j’ai préféré ces versions cinématographiques, plus abouties qui m’ont beaucoup plus immergée que le roman.
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La Chose

La chose est un classique du roman SF. Je n’ai pas vu le film (juste des bribes) et c’est étonnant de voir qu’un si petit roman ait pu donner lieu à ce classique de l’horreur au cinéma.



En Antarctique, une équipe de chercheurs, découvre un vaisseau spatial, sous la glace. A l’intérieur, un corps congelé d’une entité extraterrestre intrigue l’équipage. Ce corps est rapporté à la base pour être étudié mais cette chose semble en réalité bien menaçante…



L’intrigue de cette novella reste classique: la découverte d’une entité extraterrestre va conduire à une catastrophe. Si « la chose » n’est finalement pas décrite avec précision, son apparence laisse penser qu’elle est terrifiante mais c’est davantage ses capacités à imiter l’Autre qui va précipiter le sort de l’équipage.



L’action est rapide et haletante. La tension monte rapidement. Qu’est-ce que cette chose? Quelle est l’étendue de ses pouvoirs? Plus que la bestiole en elle-même, c’est bien le fait qu’on ne sache pas ce qu’elle est réellement qui est le plus effrayant. C’est la part d’inconnu qu’elle recèle qui reste le plus glaçant dans cette sombre histoire. Le fait que l’intrigue se déroule dans un huis-clos intensifie la sensation d’oppression et d’étouffement. On s’attend à ce que cette chose surgisse à tout moment! La tension est à son comble: paranoïa et soupçons remplacent vite la franche camaraderie qui régnait dans l’équipe!



« La chose » est un classique de la littérature SF angoissant à souhait. A découvrir…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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La Chose

Ce classique de l’horreur est bien difficile à appréhender tant son style est ancré dans une époque. Je l’ai débuté un peu anxieuse (j’avais peur d’avoir peur… un comble…) mais fus vite rassurée au fil des pages : l’écriture de 1938 est évidemment bien différente de celle de 2022, et de fait, les réactions du lecteur le sont aussi.

La montée d’angoisse psychologique annoncée ne m’a pas touchée. Perdue dans les personnages à peine esquissés, j’ai suivi les échanges des protagonistes sur les questions biologiques d’un œil détaché et froid. Seule la méthode pour enfin confronter la (les) chose(s) a-t-elle éveillée un peu mon intérêt. Pas suffisamment cependant pour m’immerger totalement dans cette novella, bien loin des canons d’écriture auxquels je suis habituée.

Une pointe de déception donc, compensée en partie par la satisfaction d’avoir touché ici aux origines du genre.

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