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Critiques de Juan Díaz Canales (1122)
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Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence

Avec ce 4ème opus du détextive John Blaksad, Diaz Canales et Guarnido nous entraînent dans le berceau de la musique noire américaine, la Nouvelle-Orléans.

Cette enquête fera remonter un passé peu glorieux d'un grand nom du jazz.

De nouveau, cet album nous propose un récit extrêmement bien travaillé et sublimé par des illustrations et couleurs qui rendent hommage aux meilleurs des polars nord américains.

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Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence

Un tome magnifique, empreint de jazz, de douleurs et de ressentis.

Force est de constater que les auteurs de cette BD étaient au sommet de leur art.

Ce tome est riche, profond et dur mais je l'ai trouvé trop court. Que j'aurais aimé en savoir plus, replonger dans le passé de Junior Harper, Sebastian Fletcher et leurs amis.

C'est impressionnant la façon dont Canales arrive à se renouveler à chaque tome sans sortir du polar. Après les luttes raciales ou encore l'espionnage, nous sommes ici à la Nouvelle-Orléans dans le berceau du jazz mais aussi dans l'univers glauque de la toxicomanie et de ses drames.

Le dessin est toujours aussi parfait avec une exploitation époustouflante des caractéristiques de chaque espèce.

Un des meilleurs tomes de la série (maisje ne me mouille pas trop, tous sont excellents)
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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Notre Duo espagnol, pour ce dernier épisode, explore encore un autre aspect du polar noir américain avec leurs personnages animaliers. Après le crime organisé, la politique corrompue, le monde du jazz, nous voici dans un Road Movie, avec la fuite en voiture décapotable, les bikers, les artistes maudits… Encore une belle réussite dans cette série à l’ambiance si réussie.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Dans la jungle de New York, John Blacksad, le détective à l'allure très féline commence sa journée par enquêter sur le meurtre de son ancienne flamme...



J'ai commencé cette lecture sans avoir d'attente particulière et j'ai été charmée par cette bande dessinée ambiance années 1930 avec des graphismes très dynamiques et travaillés.

La métaphore animale ainsi que l'humour de certaines planches a achevé de me conquérir.



Je suis curieuse de connaître la suite !



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Corto Maltese, tome 13 : Sous le soleil de ..

Cela faisait longtemps que les fameux albums de Corto Maltese de Hugo Pratt m’intriguaient, mais c’est la reprise de la série à l’occasion du numéro 13 qui m’a été gentiment offerte.



Dans Sous le soleil de minuit, les deux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales (surtout connu pour la série Blacksad) et Ruben Pellejero (beaucoup de collaborations avec Jorge Zentner, déjà chez Casterman), reprennent les rênes de la série Corto Maltese pour tenter de faire revenir ce personnage mythique, après plus de vingt d’absence. Qu’il ait pris quelques rides ou non n’est pas la question, car à le découvrir ainsi il semble éternel.

Pourtant, de mon humble avis de néophyte sur ce personnage, qu’il semble pauvre finalement. Ok, il connaît du monde partout sur la planète, puisqu’il débute cette aventure aux côtés de Raspoutine et veut la terminer près de Jack London. Ok, il voit du pays, puisqu’il parcourt dans ce volume une bonne partie des régions septentrionales de l’Amérique du Nord. Mais franchement, que peut-on bien retenir de cet opus ? À part que ce cher Corto se met en route pour remettre une lettre de son ami London à un « amour de jeunesse », nous ne pouvons pas tellement dire que les péripéties sont inoubliables. Le lecteur a l’occasion de se perdre dans des détails inconséquents et qui détruisent plutôt le bon enchaînement des rares événements qui arrivent sur la route du héros. Contrairement à ses écrits précédents, Jean Diaz Canales s’est un peu perdu dans tous les éléments qu’il a voulu insérer ici.

