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Critiques de Karen Joy Fowler (189)
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Nos années sauvages

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité...



Parce Rosemary était une enfant bavarde. Aussi, ses parents, pour raccourcir l'histoire qu'elle voulait absolument leur raconter, la sommait de la commencer par le milieu... Ainsi, Rosemary, commence-t-elle à nous raconter la sienne. Dont le milieu se situe en 1996. Alors étudiante, elle assiste à une scène étrange à la cafétéria au cours de laquelle un couple se dispute, allant jusqu'à se jeter des chaises à la figure ou fracassant un tas de vaisselle. C'est ainsi que Rosemary fit, bien malgré elle, la connaissance de Harlow. Un sentiment de confusion parmi la foule et la jeune fille se retrouve au commissariat avec elle. Elle sait qu'elle devra alors appeler ses parents pour les prévenir et qu'elle devra aussi rentrer à la maison pour Thanksgiving. Parlons-en d'ailleurs de ses parents qui vivent seuls depuis que Rosemary est partie étudier, que son frère, Lowell, n'a plus donné signe de vie depuis 10 ans et que sa soeur, Fern, a disparu depuis 17 ans...



Ce roman déroutant se passe entre les années 90 et aujourd'hui. L'on écoute Rosemary, jeune étudiante à Davis, qui nous raconte des bribes de son passé, nous apostrophant parfois. De sa jeunesse dans une famille heureuse, de sa sœur dont elle ne sait guère ce qui lui est arrivé, de son frère qui s'est volatilisé (parti à la recherche de cette dernière), de son mal-être, de ses questionnements sur la vie et sur elle-même, de ses émotions... Sans chronologie aucune, oscillant continuellement entre passé et présent, Rosemary se livre, tout en finesse et humour. Avec ses émotions et à l'envi, elle nous raconte sa vie et les moments forts qui l'ont jalonnée. Un récit enjoué, étonnant parfois, d'une famille américaine peu conventionnelle, dans lequel l'auteur, de son écriture travaillée et vivante, fait la part belle à la famille, au deuil, à la souffrance et aux souvenirs.

Un roman original à qui il faut laisser le temps...
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Nos années sauvages

Bonsoir ! Je remercie vivement les éditions Presse de la Cité dans la personne de Louise Schwab pour le gentil petit mot joint au livre "Nos années sauvages" de Karen Joy Fowler et bien sûr Masse critique qui m'a sélectionnée pour cette lecture.

C'est un livre assez déconcertant de par la manière dont il est écrit.

Tout commence en 1996... La narratrice est Rosemary Cooke, Rosemary qui a un frère Lowell et une soeur Fern et bien sûr des parents. Au début, j'ai mis du temps à entrer dans l'histoire, ne comprenant pas très bien où l'auteure voulait m'emmener. Puis, revirement total à peu près au tiers du livre, je suis restée pétrifiée par une découverte sur Fern, la "soeur" de Rosemary et Lowell, qui au moment où je fais cette découverte pour le moins étonnante, a disparu. La disparition de sa soeur l'affecte beaucoup ainsi que son frère, malgré la différence qu'il y avait entre eux et Fern. Je ne peux pas vous en dire plus sans dévoiler ma découverte, mais je peux dire que ce livre nous démontre que malgré les différences, l'amour, le l'attachement, la tendresse, le dialogue et... le remord existent . Un très bon livre donc, et il faut ajouter, vendu à deux millions d'exemplaires aux E.Unis et en Angleterre et traduit dans 28 pays. Je vous conseille aussi de lire toutes les critiques qui précèdent la mienne qui sont excellentes et vous donneront l'envie de lire ce livre.

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Comme ce monde est joli

Que dire de pertinent à propos de cet ouvrage qui réunit quelques une des nouvelles de Karen Joy Fowler écrites entre 1985 et 2013 ? Rien, c'est bien le dilemme même plusieurs jours après avoir fini la lecture de cette anthologie. Je suis bien incapable d'exprimer une opinion claire face à cette mystérieuse configuration déconcertante qui laisse la sensation de frôler la compréhension de l'écriture fowlérienne mais qui me restera obscure, jamais dévoilée.

Le palais peu forgé à la littérature de l'étrange en est certainement une des raisons, et ce recueil de dix-sept nouvelles ne va pas atténuer mon scepticisme quant à la démarche taxinomique derrière cette étiquette.



A défaut de détenir les clés de lecture, je pourrais simplement me contenter de prêter à cet ouvrage une architecture complexe dans laquelle Fowler ne propose pas une vision alternative de la réalité, mais un réel discrètement envahi par une autre dimension. le dérangeant, l'inhabituel, le surnaturel ne viennent pas heurter la réalité, ils en font partie comme de simples altérations qui perturbent à peine la vision. le centre de gravité de chacune de ces histoires résidant dans les comportements humains, les pensées, les ressentis, les interactions décrivant le plus souvent les impasses psychiques, émotionnelles et sociales auxquelles on est confronté. Elles acquièrent une telle importance qu'elles balaient la structure traditionnelle de la nouvelle.



