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Critiques de Karine Lebert (351)
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Les murmures du lac

Voici un bon thriller psychologique habilement construit, efficace et agréable. Un très bon moment de lecture.



Isaure et Lucille sont jumelles et à l’opposé l’une de l’autre. Si Isaure est introvertie, Lucille est davantage extravertie et exubérante. Voilà des années que les deux sœurs ne se sont plus vues. Isaure, dépitée par une situation des plus précaires se rend sur l’île d’Yeu là où vit sa sœur. C’est alors qu’elle assiste à l’accident en moto mortel de Lucille, noyée dans le lac. Prise de doutes et forcée par sa détresse financière, elle décide d’usurper l’identité de sa sœur. Dans la maison de Lucille, elle est face à un monde inconnu, un monde de paillettes et de luxe mais plus troublant encore, un jeune nourrisson dort à l’étage, Noé, le fils de Lucille.



Ce roman est vraiment très entraînant, nous conduisant dans les confins d’une enfance déséquilibrée entre deux sœurs, aimées différemment. Le roman alterne de manière angoissante l’évolution d’Isaure dans la vie de sa sœur décédée avec de brefs retours dans l’enfance des jumelles.



De l’île d’Yeu, l’île de Noirmoutier à La Rochelle, les murmures du lac exhument les regrets des fantômes, l’espoir d’une nouvelle chance au prix d’une vie entière calfeutrée dans les eaux troubles du mensonge.



Un roman parfait pour l’été, qui dépayse et dont la plume sait se montrer tout à fait addictive et prenante.
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Ce que Fanny veut...

Cela fait trois jours que je tourne autour de l'ordinateur sans oser me lancer dans la rédaction de cette critique mais, courage, je me suis engagée à lire ce roman et à partager mon avis de lectrice. Je remercie l'éditeur de sa confiance et c'est pour me montrer à la hauteur de cette confiance que je lui livre ma critique, bien qu'elle soit très négative. Mon tort n'a pas été de participer à cette opération Masse Critique, non, mon tort a été de ne pas être allée consulter la fiche de l'auteur avant d'accepter de recevoir le dernier roman de Karine Lebert.



Son dernier roman... J'ai été très étonnée de découvrir qu'elle en avait déjà écrit quelques uns avant celui-ci dont le style m'a semblé si maladroit et si peu attachant que j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait d'une première oeuvre. J'ai longtemps cherché le terme qui pouvait le mieux définir ce que j'ai ressenti à la lecture de "Ce que Fanny veut..." et force est de constater que je n'en trouve pas d'aussi juste que "illisible".



Pour commencer, ce roman n'a pas d'identité, ou plutôt il en a plusieurs, ce qui revient à n'en avoir aucune en propre. J'ai cru relire, mêlés sans harmonie, des réminiscences de "Nana" de Zola, de "Catherine Courage" de Duquesne, des "Mystères de Paris" de Sue, sur fond de décors tout droit sortis du "Moulin Rouge" de Baz Luhrmann.



La plume de Karine Lebert m'a semblé terriblement manquer de charme et de personnalité ; elle handicape la lecture par d'incessants changements de rythme et d'espace temporel. Les dialogues sont sans relief ni saveur ; le style m'a, d'une façon générale, fait penser aux Harlequins "historiques" que je lisais adolescente. Au départ, mon intérêt s'est un peu raccroché à l'histoire d'Abigaëlle, la mère de Fanny, mais ce fut un feu de paille sur sol humide, poussif et vite éteint.



Contrairement à d'autres lecteurs, le fait que Fanny, l'héroïne principale (?), soit antipathique ne m'a pas dérangée, j'ai une certaine affection pour les femmes déterminées et qui n'ont, pour sortir de leur condition, que les ressources de leur tempérament. Ce qui m'a par contre définitivement lassée, ce sont les incohérences du personnage avec son environnement, ses interlocuteurs et parfois même ses propres ambitions.



