Ludovic Miserole

J'ai eu peur de lire Ludovic Miserole, et ce à plusieurs reprises, à cause du style historique de ses romans.

Et oui, je suis plus thriller à la base, mais il faut dire que le récit est romancé et totalement prenant.



Rose Keller accepte de suivre un homme, pour effectuer de menus travaux de ménage dans sa maison de campagne, ce qui est toujours mieux que de faire la manche dans le froid.

Quand elle se rend compte qu'il s'agit d'un piège où on la retient contre son gré, il est déjà trop tard...



Le travail de documentation et de recherche semble incroyable, après il est assez évident que nous avons affaire à un passionné d'histoire.

Dire que j'ai failli passer à côté de cet auteur qui a un talant d'écriture certain.



Et puis pour être honnête, j'étais aussi très intriguée par l'histoire du Marquis de Sade.

Sujet ô combien controversé et je dois le reconnaître, je ne l'ai jamais lu, je comprends beaucoup de choses désormais.

Il s'agit d'un violeur, ni plus ni moins, ce type pouvait assouvir ses crimes barbares avec facilité.

C'est un monstre.



Dans les années 1700, il devait être tellement aisé de tromper une femme sans argent et de l'attirer dans ses filets, elles étaient sûrement nombreuses à faire la manche ou à tapiner.

D'ailleurs, j'apprécie énormément de découvrir cet homme à travers les yeux et la plume de Ludovic Miserole, je sais que je ne lirai pas Sade lui-même, l'apologie du viol et de la barbarie ne m'intéresse pas.

Ça c'est un choix tout à fait personnel, il n'y a rien de dissuasif ou d'incitatif dans le roman., je lutte contre les violences faites aux femmes donc je ne lis ni écoute les créations d'hommes violents ou meurtriers.



Il s'agit là d'une double découverte, autant de l'auteur que du personnage qui n'est pas fictif pour autant, ce qui change et j'ai énormément apprécié cette lecture.

Au moins, on peut dire que je sais à quoi m'en tenir, et pour l'un qui est talentueux et pour l'autre qui n'était qu'une sombre pourriture.

Je lirai le prochain roman, maintenant je le sais.




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Cet excellent roman m'a fait découvrir deux choses : un écrivain et un personnage.

Je ne connaissais pas Ludovic Misérole et j'ai découvert un écrivain talentueux. Son style est fouillé et le texte a un côté véridique car le vocabulaire est adapté à l'époque concernée, la précision des faits est rigoureuse. De nombreuses notes en bas de page renvoient à des faits réels et le dossier présenté à la fin montre à quel point les recherches de l'auteur ont été méticuleuses.

Ce roman se démarque par la description des personnages. Leur analyse psychologique est fine, complète et l'auteur m'a fait participer à leur cheminement, à leurs réflexions. Malgré l'extrême gravité des faits, ce sont les personnages féminins qui sont mis à l'honneur ! Il les présente en tant que victimes mais leurs ressources, leur détermination, leur volonté les rendent fortes et déterminées et elles essaient, tant bien que mal, de tirer profit de la situation !

Quant au marquis, je ne connaissais que son nom !

Quel homme abject ! Il profite de tout : son titre, son mariage, sa belle-famille, ses serviteurs et j'en oublie pour assouvir sa cruauté !

L'auteur ne lui épargne rien et tous les faits présentés sont vérifiés, le roman prend alors une tournure historique quasi scientifique qui m'a emballée. J'ai appris beaucoup : son profond rejet de la religion, ses diverses condamnations, des nombreux emprisonnements, ses méthodes et même, le rôle du Roi, au courant de ses comportements !.

Le marquis de Sade est présenté comme quelqu'un de manipulateur, machiavélique et sans doute très intelligent puisqu'il parvient à passer entre les mailles du filet .

A noter, la fin, surprenante et déroutante !

Très impatiente de découvrir la suite !!!

Dans ce second tome , on retrouve bien évidemment le marquis de Sade qui à décidé de libérer le lion trop longtemps rester dans sa cage ! On retrouve également certains personnages , et de nouveaux fonds leur apparition.

Le marquis nous emmène à Marseille pour un voyage qui ne nous laissera pas indemnes.

