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Critiques de Marie Nimier (284)
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La plage

Un début prometteur lorsque l'on découvre une jeune femme se rendant en autocar dans une ile ensoleillée pour revivre quelques jours dans une grotte sur une plage où elle avait passé des jours heureux avec un homme qui l'a quittée depuis.



Or la grotte est occupée par un père et sa fille et la jeune femme se cache à proximité et les observe tout en écrivant son journal .



Intriguée par cette ambiance étrange , teintée de mélancolie, j'ai poursuivi ma lecture mais sans parvenir à m'attacher aux personnages.



Roman sur le désir qui devient au fil des pages plutôt ambigu et sur la solitude , on ne connaitra pas grand chose de la vie de ces gens, même pas leur prénom .



Cela donne un roman assez éthéré et au final je n'en ai pas retenu grand chose, c'est dommage car les descriptions de la nature sont belles ...



"et la mer efface sur le sable, les pas des amants désunis "

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Celui qui court derrière l'oiseau

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant la lecture de cet ouvrage (et d'ailleurs, c'est cela qui est si excitant), je l'avais simplement commencé parce que l'on me l'avait recommandé et je n'ai pas du tout été déçue.



Au départ, le lecteur pourrait s'attendre à une banale histoire d'amour entre un homme et une femme, Mikis et Magdalena. Bien que vivant à Salène dans le nord de la France près des marais salants, tous deux sont d'origine étrangère et tous d'eux n'ont jamais habitués à être l'homme ou la femme d'une seule personne. Puis Magdalena, couramment surnommé Magda, décide un beau jour d'entreprendre un voyage à Belda pour aller explorer les mines de sel et c'est là que, pour le narrateur, le manque commence à se faire sentir. Elle qui ne devait que quelques jours ne rentra pas avec le groupe avec lequel elle était part. Elle avait décidée de rester là-bas quelques temps. Les semaines passent puis les mois et le narrateur, claustrophobe jusqu'au bout des ongles, décide de prendre l'avion pour partir à la recherche de celle qu'il avait demandé en mariage avant qu'elle ne parte. N'ayant pas eu de nouvelles de cette dernières, il est dans la plus grande des incertitudes et surtout dans l'incompréhension la plus totale.

C'est pour ainsi dire ici que la véritable trame du roman commence car ce qu'il va découvrir à Belga est bien loin de tout ce qu'il aurait pu imaginer. Les personnes qu'il va rencontrer dont certaines lui seront plutôt antipathiques au départ mais qu'il va finalement réussir à rallier à sa cause, vont l'aider dans sa quête : celle de retrouver Magda.

Un parcours semé d'embûche car vont se rajouter des enjeux politico-économiques, la misère des ouvriers de la mine qui ne doit pas être révélée aux yeux du monde et bien d'autres choses encore.



Cet ouvrage mériterait plusieurs casquettes : roman d'amour, roman policier, étude sur la condition humaine, sur les enjeux politiques mondiaux...

Bref, une écriture fluide et limpide et un roman pleins de rebondissements qui entraîne le lecteur sur une tout autre voie que celle qu'il avait imaginé. A découvrir !
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Le Palais des orties

Récit d'une passion brûlante entre deux femmes, qui se trouvent.



L'une, woofeuse de passage, pour aider au travaux de permaculture des orties, habituée aux changements.



L'autre, mère de famille de deux grands enfants, mariée et qui se découvre une attirance sexuelle pour le sexe féminin ; avec hésitation tout d'abord et puis avec passion.



Un épisode, assez court, heureusement, sur la tuerie de corneilles qui m'a bien révolté et agacé , et m'a surtout conforté dans la détestation de toutes formes de chasses.



Pour conclure :



Nora attirée par Frédérica comme un papillon de nuit par la lumière.



Un palais des orties où tout est métamorphose.
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Petite soeur

Alice a perdu son frère quelques mois auparavant. Elle est encore sous le choc, elle n’a pas pu se rendre à ses funérailles, elle en parle encore au présent, elle n’a pas fait son deuil.