Inutile que je m'étende davantage. Je le déplore mais cette rencontre littéraire fut un rendez-vous manqué et ma sincérité m'empêche de le dissimuler. A mon sens, ce roman, bien que basé sur une excellente thématique, souffre dans son traitement de bâclages sporadiques, d'une écriture irrégulière voire de défauts dans la documentation de l'auteur (cf. page 87, le coup du manque de vitamine D diagnostiqué par le Dr Destel (nous sommes dans la dernière décennie du XIXème siècle), j'ai bien cru m'étouffer). L'ensemble des rapports entre les protagonistes est aussi superficiel que peu crédible et si on ressort de cette lecture avec l'impression d'en savoir plus sur Paris et Montmartre, ce n'est qu'une bien maigre consolation qu'un peu de poésie aurait suffi à rendre réconfortante.





Challenge de lecture 2015 - Un livre publié cette année
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Les murmures du lac

Au bord de lac Jaunay en Vendée, Isaure observe sa sœur jumelle en train de faire des fantaisies en moto. Lucille s'arrête net au bord du ponton mais la seconde fois, elle plonge dans le lac.

Sa sœur plonge mais ne la retrouve pas.

C'est à ce moment que commence à germer l'idée de prendre la place de sa sœur. Isaure revient du Mexique après 20 ans, sans le sou. Sa sœur Lucille vivait dans l'aise financièrement.

Elle rentre chez Lucille qui habite sur l'île d'Yeu dans l'ancienne maison des parents et là, surprise, une baby sitter s'en va et elle découvre un bébé Noé.

A partir de ce moment et même avant, nous sommes baladés d'invraisemblance en invraisemblance.

Il faut rentrer dans la vie de sa sœur, fréquenter ses proches.

Admettons qu'elles soient jumelles mais quand même.

Nous allons de révélation en révélation.

Personnellement, je n'ai pas aimé tous ces retours en arrière où Isaure explique toujours des faits semblables : l'écrasement de sa personne par sa brillante jumelle, sa solitude d'enfant, la réaction très distante des parents se disant que tout cela s'estompera avec l'âge. Tellement classique ! pas besoin de ressasser sans cesse des scènes similaires.

Voilà, j'ai été déçue au fil de ma lecture alors que je l'avais commencée sur une impression positive.
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Les murmures du lac

Il me fallait absolument une lecture un peu moins sombre après mes dernières découvertes ("Gamine Guerrière Sauvage", ou "Les larmes noires sur la terre" entre autres). J'ai donc fouillé dans mes sacs "biblio", et j'y ai pêché ces murmures dans le lac. Mais tout au fond de ce lac, qu'y trouvons-nous ? Des poissons ? Un cadavre ? Peut-être...

C'est l'histoire de Lucille et D'Isaure, des jumelles qui ne correspondent pas du tout à l'image habituelle d'une relation fusionnelle et complice qui exclurait les autres. Non, là l'exclue c'est Isaure, moquée et dénigrée par Lucille tout au long de leur jeunesse, et pas vraiment soutenue par ses parents non plus. Un beau jour, à peine majeure elle prend ses cliques et claques et s'en va vivre au Mexique. Ou plutôt y vivoter, de petits boulots en mauvaises rencontres. Vingt ans plus tard, la voici de retour en Vendée, espionnant sa soeur au bord du fameux lac. Lucille est venue là en moto, et joue à se faire peur sur un ponton.

Un moment d'inattention, et sur le ponton ne reste que la moto, plus de Lucille...

Vous voyez sans doute venir la suite : Lucille avait une vie de rêve, une belle maison, de l'argent, bref Isaure n'hésitera pas longtemps pour se glisser dans sa peau. Ce qu'elle n'avait pas vu venir, c'est Noé, 4 mois, qui fait partie du lot ! Pas si facile, finalement d'usurper l'identité d'une frangine dont on ne sait quasiment rien sans faire de gaffes...Isaure va-t-elle parvenir à duper tout l'entourage de Lucille ? Si ça vous tente, allez le découvrir !

Bon, c'est agréable à lire, je l'ai emporté à l'hôpital pour patienter en attendant ma consultation, contrat rempli. Quelques heures sans trop de noirceur, c'est ce que je demandais, et que j'ai obtenu. Par contre, rien de très innovant ou original, la substitution entre jumeaux c'est du grand classique. Et comme souvent, on se pose vite la question : "Mais comment se fait-il que personne, y compris au lit, ne remarque que ce n'est pas le (la) même". J'ai la prétention de croire que je ne me ferais pas avoir à ce point-là, surtout quand les deux personnages n'ont eu aucun contact depuis de longues années, et sont dotés de caractères radicalement opposés. Quelqu'un tiquera quand même à un moment, mais...

