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Critiques de Ludovic Miserole (160)
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Zamor, le nègre républicain

Je découvre l'existence de Zamor à travers ce livre ...

Personnage à la fois attachant et agacant..

Manipulé par tous en croyant gagné à chaque fois un peu plus de liberté... à cette époque où il était si facile de perdre la tête... trahison, vengeance, convoitise, cruauté sont monnaie courante.

Encore une fois l'immersion à été totale...

Un bon moment de leture..
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Storia 2020

J'avais plusieurs bonnes raisons pour acheter ce livre: déjà, le fait que les droits soient reversés à l'association ELA, et ensuite le fait que l'on détourne des contes populaires pour en faire de petits bijoux de récits bien noirs.



Je ne suis pas toujours très fan du format nouvelle, car je trouve généralement les récits trop courts pour être satisfaisants, mais rien de tout cela ici: nous avons droit à des histoires complètes, qui réussissent en peu de pages à nous transporter dans l'univers choisi par leurs auteurs.

Si je connaissais la plupart d'entre eux, ce livre m'a permis de découvrir de nouvelles plumes, que je serai ravie de retrouver dans un format plus long.



Alors oui, il y a eu quelques petites déceptions (Paradise, lost and found de Christophe Dubourg et L'arbre de glace de Mo Malo), Cendrillon m'a également parue un poil trop déjantée à mon goût, mais sinon dans l'ensemble j'ai beaucoup apprécié de recueil.



Mention spéciale à La peau que j'habite, qui démontre que l'horreur peut envahir le quotidien, à La Belle ou la Bête? qui tord le cou aux idées reçues et gros coup de cœur pour La fille aux allumettes, si triste...



Bref, si vous aimez les nouvelles, les réécritures de contes et les lectures bien noires et bien saignantes, achetez ce livre, je parie que vous ne serez pas déçu/e...
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Storia 2020

STORIA, un collectif au profit de l’association ELA…. 17 nouvelles excellentes, mais, je dois avouer que Sangdrillon de Nicolas Beuglet, m’a fait rire, j’imaginais la scène… et la chute !!!! des contes revisités à déguster sans modération !

Pour vous faire envie, les auteurs et leur conte revisité :

Roy Braverman et Ian Manook - la fille aux allumettes

Damien Eleonori - Nico le petit saint

Johana Gustawsson - la peau que j’habite d’après « peau d’âne »

Victor Guilbert - dur à cuire d’après le « petit bonhomme en pain d’épices »

Jérôme Loubry - Blanche et les 7 assassins

Mo Malo – l’arbre de glace d’après « la Genèse »

Armelle Carbonel - au bois hurlant d’après « la belle au bois dormant »

Thomas Enger – le joyeux Noël d’Otto d’après « le bûcheron et ses trois fils »

Nicolas Beuglet - Sangdrillon

Nicolas Duplessier – once upon a time .. in L.A. d’après Pinnocchio

Ivan Zinberg – rouge – d’après le petit chaperon rouge

Ludovic Miserole – les trois petits porcs

Christophe Dubourg – Paradise, lost and found – d’après le vilain petit canard

Vincent Hauuy – le Barbe-Bleue

Lorraine Letournel Laloue – Boucles d’Aur

Jacques Expert – le tout petit pousset

Alice Morgane (lauréate du concours « storia » sur Fyctia – La belle ou la bête ?

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Les crimes du marquis de Sade, tome 1 : L'a..

Après avoir lu Les Cent Vingt Journées de Sodome et La Philosophie dans le boudoir, je n’ai pu qu’être estomaquée, entre fascination et profonds malaise et répulsion, face à ces romans dans lesquels une telle beauté dans les mots délivrent une telle inhumanité du point de vue de la morale et du respect de chacun. J’ai retrouvé cette dualité dans l’écriture de Ludovic Miserole : comment écrire de tels traumatismes ou tortures avec une plume si délicate et travaillée ? Nous suivons donc Donatien de Sade dès avril 1768 alors qu’il s’adonne à un de ses passe-temps favoris : inviter une proie facile dans une de ses demeures de débauche et en faire ce que ses envies lui dictent.