En Italie , avec sa belle-sœur pour se mettre au vert ...

Nous retrouvons aussi Julie , qui rêve toujours de se venger du marquis !

L'auteur à nouveau a dû faire , je pense énormément de recherche pour cette histoire avec des faits réels et des documents d'époque.

Cette trilogie dite thriller historique pour le moment me ravit et j'ai vraiment passé un agréable moment!

Pour ce second opus , nous sommes un peu plus dans la noirceur, les scènes sont marquantes et nous secouent dans ce roman.

Les pratiques du marquis sont extrêmement dérangeantes et un peu sadiques, je trouve.

La psychologie des personnages est bien travaillée pour notre plus grand plaisir !

N'hésitez pas à lire et à découvrir ce sulfureux marquis et la plume de l'auteur !

J'ai hâte de lire le dernier tome de la série qui est dans ma pal et qui , je l'espère, saura tout autant me ravir !
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Une excellente collection de nouvelles originales et décalées avec pour fil conducteur les contes pour enfants. Une mention spéciale au Sangdrillon de Nicolas Beuglet qui m'a horriblement fait rire.





Et puis quand c'est au profit d'une association, le plaisir est double alors il ne faut pas s'en priver.
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Storia est un recueil de nouvelles qui va vous faire frémir de plaisir. Dix-sept auteurs ont revisité les contes les plus célèbres et nous offrent un fantastique moment de lecture. Et surtout en achetant ce roman, vous ferez une action philanthropique puisque les droits sont reversés à l’association ELA qui est une association contre les leucodystrophies, maladies génétiques orphelines qui détruisent le système nerveux. Je remercie vivement Christophe Dubourg, un des auteurs de Storia, pour l’envoi du roman et je vous encourage à le mettre sous le sapin de Noël pour vos proches ou pour vous-même.



Humour grinçant, second degré et satire sociale, préparez-vous à découvrir l’autre histoire de Cendrillon, du petit bonhomme de pain d’épice ou du petit chaperon rouge. Attention, les auteurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère, parce que parfois c’est trash et vicieux mais n’est-ce pas un peu ce qu’on recherche en lisant des contes détournés ?



J’ai aimé toutes les histoires de ce recueil parce que les auteurs n’ont pas tous choisi de suivre la même trajectoire. Il y a les contes thrillers comme Au bois hurlant d’Armelle Carbonel, les contes thrillers psychologiques comme le Barbe-Bleue de Vincent Hauuy. IL y a aussi les sujets à portée plus sociale avec des histoires tristes comme La fille aux allumettes de Roy Braverman et Ian Manook, ou des sujets d’actualité comme le harcèlement et le viol. Il y a en effet un peu de #balancetonporc dans le conte Les trois petits porcs de Ludovic Miserole. Dans Paradise, lost and found de Christophe Dubourg, c’est la question de l’identité sexuelle et de genre qui est habilement mise en scène. Enfin, une ambiance presque mystique se dégage de L’arbre de glace de Mo Malo et on sourit devant les chutes de chaque nouvelle qui ont réussi à me surprendre à chaque fois.



Bref, impossible de ne pas trouver un conte qui vous parle dans ce recueil tant la diversité des sujets est grande. Une réussite, un excellent moment de lecture pour moi. Je le recommande …

Storia c’est le second pari réussi de Damien Eleonori de regrouper des auteur.es du noir pour un recueil de nouvelles engagé. Les droits sont intégralement reversés à l’association Ela qui lutte contre les leucodystrophies.



Cela vous parle ? C’est normal : en 2018 sortait Phobia sur le thème des phobies. Dans Storia, Nicolas Beuglet, Ian Manook et Roy Braverman, Armelle Carbonel, Christophe Dubourg, Nicolas Duplessier, Damien Eleonori, Thomas Enger, Jacques Expert, Victor Guilbert, Johana Gustawsson, Vincent Hauuy, Lorraine Letournel Laloue, Jérôme Loubry, Mo Malo, Ludovic Miserole, Alice Morgane et Ivan Zinberg réinventent les contes de fées. Accrochez-vous !