Ce roman plaira à celles ou ceux qui recherchent une lecture de divertissement et ne se laisseront pas rebuter par quelques invraisemblances et raccourcis faciles. Pour moi, il a "fait le job", je ne lui demandais rien d'autre et il ne m'a rien apporté d'autre !

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Les souvenirs et les mensonges aussi...

La saga familiale tourne autour de trois femmes, Pauline pour la période qui s’étend de 1937 à 1944, Hilda pour la période 1945 - 1948 et enfin Valentine pour les années 2014 et 2015.

L’intrigue commence calmement, un peu trop, la lecture des 600 pages promet d’être laborieuse. Heureusement que je n’en suis pas restée à la première partie. La tension monte dans la deuxième partie qui se termine sur un suspense : pas d’autres choix que de continuer. Bien évidemment, l’auteur abandonne le lecteur en plan jusqu’au dénouement.

J’ai fait de savants calculs pour trouver à quelle génération appartenait Valentine, était-elle la petite fille ou bien l’arrière-petite-fille de Pauline ou d’Hilda ? J’ai vu venir la suite et… je me suis trompée sur toute la ligne.

En 1937, Pauline a dix-huit ans. Elle rencontre la famille Schultz qui a fui le nazisme. Ils essaient de convaincre les Français qu’il faut prendre Hitler au sérieux. Sans succès.

Pauline tombe amoureuse de Joachim Schultz et c’est réciproque, ils se marient.

Venue avec sa famille à Honfleur en 1937, Hilda Schultz s’enfuit de France pour rejoindre son fiancé en Allemagne. Elle revoit Otto avant qu’il ne soit tué au front.

En 1945, les Français entrent à Baden-Baden où Hilda se terre pour échapper aux exactions. Sans argent, elle accepte de donner des cours de français à de jeunes Allemandes, bien qu’elle n’ait aucune illusion sur ce que Lotte et les autres feront de ce savoir. Hilda doit manger.

Un jour où elle manque de s’évanouir à cause de la malnutrition, une Française, Maryse se porte à son secours.

Hilda est une femme forte qui toute sa vie d’adulte devra braver le danger.

La fin est émouvante et il me sera difficile d’oublier ces femmes.

Merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité pour cette lecture.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce que Fanny veut...

Fin du dix-neuvième siècle. Montmartre accroche ses lilas sous les fenêtres des artistes en devenir comme le chantera plusieurs dizaines d’années plus tard le poète. Fanny les côtoie mais elle compte bien sur ses atouts pour sortir de son milieu, fait de traine-misères : petits boulots, risque permanent de tomber dans le caniveau : elle a vu sa mère et sa grand-mère sombrer. Elle n’a pas d’instruction, seule sa beauté, à condition qu’elle soit remarquée par un de ces riches jeunes gens qui fréquente les cabarets pour s’y encanailler, pourrait la sortir de ce destin misérable. Geoffrey, le noble profiteur? Ou Nathan, le médecin réputé? Pas si simple. C’est quitte ou double, avec un fort risque d’aggraver son sort si elle échoue…



C’est une fresque sociale qui illustre cette fin de siècle, où les mutations bouleversent lentement l’ordre établi : la noblesse subit un lent naufrage, tandis que les bourgeois commencent à tirer parti des progrès techniques et industriels. La misère et le dénuement restent bien présent pour le peuple.



La copie est bonne : documentation précise, repères chronologiques, et avec cela une écriture très travaillée, précise, trop peut-être, car malgré un sujet attrayant, le récit ne m’a pas ému : pas de passerelles entre les personnages et ce qui fait vibrer mon âme littéraire, pas d’émotion ressentie.



Pour moi c’est un rendez-vous raté



Je n’en remercie pas moins Babelio et les Editions Terroirs pour leur confiance


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les murmures du lac

Isaure et Lucille sont des sœurs jumelles qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau comme le sont les vraies jumelles mais au caractère opposé.