Dans sa traversée du Grand Nord, dans les vastes étendues d’un blanc éclatant, nous aurions pu nous attendre à de grands et beaux paysages. Là encore, la déception est présente. Je comprends tout à fait que Ruben Pellejero ait fait du mieux qu’il pût pour coller à l’atmosphère de ce personnage culte, et autant cela s’apprécie concernant le rendu réaliste des personnages, autant le lecteur y perd quand même beaucoup dès qu’on s’intéresse à l’arrière-plan des cases. Le fond graphique fait croire que nous sommes dans une aventure fade, sans saveur, c’est dommage.



Pas mal de déception de ma part, donc, sur ce treizième tome de Corto Maltese censé assurer la relève du regretté Hugo Pratt…



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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Blacksad est une BD racée comme je les aime avec une atmosphère sombre et un détective charisme et bagarreur plus enclin à l’introspection qu’aux conversations cordiales. Il faut dire qu’on lui cherche des noises en faisant remonter de façon sordide son passé. Le graphisme et le traitement anthropomorphique sont sublimes rendant terriblement réaliste des personnages assumant clairement leur animalité. De bonne répliques, du punch complètent habilement ce superbe tableau.



Un bon polar bestial qui tient sacrément la route et mérite largement son succès.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée. Elle présente un équilibre parfait entre le texte et les dessins. "Blacksad" est une bande dessinée policière mettant en scène un détective privé qui collabore avec la police dans le cadre d'enquêtes. Son personnage rappelle Nestor Burma de la série éponyme. Il est passionné par son métier et les femmes. Le premier tome commence avec une intrigue captivante lorsque Blacksad est appelé sur une scène de crime où la victime est une femme qu'il a connue intimement. Les hommes étaient attirés par elle, mais elle avait plusieurs amants, ce qui soulève la question du mobile du meurtre.

Le personnage de Blacksad est fascinant, avec sa démarche féline, son regard empreint de douleur et son esprit vif. Il rappelle le célèbre Columbo, avec en prime un cigare. Le narrateur s'adresse directement au lecteur, créant une proximité intrigante avec Blacksad et facilitant l'immersion dans l'histoire. La bande dessinée rappelle Daredevil par son engagement pour la justice, quelle que soit la classe sociale des victimes.

Je tiens à remercier ma tante pour m'avoir fait découvrir cette bande dessinée, même si j'ai mis du temps à la lire. Les graphismes sont superbes, avec des planches aux couleurs changeantes qui renforcent l'atmosphère de l'histoire. En résumé, j'ai adoré cette bande dessinée qui se rapproche du style comics tout en ayant un héros au charme unique avec ses traits félins. J'attends avec impatience la suite des aventures de Blacksad.

Mon avis détaille
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Le nucléaire est-il une bonne affaire ? Pour nous éclairer, c’est pas si mal (hormis les déchets et les dangers des centrales qui fuitent).



Ici, on parle plus du nucléaire en tant qu’arme absolue à envoyer sur la gueule des ennemis afin qu’ils se taisent pour toujours et à jamais.



Blacksad, qui s’emmerdait à jouer le garde du corps pour un milliardaire, va mettre, une fois de plus, ses coussinets dans une affaire puante, le tout sur fond de traque aux communistes.



Comme pour les deux premiers, les dessins sont léchés (normal avec des chats et des chiens), les couleurs chaudes, vivantes, qui mettent en valeur l’excellent travail du dessinateur Guarnido.



La Guerre Froide n’est pas une guerre qui aurait lieu en Antarctique, c’est encore pire, car elle a opposé deux grandes puissances et à fait frémir la Terre entière.



C’est sur ce sujet que les auteurs vont se baser pour ce troisième opus de John Blacksad, en y ajoutant la chasse aux sorcières et les fameuses listes où se trouvaient inscrits des noms d’écrivains, de cinéastes, scénaristes… Le maccarthysme était une saloperie de maladie.



Le ton est toujours un peu ironique, cynique et en 56 pages, les auteurs arrivent à tout caser sans que l’on ait l’impression d’avoir été grugés ou que tout ait été scénarisé en accéléré.



Comme toujours, personne n’est tout blanc ou tout noir, certains ont des péchés horribles sur le dos et ont tenté de se racheter, de faire le bien… Faut-il leur en vouloir de leurs erreurs passées ? Les bonnes actions rachètent-elles les fautes impardonnables ? Ces erreurs, d’autres personnes n’auraient-elles pas pu les faire, elles aussi ?



