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Critiques de Juan Díaz Canales (1122)
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Personnellement, j'ai un faible pour les séries bd mettant en scène des animaux.

Je pourrais ainsi vous citer "De cape et de crocs", pour vous aider à situer.

"Blacksad", m'a directement tapé dans l'œil dés sa parution.

Le dessin, évoque une sorte de Disney pour adultes, ce qui n'a rien de très surprenant quand on sait que le dessinateur a travaillé chez Mickey World Inc, est je trouve purement remarquable.

Quant au scénario, on est dans l'ambiance des polars américains d'après-guerre.

Quand ce premier tome est sorti, je me suis dit : "Bon, vu comme c'est chiadé, on aura pas d'autre album, ou alors dans cinq ou six ans !"

Comme je suis content de m'être trompé !
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Corto Maltese, tome 15 : Le Jour de Tarowean

Aaaaah, Corto.

L'aventurier mutique qui en dit si long par ses silences.



Ses derniers opus m'avaient très largement refroidis.

Et j'aime pas ce ressenti hivernal, c'est que j'ai une p'tite santé.



Mais j'ai, ici, le sentiment d'un regain d'optimisme en achevant ce quinzième tome, signe d'une franchise mythique peut-être pas si moribonde que cela, finalement.



Misant sur la présence de personnages emblématiques aux prises avec des méchants vraiment très méchants, Canales et Pellejero délivrent une partoche plutôt sympathique à l'oreille.

Les yeux ne sont pas en reste puisque le trait quasi mimétique fait très largement le job, contentant ainsi tous les amateurs originels d'un Pratt aujourd'hui inégalé.



Corto séduit cependant bien plus facilement la gente féminine que le lecteur avide de récit suprêmement bien torché.

Ici, l'on se coltinera quelques longueurs, pas mal de chemins de traverse uniquement là pour (des)servir un récit qui aurait gagné à être épuré.

Mais le tout, au regard de ce dénouement royal ultime, tient suffisamment la route, enfin la mer, pour que l'on quitte un Corto en bien délicate posture, avec l'envie pressante de le retrouver sous de biens pires auspices.



Bon boulot.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Quelque part entre les ombres, premier tome de la série Blacksad, nous fait découvrir cette société animalière de la Nouvelle-Orléans des années 1950, où le héros éponyme est un chat noir mystérieux et détective privé.

Cette bande dessinée mêle une enquête policière somme toute assez classique avec l'ambiance noire des polars des années 50. Le tout est sublimé par l'usage d'animaux anthropomorphes dont l'aspect révèle immédiatement leur personnalité et facilite la compréhension. Juan Díaz Canales magnifie son scénario par un sens du rythme instinctif (voix off et silences expressifs et mesurés), alors que Juanjo Guarnido sublime les scènes par un dessin aussi net et précis que réaliste et immersif et surtout par des couleurs qu'on croirait tirées d'une aquarelle.

Bref, une réussite !
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

J'avais découvert cette BD à sa sortie, et j'avais adoré cette ambiance collant parfaitement avec le nom du héros, détective charismatique qui découvre un ancien amour assassiné dans son lit.

Outre l'enquête, c'est vraiment ce monde animal qui m'avait emporté ; j'avais adoré ce bar plutôt mal famé et réservé aux seuls reptiles, tenu par un iguane et qu'il vaut mieux éviter pour n'importe quel poilu...

Le dessin est excellentissime, les dialogues au couteau, bref, tous les ingrédients d'un bon polar qui nous mènera des bas-fonds sordides aux buildings d'affaires.

Les personnages sont aussi parfaitement adaptés en animal, le commissaire en berger allemand notamment, le méchant homme de main en serpent, les gros bras en ours et en rhinocéros, bref, tout est génial !