Dès la prime enfance , leur mère a montré une préférence pour Lucille , Lucille la battante , la forte personnalité qui va commencer toute jeune à prendre plaisir à écraser sa sœur la timide , l’effacée Isaure .

A l’adolescence, le destin donne un coup de pouce à Isaure grâce à son don pour la peinture .

Hélas la malchance semble poursuivre la jeune fille qui finit Maé quitter sa famille sans jamais donner de ses nouvelles .

Vingt années ont passé , Isaure revient sur les lieux de son enfance , la chance va - t - elle enfin lui sourire ?

Bien entendu , je ne vais pas vous dévoiler la suite , ce n’est pas la lecture de l’année , malgré tout cette lecture a été un véritable plaisir , très addictif .

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Les amants de l'été 44 - Intégrale

Très bonne histoire , un roman qui se passe en deux temps qui se chevauchent la vie de Gemma , jeune américaine des années 2000 et celle de sa grand mère qui en 1945 va suivre son amour de jeunesse un GI. Loin du roman d'amour bateau, ce roman traite de l'échec d'un couple et du changement qui s'est opéré pour les femmes dans l'après guerre .. la petite nouvelle en fin de livre est très bien faite aussi et vaut le détour .
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Ce que Fanny veut...

Fanny, jeune fille montmartroise du XIXè siècle, est ambitieuse et veut sortir de sa condition de pauvre. Pour arriver à ses fins elle utilise ses charmes pour séduire et tenter de manipuler, Sam, son meilleur ami, Geoffrey, un aristocrate sans scrupule et Nathan, un médecin compatissant. Mais sa volonté est-elle suffisante ?



On peine à entrer dans cette histoire, car en dépit d'une période plutôt bien décrite, celle de l’émergence d’une bourgeoisie enrichie par l’industrialisation naissante, d’une aristocratie en déclin et de la pauvreté du petit peuple, le récit de Karine Lebert, peu porteur d'émotions, reste gentillet. Et si l'analyse du caractère des personnages n'est pas dénuée d’intérêt, certaines formules utilisées par l'auteur ne sont que des truismes.



Même s’il ne m’a pas convaincue, merci à Babelio et aux Editions des Presses de la Cité pour ce roman qui a le mérite d'être documenté et peut plaire aux lecteurs sensibles aux romances.

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Les amants de l'été 44, tome 1

A la mort de sa mère Lauren, Gemma Harper, une Américaine, apprend que celle-ci faisait des recherches sur ses origines familiales. En effet, la mère de Gemma n'a jamais connu sa propre mère. Contre l'avis de son père, Gemma décide de reprendre les recherches qui la mènent en France, en Normandie. Sa grand-mère, Philippine Lemonnier, se serait mariée avec un GI's venu à la fin de la guerre mais curieusement, Gemma n'arrive pas à en savoir plus, un lourd secret semble régner chez les Lemonnier. Mais Gemma ne baisse pas les bras et elle découvre peu à peu le passé de sa grand-mère. Quelle a été sa vie ensuite aux Etats-Unis et pourquoi est-elle revenue en France quelques années après ?



Je remercie tout d'abord chaleureusement mon amie Valmy qui m'a envoyé si gentiment ce roman grâce à un concours sur son blog ! Cela m'a vraiment fait très plaisir, d'autant plus que je ne connaissais pas du tout cette auteur que j'ai aimé lire.

Je ne connaissais pas non plus ces "War Brides", ces jeunes filles qui se marient à la Libération avec des soldats américains venus libérer la France. Ce fait historique a suscité ma curiosité, d'autant plus que je m'intéresse tout particulièrement à la Seconde Guerre Mondiale.

Ce roman est palpitant avec cette alternance de chapitres prêtant voix tantôt à Philippine en 1945, tantôt à Gemma en 2000. Les deux histoires sont entrecroisées de façon habile.

J'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour la jeune Philippine qui, un peu vite sans doute, va se trouver engagée avec un jeune soldat qu'elle ne connaît que peu. Je l'ai trouvée parfois naïve, innocente, j'ai tremblé pour elle, elle se jette dans les bras du premier venu bien vite et alors qu'avec un soutien familial, elle aurait eu le temps de réfléchir à tout ça, là elle se retrouve au pied du mur et devant un avenir totalement incertain, dans un futur continent éloigné, dont elle ne connaît même pas la langue, et seule.