Ce jour-là, c’est sur Rose Keller que cela tombe, une femme sans le sou faisant l’aumône dans les rues depuis la perte de son emploi. Face à la proposition mensongère du Marquis, Rose ne peut refuser afin de subvenir à ses besoins et le suit alors jusqu’à Arcueil où l’homme s’est établi depuis peu alors que les rumeurs sur son compte sont déjà nombreuses. Rose va alors connaitre l’enfer auprès de cet homme devenu son bourreau. Victime, elle pourrait néanmoins bien être la voix de la dénonciation afin de salir à jamais le nom de Sade. Alertés par la victime, les habitants d’Arcueil se mobilisent afin de pouvoir traduire le Marquis en justice. Mais c’est sans compter sa réputation d’aristocrate et ses alliés, à commencer par sa belle-famille.



Sade est bien au centre du roman mais ce qui devient le plus intéressant, c’est quand les voix de ses victimes à divers degrés prennent le pas et s’émancipent au sein de la narration. Salies dans leur corps et être ou dans leur réputation, les quatre femmes présentes au fil du récit sont les véritables héroïnes de ce livre. Renée Pelagie, l’épouse soumise et résolue, Rose Keller, la dernière victime en date du bourreau, Julie Follecuisse gardant en mémoire les sévices qu’elle a du enduré et qui vient se venger et Mme de Montreuil qui ne sait plus quoi faire pour faire entendre raison à sa fille et pour préserver la réputation de la famille. Ces quatre femmes se dévoilent, se déchaînent, se sentent dépourvues de toute force avant de reprendre du poil de la bête. Elles tentent comme elles le peuvent de survivre dans ce monde d’hommes, qu’elles soient aristocrates, mendiantes ou putains. Leurs forces sont tout aussi importantes que leurs faiblesses afin de suivre au mieux et avec le plus d’intérêt leur chemin opposé semé d’embûches soit par leurs incapacités liées à leur sexe et à l’époque soit par le mal que beaucoup tendent à leur porter.



Ce récit passionnant de bout en bout s’attache de plus à être le plus rigoureux possible avec un travail historique de titan, l’auteur nous offrant un aperçu de textes et correspondances de l’époque. Mélangeant habilement histoire et fiction, Ludovic Miserole livre un roman fascinant au sujet d’un homme aux multiples facettes et de femmes qui dépeignent les luttes et les envies de l’époque.
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Les crimes du marquis de Sade, tome 1 : L'a..

Le divin marquis n'était pas seulement un homme dépravé, adepte de parties fines dont le seul vice aurait été la luxure comme son image sulfureuse l'a parfois laissé penser. Non, c'était purement un sociopathe, emprisonné plusieurs fois pour violences et abus sexuels sur des jeunes filles, je vous laisse imaginer ce que sa condition lui a épargné. Son oeuvre porte l'étiquette «érotique», ce n'est pas ce que je pense des thèmes qui lui sont chers comme l'inceste, le viol et tout type de tortures. Vous l'aurez compris, le personnage me dégoute.

J'ai donc commencé cette lecture avec beaucoup d'a priori et j'ai souvent eu envie de balancer le bouquin tellement les sévices endurés par Rose Keller, entre autres, m'ont révoltée.

Ce roman qui n'est pas fiction est remarquablement bien documenté et une terrible ode au courage de ces femmes.
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Rosalie Lamorlière : Dernière servante de Marie..

C'est un énoooooooorme coup de cœur !!!!!!!!



Il eut été fort dommage de ne pas être allé au bout de l'écriture de ce livre. J'y ai appris beaucoup de choses, autant sur le personnage de la reine Marie-Antoinette que sur celui de Rosalie Lamorlière, et je suis heureuse d'avoir pu le lire. Bien évidemment il y a une part de romance hein, très peu, et la partie historique de cette femme d'exception, preuves à l'appui est parfaitement rigoureuse.

J'avais le sentiment de partager sa vie, son quotidien, et j'en ai été profondément touchée. J'ai pleuré aussi !!! Rosalie, femme à la fois discrète mais forte, pleine d'humilité, loyale, qui faisait passer les autres avant elle... tout cela sous le règne de la Terreur, où il ne faisait pas bon montrer son empathie envers la royauté et l'aristocratie. C'est une superbe leçon de vie que Ludovic a su écrire là.

L'écriture de Ludovic est fluide, on se laisse entraîner dans ce récit, et on arrive à la fin de ce livre sans s'en rendre compte. Ceux qui aiment l'histoire de France se régaleront. A lire impérativement !!!