Blanche-Neige, le Petit Chaperon Rouge, Le Petit Pousset, Le bonhomme de pain d’épices, Barbe Bleue, Cendrillon et tant d’autres sont modernisés, « hémoglobinés », « atrocisés » pour notre plus grand plaisir ! Attention, tenir éloigné des enfants !



J’aime de plus en plus le genre nouvelle en littérature, surtout en noir avec ces fins fracassantes. C’est aussi à chaque fois l’occasion de retrouver les chouchous et de découvrir de nouvelles plumes sombres. J’ai aimé presque toutes les nouvelles et été surprise par presque toutes les fins !



Bref, un recueil doublement nécessaire : pour la bonne action et pour retrouver et/ou rencontrer 17 auteur.es de talent !
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Très bon recueil, surtout pour une bonne cause , merci à tout les auteurs

Cet homme est détestable au plus haut point. Cet homme n’est pas une fiction mais il a « bel et bien » existé. Compte tenu de la bibliographie fournie par l’auteur, les faits décrits semblent avérés, dans un contexte libertin de l’époque où le mot consentement n’avait pas encore été inventé. Une véritable œuvre d’historien de l’horreur.

A mon avis il serait dommage de dissocier ces deux volets traitant des malveillances du Marquis.

Rappel Tome 1 – L’affaire Rose Keller

Un roman féministe tellement actuel

Trois femmes se partagent l’affiche de ce premier volet : la victime, la prostituée et la complice …elles ont toutes à en vouloir à l’infâme Marquis de Sade, bien connu et déjà condamné, influent et pervers, une seule l’aime. Il attire ses proies et les humilie pour son plaisir solitaire, ou partagé avec son non moins infâme serviteur.

Les rapports ambigus avec son épouse et sa belle famille en font le personnage le plus toxique que j’ai rencontré dans mes lectures. Quand je pense que dans le processus créatif, les auteurs partagent leur vie avec leurs héros jusqu’à la publication de leurs œuvres, j’espère que Ludovic Miserole a su se préserver du divin marquis.

Tome 2 – Les filles du panier

Comme dans le tome 1, la première partie du roman décrit les exactions du marquis de Sade et le détail apporté aux descriptions met très mal à l’aise, révélant des sévices et des perversions inimaginables. La base documentaire utilisée par l’auteur et disponible en fin d’ouvrage ne laisse aucun doute sur la véracité des faits. La seconde partie est d’avantage consacrée à la quête de la vérité, menée par ses victimes et leurs familles. On y retrouve les protagonistes du tome 1 dans les mêmes rôles, une épouse encore plus amoureuse et une société marseillaise bien tolérante et néanmoins solidaire.

Malsains, édifiants, ces deux tomes sont une chronique très documentée sur l’époque prérévolutionnaire et la ville de Marseille en particulier, sur la domination des plus riches et toute ressemblance avec une époque plus actuelle n’est sans doute pas tout à fait fortuite !

Cette immersion a été pour moi la confirmation du talent de narrateur de cet auteur découvert lors de la lecture du tome 1.Le lecteur se voit parfois contraint à un rôle de voyeur plutôt dérangeant … malgré ça je lirais le tome 3 annoncé pour 2020. Attention : méfiez-vous des pastilles à l’anis !


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Evoquer le marquis de Sade dans une histoire c'est assurément courageux tant la réputation du célèbre marquis est sulfureuse.

L'affaire Rose Keller met en scène une jeune veuve désargentée qui mendie et que le destin sinistre met sur la route d’un jeune homme qui lui propose un travail.

Pas de chance pour elle, celui-ci n'est autre que le marquis Donatien de Sade.

Il la conduit dans sa maison d'Arcueil où aider par son valet il va laisser libre cours à toute la violence, toutes les humiliations, toute la perversité et toutes les tortures possibles sur cette pauvre femme.

Rose Keller va parvenir à s'enfuir et décider de porter plainte contre le noble marquis.

La belle famille de celui-ci, noble et de haute lignée va tout mettre en œuvre pour atténuer le scandale, allant jusqu'à acheter le silence de Rose Keller.



Ce roman est passionnant de bout en bout, tant par la personnalité des protagonistes que par la part historique.



