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Critiques de Laure Manel (2369)
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Les dominos de la vie

Amélie attend les résultats de son IRM. Nous comprenons vite qu’elle a traversé une période difficile, et mené un combat face à la maladie. Puis le résultat arrive, il est bon, même très bon et Amélie va vivre un chamboulement. Une sensation de ne pas vivre la vie qu’elle souhaite, et va chercher à changer son quotidien pour se sentir plus heureuse, plus vivante. Et puis la décision arrive, elle décide de quitter son mari.



La lecture est très agréable, je l’ai lu en vitesse 1,25 sans soucis. J’a apprécié les différentes voix entre le récit du quotidien d’Amélie lu par Rachel Arditi et des flashback sur son parcours médical lus par l’autrice elle même.



Des thèmes forts, le combat contre la maladie et son parcours du combattant avec le personnel médical, et la question du changement de direction suite à un fait aussi marquant. Les points de vue qui divergent dans le couple, qui grandi en prenant des chemins différents.



Amélie va prendre cette décision difficile, quitter son mari et bouleverser le quotidien de sa famille et de son petit Victor. Cette histoire m’a forcément parlé, fait écho à ma situation. La maladie n’a pas été la cause de mon changement de vie, mais j’ai eu par ailleurs à traverser des moments humiliants dûs au corps médical, à un interne en obstétrique particulièrement, que je regrette de ne pas avoir dénoncé, bien trop fragile à la période où c’est arrivé. Mais aussi l’adénomyose, où j’ai souffert en silence pendant 12 ans, car c’est normal de souffrir pour une femme.



Bref, ce roman m’a bousculée, une lecture belle et encore plus émouvante lorsque vous prenez connaissance des remerciements formulés par Laure Manel. Je ne pensais pas être remuée à ce point avec cette écoute, et je ne peux que vous recommander ce roman.



Un grand merci à Audiolib et Netgalley France pour cette écoute qui m’a émue aux larmes.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Cinq coeurs en sursis

La Rochelle. Une famille sans soucis. Marc et Catherine forment un couple uni, ils ont deux beaux enfants Anaïs 13 ans en 5è et Florian 6 ans en CP . Les entourent de leur amour Mamie Josette et Nathalie, mère et soeur de Catherine.

Et puis le tsunami surgit, venu de nulle part. le monde s'écroule sur deux familles "endeuillées" une pour de vrai et l'autre c'est tout comme .

Sidération, incrédulité puis premiers doutes, incompréhension, regrets sans doute , ils sont tous là . Et puis avec le temps tout s'efface dit la chanson .. Pour Marc, Anaïs, Flo, Josette et Nathalie le temps passe mais rien ne s'efface.....

Chacun essaye de s'en sortir comme il peut au risque de couler à pic .



Laure Manel une fois encore fait mouche. Elle s'interroge sur le cataclysme qui s'abat sur l'entourage du paria. Regards de mépris, de haine même, harcèlement, sentiment de honte , la rage , la colère et encore de l'amour. Chacun, chacune va réagir à sa façon.



Voilà un sujet peu abordé me semble t'il. En quoi les proches sont ils responsables des actes d'un forcené? Pourquoi s'acharner sur eux , surtout lorsque ce sont encore des enfants? ..

Un roman qui interroge. Merci Madame



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Le sourire des fées

Vu le coup de coeur de "La mélancolie du kangourou", j'ai enchaîné immédiatement avec "Le sourire des fées".



Le démarrage a été un peu mou pour moi. La vie a radicalement changé pour Antoine, Rose et Lou. Trois-quatre années se sont écoulées. Lou a quasiment 8 ans. La montagne est belle. On est un peu dans le quotidien, qui se déroule sans fausse note.



Mais au bout de 50 pages, un "retour" (dont je ne dirai pas plus) va enfin me permettre de soutenir mon attention.



Les événements de la vie vont se succéder dans un décor sublime, bien planté par l'auteure. Sans oublier l'éducation de Lou à l'écologie face à la fonte des glaciers.



Jusqu'à ce jour où une nouvelle peu réjouissante va m'accrocher à ma lecture jusqu'au bout.



Ce roman aborde des thèmes que je ne peux pas évoquer ici sans dévoiler l'intrigue. Ce sont des thèmes résolument actuels et difficiles. Des thèmes qui peuvent susciter le débat, mais qui ont une place très importante dans la littérature contemporaine. Celle-ci a un rôle capital pour faire évoluer les mentalités voire les lois de certains pays, parfois rétrogrades à certains égards.



