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Critiques de Marie Benedict (186)
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La femme qui en savait trop

Après ma découverte de Marie Benedict avec "Madame Einstein" l'année dernière, je n'ai pas pu résister quand j'ai vu ce livre.



Quel talent elle a pour mettre en lumière des femmes que l'Histoire a mis de côté !

J'ai vraiment apprécié cette lecture et la découverte du destin hors du commun d'Hedy Lammar. De sa jeunesse autrichienne aux projecteurs d'Hollywood, on suit pas à pas ses doutes, ses blessures, ses espoirs. Une star de cinéma loin de n'être qu'une belle femme, qui mit son intelligence au service de la lutte contre le nazisme en concevant un système novateur de téléguidage de torpilles.

Une vie passionnante, racontée à la première personne ce qui la rend très émouvante.



Le tout servi par une plume vivante et fluide, sensible et plein de d'émotion qui fait que je l'ai dévoré en deux jours.

À découvrir si vous ne connaissez pas !
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La femme qui en savait trop

Un roman biographique de 1933 à 1942, qui retrace une partie de la vie de l'actrice Hedy Lamarr.

Dix ans où elle vécue dans le luxe en Autriche durant son mariage avec le riche industriel Friedrich Mandl, et en Amérique où elle s'est réfugiée à cause de la montée du fascisme dans son pays.



Hedy est une femme extrêmement belle, mais aussi très intelligente, dotée d'une force de caractère hors du commun.

Un destin incroyable, narré à la 1ère personne pour bien s'imprégner du personnage.



J'ai adoré découvrir cette femme méconnue qui pourtant apporta tout ce dont elle était capable pour changer le cours de l'histoire.

Un courage et une détermination qui forcent le respect.



Un roman passionnant qui fait sortir cette femme de l'ombre et qui lui rend enfin justice.



Une écriture fluide et agréable qui rend hommage à celle qui ne voulait pas être qu'une image, qui a souffert d'avoir dû quitter son pays, qui fut considérée comme incapable d'avoir pu imaginer et réaliser une telle invention.



Une histoire très touchante sur cette personnalité très combative et combattante, une analyse fine et émouvante.
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Madame Einstein

J'ai découvert cette femme et son histoire Qq part, elle a tenté de prendre les meilleures décisions, mais ce n'est jamais simple.

J'ai apprécié cette lecture Qq longueurs c vrai mais je me suis plongée dans l'histoire de Mileva Marič.😊

Je retiendrais juste qu'il faut rester soi-même, ne pas s'oublier pour vivre sa vie et être heureuse/x.
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Madame Einstein

Dans ce roman, nous allons suivre Mileva une jeune femme Serbe venue étudier la physique à l’université de Zurich. Lors de ses études, elle va devoir faire face aux préjugés de part son handicap mais également de part le fait qu’elle soit une femme dans un monde d’hommes. Seul un camarade semble être sympathique. Albert Einstein. Suite à de nombreux débats et discussions sur la physique, ils finissent par tomber amoureux et se marier. Mais la physique et la vie de couple n’est pas toujours compatible.



Dans ce roman, nous allons suivre la vie de Mileva. Cette femme m’a énormément touchée. Et bien que ce livre soit romancé, l’auteur se base sur des faits réels pour avancer son récit.

Lors de cette lecture, nous faisons face aux difficultés d’être une femme à cette époque. Et je trouve que Mileva et son amie Hélène vont faire face avec beaucoup de force et d’intelligence aux remarques archaïques des hommes.

Ce roman parle donc de la condition des femmes, mais également des juifs et des « étrangers » venus de l’Est aux yeux des européens.

On y découvre Albert Einstein, le génie à la renommé mondiale d’une autre manière. On l’adore pour le détester ensuite.

Les protagonistes sont très forts de caractère. C’est un roman, rempli de science, d’amour, de force mais également de résilience. Cette lecture est extrêmement enrichissante malgré des petits défauts de traduction !

Je vous recommande cette lecture que j’ai trouvée très enrichissante !
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Madame Einstein

A l’automne 1886, Mileva Marić entre à l’Institut polytechnique de Zurich. Elle est la cinquième femme à y être admise. Et sa présence n’est pas du goût de tous. D’origine serbo-croate, affligée d’un handicap à la hanche qui la rend boiteuse, la jeune fille a été élevée dans une famille aimante et notamment par un père qui a très tôt reconnu son intelligence et ses capacités. C’est lui qui l’a poussé à poursuivre ses études et c’est à lui qu’elle doit sa présence dans cet Institut réputé.