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Les crimes du marquis de Sade, tome 1 : L'a..

Depuis longtemps, le personnage de Sade me fascine. J'ai souvent hésité à le lire sans jamais oser sauter le pas. Mon attirance allait vers la liberté d'être et de penser du personnage, son anti-cléricalisme assumé et ses choix de vie au-delà de toute convenance. Pour moi, il vivait, il jouissait et il emmerdait tous ceux qui l'entouraient. Un libre penseur et un libre jouisseur, voilà comment je le voyais.



J'aurais mieux fait de creuser mon sujet car le Divin Marquis n'était pas qu'un auteur subversif, il était un monstre de cruauté et de barbarie, sans limite, sans éthique et sans respect pour ses semblables. Ce qu'il faisait subir à d'autres n'était pas du libertinage, il n'y avait pas d'autre plaisir ni jouissance que les siens, pas d'autre consentement à l'orgie que le sien. Aujourd'hui j'ouvre les yeux et vois en cet homme ce que beaucoup, à commencer par sa propre famille, se sont échiné à cacher : un violeur, un pédophile et...un sadique. Je vous vois venir : vous vous dites que j'aurais pu m'en douter un peu quand même. Mais allez savoir pourquoi, je pensais que son côté sombre s'exprimait essentiellement dans ses oeuvres de l'esprit. Heureusement que Ludovic Miserole est passé par là pour me remettre les idées en place. La claque a été à la hauteur de mon ignorance : cinglante.



Dans L'affaire Rose Keller, il nous livre une version romancée (une exofiction) du premier scandale ayant visé Sade. Les faits se déroulent en 1768 à Arcueil dans une maison louée par le marquis pour se livrer à la débauche. On y croise son valet et complice en compagnie de prostituées. C'est dans cette maison de tous les vices que Sade va enfermer Rose Keller, une veuve attirée jusque-là par la promesse de quelques heures de ménage en échange d'un peu d'argent. A peine arrivée, la pauvre va subir les pires sévices. Dans ce roman, l'auteur mélange allègrement faits historiques attestés par des documents d'archive et pure fiction par l'ajout notamment de personnages secondaires servant le propos. C'est passionnant, instructif mais surtout très dérangeant car on perçoit la terrible vérité : sans ses complices, Sade n'aurait pu être...
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Les crimes du marquis de Sade, tome 1 : L'a..

Mes Chers Vous,



Encore un livre sur le Marquis de Sade, vous dites-vous ?



Oui, et non, puisque, comme pour Zamor le Nègre Républicain et pour Rosalie Lamorlière, c'est par le regard d'un personnage oublié que Ludovic Miserole aborde l'Histoire.



Rose Keller est une jeune femme séduisante. Elle est réduite à la mendicité à la suite de la perte de son emploi et de son amour.

Lorsqu'un jeune homme lui propose quelques heures de ménage pour entretenir sa maison, elle se dit que travailler restera toujours plus honorable que de mendier... Ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle vient de croiser la route de Donatien Alphonse François de Sade.



Et que sa vie vient de se transformer en cauchemar !



"Rose ne saurait dire quoi, mais les murs se mettent à trembler."

A sa gauche, l'ombre du marquis grandit à n'en plus finir.

Elle s'étend, terrifiante, jusqu'au plafond."



Bien sûr, tout au long de cette exofiction, l'ombre du Divin Marquis est omniprésente mais, Ludovic Miserole s'attache surtout à donner la parole à tous ceux que l'homme pervers a détruit sur son passage.

Ainsi se font donc entendre les voix de la jeune Rose Keller, victime des odieux sévices de Sade, de Renée Pélagie, l'épouse bafouée mais amoureuse à la folie, des parents de celle-ci prêts à tout pour sauver l'honneur, ainsi que celles des différents hommes de loi et médecins qui tenteront de mettre à jour les événements reprochés au Marquis.



L'écriture de Ludovic Miserole alterne entre violence et empathie pour plonger son lecteur dans un roman noir aux accents de vérité historique et de mise en lumière d'une époque tellement difficile !



La psychologie des personnages est fine, ciselée et toute en délicatesse. Il devient alors impossible de ne pas être assailli par de nombreux sentiments.