Pourtant ils étaient brouillés depuis sept ans, depuis un diner au restaurant où, pour une raison que nous ne connaissons pas, elle s’est levée et est partie sans se retourner.

Pour tenter de se relever, elle projette d’écrire le livre de leur enfance, mais pour cela elle doit changer de paysage. Elle trouve un appartement à garder loin de chez elle, en échange de bons soins à Vanessa - une plante carnivore - et Virgile - un chat très mystérieux. Installée, elle va retourner douloureusement dans son passé, exhumer sa relation fusionnelle et tumultueuse avec son petit frère adoré, Mika, le rôle de ses parents, comédiens facétieux et iconoclastes, et surtout sa grand-mère Georgia. Cette dernière, excentrique mais clairvoyante, va l’aider à sortir tout ce qui obstrue ses sentiments violents et contradictoires.

C’est clairement le livre de la rentrée!

Il est beau, intelligent, et nous fait ressentir toutes les sortes d’émotions violentes qu’il est possible d’avoir par procuration! L’histoire est très forte, entre cette grande soeur que quasiment dès sa naissance, son petit frère solaire prend sous son aile, lui qui a toutes les qualités de beauté, d’intelligence et de facilités, elle qui ne les a pas, qui est malhabile, qui a du mal à suivre, qui est effacée. Ce roman est vraiment vertigineux de subtilité car si l’autrice nous raconte l’histoire de ces deux enfants, ce n’est que lentement que nous comprenons que ce n’est pas de la mort de Mika dont Alice doit faire le deuil, mais de la relation qu’ils avaient et qui a pris fin sept ans plus tôt dans ce restaurant, et qu’elle n’a jamais faite.

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Le Palais des orties

C'est en entendant de très bonnes critiques de ce roman au Masque et la plume que j'ai eu envie de le lire.

Le sujet n'est pas banal. Il s'agit d'un couple d'agriculteurs Nora et Simon qui se sont lancés dans la culture de l'ortie. Ils produisent du purin d'ortie, du pesto et même du parfum qu'ils vendent sur un marché proche de chez eux. Afin de rendre leur entreprise viable, ils font appel à une wwoofeuse. C'est Frédérica, une jeune femme métisse qui vient les aider dans les tâches de la ferme tout en étant logée et nourrie. Très vite, elle va s'adapter à la vie rurale et trouver sa place dans la famille. Mais elle va aussi semer le trouble. Il y aura aussi une belle histoire d'amour mais je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir.

On sent que l'auteure s'est bien documentée sur le sujet, tout est très crédible et réaliste.

Les personnages existent vraiment, on a l'impression de bien connaître Nora, Simon, Anaïs et Noé, très bien décrits.

Un roman lumineux et très plaisant que je recommande.
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La Reine du silence

Marie Nimier est fille d’écrivain. Fille de Roger Nimier, mort à 37 ans dans un accident de voiture, en compagnie d’une femme au drôle de prénom ( Sunsiaré) qui n’était pas sa mère. La petite avait alors cinq ans et demi. A plus de quarante ans, elle part sur les traces de ce père, dans un roman (ou récit) écrit de manière plus associative (comme chez le psy) que chronologique ou même logique. En cherchant à se rapprocher de ce père, qui avait une grande notoriété au moment de sa mort, elle se cherche elle-même et espère se trouver, se rassurer, se réconcilier. J’ai beaucoup aimé ce travail de reconstruction ou recomposition. Je l’ai trouvé très touchant.

