Feux, c'est à la fois une magnifique relecture des mythes grecs. Yourcenar, en helléniste émérite, nous permet de redécouvrir Antigone, Phédon, Achille, Sappho... mais aussi Marie-Madeleine, qui viendra questionner le sacré dans nos vies, l'abandon à la foi. Et entre chaque passage centré sur un personnage mythologique, ce que les puristes appellent des apophtegmes, à savoir des citations, des sentences, sur l'amour, la passion et le désir. Un livre qui entre en résonance...
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Marguerite Yourcenar a la plume facile et sait nous enchanter, quel que soit le genre littéraire auquel elle se prête. Elle en fait une fois de plus la démonstration dans ces chefs-d'œuvre rassemblés sous le titre de "Nouvelles orientales". De Chine en Hollande, l'Orient est vaste pour cette auteure d'une culture immense, qui a longtemps bourlingué aux quatre coins du monde avant de se terrer dans un coin perdu de la Nouvelle-Angleterre. Ses voyages et ses lectures lui ont inspiré ces dix courtes histoires, tantôt légendes tantôt choses vues, où l'on retrouve ses thèmes favoris : la cruauté de l'existence, les amours interdites, l'art pour échapper à la mort. Un régal…
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L’histoire se déroule au XVIe siècle, mais on sent les prémices du siècle des Lumières dans la volonté de Zénon d’élaborer une pensée libérée des croyances de l’époque. C’est là qu’il faut chercher L'Œuvre au noir, ainsi que Marguerite Yourcenar le précise dans sa note d’auteur : « La formule L’Œuvre au noir, donnée comme titre au présent livre, désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile du Grand Œuvre. On discute encore si cette expression s’appliquait à d’audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s’entendait symboliquement des épreuves de l’esprit se libérant des routines et des préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l’un et l’autre ». De fait, si Zénon se frotte un moment au problème de la transmutation du plomb en or, il abandonne rapidement cette recherche qui lui semble futile et vouée à l’échec pour se tourner vers la connaissance rationnelle de l’homme et de la nature lorsqu’elles sont débarrassées des croyances religieuses. Ce qui donne le vertige alors, c’est de mesurer à quel point la pensée de Zénon, malgré sa modernité, paraît lointaine de ce que l’on sait (ou que l’on croit savoir) aujourd’hui. Que penseront nos descendants dans quelques siècles lorsqu’ils se tourneront sur l’état de connaissances aujourd’hui ?
La lecture de Marguerite Yourcenar, on le sait, demande des efforts : le vocabulaire est riche, la syntaxe se rapproche de celle du XVIe siècle et le roman baigne dans un cadre historique que le narrateur se garde bien de trop préciser. Donc, si j’ai un conseil à donner aux lecteurs aussi peu cultivés que je le suis, c’est de ne pas chercher à tout comprendre et de survoler les petites difficultés passagères pour vous laisser emporter par le souffle de cette grande auteure.
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Première rencontre avec l’écriture de la célèbre Marguerite Yourcenar, sans prise de risque puisque j’ai choisi cette courte nouvelle.
Nous suivons un vieux peintre, Wang-Fô et son fidèle disciple Ling sur les routes du royaume de Han. Ling veille à exécuter les moindres désirs du vieux monsieur dont les peintures sont d’une splendeur inouïe.
Un jour, l’Empereur souhaite le rencontrer.
Une jolie réflexion sur l’art, sur la manière de percevoir les choses.
L’écriture m’a plu, j’en ai apprécié la fluidité du texte et son déroulé.