Ce roman m'a bouleversée. C'est la première fois que je pleurais autant sans savoir me reprendre depuis "Juste avant le bonheur". Alors, de grâce, débarrassons nous de cette étiquette stupide de littérature "feel good" pour une littérature contemporaine qui évoque les vraies réalités sans les édulcorer !!!!!!





















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Les dominos de la vie

Les dominos de la vie

Et si la vie nous donnait une deuxième chance... comment l'accueillerions-nous? Prendrions-nous le même chemin que celui choisi par Amélie, maman d'un petit garçon qui a connu la maladie alors même qu'elle n'a qu'une trentaine d'années ?



Dès qu'Audiolib a proposé sur Netgalley France "les dominos de la vie" de Laure Manel j'ai tout de suite voulu découvrir cet ouvrage dont j'avais eu de bons échos car lors de son écoute j'allais pouvoir retrouver la voix que j'aime tant de Rachel Arditi. Il faut dire que j'ai eu la chance l'an dernier de pouvoir la rencontrer chez Babelio lors d'une soirée organisée avec Audiolib pour la sortie du premier tome "Les dames de Marlow enquêtent" 😉.



Cette lecture où l'on retrouve également la voix de Laure Manel m'a beaucoup touché et m'a fait beaucoup réfléchir.

Hasard de calendrier, j'ai écouté ce livre audio au mois d'octobre, mois où en France on sensibilise la population aux cancers féminins. Livre à deux voix, Laure Manel a fait le choix audacieux de proposer un découpage des chapitres alternant le présent et le parcours mené par Amélie pour faire face à la maladie et entamer sa reconstruction.



Je vous conseille vivement de découvrir cet ouvrage en version audio car il renforce et décuple la puissance des propos. On est emporté par les voix des lectrices qui renforçent le sentiment d'empathie que nous pouvons avoir à l'égard des personnages.



Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour avoir accepté ma demande car j'ai pu découvrir un bel ouvrage qui rappelle à quel point il faut profiter des bons moments de la vie et qui met aussi en exergue les violences obstétricales que nous sommes nombreuses à avoir subi lors de notre accouchement et qui nous marquent à jamais....
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L'embarras du choix

Je ne suis pas complètement conquise par ce roman qui nous propose trois histoires en une, ou presque. Du coup, le récit semble un peu rapide, un peu répétitif aussi parfois.



Devant la famille et les amis réunis, au pied de l'autel, au moment fatidique, la fiancée est prise de doutes et explore trois pistes de ce que pourrait être son avenir si elle dit oui. Trois avenirs à plus ou moins brèves échéances, trois hypothèses qui s'avèrent toutes assez pessimistes



J'ai trouvé l'épilogue excellent : à force de se remettre en question, la jeune femme n'avait pas envisagé que son fiancé puisse douter aussi...



J'ai aussi beaucoup aimé les "intermèdes" où on découvre les pensées des invités pendant qu'ils attendent la réponse de la fiancée. Au centre de leurs réflexion : le choix, sous toutes ses formes, dans tous les domaines ; les choix à faire, les choix qu'on n'a pas, les conséquences à assumer, depuis l'achat d'un lave-linge ou d'un canapé, jusqu'au renoncement à un traitement médical qui de toute façon ne fera pas de miracle, en passant par toute sorte de choix amoureux, professionnels... Tous ces témoignages m'ont semblé bien plus pertinents que les trois scénarios imaginés par la fiancée.



Je ressors donc un peu mitigée de cette lecture car ce que j'ai vraiment apprécié, ce sont les parties accessoires et non le corps du roman...
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La mélancolie du kangourou

La mélancolie du kangourou de Laure Manel , Editions Michel Lafon , mai 2018. est un roman touchant , mélancolique et plein d'espoir . Laure Manel parle ici de résilience et elle le fait bien . Antoine et Raph , un couple heureux, épanoui, aimant. et puis le drame . La maman meurt lors de l'accouchement . Le monde d'Antoine s'effondre, Lou sa fille l'indiffère . Sa seule échappatoire reprendre au plus vite son activité professionnelle et espérer noyer sa douleur dans le travail . Mais voilà que faire de Lou ? C'est comme cela que Rose, une toute jeune fille , entre dans sa vie et surtout dans celle de Lou. Elle sera la nounou mais ne deviendra t'elle pas pour Lou plus encore?. Des jours avec mais surtout des jours sans . ..

Un bien joli texte à la fois plein de violence, de chagrin ,de colère et de douceur et d'espoir. Je vous laisse en compagnie d'Antoine, de Rose, de Lou et de tous ceux et celles qui les entourent .Un roman qui saura combler de très nombreux lecteurs .

Un grand merci aux Editions Michel Lafon via NetGalley pour ce partage.
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La délicatesse du homard

Les hasards de la vie ont réunis Axelle alias Elsa dont on ne sait rien et François dont on ne sait pas grand-chose.