Ces questions, vous y répondrez vous-même, en âme et conscience (ou vous n’y répondrez pas car il n’est pas facile de se prononcer définitivement) après avoir lu ce troisième album de Blacksad qui, sans atteindre l’excellence des deux premiers, n’en reste pas moins un excellent album.



En tout cas, des certitudes, je n’en ai pas, je cherche toujours la bonne réponse. Ma seule certitude, c’est qu’il est plus que conseillé de lire Blacksad.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Nouvel album, nouveau changement d’ambiance pour ce troisième album de la série Blacksad !



Cette fois-ci, l’album débute quelques temps après Artic-Nation. Notre chat noir préféré est parti à Las Vegas et tente, tant bien que mal, de survivre dans le milieu des casinos. Il est recruté par un mystérieux personnage. Voici tout un programme qui est rapidement expédié par le scénario qui s’ingénie à nous orienter vers une autre piste.



Blacksad va à la fois devoir plonger dans son passé, afin d’exhumer certains fantômes, tout en côtoyant une intelligentsia, engagée politiquement. Tout cela fini très rapidement par déraper et déjà un certain sénateur Gallo, impose sa propre vision du maccarthysme, thématique sui sera ici au cœur de l’album. L’une parmi quelques autres qui mêlent fin de la Seconde guerre mondiale et Guerre froide.



Cette voici, les auteurs admettent que leur troisième volume est bel et bien une fable... et ils ont bien raison ! Quelle fable ! Une nouvelle fois, le résultat est stupéfiant ! Les dessins sont d’une très grande qualité et comme de coutume nous avons affaire à un ouvrage clairement engagé et intemporel.



Le personnage continue ici son évolution. L’on pourra regretter l’ellipse, pourtant prometteuse, des premières pages. Tout comme l’on peut regretter que les perspectives laissées à la fin de l’album précédent n’ait pas été exploitées de manières plus poussée. Dommage, car il y avait de la place pour un album à part entière… Pourtant tout cela est rapidement balayé. Malgré une histoire riche en surprises, le personnage principal, n’est, pour autant pas oublié… même si ses aventures ont un air de déjà-vu…



Une nouvelle fois, voici un chef d’œuvre auquel il est difficile de résister !
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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Et une nouvelle aventure pour John Blacksad ! Cette fois, direction Amarillo, petite ville du Texas où notre chat détective préféré se voit forcé de se rendre afin de récupérer une voiture qu'on lui a subtilisé. Le voyage va toutefois s'avérer plus mouvementé que prévu... Sans surprise on ressort de la lecture de ce cinquième album aussi ravi que pour les précédents, même si cette fois le félin se fait plutôt discret et n'a, au final, qu'un rôle très mineur à jouer dans la résolution de cette histoire. Que les fans se rassurent, Diaz Canales et Guarnido nous offrent tout de même de belles scènes consacrées à notre héros, qu'il s'agisse de celles avec son acolyte Weekly (toujours aussi amusant) ou bien de celles avec...sa sœur. Et oui, Blacksad a de la famille et on en découvre ici un sympathique aperçu. Ce cinquième volume est également l'occasion de faire connaissance avec toute une galerie de nouveaux personnages au passé trouble : Chad, lion auteur de roman à succès totalement bouleversé par sa récente notoriété, et Luanne, mystérieuse et séduisante chatte exerçant le périlleux métier d'assistante de lanceur de couteaux...



Car après le monde du jazz, le Ku Klux Klan et le maccarthysme, Canales et Guarnido nous entraînent cette fois dans l'univers du cirque. L'occasion pour les deux artistes de laisser libre cours à leur imagination et de donner naissance à des planches très réussies mettant en scène singes acrobates, koala clown ou encore éléphant présentateur. Les graphismes sont toujours aussi sublimes et les animaux anthropomorphes toujours aussi variés et réalistes, qu'il s'agisse de ce séduisant lion écrivain ou de cette hyène avocat, très élégant en costume trois-pièces. L'intrigue est quant à elle un peu plus morcelée que dans les tomes précédents et on pourrait regretter que Blacksad n'ait a jouer ici qu'un rôle secondaire, toutefois l'histoire est assez bien ficelée pour que le lecteur en suive le déroulement avec un intérêt croissant. Quant au détective, il reste un personnage toujours aussi attachant, torturé et mélancolique mais très humain et très efficace dès qu'il est question de faire usage de ses poings...