Et c'est aussi cela qui a rendu la lecture fastidieuse. Chez Karen Joy Fowler, on ne retrouve pas la précision du rythme, la science du scalpel et la chute implacable marqueurs génétiques du récit court. L'auteure américaine opte pour une écriture élémentaire, sans contraste ni subtilité, rendant les personnages apathiques. Elle trace des lignes de fuite qui mènent nulle part tout comme elle impose des liens entre quelques-uns des personnages et les évènements selon des connecteurs logiques qui m'échappent. La réalité en devient une surface amorphe et interminable comme si elle était irriguée de manière continue par un sentiment de défaite.

On devine, et la postface vient le confirmer, que Karen Joy Fowler explore secrètement une autre histoire derrière chaque conte revisité, chaque récit de dimension historique, chaque fiction moderne. Mais l'écriture est à mon sens trop érosive, j'ai souvent pataugé.

Je n'ai pas peur du dépaysement intellectuel ni de me perdre dans quelque chose d'insaisissable mais il m'a réellement manqué des vibrations pour pénétrer les différents récits.

Si j'ai aimé l'audace et l'inventivité de certaines nouvelles à coloration féministe ou qui proposent un renversement des rapports de force conventionnels, j'ai eu le plus souvent la sensation de tourner des pages et des pages avec ennui. Et les nombreuses fautes constatées sont assez rédhibitoires.

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Nos années sauvages

Comment parler de ce livre à l'écriture un peu folle, pour le moins déconcertante ?

Un ouvrage atypique et une famille américaine hors normes ?

Nous plongeons dans la vie de Rosemary sans savoir où nous allons, une jeune fille bien particulière, étudiante dans les années 90, autrefois une petite fille bavarde, si bavarde que ses parents lui demandaient sans cesse de commencer par le milieu l'histoire qu'elle désirait leur raconter ......

Rosemary a eu une enfance étrange.....mais je ne peux dire pourquoi sans fausser ma chronique,

Nous comprenons à la page 99........

Ses parents : une mère à l'humeur changeante, un père scientifique jusqu'au -boutiste, un frère parti depuis longtemps engagé dans l'ALF ( front de libération des animaux) , la trame de fond, la question des expériences scientifiques sur les sujets d'étude concernant les animaux .......une soeur FERN, disparue depuis 17 ans......



Les rapports fraternels, les rivalités,les différences, les avancées et les limites de la science sont largement évoqués.

Rosemary la narratrice nous narre des bribes de son passé, un va et- vient pénible, sans aucune chronologie, constamment entre passé et présent , ce qui déstabilise.......

Ses souvenirs sont des reconstructions ininterrompues ..

On s'interroge, sur les relations avec les animaux , la construction et la narration entretiennent le mystère .

Un récit surprenant qui montre que malgré les différences, l'attachement et l'amour filial , la tendresse et le dialogue existent .

Un récit perturbant, percutant, qui nous étonne tout au long, nous déconcerte ,nous traumatise, nous déroute, en embrouillant constamment les pistes ....qui soulève des questions et des sentiments inattendus à propos de l'humanité, la psychologie et l'amour sous toutes ses formes ..



Que signifie être Humain ? Comment traiter ceux qui sont différents de Nous ?

Rosemary est à la recherche de ce soi que l'on peine à trouver....

Un ouvrage original,extraordinaire, très difficile à commenter qui m'a laissée perplexe , un objet littéraire non identifié, j'exagére à peine ...

Peut- être n'ai- je rien compris ?

Le titre et la première de couverture m'avaient interpellée ....
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Nos années sauvages

Encore un livre qui est pour moi très surcoté niveau note et avec lequel on rame tout au long de la lecture.



Vous êtes prêts, prenez vos pagaies on y va Rosemary est une petite fille très heureuse, pipelette et pleine de vie. Elle mène une vie "normale" avec ses parents, son frère et sa soeur (pas tout à fait comme nous ce n'est pas du spoil c'est noté sur la quatrième de couverture).



Jusqu'au jour ou survient un terrible drame qui va chambouler cet équilibre familiale.



Il y a plusieurs problèmes dans ce livre déjà au niveau des différentes parties; le fait qu'il faille aller jusqu'à quasiment le tiers du livre pour découvrir la particularité de Fern. Et même après celle-ci qui aurait pu faire un livre vraiment différent et plus intéressant on ne ressent rien.



Le récit de l'auteur est tellement décousu, il n'y a pas de transition, des faits réels sont livrés comme ça au milieu du livre et puis on repart sur le récit sans explication.



Le mot de la fin ce que j'ai ressenti de ma lecture une grosse pelote de laine avec plein de noeuds et quand on arrive au bout on se rend compte qu'on ne s'en sortira pas et qu'il va falloir prendre des ciseaux pour couper.....