Ce marquis de Sade véhicule tellement d'idées et de sentiments contrastés et ce n'est pas dans cette histoire que sa réputation se verra redorée.



Pour avoir lu le roman Justine et les malheurs de la vertu, pour avoir vu le film Salo et les 120 jours de Sodome, je ne ressens rien d'autre qu'une profonde horreur pour ce marquis sadique et violent.



J'ai également lu un roman sur son épouse écrit par Mireille Calmel dans lequel certains aspects de la personnalité du marquis pouvaient le rendre presque attachant, ici il n'en est rien,

Ce personnage inspire du dégoût et rien d'autre. Et cela permet également de voir que rien ne change à travers les siècles, l’argent arrange beaucoup de choses.



Grace à NetGalley j'ai dans ma PAL le second tome des aventures de notre marquis et je suis déjà en train de le lire.


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Premier roman historique de Ludovic Miserole...

C'est par cette histoire de la servante de la dernière de France que j'ai découvert cet auteur de talent !

On sait finalement que très peu de chose sur cette femme qui aura apporté à Marie-Antoinette quelques réconforts dans une fin de vie tragique... C'est grâce à un énorme travail dans les archives que Ludovic Miserole nous apporte quelques petits détails pour faire sortir de l'ombre cette petite femme pleine d'humanité.

Écrire des nouvelles est souvent un exercice périlleux. Il faut trouver la bonne longueur et surtout caser dans peu de pages une histoire bien menée avec un début, une fin, et une chute étonnante, marquante. Si en plus, le thème est « imposé » il faut coller à ce qu’on vous demande.

Neuf auteurs ont répondu présents pour ce dixième recueil, cinq hommes, quatre femmes. Certains que je connais et dont je « suis » les écrits à chaque parution, d’autres que je découvre entre ces pages. Ils sont tous d’horizons variés.

Les points communs dans la lecture sont les suivants : toutes les histoires parlent de vengeance, elles se passent dans un monde contemporain ou presque, mettent en scène des humains et sont très bien rédigées ! Les différences ? Chacun son style, son phrasé, son univers, ses personnages.

Ce qui est sûr et certain, c’est que tout se paie, un jour ou l’autre….

J’ai particulièrement apprécié le texte présentant une ministre mante religieuse à l’appétit féroce. Je n’avais rien vu venir ! J’ai été retournée comme une crêpe et complètement surprise (parce que, même en lisant la fin, je n’avais pas tous les éléments).

Dans d’autres petits récits, on sourit en pensant que tel est pris qui croyait prendre… parce qu’un renversement de situation (une panne, un impayé …) remet en cause tous les acquis, toutes les certitudes …

Des thèmes bien actuels sont évoqués : les réseaux sociaux, les sites de rencontre, le harcèlement, la vie de couple etc… Chaque rédacteur est parti d’une situation, de quelques personnages (pas de choses trop complexes à lire) et la suite s’est mise en place. Tout est bien pensé, bien dosé….

Bien entendu, chacun a sa propre « plume », son choix d’atmosphère, de contexte, mais on ne ressent pas de scission trop grande entre chaque historiette et pour moi, c’est important. La lecture n’est pas hachée et tout s’enchaîne facilement. Les nouvelles sont de longueur inégale, classées par ordre alphabétique (c’est une bonne idée parce qu’après avoir réfléchi sur le sujet de la vengeance, je n’ose imaginer ce qui aurait pu se passer si l’un-e ou l’autre, jaloux et insatisfait de sa position dans le livre, avait utilisé son imagination …débordante d’inventivité…. Brrr……)

C’est un recueil qui détend, qui, malgré quelques passages plus angoissants, ne fait pas (trop) peur et embarque sans temps mort. Les protagonistes ont des idées parfois saugrenues si on les regarde de « haut » mais si on réfléchit bien et qu’on se met dans la « peau » du vengeur (pas forcément masqué, certains ne se cachent pas et avancent à découvert, cachant tellement leur jeu que la victime, confiante, tombe dans le panneau….), on peut les « comprendre »…. Ce qui est intéressant, c’est qu’on part de faits tout à fait « ordinaires », comme on en voit tous les jours et puis ça dérive, soit parce qu’on a des individus qui ont perdu tous sens commun, soit parce que, fous de rage, ils veulent une revanche et sont prêts à tout …. Et une dérive en entraînant une autre…..