Un cinquième volume tout aussi divertissant que les précédents et dans lequel on s'éloigne pour une fois un peu de la Nouvelle Orléans. On referme la dernière page avec la même envie que d'habitude : découvrir au plus vite ce que l'avenir peut bien réserver d'autre à Blacksad !
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Quelle claque lorsque vous tournez les pages pour la premiére fois, graphisme d'une qualité exceptionnelle et un scénario en béton, les deux additionnés nous délivrent une BD de trés haute facture.

Blacksad, le chat détective, m'a rappelé au bon souvenir de Mike Hammer. Pendant la lecture, je me berçais, de façon imaginaire, sur un fond de musique jazzy; histoire de coller au plus prés à l'ambiance.

A CONSEILLER AU PLUS GRAND NOMBRE...
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

John Blacksad est un détective désabusé. "Parfois, quand j'entre dans mon bureau, j'ai l'impression de marcher dans les ruines d'une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais plus certainement parce que cela ressemble aux vestiges de l'être civilisé que je fus jadis." (p. 5) À la mort de Natalia, sublime actrice avec laquelle il a eu une aventure, il décide d'utiliser ses méthodes franchement expéditives pour retrouver le criminel. "Une étoile s'était éclipsée abandonnant mon passé dans le noir, égaré quelque part entre les ombres. Et personne ne peut vivre sans son passé. là dehors se cachait le coupable de deux meurtres, au moins : celui d'une personne et celui de mes souvenirs." (p. 9)



La première de couverture est sublime. Immédiatement, le lecteur prend de plein fouet toute la rugosité virile de ce gentleman pas commode. Cette bande dessinée est un polar classieux et racé, teinté d'humour cynique :"Je ne crois pas qu'il existe un seul détective qui aime se faire ruiner l'imperméable." (p. 16) Jouant sur les codes du genre, Blacksad propose des personnages aux traits animaux. Les caractères humains s'incarnent selon les espèces : les chiens sont droits et fidèles, les reptiles et les rongeurs sont fourbes, les cochons ou les morses sont vulgaires, etc. John Blacksad, grand matou bien léché, mêle ses atouts félins au code d'honneur de l'homme de valeur. Finaud et subtil, élégant et épris de justice, taraudé par une conscience parfois border-line, Blacksad démolit l'archétype du détective américain pour construire une figure plus solide et dangereuse.



Le dessin et la mise en couleurs sont magistraux. Les tons sépias illustrent les scènes du quotidien sordide et les aquarelles fleuries font la part belle aux souvenirs nostalgiques. L'image n'est pas piégée dans des cases méthodiquement régulières. Elle s'étale et s'installe en vertical, horizontal ou pleine page, misant tout sur le mouvement. Dans Blacksad, l'image est cinétique, cinématographique bien que saccadée, comme une vieille bande qu'on aurait trop souvent passé. Tout le plaisir est là : suivre le chat partout où il se faufile.
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Judee Sill

Judee Sill de Juan Díaz Canales et Alonso Iglesias est une biographie sans doute assez libre, d’une chanteuse oubliée. Dans les années 60/70, elle chante du folk aux sonorités douces, et pourtant on découvre une rebelle, une écorchée vive. Les auteurs se sont attaché à décrire l’ambiance de l’époque, le graphisme est réaliste et classique dans le trait, alors que la colorisation nous réveille, parfois vintage, parfois s'échappant dans des envolées psychédéliques aux couleurs acides. C’est avant tout l’Amérique des années 60/70 que nous décrit cette histoire, sous fond de guerre du Viet-Nam, de drogue, de développement du Rock… La biographie ne m’a pas spécialement passionné, une artiste dans le milieu du show-biz qui devient totalement junkie, ça aurait pu être une autre, on pense bien sûr à Janis Joplin, mais le côté décalé de Judee Sill en fait avec sa tête de petite fille sage qui en fait, sort de prison, apporte du grain à moudre pour décrire une atmosphère propre à cette époque. J’ai trouvé qu’il s’agissait plus d’un hommage à l’effervescence de ces années qu’à l'artiste elle-même, personnage pas vraiment sympathique. J’ai aimé plonger dans ces années, mais mon impression générale reste assez neutre, les émotions n'émergent pas vraiment de cette lecture.
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Second tome de la série Blacksad avec de magnifiques planches et une histoire qui se tient.