2 pour le thème central original mais tellement mal exploité....







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Nos années sauvages

Voilà un roman surprenant.

Imaginez.... une jeune héroïne dont on ne connaît pas les caractéristiques physiques, dont on ne découvre (petitement) qu'aux environs de la page 100 la véritable raison de son mal être, et qui nous balade, malgré ce manque de données, de repères, allègrement entre les années 90 et aujourd'hui avec une adorable insolence et une agilité littéraire étonnante.



Première information : le titre original en anglais de ce livre se traduit par ... « Nous sommes complètement à côté de nous-mêmes ».

Les pistes se brouillent.

Deuxième information : l'essence même de ce roman s'appuie sur des faits véridiques et traite d'une question cruelle très actuelle à propos de laquelle, heureusement, pas mal d'Homo sapiens sapiens se réveillent et agissent.



Vous êtes encore plus embrouillés, et c'est normal. C'est un peu ce que j'ai vécu pendant la période de latence des premiers chapitres de ce drôle de roman. Ceci a constitué, selon moi, comme une sorte de jachère (familiale ! ) qui désorganise nos habitudes de lecteur, et nous prouve que la persévérance est mère de nombreuses satisfactions.



Le livre « débute au milieu de son histoire » en 1996, et livre un état des lieux sur la vie estudiantine dans les années 90 aux Etats-Unis.

Nos années sauvages trace l'histoire des Cooke. Une famille américaine de prime abord plutôt classique: un père psychologue, une mère attentionnée, un grand frère protecteur et deux soeurs, Rosemary et Fern qui se chamaillent mais vivent de façon fusionnelle. Sauf qu'une quinzaine d'années plus tard, quand l'héroïne commence son récit, le cocon familial a littéralement explosé puisque son frère Lowell est recherché et Fern a disparu, laissant le reste de la famille enfermé dans un immense mutisme et des douleurs vives.

Que s'est-il donc passé?



Quand LA REVELATION arrive, elle nous saute à la figure.

Impensable.

A des années lumières de nos représentations de la structure familiale classique. Et on a, à ce moment-là, deux envies qui se font face : tout relire depuis le début, ou bien, dévorer la suite. J'ai opté pour la deuxième solution, puis j'ai relu le début.

Vous l'avez compris : ce livre m'a enchantée.



Tout son art a été de se saisir d'une situation ayant réellement existé pour nous plonger dans les bouleversements psychologiques, affectifs, sociaux.... - et j'en passe - qu'elle a induits directement et indirectement. C'est le roman de la perte physique, psychique, de la culpabilité, de la mémoire….

Et bien plus encore.



Que faire, quand la famille devient le siège d'un sentiment de confusion, d'insécurité, et de trahison ?

L'héroïne réagit en adaptant son flux verbal à ses états d'âme : son rapport au langage devient dichotomique, mais peut-on exister sans l'exutoire des mots ? Quelles traces l'éducation Et le vécu ont-ils laissé sur la langue, sur le corps physique ? Sur le reste ?



Grâce à une prodigieuse mémoire et à une capacité d'analyse impressionnante , voici donc, à travers le récit enjoué, drôle parfois, mais aussi très intimiste tracé à la première personne par Rosemary Cooke, vingt-deux ans, le portrait d'une famille américaine qui aura été hors norme - pendant quelques années - et qui n'a pas mesuré l'impact de certaines fractures sur des enfants en devenir.

Bizarre pour un père chercheur en psychologie. Ou pas si étonnant que ça, quand le travail prime sur le reste.



Ce livre nous amène à réfléchir sur ce qui fait notre humanité, sur les rapports de pouvoir de l'Homme sur les "autres ». C'est le roman de la différence (mais pas celle que vous croyez).



Entre nostalgie et colères, ente souvenirs joyeux et peines indéfectibles, entre rumination et force combative, c'est le portrait d'une jeune femme brillante mais brisée, sans pathos aucun, qui nous montre les visages de la bêtise humaine face à l'Autre.



Le récit non linéaire fait des aller et retours entre le passé et le présent. Il faut suivre, mais ça se tient bien, très bien même puisque ça change de nos habitudes, ça nous bouscule juste ce qu'il faut, ça nous réveille grâce à une écriture à la fois dense, dynamique et fouillée.

J'ai beaucoup aimé ce style moderne bien travaillé.



Ce livre a changé mon regard sur le monde (si, si, si), car, entre « pétages » de plomb et réflexions scientifiques de l'étudiante Rosemary Cooke, la construction de l'intrigue en forme de puzzle m'a bouleversée et m'interroge profondément sur les enjeux d'une fraternité moderne.