A découvrir pour tout bédéphile qui se respecte!
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Notre matou préféré connait une mauvaise passe. Tout comme la divine Cêêêlyne, il traîne désormais ses guêtres à Las Vegas tout en assurant la fonction d'homme de main, enfin de patte du richissime Hewitt Mandeline. C'est au détour d'une conférence sur l'énergie nucléaire qu'une vieille connaissance se rappellera à son bon souvenir. Otto Lieber, devenu une vraie sommité en la matière, est en passe de révolutionner le monde de l'atome. Beaucoup plus cérébral que physique et sentant bien comme une menace planer au-dessus de son bec, c'est à son ancien élève John Blacksad qu'il confiera ses craintes, ce dernier acceptant, moyennant moult croquettes, d'assurer ses arrières.



Que les choses soient bien claires entre vous-z-et moi, rien n'égalera le premier album de la franchise. Mais passer de l'incontournable au très bon justifie-t-il cet état d'âme passager ? Nein !



Un troisième opus qui faire la part belle, non pas à la course à l'échalote mais bien à celle de l'atome mâtiné d'un habile couplet sur le maccarthysme. La guerre froide bat son plein. le tout se tient avec toujours autant d'élégance et de réalisme.



Malgré quelques longueurs notoires, l'on ne peut que s'incliner devant ce nouveau bestiaire toujours aussi bluffant.



L'Âme Rouge n'en manque pas, foncez !
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Blacksad, tome 4 : L'enfer, le silence

« Sartre affirme que l'enfer, c'est les autres. La phrase est brillante, mais je crois qu'elle reflète plus un état d'âme qu'une vérité universelle. Je veux bien admettre que les autres peuvent nous rendre la vie insupportable, mais ils peuvent aussi être nos compagnons de paradis. Pour moi, l'enfer c'est le néant. Un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l'imagination. » Pour ce quatrième opus, Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido se proposent de nous dévoiler une autre facette de la Nouvelle Orléans en nous faisant découvrir le monde de la musique. Nous sommes dans les années 1950 et le jazz rencontre toujours un important succès aux États-Unis où s'élèvent de véritables génies. Sebastian « Little Hand », bouledogue issu des quartiers pauvres, est justement l'un de ces prodiges. Où du moins l'était-il jusqu'à ce qu'il ne parte en vrille et disparaisse mystérieusement, abandonnant derrière lui femme, enfant et maison de disque.



Avec ce quatrième album des aventures de notre chat investigateur favori, Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido nous livrent à nouveau une enquête bien ficelée et pleine de rebondissements. L'ouvrage nous permet aussi et surtout d'en apprendre davantage sur le climat qui régnait en Amérique dans les années 50. Après le Ku Klux Klan et le maccarthisme, c'est au tour de la misère dans laquelle en est réduit à vivre un certain nombre d'Américain qui est ici abordée, avec évidemment tous les problèmes que cela peut engendrer  : exploitation des plus démunis par des hommes sans scrupules, drogue, racisme... Comme dans les précédents opus c'est un véritable plaisir de croiser une toute nouvelle galerie de personnages plus atypiques les uns que les autres, de ce chien pianiste de génie à un hippopotame détective, en passant par un coq musicien... Blacksad est pour sa part un personnage toujours aussi attachant bien qu'encore très mystérieux et souvent mélancolique, même si le petit Weekly est heureusement là pour apporter une touche d'humour appréciable à l'ensemble.



« L'enfer, le silence » se révèle sans surprise aussi réussi que les trois précédents volumes des enquêtes de ce charismatique chat noir et de son acolyte dont je ne me lasse pas de lire les aventures. Les graphismes comme le scénario font encore une fois l'objet d'un travail très soigné, et c'est cela qui fait de « Blacksad » une série aussi réussie. Rendez-vous au cinquième album !
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Gentlemind, tome 1

Gentlemind c'est l'histoire de la résurrection d'un magazine masculin devenu désuet .

C'est la rencontre avec la belle et talentueuse Navit qui va tout faire pour que le magazine renoue avec le succès .

J'avoue qu'en début de lecture j'ai été un peu désorientée , j'ai eu un peu de mal avec les dessins , les coloris assez soutenus mais heureusement j'ai continué ma lecture et au fil des pages , j'ai de plus en plus apprécié cette bande dessinée .

J'aime bien de temps en temps lire des choses qui me surprennent .