J'aimerais beaucoup découvrir le tome 2 maintenant, "Pour l'amour de Lauren", pour connaître la suite et la fin des aventures de Philippine.

J'ai beaucoup aimé aussi les paysages de Normandie décrits par K. Lebert qui donnent envie de découvrir cette région. Les villages ou villes sont joliment décrites et suscitent une impression de dépaysement total.

Pour finir, j'ai trouvé la couverture de ce livre très esthétique (la collection "Terre de France" a toujours de très belles couvertures) mais pas très fidèle à l'image que je me suis construite de Philippine, cette jeune fille normande qui quitte sa famille sans bagage et donc pas si richement vêtue que l'héroïne sur la photo. Il n'en reste pas moins une magnifique illustration.
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Enlacer le ciel et les nuages

Trois générations de femmes hôtesses de l'air.

La grand-mère, Elisa était convoyeuse de l'air dans les années 40.

Puis Audrey, la fille et enfin Lily reprendront la suite en devenant hôtesses de l'air.

Histoire fort intéressante, d'autant qu'un secret de famille entoure la vie d'Elisa.

Le côté pénible c'est les incessants sauts dans le temps.

J'ai toujours beaucoup de mal à m'y faire.

Quoiqu'il en soit, le livre est parfaitement documenté.

C'est un livre sur des femmes fortes et libres.

Une belle romance historique qui suscite l'intérêt.
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Les amants de l'été 44, tome 1

Les amants de l'été 44 de Karine Lebert est le premier tome de sa nouvelle saga. Il m'a été envoyé par net galley et Les Presses de la cité.

J'ignorais que c'était un premier tome, sans quoi je ne l'aurais pas demandé ! Je n'ai rien contre les sagas mais en général (à par pour certaines sagas fantastiques) je ne lis que le premier tome et je ne sais donc jamais comment ça se termine ! Du coup, à moins que tous les tomes soient sortis et que je les lise à suite, j'évite les séries à tomes.

Les amants de l'été 44 est un roman nous faisant découvrir les war-brides, (les épouses de guerre). J'ai trouvé ça intéressant mais une petite chose m'a dérangée.

J'ai trouvé le style de l'auteure assez plat. Cela manque de pep's par moment.

Les personnages sont intéressants, mais j'ai eu du mal à accrocher ici et là. Et le fait qu'il y ai d'autres tomes à venir m'a fait un peu ronchonner, j'avoue.

Du coup, je mets trois étoiles. J'ai aimé mais sans plus et je ne pense pas en garder un grand souvenir.
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Ce que Fanny veut...

Merci à Babelio et aux Editions "Presses de la Cité" de m'avoir transportée le temps d'une lecture dans le Montmartre de la fin du XIXème siècle, période et lieu que j'affectionne particulièrement.



Comme tous ceux qui l'entourent, artistes au talent non reconnu, filles à la beauté éphémère, Fanny, 16 ans, n'a qu'un souhait, échapper à sa condition. Née sur la Butte parisienne d'une prostituée alcoolique, son toupet n'a d'égal que son ambition et elle lorgne, pour le plus grand désespoir de Sam, son ami d'enfance amoureux d'elle, sur les riches messieurs qui viennent s'encanailler dans les cabarets montmartrois. Le hasard va mettre sur sa route, Geoffrey d'Albéra, l'aristocrate trousseur de jupons et Nathan Destel, le médecin compatissant. Va-t-elle parvenir à ses fins ?



Autant vous avouer de suite que ce roman n'est pas mon genre de lectures habituelles mais attirée par le lieu et l'époque, je me suis laissée séduire par la proposition de Babelio (merci pour leur confiance !) A ce point de vue, je ne suis pas déçue car Karine Lebert (que je ne connaissais pas) reconstitue fidèlement le Paris de cette fin du XIXème siècle avec sa noblesse qui perd pied, sa bourgeoisie qui prend de l'assurance et son peuple qui tente de sortir de la misère. Elle s'appuie aussi sur des faits réels comme l'incendie du Bazar de la Charité pour donner plus de réalisme à son roman.

