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Critiques de Marie Benedict (186)
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La femme qui en savait trop

Hedy Kiesler née en Autriche de famille juive doit laisser sa carrière d'actrice de côté pour épouser Fréderich Mandl.

En 1933 la seconde guerre n'a pas commencé mais les prémices du conflit se font ressentir.

Au début de leur mariage Frederich est l'homme parfait, mais très vite il change et devient violent. Hedy ne supporte plus cette violence et le métier de marchand d'armes de son époux. Elle fera tout pour s'enfuir.

Et lorsqu'elle y arrive elle part pour l'Amérique, change de nom et devient une célèbre actrice.

Mais Hedy n'a pas oublié ses origines et son intelligence hors du commun va lui permettre de créer un codage qui pourrait mettre fin à la guerre. Mais c'est une femme.

Coup de cœur de 2021 tout simplement parce que je ne connaissais pas cette femme et que l'auteur a su avec délicatesse décrire sa vie. Je le conseille à tous ceux qui aiment l'histoire avec un grand H.

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La femme qui en savait trop



Hedy Lamarr est bien connue des cinéphiles. Actrice hollywoodienne à la beauté ravageuse, elle a marqué une époque, celle des années 1940, celle du « sois belle et tais-toi ».

Il se trouve que Hedy Lamarr avait aussi une tête bien pleine. Passionnée par les sciences, elle a mis au point un système de guidage de torpilles dont les signaux radio ne pouvaient être ni interceptés ni brouillés par l’ennemi. Son invention, brevetée, tombera aux oubliettes puis sera petit à petit intégrée dans les nouvelles technologies, notamment celles du GPS et du téléphone portable.

Ceci posé, je ne m’imaginais pas que cette biographie très, voire trop, romancée allait s’attarder aussi lourdement sur le premier mariage de Hedwig Kiesler, jeune actrice autrichienne ayant bénéficié d’une éducation haut de gamme. Du premier rendez-vous à la fuite, en passant par la couleur de ses robes et la description détaillée des différentes demeures de son époux marchands d’armes, proche de Mussolini, le lecteur n’échappe à aucun détail trivial qui, pour la plupart, n’ont pas grand intérêt.

J’ai trouvé ça assez ennuyeux et absolument pas pertinent.

En revanche, la parole est donnée à Hedy Lamarr et je reconnais que j’entendais une de ces voix rauques qui habitent les films en noir et blanc de l’âge d’or des studios d’Hollywood.

Le ton est donc une réussite. Pour le reste, je n’ai vraiment pas accroché à l’angle adopté par l’autrice.

Une déception

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Madame Einstein

J’ai découvert ce titre grâce au club des lecteurs de ma bibliothèque : Bountynette nous l’a présenté en nous expliquant qu’Albert Einstein avait épousé une femme aussi intelligente que lui, voire davantage dans certaines matières comme les mathématiques… Mais qu’étrangement, on n’avait pas entendu parler d’elle. Or, c’est tout à fait vrai ! Hélas, le physicien théoricien a véritablement fait de l’ombre à sa compagne. Pire : il s’est comporté comme un goujat ou un escroc en s’attribuant son travail à plusieurs reprises !… Je savais que derrière ce grand esprit se dissimulait une personne aux agissements douteux (ne serait-ce qu’entretenir une relation avec sa cousine…) cependant, je ne l’imaginais pas aussi égocentrique, cruel, lunatique, égoïste, volage et peu conventionnel ! Ce fut une véritable douche froide.



Dans ce contexte historique où le « sexe faible » n’a pas sa place dans les carrières scientifiques et doit généralement être contraint de devenir femme au foyer, j’ai fait la rencontre de Mileva Maric. J’ai été véritablement touchée par cette physicienne serbe brillante, travailleuse, déterminée et rêveuse qui, malgré les déceptions infligées par celui qu’elle aime, n’a cessé de garder la tête haute. Elle a reçu toute mon admiration, d’abord en tant que Femme, mais également en tant que Mère. Ce qu’elle a traversé est bouleversant ! À plusieurs reprises, elle a su encaisser des propos difficiles, des actes d’une trahison sans nom et des passages difficiles. À sa place, j’ignore si j’aurais été capable d’aller aussi loin par amour… Surtout après autant de désillusions ! Rien que le passage avec Lieserl m’a remué les tripes ! Je n’aurais jamais pardonné…