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Nos années sauvages

Tous ceux qui ont lu ce roman et qui ont partagé leurs impressions de lecture savent qu'il est n'est pas facile d'en parler et le résumer est quasiment impossible. Je me rappelle avoir lu pas mal de chroniques le concernant et je félicite tous ceux qui m'ont donné envie de l'acheter. "Stupéfiant", "bizarre" ou "déroutant" ont été les adjectifs le plus souvent employés. Il est vrai que la surprise a été totale et je répéterai après les autres que c'est un roman assez insolite et je suis très contente de cette découverte.



C'est l'histoire d'une jeune femme pas tout à fait comme les autres, de sa famille un peu particulière et de l'intensité des liens familiaux. Il y est question des souvenirs d'enfance et de la perception des événements passés, différente pour chaque individu. Le roman n'est pas dénué d'humour ni de personnages un peu cocasses ce qui ne nuit pas à sa profondeur. Je l'ai aimé pour l'originalité de l'histoire et de la forme.



C'est un livre plein de charme dont je ne parlerai pas davantage pour préserver le plaisir de sa lecture à ceux qui ne le connaissent pas encore.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Le club Jane Austen

« Le Club Jane Austen ». Quel titre alléchant pour tout admirateur de cet auteur….et quel titre trompeur également.

En règle générale j’apprécie énormément le principe sur lequel repose la construction du livre. Mais ce ne fut pas le cas ici. K. J. Fowler annonce dès le prologue son ambition : mettre en parallèle les œuvres de Jane Austen et la vie des membres du club. L’idée est intéressante et si un certain nombre d’auteur s’y sont déjà essayés avec plus ou moins de succès, on ne peut pas en dire autant de Fowler. La juxtaposition des séances du club avec la description de tranche de vie des participants n’est justement que ça : une juxtaposition. Le récit est fade et sa lecture laborieuse. Aucune magie, aucun entrain. En bref une grosse déception. Jane Austen et son œuvre ne constituent guère qu’un prétexte à l’exposé des ressentis et de la vie de chacun des membres du cercle, et encore, très vague le prétexte. Une autre œuvre, un autre auteur aurait eu le même résultat.

On est en droit de se demander si « Jane Austen » n’est pas devenu un label commercial destiné à booster les ventes de certains auteurs.

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Beyond the Woods. Fairy Tales retold

Ah, les contes... J'aimerais dire les merveilleux contes de mon enfance, mais je n'ai pas souvenir qu'on m'en ait raconté. J'ai découvert que ça existait bien longtemps après et forcément, quand on est grand, ça doit perdre de son charme. Sauf que ce recueil de contes de fées n'est pas du tout destiné aux enfants. Encore que je parie qu'ils m'auraient plu.

Toujours est-il que rien n'était censé m'attirer vers ce livre, si ce n'est de voir Peter Straub écrit en lettres de feu au beau milieu de tous ces auteurs (comment ça j'en fais trop ?).

Paula Guran a réussir à réunir une magnifique brochette de plumes qui m'ont toutes ravie. Par contre, je vois qu'il est marqué édition audio... faut pas rêver, j'ai une version papier, et il existe aussi en ebook.

Hormis un ou deux des récits qui m'ont un peu moins plu, nous avons affaire à une réinterprétation de contes et de fables plutôt exceptionnelle. La plupart sont très sombres, denses et intenses, mélanges de réel et d'imaginaire. L'humour y a sa place également, ce que j'apprécie en général, surtout l'humour noir et grinçant, et je ne regrette nullement de m'être jetée sur ce bouquin.

Je vous mets la liste des récits ci-dessous :



Introduction: Throwing In – Paula Guran

Tanith Lee – “Red as Blood”

Gene Wolfe – “In the House of Gingerbread”

Angela Slatter – “The Bone Mother”

Elizabeth Bear – “Follow Me Light”

Yoon Ha Lee – “Coin of Hearts Desire”

Nalo Hopkinson – “The Glass Bottle Trick”

Catherynne M. Valente – “The Maiden Tree”

Holly Black – “Coat of Stars”

Caitlín R. Kiernan – “Road of Needles”

Kelly Link – “Travels with the Snow Queen”

Karen Joy Fowler – “Halfway People”

Margo Lanagan – “Catastrophic Disruption of the Head”

Shveta Thakrar – “Lavanya and Deepika”

Theodora Goss – “Princess Lucinda and the Hound of the Moon”

Gardner Dozois – “Fairy Tale”

Peter S. Beagle – “The Queen Who Could Not Walk”

Priya Sharma – “Lebkuchen”

Neil Gaiman – “Diamonds and Pearls: A Fairy Tale”

Richard Bowes – “The Queen and the Cambion”

Octavia Cade – “The Mussel Eater”

Jane Yolen – “Memoirs of a Bottle Djinn”

Steve Duffy – “Bears: A Fairy Tale of 1958”

Charles de Lint –“The Moon Is Drowning While I Sleep”

Veronica Schanoes – “Rats”

Rachel Swirsky – “Beyond the Naked Eye”

Ken Liu – “Good Hunting”

Kirstyn McDermott – “The Moon’s Good Grace”

Peter Straub – “The Juniper Tree”

Jeff VanderMeer – “Greensleeves”

Tanith Lee – “Beauty”
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Nos années sauvages

Je ressors mitigée de cette lecture. le 4eme de couverture me tentait bien mais l'histoire avançant, elle a pris une tournure à laquelle je ne m'attendais pas. C'est une surprise, ça c'est sûr, certains auront vu arriver le truc, pas moi j'en étais bien loin. Ce doit être dû à ma culture littéraire plutôt thriller polar.

