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Critiques de Malika Ferdjoukh (1317)
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Quatre soeurs, tome 4 : Geneviève (BD)

Après l’automne d’Enid, l’hiver d’Hortense, le printemps de Bettina, voici l’été de Geneviève, qui se décline dès la couverture et ses rabats en un jaune très chaleureux. Geneviève, c’est la fille sage de la famille, celle qui range inlassablement la maison, qui garde son calme en toutes circonstances (on sait qu’elle se défoule grâce à ses cours de boxe). Mais cet été elle va se laisser un peu aller, en négligeant un peu les lessives et en se laissant séduire sur la plage par le mystérieux Vigo (qu’elle a déjà vu quelque part, mais où donc ??) Les petites soeurs ne sont pas en reste, vivant des aventures de vacances peu banales, Bettina en camping à la campagne et les deux « petites » à Paris chez leurs cousins. Tout ce petit monde (et plus car affinités) va se retrouver à la fin de l’été à la Vill’Hervé parce que les soeurs Verdelaine sont comme ça : elles aiment la famille, elles sont généreuses et accueillantes, et la Vill’Hervé est leur berceau de famille.



La dernière saison, le dernier tome des Quatre soeurs… Comme dans le dernier roman, j’ai eu les larmes aux yeux en lisant le prologue qui réunit les cinq soeurs et leurs parents ou plutôt les fantômes de leurs parents. Les choix de Cati Baur en matière de couleurs et de détails sont toujours aussi frais mais dans ce prologue ils participent vraiment de l’émotion.



Merci, Cati Baur, merci, Malika Ferdjoukh et merci, les soeurs !
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Broadway Limited, tome 1 : Un dîner avec Cary..

Quand on m’a proposé ce livre, j’avoue avoir été très intriguée par le nombre de critiques élogieuses qui circulaient dessus. Un livre aussi excellent à coup sûr ? Je voulais à tout prix m’y confronter également. Je me suis donc plongée dans Broadway Limited, et j’ai été à mon tour totalement subjuguée par ce joli chef d’œuvre...



Sur un quiproquo, le timide Jocelyn intègre la pension de jeunes filles Giboulee à New York. Il y découvre alors les six jeunes filles pensionnaires qui y habitent, rêvant de planches, de musique ou encore de Broadway, mais aussi de Mrs Celeste et sa sœur Artemisia, les tenancières. S’ouvre alors à lui un monde qu’il ne soupçonnait pas, au cœur de ce New-York de 1948…



Les années 40 sont une période que j’adore dans l’histoire américaine. Le tout allié à l’univers des comédies musicales, les films ou encore la musique, et l’on se retrouve en présence d’un véritable bouillon de culture, délicieux et savoureux. Dès les premières lignes, je me suis retrouvée totalement envoutée par l’ambiance du roman.



La plume de Malika est tout simplement sublime. Tour à tour poétique, enchanteresse, c’est une véritable magie qui glisse entre les mots. Pourtant, elle n’hésite pas à intégrer à son récit des personnalités connues, ayant réellement existé, et on ne sait plus où se trouve la frontière entre fiction et réalité. Et c’est tout simplement remarquable cette façon d’intégrer l’histoire à l’Histoire.



On sent très vite que Malika Ferdjoukh sait de quoi elle parle, et elle nous fait partager cet univers. Les différentes et nombreuses références musicales, cinématographiques ou encore de personnalités, tout est à sa place sans trop en faire. L’auteur joue avec son univers, elle plie le réel pour servir son récit et façonner une nouvelle histoire encore plus vraie que la réalité.



Les personnages tourbillonnent tout au long du récit. Ils vont et viennent, prennent véritablement possession du roman, et on savoure leurs intrigues avec gourmandise. Leur nombre m’a fait assez peur au début, mais chacun possède un quelque chose qui rend sa présence tout simplement indispensable. Je n’en vois aucun de trop, ils sont tous nécessaires, et apportent une véritable vie entre ces pages.



J’ai été envoutée, transportée et émerveillée par ce roman. Tout y est superbement bien amené, à un point que j’ai du mal à trouver les mots pour vous retranscrire cette multitude d’émotions que j’ai ressenti à travers cette lecture. C’était juste… Whaouuh… J’ai hâte de retrouver Hadley, Chic, Jocelyn, et tant d’autres encore dans le second et dernier tome de ce diptyque. Mais s’il n’y a qu’une chose à en dire, c’est : « Foncez, les yeux fermés ! »
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Quatre soeurs, tome 2 : Hortense (BD)

Quatre soeurs est pour moi un formidable souvenir de lecture. Le récit décrit à merveille les relations complexes de cinq soeurs qui vivent ensemble suite au décès de leur parent.



C'est pour cette raison que j'ai mis longtemps avant de me risquer à tenter cette transposition du roman en bande dessinée. C'est une réussite !