Dans cette biographie, Marie Benedict brosse un portrait peu flatteur, mais ô combien réaliste d’Einstein, ce génie révolutionnaire qui a eu un comportement plus que discutable avec ses proches et plus particulièrement avec sa « Madame Einstein » ! Certes, le contenu est romancé toutefois, l’Histoire est avérée et respectée dans ses grandes lignes… En tant que Femme, j’ai été scandalisée et furieuse face au comportement qu’il a eu vis-à-vis de son épouse. Certes, dans le contexte historique, il était légitime qu’une Femme veille aux besoins de son mari, mais cela n’en demeure pas moins révoltant… Ainsi, « Madame Einstein » fut une lecture intéressante qui ne laisse pas insensible. On notera néanmoins quelques petits défauts : certains passages scientifiques peuvent paraître indigestes ou trop complexes (pour ma part, j’ai lu en diagonale certaines explications scientifiques). Cela dit, cela n’a pas entravé mon ressenti général, puisque j’ai été ravie de découvrir ce personnage malheureusement méconnu qui mérite d’être mis en lumière, non seulement pour son travail, mais aussi pour ses valeurs humaines. Je recommande cet ouvrage à ceux qui cherchent un roman documenté et fluide, s’inspirant de faits réels et mettant en avant une féministe de son époque…
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La femme qui en savait trop

Une biographie romancée de l’actrice Hedy Lamarr, vedette de cinéma dans les années 40. Elle est fille de juifs autrichiens. Un homme, séduit par sa beauté, la demande en mariage. Bien qu’elle ne l’aime pas, elle dit oui. Cet homme est un industriel qui est près de Mussolini et Hitler. Ça pourrait la sauver. Mais le mariage se solde par une séparation, et Hedy décide de fuir au États-Unis, après l’annexe de l’Autriche a l’Allemagne. Hedy n’est pas que belle et talentueuse, elle est dotée d’une extraordinaire intelligence. Elle la mettra a profit pour contrer, a sa façon, les plans des Allemands. Elle mettra au point quelque chose qui servira des années plus tard a inventer le téléphone cellulaire. Très beau portrait de femme, forte, ancrée dans son époque, et féministe. Le contexte est cruel, mais c’est bon de lire des histoires de vie de gens qui ont lutté contre l’inhumanité. Une très belle lecture.
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Madame Einstein

En tant que scientifique de formation, j'en ai bavé sur les théories d'Einstein. Mais qu'à cela ne tienne, il m'a toujours intrigué ... Et comme dit l'adage populaire, derrière chaque grand homme se cache une femme, c'est la raison pour laquelle j'ai eu l'envie de lire ce livre de Marie Benedict.



Comme je l'ai dit, Einstein m'a mené la vie dure pendant mes études mais cela ne m'a pas empêché de le trouver éminemment sympathique contrairement à ce livre qui arrive à écorner son capital sympathie. Bon, il faut garder à l'esprit que pas mal de faits rapportés dans ce roman ne sont que pure spéculation puisqu'il est impossible de savoir ce qu'il se passait réellement une fois l'homme publique se retrouvant en privé avec son épouse.



Toutefois, au vu de l'époque à laquelle les événements se sont passés, il est fort probable que certains de ces faits se soient réellement passés comme cela. Ce roman a le mérite de poser la question de la place de la femme d'Einstein dans ses recherches et de faire parler de ces femmes scientifiques souvent oubliées à une époque où la "suprématie" masculine était de mise.



Une lecture fort agréable, que je recommande à toute personne intéressée par le monde scientifique et tout particulièrement par l'auteur de la théorie de la relativité et pas seulement au travers de sa fameuse photo connue mondialement !
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Madame Einstein

Faut-il relativiser le génie d'Albert ?



Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, la question paraît légitime lorsque l'on referme cette biographie romancée de Mileva Maric.