Physicienne et mathématicienne brillante, Mileva est camarade de classe d’un certain Albert Einstein. Le seul qui semble sensible à son intelligence et avec qui elle va développer des liens amicaux avant qu’ils ne deviennent plus profonds et que les deux jeunes gens finissent par se marier.



On dit que derrière chaque grand homme il y a une femme. Le roman de Marie Benedict en est une parfaite illustration. Car avec ce mariage, Mileva va abdiquer toutes ses prétentions professionnelles, sacrifiant tous ces rêves et son talent à un Albert égoïste et lui permettant de déployer son génie.



Marie Benedict s’appuie sur une controverse qui laisse à penser que Mileva pourrait être celle qui a découvert la théorie de la relativité pour laquelle Albert a été salué. Ou qu’elle aurait au moins participé activement aux travaux de recherche. Vérité ou non, cela donne un très beau portrait de femme et soulève la question de la condition féminine à cette époque. Comment en effet, alors qu’elle est instruite et qu’elle a toujours fait preuve d’une grande liberté, Mileva en arrive-t-elle à renoncer à tout ce dont elle rêve pour consacrer son temps à Albert, leurs enfants et leur foyer ? Comment, malgré certains moments de révolte, accepte-t-elle que son nom soit effacé des travaux de son mari, niant ainsi tout ce qu’elle a pu y apporter ? Comment peut-elle mettre de côté, malgré son déchirement, sa fille Lieserl pour répondre aux souhaits d’Albert de l’avoir près de lui ? Une fille que lui-même ne connaîtra pas, puisqu’elle sera emportée très tôt par la maladie (sur ce sujet, les versions diffèrent, une autre faisant état de l’adoption de l’enfant, Mileva et Albert n’étant pas mariés lorsqu’elle est née).



La vie de Mileva n’est qu’une suite de renoncements et de déceptions. On la suit dans son parcours, parfois avec empathie, parfois avec agacement lorsqu’elle paraît vraiment trop apathique. Et puis on se rappelle l’époque à laquelle elle a vécu, de l’opprobre qui pouvait être jetée sur les femmes divorcées par exemple, et on comprend qu’elle ait essayé de maintenir un semblant de foyer pour ses deux fils, quitte à subir l’humiliation, les tromperies et les lâchetés de son mari.



Au cours du récit, Marie Benedict met en scène un très beau moment symbolique de rencontre entre Mileva et Marie Curie. Réelle ou non cette entrevue est l’occasion d’un joli parallèle entre le destin si différent de ces deux femmes pourtant si proches.

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Madame Einstein

Un bel hommage aux « femmes de l'ombre » que cette biographie romancée de la première femme d'Albert Einstein, Mileva Maric.

Physicienne et mathématicienne brillante, elle rencontre Albert à l'Institut polytechnique de Zurich, ce qui, en cette fin du XIXe siècle, est une prouesse pour une femme, d'origine serbo croate de surcroît ( les slaves d'Europe de l'Est ne sont pas forcément les bienvenus). Cette rencontre va changer définitivement sa vie et son rêve de devenir l'une des très rares femmes professeurs de physique en Europe.

Quel a été réellement le rôle de Mileva dans la découverte de la théorie de la relativité et plus généralement dans le travail de son mari ? Marie Benedict , s'appuyant sur les correspondances échangées entre les deux époux, le présente comme essentiel, Mileva en ayant notamment assuré toute la partie mathématique et même l'écriture. En admettant même que ce soit exagéré, il reste que le nom de Mileva n'est jamais apparu sur les travaux publiés par son mari et qu'il n'aura rien fait pour la faire connaître et lui faire partager la reconnaissance de ses pairs. Si l'on ajoute à cela, sa conduite assez lamentable en tant que mari, on peut dire que l'image du génie en prend un sacré coup !



Un livre qui redonne donc à Madame Mileva Maric Einstein la visibilité que ce cher Albert lui a refusé et qui rappelle opportunément , comme le rappelle la 4e de couverture , qu' « il n'y a pas de place pour deux génies dans un même foyer » et qu'hélas ce sont presque toujours les femmes qui cèdent la place !
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Madame Einstein

Avant ce livre, je ne connaissais pas Milena Maric.



Quelle découverte même si j'ai conscience que c'est un roman. Toutes les précautions oratoires de l'auteure à la fin du récit nous permettent cependant de se faire une idée de cette scientifique qui aurait pu être la Marie Curie de la physique et de la mathématique.