La parole leur est donnée alternativement et le point de vue, pour un même évènement, varie selon qu'il s'agit de l'un ou de l'autre.

Les personnages sont attachants et suffisamment mystérieux pour qu'on suive leurs péripéties avec intérêt.

Même les personnages secondaires sont bien décrits.

Et la Bretagne avec ses paysages somptueux fait bien sûr partie de l'aventure.

Un agréable moment de détente.

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L'embarras du choix

Pour faire baisser ma PAL j'ai lu L'embarras du choix de Laure Manel.

Tout commence avec le mariage d'Emma et de Julien.

Elle doit dire OUI… bien sûr, puisque toute l’assemblée est suspendue à ses lèvres.

Sauf que… un malheureux contretemps va emmener Emma dans un film intérieur dont elle est l’héroïne, et qui va lui faire vivre un hypothétique avenir, complètement irréel et fantasmé…

Cette incursion dans son imaginaire lui apportera-t-il la réponse à la question que le prêtre vient de lui poser ?

L'embarras du choix est un roman original car, alors qu'Emma est à son mariage, elle hésite. Oh pas longtemps, enfin.. Juste assez, quand même, pour imaginer trois possibilités à ce mariage si elle dit oui à Julien.

Nous ne suivons donc pas la vraie vie d'Emma mais ce qui pourrait arriver, dans le futur, si elle accepte de se marier.

Il y a trois parties : quatre ans de mariage ; treize ans de mariage ; vingt-quatre ans de mariage.

J'ai trouvé ça original que la narratrice, pendant le moment où elle doit dire oui, imagine trois possibilités à ce mariage.

Trois évolutions possibles, qui ne se ressemblent pas forcément.. quoiqu'il y ai ici et là des similitudes.

Et des clins d’œil car même si les trois parties ne sont pas des suites directes l'une de l'autre le nom d'un homme ou d'un groupe de musique revient.

Emma est une femme sympathique dans l'ensemble même si son comportement ne m'a pas toujours plu.

J'ai été touché par certains passages, notamment par la troisième partie car à ce moment là Emma a 47 ans, mon âge. Et certaines de ses réflexions m'ont parlées étant donné que cette année je vais moi même fêter non pas mes 24 ans de mariage (comme elle) mais mes 23 ans de mariage, cela se ressemble. Même si nos deux vies sont très différentes. N'empêche, au bout de temps d'années certaines questions se posent, certaines réflexions se font.. Cette partie m'a vraiment plus parlé.

J'ai aimé que l'on découvre le point de vue des invités. C'est court, une page voir max deux à chaque fois mais ça apporte un réel plus à ce roman.

Quand à la fin, elle m'a surprise car je ne l'avais pas vu venir ! Le dénouement final est vraiment surprenant, en tout cas à mon sens.

L'embarras du choix est un bon roman et j'ai aimé retrouvé l'écriture de Laure Manel.

Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles :)
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Le sourire des fées

Ce roman fait suite à La mélancolie du kangourou, pour lequel j’avais ressenti un vrai coup de foudre. Avant de lire ce nouveau roman, je l’ai d’ailleurs relu afin de redécouvrir les personnages et de l’avoir bien en tête avant de lire la suite – et ce, même si le second tome pourrait tout de même se lire indépendamment du précédent, mais selon moi, ce serait dommage !



J’ai tellement aimé ce second opus, c’est un énorme coup de cœur. Là, rien qu’en écrivant ces lignes, je sens encore les frissons sur mes bras et mes yeux sont tout humides. Malheureusement, ma chronique va rester très évasive car je ne peux pas trop vous en dire. En effet, il faut que vous découvriez par vous-même la thématique de cette histoire, qui m’a transpercé le cœur et tous les pores de la peau. Antoine, Rose et Lou m’ont embarqué, et je me suis sentie privilégiée de faire ce bout de chemin avec eux. A travers cette histoire, Laure Manel va aborder des thématiques fortes et ne va pas nous épargner. On va partager les joies, les peines et la réalité de la vie avec ses personnages. On va les aimer fort – encore davantage que dans le premier d’ailleurs – et on va avoir l’impression qu’ils font un peu partie de nous. D’ailleurs, j’ai lu Le sourire des fées il y a quelques temps maintenant et pour tant, c’est encore très ancré en moi. Je peux vous dire que c’est le genre de bouquin que vous n’oublierez pas de ci-tôt !