La surprise fut plus qu'agréable , les personnages sont touchants , complexes et j'ai ralenti ma lecture sur la fin pour mieux savourer l'histoire .

Un grand merci aux Editions Dargaud et à Netgalley .

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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

On a souvent coutume de dire que les hommes se comportent comme des animaux et ce n'est pas forcément louable...



Et si c'était les animaux qui se comportaient comme des hommes ? Qu'est-ce que cela donnerait ?

Un coup d'oeil à la bande dessinée Blacksad et vous aurez la réponse !





Blacksad, ça a longtemps représenté pour moi un magnifique portrait au regard froid et implacable, avec un soupçon d'empathie au fond de l'oeil...

C'est une tête de chat mais ce n'est pas ce qui paraît au premier abord.



Et c'est pareil pour tout le reste de la BD. Les personnages, qu'ils soient victimes, voyous ou sauveurs, sont représentés sous une forme animale. On retrouve là un bestiaire digne des fables De La Fontaine ! Mais le véritable tour de force de cette BD, c'est que chaque personnage s'imprègne de son animalité et que chaque animal personnifié soit peint avec des expressions tellement humaines qu'on en oublie l'animal.

( Vous me suivez ? Non, ben tant pis, parce que je ne vais pas me répéter. Bon d'accord, je vais tenter d'alléger l'explication. )

Plus simplement, et en un seul mot, cette Bd repose sur l'anthropomorphisme et elle le fait bien !



Un excellent point pour le graphisme.





Pour le scénar, c'est du polar ; du bon polar, certes mais pour moi, vous le savez, ce n'est pas forcément le panard. Cependant, les répliques sont plutôt bien calibrées et ça se lit le sourire aux lèvres, du début à la fin !
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Blacksad, tome 2 : Arctic-Nation

Pourquoi ai-je attendu si longtemps avant d'emprunter le second tome de Blacksad alors que j'avais adoré le premier ?

Aucune idée... Je donne ma langue au chat !



Et quel matou, ce Blacksad ! A faire pâlir d'envie mon chat noir orgueilleux qui se croit le plus beau.

Il faut dire que Blacksad, ce n'est pas juste un chat. C'est surtout un enquêteur hors pair et, qui tombe dans ses griffes est plutôt mal barré...



Ce second tome est encore mieux que le premier. C'est une sombre histoire d'enlèvement de fillette dans un quartier où il ne fait pas bon avoir la peau noire..euh pardon le plumage ou le pelage noir. En effet, les puissants habitants de "The Line" sont tous blancs et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils font preuve d'une intolérance méprisante envers ceux qui ne le sont pas.

Le décor est planté et cette réminiscence du KKK fait vraiment froid dans le dos. D'autant plus que les personnages personnifiés par des animaux sont plus vrais que nature ! Gueule, crocs, griffes, queue en panache rendent certains personnages très menaçants.



Je me suis régalée en lisant ce second tome et je crois bien que je n'attendrai pas aussi longtemps pour emprunter les suivants.

N'en déplaise à mon chat jaloux !
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

De la vraie bonne BD !



Une formule toute simple mais qui résume parfaitement l’excellent Blacksad tome 1.



Blacksad, c’est un graphisme somptueux de Juanjo Guarnido. L’anthropomorphisme qui pourrait surprendre au départ, apporte un vrai plus à l’ensemble. Chats, chiens, singes, serpents, crapauds se côtoient en parfaite harmonie. Les personnages s’avèrent tous réussis, parfois étonnants mais toujours réellement convaincants. Les décors, les couleurs et les cadrages forment un ensemble en tous points remarquables. On ne peut qu’y croire et adhérer à l’histoire.



L’histoire, justement, signé Juan Diaz Canales, nous embarque dans une ambiance digne des bons vieux polars à l’américaine. A tel point qu’on ne serait absolument pas surpris de voir surgir Humphrey Bogart au détour d’une ruelle étroite et sombre. Tout y est ! L’enquêteur plutôt bourru avec son trench coat beige. Son bureau en désordre baigné par les rayons du soleil que viennent casser les lames d’un store vénitien. Son ex-amour retrouvé assassinée.