Une enfant a disparu mais personne ne semble s’en émouvoir, même sa mère.

Seule l’institutrice demande de l’aide et c'est notre détective de choc qui va affronter le mouvement artic-Nation, groupuscule raciste en rappelant un autre ayant officié dans les années 30/40.

La fin justifiant les moyens, certaines personnalités vont aller à l’encontre de ce qu’ils prêchent.

Hâte de lire les autres tomes
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Au fil de l'eau

Cette bande dessinée est un roman noir, puisqu’elle parle de misère sociale, de chômage, de fin de mois difficiles et de petits vieux qui se livrent à des trafics afin de mettre du beurre dans leurs épinards…



Ces papys trafiquants, ils sont inséparables et l’un deux est retrouvé mort, sur une barque. Mort naturelle ou assassinat ? Quand un autre passe l’arme à gauche, là, ça devient plus inquiétant… Niceto, l’un des papys, semble vouloir mener l’enquête, au grand dam de son petit-fils…



Juan Diaz Canales, le génial scénariste de Blacksad, avait tout pour me plaire et j’ai adoré les dessins en noir et blanc, tout en sobriété. J’avais même de la sympathie pour ces papys qui traficotent de tout.



Hélas, le scénario n’est pas aussi bon que celui de Blacksad et j’ai terminé cette lecture avec des zones d’ombres qui n’ont pas été éclairées : pourquoi des rats interviennent-ils en début d’album et disparaissent-ils ensuite ? Pourquoi les papys font-ils du trafic, alors qu’ils semblent dépenser cet argent juste en jouant aux cartes ensemble ?



Quant au secret qui ne doit pas être révélé, déjà, il faut le lire entre les lignes, et ensuite, cela semble tellement naïf, tellement bête, que cela ne justifie pas que l’on tue des petits vieux pour ça… Ou alors, il faut avoir des cases en moins, ce que le tueur avait peut-être…



Dommage que le final soit loupé, parce que tout le reste était très bon et je pensais terminer cette lecture avec, au moins, un petit coup de cœur.



Là, c’est une déception totale. Comme si l’auteur n’avait pas trop su comment finir son album et nous avait balancé un secret à la va-comme-je-te-pousse.



Le final est trop décousu que pour que j’y adhère. Il ne fonctionne pas. Ou alors, je n’ai rien capté du tout et la subtilité était telle que je ne l’ai pas vue.



Les seules choses qui m’ont plus, dans cette bédé, c’est la critique sociale de l’Espagne en crise, les réflexions sur le temps qui passe, sur le passé, la guerre civile et sur le fait que les personnages étaient attachants et bien réalisés.

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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Oh la claque ! Cette BD est magnifique.



Tous les ingrédients du bon polar noir des années 40/50 style Burma, Marlowe, sont là. Une enquête classique et efficace, un détective qui traine son blues dans les bas-fonds vêtu de son imperméable... on en oublie presque que tous les personnages sont des animaux anthropomorphes.



Le graphisme est splendide, dans des teintes sombres et feutrées, le trait est précis, bref chaque planche est une œuvre d'art.



J'ai adoré et j'ai hâte de retrouver Blacksad dans sa prochaine enquête.
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Après un premier album choc qui a lancé la série, l’histoire change du tout au tout. Après le monde du spectacle et de la haute finance, notre détective chat va devoir enquêter dans un drôle de quartier urbain, The Line, tout en étant confronté à un racisme... aussi original que délétère.