Deux tomes sont pour l'instant parus. Chacun, comme dans le roman, donne voix à un des personnages. Dans le premier nous entendons Enid, la plus jeune, avec une forte présence du fantôme de ses parents et du deuil.



Dans le second tome, Hortense, d'autres thèmes se superposent comme celui de la confiance en soi et du théâtre mais aussi celui de la maladie.



Les soeurs grandissent, ont des secrets, vivent les unes contre les autres tout en développant leur propre complexité.



L'histoire ressemble à la vraie vie avec ses chagrins mais aussi ses moments d'amour et de bonheur. Alors même que l'auteur s'avoue fille unique elle recrée de façon très réaliste la vie d'une famille de filles.



Le dessin est expressif. Il mélange une minutie dans les détails et une sorte de fondu style aquarelle. De plus le travail dans la mise en page est varié avec des passages qui évoque le journal intime et des vignettes qui envahissent une pleine page.
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Griffes

J’ai terminé mon année de lecture 2022 avec ce livre et c’était un bon choix. J’ai passé un excellent moment avec ce roman, dépaysant et divertissant, raisonnablement effrayant. N’oublions pas que nous sommes ici dans une édition pour la jeunesse… Malika Ferdjoukh nous plonge, cette fois-ci en effet dans une ambiance qui se veut à la fois un brin gothique (à la manière victorienne) et dans la tradition des enquêtes policières, dignes des aventures de Sherlock Holmes. Ce qui donne un savoureux mélange… Bienvenue à Morgan’s Moor, un village dans la lande du Northumberland. Des meurtres y sont commis, qui concernent principalement la famille Apley. Le juge Apley a d’abord été tué, alors qu’une « voyante » le prédisait, désignant par là même naturellement le coupable. Puis, la soeur du juge, dans une chambre pourtant close, trois ans plus tard. Des meurtres affreux, dans des conditions proches de l’impossible. Scotland Yard dépêche sur les lieux des policiers, spécialisés dans les cas insolites, un superintendant et son jeune assistant rougissant, à la chevelure flamboyante. La fille des aubergistes, Flannery, décide de se mêler de l’enquête. Ce que Pitchum, l’assistant rougissant, n’apprécie pas du tout. Pourtant, la jeune fille est assez perspicace et prend des risques insensés, tandis que le froid glace les membres, et que la Mort rôde… Quand on dit que la littérature permet de tout oublier, entrer dans Griffes permet tout à fait ça, passer un moment hors du temps présent, dans un univers romanesque entraînant. Les personnages principaux de cette histoire sont attachants. Malika Ferdjoukh manie l’humour avec beaucoup de talent. Tout cela est délicieux. Un roman qui m’a permis de passer avec plaisir le cap de la nouvelle année.
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Broadway Limited, tome 1 : Un dîner avec Cary..

Après avoir entendu parler de la saga new-yorkaise Broadway Limited, je n’ai pas hésité à me lancer dans une aventure qui m’a emportée dans cette ville ô combien riche et fascinante !



Automne 1948. Suite à une malencontreuse méprise, Jocelyn Brouillard, jeune étudiant français, atterrit dans la pension Giboulée…exclusivement réservée aux jeunes filles ! Heureusement, grâce à une recette secrète, Jocelyn est autorisé à séjourner dans la pension, tenue par la gentille Celeste et sa sœur, la redoutée Artemisia, surnommée « le Dragon » ou « Captain Bligh ». Commence pour lui une vie trépidante : entre cours de musicologie et sorties inoubliables, sa route croise celle de ses co-pensionnaires, au nombre de six, de la gracieuse Chic à la discrète Ursula qui ont toutes tenté leur chance à New-York en espérant trouver le succès et le bonheur !



Si je dois avouer avoir été déstabilisée au début de ma lecture ; la présentation des nombreux personnages (et des différents mondes gravitant autour d’eux) étant foisonnante et complexe à suivre, j’ai finalement passé un excellent moment en compagnie de Jocelyn, Hadley, Page, Chic, Manhattan, Etchika, Ursula, Dido, Mrs Artemisia et Celeste Merle, Charity, Easter Witty, Betty Grable, Mae West et N°5.



Ce premier tome a été très plaisant à suivre, de nombreux éléments m’ayant particulièrement plu : l’humour de Malika Ferdjoukh, que l’on retrouve tout au long de récit (je ne me suis toujours pas remise de certains dialogues tout simplement parfaits !), les multiples références culturelles et historiques de l’époque (entre stars à l’affiche et chasse aux sorcières), l’alternance de « points de vue », permettant de faire la connaissance des principaux protagonistes (à l’exception d’Etchika et Ursula, que l’on croise finalement assez peu). L’histoire d’Hadley est ma préférée, entre romantisme, frustration et espoir et je me réjouis de découvrir la suite de ses aventures ! Néanmoins, chaque partie m’a intéressée et je serai ravie de retrouver l’ambiance vintage et chaleureuse créée par Malika Ferdjoukh !



A lire !