La première épouse d'Albert Einstein a largement contribué à sa renommée scientifique. Femme de l'ombre, à une époque où la communauté scientifique fait preuve d'un obscurantisme misogyne outrancier, elle redige de nombreux articles qu'Albert s'appropriera sans vergogne et participe allègrement à l'élaboration de nombreuses théories, notamment celle sur la relativité, dont il s'appropriera également la paternité sans états d'âme.



Madame Einstein, brillamment mise en lumière dans ce roman à la documentation solide et dont l'ombre vient se refléter sur la notoriété d'un époux qui n'apparaît pas sous son meilleur jour, mérite amplement sa place aux côtés des grands scientifiques de l'histoire.



Et moi, je me demande à présent ce que serait devenu Albert sans Mileva.



Passionnant et captivant.







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La femme qui en savait trop

J'ai trouvé cette biographie romancée absolument passionnante ! Quelle vie a eu cette femme !

Actrice au succès fulgurant, puis épouse du plus puissant industriel autrichien avant la seconde guerre mondiale, obligée de se soumettre à ce mari ombrageux, ses origines juives la poussent à se remettre en question. Elle réussit à s'échapper vers les Etats-Unis avant que l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne n'ait lieu. Arrivée aux Etats-Unis, elle reprend sa carrière d'actrice, mais son esprit n'oublie pas la situation qu'elle a laissé en Europe...Toute sa curiosité, son intelligence, est désormais mis à profit d'une invention qui est plus que jamais utilisée !

Vraiment j'ai trouvé ce livre génial !



Merci à Netgalley et aux Presses de la Cité pour cette lecture.
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Madame Einstein

Une fiction qui rejoint la réalité dans ce qui pourrait être la vie de Mileva Maric, première épouse d’Albert Einstein. Brillante scientifique, elle pourrait avoir eu un rôle déterminant dans les découvertes attribuées au physicien de renom. Il est à noter que le conditionnel s’impose lors de la lecture de ce roman puisque aucune certitude n’est établie. Les nombreuses recherches de l’auteure semblent néanmoins permettre de décrire avec le plus de justesse possible le destin de cette femme hors du commun à l’aube du XXème siècle.

Ce sera donc l’histoire d’un couple célèbre, uni par la recherche et la passion des sciences, qui nous sera contée. Un amour fou brisé par l’égoïsme d’un homme talentueux qui s’appropriera les mérites et la reconnaissance, reléguant son ingénieuse épouse à des tâches purement domestiques. Mila, pourtant érudite et pratique sera anéantie par ce mari qui ne tiendra aucune de ses promesses, cet homme qui la négligera elle, leurs enfants, qui la dévalorisera, la trompera, la maltraitera.

Ce roman rappelle avec beaucoup d’exactitude la condition des femmes au XXème siècle. La lecture irrite tant l’injustice faite aux femmes hérisse. On voudrait hurler face à tant de commisération, face à ces hommes pétris de certitudes, imbus d’eux-mêmes et bornés. La situation de Mila révolte. Il est tant que l’on apprenne le rôle qu’elle a tenu dans les recherches de son célèbre époux et qu’un hommage soit rendu à ses travaux.



Un roman passionnant, intéressant et instructif, qui se lit d’une traite. Un roman qui suscite de nombreuses émotions.




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Madame Einstein

Livre qui définitivement ne pourra pas vous laisser insensible. D'une part car il s'agit d'Albert Einstein et d'autre part, je dirais même, et surtout, parce qu'il met en lumière Mileva Maric, sa première femme.

Grâce à son auteure, Marie Benedict, nous découvrons la vie d'une femme brillante dans les années 30, qui, alors qu'elle a pu entrer à l'université, qu'elle a su assumer un handicap physique important, aurait pu avoir une vie lui permettant de vivre sa passion, les mathématiques. Mais par amour d'abord, puis pour ses enfants ensuite et au prix de sacrifices et douleurs immenses, elle va choisir de se sacrifier pour son mari, le développement de la carrière d'Albert et surtout, l'acceptation du développement d'un ego démesuré.

Impossible de ne pas penser à Marie Curie et au couple Pierre et Marie Curie.

Impossible de ne pas reconnaître une fois encore que derrière chaque grand homme se cache une femme.

Impossible de ne souffrir et de ne pas crier à l'injustice pour la place que la société à cette époque réservait aux femmes.

