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Citations de M.C. Beaton (1497)


Ah, Londres ! Et l'odeur de Londres !
Infecte, songeait Agatha, assise dans la salle de restaurant de l'hôtel Haynes. Elle alluma une cigarette et fixa d'un air lugubre le flot de voitures sillonnant péniblement Mayfair.
L'homme installé à la table derrière elle toussa, s'étrangla, agita son journal avec colère. Elle lança un regard à sa cigarette et poussa un soupir. Puis elle fit signe au garçon.
— Changez cet homme de table, celui qui est derrière moi. Il m'importune.
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[...] « En quoi puis-je vous aider ?
— C’est très gênant, commença Mr Smedley en regardant autour de lui. Bon, eh bien, je crois que Mabel voit un autre homme.
— Mabel est votre épouse, je présume ?
— En effet.
— Qu’est-ce qui vous fait croire qu’elle pourrait avoir une liaison ?
— Oh, des petites choses. Un jour, je suis rentré plus tôt que d’ordinaire et je l’ai entendue chanter.
— Pourquoi cela vous semble-t-il si étrange ?
— Elle ne chante jamais quand je suis dans les parages. »
Sans blague, fit une petite voix revêche dans la tête d’Agatha.
« Quoi d’autre ?
— La semaine dernière, elle a acheté une nouvelle robe sans me consulter.
— Rien que de très normal, répondit Agatha patiemment. Je veux dire, pourquoi aurait-elle besoin de votre permission pour s’acheter une robe ?
— Je choisis tous ses vêtements. Je suis quelqu’un d’important et je tiens à ce que mon épouse soit vêtue en conséquence.
— Autre chose ?
— Ça ne suffit pas ? Je vous le répète, si elle voit un autre homme, je veux des preuves pour demander le divorce. »
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– Quoi qu’il en soit, j’ai envie de passer voir Bill.
– Tu ne l’appelles pas pour l’avertir ?
– Non, répondit Agatha après une hésitation, allons-y sans prévenir. À moins que tu n’aies d’autres projets ?
– Aucun, affirma Charles, maussade. Je laisse tomber les femmes.
Ce qui signifie que je n’en suis pas une, conclut Agatha en son for intérieur.
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Agatha se sentait toujours mal fagotée quand elle portait des chaussures plates, mais James avait décrété que, puisqu’ils vivaient à la campagne, rien ne la forçait à se percher comme une grue sur des talons de dix centimètres. Et la liste n’avait cessé de s’allonger : ses jupes étaient trop moulantes, ses décolletés trop échancrés, son maquillage trop voyant. Est-ce qu’elle avait vraiment besoin de se tartiner comme ça ?
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[...] Je vois que tu t’es mise aux chaussures plates. Ah ! quand l’amour s’éteint, les femmes rapetissent de sept centimètres.
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« Si un cadavre avait été retrouvé au fond de mon jardin et que je recevais des lettres de menaces, je me ferais beaucoup de soucis, déclara Agatha.
— Ah, mais c’est parce que vous n’êtes pas d’ici. Les gens comme vous ne font jamais vraiment partie de la communauté. Nous autres gens de la campagne, nous sommes si proches de la terre et de la violence de la nature que cela nous endurcit.
— Nous autres citadins, nous sommes si proches de la violence des rues que la vigilance est pour nous une seconde nature », rétorqua Agatha.
Robina fit un geste oratoire, le verre à la main, et regarda Roy en haussant les sourcils. « Elle ne peut pas comprendre glissa-t-elle.
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Curieusement, chez certaines personnes, la laideur tenait moins à l'aspect physique proprement dit qu'à l'atmosphère de malveillance critique et de rancœur qu'elles transportaient partout avec elles.
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Un lieu charmant n'attirait pas nécessairement des gens charmants .
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Les vieilles maisons craquent et soupirent quand elles se préparent pour la nuit .
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Les gens du coin l'avait accueillie , comme toujours , avec cette singulière sorte d'amabilité qui n'allait jamais plus loin . [...], les gens du village avaient une façon imperceptible , découvrit-elle , de repousser les nouveaux venus . Ils ne les rejetaient pas . En surface , ils les accueillaient . Pourtant , elle savait que sa présence ne faisait pas une ride sur la surface lisse de la vie villageoise .
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Il était six heures du soir . La plupart des boutiques avaient fermé , la rue était silencieuse . Agatha se rappelait le temps où une telle rue aurait résonné de cris d'enfants : des enfants jouant à la marelle , au ballon , aux cow-boys et aux Indiens . A présent , ils devaient tous être enfermés chez eux à regarder la télévision , des vidéos ou à jouer à l'ordinateur . C'était triste .
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Agatha Raisin débarqua à l'aéroport d'Heathrow , bronzée à l'extérieur et rouge de honte à l'intérieur .
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Ils restèrent silencieux pendant qu'on leur apportait leur commande. Lorsque la serveuse fut repartie, James répondit : « Elle m'a dragué très ouvertement, elle donnait l'impression qu'elle était habituée à avoir des liaisons et qu'elle voulait seulement passer du bon temps. Elle était charmante, et elle pouvait se montrer très drôle. » Il remua nerveusement sur sa chaise. L'humour de Mary, se rappela-t-il, consistait souvent à se moquer des villageois. Puis Agatha était revenue parmi eux, trapue, brute de décoffrage, Agatha qui semblait bizarrement faire partie intégrante du village. Mais ce n'était pas seulement le contraste entre les deux femmes qui avait provoqué la fin de la liaison.
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Tel un Américain prononçant le serment d'allégeance, lord Pendlebury posa une main sur son cœur, sans nul doute dans le but de protéger son porte- feuille, et déclara :