Cette lecture a été un moment plaisant, dépaysant, décoiffant quelques fois. Je suis admirative de la créativité de chaque écrivain. Ils ont su se bousculer pour relever un défi pas aussi facile que le laissent penser les apparences. Bravo !


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Je remercierai jamais assez les EDITIONS IFS pour l'envoi de pépites en service presse et celui-là en fait partie.



Quand on connaît cette maison d'édition, j'ai l'habitude de lire des thrillers avec meurtres etc...

Cet écrivain Ludovic MISEROLE m'interpellait et curieuse comme je suis, j'ai voulu le découvrir.

Et j'ai fait un bon choix !



Il y a des moments où on arrive à la fin de sa vie, qu'on ne puisse plus bouger ni appeler à l'aide mais qu'on reste conscient de ce qui nous entoure. Ca chuchote, ça discute de la manière de nous supprimer. C'est ce que vit une vieille dame " la belle de Caux". Identité révélée qu'à la fin mais que j'ai deviné bien avant.

Alors, elle se remémore sa vie d'antan, ses rencontres avec des peintres, des écrivains célèbres.

Elle sent que sa fin approche. L'auteur alterne le passé avec les débuts de la famille Aubourg et leur auberge en Normandie et le présent de ceux qui lui veulent du mal.



Pour moi, Ludovic MISEROLE fait partie de ces raconteurs d'histoires. On s'imprègne de cette atmosphère normande et j'ai découvert un historien poète ! Et quel plaisir de le lire !



Je ne peux qu'être brève pour ne pas spoiler mais je ne peux que vous dire : LISEZ-LE !

Après l’uppercut de l’affaire Rose Keller, j'ai décidé de poursuivre mon étude de l’univers de Ludovic Miserole avec Les filles du panier et là encore, ce fut un choc : c’est cru, malsain, historique, addictif, pur, romanesque, effrayant… c’est la vie, quoi.



J’ai frémi, pleuré de dépit ou de rage mais j’ai aimé. Oh, comme j'ai aimé !



On dit souvent que l’homme est un animal, c'est faux. Aucun animal n'excelle dans la perversité, la torture et la souffrance. Certaines scènes sont difficilement soutenable, c'est vrai, mais elles se sont vraiment passées ainsi et c’est la force de ce livre : Nous mettre dans la réalité d'un fait historique.

Elles sont, de plus, écrites avec l'élégance de la formule et la beauté de la langue qui caractérisent Ludovic Miserole.



Il me reste à lire Le crépuscule d’un libertin. Je ne pense pas attendre longtemps avant de m'y mettre !



Ludovic Miserole est ma découverte 2023 et j’espère que ce sera la vôtre également (si ce n'est pas encore fait).

Êtes-vous déjà tombée amoureuse (ou amoureux) de la plume d’un auteur ? Eh bien c’est fait !

Après avoir découvert Ludovic Miserole avec Zamor, j’ai commencé la trilogie du marquis de Sade avec L’affaire Rose Keller.

Comme à son habitude, Ludovic Miserole nous fait entrer dans l’HISTOIRE par l’histoire en l’occurrence, celle de Rose Keller, tombée bien malgré elle entre les griffes du célèbre marquis.

Alors oui, c’est cru ! Mais on est dans l’univers du marquis de Sade, hein, pas dans Oui Oui chez les pingouins ! Tout est fouillé, extrêmement documenté et l’ajout, en fin de roman, de documents historiques, certain jamais dévoilés jusqu’alors, est un vrai plus.

Je n’ai pas pour habitude de dévoiler l’intrigue des romans que je lis et je ne dérogerai pas à cette règle.



Ce livre devrait figurer dans TOUTES les bibliothèques (particulières et municipales). Non, je n’en fais pas trop, mais quand j’aime… j’aime.



Et ce soir ? Ce soir, je commencerai les filles du panier (le second tome).

Alerte coup de cœur !

J’ai toujours une légère appréhension lorsque je m’apprête à lire un livre écrit par quelqu’un que j’apprécie. Et lorsqu’il s’agit d’un ami, c’est carrément la panique.