Impossible de ne pas se rappeler que très très souvent, chez les grandes personnalités adulées, se cache souvent une part d'ombre bien sombre (Steeve Jobs est un exemple parmi d'autres)

Quel est exactement le vrai le faux?

L'auteure est assez claire sur le sujet! mais ce n'est pas pour autant qu'il sera possible après cette lecture, de garder la même opinion sur un savant que le monde entier a reconnu et continue de reconnaître pour sa théorie sur la relativité.

Enfin, s'il fallait encore une bonne raison pour ne pas passer à côté de ce livre, parlons du style : il est fluide, travaillé, nous tient en haleine. Chaque page appelle la suivante!

Alors à lire et surtout, à regarder le près le prochain roman annoncé pour octobre.
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Chroniques des Nephilim, tome 2 : Eternity

Suite et fin des aventures d'Ellspeth au royaume des Nephilims !



Ce qui m'a particulièrement ennuyé au début de ce tome est d'avoir trouvé les 2 ou 3 premiers chapitres comme des répliques exactes des derniers chapitres du tome 1, à quelques incohérences près concernant les dernières aventures d'Ellie et de son amoureux. Curieux de la part de l'auteur...



La lecture de ce tome a été un peu plus longue que pour le premier tome peut-être à cause de ces quelques incohérences et du changement d'attitude de Michael, l'amoureux d'Ellie. Et pourtant, le nombre de pages est moindre que pour le premier. Il y a également toujours autant de coquilles en tous genres (mots en trop, mots manquants, erreur d'une ou deux lettres dans le mot...).



Les évènements s'enchainent vite mais l'attitude de Michael (orgueil, jalousie mal placée) mettait un frein à ma lecture. J'ai du mal avec ce type d'attitude surtout que dans le premier tome, il était charmant et avenant, un vrai chevalier servant envers Ellie. Nous ne comprenons qu'à la toute fin, pourquoi et comment il a autant changé de comportement. Sur certaines révélations, j'avais déjà ma petite idée avant la fin et mon intuition ne m'a pas trompé. Je trouve quand même dommage que l'histoire se finisse aussi abruptement. Ellie est arrivée au bout de sa mission mais elle ne va pas vérifier si sa famille va bien...



Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avons pas le temps de nous ennuyer en compagnie d'Ellie et de Michael. Pour les aider à accomplir leur mission, ils vont rencontrer de nombreux personnages et certains vont se révéler plus maléfiques que d'autres. Mais la force de caractère d'Ellie et son insatiable curiosité vont les mettre sur la bonne voie. Elle va beaucoup évoluer dans ce tome, aussi bien mentalement que physiquement. Elle aura toujours en ligne de mire ses parents, Michael et Ruth, sa meilleure amie. Michael va également évoluer mais pas toujours dans le bon sens car son orgueil prendra le pas sur la confiance aveugle qu'il a envers Ellie. Certains personnages secondaires sont également travaillés et tout en nuances à travers une vision modifiée du monde et de Dieu, principalement pour les anges déchus ne cherchant pas la rédemption.



Comme vous l'aurez compris, mon avis est plus mitigé concernant la fin de cette histoire. Certaines révélations me paraissaient évidentes au vu des informations que nous avions. Il m'a également semblé que certains dénouements de situations étaient un peu trop léger en action même si Ellie avait tous les éléments en main pour vaincre ses ennemis. Le mot le plus récurrent de cette histoire est l'orgueil : toutes les aventures d'Ellie et les résolutions des énigmes sont basées sur ce simple mot qui, finalement, peut entrainer bien des catastrophes quand les hommes ou les plus puissants se laissent tenter par ce péché. L'orgueil est un fléau dont il est difficile de se défaire si l'on ne pense pas au bien de l'humanité, comme le faisait Ellie. La peur de ne pas arriver à faire ce que l'on attend de nous a également beaucoup aider Ellie. L'écriture de l'auteur étant très agréable, je vous conseille néanmoins de découvrir ce diptyque très original qui explore un monde de croyances et d'anges bien loin des habituels vampires et loup-garous des lectures actuelles. Pour ma part, je pisterais sans doute les prochaines publications de cet auteur, j'aime beaucoup son style.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Madame Einstein

Encore une grande oubliée !…



Après avoir lu « Pourquoi l’histoire a effacé les femmes »

Je découvre Madame Einstein !..