— J'ai déjà donné pour la recherche contre le cancer.
— Mais là, il s'agit de Save The Children.
— Je n'aime pas les enfants ! Il y en a trop. Allez-vous-en !

Elle s'apprêtait à l'enguirlander vertement, mais James Lacey s'empressa d'intervenir :

— Vous avez de bien belles écuries, monsieur. Ça ne vous dérange pas que nous allions y jeter un coup d'œil ?
— Ça changerait quoi que ça me dérange, hein ? Les propriétaires terriens n'ont plus aucune intimité de nos jours ! Quand c'est pas des fouineurs de votre espèce, c'est ces damnés d'écologistes qui parcourent mes terres avec leur sac sur le dos en mangeant des barres de céréales diététiques et en pétant. Vous savez ce qui détruit la couche d'ozone ? C'est les toqués de la diététique, qui bouffent leurs immondes barres complètes aux noix et qui lâchent leurs pets partout dans la nature. Ils émettent des tas de gaz nocifs. Faudrait les abattre.
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Eh bien, les femmes comme moi, ici dans le nord de l'Ecosse, on passe nos soirées assises devant la télé, à baver devant des gens magnifiques. Magnifiques , et pas pétris de morale. Pas étonnant qu'un jour on finisse par se dire : moi aussi, je veux ma part du gâteau. Sauf que le gâteau, dans le coin, c'est une nuit sordide avec un représentant de commerce.
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Le snobisme était une maladie grave. En ville comme à la campagne, il faisait des ravages.
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Colonel à la retraite, James Lacey méprisait ce qu'il appelait les " commérages de bonnes femmes", et il aurait été stupéfait si on lui avait fait remarquer qu'il était lui aussi, comme tous les êtres humains, une commère.
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- [...] Pourquoi le Norfolk et pourquoi ce village, comment s'appelle-t-il, déjà ? Fry... Farm?
- J'ai piqué une épingle au hasard sur une carte. Vous comprenez, une voyante m'a dit que je devrais aller là-bas.
- Et on s’étonne que les églises se vident, murmura Mrs Bloxby, comme pour elle-même. Avoir recours à des extralucides et à des voyantes traduit un manque de spiritualité.
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— Espérons que ce soit le cas. Sinon la presse va arriver, des équipes de télévision aussi, et comme nous vivons dans un très bel endroit, il nous faudra supporter encore plus de touristes que d’habitude.
— Je suis un peu une touriste moi-même, riposta Agatha d’un ton piqué. Je ne fais pas vraiment partie du village. Ce qui me rend folle, c’est d’entendre les gens d’ici se plaindre de ces horribles touristes alors qu’ils rentrent eux-mêmes de vacances à l’étranger où ils étaient des touristes, pas vrai ?
— Ce n’est pas tout à fait exact, répondit avec douceur la femme du pasteur. Les gens de Carsely n’aiment pas quitter Carsely.
— Peu importe. Ils vont faire leurs courses à Evesham et à Moreton, où ils prennent l’espace vital de quelqu’un d’autre. Notre monde est une planète pleine de touristes.
— Ou de personnes déplacées. Pensez à la Bosnie.
— Rien à foutre de la Bosnie, répliqua Agatha, venimeuse comme une femme qui se sent coupable. Pardon, marmonna-t-elle. Je dois être assez tourneboulée.
— J’en suis convaincue. Cette expérience a dû être un gros choc pour vous. »
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" La bonne éducation consiste à cacher tout le bien qu'on pense de soi- même, et la piètre opinion que l'on a d'autrui."
Mark Twain
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