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Citations de Marek Halter (622)


Mais sur quoi juger un écrivain ? Sur ce qu'il fait ? Sur ce qu'il ne fait pas ? Ou simplement sur ce qu'il écrit ? (...) Mais pourquoi juger ?
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LES HOMMES QUI CRIENT
Savez-vous que le cri, en akkadien, se disait nabu ? C’est la raison pour laquelle on a appelé les prophètes nabi, en hébreu, « les hommes qui crient ». Détrompez-vous, mes amis, les prophètes ne prévoyaient pas plus que vous et moi l’avenir. Ils se dressaient simplement en public contre les injustices du pouvoir. Or, il n’est pas facile de crier. Même dans notre train. Essayez, vous n’oserez pas. Et en public, c’est dangereux. D’ailleurs, la plupart des prophètes ont été tués par les pouvoirs qu’ils dénonçaient. Isaïe, le fameux Isaïe, pourchassé par la garde du roi Manassé, fut scié avec l’arbre dans lequel il s’était caché. Eh oui, il nous est plus aisé de nous indigner entre nous. Il y a bien eu l’abbé Pierre, le défenseur des laissés-pour-compte, pour pousser un cri en public. C’était l’hiver 1954 à la radio, il désespérait de pouvoir sauver ceux qui mouraient de froid dehors : « Mes amis, au secours ! » a-t-il crié au micro. Un demi-siècle après lui, je me suis, moi aussi, retrouvé à crier devant un micro. Cela s’est passé en janvier 2006, au moment du kidnapping et du meurtre d’Ilan Halimi, un jeune Français juif torturé à mort par le « gang des barbares ». Je m’étais rendu avec mes amis de SOS Racisme sur le lieu où ses bourreaux avaient abandonné son corps. Le soir même, je devais présenter ma trilogie sur les femmes de la Bible à la télévision. Je suis arrivé au studio tremblant de rage, ulcéré que, dans notre France républicaine et démocratique, on ait pu assassiner un jeune homme parce que juif. Face au journaliste, c’était Marc-Olivier Fogiel, j’ai dit que j’aimerais partager ma colère avec les Français qui nous regardaient. Il m’encouragea. Dans la seconde, j’ai réalisé que le discours que j’avais préparé ne ferait que s’ajouter à tous les autres. Savez-vous ce que j’ai fait, mes amis ? J’ai demandé aux téléspectateurs de crier avec moi. Et j’ai poussé un cri. Je me croyais seul, nous étions des millions
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« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce précepte biblique, repris dans les Évangiles, est souvent cité par les Justes. Comme si cette antique injonction suffisait à elle seule à expliquer leur geste. 
Freud ne croyait pas beaucoup à cette exigence idéale. « Non seulement, disait-il, notre prochain est rarement digne de notre amour », mais au contraire, le plus souvent, il a « droit à notre hostilité, voire à notre haine ».
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Les Bédouins qui vivaient dans les tentes tout autour de la cité, étaient déjà massés entre les tours de guets encadrant la route du Nord. Braillards, turbulents, ils formaient une foule compacte. Sous leurs sandales de paille ou sous leurs orteils nus, la poussière de la piste montait en volutes épaisses que la chaleur, déjà, emportait dans le ciel surchauffé.
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Chaque être a un destin sur cette terre. Le Tout-Puissant m’a accordé une mémoire prodigieuse afin que les racines de Son peuple bravent le temps. Jusqu’à mon dernier souffle, moi, Aïcha, Mère des Croyants, je continuerai à déposer cette mémoire dans les rouleaux d’écriture qui nourriront le savoir de ceux qui ignorent encore la vérité de Sa création.
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C’est la vérité que dit Lilah, fille de Serayah.
Ce que j’écris, moi, Lilah, nul le lira. Mes mots n'appartiennent ni aux sages, ni aux prophètes, ni à Ezra. Ils disparaîtront dans le sable des grottes de Qumran.
Mais je l’écris car il faut que des mots le répètent : ces femmes et ces épouses étaient innocentes.
Leurs enfants n’étaient pas coupables.
Je l’écris : cette injustice pèsera sur l’homme jusqu'à la nuit des temps.
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Non, je ne t’ai pas oubliée. Mais tu n’as pas à être impatiente. Tu as tout le temps de la vie devant toi. Ici, il n’y a que moi qui puisse compter le temps, puisque je suis vieux.
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« Tu me rends heureux, ma fille. Tu sais reconnaître ceux dont tu dois t’approcher, puiser en eux force et soutien. Qu’Allah le Matriciel soit mille fois remercié de t’avoir donné vie et te montrer le bon chemin ! » [p. 114]
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Marek Halter
Marek Halter est un grand écrivain.
J'aime tous ses livres et je l'aime beaucoup lui même. Car il est franc et direct. J'ai été le voir à la Synagogue de Metz et pour moi le voir en vrai cela à été un moment formidable. En plus il est très gentil car j'avais ramené tous mes livres de lui et il y en avait un paquet et savez vous il les a tous signé et avec des mots super gentils. Quel homme merveilleux doué d'un écrivain formidable. Je vais acheter le dernier petit livre que il a écrit et je dis merci Monsieur Marek Halter.