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- MÉMOIRE D'HADRIEN -
Un livre assez intéressant au niveaux du décors du romans et du point vue historique. Pour moi qui est une grande fan et qui a des connaissance aux niveaux des romans et des pièce de théâtre grecque et romain. Je vois que Marguerite Yourcenar fait beaucoup de référence a ces livres et à ces grande auteurs. Comme le personnage principal peut voir une pièce de Euripide qui sont les Bacchantes. Aussi, on peu retrouver souvent le nom de Sénèque ou encore de Virgile. J'ai aimée vraiment le décors qui on voit est assez bien travailler mais en revanche, les personnages principales ne sont pas assez travailler. Ils n'ont pas beaucoup de profondeur, ce qui nous empêche de nous attacher à eux ou de les détester. C'est assez difficile de se faire une opinion sur eux, c'est comme s'ils n'avaient exister. Comme à mon habitude, je vais vous faire un résumée:
Hadrien empereur de l'empire romain va bientôt mourir et décide de raconter son histoire en tant qu’empereur a son plus jeune successeur. Alors, il va lui écrire en racontant sa vie et les décisions qu'il a pris.
Je le conseille pour les personnes qui ont lu l'Iliade, L'Odyssée et Eneide ou ce qui ont étudier les pièce de théâtre grecque et romain mais si jamais vous avez lue ces œuvres, je vous le déconseille car ce livre est parafait pour ce replonger dans ces univers et non pour son histoires.
Carlaines
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[COUP DE CŒUR] Pour débuter, il faut tout de même dire que ce livre est extrêmement exigeant car il demande au lecteur une attention soutenue dans sa lecture. En premier lieu, pour apprécier l’écriture et le style de Yourcenar mais aussi se référer régulièrement à des connaissances historiques. Toutefois, la plume est tellement belle et les digressions philosophiques tellement pertinentes que finalement reste le plaisir de la lecture. Sachez que le récit se déroule dans les années 1500, les guerres de religions font rage en Europe, mêlant conflits sociaux et critiques violentes de l’église catholique.
Dans cette époque tourmentée de guerres de religions, Zénon est un esprit libre. Il parcourt l’Europe et s’intéresse à la médecine mais aussi aux techniques, à l'astronomie et l’alchimie. Mais c’est surtout dans un voyage initiatique que Zénon nous entraine en recherche de sagesse et de savoir. Avec lui, on traverse une époque dont les repères sont en pleine mutation, mais même si certaines paroles se font entendre, les débats restent à mots couverts. La « justice » est prompte à réprimer tout écart avec la « vérité » du moment et avec la morale. Zénon n’est jamais loin des flammes divines.
Mais qui est l’alchimiste dans ce roman ? Zénon qui cherche et s’interroge pour aboutir au Grand Œuvre ou Margueritte Yourcenar, qui transforme près de 500 pages en grande œuvre de la littérature française. Et même si, la culture me manque pour apprécier l’entièreté du texte à sa juste valeur, de simples passages sont souvent magiques et révèlent le génie de l’auteure. A découvrir ou à relire.
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Wang-Fô, un peintre chinois, accompagné de son disciple Ling, parcourent les chemins à la recherche de paysages à peindre. Ces tableaux sont si beaux qu'on les dit magiques. Un soir, les soldats de l'Empereur vinrent les arrêter sans raison apparente...
Un joli conte qui permet de découvrir la plume de Marguerite Yourcenar et l'art de Georges Lemoine. Ce dernier illustrant ce récit avec de douces et poétiques aquarelles. Un conte intéressant sur l'art mais aurait mérité d'être plus approfondit.
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Le vain combat n’est pas un combat sans grâce, sans beauté, sans courage. Le combat d’Alexis auquel donne mots Yourcenar, s’il est vain contre la nature « qui seule est responsable si » (dirait le chanteur), n’est pas vain contre les hommes de son temps, dont l’esprit et les valeurs peuvent être criminels. Il n’est pas encore tout à fait vain lorsqu’il offre à la générosité d’autres âmes de s’y associer et de le porter peut-être plus haut et plus loin qu’on eut cru pu le mener. Et de vain à vainqueur… quelques lettres seulement, que l’immense talent de Marguerite Yourcenar peut offrir à cette lutte : celle de la dignité due à chacun.