J’ai eu le plaisir de découvrir Zamor, le nègre républicain de Ludovic Miserole.

Cet auteur de talent a réussi à me faire aimer l’Histoire par l’histoire. J’ignorais qui était Zamor et je n’avais de la comtesse Du Barry que de lointains souvenirs de mes cours de collège. Quelle destinée ! Cet homme, arraché enfant aux bras de sa mère, offert en cadeau à la favorite de Louis XIV, devenu accusateur de celle-ci, est le personnage principal de ce livre ou l’un des personnages. Je me suis surprise, à la fin de ma lecture, à me renseigner sur toute cette période historique que je ne connais que trop peu.

Lecture surprenante que fut celle de La belle de Caux, de Ludovic Miserole . Tout d'abord parce que au regard de la maison d'édition, je m'attendais à du thriller ou roman noir . Et bien pas du tout , et d'ailleurs j'ai bien du mal à définir ce roman , qui est l'histoire d'une mystérieuse narratrice ( dont l'identité ne nous sera dévoilée qu'a la toute fin du roman) qui est en fin de vie et qui nous raconte une partie de sa vie, à travers les différentes personnes qu'elle a côtoyées ( inconnus mais aussi célébrités) . Une vie faite de nombreuses joies mais aussi de son lot de malheur .

En parallèle, nous suivons le bourreau, et ses appréhensions, hésitations et remords face à la difficile tâche qui l'attend ? va t’il aller jusqu’au bout de la lourde tâche qui lui incombe ?

Ce roman différé vraiment de mes lectures habituelles , mais ce n’est pas pour ça que je n’ai pas aimé . J’ai beaucoup aimé l’écriture, assez poétique, et malgré le côté dramatique annoncé dès les premières pages , il y a beaucoup de tendresse et de nostalgie qui se sont dégagées ma lecture . J’ai trouvé les personnages ( enfin la plus grande partie) attachants , leurs histoires souvent passionnantes .

Si j’ai deviné très ( trop) rapidement l’identité de la mystérieuse narratrice, j’ai apprécié l’originalité du roman ( impossible d’être plus précise) .

Un roman qui m’a déconcertée ( ce qui est ici positif) mais qui se lit facilement, et qui me laisse un bon souvenir

Merci aux éditions IFS pour la découverte .

La narratrice se rend compte qu'on veut se débarrasser d'elle.. satanée cupidité des hommes !

Elle nous emmène dans son passé, à l'époque où elle côtoyait des gens comme Monnet, Maupassant.. et se remémore ces moments avant de ne plus faire partie de ce monde. Cette période de vie où sa famille Aubourg avait cette Auberge des Vieux Plats.

Et de l'autre côté, on a les errances de ceux qui veulent la faire disparaître.



Un peu triste, un peu noir.

Un livre que j'ai trouvé bien particulier à lire.

Oubliez le tube de la fin des années 70, avec ce titre Ludovic Miserole va lever le voile sur la vie de la dernière servante de la veuve Capet. Roman historique s’il en est, documenté avec soin, le premier roman de l’auteur sorti pour le première fois en 2010, est à la fois une réhabilitation des obscurs et une chronique des illustres. Certes on y revit les derniers jours de Marie-Antoinette avant sa montée à l’échafaud mais surtout on y ressent l’ambiance de la vie des petites gens, aux prises avec la terreur, car la Révolution française et les quelques dizaines d’années qui ont suivi la prise de la Bastille, n’ont pas été un long fleuve tranquille.

Rosalie est une vielle femme de quatre-vingts ans, oubliée dans un hospice pour incurables. Toutes les visites qu’elle a reçues dans cette retraite, n’avaient pour but que de la faire parler des derniers jours de la reine déchue. Personne pour s’intéresser à elle sauf Hélène, que nous allons suivre pendant quelques mois. L’infirmière a pour mission initiale de faire renouer Rosalie avec sa descendance mais les souhaits de la vieille dame aboutiront-ils avant sa mort ?