Cette tournure des événements permet à l'auteure de développer ce sujet , je ne peux pas en dire plus sans spoiler, alors je n'en dis que très peu.

L'histoire de Rosemary est vraiment atypique et permet de soulever les expériences bien borderline des américains. Ils sont fous ces américains, il n'y a qu'eux pour avoir des idées pareilles (vous comprendrez en lisant le roman).

L'auteure explore les conséquences physiques et psychologiques laissées par ce passé sur les différents personnages : parents, adultes, enfants devenus adultes. Leurs relations aux autres, leurs ressentis des situations passées et présentes, leurs projections dans le futur. Comment ce fait a influencer leur vie toute entière.

Le sujet est intéressant, bien documenté et permet d'aborder la situation de plusieurs points de vue à travers ceux qui l'ont vécue ou subie.
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Comme ce monde est joli

Les Editions La Volte ont regroupé 17 nouvelles de l’auteure américaine Karen Joy Fowler. Je les remercie ainsi que Babelio pour cet envoi dans le cadre de la dernière Masse Critique.

J’ai donc découvert une écrivaine prolifique, à l’imagination débordante. Souvent inspirée de faits réels, Fowler dépeint une Amérique sombre en y ajoutant de la science-fiction au travers d’extra-terrestres en tous genres, sans que la crédibilité ne soit atteinte.

Dans presque chaque nouvelle, la tension est fort présente ce qui rend la lecture addictive, tout en souhaitant un dénouement heureux pour les protagonistes. Métaphores et caricatures apportent parfois un répit humoristique, mais de courte durée. Le conte onirique permet d’appréhender la place de la femme au sein du couple.



Quelques unes de ces nouvelles :



Avec les disparitions, peste pulmonaire et conduits souterrains chez les Viet-Cong, « Ténèbres » porte bien son nom. Angoissant.



« En visage » est un huit-clos conjugal après un voyage interstellaire.



Mary Annings, l’héroïne de "La science d’elle-même" était une paléontologue autodidacte au début du 19ème siècle. Malgré sa condition très modeste, elle a été reconnue de son vivant grâce à la richesse de ses découvertes. Un très bel hommage.



"Verre noir" plaira aux fans de romans noirs où alcool, infiltration, drogues, cartel mexicain ont eu raison de mes hallucinations.



Deux mondes s’affrontent dans "La guerre des roses", l’une de mes préférées. Révolution et sagesse peuvent-ils œuvrer de concert ?



Edward aux mains d’argent, vous vous rappelez ? Si vous rêvez de vivre dans ces blocs de maisons individuelles avec petit jardinet et routes perpendiculaires, "Poplar Street" vous y emmène.



Vous rêvez d’immortalité ? Suivez le frère Porter.



Les ados récalcitrants n’ont qu’à bien se tenir dans "Pélican Bar". Très dur...



Les petits enfants n’ont pas que des amis imaginaires. Parfois, ils ont aussi un monde imaginaire qui leur ouvre "La porte aux fantômes".



Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce livre aux multiples facettes. L’auteure aborde également les sujets de gémellité, de liens fraternels, de l’enfance et lève le lourd rideau sur une Amérique bien différente de celle que l’on veut nous montrer.



J'ai beaucoup aimé cette lecture même si quelques nouvelles ne sont pas très gaies. La plume est riche en étant simple, l'écriture en demi-teinte et la force de la suggestion permet le breuvage.



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Nos années sauvages

L’auteur est née en 1950. Et pourtant ce roman donne l’impression d’une rédaction d’ado. Des bouts de souvenirs d’enfance sans intérêt. Ou bien elle fait déplacer le gardien pour des WC bouchés, je cite : « gênée à l’idée de lui demander d’évacuer mon urine, mais soulagée que ce ne fût pas pire. » … Je continue à citer « Chacun se retrancha dans un silence sibérien. Quinze minutes s’écoulèrent avant qu’il ne parvienne à extraire un tampon de la cuvette. Un tampon qui ne m’appartenait pas. » Bon aucun suspens, c’est celui de sa copine qui était chez elle. L’histoire ? Une famille de barges, dont la narratrice petite fille a été élevée avec sa sœur, un singe qui a disparu brusquement. S’ajoute une façon d’interpeller le lecteur désagréable. Je sature à la page 142. Encore un roman primé qui serait à mettre dans la cuvette et à tirer la chasse d’eau afin d’oublier les mauvais relents d’écriture.
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Nos années sauvages

Pour ce roman on ne peut pas dire que la 4 ème de couverture est trop bavarde, l'auteur se joue de nous plutôt.