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Quelle écriture! Une richesse dans la narration, aux descriptions si froides et pourtant si riches. Il faut toujours quelques lignes pour se replonger dans l'histoire et d'ailleurs il m'aura fallu plusieurs semaines pour le (re)lire sans en perdre une miette et comprendre le déroulé des événements qui sont décrits au second plan.
L'histoire en elle même n'est pas très originale et suit la progression de deux personnages que tout separe et oppose. L'érudition de l'auteure sur cette époque du haut moyen âge est incroyable. Mais la prouesse est d'y avoir mêlé une histoire humaine. On en apprend tout autant sur la vie, les moeurs et les croyances.
Ce n'est pas juste une fresque historique mais bien un questionnement sur l'homme auquel on fait face: ce que l'on est, ce que l'on devient, ce que l'on laisse, ce que l'on apprend sur le chemin de la vie.
Je reste ébahie par ce livre écrit il y a 50ans, qui nous donne cette impression d'être indémodable. Un classique Intemporel!
Il fait partie des livres français qu'il faut avoir lu.
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L’Oeuvre au Noir - Marguerite Yourcenar
Un peu parce que j’avais envie de commencer à lire sur l’époque de la renaissance et beaucoup parce que le style de cette autrice m’avait intrigué à la lecture échouée des Mémoires d’Hadrien, je me suis lancée dans la lecture de l’Oeuvre au Noir. Le trouver dans une librairie d’occasion à achever de me convaincre.
Début du XVIieme siècle, Zénon nait hors mariage dans une famille de banquiers dans les Flandres, c’est un enfant froid doté de grandes capacités intellectuelles nourries aux études théologique, dont il entrevoit les limites rapidement. Zénon se résout à partir à l’aventure pour assouvir sa soif de spiritualité et de connaissances scientifiques. Le roman utilise le prétexte de cette quête et des personnages croisés pour aborder un grand nombre des réalités de la Renaissance, allant du rapport homme-femme, aux dérives sectaires, en passant par la sexualité, à l’obscurantisme ambiant, aux guerres d’argent et de religion.
Pour être sincère, j’ai bien failli abandonné également ce roman aux premières pages. C’est une lecture très exigeante, le vocabulaire est extrêmement précis (je connaissais pas parfois 5 mots par page) et il demande d’avoir une base de connaissances historiques, le moins que l’on puisse c’est que l’érudite autrice n’est pas dans une démarche pédagogique et ne prend pas son lecteur par la main. J’ai réussi à continuer en renonçant à la lecture papier au profit de ma liseuse et de son efficace dictionnaire intégré.
Une fois cette difficulté passée et l’acceptation aussi de ne pas tout comprendre, à ma surprise j’ai été complètement embarquée dans cette écriture si subtile, si juste, aux images marquantes, aux dialogues savoureux. Et surtout, on est constamment immergé dans l’époque. Les personnages sont très riches, contrastés, et mettent en lumière l’importance du doute. Marguerite Yourcenar ne juge pas l’époque, n’est ni complaisante ni trop sévère sur l’église ou les mœurs, il y a une infinité de nuances de gris, le tableau qui en ressort est fascinant.
La philosophie est aussi très présente, rend la lecture aride et ses réflexions m’ont parfois franchement dépassée.
Ce roman est une grande prouesse et d’une ambition incroyable, j’ai vraiment eu la sensation de prendre un bain d’intelligence dès que je l’ouvrais. Zénon m’a rappelé Martin Éden, en plus austère, il vient de prendre une place sur l’étagère des personnages qui continuent de me parler quand je suis seule et qui me poursuivent. J’ai beaucoup aimé cette lecture.
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Le livre est un recueil de prose lyrique. Le chagrin amoureux y est exprimé à travers plusieurs grandes figures mythiques (Phèdre, Antigone, Marie-Madeleine, Sappho...)