Quelque part entre les ombres, Blacksad vous attend, vous n’avez désormais plus aucune excuse pour passer à côté de ce petit bijou !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Blacksad : Intégrale, tomes 1 à 5

Il s’agit du cadeau de Noël pour mon frère, après les Rats, des Chats et autres animaux. J’ai profité du 25 pour la lire car cette série est marquée comme lu sur Babelio mais j’en ai assez peu de souvenirs.



Dès le départ, il m’a fait penser à un Nestor Burma à la mode animal où chaque personnage est caractérisé par un animal en particulier, reprenant ainsi les instincts de l’animal et du type d’homme qui est en lui. Sa première enquête porte sur l’assassin de son ex-amour. Celle-ci sera semée d’embûches et d’entraves. Le style change entre les tomes 1 et 2, il passe en lettres d’ordinateur et non plus fait à la main, dommage car j’aimais bien. Les cadres sont également trop grands par rapport à ce qu’il y est écrit dedans et la couleur y est plus uniforme. On dirait qu’il a carrément changé de style mais je n’arrive pas à définir s’il y a plus de changements que ça. Sa seconde enquête l’emmène dans un quartier où les blancs dominent et où les noirs gênent. Blacksad, étant lui-même « noir » malgré sa tache sur le museau, dérange au milieu de tout ce beau monde alors qu’il est à la recherche d’une petite fille enlevée. Entre chaque chapitre, nous avons une vignette en noir et blanc qui résume le chapitre qui vient de se finir. Le troisième tome se poursuit à Las Vegas où il veut tenir une promesse à un mort. Il se retrouvera malgré tout à enquêter sur la mort d’un des « douze apôtres ». Il nous permet de revisiter une partie de l’Histoire entre la bombe H et le reste. Le quatrième tome se déroule à la Nouvelle Orléans où sa nouvelle mission est de retrouver un pianiste célèbre et héroïnomane, disparu depuis plusieurs mois. On y trouve ainsi tout le charme de la Nouvelle Orléans, son carnaval, son jazz et, sa flore et sa faune. La fin y est curieuse mais bien dans l’atmosphère de cette ville mythique. Les graphismes étaient superbes dans ce tome. Dans le dernier, Blacksad en a marre d’être détective et plutôt que de se faire payer le billet retour par son ami le journaliste, il préfère essayer trouver un petit boulot. Il va ainsi devoir ramener la voiture d’un homme de l’aéroport à chez lui, mais tout ne se passera pas comme prévu et en toute quiétude. L’histoire est bizarre et part dans tous les sens contrairement aux 4 premiers tomes. L’auteur n’avait-il plus d’inspiration ? En prime, j’ai trouvé que l’histoire finissait en queue de poisson. Pour moi, il restait des parties en suspens (et la voiture ? Et le propriétaire? …). En plus des 5 tomes, nous avons 2 histoires inédites et différents croquis des personnages ou de certaines scènes. Par moments, c’était à se demander comment il a fait pour s’y retrouver tant il y a des traits et des couleurs dans tous les sens, il ne faisait pas toujours les dessins au crayon noir.



Comme vous l’aurez compris, cette intégrale a été une excellente découverte de ce chat, dont beaucoup parlent sur Babelio. J’ai malgré tout une petite déception pour le 5ème tome qui sonne vraiment la fin des aventures de Blacksad. C’est dommage car l’auteur aurait pu continuer encore longtemps sur ce thème, même s’il y a eu 13 ans entre la sortie du tome 1 et le cinquième. Il avait peut-être trop de projets en cours… En tout cas, je pense que mon frère sera content de son cadeau, il aime bien Nestor Burma. J’ai pour ma part beaucoup aimé l’ambiance de cette BD et le style de l’auteur, certaines scènes m’ont fait sourire. Les graphismes sont absolument superbes, l’auteur a fait des personnages très ressemblant aux animaux réels. Il y a également beaucoup de détails quelque soit les situations. Je vous conseille donc fortement de découvrir cette BD atypique mais pourtant si réalistes.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Corto Maltese, tome 14 : Equatoria

Je vais y aller franchement, je n'ai pas aimé. Certains me diront peut-être "c'est normal, tu dois être plus habitué a Hugo Pratt qu'à Juan Dias Canales et Ruben Pellejero!" mais non, parce que j'avais très bien accroché à Sous le soleil de minuit. Je trouve que ça ne ressemble pas aux aventures aux quelles nous a habitué Hugo Pratt.