D’ailleurs, s’il y a une chose à retenir de cette histoire, c’est de dire aux gens qu’on les aime et de profiter du bonheur de les avoir près de nous. Merci Laure de m’éblouir à chacune de tes histoires. Le sourire des fées est une nouvelle pépite que je vous recommande à 10000 %. C’est sans aucun doute une de mes meilleures lectures de 2020.
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La mélancolie du kangourou

Une très jolie lecture qui traite du deuil, le récit commence en effet avec la naissance de Lou et du décès de sa maman Raphaëlle. Le papa Antoine vit très mal son deuil et a beaucoup de mal a être proche de sa fille qu'il tient pour responsable de la perte de Raphaëlle son épouse.



Afin de pallier à ses absences pour le travail et avec cette affection parental qui ne vient pas pour Lou, Antoine embauche Rose une jeune étudiant pour garder la petite fille.



Rose va peu à peu devenir plus qu'une simple nounou pour Lou et elle va également aider Antoine à voir les choses de la vie comme son avenir de façon positive, elle va réussir à le faire avancer après cette tragique perte.



Le chemin pour Antoine va être très long, mais il va peu à peu renouer avec sa famille, ses amis et Rose n'y est pas étrangère.



Un joli moment de lecture sur le thème du deuil, un final un peu facile comme dans beaucoup des récits de ce genre mais la plume de Laure Manel et très agréable et elle fait penser par exemple à Agnès Ledig.



Je lirai donc la délicatesse du homard qui est dans ma pile à lire avec plaisir!
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Cinq coeurs en sursis

Catherine est une mère, épouse et fille à la vie rangée, que rien ne prédestinait à finir en prison. Pourtant, la vie de cette famille bien sous tout rapport bascule, avec l’arrestation de Catherine pour meurtre. Elle est accusée d’avoir tuée avec préméditation Béatrice Lancier, la femme de son amant, en rouant de coups de couteaux à la sortie d’un cours de yoga. Un acte inimaginable pour ses proches, qui peinent à concevoir réellement que ce qui est reproché à Catherine soit vrai. Et pourtant…



La vie de Catherine bascule du jour au lendemain : elle est accusée de meurtre, privée de liberté, séparée de ses proches, enfermée entre quatre murs gris pour les vingt prochaines années de sa vie. On parle souvent du quotidien du coupable qui change du tout au tout, ou des victimes collatérales (en l’occurence la famille de la défunte), mais rarement on pense à la famille du coupable, victimes eux aussi du crime horrible qui a été commis. Ici, Marc, le mari, Anaïs, la fille aînée, Flo, le petit garçon, Josette, la maman et tata Nat, la soeur ainée, subissent de pleins fouet, avec une violence extrême, les horreurs de Catherine. C’est cet angle qu’a choisie de nous montrer Laure Manel. La famille laissé pour compte, désabusée, sonnée, mortifiée, la famille innocente et pourtant pointée du doigt, accusée, injuriée, pour un crime qu’ils ne tolèrent pas eux-mêmes et dont ils ne sont en rien coupable.



Dans ce roman, les proches prennent la parole à tour de rôle, pour exposer leurs sentiments sur cette affaire. Des sentiments que l’on va voir évoluer en fonction de l’avancée de l’enquête et des vies respectives de chacun : attente, espoir, doute, déception, colère, rage, dégoût,… Tous les personnages nous attendrissent : on se sent proche d’eux, avec l’envie de les réconforter. Quant au point de vue de la criminelle, Catherine, il n’arrive qu’à la toute fin du récit, dans un court chapitre de quelques pages. La priorité est avant tout laissée aux proches.



J’ai vraiment adoré cette histoire, en particulier la première moitié du livre, que j’ai difficilement lâchée. Les chapitres sont extrêmement courts et parfaitement rythmés, avec cette alternance rapide des personnages et des points de vue. Le suspense est maintenu à son paroxysme pendant une bonne première partie du récit : Catherine est-elle vraiment coupable ? On ressent l’attente, l’espoir, les questionnements, intenables, pendant près de deux ans. La vie des proches est comme maintenue en pause pendant tout ce temps. Mais les années défilent, chacun grandit, vieillit, avance. Depuis le drame en 2001, le petit Flo est devenu adolescent, la jeune Anaïs est une adulte épanouie, Marc a refait sa vie, Nathalie a trouvé l’amour… Mais peut-on réussir à oublier et à « désaimer » quelqu’un que l’on a tant aimé ? Peut-on tirer un trait définitif sur une personne qui a tant comptée ? Comment se reconstruire après un tel drame ?



Connaît-on vraiment ses proches ? Une plongée au coeur d'un drame familial qui vient perturber l'équilibre d'une famille normale et nous interroge sur les notions de la famille. Un roman puissant et percutant, dont vous aurez du mal à vous détacher.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Ce que disent les silences

Ce nouveau roman de Laure Manel est un coup de coeur pour moi.