Par contre, je n'ai pas trouvé dans l'histoire de Fanny une intrigue transcendante, ne m'étant pas vraiment attachée à son héroïne totalement égoïste. Placer ses ambitions avant son rôle de mère m'est insupportable, de même que reprocher aux autres ce que l'on fait soi-même (notamment accuser son beau-père qui a réussi dans le monde de la peinture en partant à Montparnasse de les avoir oubliés). Je me suis presque réjouie des revers de médaille qu'elle a subis en voulant se servir des autres. Quand on joue avec le feu, parfois on se brûle... La fin est plus qu'inattendue, presque antinomique.



J'accorde quand même un 14/20 pour ce voyage dépaysant à Montmartre, ce petit coin de Paris qui a su inspirer tant de peintres et de poètes.



"Je vous parle d'un temps

Que les moins de vingt ans

Ne peuvent pas connaître

Montmartre en ce temps-là

Accrochait ses lilas

Jusque sous nos fenêtres ..."
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Enlacer le ciel et les nuages

Trois générations de femmes, trois époques mais la même envie de "voler".

Karine Lebert prouve encore une fois son talent de conteuse et j'ai retrouvé sa plume avec beaucoup de plaisir.

L'histoire débute juste avant la 2nde guerre mondiale avec Elisa, infirmière mais surtout "convoyeuse de l'air", pionnière avec quelques collègues. Elle va se battre contre les préjugés et le machisme des pilotes et mécaniciens.

L'auteure s'est très bien documentée et j'ai appris beaucoup de choses sur les missions très difficiles que ces femmes ont menées. Quel courage !

Sa fille, Audrey, sera hôtesse de l'air dans les années 1970 puis sa petite fille, Lilly.

Le fil de l'histoire est un secret familial qu'on devine au cours de lecture mais qui n'est entièrement révélé qu'au dernier chapitre.

De nombreux sujets d'actualité sont également évoqués et j'ai été dans l'histoire de la première à la dernière page, sans aucun temps mort, appréciant de découvrir les escales selon les différentes destinations de ces trois femmes attachantes.

Si vous aimez les histoires familiales, les femmes fortes, n'hésitez pas ! Vous aimerez "tutoyer" les cieux et apprécierez le dépaysement 🛩🛫✈
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Loin de Margaux

1940, Cayeux-sur-Mer. Antoine et Éliane sont sur les routes de France en compagnie de leurs enfants, Adrien, Joachim et Margaux, afin d’échapper à la guerre. Alors qu’un bombardement les surprend en plein exode, la petite Margaux s’échappe de la vigilance des siens pour aller aider sa chienne. C’est alors que Clémence, en mal d’enfants, en profite pour enlever la fillette.



C’est un coup de cœur que j’ai eu à la découverte de ce très beau roman qui m’a terriblement émue, et qui m’a fait passer par une palette d’émotions diverses. J’ai ressenti une profonde empathie pour la petite Margaux et sa famille. J’ai été bouleversée, et je voulais tant que la famille se retrouve enfin.



L’auteure place son intrigue en pleine Seconde Guerre Mondiale, et les événements relatés m’ont profondément chamboulée. J’ai assisté ainsi au courage indicible de la famille de Margaux, afin de la retrouver mais également afin d’échapper au conflit.



L’auteure a su créer des personnages tout en nuances. J’ai été ulcérée par le comportement de Clémence et j’ai eu peur pendant tout le roman pour la petite Margaux.



J’ai été très touchée par Éliane et Antoine, par leur chagrin et par leur force afin de ne pas perdre l’espoir de retrouver leur fille, mais également par leur volonte de protéger au mieux leurs deux autres enfants. J’avoue avoir été émue à beaucoup de reprises pendant ma lecture.



La plume de l’auteure est très fluide. Les pages se tournent avec beaucoup d’entrain, les chapitres sont de taille moyenne. Il y a, à chaque amorce de partie, une indication temporelle pour ne pas se perdre.



Un roman qui a été un coup de cœur pour ma part. L’auteure offre une intrigue particulièrement bouleversante, le tout servi par une plume très agréable à lire.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Loin de Margaux

Un bon roman à l’eau de rose sous fond d’atrocités nazies. Paradoxal non !

L’histoire : pendant l’exode, Clémence, en mal d’enfants, kidnappe Margaux Saurel, quatre ans.