1911 entre Venise et les jungles équatoriales notre cher aventurier cherche le "miroir du prêtre Jean", objet datant des temps des croisades. Il rencontrera trois femmes : AÏda une journaliste, Afra une esclave muette et Ferida exploratrice recherchant son père disparu.

Ce n'es pas une histoire qu'Hugo Pratt aurait imaginé, à mon avis mais ce n'est que mon avis...



разочарованный = déçu en Russe.
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Sale journée pour John Blacksad convoqué sur les lieux d'un meurtre et qui découvre que le cadavre est celui de Natalia, une comédienne célèbre dont il a partagé le lit à une époque lointaine et heureuse de sa vie. Alors, en souvenir de cette femme aimée, le privé se lance sur la trace de l'assassin, même si la police lui a conseillé de ne pas se mêler de l'affaire. Ses investigations le conduisent vers le scénariste Léon Kronski, dernier amant en date de la belle, mais celui-ci semble avoir quitté la ville dans la précipitation. En vacances, selon sa femme de ménage informée par un ''ami aux yeux globuleux''. Blacksad continue ses recherches, bien décidé à venger la mort de son ancienne maîtresse et des souvenirs qui lui sont liés.



Désabusé, cynique, dur au mal et obstiné, si Philip Marlowe était un chat, il aurait les traits de John Blacksad. Il ne manque rien à cette BD pour créer parfaitement l'ambiance d'un vieux film noir : la femme aussi fatale que volage, les bas-fonds de la ville, les indics, la salle de boxe un peu glauque, les voyous, le gros riche un peu mafieux, etc. Les animaux sont tellement expressifs qu'ils paraissent naturels dans leurs rôles. Et les dessins sont splendides. Le souci du détail et la finesse des traits servent les personnages et les décors. En résumé, cette BD est de toute beauté, avec un scénario dans la grande ligne des romans noirs, un privé malmené par la vie comme on les aime, l'anthropomorphisme totalement maîtrisé et des dessins superbes. A lire d'urgence !
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Au fil de l'eau

Tandis que Niceto et ses potes traficotent (petits boulots, arnaques) pour arrondir leurs fins de mois dans cette Espagne en crise, voilà qu'ils se mettent à mourir les uns après les autres. Comme ils sont octogénaires confirmés, ça pourrait sembler à peu près 'normal', mais non : ils se font assassiner.



Pas gaie, cette histoire de petits vieux qui pagaient sur leur mémoire à l'approche de la mort : « On veut croire que notre vie est un voyage comme celui de l'eau. Qui ne disparaît jamais tout à fait. Qui trouve toujours le chemin du retour. Mais un beau jour, alors que tu es déjà vieux et que plus rien n'a d'importance, la révélation arrive. Tu sais que ce chemin n'existe pas. Que la pluie qui te tombe dessus n'est jamais la même. »

En effet, comme le suggère la grossesse de Diana, si l'homme ne disparaît jamais complètement, c'est au mieux via sa descendance (ou dans ses oeuvres, mais il n'est pas donné à tout le monde d'être artiste), et point barre.



J'ai trouvé de jolies images dans cet album, comme celle-ci, sur le vieillissement : « Un beau jour tu te rends compte que la réalité a gagné la partie. Une partie que tu n'avais même pas conscience de jouer. Et toi tu restes impassible, comme un arbre que l'automne laisse avec le pantalon baissé au milieu du bois. »

Mais comme je m'attendais à retrouver une ambiance un peu rigolarde, façon 'Vieux Fourneaux', j'ai été déçue. L'histoire est très sombre, et je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi, d'autant que je m'y perdais parfois dans les personnages, aux physionomies proches.