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La bobine d'Alfred (BD)

Nous sommes en 1964, à Hollywood. Dans le plus grand secret, Alfred Hitchcock tourne un film inspiré de la pièce Mary-Rose de James Barrie, l’auteur de Peter Pan.



Après le tournage de Marnie (1964), Hitch rêvait de mettre en scène cette histoire de fantôme qui n’était pas sans rappeler L’Aventure de Madame Muir, de Mankiewicz mais on a sait désormais t que ce projet fut l’une des obsessions du maître qui ne parvint jamais à l’imposer à ses producteurs.



Si projet demeura sans suite, Malika Ferdjoukh dans un roman jeunesse paru à l’école des loisirs il Ya quelques années a imaginé toute une fiction autour de ce fantasme total pour une toute une génération de cinéphiles



Une histoire remise au gout du jour en BD en ce début 2018 par Malika Ferdjoukh elle-même aidé de Nicolas Pitz aux illustrations en imaginant un cuisinier d'une ancienne star du cinéma muet, Gustave Bonnet, cinéphile absolu chargé de préparer les sandwichs du grand Hitch et dont le fils Harry, seize ans et des rêves plein la tête,. Va jouer un rôle important dans la destinée de ce film maudit



Brodant son intrigue autour du tournage de Mary Rose, cette intrigue rocambolesque en diable enthousiasmera forcément tous les fous de cinéma et évoquer aussi un monde révolu le Hollywood des années soixante qui n’en finit pas de faire rêver des générations de cinéphile



Une ambiance hollywoodienne que les dessins de Nicolas Pitz instillent parfaitement pour un hommage au cinéma hitchcockien, avec pas mal de clins d’œil aux scènes emblématiques du grand Hitch pour une histoire pleine d’action, et de passion du cinéma ! Un excellent album à recommander aux cinéphiles et même aux autres !!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Portrait au couteau

Meurtre centenaire.



Belle époque. Marie Legay, jeune danseuse à l'Opéra de Paris, pose tous les jeudis soir pour le peintre Odilon Voret. Ce dernier met Marie mal à l'aise.

De nos jours. Antonin et Elizabeth, étudiants en arts, sont intrigués par la jeune fille qui pose. D'étranges marques, comme des coups de couteau, sont visibles sur sa poitrine.



Sympathique roman jeunesse. Le synopsis de ce roman a attiré mon attention. J'aime les policiers et le fantastique, donc il avait tout pour me plaire. Nous sommes face à un mystère qui transcende le temps. Qui a tué Marie Legay ? Pourquoi ces traces sur la poitrine de Flavie (la modèle) ?



Le roman se découpe en deux phases. La première suit Marie Legay jusqu'à son dramatique décès, la seconde suit nos trois héros pour découvrir qui l'a tuée. J'ai bien aimé les différents personnages. L'autrice nous les rend attachants avec leurs qualités et leurs défauts. Roman jeunesse oblige, l'autrice s'attache à beaucoup montrer leurs relations. L'enquête pourrait déboucher sur quelque chose de positif pour nos différents héros.



En ce qui concerne l'enquête, je l'ai trouvée relativement simple. J'ai deviné rapidement qui était le coupable. Malgré tout la suivre était très agréable. J'ai beaucoup aimé la partie fantastique de l'intrigue, ainsi que les touches d'humour que distille l'autrice.



En bref, un très sympathique roman jeunesse qui m'a fait passer un bon moment.
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Quatre soeurs, tome 4 : Geneviève

Et voilà, c'est le dernière tome, un tome plein d'aventures pour chacune de nos soeurs même si on s'attache surtout à Geneviève, la discrète Geneviève. On retrouve tout le monde, au sens littéral à la fin, à la Vill'Hervé... On rit, on pleure, on espère, un tome assez intense. Ce dernier tome est vraiment une fin, il y a des adieux, des promesses mais... on pense encore à Charlie, la curieuse Charlie qui ne sait pas où est l'amour. J'aurais bien vu moi un cinquième tome pour découvrir un peu cette soeur qui a du être trop vite mature...

Une belle série, une merveilleuse auteur !

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Sombres Citrouilles

J'avais l'impression d'être dans un roman d'Agatha Christie ou un film à la Chabrol avec ses familles bourgeoises provinciales qui éclatent sous le poids des secrets de famille.

J'ai trouvé que les changements de narrateur étaient très bien menés, tous les personnages enfants sont adorables, petit coup de cœur pour Colin-six ans et le petit renard. La fin m'a drôlement émue J'ai adoré le petit côté frondeur de Madeleine, la façon dont elle quitte l'internat de bonne heure pour se faire couper les cheveux et prendre un train plus tôt que prévu était génial! En parallèle on découvre son cousin Hermès qui est amoureux d'elle et on se dit que c'est peut-être pour lui qu'elle se fait si jolie. Et non! Arrivée à la maison familiale on découvre qui était son coup de coeur! Que de rebondissements dans cette histoire et de jolis personnages si bien croqués! Ce qui est très fort c'est qu'en quelques lignes on devine tout l'univers de chacun sans qu'il soit particulièrement développé par la suite. Le portrait des jumelles est saisissant par exemple. En quelques paragraphes on saisit tout le drame du handicap de l'une d'elle, le poids pour Violette qui doit sans cesse supporter le regard des autres sur sa sœur Annette, et les difficultés de celle-ci à s'exprimer et bouger et donc être identique en tout points à une version "saine" de soi. Tout est dit en quelques phrases...