S'il ne peut être qu'évident d'aimer Rose Keller, cette fragile jeune femme victime broyée par le système, les sentiments concernant Renée Pélagie sont plus complexes.

Cette femme prête à tout pour son époux, qu'elle sait pervers puisqu'elle se plie elle-même à des jeux sexuels qui la dépasse, est-elle également victime ? Est-elle aussi perverse que son époux en accédant à toutes ses demandes ? Est-elle sous emprise, aveuglée par le charisme du Divin Marquis ?



"La faiblesse ne se partage pas.

Elle est une ennemie intime qu'il faut tenter d'étouffer chaque fois qu'elle fait suface."



De nombreuses questions qui restent à aborder et des éclaircissements qui arriveront certainement dans le temps puisque deux autres tomes viendront compléter cette collection dédiée au Marquis de Sade.



Une lecture historique, enrichissante et passionnante, qui se lit comme un roman noir, un véritable page tuner impossible à refermer tant il est nécessaire de savoir ce qu'il advient de cette jolie Rose.



A lire, absolument, pour apprendre, comprendre, et découvrir un pan de l'histoire de la littérature !



C.




Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Zamor, le nègre républicain

Voilà un bien triste destin que celui de Zamor. Se sentant humilié, utilisé tel un jouet, tiraillé entre plusieurs sentiments, la trahison sera l'une de ses armes pour tenter de s'élever, aveuglé par sa soif de vengeance. Une vie tragique pour ce personnage qui, au final, inspire une certaine pitié.



C'est une période bien trouble de l'Histoire, où la vie ne tient parfois qu'à un fil. L'auteur retranscrit parfaitement ce contexte, via les personnages, l'ambiance, les menaces, les manipulations... Rien n'est définitivement acquis. Chaque décision, chaque rencontre peut tout faire basculer.



On décèle derrière la plume un auteur passionné qui a su habilement mêler la fiction aux faits historiques, ce qui rend cette lecture à la fois instructive et captivante.



Une histoire qui raconte l'Histoire avec brio. Un roman enrichissant à découvrir.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Zamor, le nègre républicain

C’est en lisant Zamor, le nègre républicain, en goûtant la précision historique tout en appréciant la narration que je me suis souvenu de ce style, celui de Ludovic Miserole, précis, détaillé, créateur d’ambiance, comme s’il avait assisté à toutes les scènes qu’il décrit. Les visages qui se ferment, les yeux qui scrutent, les décors dessinés avec minutie… J’avais donc lu Rosalie Lamorlière, la dernière servante de Marie-Antoinette sans me souvenir de l’auteur, comme c’est — malheureusement — souvent le cas !

Nous sommes encore en 1793, peu après l’exécution de Marie-Antoinette, chez la comtesse Du Barry. Zamor, enlevé à l’âge de huit ans en Inde par des soldats anglais, a été remis à la Dubarry qui l’a élevé dans une ambiguïté faite d’éducation raffinée tout en restant « le petit nègre », celui qu’on montre, qui sert parfois de souffre-douleur. Zamor est pris entre amour et haine pour cette femme qui a remplacé sa mère… mais pas vraiment. Il garde de cette dernière un morceau de tissu de sa robe arraché lors de son enlèvement au milieu des cris et des pleurs. Jusqu’au bout, il chérira ce vestige qui a perdu odeur et couleurs, mais qui restera le seul lien avec sa terre natale et sa famille.

Les rapports conflictuels entre la Dubarry et Zamor s’amplifient au point qu’elle le jette dehors, le laissant seul face à son destin et sa volonté de ne plus dépendre de personne.

Greive, l’Anglais qu’on surnomme l’Américain au service de la Révolution, mais surtout de lui-même, en profite pour pousser Zamor à témoigner contre celle qui l’a rejeté, le plongeant dans un conflit intérieur qui le suivra longtemps.

Ludovic Miserole nous plonge dans les conflits d’intérêts de cette période trouble pendant laquelle il ne valait mieux pas se retrouver face au tribunal révolutionnaire, les rouages de la justice, la vie dans les prisons (nous y retrouvons Rosalie…), la chasse aux contre-révolutionnaires.

Ce roman est peuplé de petites gens, chacun venant apporter un éclairage que Miserole connaît bien. Meurtres, poursuites, amour, violence parfois, mais aussi amour, tedndresse, et questionnement sur les valeurs de cette révolution qui ne répond pas vraiment aux espoirs affichés…

Pour qui aime, ou n’aime pas forcément les romans historiques, c’est un roman à lire, même si, dans la dernière partie, quelques répétitions sur l’état d’esprit des personnages viennent empeser le fil de l’aventure.