"Il était une fois deux soeurs, un frère et leurs parents qui vivaient heureux tous ensemble"

Rosemary avait 5 ans quand sa soeur a disparu, plongeant toute la famille dans le chaos et le drame. Pendant les cent premières page Rosemary, la si bavarde, qui est devenue quasiment muette nous raconte tout un tas de moments de sa vie actuelle, ses études, ses parents, ses amis mais aussi son enfance et pour aller plus vite elle commence par le milieu... Elle raconte dans le désordre, donne des dates, revient en arrière... Nous apostrophe aussi souvent. Enfin nous perd dans une narration assez brouillonne.

Il faut s'accrocher dans cette histoire. Mais où est Fern? Que lui est-il arrivé? Fern, celle qui n'était pas tout à fait comme les autres, a été arrachée à sa soeur adorée ...

On découvre peu à peu ce qui lui est arrivée et pourquoi. Portrait d'une famille peu conventionnelle. Portrait d'une Amérique étonnante.

On ne peut pas en dire trop sur ce roman pour ne pas en dévoiler ce qui fait sa force.

J'ai été souvent perplexe, révoltée aussi. Karen Joy Fowler nous entraîne dans une histoire familiale où se mêle amour et haine. Roman mais aussi exposé scientifique, car très documenté cette histoire est comme un puzzle. Le début accroche bien, au milieu on est perdu et la dernière partie nous donne un tableau effrayant.

En cours de lecture je me suis dit que je n'aimais vraiment pas cette histoire, trop compliquée sur un sujet qui ne me passionnait pas à priori.

Avec le recul je me dis que c'est un sacré bon bouquin, qui nous fait pas mal cogiter et qu'il faut s'accrocher pour le lire ( rapidement car même là on en perd des morceaux.... )



Merci à Masse critique et aux Presses de la cité pour cet envoi.









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Le club Jane Austen

En empruntant ce livre a la bibliothèque, je me suis dit : voila un bon moyen de découvrir les œuvres de Jane Austen. Or il s'agit plutôt d'un club de lecture comportant six membres que l'on découvre au fil des pages.....

Les discussions sur les œuvres de la romancière sont intéressante mais pour le reste je me suis ennuyée.

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Le club Jane Austen

Jocelyn, Bernadette, Sylvia, Prudie, Allegra et Grigg décident de se réunir pour discuter des œuvres de Jane Austen. Chaque participant défend son roman préféré, mais surtout « chacun de nous possède sa propre Jane Austen. » (p. 13) Une fois par mois, et à raison d’un roman par mois, le club revient sur l’œuvre et sur l’auteure. Ces rencontres sont surtout l’occasion d’en apprendre un peu plus sur chacun. Ainsi, Sylvia est sur le point de se séparer de Daniel, son époux. Jocelyn n’aime rien tant qu’arranger des mariages. Grigg, seul homme du groupe, lit de la science-fiction. Bernadette pratique le yoga et se marie aussi souvent qu’elle divorce. Allegra est un casse-cou sentimental. Prudie est traversée de désirs plus ou moins avouables.

Et voici la particularité de ce récit. Toutes ces histoires sont « des histoires que nous n’avons pas entendues ». Le narrateur participe au club, mais il n’est jamais identifié comme l’un des membres. Il semble plutôt être une conscience collective, un « nous » qui se constitue en piochant un peu de chacun. C’est ainsi que le lecteur découvre des choses qu’il devrait ignorer quand le narrateur quitte la pièce. Toutefois, ce « nous » n’est pas vraiment anonyme : il est la voix du club, voix destinée à s’éteindre dès que le club cessera de se réunir.

D’un livre à l’autre et au fil des rencontres du club, le lecteur découvre les histoires d’amour de chacun. Désastreuses, ratées, minables ou bancales, ces relations sont passées au microscope. Comme Jane Austen était habile à créer des intrigues amoureuses complexes, le groupe d’amis témoigne que l’amour n’est pas plus simple au 21e siècle. Et surtout, il prouve qu’ « on n’est pas plus raisonnable quand on cesse d’aimer que lorsqu’on commence. » (p. 104)

Ce roman rend hommage à Jane Austen et à son œuvre. Karen-Joy Fowler s’applique à souligner toutes les particularités de l’auteure et ne néglige aucun de ses romans. Attention, si vous n’avez pas lu tous les textes d’Austen, passez en diagonale sur certains passages ! Sans aucun doute, on sent que l’auteure aime Jane Austen. Seul bémol : finalement, ce qui est surtout mis en avant dans ce roman, c’est la place de l’amour et l’importance de ses déboires (oui, ça fait marcher le monde, on le sait bien) : « Ce n’était pas la faute d’Austen si l’amour tournait mal. On ne pouvait même pas dire qu’elle ne vous avait pas prévenu. » (p. 106) J’aurais apprécié que le roman explore davantage le côté social de l’œuvre de Jane Austen.