J'ai aussi aimé les couples adultes, Rose et Blaise, Edith la femme qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, l'oncle Gil et ses aventures. Les découvertes sont je trouve terribles pour un roman jeunesse, entre adultère et meurtre! Et la fin, avec l'accident de chasse est très grave. En découvrant un cadavre dans le potager les enfants vont découvrir des secrets de famille et grandir chacun à leur façon. Même le petit Colin Six-ans, par les aventures qu'il vit, sort un peu plus mature de cette histoire, enfin je crois.
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Charlie et ses soeurs

Bienvenue à la Vill'Hervé où vivent Charlie et ses soeurs : Enid, Hortense, Bettina et Geneviève !

Chaque chapitre correspond au point de vue de l'une d'entre elles ! Car immanquablement, les chamailleries s'enchaînent mais également les bons moments !

Une grande complicité entre elles et surtout beaucoup d'amour.

Les lecteurs de 8-9 ans vont apprécier partager leur quotidien où on ne s'ennuie jamais !
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Griffes

C'est une enquête bien alambiquée à laquelle nous convie Malika Ferdjoukh avec sa "Griffe" ! Le grand Sherlock Holmes y est souvent cité, et les enquêteurs du SDDI and INC (Service Des Dossiers Insolites et des Intrigues Non Conventionnelles - tout un programme !) de Scotland Yard n'ont pas à rougir de la comparaison.

Dans un hiver glacial de l'Angleterre du XIXème siècle, un juge est assassiné. Chose étonnante, le meurtre survient alors qu'une extralucide est en route pour prévenir la victime et dénoncer le coupable.



Étonnante ouverture d'un roman qui multiplie les fausses pistes tout en laissant à son lecteur la possibilité d'assembler les pièces du puzzle. Point de résolution sortie du chapeau au dernier moment, j'ai apprécié l'intention !

Et ce n'est qu'une des qualités de ce roman qui en compte beaucoup. L'ambiance est extra, les personnages tous plus attachants les uns que les autres... les rebondissements et les victimes s'enchaînent sans temps mort ni incohérences. En voilà une narration maîtrisée.



Pour ne rien gâcher, la plume de l'auteure oscille entre tendresse et moqueries pour les petits travers dont elle a affublés ses personnages. Le ton est particulièrement agréable.

Une belle découverte que je dois une nouvelle fois à l'Ileauxtresors, et qui a toute sa place dans la sélection pour le Prix Vendredi !
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Broadway Limited, tome 1 : Un dîner avec Cary..

La sortie toute récente du tant attendu tome 3 de "Broadway Limited: un thé avec Grace Kelly" m'a poussée à me replonger dans la saga depuis son tout premier chapitre, autant pour ne pas prendre le risque de gâcher la découverte du troisième opus parce que j'aurai oublié certains points de l'intrigue que par plaisir.

Pour la deuxième fois, "Un dîner avec Cary Grant" fut un moment délicieux (même si personnellement, j'aurai préféré dîner avec Gene Kelly, Humphrey Bogart ou James Stewart. On a tous nos légendes préférées…) et pétillant.

Une bulle de champagne et de musique dans lequel se reflètent toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et autant de nuances.

"Broadway Limited" a l'ineffable nostalgie de "Moonriver", la vivacité de " Put in on the Ritz", l'énergie de "In the Mood" et le bleu des balades de Sinatra. Il y a même un peu de Duke Ellington et quand la neige s'abat sur New-York, c'est Bing Crosby qui chante... même si Tino Rossi n'est pas si loin, et l'accordéon des titis parisiens avec lui.

"Broadway Limited" pétille et fait du bien, nous emmène dans ce New-York de l'après-guerre devenu mythique et sur les pas de ses jeunes héros auxquels on s'attache comme à des amis, avec lesquels on partagerait bien les potins, une pizza et un milkshake à la vanille.



Automne 1948. Une main timide frappe à la porte de pension Giboulée nichée entre les quatre murs douillets d'une demeure cossue de la ville, pension exclusivement réservée aux jeunes filles. L'une d'elle ouvre la porte et quelle n'est pas sa surprise de tomber nez à nez avec un adolescent et ses valises. Jocelyn Brouillard a seize ans et a quitté Paris et la France pour venir étudier la musique à New-York. Il n'aurait jamais dû obtenir une chambre à la pension Giboulée oui mais voilà en anglais, Jocelyn se prononce "Jocelyne"... Drôle de quiproquo. Heureusement que le jeune garçon est souriant et d'une gentillesse à toutes épreuve, qu'il joue du piano en virtuose, qu'il ne craint ni le poker, ni les dragons et surtout qu'il a dans sa valise un bocal d'asperges.