• merci MaGi pour le prêt ! 😊
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Ce chat au regard dur et pénétrant, c’est Blacksad, détective privé dans les années cinquante. Cigarette aux lèvres, toujours élégamment vêtu, il mène une enquête qui ravive ses souvenirs amoureux dans une grande ville américaine… On vient de retrouver le corps sans vie de son ancienne petite amie, une étoile montante du cinéma aux mœurs volages…

Tous les codes du roman noir sont là, l’originalité vient de l’apparence des personnages, auxquels Juanjo Guarnido prête des visages d’animaux. C’est troublant de vérité et ce choix renforce les émotions du lecteur. Il faut dire qu’il a beaucoup de talent, ses dessins sont élégants, les détails sont fouillés et le travail sur les couleurs mates allant du brun au gris en passant par de jolis bleutés, renforce l’aspect mystérieux de l’histoire.

Juan Diaz Canales signe une histoire assez classique mais bien ficelée, rythmée et teintée d'humour noir.



Un bon polard graphique, à lire sans hésiter.

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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Ce n'est qu'après avoir terminé cette BD que j'ai remarqué le trèfle radioactif sur la couverture, en lieu et place des lueurs du briquet piégeux ...



Piégeux comme le scénario qui, pour le coup, est bien plus travaillé et fouillé que ces prédécesseurs. Il a nécessité de ma part un peu de matière grise. Je suis très agréablement surpris par la capacité des auteurs à avoir su canaliser une histoire aussi complète dans un si petit format, à avoir pu y glisser plein d'éléments pour nous aider à situer le contexte, à savoir : la course à l'armement nucléaire en pleine guerre froide, alors que la paranoïa et la peur des communistes grignotent l'âme de l'Amérique (qui n'est ici jamais citée, ce qui pour moi contribue à la réussite de l'histoire).



Des dessins toujours aussi beaux, des personnages que l'on croise à nouveau, une tortue visiblement sans carapace, un crocodile qui s'appelle "Ribs" (c'est quand même drôle), un Coq que j'aurais imaginé Français mais qui en fait est un sénateur ... Que de surprises dans ce troisième tome qui est une totale réussite. Alors ...



Pourquoi pas les 5 étoiles ?



Eh bien je n'en sais rien. Le plaisir était peut-être différent cette fois-ci. Il est dépourvu du sentiment enivrant de la découverte. Peut-être m'a t'il surpris par son scénario innovant et plus complexe alors que je voulais juste m'avachir sur mon canapé comme un patachon et ne pas trop cogiter. Mais bon ! On ne va quand même chipoter ... La note est déjà très belle :)

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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Moi qui découvre la BD depuis peu, je ne pouvais pas faire l'impasse plus longtemps sur ce qui s'apparente à un monument : la série Black Sad.



Quand je vois le nombre de tomes sortis en plus de 20 ans (seulement 7), je me dis qu'il faut vraiment tous les savourer : un peu comme un bon petit macaron ou un truc dans le genre.



Car ce tome se découvre en moins d'une heure. J'ai essayé de prolonger le plaisir au maximum en me perdant dans quelques cases magnifiques aux détails luxuriants, difficile de prolonger quand on à seulement 48 pages à se mettre sous la dent, avec un scénario qui en pâtit un peu.



Mais bon ... les expressions sur chaque visage sont vraiment bien réalisées, la gestuelle est superbement maîtrisée, et les détails ... La page 5 montre un bureau couvert de paperasses et d'objets hétéroclites dans 2 cases différentes : on peut retrouver chacun de ces éléments au millimètre, malgré les deux angles de vus différents. ça doit être un travail colossal.



Je mets 5 étoiles car je n'ai même pas envie de réfléchir : cette BD était de toute beauté et invite à découvrir la suivante. Bravo.
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Blacksad, tome 7 : Alors, tout tombe (2/2)

Mince Marina 53, vous n’étiez pas au rendez-vous pour nous résumer le tome précédent.

Heureusement, le scénariste Canalès le fait dans un flash-back en noir et blanc au milieu de l’album.