Si l’ambiance urbaine reste ici d’actualité, il ne faut pas se voiler la face : c’est bien l’Amérique rurale qui est visée au travers d’une enquête. S’il s’agit de retrouver une fillette, l’objectif recherché est évident : montrer l’incohérence, l’hypocrisie, des sociétés locales rongées par une forme de racisme élevé au rang d’institution.



Une nouvelle fois, cet album, qui peut se lire de manière indépendante, est une véritable claque. Les graphismes sont sublimes. L’on comprend sans peine qu’il aura fallu trois années pour produire un tel chef d’œuvre.



L’histoire, ou plutôt, ce que le scénario permet de découvrir au détour de l’enquête principale, marquera ici les esprits. Quelle belle leçon ! Et quelle force dans les images, qu’il s’agisse de dessins ou de concepts ! Il est rare qu’un album permette une telle symbiose entre texte et image !



La série en elle-même n’est pas oubliée. La narration se complexifie et trouve une justification intéressante pour la suite. Un nouveau personnage, peut-être appelé à devenir récurrent, fait son apparition et permet d’apporter une touche de légèreté. Du potentiel encore et toujours !



Voici un cru exceptionnel qui mérite d’être savouré, lu, relu et partagé autour de soi !
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Ce n'est pas un secret, je ne me considère pas comme une grande fan de BD en dehors des mangas, du coup j'en ai lu et en lis encore très peu. Cependant, quand on me met entre les mains des titres cultes comme Blacksad, je me sens bien bête d'en être passée à côté pendant des années.



Blacksad, c'est un peu la version BD de Zootopia et Beastar, les auteurs : Juan Diaz Canales (au scénario) et Juanjo Guarnido (au dessin et à la couleur) ont en effet imaginé un univers à l'ancienne, peuplé d'animaux se comportant comme des hommes. Leur héros, Blacksad est une espèce de détective privé qui dans ce premier tome se met à enquêter de lui-même sur le meurtre d'une ancienne amante.



J'ai senti direct en l'ouvrant que je tombais sur un titre hors norme. Je ne sais pas comment le décrire mais on sent dès les premières planches qu'on a entre les mains un album de très haut niveau où tout est parfait, de l'ambiance, au scénario en passant par les personnages et les dessins. Vraiment ce duo m'a scotchée, ce dont j'aurais pu me douter après avoir lu la préface de Régis Loisel qui en faisait déjà l'éloge.



L'ambiance vieux polar à l'ancienne est parfaitement reconstituée. On en sent le parfum et l'odeur dès la première case et la petite voix du narrateur prend direct l'intonation de celle de ces vieux films qu'on regardait gamins. C'est bluffant. Puis, plus on avance dans l'histoire plus la reconstitution est précise que ce soit dans les décors, les ambiances, les manies ou les répliques des personnages, ce qui rend le titre très immersif. J'ai adoré cela !



L'histoire, elle, est classique, avec ce détective, un peu anti-héros, qui part à la recherche de l'assassin de la femme qu'il a aimé autrefois. Il met les pieds, ou plutôt les pattes, dans les affaires de gens puissants que ça va déranger. On va le suivre qui s'introduit chez des gens, qui fouille à droite à gauche, qui se fait également mettre la pâté ou encore qui finit la nuit derrière les barreaux. C'est une enquête banale ou plutôt déjà vue, mais la mise en scène est magistrale et pas un moment on ne s'ennuie.



C'est en grande partie dû au dessinateur, qui est (fut ?) animateur chez Disney et qui a un sens magique du mouvement. Alors qu'habituellement en BD, je trouve les traits et la mise en page trop figés, ici c'est tout l'inverse, comme dans les mangas, j'ai l'impression de suivre le héros caméra à l'épaule et c'est saisissant. Le calcul des cadrages et de la mise en page pour souffler les lecteurs se ressent à chaque page et le résultat en est superbe.



De la même façon, j'ai trouvé le choix de prendre des animaux pour héros très bien vu. Oui, on a déjà vu ça à plein d'endroits maintenant, mais en 2000, c'était déjà moins le cas et de toute façon, ici le rendu est magique. Les auteurs s'inspirent vraiment des caractéristiques de chaque animal pour le mettre en scène et l'utiliser dans l'histoire. C'est vraiment réfléchi.



