AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marek Halter (621)


Quand un géant a mal au pied, il se soigne avec les remèdes de géant. Les microbes n’y survivent pas.
Commenter  J’apprécie          70
L'idée qu'il fallait, pour militer dans un parti politique, se vêtir d'une "armure d'obéissance" comme les chevaliers du Moyen Age, le choquait profondément. Que des hommes, et parmi les plus intelligents, pussent adhérer à une telle morale ! C'était à n'y pas croire.
Commenter  J’apprécie          70
Il est plus courageux et plus difficile pour un homme de se choisir une femme intelligente qu’une femme belle.
Commenter  J’apprécie          70
Sa démarche même était différente de celle des femmes de la ville basse. Elle avançait, plus vive, plus légère. Avec un balancement des hanches qui faisait songer aux danses, aux fêtes, aux banquets, à la musique et aux chants amoureux du crépuscule. En un mot, à la beauté, tout simplement, et au ravissement que pouvait représenter, pour d’autres, le monde.
Commenter  J’apprécie          70
Jamais Staline ne cesserait d'être Staline.
Commenter  J’apprécie          70
Prie le Dieu Très-Haut que l'on se souvienne longtemps de Sarah et d' Abraham.
Commenter  J’apprécie          70
- Toi qui connais les mathématiques, sais-tu si une grosse peur plus une grosse peur équivaut à un petit courage ? p.70
Commenter  J’apprécie          70
Voir s'ouvrir les portes de la sagesse, c'est voir le seuil où la lumière cède devant l'ombre. Et savoir combien on est ignorant est déjà un grand savoir.
Commenter  J’apprécie          70
La mémoire ne nous appartient pas. Elle va dans le temps avec une force qui lui est propre et que l'oubli ne peut entamer tout à fait.
Commenter  J’apprécie          70
Se pourrait-il que le devoir de mémoire nourrisse toutes les vendettas ? S'il ne se traduit pas en actes, le devoir de mémoire compris au pied de la lettre risque d'entretenir à travers le monde entier des haines aussi imbéciles qu'ancestrales.
Commenter  J’apprécie          70
On n'invite pas ses voisins dans une maison en chantier. L'Europe des Quinze avait encore bien des problèmes à résoudre avant d'emménager dans sa nouvelle demeure. Mais déjà dix autres invités débarquaient dans le vestibule, ne sachant où déposer leurs valises. Ils dormirent à même le sol et partagèrent leurs sandwiches avec les Quinze.
Commenter  J’apprécie          70
Ce que j’écris, moi, Lilah, nul ne le lira. Mes mots n’appartiennent ni aux sages, ni aux prophètes, ni à Ezra. Ils disparaîtront dans le sable des grottes de Qumrân.
Mais je l’écris car il faut que des mots le répètent : ces femmes et ces épouses étaient innocentes. Leurs enfants n’étaient pas coupables.
Je l’écris : cette injustice pèsera sur l’homme jusqu’à la nuit des temps.