Parce que Albert Einstein tout le monde connait mais Mileva Einstein ?



L’inconnue de l’équation …

Einstein doit-il à sa première épouse sa célèbre équation E=Mc2 ?



Ce livre est bien écrit, il captive.

il nous plonge au tout début de XX siècle dans une Europe mouvementée.

A cette époque la condition de femme était peu enviable, alors en plus intellectuelle !

Mileva Einstein, jeune femme d’une intelligence hors du commun sera la seule femme inscrite en 1896 dans la section mathématiques et physique.

Ce milieu scientifique qui laissait peu de place aux femmes !



J’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour « Mitza » du respect et de l’admiration.

Cette femme n’était pas une femme soumise mais déterminée et assidue.

Elle aime son mari et partage la même passion, l’aide à accomplir ses idées.

Lui apporte une aide précieuse en mathématiques, résout tous les problèmes.

la nuit, elle planchait sur les théories de son époux, complétaient les données manquantes

« Nous ne faisons qu’un » disait Einstein



C’est après, lorsque la célébrité est arrivée qu’il n’y eut plus de place pour deux dans l’histoire.

Et Mileva découvrit chez son mari :la trahison, le manque de respect, la malhonnêteté intellectuelle puis l’humiliation, le rejet : elle était devenue sa chose !



Ce livre est très bien documenté et même si l’histoire est romancée les faits sont réels, confirmés.

C’est un bel hommage rendu à cette jeune femme star de l’ombre mais jamais reconnue officiellement.

Victime de l’effet Matilda !



A la fin de cette lecture, on s’interroge :

Sans cette mathématicienne hors pair qui comblait les lacunes de son mari rêveur et dispersé,

Albert serait-il devenu Einstein ?





« Un objet suit une trajectoire donnée jusqu’à ce qu’une force lui soit appliquée.

Des année durant, je n’avais pas dévié de mon chemin en restant la femme d’Albert,

Mais j’étais à présent soumise à trois forces distinctes qu’il m’était difficile d’ignorer

Marcel, Elsa et la main d’Albert sur mon visage. Ma trajectoire allait forcément s’en trouver altérée. »



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L'Affaire Mitford

Coup de Cœur pour cette saga familiale captivante des années 30 de Marie Benedict !

"L'Affaire Mitford" est un roman d'espionnage historique et une biographie romancée très réussie !



Issues de la vieille noblesse anglaise, les six sœurs Mitford règnent sur le Londres de l’entre-deux-guerres. Belles, spirituelles, excentriques, les jeunes femmes passent de bals en cocktails, entourées d’une cour d’admirateurs. Mais les années 1930 sonnent le glas de l’insouciance lorsque la crise économique précipite la ruine de leurs parents.



Diana crée bientôt le scandale en divorçant pour devenir la maîtresse du sulfureux Oswald Mosley, chef de file du fascisme britannique. Partie étudier en Allemagne, l’impulsive Unity gagne l’amitié de son idole, un certain Adolf Hitler. Quant à Nancy, tandis que l’ombre d’un nouveau conflit plane sur l’Europe, elle voit le poison du nazisme contaminer sa famille. La jeune romancière décide alors de mettre ses talents au service de son pays en se rapprochant de Winston Churchill, quitte à trahir les liens du sang…



Je remercie vivement @pressesdelacite et @NetGalleyFrance de ma'voir permis de découvrir ce roman que j'ai beaucoup aimé car il est instructif, distrayant et très agréable à lire.



Il s'agit d'un roman choral à trois voix puisque l'autrice nous dévoile de manière détaillée le destin singulier de trois des six sœurs Mitford : Diana, l'aînée, Nancy, la cadette et Unity, la benjamine. Les trois autres, Jessica, Pamela et Deborah sont évoquées de manière plus succincte. J'ai d'ailleurs trouvé dommage que Deborah, la communiste, n'occupe pas une plus grande place dans l'intrigue.