On suit leur parcours, ainsi que celui de la famille Saurel pendant toutes les années de guerre.

Il faut reconnaître que sans que ce soit de la grande littérature, ça se lit très bien. Des personnages sympathiques, même Clémence, et des pages qui se tournent vite pour voir où tout cela va nous mener.

Reste une petite pointe d’insatisfaction intellectuelle Mais bon, les livres sont là aussi pour nous distraire, et celui-là y réussit

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Ce que Fanny veut...

Je remercie les Presses de la cité et Babelio pour ce roman lu dans le cadre d'une masse critique. Je dois tout d'abord avouer que c'est une erreur de ma part: je ne suis pas du tout le public auquel est destiné ce livre que je n'ai guère apprécié. J'avais cru à un grand destin de femme sur fond historique, j'ai eu davantage l'impression de tomber sur une romance bien gentille dans un style "roman de terroir" (bien que l'univers soit parisien). Deux choses, donc, que je n'apprécie guère.

Je vais donc avoir bien du mal à faire une critique, sachant que, sans l'engagement à la masse critique, j'aurais très rapidement délaissé ce livre.



En positif, on remarquera que l'auteur s'est documenté quant à la vie montmartroise et parisienne de l'époque, dans le mode de vie quotidien, bien qu'il ne soit pas très développé, et certains incidents tragiques qui éclatèrent alors.

La lecture est facile, rapide; le livre lui-même est une objet de bonne qualité avec une taille de police assez grosse pour être confortable.



Cependant, outre le fait que je me sois rendu compte dès les premières phrases qu'il s'agissait d'un roman ne répondant pas à mes goûts, plusieurs éléments m'ont déplu.

Dans la structure d'abord, avec un mélange présent-passé parfois confus, des analepses arrivant soudain sans être amenées, des événements qui se succèdent trop rapidement sans approfondissement. Et l'impression parfois qu'il se passe des mois en une ligne alors que les personnages ne vieillissent pas. Enfin, j'ai eu l'impression d'un survol quand tant de choses auraient pu être approfondies pour donner le temps de connaître et de s'attacher aux personnages, de suivre leurs inquiétudes, d'avoir le temps de ressentir un incident avant d'être envoyé à sa conclusion... Et puis, j'ai remarqué à une ou deux reprises une utilisation des temps verbaux et de la concordance un peu étrange. Outre le fait que les analepses soient au même temps que le récit principal (ce qui peut se justifier pour ne pas alourdir avec du plus que parfait, encore faut-il avoir d'autres indices de temps pour se repérer), j'ai vu parfois, dans une même dialogue se succéder des incises à des temps différents, ce que rien ne justifiait.



Ensuite, vient le problème des personnages. Car oui, pour moi, lectrice, ils ont été un problème. J'aime à visualiser les personnages quand je lis. Cette fois, j'en ai été bien incapable. L'auteur a beau loué leur beauté ou la blondeur des cheveux, impossible. Jamais ils ne m'ont semblé vivants. Ils sont restés pour moi des personnages de papier. Fanny est le genre de personnage que je trouve des plus désagréables. Qu'une femme se batte avec les atouts qu'elle a pour sortir de sa condition, d'accord, c'est même parfois admirable. Mais Fanny est égoïste, puérile, ses sentiments évoluent trop vite... Quant aux personnages masculins qui par leur diversité pouvaient donner un peu de profondeur, ils restent, je trouve, insipides. Trop lisses, pas assez creusés. Geoffrey par exemple aurait dû être ce genre de personnage qu'on aime détester, mais il n'a ni le mystère, ni le charisme pour ça; il n'est même pas assez salaud. Même lui qui séduit les femmes et les délaisse paraît bien propret et gentillet.

Fanny séduit tout le monde (on se demande comment), les personnages sont dits passionnés en quelques lignes, mais rien dans leur comportement, dans la violence des sentiments ne le montre.



Dommage. Avec le fond de l'intrigue, le contexte historique, il y avait là de quoi faire un grand roman, des destins forts, des personnages riches, de la passion sous toutes ces formes. Et finalement, le résultat est comme les personnages, gentil, propre, facile, mais manquant de saveur.