Marie nous livre les liens qu'elle fait avec cette perte précoce et peu accompagnée : elle apprend à conduire sur le tard, elle est inhibée au volant et enchaîne les échecs à l’examen, elle a l’occasion de consulter des lettres de son père qui vont être vendues aux enchères et découvre avec stupeur le faire part de sa naissance à un de ses amis, en fin de courrier, comme un PS : « au fait, Nadine a eu une fille hier. J’ai immédiatement été la noyer dans la Seine pour ne plus en entendre parler » A 25 ans, Marie mettra en acte cette parole de son père en se jetant dans la Seine, sans pouvoir expliquer son geste. La tonalité de sa relation avec ce « papa » est assez sombre, la petite fille a du sentir qu’elle dérangeait, elle a été blessée de pas pouvoir exister même symboliquement dans la vie de cet homme qui ne lui a rien légué ( il avait fait un testament dans lequel il donnait certaines choses à son frère Martin ). Son parcours d'écriture lui permet de se déprendre de cet héritage lourd de non-dits.



L’écriture est fluide, le propos n’est pas dénué d’humour, au détour de certaines phrases Marie s’adresse au lecteur et en fait son confident. Au delà de l’histoire singulière, le propos est beaucoup plus large. Comment Fait-on avec l’absence, le manque et le silence ?



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La plage

Roman envoûtant, puisque lu d’une traite. Cadre idyllique avec la mer, la plage, le soleil, une grotte. Une femme s’y rend pour retrouver ce lieu qu’un homme lui a fait connaître voici deux ans. Seulement, un colosse d’homme et une très jeune fille squattent la cavité. Elle passera trois jours à les observer jusqu’à ce que la faim, la soif, et la fascination l’obligent à les affronter. Certains points ne sont pas élucidés, dans cette belle évasion sensuelle aux cinq sens, mais c’est le choix de Marie Nimier de laisser l’imagination au lecteur, façon Duras.
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Les confidences

Une écrivaine, après avoir laissé des petites annonces à différents endroits stratégiques d'une ville, recueille des confidences, les yeux bandés, dans un appartement occupé juste pour l'occasion et sommairement meublé.



✒️J'avoue que le projet m'a sans doute plus intrigué que le contenu lui-même. Ces courtes confidences s'apparentent à des nouvelles et je suis peu adepte de ce genre littéraire (à part celle de Lionel Shriver dans Propriétés privées mais probablement parce qu'elles ont un long format).



✒️Par contre je me suis demandée si comme Sophie Calle, Marie Nimier avait réellement reçu des volontaires, un bandeau sur les yeux et si elle avait "magnifié" leur récit ou si cela était aussi pure fiction



✒️Je me suis rendue compte aussi que les nouvelles qui me plaisaient le plus étaient celles où l'écrivaine se mettait en scène, intervenait d'une façon ou d'une autre.



Par ricochets, j'ai pensé à Philippe Jaeanada et ses enquêtes pleines de digressions que j'affectionne tant alors que le dernier livre de Florence Aubenas dans lequel elle fait le choix de ne pas du tout apparaître m'a laissé de marbre.



J'ai pensé aussi aux biographies où l'auteur est présent (par exemple le très réussi Balzac et moi de Titiou Lecoq )

Mais ce CONFIDENCE POUR CONFIDENCE de Marie Nimier reste toutefois aussi ambitieux qu'étonnant !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les inséparables

Dans les Inséparables, Marie Nimier raconte l'amitié indéfectible avec Léa. Léa est l'exact opposé de la romancière. Extravertie, colérique, impulsive pour l'une, timide, discrète et posée pour l'autre. Et pourtant ce lien tissé entre les deux amies reste toujours aussi fort malgré les dérives de Léa et ses souffrances récurrentes.

Marie Nimier réussit tout en nuance le portrait de son amie et les raisons de cette amitié indestructible. Dans une langue très belle, elle nous fait le témoin de ce lien sans trahir Léa. Elle évite toute complaisance et nous donne un récit beau et touchant.



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Petite soeur

Voilà un sujet bien peu abordé dans la littérature.

La relation frère-soeur.



J'ai d'autant plus apprécié ce livre que j'ai moi-même une relation très fusionnelle avec mon frère, mon petit frère, devenu parfois mon grand frère et n'ayant sans doute pas autant assumé ce rôle qu'il lui aurait fallu jouer, parce que petit frère...