Quelques brefs poèmes de l'auteur se font entendre de loin en loin. Leur beauté est renversante. Je découvre un autre versant de Marguerite Yourcenar, et celui-là est sublime.
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Les sujets de ces deux courts romans sont un peu désuets et parfois presque ennuyants. Mais quelle écriture! Elle nous emporte ligne après ligne, majestueuse, forte.
Et l'Académie française ne lui a ouvert ses portes qu'en 1980... soit 51 ans après la parution de ce premier roman, annonciateur d'une carrière littéraire exceptionnelle.
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Très bel ouvrage complet présentant la nouvelle de Marguerite Yourcenar, l'animation et les dessins. Un régal pour les amateurs de beaux-livres mêlant art, littérature et animation.
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Extraordinairement subtil et terriblement humain, Mémoires d'Hadrien est de ces ouvrages qui marquent durablement.
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Voilà un recueil qui m'a transporté dans l'Orient. L'Orient européen avec les Balkans et l'Orient Asiatique, qui s'ils sont tous deux différents des cultures, religions et mythes, ont tous deux ce mélange d'imaginaire et de réalité, où les légendes se confondent avec l'histoire, avec le tout du sang, car ces Orients sont aussi sanglants, et de l'amour, où souvent il transcende la mort.
Comment Wang-Fo fut sauvé est un conte inspiré d'un apologue taoïste de la Chine ancienne, sur la peinture et les images. Un vieux peintre erre dans le royaume de Chine à l'ere Han avec son disciple, un jeune noble ayant vécu dans une maison calfeutré. Mais l'Empereur le convoque... une histoire poétique sur l'art et la magie des tableaux, qui se termine bien avec un style magnifique imitant les contes chinois.
Le sourire de Marko est un récit centré sur un personnage légendaire de la Serbie : Marko Kraljevitch, un héros qui se joue des Turcs par sa malice et sa grande ruse. Hébergé chez une veuve car recherché par ceux-ci, et suite à une broutille à propos d'un plat mal cuisiné, il est dénoncé par elle et doit jouer le mort. En effet, il feint d'être mort noyé mais la veuve, le connaissant, le soumet à diverses épreuves pour que les Turcs découvrent la supercherie... restera-t-il " mort ?" une amusante fable montrant les fourberies et le courage d'un homme pas toujours honnête mais astucieux, qui trompe ainsi une veuve haineuse, des Turcs coriaces et de la mort en général. Même si la fin est assez brutale.
Le lait de la mort est la nouvelle la plus bouleversante du recueil. Inspirée des balades balkaniques, elle raconte une terrible histoire d'amour maternel. Une jeune femme est sacrifiée pour édifier une tour mais obtient sa dernière volonté : que ses seins demeurent libres pour qu'elle puisse allaiter son fils afin qu'il survive. Cette dévotion maternelle est poignante et s'ajoute d'une critique sur les mères modernes qui soient sont plus intéressée par leur apparence soient exploite leurs enfants. Et le mot à la fin est juste sublime : " Il y a mères et mères."
Le dernier amour du Prince Genghi vient d'un roman populaire japonais autour d'un Don Juan local. Le Prince Genghi après une vie longue où il a séduit plein de femmes décide de vivre en ermite et de se retirer du monde. Cependant, sa dernière maîtresse, encore amoureuse de lui, veut contre toute attente le rejoindre et tente par tous les moyens pour vivrez chez lui... une fable cruelle sur le temps et les souvenirs avec une fin déchirante sur la mémoire, où parfois l'oubli d'un seul souvenir peut tout ravager.
L'homme qui a aimé les Néréides nous transporte dans une Grèce paysanne sans doute du XIXeme où début du XXeme siècle mais encore marqué par les mythes grecs. Un homme, fils d'un riche paysan et promis d'un bel avenir, est devenu un mendiant sourd et presque aveugle. Comment en est-il arrivé là ? C'est qu'il aurait vu les Nereides, des Nymphes magnifiques mais dangereuses... où comment un récit sur le bonheur et les souvenirs mais aussi sur l'inconnu, avec l'intervention de divinités mystérieuses dont ne sait si elles sont réelles où non, avec pourtant une pointe de tristesse.