Petit trait d’ironie : si, pour certains, les femmes qui lisent sont dangereuses, pour d’autres, l’homme semble analphabète, ou presque : « De plus, les hommes ne vont pas à des clubs de lecture, […] Pour eux, la lecture est un plaisir solitaire. En supposant déjà qu’ils lisent. » (p. 15)

Ce roman est, somme toute, très sympathique. J’en attendais davantage, mais il m’a offert un bon moment et quelques éclats de rires.

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Le club Jane Austen

En Californie, à l'initiative de Jocelyn, 6 amis créent un club de lecture. le principe : une fois par mois, ils vont se retrouver chez l'un d'entre eux et discuter du livre (de Jane Austen) choisi par leur hôte. Ce sera l'occasion d'en découvrir plus sur l'une des six personnes, depuis son enfance.

Jocelyn, la cinquantaine, célibataire élève des chiens, Sylvia sa meilleure amie est en instance de divorce, Allegra la fille de Sylvia se remet d'une rupture douloureuse avec son amie Corinne, Prudie la trentaine est professeur de français, sa mère (qui l'a maltraitée quand elle était enfant) vient de mourir, enfin le seul homme du groupe, Grigg découvre Jane Austen et est plutôt amateur de science fiction.



Je n'ai pas lu tous les romans de Jane Austen, (juste Emma et Orgueil et préjugés). De ce fait je suis sûrement passée à côté de certains liens.



L'autrice met en parallèle la vie de ses personnages avec ceux de Jane Austen.

Un parallèle que j'ai trouvé intéressant.

Les personnages sont tous sympathiques avec leurs désirs (et aussi le fait d'être chacun un peu « perdu » dans leur vie , ou plutôt d'être à la croisée d'un chemin).

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Nos années sauvages

Un roman original et une idée étonnante comme sujet. Sans trop en dire, une jeune femme raconte ses relations avec sa famille : son frère, ses parents et sa soeur. Une révélation qui agis comme bascule dans le roman arrive après les 100ières pages. On oscille entre enfance, université et présent.

Un bon roman même si ce n'est pas un coup de cœur car j'ai trouvé des passages brouillons et trop dense. J'ai passé un bon moment et je pense que cette lecture restera longtemps dans mon esprit.
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Nos années sauvages

Ce roman fut une véritable découverte, un petit bonheur dans la vie d’un lecteur passionné !



Cette lecture est bouleversante. A première vue, elle semble si légère. La construction, l’histoire nous semble simple et même désuète. On se perd dans ce récit dont on a du mal à voir le chemin que veut prendre l’auteure. Puis peu à peu la situation s’éclaircie et nous présente le véritable enjeu de ce livre. Ce récit va aborder des sujets complexes et bien trop souvent placés sous silence. C’est un roman sur l’amour. L’amour familiale, celui qui nous bouleverse, qui nous forme et fait de nous la personne que l’on deviendra plus tard. Mais bien plus que cela, ce roman va traiter des stéréotypes d’une famille hors du commun, des préjugés que les gens ont lorsque vous ne rentrez pas dans une case, et le silence d’une famille bien trop déchirée par la vie.



Pour ce roman, je ne veux pas révéler l’histoire. Comme pour moi, il faudra vous perdre dans ses lignes avant d’enfin comprendre où l’on va aller. On va vous égarer, pour mieux vous retrouver. C’est avec cet état d’esprit qu’il faut entamer cette lecture, un livre mystérieux qui semble présenter un récit simple, mais qui va vous toucher sans même que vous l’ayez prévu.



C’est un livre tout en douceur qui permet de réfléchir. Un roman philosophique sur la nature humaine. Dans ce texte on nous permet une vraie réflexion sur la place de chacun au sein de sa famille. Et l’équilibre qui va se bouleverser lorsque l’on ampute cette stabilité. La famille doit être un soutient, les bases de chacun pour se construire et pouvoir affronter la vie à armes égales. Malheureusement on le sait, bien trop souvent, elle ne correspond pas à ce schéma. Cette histoire qui je l’espère saura vous émouvoir, va vous prouver la force de l’amour familiale. Celui que l’on ne soupçonnera jamais.



La puissance de ce texte se situe également dans le dépaysement qu’il va créer en chacun d’entre nous. Le sujet abordé va, je l’espère, vous surprendre. Et c’est grâce à se sujet si particulier que l’on va pouvoir avancer dans cette lecture. Avec l’histoire en elle-même, mais aussi tout les sous-entendus qu’elle nous place à travers ses lignes. Tout ce qui va nous pousser à réfléchir bien plus loin que notre simple cercle familial.