Ici la narratrice, Alice nous confie au fil des pages, la relation qu'elle a avec ce frère, rêveuse, lente, transparente, bien que l'aînée elle n'occupe que bien peu ce rôle de grande soeur et se laisse modelée, protégée, eduquée par ce frère àla forte personnalité. . Elle suit, elle observe, elle subit sans se rendre compte de l'impact qu'aura sur sa vie, le rôle de ce frère et l'absence des adultes.

Nous savons dès le début du roman, qu'il y a eu drame, mais ce que nous ne savons pas c'est que le vrai drame est bien plus insidieux.

Nous le sentons peu à peu envahir l'espace, de ce couple, qui n'en est pas un...

cette lecture m'a beaucoup fait réfléchir sur ma propre relation, même si les points communs sont sans comparaison, mais la relation que l'on a avec un frère, avec lequel on partage tout, la chambre, les jeux est une relation très particulière et un sujet à exploiter...



L'écriture est très plaisante, juste et poétique, le roman pourrait se définir en 3 parties.

J'aurais aimé je crois que le côté psychologique soit mis un peu plus en avant...

Cependant l'écriture de ce livre est un peu la thérapie d'Alice et une thérapie, bien souvent est lente.

La prise de conscience n'est jamais évidente.

Je recommande franchement cette lecture.

je découvre ainsi une nouvelle auteure grâce aux éditions Gallimard que je remercie.
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Les confidences

"Touchant" est le premier mot qui me vient à l'esprit après cette lecture conseillée par mon amie libraire. Marie écoute les confidences d'anonymes qui viennent raconter une histoire, une anecdote, un secret, un péché, une trahison, un amour ... Touchant parce qu'il s'agit d'une confidence, d'un aveu face à une personne qui entend mais ne voit pas (Marie a volontairement les yeux bandés). Du coup, on se confie plus aisément, sans crainte du regard de l'autre et cela donne à chaque petit récit une intensité incroyable. C'est à la fois pudique et impudique, fascinant et parfaitement juste.
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Les inséparables

Marie Nimier nous raconte son amitié passionnante et dévorante pour Léa. Amies dès l'enfance, on suit le lien qui les unit, les désunit mais qui ne se rompt jamais.

L'auteur s'efface totalement pour ne se concentrer que sur son amie, écorchée vive par la vie, un père qui l'abandonne, une mère quasi inexistante et un beau-père qui tente de garder un équilibre pour la jeune fille.

L'anticonformisme de Léa, une intelligence méconnue et non valorisée l'a fera aller dans les profondeurs de l'âme humaine : drogue, squat, internement, emprisonnement, prostitution.



Petit à petit, leur amitié fusionnelle se craquellera mais l'auteur sera toujours à attendre de ses nouvelles, à vouloir retrouver la jeune fille intrépide et courageuse de sa tendre enfance. Si leur amitié a perduré, elle le doit à Marie qui pardonne tout à Léa, croit en elle, en son pouvoir de reconstruction, de résilience. Elle mettre de côté sa propre personnalité, son amour pour ne prendre d'elle que ce qu'elle désire lui donner.



J'ai e du mal à rentrer dans ce roman ne sachant où l'auteure voulait nous emmener. En fait, il suffit de lire les mots, les situations de Marie et se laisser porter par cette histoire d'amitié infaillible.



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18/12/2021

Suite à une erreur de livre sélectionné, j'ai relu ce livre.

Une 2ème lecture apporte de nouvelles choses, notamment cette nostalgie que je n'avais pas noté. Elle est présente dès le départ et parcours le livre, ce qui en fait un livre très touchant, au-delà de l'amitié entre ces deux jeunes filles, puis jeunes femmes.

Ayant lu depuis aussi l'ami prodigieuse, ce livre a fait écho à celui-ci.
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Je suis un homme

Voilà...Je suis un homme est un livre que je vais vite oublier....

Il est lourd...lourd de sexe bestial , lourd ...

Prix au hasard dans ma librairie ,lu en une journée et 2 siestes ...en me disant tu vas peut-être découvrir quelque chose à la fin qui va te touché...