Einstein me déçoit énormément . Je le citais volontiers l'an passé lorsque j'ai accepté ma mise à la retraite d'office dans la fonction publique belge ! Je faisais mienne cette citation : "Ne fais rien contre ta conscience même si c'est l'Etat qui te le demande".



Evidemment ce fut un grand scientifique, je ne le nie pas. Mais quel goujat !



J'ai été captivée par ce roman ! L'auteure décrit finement le côté psychologique et (in-)humain des protagonistes; de même que la société de l'époque.



Et je suis même arrivée à le faire lire à l'une de mes filles qui habituellement ne lit pas de roman. Elle est ingénieur civil-architecte , et au long de ses études à l'Université elle a étudié de la physique et de la mathématique, elle a donc "accroché" très rapidement!



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Madame Einstein

Einstein a-t-il spolié les découvertes de sa femme Miléva Maric? Après quelques lectures sur le sujet, difficile de trancher. On peut raisonnablement penser qu'ils ont travaillé ensemble sur les mêmes recherches avec plus ou moins d'implication. Une condition à leur divorce est la donation financière du prix Nobel à Miléva. Une compensation à la mise à l'écart des travaux publiés? Miléva a besoin d'argent. Elle se retrouve seule avec 2 enfants dont un fragile dans une France du début du XIX s dans laquelle pour une femme il est difficile de suivre un cursus universitaire, de travailler et surtout d'être divorcée. Cette situation peut aussi expliquer l'absence de publication scientifique après son divorce. Difficile de trancher sur la question des travaux 'Einstein-Maric d avant leur divorce.

Le roman prend parti pour Miléva et égratigne sérieusement l'image d'un génie farfelu et sympathique. Einstein nous apparait égocentrique, égoïste et machiste. Tant pis pour nos illusions !

Ce roman a été très agréable à lire, un moment de plaisir qui met en lumière la condition de la femme fin XVIII début XIX. Pas enviable. On y découvre aussi l' antisémitisme montant et le racisme vis à vis des peuples slaves. De quoi préfigurer les années à venir. A lire.

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L'Affaire Mitford

Dans la famille Mitford il y a six enfants. Trois se démarquent : Diana en divorçant et en fréquentant Mosley, connu pour son implication dans le nazisme en Angleterre, Unity qui fait scandale et part pour l'Allemagne car elle est obnubilée par Hitler, et Nancy écrivaine avec un mari alcoolique.

Nancy voit sa famille basculée dans le nazisme et ses livres dérangent car même si les personnages sont fictifs, ils collent trop à ses soeurs.

Marie Benedict nous conte l'histoire de cette famille anglaise que la guerre a déchirée.

Un récit habilement conté qui nous emmène dans ces sombres années de la seconde guerre mondiale.
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La femme qui en savait trop

Quel destin extraordinaire est narré dans ce livre. J'aurai aimé dire que du fait d'être une femme et de surcroît être très belle était avant des obstacles pour être prise au sérieux mais la vérité n'est pas là ( il y a encore des informaticiens qui me prennent pour une debile - et je ne suis pas un canon de beauté). J'ai adoré lire l'histoire de cette femme puissante, qui ne se laisse jamais abattre, traverse les années 30 et 40 avec force et résilience. J'ai découvert comment la seconde guerre mondiale à débuter en Autriche et la vie à Hollywood à ce moment là. Un moment de lecture très enrichissant et un destin hors du commun.
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La femme qui en savait trop

J'ai adoré redécouvrir la vie d'Hedy Lamarr, une super biographie, hyper intéressante qui retrace sa vie. Une vie digne d'un super film encore une femme incroyable qui est encore parfois oubliée. Lisez-le pour votre culture, mais aussi pour passé un bon moment. Je m'amuse pas à vous retranscrire qu'est qui c'est passé dans sa vie les autres l'on très bien fais, moi, je vous donne juste mon avis.
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La femme qui en savait trop

"La femme qui en savait trop" de Marie Benedict aux Éditions de Noyelles (Presses de la Cité).



Ce roman est basé sur la vie Hedy Lamarr, née Hedwige Kiesler en 1914 en Autriche.

Hedy a grandit en Autriche auprès de ses parents, juifs non pratiquants, férus d'arts et de sciences.

Elle devient actrice et a 19 ans, en 1933, sous l'impulsion de ses parents (et de leurs connaissances de la politique du moment), elle épouse un riche marchand d'armes, Fritz Mandl. Cet homme a comme partenaires commerciaux Mussolini, puis Hitler... Hedy va entendre, dans son rôle de potiche belle et idiote, de nombreuses conversations.