Cela reste un avis tout personnel, et peut-être les amoureux de ce genre romanesque y trouveront mille qualités que je suis incapable de voir. Je m'en excuse auprès des Presses de la cité, il eût mieux valu que je laisse ma place à une lectrice friande de tels romans et qui aurait su apprécier ses qualités.
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Les murmures du lac

Isaure et Lucille sont deux jumelles vendéennes monozygotes qui, contrairement à ce qu’on dit, ne se sont jamais bien entendues. Alors que Lucille est victime d’un accident mortel dont Isaure est l’unique témoin, cette dernière va prendre l’identité de sa sœur, qui a toujours été la chouchoute.



L’usurpation d’identité exige d’excellents dons de comédiens et beaucoup de travail pour apprendre tout d’une personne qu’elle connaissait finalement peu car Isaure avait décidé de quitter le pays à sa majorité sans laisser de trace. Imaginez donc Isaure lors des dîners avec les amis, lorsque qu’elle fait l’amour avec son partenaire, lorsqu’elle élève Noé, le fils unique de Lucille... Le danger d’être démasquée est permanent.

La meilleure amie de Lucille, Diane, va percevoir quelque chose de peu commun chez Lucille ces derniers temps et elle comprendra... Mais elle n’a aucune preuve, est-ce que la police va la croire ou la prendre pour une folle ? Et qui est ce Régis Véron qui a donné des cours de peinture à Isaure à son adolescence ?



J’aime bien lire des romans mi-terroir, mi-polar tels qu’écrits par Karine Lebert. J’ai trouvé le début de l’intrigue poussif et redondant. Isaure est certes le personnage principal mais j’aurais bien aimé que le lecteur partage plus souvent les pensées des autres personnages, leurs questionnements. La fin du roman est meilleure même s’il n’y a pas de rebondissement inattendu.



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Ce que Fanny veut...

Un grand merci à Babelio et aux Editions Presses de la Cité pour ce roman.



Ce qui m'a tout d'abord intriguée dans ce roman, c'est son résumé. J'y ai trouvé une certaine ressemblance avec "Nana" d'Emile Zola et comme ce dernier m'avait beaucoup plu, j'ai décidé de me laisser tenter par "Ce que Fanny veut..."

Les deux romans ne sont finalement pas si semblables que ça, mais tous deux méritent d'être découverts.



Fanny a un point commun avec Nana : elle n'est pas une héroïne sympathique. Je ne suis pas parvenue à m'y attacher durant ma lecture. Aux autres personnages non plus d'ailleurs : le seul pour lequel j'ai éprouvé un peu de sympathie, c'est Henri, le beau-père de Fanny.

La comparaison avec "Nana" s'arrête là et, en un sens, c'est tant mieux. De cette façon, Karine Lebert parvient à nous plonger dans une histoire "bien à elle" et à nous emmener sur les traces d'une galerie de personnages tous très différents les uns des autres.



L'histoire se déroule à Montmartre au XIXème siècle. Les détails historiques ne manquent donc pas et nous sommes tout de suite plongés dans une autre époque, où les classes sociales ne se mêlaient que difficilement entre elles. Fanny souhaite pourtant sortir de sa condition et, le plus amusant, c'est qu'elle y parvient plus ou moins. La jeune femme se retrouve donc plus d'une fois mêlée aux intrigues de la bonne société (qui n'a de bonne que le nom, vu le comportement de certains de ses membres, Geoffrey en tête...).



Ce roman est donc très divertissant. Il est à la fois intéressant et facile à lire, car la plume de Karine Lebert est aussi vive que son héroïne et nous entraîne aisément sur les traces de ses personnages.



Si vous aimez les fictions historiques et que vous souhaitez une lecture sympathique pour l'été, n'hésitez plus : découvrez le destin de Fanny.
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Les brumes de Vouvray

Une histoire captivante qui se passe à deux époques en plein coeur des vignobles de Vouvray. Ce livre est un bel hommage à la touraine et ses vins. J'ai tout de suite été happé par l'histoire de cette famille et le mystère autour du leur domaine. Une intrigue très bien menée et un suspense omniprésent font qu'il est impossible de lâcher ce roman tant on a envie d'en apprendre plus sur cette famille. J'ai beaucoup apprécié ma lecture que j'ai que j'ai trouvé prenante et addictive.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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