La mafia des Belettes ? Punaise, les auteurs doivent m'en vouloir pour faire de mon animal totémique une bande de mafiosi...
Ma lecture du sixième tome commençait bien.
Une fois de plus, les particularités intrinsèques des différents animaux sont parfaitement utilisées et c'est toujours un régal pour les petites mirettes de se plonger dans un album de Blacksad.
Notre chat renoue avec les histoires sombres et le scénario est étoffé.
Une fois n'est pas coutume, les magouilles politiques sont sur le devant de la scène et l'on comprend vite que tout va bien plus loin qu'on ne pourrait le penser. La toile est gigantesque, comme toujours (comme dans la vraie vie).
Plusieurs événements qui semblent n'avoir aucun rapport entre eux (la pègre, le théâtre, le métro, les travaux de construction en surface), qui semblent être sur des voies différentes, commencent à se rapprocher, sans que l'on sache encore à quel aiguillage ou à quelle gare ils vont se télescoper.
La mafia des belettes a infiltré le syndicat des taupes, ceux qui construisent le métro de New-York et tentent de décapiter la tête de ce syndicat. Tous les moyens sont bons, vous le savez comme moi et notre Blacksad n'aura pas le temps de se tourner les pouces. Weekly non plus, mais de son côté, en jouant au parfait petit journaliste pour ne pas perdre sa place.
Comme toujours, le scénario aborde plusieurs cas de la société, comme le harcèlement sexuel, les mains baladeuses, les pauvres filles obligées de jouer le jeu pour payer leurs études ou parce qu'elles n'ont pas trouvé d'autre boulot...
Les mauvaises conditions de travail seront mise sur le tapis aussi, avec ceux qui construisent le métro et les aigrefins de la construction qui sont prêts à tout pour bâtir leur empire qui leur survivra. Même au chantage (surtout au chantage, c'est si simple).
On renoue vraiment avec le Blacksad des débuts.
Les ambiances, même les plus colorées, ne sont jamais loin de la "sombritude" (néologisme offert) des conditions sociales des pauvres gens, à la merci des plus riches qui détiennent le pouvoir, l'argent et le pouvoir.
J'avais peur que ce sixième album ne soit pas à la hauteur, mais plus maintenant. Je n'ai qu'une envie, c'est de lire la suite pour voir comment tout ce beau merdier, dans lequel certains se trouvent englué, va se résoudre. Et pour savoir ce que va apporter le retour d'un personnage d'un ancien tome.
Ah, ces cliffhangers de malade qui nous laissent, pauvres lecteurs et lectrices, dans l'attente de la suite.
Mon avantage d'avoir découvert Blacksad cette année, c'est que je n'ai pas dû attendre des années en ma lecture du tome 5 et celle du 6... Maintenant, cela va changer.
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