Aux côté de Jocelyn, nous partons à la découverte du swing et des théâtres, de l'apprentissage de la vie et parfois de l'amour dans ce New-York de la fin des années 40 si loin de la France qui se relève à peine des années noire d'une guerre aussi cruelle qu'interminable. Toujours en sa compagnie, nous faisons aussi connaissance avec les pensionnaires de Giboulée: Chic, Manhattan, Page, Hadley, Etchika et Ursula. Elles sont jeunes, elles sont belles et insolentes, elles tournent dans des publicités et dansent parfois avec Fred Astaire, elles rêvent de gloire et de paillettes dans une Amérique complexe où la liberté la plus joyeuse côtoie le racisme et la chasse aux sorcières...

Heureusement que quand tout va mal, la pension Giboulée se referme sur ses habitants comme un cocon, un nid avec ses deux chats, son chien et les imprécations comiques d'Easter-Witty.



Plus profond qu'il en a l'air, scintillant, vivant "Un dîner avec Cary Grant " est de ces romans qu'on ne parvient pas à lâcher et qui vous donne irrésistiblement envie de vous procurer leur suite.

A quoi sert de résister? New-York vous tend les bras!
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Sombres Citrouilles

Ce livre, je l'ai d'abord lu à l'âge de douze ans à sa sortie. Le redécouvrir quelque dix-sept ans plus tard, ça fait bizarre! Les quelques réminiscences que j'en gardais étaient très positives, mais comme je relis rarement des livres (et pourtant, j'en ai un paquet de mon enfance qui me font de l’œil depuis mon étagère dédiée), je ne savais pas trop à quoi m'attendre... Ce roman allait-il me décevoir, une fois adulte?



Eh bien la réponse est non! Je pense même être plus en mesure de l'apprécier à mon âge. Mon niveau d'exigence a été amplement atteint grâce à la plume magistrale de Malika Ferdjoukh, grande conteuse que je ne lis pas assez, je m'en rends compte! Il va d'ailleurs falloir remédier à ça!

Ne me rappelant plus la chute finale, ni les multiples histoires croisées et leurs captivantes ramifications, j'ai pris un immense plaisir à m'y replonger comme à l'époque de ma pré-adolescence.



Surprenant, léger et profond à la fois, je ne conseillerais jamais assez ce délicieux roman! Lisez-le!
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Quatre soeurs, tome 3 : Bettina (BD)

Quel bonheur de retrouver les soeurs Verdelaine sous la plume sensible tendre et drôle de Malika Ferdjoukh et les dessins en accord parfait de Cati Baur ; l'énergique et vaillante Enid, la douce et discrète Hortense, la coquette et fantasque Bettina, la sérieuse et généreuse Geneviève et Charlie le pilier de la fratrie !

Le printemps est arrivé, la Vill'Hervé est sortie de sa torpeur hivernale avec ses soucis de chaudière. Les robes se font plus courtes, le paysage prend des couleurs et le vent souffle suffisamment sur la plage pour faire voler les cerfs-volants... Mais s'il est un manque qui se fait de plus en plus sentir, c'est le manque d'argent, et ce n'est ni avec le seul salaire de Charlie ni avec le minuscule chèque de Tante Lucrèce que la fratrie va continuer à vivre ainsi. L'ainée des Verdelaine décide donc de louer la chambre parentale – que les soeurs n'ont pas touchée depuis leur disparition dans un accident de voiture deux ans plus tôt –. Le locataire, un jeune homme charmant prénommé Tancrède, va faire vaciller le coeur de Charlie. Quelle sera la réaction de Basile, son amoureux ? Bettina, de son côté, ne cesse pas de penser à Merlin depuis leur rupture. Après plusieurs jours de réflexions, elle achète un billet de train pour lui rendre visite. Sera-t-il heureux de la revoir ? Hortense attend impatiemment les mails de son amie Muguette, hospitalisée. Atteinte d'une grave maladie du sang, elle doit être opérée – greffe d'une moelle osseuse. Muguette guérira-t-elle ? Quant à Geneviève et Enid, elle tentent de trouver des occupations aux petits-cousins parisiens, Harry et Désirée, des enfants turbulents et farceurs venus passer les vacances au bord de la mer. Réussiront-elles à canaliser leur vitalité ?