Du coup, tout ça mis bout en bout donne une histoire classique mais rythmée, terriblement bien mise en scène et donc efficace. De plus, elle est portée par un trait et une mise en couleur impeccable. J'ai passé mon temps à admirer chaque page tant les planches fourmillent de détails. Guarnido a vraiment soigné chaque détail, que ce soit les décors (intérieurs et extérieurs), les arrières-plans, les costumes, les attitudes ou les expressions des personnages pour transposer en BD cette ambiance de vieux polar. C'est juste sublime !



En conclusion, j'ai donc eu un énorme coup de coeur pour cet album et cette série que je découvre par son biais. Je suis contente d'être passée par-dessus mes a priori sur les BD pour découvrir celle-ci quand c'est un vrai bijou. L'histoire a beau être classique et la fin un peu précipitée, c'est tout de même une vraie réussite et un titre que je recommanderai.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

"Par un moche matin couleur sépia, Blacksad, détective privé de son état - ou ''fouille-merde'' selon certains - est appelé par le flic Smirnov pour reconnaître un cadavre. Il reconnaît : c'est Natalia Wilford, une actrice avec qui il a vécu jadis la plus heureuse époque de sa vie. En bon flic, Smirnov lui conseille de garder le museau hors de cette affaire. En bon fouille-merde, Blacksad ne suit pas ce conseil avisé : un salaud a tué une femme et, par la même occasion, ses meilleurs souvenirs. Il va payer." [Résumé du site Bédéthèque]



Attention, coup de cœur !



Je vais commencer par parler du dessin, car c'est la première chose qui m'a fait flasher, dès la première planche. C'est superbe. Les personnages, des animaux anthropomophisés, sont expressifs, les décors riches en détails, le découpage dynamique. Le travail sur les couleurs est admirable. Je suis un franc partisan de la colorisation traditionnelle et je me suis régalé ici. L'atmosphère et l'émotion des scènes sont amplifiés par les aquarelles.



Si le travail de Juanjo Guarnido au dessin est irréprochable, celui de Juan Diaz Canales au scénario n'est pas en reste. Blacksad est un polar classique, mais diablement efficace. Le fait d'utiliser un bestiaire pour incarner les personnages peut sembler facile. On échappe pas à certains stéréotypes : le garde du corps est un gorille, le flic un berger allemand, la petite frappe un rat... Mais cela permet une identification immédiate des personnages et des caractères.



On retrouve des passages obligés dans l'histoire, avec une femme fatale, des gangsters patibulaires, des bars mal famés et des clubs de boxe... Mais l'idée est la même que pour les personnages, plonger rapidement le lecteur dans l'ambiance. Avec seulement 48 pages, ces raccourcis permettent au scénariste de se concentrer sur l'intrigue et les émotions. C'est un choix judicieux, surtout pour un album qui doit servir de socle à une série.



J'ai été conquis par le premier tome de Blacksad et vais m'empresser de lire le suivant : Artic-Nation.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Corto Maltèse est à la recherche d'un trésor oublié et ses pas vont le mener en Afrique où il saura s'entourer de belles femmes et d'aventure!



Deuxième tome de reprise de l'univers d'Hugo Pratt pour le duo espagnol Canalès-Pellejero.

Visuellement j'avoue que c'est une réussite. Un trait fin, épuré qui nous permet de retrouver notre beau marin ténébreux. Les couleurs sont jolies et fraîches, sachant parfaitement utiliser les ombres.

Concernant le scénario j'ai eu plus de mal à accrocher. J'aime bien le voyage, notamment à travers l'Afrique, mais je trouve que les quêtes bifurquent trop souvent sans liens, sans cohésion et c'est dommage car j'ai ressenti une certaine confusion. Les personnages m'ont même paru un peu succinct, j'aurais aimé en savoir plus sur leur personnalité, leur émotion. Il en ressort un effet un peu froid.

La lecture a été agréable, mais il m'a manqué un fil rouge un peu plus suivi.
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