En ce qui concerne la préface, n’étant pas un spécialiste du roman historique, je n’avais aucune idée de qui pouvait être Michel de Decker. S’il est reconnu par ses pairs pour son savoir, je lui reproche d’avoir effleuré la fin du roman, et je ne pourrai que conseiller au lecteur de la lire une fois le roman terminé.
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C'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens

De très bons auteurs et d'excellentes nouvelles sur le thème de la vengeance : un régal !



Vous trouverez pêle-mêle des jumeaux qui s'ignorent, une rock star, un accidenté de la route, un patron malhonnête, un premier "date", du harcèlement scolaire, une fan de serial killer, un homme trompé et un autre infidèle.



9 nouvelles pour 9 auteurs dont je connaissais la plume pour certains. Des nouvelles éclectiques et très bien construites que ce soit dans la manière d'aborder la vengeance, le contexte et les personnages. Les thématiques abordées sont d'actualité et je pense que vous aurez tendance tout comme moi à vous identifier au vengeur ou au vengé selon les nouvelles.



Vous n'avez plus aucune raison pour ne pas vous le procurer.

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Les crimes du marquis de Sade, tome 2 : Les..

J'en connais un qui devrait bien jubiler au fond de sa tombe s'il savait que son nom inspira jadis un lexicographe permettant ainsi de devenir locataire du dictionnaire français.

SADISME: Non masculin. "Perversion sexuelle dans laquelle le plaisir ne peut être obtenu que par la souffrance infligée à l'objet du désir. Goût pervers de faire souffrir."

Ce terme issu du nom de l'écrivain français Donatien Alphonse François, marquis de Sade (1740-1814) trouva sa première définition dans le Dictionnaire Universel de Boiste, (huitième édition,1834), revu par Charles Nodier, 20 ans à peine après la mort du Marquis de Sade.

« Aberration épouvantable de la débauche, système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ».

Le ton est donc donné pour ce récit historique digne d'un thriller psychologique. Car oui, nous avons bien affaire ici à un véritable détraqué mental.

Pourquoi j’ai aimé “Les filles du panier” ?

Ludovic Miserole joue avec le feu en s'attaquant aux mémoires du marquis de Sade. Il n'y va pas de main morte pour décrire au mieux la noirceur de ce pervers dont les actes de cruauté le rendirent tristement célèbre. Un exercice osé mais pour lequel je trouve, l'auteur a brillamment relevé le défi. Celui de nous dresser le portrait d'un homme dominateur, violent et manipulateur.

Mais pas que. On y découvre aussi d'autres personnages tout aussi intéressants comme celui de son épouse Renée-Pélagie continuellement humiliée mais pourtant fidèle et soumise. Celui de sa maîtresse (qui n'est autre que sa belle-soeur) Anne-Prospère de Launay, adolescente aveuglée par un amour impossible. Les filles du panier, ces pauvres catins victimes de sa bestialité. Voire encore Julie Follecuisse, assoiffée de vengeance. Son fidèle serviteur Latour, flatteur servile. Sa belle-mère la présidente de Montreuil, autoritaire et obstinée. Et ce, pour ne citer qu'eux.

Tous évoluant dans une France où l'argent est mauvais maître.

Comme toujours dans les oeuvres de Ludovic Miserole les faits sont documentés de façon remarquable. La rigueur est au rendez-vous. Les annotations présentes tout au long des pages nous permettent de vérifier certaines sources et c'est plutôt un atout pour ceux dont la curiosité est le plus beau défaut.

On y décèle aussi une part d'imaginaire, à juste dose, ce qui rend cette oeuvre plus que palpitante.

Bon, il est vrai que certaines scènes du livre incommodent. Elles sont choquantes, dérangeantes tant elles sont décrites avec minutie. Un science du détail dont on aurait pu se passer... ou pas.

Bref, un livre à ne pas mettre dans les mains d'âmes sensibles.

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La belle de Caux

Il y a des livres qui nous intriguent avant de nous envoûter à moins que ce ne soit l’inverse. La belle de Caux de Ludovic Miserole est de ceux-là. J’ai d’abord été conquise par l’écriture de Ludovic qui est à la fois poétique et imagée. Il a le don de faire chanter notre langue et le lire est un régal.