La structure narrative suit un ordre chronologique et l'intrigue débute à partir de 1932 jusqu'à l'entrée en guerre d'Hitler contre l'Angleterre. J'ai beaucoup aimé découvrir les personnalités complexes de ces trois sœurs si différentes qui ont joué, chacune à leur manière, un rôle important dans le cours des évènements en fonction des choix qu'elles ont assumés.



Le style fluide et la plume addictive de l'autrice rendent la lecture très agréable. Le portrait psychologique détaillé des trois protagonistes permet d'éprouver de l'empathie pour eux, en particulier Nancy, la romancière, qui est très attachante. J'ai beaucoup apprécié son sens de l'humour, son courage et sa prise de position contre le nazisme, allant à l'encontre de toute sa famille. Un très bon moment de lecture !
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La femme qui en savait trop

Une lecture passionnante.

Dans cette biographie romancée, avec un récit écrit à la première personne, Marie Benedict raconte l'histoire d'Hedwig Kiesler, plus connue sous le nom d'Hedy Lamarr, actrice hollywoodienne, entre 1933 et 1942.

Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout cette histoire et je crois d'ailleurs n'avoir vu aucun film d'Hedy Lamarr, même si je connaissais son visage.

La partie sur l'invention du système de guidage est incroyable et j'aurais aimé en savoir davantage.

Un très beau portrait de femme qui permet de remettre en lumière le rôle qu'elle a joué dans une avancée scientifique majeure.

J'aime beaucoup la plume de l'autrice (que j'ai découvert avec Madame Einstein) et j'espère qu'elle continuera à travers ses romans à faire découvrir ces héroïnes quelque peu oubliées de l'Histoire et leurs contributions à notre vie moderne et ainsi leur rendre hommage.
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Madame Einstein

Une biographie romancée reçue dans ma Kube. Une histoire qui, si elle est aussi proche de la vérité qu'elle semble l'être, décrit l'enfer qu'à vécu Mileva Maric. Tout à tour : brillante élève moquée et rejetée par les autres enfants, excellente étudiante, amie fidèle et amoureuse éperdue, jeune fille enceinte à l'honneur bafoué, mère en deuil, scientifique dénigrée et évincée, épouse soumise, humiliée, maltraitée, effacée, rejetée... Ce n'est pas un conte de fée qu'a vécu Mileva Maric et ses contributions aux théories d'Albert Einstein sont destinées à rester dans l'ombre, tout comme elle l'a été la majorité de son existence.

Ce roman est bouleversant à bien des égards. En tant que femme, mère, épouse et travailleuse il est impossible de rester de marbre au cours de cette lecture, c'est révoltant. L'auteure comble les lacunes historiques d'une façon extrêmement réaliste en usant de psychologie tant dans sa description des dialogues que dans celle des personnages. C'est un travail magnifique et son écriture est addictive. On sait que ça va mal finir mais on ne peut s'empêcher d'espérer...

Albert Einstein est dépeint comme un parfait égoïste, égocentrique voire même un pervers narcissique. Il semble se nourrir de son épouse, jusqu'à la déposséder de tout ce qui fait sa personnalité. C'est un portrait peu flatteur de ce détenteur du Nobel qui est dressé ici. Et il semble tellement probable...
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La femme qui en savait trop

Un livre d'une affligeante stupidité comme il s'en écrit malheureusement de plus en plus.



Féminisme aidant, on découvre maintenant, actrice après actrice, que toutes n'étaient pas des bimbos hollywoodiennes à la cervelle creuse et on hésite pas à ré-écrire leur histoire.



Il faut déjà supporter l'idée offensante de s'emparer ainsi d'une véritable personne pour tenter maladroitement de reconstituer sa vie, ses paroles ou celles de ses proches.

Plusieurs documentaires ont heureusement été faits sur la vie d'Hedy Kiesler qui ont au moins l'avantage de ne pas trahir l'actrice.



Que sait-on au fond de l'influence de son père sur son mariage avec le marchand d'armes Mandl en échange de leur sécurité ? A-t-il prononcé ces paroles incitant sa fille à ce mariage ? Pures supputations ? Est-il dit que sa mère s'était convertie au catholicisme et était une chrétienne pratiquante ? Non, au contraire, on insiste sur ses origines juives. Son évasion est totalement rocambolesque et totalement inventée.