Je trouve que le dessin a encore gagné en expressivité : ah ! la photo des suspects, désignant le coupable : imaginez le petit Weekly (une fouine) serré entre un taureau dont les cornes démesurées dépassent de la case, un phacochère, un tigre et un grand singe, tous très dominateurs !



L’humour est aussi au coin des cases : à propos de l’écriteau de la porte du bureau, “Blackcat, private investigator”, son interlocuteur dira : “On ne peut pas dire que ce soit de la publicité mensongère ! “



Venu de l'animation, Guarnido sait créer des effets cinématographiques dans les scènes d’action.

Il fait défiler une collection impressionnante d’animaux et… un raton-laveur, mais aussi un personnage félin qui a tous les attributs d’une humaine qui ne laisse pas insensible Blacksad !

Ainsi sait-il montrer qu’il peut changer de registre en dessinant des humains comme il l’a fait dans “Les Indes fourbes”, BD parue en 2019.



Guarnido fait montre d’une variation de style : noir et blanc pour le flash back, dessins quasi impressionnistes pour la jeunesse de Dill, lui-même peintre, et parfois un dessin pleine page !



Les auteurs clôturent ce diptyque de façon magistrale.

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Judee Sill

Club N°53 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Une bio très originale.



Une immersion dans les années 70.



Coup de cœur !



André

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Le dessin colle bien à l'ambiance psychédélique des 70's, une BD plutôt agréable à lire...



Clément

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les o..

Pas facile de digérer son petit-déjeuner lorsqu’on se retrouve devant la dépouille d’un ancien amour… Une femme d’une beauté exceptionnelle… Une actrice…



Une balle dans la tête et elle s’en était allée…

C’est un flic. Smirnov. C’est lui qui m’avait fait venir espérant que je pourrais l’aider en lui fournissant des indices qui le mettraient sur la piste de l’ordure qui avait fait ça…



Mais mon histoire d’amour avec elle datait déjà d’un bon bout de temps…



Quand j’ai quitté le lieu du crime, Smirnov m’a dit de ne surtout pas me mêler de ça… Qu’il aille se faire foutre !





Critique :



Je suis très réticent lorsqu’on me propose de lire des histoires où les humains se pavanent avec des têtes d’animaux, même lorsqu’ils se comportent comme des bêtes. Très très réticent.



Mais ne voilà-t-il pas qu’une personne qui connaît bien mes goûts et qui apprécie les BD avec un scénario puissant et un style graphique original de toute beauté, sans négliger une mise en couleurs parfaitement adéquate, en parfaite symbiose avec le récit, me conseille de découvrir Blacksad. Ayant une grande confiance dans les recommandations de cette personne, puisqu’elle m’a déjà permis de découvrir des merveilles, malgré mon manque total d’intérêt pour ce genre de bandes dessinées, je l’écoute et j’acquiers cet ouvrage. Et là, c’est le choc ! Plus qu’une envie : découvrir la suite des aventures de Blacksad, le chat qui se fait refaire le portrait pour pas un rond sans passer par un as de la chirurgie esthétique !



On est dans un vrai polar grâce aux talents scénaristiques de l’Espagnol Juan Diaz Canalès. Un polar aux accents des années cinquante. Un polar à l’américaine. Un polar où la manipulation et le pouvoir de l’argent jouent un grand rôle…



Juan Diaz Canalès a su trouver le dessinateur parfait pour donner à voir son histoire. Un autre Espagnol, mais qui, lui, a quitté le pays de la sangria et de la paella pour celui du jambon-beurre et du Bordeaux. Son nom ? Il l’écrit à la pointe de son stylet ! Mais comme vous êtes curieux ! Ok ! Ne vous énervez pas ! Je vais tout vous dire ! Guarnido, Juanjo Guarnido ! Son dessin est tellement puissant que vous en oubliez que les protagonistes ont des têtes et des carrures de bestioles. Le type d’animal choisi pour chaque personnage permet directement au cerveau de comprendre à quel genre d’individu on a affaire ! Les décors nous plongent dans une grosse ville de type américain des années ’50, voire ’60. Une ville corrompue où les riches et les puissants (pléonasme) s’autorisent tout, certains de leur impunité…

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