L'auteure nous emmène à des époques différentes pour donner la clef aux interrogations d'Adèle.



La jeune trentenaire n'a pas d'attache. Elle vit à Paris. Elle est photographe dans l'événementiel. Mais, au décès de son père qu'elle ne fréquente plus, le voile se lève quelque peu sur l'idée que, lorsqu'elle avait 4 ans, le décès de sa mère ne s'est pas passé comme on le lui a dit. Il avait déjà fallu deux ans pour qu'elle découvre grâce à son petit voisin, Olivier, que sa mère était décédée comme des enfants le lui disaient à l'école, alors qu'elle l'imaginait toujours en voyage.



Pour en savoir davantage, Adèle prend le bateau pour le pays de son enfance... Ouessant.



Un secret de famille en cachant un autre, c'est à une véritable reconstitution de l'histoire de ses parents qu'Adèle devra procéder.



Adèle se mettra à la recherche de ses grands-parents maternels. Mais elle ignore s'ils sont toujours en vie. Elle n'a d'autre choix que de retrouver les témoins de l'époque.



Ce roman est très touchant. Les personnages sont extrêmement attachants.



L'île d'Ouessant est quasiment un personnage également. On a l'impression de connaître cette île au sortir de cette lecture. On se prend au jeu de Philippe, l'ornithologue, et on recherche les oiseaux qu'il croise sur l'île.



Et quand Laure Manel évoque en postface les photos magnifiques de Mathieu Rivrin, le lecteur/la lectrice sait que ce sont les mêmes images que l'auteure qu'il/elle a eu dans la tête tout au long de la lecture.



Bon voyage à Ouessant à vous !





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La délicatesse du homard

Les romans d’amour, ce n’est a priori pas trop mon truc, mais c’est un livre qu’on m’a offert, et par définition, je lis toujours entièrement ce qu’on m’offre car j’ai bien trop peur de bafouiller en prenant une texture rouge brique si l’offreur se souvient du présent et me demande ce que j’en ai pensé.



Par contre, j’aime beaucoup les homards, pas en tant que nourriture mais en tant qu’espèce : il y a toujours moyen d’avoir des conversations passionnantes avec eux, et je n’hésite jamais à en sauver un à chaque fois que je passe dans un supermarché, même si les gouttes d’eau que je laisse sur mon passage laisse à penser que je souffre d’incontinence. Quand on aime les homards, c’est un sacrifice auquel on consent facilement.



Dans l’histoire, un homme amer recueille une femme brisée, et l’héberge chez lui pour une durée indéterminée sans poser de questions. Comme quoi, il y a encore des gens sur qui on peut compter en ce bas monde. Comme il possède un manège, elle retrouve un semblant de confiance en elle grâce à l’équitation. Le passé de chacun reste flou, et je trouve qu’on parle beaucoup de Bretagne et de chevaux et pas beaucoup de homard, mais je prends mon mal en patience.



Quand viennent les révélations, j’ai eu un peu plus de mal à m’accrocher. Parce que ce sont quand même des belles révélations bien costaudes, et qu’ils se pardonnent tout et se soutiennent mutuellement sans hésitations, alors que dans mes couples à moi, on était plutôt du genre à se tirer la gueule une semaine entière parce que l’un avait fini la boîte de cookies sans proposer à l’autre de partager (mais ce n’est peut-être pas pour rien non plus qu’on n’ait jamais fait de romans d’amour à partir de mon vécu).



Mais le pire, c’est qu’on ne parle jamais de homard, et ça c’est quand même un problème. Avant, on pouvait se fier à un titre. Prenons « orgueil et préjugés » : il y a de l’orgueil, il y a des préjugés, et quiconque veut lire un roman sur l’orgueil et/ou sur les préjugés sait d’emblée à quelle porte frapper. Pareil pour « Crime et châtiment », ou « Guerre et paix ». L’art du titre, on le maîtrise quand même depuis un moment, et je trouve que dommage que ça se perde progressivement. Parce que mettre une double dose de délicatesse, ça ne comble pas le vide.
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Les dominos de la vie

Très belle découverte ! Et pourtant ce roman n'a rien de léger, au contraire des romans précédents de l'auteure. Dans celui-ci, elle se livre, se dévoile et nous offre une lecture poignante et très émouvante.



Le sujet est très difficile mais il est traité avec beaucoup de justesse et surtout beaucoup de pudeur. Pas de pathos, juste la réalité, le ressenti avec les bons mots.

Les chapitres sont courts, les phrases également. Si cela m'a surprise au début, j'ai trouvé le style adapté au sujet, qui touche au plus profond de l'intimité des femmes.