Il y a deux temporalités dans l’histoire et les deux sont aussi passionnantes et cette Belle, mystérieuse muette témoigne de son vécu. On sait, dès la quatrième de couverture, que sa fin est proche, et peu à peu, son histoire se dessine. J’ai aimé, souri, frémi avec elle et je sais que vous ferez de même.

Ludovic raconte la grande histoire par la petite et que c’est bon ! Si vous ne l’avez pas lu, n’hésitez pas et vous saurez vous aussi, ce qui est arrivé à la belle de Caux.

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La belle de Caux

Bien bien bien… Comment vous parler d’un livre en ayant envie de vous en dire mille choses mais en ne pouvant pas en révéler une seule ? Je vais m’avancer prudemment pour vous ouvrir la voie vers cette intrigue étonnante tout en espérant que cela suffise à vous donner envie de vous y plonger !



La Belle de Caux, c’est notre narratrice. Oh, elle en a vécu, des choses ! Vu son grand âge, elle en a, des choses à nous enseigner ! Mais voilà, elle est au crépuscule de sa vie, et cette disparition imminente semble tellement injuste… Y aura-t-il, dans le lot, un homme pour tenter de la comprendre ou de la défendre ? Elle ne le sait pas, mais elle a besoin de se livrer, et c’est à nous, lecteurs, qu’elle choisit de s’adresser.



En porte-parole de ces morceaux d’h(H)istoire, Ludovic Miserole est un doux guide ! Voilà qu’enfin, je goûte à la saveur de ses écrits et je me maudis d’avoir attendu si longtemps ! Pour ceux qui le connaissent, nulle surprise à découvrir que dans ces lignes se cachent quelques trésors d’historien. La Belle de Caux, c’est ça aussi !



Mais pas seulement ! J’ai dévoré cette lecture lors d’un paisible dimanche de fin d’été, totalement ensorcelée par l’histoire de cette Belle et par la plume de l’auteur. D’une émotion qui se distille au fil des pages naît un final poignant. Narration atypique, histoire douce-amère, vrai bon moment de lecture très différent des thrillers effrénés dont je me gave habituellement ! Voilà un voyage littéraire que j’ai beaucoup aimé !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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La belle de Caux

Elle est belle, altière, et ne peut qu’assister à ses dernières heures.



C’est une histoire très particulière que Ludovic, grand amoureux de l’histoire et des pierres, nous livre. Et ça vous prend aux tripes ! Si vous aimez les belles pierres et le terroir, vous n’y serez pas insensibles !



L’écriture est fluide, attrayante, et le sujet grave. Il sait captiver son lectorat, et je ne doute pas qu’il va attirer d’autres lecteurs.



Merci aux éditions IFS Phenix noir
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Les crimes du marquis de Sade, tome 3 : Le ..

Je viens de terminer la trilogie de Sade de Ludovic Miserole avec le crépuscule d'un libertin. Moins sombre, mais tout aussi intense que le tome précédent, nous assistons à la fin de cet être hors normes dans tous les sens du terme. Nous avons tous entendu parler du Marquis de Sade et nous en avons des représentations plus ou moins réalistes. Après avoir lu Monsieur Miserole, rien ne sera plus pareil. J'ai détesté cet Donatien de Sade autant qu'il m'a fascinée ; et je ne pourrai plus parler de "sadisme" avec un petit sourire en coin, au détour d'une phrase.

Il ne faut jamais hésiter à faire face à l'histoire et Ludovic Miserole le fait avec brio.
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La belle de Caux

Elle se sait condamnée, victime, comme tant d'autres, de la cruauté des hommes. Ce soir, la belle d'antan vit ses dernières heures, incapable de bouger et encore moins d'appeler à l'aide, elle les entend à la porte, discuter de la façon dont ils vont se débarrasser d'elle. Résignée, elle n'a d'autre choix que de se préparer à l'inévitable se remémorant les jours heureux partagés avec Maupassant, Massenet, Hugo et tant d'autres, ces fantômes d'une gloire révolue. Et si de son histoire dépendent justement son salut. Et si... .Roman sur une famille ordinaire qui ont vécu des choses extraordinaires. C'est tellement bien écrit, on s'attache directement à la narratrice, sa vie,ses épreuves, ses moments de joie et de peine,ses rencontres, et surtout tout l'amour qui transpire de ce livre. C'est le journal intime de la vie . Magnifique roman que celui de Ludovic Miserole ,la puissance des protagonistes de cette famille, laisse sans voix. Merci pour ce retour à l'essentiel que l'on oublie souvent .La vie ce n'est pas seulement le présent et le futur, ce qui fait notre plus grande richesse c'est le passé...
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Storia 2020