Dit-on qu'elle créa une société de production qui réalisa trois films ? Qu'elle n'a jamais adopté un enfant mais qu'elle le fit croire pour cacher le fruit d'une liaison adultérine. Enfant qu'elle n'hésita pas à abandonner à l'âge de 12 ans.

Et sa participation nue dans le film « Extase », Mandl la découvrit en projetant le film devant ses collaborateurs et non des italiens !

Le choix évident de mettre en avant deux périodes cruciales de la vie de la star fait en outre justement oublier qu'elle fut une star, le livre occulte presque totalement cet aspect de sa vie. Rien sur ses tournages, partenaires et grands succès au cinéma. Rien ou très peu sur ce qui la fit vivre durant tant d'années.

Mais on amplifie une découverte qui n'en fut pas une et qui n'entre d'ailleurs en rien dans la téléphonie moderne.

Bref, une biographie orientée et fausse en de nombreux points
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La femme qui en savait trop

Je viens de terminer la lecture de la biographie romancée de Hedy Kiesler, actrice connue sous le nom de Hedy Lamarr, et je ne comprends pas pourquoi cette grande dame, cette héroïne, cette inventrice de génie,  n'est pas plus connue. À quand un "biopic" ?

La jeune actrice viennoise Hedy Kiesler envoûte le richissime vendeur d'armes Fritz Mandl, ses parents la convainquent qu'un mariage avec cet homme influent les protégerait de l'antisémitisme croissant, de la progression rapide de la dictature fasciste.

Malheureusement, la belle histoire d'amour s'étiole et le vrai visage de Fritz n'est guère réjouissant.  Hedy subit violences et séquestration. Quand elle surprend une conversation lui apprenant que son mari se range du côté des nazis elle décide de fuir.

Hollywood sera son refuge, elle y reprendra sa carrière d'actrice, mais la culpabilité d'avoir quitté son pays la tenaillera. Pour agir contre le régime nazi elle mettra au point un système de codage des transmissions par saut de fréquence,  système toujours utilisé de nos jours pour le positionnement satellite, la téléphonie mobile ou encore la technique Wi-Fi. Rien que ça.

Élue plus belle femme du monde en son temps elle devra se battre pour ne pas toujours être considérée comme uniquement décorative, faire face au machisme omniprésent et savoir utiliser sa beauté pour servir ses objectifs de l'effort de guerre.

Cette magnifique femme pâtira de sa grande beauté,  soit belle et tais toi... À un autre moment, peut-être aurait-elle pu devenir une scientifique reconnue.

Je suis très admirative de son courage,  de son implication,  de son intelligence et vision presque sans borne, de la vie incroyable qu'elle a menée.

Superbe roman sur une femme inouïe.
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Madame Einstein

Un livre comme je les aime, tout est réuni pour me satisfaire.



L'histoire d'une femme qui s'émancipe entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, avec tous les heurts et bonheurs que cela comporte :

Misogynie des hommes face à des femmes qui s'instruisent en intégrant des écoles prestigieuses,

Mépris et dédain des professeurs face à des élèves de sexe féminin mais qui finissent par admettre leurs compétences et savoirs,

Détermination d'une femme qui veut prouver au monde qu'elle est capable de suivre des études, de penser, de réfléchir et même d'émettre des idées ou de résoudre des problèmes,

Solidarité entre femmes de pays slaves qui suivent plus ou moins le même chemin, à savoir suivre des études normalement réservées aux hommes,

Ouverture d'esprit d'une famille, et surtout d'un père qui encourage sa fille à suivre la voix des études plutôt que celle d'une femme au foyer (et ce, malgré les réticences de la mère).