La violence obstétricale, la violence gynécologique, si difficile à raconter et surtout à dénoncer. L'auteure le fait avec brio ; je salue les mots qu'elle arrive à poser sur les maux dont elle a souffert et surtout je partage son ressenti : "difficile de décrire cette drôle de sérénité qui envahit son corps et qui infuse toutes les cellules d'Amélie. Se sentir tirée d'affaire, après avoir cru mourir de ça un jour, n'a pas de prix. Maintenant elle y croit.... parce qu'elle a la chance d'être en vie, parce que l'avenir est devant elle, éclatant, gorgė de promesses."



L'auteure nous raconte l'histoire d'une femme forte qui parvient à se reconstruire grâce à sa détermination mais également grâce "à la couleur de ses souvenirs" comme l'écrit l'auteure.

L'auteure partage avec le lecteur "le bonheur des mots et rien d'autre". C'est fort et c'est beau. Merci Mme Manel !

Une magnifique leçon de vie ❤ qui saura vous toucher !
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Exils

Ce petit recueil de nouvelles contient 14 histoires écrites par 14 auteurs en faveur de l'Unicef avec un thème commun L'EXIL. Pour la troisième année, le Livre De Poche s'engage à reverser 1euro50 par livre acheté à cette organisation qui oeuvre pour le droit des enfants dans le monde. Le prix d'achat est de 5 euros.





Aurélie Valognes, Mahir Guven, Julien Sandrel, Baptiste Beaulieu, Capitaine Alexandre, Flavie Flament, M.A.G.I.C, Tatiana de Rosnay, Gavin's Clemente-Ruiz, Rohân Houssein, Alice Polette, Laure Manel, Lorraine Fouchet, Sophie Tal Men y participent



J'ai découvert la plume de certains auteurs et retrouvé celles que j'aime déjà beaucoup. La nouvelle de Baptiste Beaulieu m'a particulièrement touchée même si honnêtement je n'aurais pas reconnu sa ''patte" si je n'avais pas regardé qui l'avait écrite. Chacun nous raconte un exil différent. Donner en quelques pages des émotions n'est pas chose facile mais le pari est réussi!



Un joli livre pour un petit geste... (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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La délicatesse du homard

Heu, oui. Mais non. Tout comme pour « Les gens heureux lisent et boivent du café », je ne comprends pas toutes ces bonnes notes. Pour moi, ce roman n’est qu’un enchaînement de phrases simples, pas de la littérature ; truffé de lieux communs et de clichés. Ce livre m’a paru tellement, tellement long, j’ai même sauté de nombreux passages, mais je voulais connaître les fameux secrets du personnage féminin. C’est niais, c’est gnan-gnan et cette héroïne qu’on a envie de gifler…

Décidément, les romances ne sont pas pour moi…

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Histoire d'@

Un roman épistolaire ou Mathilde reçoit un jour un e-mail de quelqu'un dont elle ne devine pas l'identité au début et puis au fil de ces discussions elle devine l'expéditeur de ces messages son ancien ami Cyril.



Ils vont correspondre pendant un certain temps par ce biais se remémorant leur passé, Cyril étant parti du jour au lendemain pour New York, nous comprenons également qu'un élément majeur a casser cette amitié.





Cyril et Mathilde ayant continué leur vie sans pourtant parvenir à s'oublier et cette nouvelle correspondance commence à prendre des allures de drague virtuelle.



Seront-ils capables de lâcher leur vie actuelle afin de tenter de se retrouver plus d'une dizaine d'années plus tard?



Un récit qui se lit bien, contemporain mais sans grande surprise. La plume de Laure Manel est cependant très agréable à lire.



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Cinq coeurs en sursis

Laure MANEL. Cinq cœurs en sursis



ÉPOUSTOUFLANT. Un grand coup de cœur. Il y a fort longtemps que je n’avais pas manifesté autant d’enthousiasme à la lecture d’un livre. Un véritable tsunami. J’ai lu cet ouvrage en une journée, emportée par le turn over. Un roman choral qui dresse une portrait saisissant d’un fait divers exceptionnel mais d’une réalité incroyable. Alternativement, nous allons avoir l’intervention des différents protagonistes concernés par un meurtre : Josette, la mère, Catherine sa fille, son époux, Marc, leurs deux enfants Anaïs, 13 ans au début du récit, Florian, sept ans.