Entre rires et larmes, amour naissant et désillusions, petites blagues et grosse peur, averses et arc-en-ciel, petits-déjeuners dehors et grande douleur dedans... c'est la valse des sentiments chez les soeurs Verdelaine. Doucement, l'enfance s'en va... c'est la saison des métamorphoses.
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Quatre soeurs - Intégrale

Quatre soeurs, non, cinq soeurs, quatre tomes, quatre saisons. Malika Ferdjoukh livre avec ces quatre romans une somme plutôt égale sur la vie de famille "sans les parents". Le parti-pris est intéressant avec un postulat finalement assez fréquent en littérature jeunesse : l'orphelinisme comme piège à enfant. En effet, comment savoir où situer la barrière légale sans le garde-fou parental ? Ferdjoukh s'amuse avec cette notion mais va très vite la brouiller en faisant intervenir stratégiquement l'image spectrale des parents lors de situations particulières.

Du coup, c'est un peu facile, tous ces enfants livrés à eux-mêmes mais qui ne font réellement jamais trop de bêtises, protégés par leurs bons fantômes. Il faudra à Ferdjoukh l'addition de personnages secondaires -les cousins, les copines, les petits-copains- pour que le danger guette enfin la Vil'André.

C'était là seulement la partie ouvertement critique du livre, motivée par un quatrième roman, Geneviève, pas vraiment au niveau des trois précédents et qui pioche dans la facilité en rendant chaque situation abracadabrante. Sans vouloir en dire trop, une chute d'échelle, une chute d'immeuble, une prison, un enfant qui parle aux animaux...., tout ceci éloigne sensiblement de la gentille cacophonie realistico-fantastique des premiers tomes.

Alors pourquoi c'est si bien, quand même ?

D'abord parce que Ferdjoukh se régale avec ces cinq nanas dont les caractères de base ont été soigneusement pensé pour en faire des archétypes faciles à manipuler. Il y a Enid, la petite soeur. Ca suffit à la définir, elle est la plus petite dans tout et la candeur va donc accompagner chacun de ses choix. Hortense l'intello, mais aussi l'ultra-sensible. Elle est celle qui va faire le plus progresser le groupe par ses rencontres, ses émotions et son intelligence. Betina, la gentille adolescente idiote. L'archétype le plus hilarant dans les deux premiers livres; Elle est méchante, vacharde, terriblement humaine. Ferdjoukh se servira magnifiquement de ce caractère faussement désinvolte en stigmatisant parfaitement l'adolescence "méchante" chez les filles. Geneviève est la bonne âme, dévouée, parfaite en tout : belle sans le savoir, attentive sans y attacher d'importance, finalement, Ferdjoukh ne l'utilisera pas si bien que ça dans le quatrième tome où elle l'égarera du droit chemin un peu facilement.

Enfin Charlie, l'aînée, magnifique personnage qui doute, d'abord parce qu'elle sacrifie sa jeunesse à ses soeurs, ensuite parce qu'il faut faire bouffer tout ce monde, et enfin parce que l'amour commande parfois les choses les plus imbéciles et les moins évidentes. Il y a un peu confusion avec Geneviève dans le dernier tome si bien que le rapport des deux aînées se brouille à charger deux personnages des mêmes problématiques.

Alors, pourquoi c'est si bien ?

La langue, belle, précise, vive, qui rythme et qui chante superbement ces petites histoires. Ferdjoukh prend un soin malin à refermer chaque porte qu'elle ouvre et fait ainsi de ses récits des modèles de cohérence narrative. Le vocabulaire est riche, les évocations belles et sensibles, nul besoin d'aller chercher midi à quatorze heures, les phrases courtes font mouches et les dialogues sont justes.

En bref, trois tomes parfaits et un quatrième qui déraille, qui n’est plus tout à fait dans le ton, qui méritait autre chose, d'autres personnages et de laisser ces cinq soeurs en dehors de cette fantasmagorie.

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Sombres Citrouilles

Dans une athmosphère lourde de secrets et de conventions sociales pesantes, une famille de notables prvinciaux se réunit pour féter l'anniversaire du patriarche cloué sur un fauteuil roulant.



Tout commence par la découverte du cadavre d'un homme trouvé dans le jardin par 4 cousins et cousines âgés de 6 à 13 ans, cadavre que les enfants décident de cacher plutôt que d'alerter les adultes ou la police. Le problème c'est que le cadavre va disparaitre et réapparaitre ensuite.



Chaque enfant ou adolescent donnera son point de vue à tour de rôle tout au long du roman au fur et à mesure que l'histoire évoluera.



L'auteur aborde des choses graves ( maltraitance parentale, handicap, secrets de famille, rejet de l'autre) et la fin de l'adolescence et les désillusions qui l'accompagnent d'un ton admirablement juste.