Deuxième partie Les répudiées
Commenter  J’apprécie          60
L'histoire de Beilke était semblable à celle de millions de citoyens soviétiques. Avec son époux, Moïshé Pevzner, Beilke avait quitté Berditchev en Ukraine, au tout début de la création de l'oblast juif de Birobidjan. A Berditchev, Moïshé était instituteur. Dès son arrivée à Birobidjan, il avait participé à la création d'une école yiddish. Très vite, il avait pris des responsabilités dans le comité exécutif de l'oblast, avant d'être élu comme représentant. Puis s'étaient abattues les grandes purges des années 36 à 38. Moïshé avait été arrêté avec tous les membres du comité. Ils avaient été condamnés comme "ennemis du peuple". Beaucoup avaient été fusillés. Moïshé avait disparu parmi les squelettes vivants du Goulag. Beilke avait pris tous les risques pour savoir dans quel camp il avait été envoyé. En vain. Nul ne savait. Cela faisait maintenant six ans. Mais Beilke n'avait jamais voulu croire à sa mort ni quitter Birobidjan. Si son Moïshé devait un jour revenir, il la trouverait là. Craignant cependant pour ses enfants, elle les avait renvoyés à Berditchev, dans sa famille. Une décision terrible. Aujourd'hui que les nazis étaient en Ukraine, qu'étaient devenus les Juifs de Berditchev ?
Commenter  J’apprécie          60
Parfois, un enfant qui était allé faire une course revenait et ne retrouvait plus sa famille. Tous disparaissaient du jour au lendemain, accusés de trotskisme, de défaitisme, d'insulte au bolchevisme. Une parole, une phrase, un rire vieux de vingt ans suffisait à vous condamner. Parfois, tous les ouvriers d'une usine étaient arrêtés au prétexte de sabotage. Des deux mille délégués au XXVIIème congrès du Parti de janvier 1934, mille huit cents ont été assassinés dans les deux années qui ont suivi. Même Kirov, le puissant maire de Leningrad qui s'y était fait applaudir, a été assassiné. Staline est allé pleurer sur son cercueil. Ensuite, selon sa volonté, le NKVD s'en est pris à l'Armée rouge. Soixante-dix mille officiers, capitaines, commandants et généraux ont été exterminés... La pire des pestes nous rongeait : la peur. Certains ne pouvaient plus voir leur reflet dans un miroir. Ceux qui ne supportaient pas se suicidaient. Cela semblait si apaisant, de mourir. C'était mieux que de vivre avec cette peur. Les suicides, on ne les comptait plus. Chaque fois que j'apprenais un nouveau suicide, je pensais à Nadedja Allilouïeva.
Mais quand on n'avait pas le courage du suicide, il était difficile de ne pas devenir un monstre. La peur vous pourrit l'âme. On ne ressent plus rien d'autre. L'envie vous vient de caresser vos bourreaux...
Commenter  J’apprécie          60
Le Kremlin est un chaudron de vipères. Dans quelques heures, quelqu'un soufflera à Staline que tu es la cause de son mal. Si tu veux vivre, disparais avant qu'on te fasse disparaître...
Commenter  J’apprécie          60
Il n'était plus de soir où elle n'osait, avant de s'abandonner au sommeil, s'adresser directement au Rab de son père :
- Fais de moi celle que je dois être. Fais de moi le bouclier et la nimcha de mon père, Muhammad le Messager, comme l'appellent ceux qui l'aiment. Ô Puissant et Clément Seigneur, Toi qui peux tout, laisse-moi être son soutien, comme abdonaï a su soutenir ma mère. Ô Rabb Tout-Puissant et Miséricordieux, ne me laisse pas devenir une fille sotte, une fille faible et inutile. Tu as pris mon frère Al Quasim. Ne T'oppose pas à ce je que le remplace. Tu as voulu mon corps de fille, mais Tu sais que je peux le rendre aussi courageux et puissant qu'un corps de garçon !
Commenter  J’apprécie          60
Le sommeil ne vint pas. Au contraire, fermer les paupières tournait au supplice.
Elle voyait la face chafouine d'Abu Sofyan.
Elle voyait le massacre de ses caravanes, entendait les moqueries des hommes de la mâla.
Elle voyait sa faiblesse, son impuissance de femme seule. De veuve obstinée. Et aussi sa rage, sa volonté de ne pas se soumettre à l'arrogance des hommes qui ne désiraient des femmes que la satisfaction égoïste de leurs plaisirs, l'accroissement de leur pouvoir et de leur richesse.
Et surtout, elle voyait le sombre chemin de son âge, quoi qu'ai prétendu la cousine Muhavija.
La jeunesse s'aveugle. Elle oublie les vérités de la vie dans l'éblouissement de l'amour et les folies de l'espoir. Mais comment s'aveugler quand on est sur la pente qui conduit aux corps flétris et aux cœurs gros des temps passés?
Commenter  J’apprécie          60
Dans un plaisir que je ne connaissais pas, calme et moelleux. Je me suis souvenue des mots de Sililli : "On n'a jamais vu un homme se lasser de ces choses-là. Même branlants et bégayants, tant qu'ils peuvent dresser le manche, ils se rêvent encore bûcherons !" Mais une femme non plus ne s'en lasse pas, même quand son corps n'est que le souvenir de sa jeunesse.
Commenter  J’apprécie          60
Dieu a voulu que nous nous engendrions a demi part de chair d'homme et de femme.Pourquoi l'Eternel voudrait-Il que nous sortions d'un cloaque?
Commenter  J’apprécie          60
Ali est de la maisonnée du Prophète. Il est courageux, sans tache et droit dans la voie d’Allah. Mais, d’un bout à l’autre des horizons, les hypocrites sont innombrables et les apostats poussent à la guerre. Aujourd’hui, même les Perses et les Chrétiens insultent les paroles du Coran. Il faut de l’âge et de la dureté pour leur faire face. Épuisons d’abord les forces et l’expérience en choisissant Omar ibn al Khattâb. Ensuite viendra le temps d’Ali.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marek Halter Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz des Diables

Asmodée, créée en 1937 est le titre de la première pièce de théâtre de: (Indice: Bordeaux)

André Gide
François Mauriac
Sacha Guitry

8 questions
18 lecteurs ont répondu
Thèmes : diable , diabolique , satan , malédiction , démons , littérature , culture générale , adapté au cinéma , adaptation , cinema , musiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}