La Rochelle, vendredi 23 février 2001, dans son journal intime, Anaïs nous apprend que sa mère Catherine est convoquée dans les bureaux de la police. Elle est sidérée, sa mère est l’épouse comblée de Marc Dupuis , une bonne épouse, une bonne mère, évoluant dans un milieu bourgeois, une femme au-dessus de tout soupçon. Cette femme est accusée d’avoir tué sauvagement et avec préméditation Béatrice Lancier, l’épouse de son amant. Incarcérée, elle va être condamnée à vingt-deux ans de prison. Quel est donc le mobile de ce crime ? Cette famille, ravagée par l’acte délictueux commis par la mère va vivre vingt années de purgatoire. Au cours cette très longue absence, chacun va tenter de se construire, se reconstruire, du mieux qu’il peut. Nous allons suivre le cheminement de chaque personnage dans cette traversée du désert. Chacun va réagir selon ses convictions. Marc, blessé au plus profond de lui, au bout de quelques deux, trois ans va lâcher prise, demander le divorce : son épouse l’a trahi, elle a menti. c’est un homme qui n’a que la quarantaine, il a le droit d’avoir une nouvelle chance, réussir à fonder un nouveau foyer. Les enfants, selon leur tempérament vont devoir grandir sans leur mère. Et vingt ans, c’est long… Anaïs est une adolescente et Florian, encore un petit garçon. Marc va devoir élever ses enfants seul et leur apporter le maximum de confort, de bien-être. Il est difficile d’être seul pour mener à bien l’éducation des deux enfants. La grand-mère maternelle, une femme veuve apporte un soutien hors norme à son gendre, et ne peut croire, accepter que sa fille ait pu commettre un tel acte…



Nous avons la chance de suivre cette famille de 2001 jusqu’aux années 2023. Anaïs la rebelle, celle qui, à l’annonce de la condamnation de sa mère va refuser de la revoir. Elle va connaître une véritable descente aux enfers. Se études vont lui sauver la vie. De turbulente, agressive, désobéissante, borderline, elle va choisir le bon chemin et devenir enseignante… Le petit Florian ne lâchera jamais sa mère. Il lui écrit, lui envoie des dessins, lui rend visite régulièrement. Quel sera l’avenir de cet enfant sensible ? Témoignera-t-il encore tout son amour à cette mère qui les a humilié, les a berné ? Sommes nous à même de juger et de comprendre le cheminement de ces êtres ? Cet homme, ces enfants et les victimes de la partie adverse, l’époux de Béatrice et ses trois enfants vont-ils pouvoir faire leur deuil ? La lourde peine à laquelle Catherine est condamnée, plus de vingt années de prison constitue une tache indélébile sur toutes les victimes.



Laure MANEL nous plonge dans l’univers de cette famille si unie, si parfaite au départ mais qui, au fil des découvertes de la personnalité de Catherine va se déliter peu à peu. Au début, tous veulent la défendre, bec et ongles, tous unis. Une certaine érosion sape les fondations et des lézardes apparaissent. Quel sera le devenir de chacun ? Il faut trouver sa place dans la société, avancer coûte que coûte. Les enfants doivent prendre leur envol, vingt ans c’est très long. Laure MANEL a une très belle écriture. Les dialogues des jeunes reflètent parfaitement l’époque. Le doute, la colère, le déni, l’incompréhension, la violence, une note d’espoir, de résilience, tous ces thèmes apparaissent dans ce roman. Nous subissons ces flots et espérons pour tous, des jours meilleurs ! Un très bon livre avec une intrigue bien menée. Aussi je ne peux que vous inciter à le lire. Merci Laure pour nous avoir permis de partager une page douloureuse d’une famille confrontée à un évènement hors norme et monstrueux.

(04/06/2024).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Cinq coeurs en sursis

Février 2001. Quelques jours après sa disparition, Béatrice Lancier est retrouvée assassinée. Elle a reçu plusieurs coups de couteau. Catherine Dupuis est placée en garde à vue. Elle connaissait la victime ; toutes deux suivaient le même cours de yoga. Pour les deux familles, ce meurtre est un cataclysme. Celle de la victime doit vivre sans elle ; elle était mère de trois enfants. Celle de la mise en examen doit affronter les doutes, la stupéfaction et la vindicte populaire. Le crime retombe aussi sur ses proches. Chacun réagit en fonction de son âge et de ses liens avec la victime.



Ses enfants doivent se préparer à l’éventualité de grandir sans elle. Anaïs, sa fille de treize ans, confie ses inquiétudes et ses tourments à son journal. Florian, âgé de sept ans, ne mesure pas, immédiatement l’ampleur du drame, mais apprend déjà à cacher sa peine. Marc, son mari, affronte des révélations fracassantes. Josette, sa mère, est un véritable pilier pour ses petits-enfants, mais elle se demande si elle reverra sa fille, en-dehors d’une prison. Enfin, Nathalie, sa sœur cadette, ne s’autorise plus le droit au bonheur. Ce sont cinq vies suspendues, cinq cœurs en sursis, qui battent au rythme des procédures judiciaires.