Ce roman est donc un petit bijou. J’ai adoré, j’ai été touchée, émue, bouleversée par le pouvoir de l’amour et des relations familiales. Peu importe les distances et l’éloignement, cette auteure semble nous rappeler que notre propre famille sera toujours présente pour nous !
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Nos années sauvages

Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Presse de la Cité pour m’avoir fait découvrir ce petit bijou.



J’avoue que je ne sais pas vraiment comment écrire sur ce bouquin, sans dévoiler quoique ce soit, je pense même, au moment où j’écris que cela est impossible…



C’est l’histoire de Rosemary, de son frère Lowell et de sa sœur, Fern, ainsi que de ses parents bien sûr ! Chose étonnante, son histoire ne commence pas au début, mais au milieu, comme si elle était décousue. Déconcertant au début, mais je m’y suis faite, et pas qu’un peu.



J’avoue qu’au départ, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire jusqu’à ce que je découvre la particularité de Fern, sa sœur, disparue alors que Rosemary avait tout juste 5 ans. A partir de ce moment, pour moi, ce livre fut une révélation. Je n’ai pas pu m’empêcher de tourner les pages, de savoir, de comprendre, d’apprendre, sans jamais me lasser.

Je ne peux rien dire de plus sur l’histoire, franchement, j’ai peur d’en dire trop ! Et je pense que ce bouquin vaut vraiment la peine d’être lu ! En tout cas, je comprends maintenant pourquoi il a été vendu à deux millions d’exemplaires aux Etats-Unis et en Angleterre, parce que c’est sur, ce bijou, je le recommande !



Bref, j’ai l’impression de faire du blabla, je n’aime pas trop ça, mais pour être sincère, je ne trouve pas mes mots.

Ce bijou c’est une ode à l’amour, une ode à la joie, une ode à l’amitié, une ode à la différence, une ode à la tendresse, une ode au savoir, une ode à tout ! Ou pour résumer simplement, une ode à la vie…



Fonçez, lisez et vous n’en serez que tout retournés…

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Le club Jane Austen

Dans la librairie, les deux mots "Jane" et "Austen" ont harponné mon oeil et je me suis emparé de ce roman. La puissance de ce nom... Qui m'a même fait oublié la couverture que je trouve laide.



J'ai d'emblée été séduite par l'idée de suivre un club littéraire focalisé sur Jane Austen. Chaque chapitre correspond à un de ses romans achevés et opte pour l'angle de vue du membre du club qui reçoit. Donc 6 romans pour 6 personnages pour 6 chapitres (et un épilogue).

L'histoire ne se passe pas en Angleterre. Ça aurait pu être en Nouvelle-Angleterre mais non, le roman se déroule en Californie.



Les six membres du club - cinq femmes pour un homme - se retrouvent sur plusieurs mois pour disserter sur l'oeuvre de leur Jane adorée avant de partager un petit repas. Seul l'élément masculin du club est un nouveau venu, les femmes se connaissant déjà toutes. Il découvre à la fois ce cénacle et l'écriture de Jane Austen. Un nouveau converti en quelque sorte.



Je m'attendais à plus de discussions d'ordre littéraire. Toutefois le roman s'attache surtout à nous faire découvrir les existences des six personnages. Au départ j'ai craint d'en être déçue; au final ça ne m'a pas dérangée outre mesure. Par conséquent, on peut lire ce livre sans avoir forcément lu l'intégralité de Jane Austen. Même si ça enlève un peu de compréhension à certains passages.



Les portraits des membres du club se croisent et s'entre-croisent selon les points de vue adopté. Mme Fowler décrit finement situations personnelles et psychologiques de ses personnages. Suivant l'exemple de Jane, elle n'hésite pas à glisser une pointe d'ironie dans sa narration, mettant à nu les failles de chacun, leurs petites mesquineries entre eux. Elle pointe de la sorte l'autoritarisme hautain de l'une, le côté très "miss Bates" d'une autre (les lecteurs d'Emma verront tout de suite ce que ça peut donner...), les "frenchiseries" énervantes d'une troisième, etc.

Je n'ai cependant ressenti aucune empathie véritable pour ces six personnes. Ce qui ne m'a pas empêché de suivre avec intérêt leurs histoires et leur vie.



J'ai apprécié l'écriture de l'auteure, fluide et toute en sobriété. Certains passages se révèlent très cocasses.

En somme, Le club Jane Austen fait passer un agréable moment de lecture. Sa découverte ne marquera pas d'une pierre blanche ma vie de lectrice certes mais lire avec plaisir est déjà fort satisfaisant.

Je tâcherai de trouver d'autres de ses romans, histoire de vérifier si ça fonctionne aussi sans l'appât des mots "Jane Austen ".
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