Son mariage est un emprisonnement, elle ne peut sortir seule de chez elle, doit être soumise à son mari qui décide de tout pour elle.

Un soir, elle réussit à s'enfuir et part pour Londres.

Là, elle rencontre, de façon non fortuite, Louis Mayer, l'un des patrons de la MGM. Elle va réussir à se faire embaucher et partir pour Hollywood où elle va devenir une vraie star du cinéma, travaillant avec Lana Turner, Clark Gable, James Stewart, entre autres...

Mais en même temps, elle s'inquiète pour son pays, pour les juifs dont elle a entendu parler de l'objectif des nazis, sans en parler a quiconque.

Elle va faire un rencontre décisive dans une soirée et ainsi trouver une idée pour aider à l'effort de guerre, non pas en tant qu'actrice, mais en tant que scientifique !

Aujourd'hui encore son invention sert tous les jours, pour le Wifi notamment.



J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un roman basé sur des faits réels, c'est sans doute cela qui m'a plu. Et cette femme.... elle était bien loin de la ravissante idiote que beaucoup pensaient...
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Madame Einstein

L’action se déroule à Zurich, en 1886. Nous y suivons Mileva Maric, qui quitte la Serbie pour étudier les sciences à l’Institut Polytechnique. Elle est brillante et ne laisse pas Albert Einstein indifférente. Les deux jeunes gens tombent amoureux et décident de travailler ensemble sur diverses théories, notamment celle de la relativité. Mais Mileva tombe enceinte, alors qu’il n’est pas encore question de mariage. Albert, lui, se dévoue corps et âme pour la science, délaisse sa famille et se voit attribuer tous les lauriers.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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Madame Einstein

L’histoire est racontée sous forme de journal à différentes dates, de l’arrivée de Mileva à Zurich pour ses études en 1896, jusqu’à sa mort en 1948. Cette femme au haut potentiel intellectuel, l’une des seules autorisées à étudier la physique sera vite expédiée derrière les fourneaux car elle pourrait faire de l’ombre à son mari, le célèbre Einstein. Si au début de leur histoire les deux tourtereaux semblaient couler le parfait amour, la situation entre eux va se dégrader d’année en année. Albert Einstein ne m’a plus du tout l’air aussi sympathique. Cela m’a fait mal au cœur de voir à quel point Mileva est écartée du monde scientifique et forcée à rester à la maison. De nombreux passages sont révoltants quant à la manière dont Einstein osait traiter sa femme. Je ne sais pas si cette histoire est fiction ou réalité, mais en tout cas elle mérite d’être plus connue…

J’ai passé un agréable moment de lecture, j’ai trouvé la plume de l’auteure entraînante. L’histoire est passionnante, le destin de cette femme a changé à jamais suite à sa rencontre avec Einstein.

Ce roman avait tout pour me plaire, avec cette femme au destin hors du commun, et son côté historique.

Je vous le recommande vivement !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Madame Einstein

L'histoire de Mme Einstein, bien que romancé est très poignante. Bien que rien ne prouve la véracité de son vécu et de sa contribution dans les travaux de son mari, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser que les mots de l'auteur on trouvé du vrai dans l'histoire. Cette femme admirable, au talent indéniable a été complètement effacée et ammoindrie par son mari. Mileva est dotée d'un intellect supérieur à beaucoup d'autres, et même beaucoup d'autres hommes. Promise à un avenir brillant, rempli de découvertes scientifique et sans doute de prix Nobel. Celle-ci finira mère de famille, écrasée par la renommée de son mari.

Du point de vue scientifique, Mileva aura tout perdu de son avenir à la fin de ce livre, mais je suis certaine que stimulé, son esprit est capable de redevenir aussi vif qu'auparavant. Libérée de son mari, elle est tout à fait capable de briller à nouveau.

D'un point de vue personnel, cette femme comme beaucoup d'autre va se battre, jusqu'au bout et presque jusqu'au point de non retour; pour ses enfants. Pour qu'ils aient la vie la plus normale possible. Elle réussira admirablement l'éducation de ses enfants et la gestion du domicile familiale.



Ce livre nous dévoile une intimité à laquelle on ne penses pas, on a tendance à oublié qu'aucun grand homme ne s'est construit seul. Bien souvent une autre personne, ou même plusieurs sont là dans l'ombre, à se donner corps et âme pour la réussite de cette personne, que celle-ci soit reconnaissante ou non.