Il n’y a pas vraiment de suspense dans ce roman encore que la quête d’un petit-fils qui n’en est pas un, est un fil rouge bienvenu. Il s’agit avant tout d’une chronique historique des années 1768 à 1848, vues au travers des yeux de Rosalie principalement et plus tard au travers des faits romancés de 1847 et 1848 où la bourgeoisie s’acoquine avec les opposants au régime en place. Par cette narration, nous approchons l’ambiance, pas vraiment la franche camaraderie, le pouvoir, la délation, les trahisons, les complots, la survie des pauvres … et au-delà de l’histoire transparait l’amour de la vie, une certaine philosophie de l’existence face au deuil notamment qui m’a particulièrement touchée.

Nous découvrons également, sources documentaires référencées par l’auteur à l’appui de la vérité, le quotidien de la Conciergerie, l’antichambre du tribunal et souvent de l’échafaud.

J’ai apprécié cette lecture, sans suspense je l’ai dit mais frappée du sceau de la sincérité. Le rythme du roman est donné par la mémoire aléatoire de Rosalie et peut sembler lent parfois. C’est le rythme d’une mémoire défaillante, où la mise en perspective sera le seul effort demandé au lecteur qui trouvera plaisir à se laisser transporter à proximité de l’échafaud et de son antichambre. Je salue le travail de documentation de la part de l’auteur qui dit-il, y a consacré plusieurs années. Depuis il a poursuivi sa belle mission de réhabilitation des obscurs.

Nous avions pu évoquer ce travail de fourmi avec lui lors de sa Garde-à-vue :

https://collectifpolar.fr/2022/07/24/la-gav-ludovic-miserole-sous-le-feu-des-flingueuses-1ere-audition-1-4-2/


Lien : https://collectifpolar.fr/20..

Et voici enfin le dernier tome sur la vie du Marquis de Sade ! Il s’est fait attendre mais grâce aux excellentes éditions IFS nous pouvons enfin le découvrir.



Nous entrons dans la dernière partie de la vie du Marquis donc dans les derniers scandales. Le livre commence sur celui qui est pour moi le plus choquant. Mais l’auteur a l’intelligence de s’arrêter juste avant que cela ne devienne insoutenable. On en apprend juste assez pour se faire une idée. On n’a pas besoin d’entrer dans les détails pour faire du sensationnel comme c’est trop souvent à la mode.



En parallèle de la vie scandaleuse du Marquis, il y a aussi l’histoire de France. La révolution est là et on suit ce qu’il se passe à Paris et en France. Sade va être parfois une victime de ce qu’il se passe et faire preuve de malchance (il est transféré de la prison de la Bastille vers une autre 10 jours avant que les révolutionnaires arrivent !).



Le livre est très documenté et précis aussi bien sur la vie Sade que sur l’histoire de France. L’auteur a retrouvé le nom de certaines personnes qui sont totalement inconnus mais ont joué un rôle dans la vie du Marquis. L’auteur précise bien sûr toutes ses sources à chaque bas de page. On se rend compte qu’il a effectué un vrai travail de fourmi.



Son style d’écriture est égal aux deux premiers tomes. C’est très recherché et très agréable à lire. Il colle au moment où se passe son histoire.



Ce dernier tome est un vrai bonheur. La vie du Marquis est certes haute en couleur mais la manière que l’auteur a de la raconter est passionnante. Jusqu’à la dernière page on ne s’ennuie pas. Cette trilogie est magistrale et je l’espère qu’elle gardera une certaine renommée pendant très longtemps.
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Dans ce recueil ce sont 17 nouvelles qui détournent les contes et légendes de notre enfance.



Un auteur par nouvelle, voilà qui promet des styles très différents. Vous revisiterez "la petite fille aux allumettes", "le petit chaperon rouge", "la belle et la bête", "Cendrillon", "peau d'âne", "Barbe-bleue" et tant d'autres.

Les contes pour enfants sont déjà très sombres, là : c'est encore pire. Ce sont des contes pour effrayer les adultes.



En plus de vous faire plaisir en lisant cet ouvrage vous ferez une bonne action car tous les droits seront reversés à l'association Ela qui œuvre auprès des enfants atteints de leucodystrophie.



Une très bonne idée de petit cadeau à ajouter sous le sapin !