Quant à l'assassin et à l'arme du crime, j'ai été bluffé, quel talent !
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Chaque soir à 11 heures

Willa Ayre est une lycéenne on ne peut plus ordinaire : enfant de parents séparés, elle fait plutôt partie de celles qui passent inaperçues. Elle est néanmoins en couple avec Iago, le frère aîné de Fran, sa meilleure amie. Mais, lorsqu’elle va à la somptueuse fête d’anniversaire de Fran, elle découvre un Iago très distant qui, dans les jours suivants, va devenir de plus en plus distant, comme s’il avait quelque chose – ou quelqu’un – à cacher. Par ailleurs, elle fait la rencontre d’Edern lors de cette fête, un garçon bien mystérieux dont les deux parents sont décédés dans d’étranges circonstances. Elle va se rapprocher peu à peu de lui, se mettant ainsi en danger. Willa fera la connaissance de ses proches, de son univers, et entrapercevra les secrets qui jalonnent sa vie. Tout cela sans oublier ses cours, ses parents, ses amis, et cette mystérieuse personne qui semble en vouloir à sa vie…



Les personnages sont tous plus intéressants les uns que les autres. Il y a tout d’abord Willa, qui respire la joie de vivre et a bien envie de percer les secrets qui l’entourent. Prête à prendre des risques, son cœur ne tarde pas à battre pour Edern, qui n’est pourtant ni spécialement beau, ni particulièrement moche. Ses parents sont séparés, et on voit qu’elle est très attachée à l’un et à l’autre, qu’elle tente de les préserver et espère bien qu’ils vont finir par se remettre ensemble. Elles sont très complices elle et sa meilleure amie, bien que très différentes l’une de l’autre.

Edern Fils-Alberne a un lourd secret familial qu’il tente de protéger, notamment de la curiosité de sa nouvelle petite amie. Mais il va aussi tenter de la protéger de tout ceci. Il vit avec les anciens employés de son père et avec Marni, sa jeune sœur aveugle qui est une pianiste hors-pair. C’est d’ailleurs parce qu’Edern demande à Willa, qui est saxophoniste, d’accompagner musicalement sa sœur que tous deux vont se rapprocher. Marni a un humour excellent et c’est avec plaisir que l’on découvre ses jeux de mots, qui rappellent les mots-valises chers à Boris Vian.

De plus, il y a cette étrange demeure qui appartient à la famille Fils-Alberne, où toutes les pièces sont plus étranges les unes que les autres. Et pourquoi cette étrange horloge s’arrête-t-elle de fonctionner quotidiennement à 11 heures du soir ?



Lorsque j’ai commencé ce livre, je ne pensais pas être embarquée dans une telle aventure. Il me semblait qu’il s’agirait avant tout d’une belle histoire d’amour, avec quelques secrets à droite et à gauche. Mais cet ouvrage, c’est bien plus que ça. C’est du mystère, c’est un ouvrage policier, c’est une romance, c’est une belle histoire d’amitié, c’est un peu de fantastique… C’est un savant mélange qui va vous embarquer aux confins d’un récit incroyable, qui vous happera davantage page après page. Chapitre après chapitre, j’ai été de plus en plus attirée par ce livre, qui m’a de plus en plus passionnée. Et la fin… Même s’il était tard hier soir, impossible de le lâcher avant de l’avoir fini. En ouvrant ce livre, je n’aurais jamais pu imaginer qu’une telle histoire se déroulerait sous mes yeux, que je serais autant embarquée, que ce récit me ferait autant vibrer et ressentir un si grand nombre de sensations. Le tout est agrémenté d’une écriture très agréable, très fluide et très addictive, puisque l’on a du mal à reposer ce livre une fois que l’on l’a en mains. Un grand merci à Malika Ferdjoukh qui m’a fait passer un si agréable moment et qui a eu la gentillesse de dédicacer mon exemplaire. C’est donc sans surprise que je vous annonce que Chaque Soir à 11 Heures fut un coup de cœur que je vous invite à vous procurer de toute urgence !


Lien : http://decouverteslivresques..
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Portrait au couteau

Bien qu'ayant quitté les rives de l'adolescence depuis fort longtemps, je ne dédaigne pas lire de temps en temps de la littérature qui lui est destinée; bizarrement, bien que je ne sois pas le public visé, j'apprécie en général toujours cette incursion dans un monde qui n'est plus censé être le mien.

Alors quand Babelio m'a proposé dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée de recevoir "Portrait au couteau", je n'ai pas hésité d'autant que je ne connaissais pas du tout l'auteure, Malika Ferdjoukh, dont c'est quand même le 49ème ouvrage.

Nous sommes d'abord en 1910, un petit rat de l'Opéra, Marie Legay, 16 ans, pose pour un peintre peu sympathique, Odilon Voret, afin de gagner quelques sous. Un jour, en sortant de chez lui, elle est sauvagement assassinée et le meurtrier n'est pas retrouvé.

Plus de cent ans plus tard, Antonin et Elizabeth, 19 ans, étudiants en art, ont face à eux un modèle, Flavie, qui a sous le sein, 5 marques de blessure au couteau formant comme un envol d'oiseau. Les trois adolescents vont remonter le temps à la recherche de l'assassin, grâce à un tableau se trouvant à Orsay, "Le cœur déchiré", peint en 1910 par Odilon Voret et qui représente une jeune fille assassinée présentant les mêmes marques que Flavie.