Ce livre donne à voir la force de caractère que peut avoir une femme. On découvre à quel point l'amour maternel peut être fort et indestructible. Grâce à lui une femme est capable de littéralement se surpasser.



Marie Benedict nous livre un récit plein d'émotions, de force, de courage mais également d'abnégation. Les mots sont jolis, simples et bien choisi. J'ai dévoré ce livre en deux soirées !
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La femme qui en savait trop

Connaissez-vous Hedy Lamarr ? Je n'en connaissais que le nom, que l'actrice, et pourtant, la belle Hedy était bien plus qu'un joli visage.



Grâce à cette biographie romancée, Marie Benedict redonne vie à Hedy Lamarr, ou plutôt Hedy Kiesler, la femme derrière l'actrice. Une femme intelligente, rusée, et déterminée, mais que peu ont su voir comme telle.



Pour tous, elle était une beauté fatale. Son premier mari, Friedrich Mandl, connu comme le "marchand de mort" pour avoir fourni des armes à Mussolini, l'exhibait comme une poupée pour amadouer ses collaborateurs, ou les rendre jaloux. Foncièrement violent, elle réussit à lui échapper avant que la guerre n'éclate pour se réfugier aux États-Unis. Par chance (ou malchance), elle se fait repérer par la MGM qui en fera l'une des actrices les plus en vogue de son époque. Elle y gagnera argent et succès, mais jamais autre reconnaissance que sa beauté.



Pourtant, Hedy est intelligente, et rongée par la culpabilité d'avoir abandonné son pays à l'aube de la guerre, elle se met en tête de trouver un moyen de participer à l'effort de guerre. Elle trouvera la solution avec l'aide du compositeur George Antheil, en inventant un moyen de coder des transmissions par saut de fréquence, principe encore utilisé aujourd'hui pour le GPS, la téléphonie mobile ou le WiFi. Mais victime de sa beauté et de sa condition de femme, on ne lui reconnaîtra que bien plus tard ses talents d'inventrice.



C'est vraiment ce qui m'a le plus révolté dans cette histoire : qu'on ne puisse pas croire qu'une femme aussi jolie qu'elle puisse être également intelligente, qu'elle puisse être à l'origine d'une des inventions les plus importantes de notre siècle. Comme ci l'un n'allait pas avec l'autre.



Enfin, le seul bémol pour moi dans ce roman, c'est la narration à la première personne. J'ai mis pas mal de temps à m'habituer au style de l'autrice, à cette façon de prendre la parole à la place d'Hedy, comme ci c'était elle qui nous comptait l'histoire. Ça brouille la frontière entre réalité et fiction, et parfois on se demande ce qui est vrai et ce qui est romancé.



C'est donc un roman intéressant, qui a le mérite de rendre à Hedy Lamarr ce qu'il lui appartient, mais dont le style ne m'a malheureusement pas convaincu.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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La femme qui en savait trop

Ma découverte de Marie Benedict s'est faite au travers de Madame Einstein, livre incontournable pour qui veut en apprendre un peu plus sur l'homme de sciences et surtout sur la place des femmes dans le monde scientifique.

La lecture de La femme qui en savez trop est donc apparue comme une suite logique d'autant que le thème central, la rôle des femmes dans la recherche scientifique mettait en lumière une femme hors du commun.



Tout commence à Vienne en 1933 où nous découvrons Hedy Kiesler, une séduisante actrice d'origine juive qui va épouser Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes.



Très vite, alors que le fascisme se développe en Europe, la nouvelle Madame Mandl va réaliser s'être mariée à un monstre, un opportuniste, n'hésitant pas à se vendre à Hitler pour sauver ses intérêts. Ne pouvant supporter la trahison de son pays et voulant échapper à la violence de son mari, elle va alors s'enfuir et s'installer aux Etats-Unis où elle deviendra la superstar hollywoodienne Hedy Lamarr.

L'histoire serait assez romanesque voire fleur bleue sans la seconde partie du livre consacrée à la façon dont cette femme magnifique va tenter de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. En effet celle qui est aussi une scientifique de talent va réussir à mettre au point un système de codage de transmissions, système encore utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile et le wifi.



Néanmoins nous sommes dans les années 1940; la place des femmes dans le monde scientifique est loin d'être connue et reconnue. Aussi aux yeux de tous Hedy Kiesler restera Hedy Lamarr, actrice sublime qui a fuit l’Europe lors de l’accession au pouvoir de Hitler. Elle n’aura jamais pu être Hedy Kiesler, inventrice d’un système de radio guidage, tête pensante, curieuse de tout et juive.