Notre-Dame-des-Hirondelles est une histoire mêlant encore les mythes grecs mais les confrontant avec la religion. Un prêtre veut chasser les Nymphes qui supplantent la croyance de Dieu chez les paysans. Il imagine un terrible stratégiste... à la suite de cela, les Nymphes seront changées en hirondelles. Comment ?
Pure invention de l'auteure, c'est néanmoins une belle - mais violente confrontation entre les anciens mythes et l'orthodoxie, sur l'intolérance ainsi que l'amour, et la sagesse d'une femme aux curieuses pouvoirs.
La veuve Aphrodissia est la seconde nouvelle la plus poignante. Un voyou ayant semé la terreur dans la région et ayant entre autre tué un pope est à son tour assassiné. Or, la veuve du pope pleure pour lui. Il se trouvera qu'elle l'a aimé auparavant... basé sur les coutumes et traditions des villages grecs, c'est une histoire d'amour déchirant, où deux amants s'opposent à la bêtise des villageois et la cruauté des hommes qui finiront hélas par avoir raison de cette romance.
Kali décapitée nous emmène dans l'Inde où Kali, la fameuse déesse, a un destin misérable. Malgré sa tête "pure" et d'une perfection totale, elle a un corps de prostituée qui s'enfonce dans la débauche totale à son grand regret. Son sort vient de la jalousie des dieux. Comment peut-elle concilier avec sa nouvelle vie ? Proposant un portrait inattendue de Kali la noire (pour beaucoup d'entre nous, on la connait à cause du film Indiana Jones et le temple maudit qui la présente comme un déesse maléfique, bien qu'en vrai elle n'est pas si méchante que ça), la nouvelle montre les contradictions de l'humain et sur la séduction féminine et le désir, moteur de la vie humaine. La fin est particulièrement une leçon de sagesse sur les passions.
La fin de Marko Kraljevitch nous fait retrouver Marko mais nous situe surtout sa mort. Une mort inattendue et énigmatique, par un curieux adversaire... on dit adieu à un héros malicieux et rusé mais dont la mort aura toujours un dernier mot.
Enfin la tristesse de Cornélius Berg est la nouvelle la moins interessante du recueil. Pas vraiment oriental, il raconte la mélancolie d'un vieux peintre hollandais qui se lamente sur les peintures... c'est surtout une opposition avec la première nouvelle, en l’occurrence ici pessimiste là où la première était optimiste.
Un recueil enchanteur, avec un style sublime et envoûtant sur des histoires originales et très émouvantes, autour de l'amour sous n'importe quels formes, les bonheurs et malheurs des humains et la mort, dans l'Orient.
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Comme d'autre avant moi on détaillé les trois histoires de ce petit recueil, je passerai de suite à mes impressions. Je n'ai jamais lu Yourcenar. Je ne connaissais que très peu de choses à son sujet, sinon qu'une phrase qui m'a habité longtemps : ''la vie m'était un cheval de race dont j'épousais tous les mouvements, mais c'était après l'avoir dressé'' sur laquelle j'ai du disserté pour un quelconque cours de philo.
Je suis très heureuse d'avoir enfin lu cette grande dame. Les trois textes sont forts différents, sinon pour une chose : il place la femme au coeur de l'intrigue. Tantôt femme sibylline, tantôt maîtresse, tantôt sorcière ; mais toutes des femmes au caractère présent et qui marquent le lecteur. J'ai apprécié ma lecture, mais si j'avais une chose à vous conseiller, c'est de lire les textes avant de lire la longue préface de Josyane Savigneau. Ces propos sont justes et bien documentés, mais influent sur la lecture et la compréhension bien personnelle que les mots de Yourcenar pourraient avoir en nous.
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