🔻 Il était une fois... ces quelques mots qui ont, pour nous tous, une résonance particulière. Celle de l'enfance, des frissons, des histoires qui nous étaient contées, s'apprêtant à plonger dans nos rêves des princesses et de chevaliers, dans un monde douillet, à l'abri des méchants. Cendrillon, Peau d'Ane, le petit bonhomme de pain d'épices et pleins d'autres....



🔻 Ce livre est une compilation de nouvelles, de contes enfantins revisités, ou devrais-je dire détournés, par 17 auteurs de thrillers.



🔻 J'ai trouvé le concept assez amusant et j'avoue qu'ils s'en sont tous bien sortis. Certaines nouvelles sont plutôt gores, d'autres mystérieuses et même carrément flippantes.



🔻 Bien-sûr que ma préférence va vers certaines nouvelles plutôt que d'autres et notamment celle d'Ivan Zinberg qui a réinventé "Le petit chaperon rouge" et qui m'a bouleversé. Cette histoire a aussi suscité de l'énervement à la fin (mais il faut lire pour comprendre 😉).

En tous cas, quand c'est inspiré de faits réels ça ne peut que vous faire quelque chose.

D'autres contes m'ont moins convaincu, je n'étais pas à 100% dedans.



🔻 Ce qui a été intéressant pour le coup, c'est que ce recueil m'a permis de découvrir l'écriture de certains auteur(e)s que je n'avais encore jamais lu. C'est sûr que j'envisage de les lire maintenant. 🤗



🔻 L'ambiance est noire, perfide, lugubre, angoissante. Chacun y met de son style ce qui rend les nouvelles insolites ! Certaines fins sont ouvertes mais on imagine très bien la suite seul.



🔻 J'ai aimé partir à la découverte de ce livre, de ces contes interdits et je trouve que ce bouquin conviendrait très bien au mood d'halloween. 🎃
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Zamor, le nègre républicain

Bonjour à tous et toutes aujourd'hui je vous parle du superbe Zamor Le nègre républicain de Ludovic Miserole publié aux éditions Ifs.



Je n'aurai pas pensé être prise dans la vague historique et pourtant ! Ludovic à réussi à me transporter dans le 18e siècle des les premières lignes ! Un roman extrêmement bien documenté et pour preuve, les notes que vous aurez en fin de roman qui montre le travail colossal de recherche et documentation pour mettre en lumière ce personnage secondaire de l'histoire.



Personnage secondaire mais qui éclaire d'une autre facette, la fin de la monarchie en France et cette époque que fut la révolution ! Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus hormis vous invitez à lire cette petite merveille d'écriture qui vous fera voyager dans une autre époque, où tout était encore différent ou non 🤭
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Zamor, le nègre républicain

Si l’on connaît presque tous le destin tragique de Madame du Barry, dernière favorite de Louis XV qui, comme tant d’autres, fût guillotinée à la Révolution, on ne connaît en revanche pas ou peu son esclave, Louis-Benoit Zamor, ramené d’Inde pour la servir, la divertir et, quelques fois, passer ses humeurs. Ce roman historique, extrêmement bien fouillé et précisément construit, nous conte ainsi le destin singulier d’un jeune homme déraciné qui aura connu à la fois les ors de l’Ancien Régime et les soubresauts révolutionnaires. Vouant un haine farouche à la duchesse qu’il accuse de tous ses maux, il n’aura de cesse de contribuer à intriguer pour la faire tomber, par pure vengeance, mais, à trop en faire, lui aussi pourrait être rattrapé par le climat de haine et d’arbitraire qui s’est abattu sur la France de la fin du dix-huitième siècle.

C’est un roman passionnant, rudement bien écrit, et pour lequel il n’est pas nécessaire d’être spécialiste de la période pour s’y plonger.

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