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On disait de moi que j'étais la plus belle des femmes. D'une beauté qui faisait peur autant qu'elle attirait. Une beauté qui a séduit Abram dès son premier regard sur moi. Une beauté qui ne se fanait pas, troublante et maudite comme une fleur qui jamais n'engendra de fruit
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Marina ne fut pas seulement éblouissante de vérité et de simplicité. J'avais beau retrouver dans l'ampleur fascinante de ses gestes, dans sa voix et dans ses regards, mille détails que j'avais admirés durant les audiences de la Commission, j'avais beau savoir d'où revenait sa beauté, tout s' effaçait devant la grâce de son art.
Et ce soir-là après les rires, les embrassades, les fleurs et les Mazel Tov, que j'entendis pour la première fois un nom crié par les vendeurs de journaux. Le FBI et le procureur Cohn venaient d'arrêter Julius et Ethel Rosenberg.
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... ... ...Le jour du couronnement les Khazars conduisaient le futur roi devant le peuple. Deux hommes lui passaient une corde de soie autour du cou...
... ... ...
... ... ...pendant qu'il avait le cou serré et la langue pendante, on lui demandait combien de temps il voulait être roi. Il devait dire un chiffre. Cinq ans, dix ans, quarante...Et hop, on relâchait la cravate! Mais attention, ce n'était pas pour rire. Il se laissait vraiment étrangler et on lui posait la question que lorsqu'il commençait à s'asphyxier pour de bon! Dans ces conditions, le futur roi n'osait jamais dire un trop grand nombre d'années. Et s'il disait quatre ans, après quatre ans, c'était fini! S'il insistait pour garder le trône, hop, on lui tranchait la gorge!
.... ... ... ...
Imaginez qu'on fasse ça à nos présidents,...
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Le geste qu'attendent nos banlieue, ce n'est pas seulement l'abandon d'une parcelle de pouvoir, c'est aussi la reconnaissance de leur apport à notre histoire commune.
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C’était la fin du printemps. Tout ce qui était arbre à fruits cerisiers, pêchers, pruniers –, toute la vie de la terre était en fleur. Les oliviers recouvraient d’une ondulation grise et soyeuse les flancs des collines. Des falaises de roches très pâles se dressaient sur les crêtes telles des mains alanguies. De grands cèdres et des yeuses sans âge offraient des ombres gigantesques aux troupeaux. Les agneaux bondissaient entre les buissons de sauge, de thym et de myrte, soulevant l’odeur de la terre comme la caresse d’un amant tire le parfum d’une femme nonchalante. Et, là où était passé le soc des labours, elle roulait d’un rouge presque sang, comme une chair véritable.
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J'ai maintenant plus de quatre-vingts ans. Eh bien, je peux dire que j'ai fait quelque chose qui n'a certes pas eu de retombées économiques, non, mais à coup sûr des conséquences humaines - et ça me paraît beaucoup plus important. Mes enfants, mes petits-enfants, mes arrière-petits-enfants le sauront. C'est ce qu'il faut. Au fond de moi, je suis fier d'avoir aidé tous ces Juifs à échapper aux trains de la mort. Mais, en vérité, comment aurais-je pu vivre si je ne l'avais pas fait ? Avec quelle insupportable mauvaise conscience ? Non, il n'y avait pas d'autre solution, pas d'autre choix possible !
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- Alors tu es comme eux ? Golem te fait peur car il te révèle à toi-même. Tu préfères croire qu’il est une chose ? - Il n’est pas une chose. Il est Golem. Il est né du Verbe. Seul celui qui possède la parole peut entendre le Verbe et devenir une créature de Dieu. Il est Golem. de la boue en forme d’homme à laquelle notre maître a soufflé ce qu’il faut d’existence pour que s’accomplisse sa volonté : nous défendre des massacreurs. - Tu t’exprimes comme mon père. C’est une sottise. Une sottise terrible qui montre combien vos coeurs sont fermés. p.250
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Il faisait nuit. Les portes et les volets du village étaient clos, les bruits du jour absorbés par l'obscurité. Sur son tabouret rembourré d'un peu de laine, Joachim le charpentier, le poing serré sur des ronces enveloppées dans un chiffon, polissait des pièces de bois aux nervures délicates qu'il déposait avec précaution, une fois achevées, dans un panier.
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La solitude n'est pas une faute ou un malheur,assurait-elle. Au contraire,c'est lorsqu'elle sait vivre seule qu'une femme peut donner au monde ce qui lui manque et que les hommes s'obstinent à refuser en la contraignant à l'unique rôle d'épouse .Nous devons savoir être nous-mêmes.
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- [...] Vous saviez, et moi je savais que vous saviez. Alors, à quoi bon nous le dire, n'est-ce pas ? Conversation sans intérêt. Bavardage inutile...
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- [...] Yenté est la femme la plus mal faite que je connaisse, au-dedans comme au-dehors. Ça se voit tant qu'on ne peut pas prétendre le contraire. Mais voilà, je l'aime.
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