Pendant plus deux décennies, nous suivons ces cinq personnes de qui la seule faute est d’aimer Catherine et d’être liées à elle. Les répercussions sont terribles. Au chagrin de l’absence s’ajoute la honte de ses actes présumés qui rejaillit sur chacun d’eux. Comment se construire dans ces conditions ? Comment continuer à aimer ? Comment trouver sa place dans une société accusatrice ? Cette longue temporalité permet d’assister à l’évolution de leurs sentiments, de leur personnalité, de leurs convictions et de leurs émotions. Ils m’ont tous émue et j’ai compris les réactions dichotomiques de chacun.



J’ai aimé la construction du roman : c’est une alternance de leurs voix. Aussi, le même fait ne résonne pas de la même manière. Selon leur vécu, il est rapporté différemment et n’a pas le même impact. Il peut être essentiel ou inexistant. J’ai, particulièrement, apprécié l’évolution de l’écriture d’Anaïs. Au fil des années, son style se modifie, ses mots sont mieux choisis, ses confidences s’imprègnent de maturité et le champ de ses préoccupations s’élargit.



Je ne suis pas une fidèle lectrice de Laure Manel. Même si ma pal contient plusieurs de ses livres, Cinq cœurs en sursis n’est que le troisième que je lis. Aussi, je n’avais aucune attente particulière et je ne m’attendais pas être aussi remuée par lui. L’angle choisi par l’auteure est original. Lors d’un fait-divers, notre compassion s’adresse, naturellement, à la famille de la victime. Nous ne pensons pas à celle de l’accusé. Pourtant, ses membres sont amputés de leur dignité, de leurs repères, remplacés par une excroissance de culpabilité. Leurs existences sont bouleversées et ils ne peuvent l’exprimer. J’ai adoré ce roman percutant et sensible.


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Cinq coeurs en sursis

Une famille unie et heureuse, en apparence, explose après que Catherine, la mère de famille ait commis l'irréparable. Chacun réagit différemment à l'impensable : la mère de Catherine la soutient et la défend sans faillir ainsi que son fils, Florian, 7 ans au moment du drame. Son mari, Marc, finira par lâcher prise quand il découvrira les mensonges de Catherine et son forfait. Sa fille, 13 ans au moment des faits, est dévorée de colère et la rejette. Sa sœur, Nathalie, dont elle était très proche, essaye de maintenir ce lien avec difficulté.

Nous suivons cette famille éprouvée de 2001, année de l'horreur jusqu'en 2023. L'auteure donne la parole alternativement à chacun des cinq cœurs en sursis, en de très courts chapitres ce qui donne du rythme au texte. Elle a choisi également des moyens d'expression différents : la prise de parole à la première personne pour les adultes, le journal intime pour Anaïs et les lettres que Florian envoie à sa mère. On peut suivre non seulement la vie de ces cinq personnages mais aussi les sentiments par lesquels ils passent : déni, doute, sidération, honte, colère...Catherine, physiquement absente, dès le début du roman, est pourtant le personnage pivot autour duquel se construisent/se détruisent/se cherchent les cinq autres membres de la famille. Nous ne faisons sa connaissance qu'à travers les autres. Nous n'entendrons sa voix que dans le dernier chapitre. La question centrale de ce roman est : connaît-on vraiment ceux qu'on aime? La réponse peut être vertigineuse comme l'illustre ce roman.

L'auteure nous fait découvrir, à travers les yeux de la famille de Catherine, la cour d'Assises et la prison. Elle choisit également de ne pas se focaliser sur le point de vue de la famille de la victime mais sur celle d'en face dont on a tendance à minimiser la douleur.

J'ai eu la chance d'être exceptionnellement à Paris et d'avoir été sélectionnée par Babelio pour participer à la rencontre littéraire avec Laure Manel. Je m'étais portée candidate car je n'avais rien lu de l'auteure, dont la plupart des romans étaient catégorisés feel-good, genre littéraire qui m'attire peu. Mais j'ai voulu en savoir un peu plus. J'ai découvert une auteure spontanée, enthousiaste, répondant sans fard à toutes les questions. Et c'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de ce roman qui, selon ses propres termes, est plus âpre que les autres; je confirme que nous ne sommes pas du tout dans un feel-good; la description de cette famille démolie est poignante; on ne peut que ressentir de l'empathie pour ces vies chamboulées, une enfance tronquée et le combat pour se tenir debout puis avancer.

Je remercie Babelio et les éditions Michel Lafon pour la rencontre avec Laure Manel et avec son roman; nul doute que j'irai plus loin avec cette auteure.
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