Ce roman historique, proche d'une biographie, est à saluer pour la mise en lumière d'une femme exceptionnelle; un simple petit bémol : le style un peu facile.





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Madame Einstein

Cette fiction relate la rencontre d’Einstein avec sa première épouse, elle-même scientifique qui aurait interrompue une carrière très prometteuse pour collaborer avec Einstein. Mathématicienne, Mileva Maric aurait participé de très près aux travaux sur la théorie de la relativité. Cette femme se serait sacrifiée pour le bien-être et l’aboutissement de la carrière d’Einstein. C’est un portrait fort sur un personnage de l’ombre. Ce roman décrit une femme touchante essayant de vivre à contre-courant d’une société où l’esprit féminin est inexistant intellectuellement. C’est aussi le portrait d’un homme égocentrique et violent, un mari menteur et volage, un père absent, une version peu connue du génie reconnu.
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La femme qui en savait trop

J'ai beaucoup apprécié le précédent roman de Marie Benedict "Madame Einstein" et j'ai eu le plaisir grâce à NetGalley d'avoir accès à ce second roman concernant Heddy Lamar.

D'Heddy Lamar, on connaissait peu de chose si ce n'est qu'elle était actrice, qu'elle fit scandale dans le film "Extase" car elle y apparaissait nue dans l'eau et elle y mimait un orgasme. Elle fut une vedette glamour du cinéma hollywoodien, belle femme, menant sa vie à sa guise entre amours masculines et féminines. Elle finira sa vie loin des lumières, et de façon modeste, comparativement au faste qu'elle avait pu connaître. Ce n'est que tout récemment qu'il apparut qu'elle avait avec l'aide d'un compositeur inventé le concept du wifi et que bien qu'ayant déposé un brevet officiel, elle n'en toucha jamais aucune royalties et que le concept de wifi destiné à l'origine au guidage des torpilles sans fil lors de la seconde guerre mondiale pour l'armée américaine, ne fut jamais utilisé.

J'ai lu lors de sa sortie l'autobiographie de l'actrice, haute en couleurs (l'actrice comme l'autobiographie !) et j'avoue que le roman de Marie Benedict apporte une touche intéressante et complémentaire. L'auteur déroule de façon linéaire dans le temps, à partir de la reconnaissance d'Hedwig Kiesler, en tant qu'actrice au théâtre dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche jusqu'à son engagement dans le soutien aux soldats avec la Hollywood Canteen, la vie de la femme, de l'actrice et de celle qui avec l'aval de son père, banquier, appris à utiliser sa tête et pas uniquement pour mettre un chapeau dessus. On y saisit mieux les raisons de sa fuite de son pays, l'Autriche, les raisons et les difficultés de son mariage avec un homme d'affaires spécialisé dans l'armement avant que l'Autriche ne soit annexée à l'Allemagne nazie.

Une nouvelle fois, je regrette que le titre français soit si différent du titre en VO : "the only woman in the room" soit "la seule femme dans la pièce/salle". Le titre "la femme qui en savait trop" induit un rapprochement avec le film d'Hitchcock avec lequel il n'a pas vraiment de rapport. Par ailleurs, il me semble qu'homme ou femme, on n'en sait jamais trop, qu'on acquiert jamais trop de connaissances, qu'il faut être curieux et ouvert d'esprit, ouverture d'esprit dont n'a pas bénéficié Heddy Lamar, en temps que femme, réduite à son rôle de sex-symbol.
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Madame Einstein

Einstein s'est approprié les découvertes de sa femme. C'était un mari égoïste, manipulateur voire cruel. Voici ce qui ressort de ce roman. On commence enfin à découvrir le côté obscur de ce génie du XXe siècle. La série "Genius" nous en donné un aperçu identique. Son épouse Mileva, brillante mathématicienne, s'est laissée peu à peu dominer et exploiter par cet homme tyrannique. Nous, femmes de la fin du XXe et du début du XXIe, avons, page après page, envie de lui dire de ne pas céder, de ne pas se laisser réduire au rôle de boniche. Comme le dit la 4e de couverture, c'est un exemple à ne pas suivre. Merci à l'autrice de rendre à Mileva Maric la place qui aurait dû être la sienne, aux côtés de grandes scientifiques telles que Madame Du Châtelet, Madame Lavoisier ou Marie Curie.
Lien : https://veroniquepascual.fr
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