Puis arrive le point de bascule, qui n'est pas précipité mais au contraire très lent et semé de doutes et d'écueils :

Passion et fusion d'un amour naissant entre deux étudiants : Mileva Maric et Albert Einstein,

Dilemme entre se consacrer entièrement aux études pour se bâtir un avenir professionnel prometteur ou devenir l'épouse d'un homme et rester cantonnée aux tâches domestiques,

Volonté d'obtenir son diplôme puis un poste,

Lutte contre l'amour mais l'envie et le désir l'emportent,

Souhait de concilier vie amoureuse et professionnelle, ce n'est pas incompatible après tout,

Imprévu d'une maternité qui survient au pire moment de la vie de Mileva,

Concessions faites par un amour immodéré et aveugle,

Trahisons professionnelles sur des collaborations,

Souffrance et déception d'une femme par son compagnon puis son époux,

Trahisons conjugales cachées puis découvertes avec une douleur et une tristesse immenses,



Tous ces événements ont construit la vie et le destin de Mileva Maric, une femme hors du commun mais qui n'a finalement pas réussi à s'affirmer malgré un parcours prometteur.



Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui décrit parfaitement le contexte de l'époque dans un style fluide et agréable à lire. Je recommande.
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Madame Einstein

L'histoire de cette femme, Mileva Maric, encouragée par son père à suivre de hautes études à l'Institut polytechnique de Zurich, pourrait être banale MAIS nous sommes à la fin du XIXème siècle, et Mileva (Mitza) souffre d'une claudication qui , à ses yeux et à ceux de ses parents, la rend incapable de séduire un homme. Elle n'envisage donc aucunement de mener une vie d'épouse et de mère, mais se passionne pour ses études. Elle est la cinquième femme admise dans cet établissement d'élite, et subira de nombreuses moqueries dues à sa condition de femme et à son infirmité.

C'est là qu'elle rencontre Albert Einstein dont elle tombera amoureuse.

Au fil des années, la vie conjugale avec un tel génie- elle qui pourtant n'est pas en manque de ce côté-là- va se montrer frustrante pour une femme comme elle et ses sacrifices à la carrière brillante de son mari seront immenses.

Cette biographie ( romancée) rend hommage à une femme qui a vécu dans l'ombre d'un cerveau d'exception, d'un despote également. Ce roman de Marie Benedict n'est pas sans me rappeler " La déesse des petites victoires" de Yannick Grannec.

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Madame Einstein

Un très bon livre c est parti



Comme en ce moment je suis dans ma période Einstein je me suis dit que j allais faire un petit marathon de livre parlant de lui et je suis tombée sur celui ci. Il m a intriguée car sa femme n apparaissait pas beaucoup dans les autres livres et films sur sa vie. Je me suis donc lancée dans sa découverte



J avoue avoir été assez stupéfaite par l étendue de l œuvre de mileva Einstein qui a contribué à tout les travaux de son mari et à même selon le livre eu la première la théorie de la relativité. Le physicien dépeint n est pas le même que celui auquel on m a toujours habituée, bien plus sombre et cruel que sa notoriété.



Évidemment l histoire est nuancée et comporte deux trois arrangements mais l essentiel est véridique ce qui fait chuter mon estime d Einstein bien bas ^^.



On ne peut pas nier son implication dans ses découvertes mais la présence de sa femme en tant que coauteure est primordiale vu l importance de sa contribution.



C est donc un très bon livre que je conseille et qui m a fait me remettre en question.



A bientôt















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La femme qui en savait trop

Qui connait Hedy Lamarr ? Je ne connaissais pas cette femme héroïque et oubliée - comme c'était le lot des femmes intelligentes jusqu'il y n'y a pas si longtemps. La belle et intelligente Hedy revit, à la première personne, sous la plume alerte de Marie Benedict qui nous avait déjà livré une magnifique Madame Einstein. Nous sommes à Vienne en 1933.

D'abord femme de théâtre dans sa jeunesse, Hedy est mariée rapidement à un puissant marchand d'armes autrichien, Friedrich Mandl (pour protéger ses origines juives) qui se révèle être un tyran envers son épouse, Il n'hésite pas à fournir des armes à Mussolini et à Hitler. Elle fuit en Amérique où elle commence une carrière fructueuse d'actrice. Elle contribue à l'effort de guerre. Elle invente un système de codage des transmissions dont les Américains ne voudront pas la renvoyant vers ses rôles de femmes fatales. Ce système classé secret défense en son temps a été utilisé bien plus tard dans le développement la téléphonie mobile et le WiFi. La chaine ARTE a diffusé un documentaire sur cette belle femme. Le commentaire dit que Walt Disney s'est inspiré de sa beauté pour créer le personnage de Blanche Neige.

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