J'ai passé un très agréable moment de lecture qui mêle à la fois suspens agrémenté d'une touche de fantastique. Le style est vif, percutant et plein d'humour; l'écriture est agréable, fluide et le rythme est enlevé.

L'auteure parsème son roman de références à la peinture, la littérature, le cinéma. Comme Antonin, j'ai été fascinée et subjuguée par "La petite danseuse de 14 ans" de Degas que j'avais vue à l'occasion de l'exposition "Degas à l'Opéra" à Orsay en 2019. J'ai aimé me retrouver, grâce à ce roman, dans ce magnifique musée.

Ce livre est truffé d'une multitude d'informations qui peuvent passionner le lectorat visé : qu'est-ce le syndrome de Stendhal? Qu'est-ce que le syndrome de Paris?.....

Bref une très agréable découverte dont je remercie Babelio et les éditions Bayard.
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Broadway Limited, tome 2 : Un shim sham ave..

Après "Un dîner avec Cary Grant", c'est parti pour "Un shim sham avec Fred Astaire"!

Les filles de la pension Giboulée sont en effet de retour et dans ce tome 2 de la très pétillante et addictive saga "Broadway Limited", elles sont au complet!

Manhattan a provisoirement abandonné ses claquettes, la danse et les projecteurs, tout comme Hadley qui n'a pourtant jamais pu oublier son numéro aux côtés de Fred Astaire (ce n'est pas Gene Kelly, mais c'est une légende tout de même!): la première s'est reconvertie en habilleuse pour chercher son père comme d'autres cherchent le Graal tandis que la seconde se débat avec deux jobs, le temps qui passe trop vite, l'éducation d'Ogden qu'elle voit à peine et sa mélancolie. Blonde aux yeux bleus, la mélancolie.

Page franchit les portes de l'Actor's Studio et s'y cramponne malgré les exigences démesurées de son professeur. Heureusement, elle peut compter sur l'amitié de ses camarades et celle, un peu moins innocente, d'un certain Bud qui brûle déjà les planches en Stanley Kowalski dans "Un Tramway nommé Désir". Un jour, dans pas si longtemps, Bud deviendra Marlon Brando... Restent Chic qui n'en revient pas d'être tombée amoureuse d'un technicien ténébreux qui la rejette et la fait souffrir, elle qui n'aime que les prétendants fortunés dont elle piétine à l'envie le cœur et les illusions; Ursula qui supporte de moins en moins de devoir cacher sa liaison avec Silas, mais que voulez-vous? Un noir et une blanche aux Etats-Unis n'ont pas d'avenir ensemble, pas en ce temps-là (quant à aujourd'hui, pas sûre que ce soit bien plus simple...). Reste aussi Etchika, cantonnée au rôle de figurante dans ce tome-là...

Dans le sillage de cet escadron brillant, en quête de gloire et de paillettes, d'amour aussi, Jocelyn le parisien qui n'en finit pas de découvrir l'Amérique et ses paradoxes et d'embrasser sa Dido, Artemisia dont on découvre le passé le coeur serré, Mme Merle, Easter Witty pour qui la Tequila est un divin remède et Charity qui ne se méfie pas assez.



Ce tome 2 réussit le pari de surpasser le premier! On y retrouve bien entendu les personnages là où on les a laissés, empêtrés dans des intrigues rythmées, construites de main de maître et pétillantes. Les psychologies s'affinent, se creusent et se nuancent comme si le livre, tout comme ses protagonistes gagnaient en maturité. L'ouvrage est aussi, à l'image de son grand frère, très émouvant, voire poignant. Il m'a en tout cas, beaucoup ému...Néanmoins, ce qui participe le plus à la grande réussite de "Un shim sham avec Frec Astaire", c'est la rupture de ton qui s'opère avec le premier tome. "Broadway Limited" est toujours effervescent, musical même, mais là, il va au delà. Le roman d'apprentissage devient aussi le roman de l'Amérique de l'après-guerre et il en ausculte avec subtilité tous les paradoxes, toutes les injustices: racisme, antisémitisme, chasse aux sorcières, censure... Tout y passe et rien n'est tu, ce qui confère au roman de véritables moments de tension, d'oppression, de révolte qui détonnent et choquent quand ils percent sous les bulles de légèreté. L'intrigue gagne en noirceur, en gravité et en intelligence. Elle en ressort bien plus profonde, plus belle aussi.

Comme quoi roman jeunesse et grand roman ne sont pas forcement antinomiques. Mais cela restait-il encore à démontrer?

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Quatre soeurs, tome 2 : Hortense (BD)

Comme pour le premier tome, je ne suis pas séduite par les dessins de Cati Baur. Par contre, l'histoire des cinq sœurs Verdelaine me plaît toujours beaucoup même si dans ce tome qui devrait parler surtout d'Hortense, c'est souvent Bettina, la petite peste de la fratrie, qui occupe le devant de la scène.
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