Mais non , pour moi ça n'a pas prit...

Alexis ....le personnage principale du livre m'a donné envie de lui mettre des gifles tellement tout tournée autour de sa verge...!!!

Et Zoé et Delphine.....n'en parlons pas.....!!!
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Le Palais des orties

Dans l'air du temps, un amour entre femmes ..

Mais bon, j'ai été complètement perdu par ce récit plat qui se cherche au début puis bascule dans un manuel de pratiques sexuelles entre femmes, un roman à l'eau de rose, sans profondeur.
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Le Palais des orties

Ca démarre de façon très classique, façon "Théorème". Un jeune woofeuse ( qui travaille bénévolement contre un hébergement) débarque dans une famille d'agriculteurs cultivant des orties et vendant vaille que vaille moultes produits dérivés. Elle est jeune, belle, forcément séduisante. On devine que tout le monde va tomber sous son charme et plus puisque affinités. Cele ne se déroulera pas tout à fait ça mais presque...

Sur une trame somme toute classique, Marie Nimier, en plus de faire se trousser deux héroïnes, trousse aussi une jolie histoire très agréable à lire. On s'intéresse autant à la culture de l'ortie qu'à la vie de ces agriculteurs d'un nouveau genre. L'intrigue est soigneusement menée, peuplée de détails, de personnages attachants ou singuliers. On appréciera le crescendo passionnel d'une rencontre inattendue, petit plaidoyer pour signifier que l'amour se fiche des genres.



Sans bousculer ni le genre, ni la littérature et en embarquant sans heurt et avec tact le lecteur, l'auteur prouve une nouvelle fois son talent de conteuse. Autour d'un sujet assez rebattu, Marie Nimier nous offre un très agréable moment de lecture, pariant sur la simplicité de l'intrigue qu'elle transcende par un sens inné du détail, composant ainsi un récit attachant qui peut, ici ou là, devenir assez piquant... On ne met pas l'ortie en vedette pour rien !








Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Les confidences

Marie Nimier, Les confidences - 2019



L’intention de départ me plaît : une écrivaine met de petites annonces un peu partout pour recueillir des confidences qui serviront de points de départ pour une œuvre. Il y a des réponses bizarres, inattendues, d’autres vraiment touchantes... On se surprend à penser que la moindre parcelle de vie, la plus anodine parfois, peut rester gravée en nous et nous marquer pour longtemps, pour toujours. Mais pourquoi ce besoin tout à coup de la raconter à une inconnue ? Pour la voir là peut-être se détacher de nous et vivre dans un livre ?

Et vous que retiendriez-vous, quel instant inoubliable qui vous a fait et vous fait encore ?



Le style est simple, distancié. La narratrice se pose en observatrice. Nous faisons de même. Est-ce pour cela que les confidences glissent sur nous comme une eau tranquille ? Il y en a tant qu’on ne sait laquelle retenir, mais se lève parfois en nous comme un écho de nos propres souvenirs. Je retiendrai les dernières interventions et cette image tendre tout droit sortie d’un rêve d’enfance de Marie Nimier, un manque, comme quoi ce qui ne s’est pas produit peut faire aussi l’objet d’une confidence. J’ai aimé que la parole soit donnée à des gens anonymes.
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Sirène

Voilà un joli roman qui dépeint talentueusement les états d’âme d’une jeune fille tourmentée.

Lou qui s’identifie depuis l’enfance à une sirène se jette d’un pont pour en finir. C’est une décision sereine. Mais son suicide échoue.

Sa relation avec un sculpteur déjanté touche à sa fin, mais surtout, l’obsession de son père qu’elle n’a jamais connu, ne lui laisse guère de répit.

Les personnages sont décrits avec finesse et Lou est très attachante.

On se laisse porter par cette histoire de double personnalité.

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Le Palais des orties

Voilà longtemps que je n’avais pas été captée ainsi par un roman dont l’intrigue est , somme toute, assez simple. C’est grâce au sens du détail, à l’incarnation attachante des personnages, et à une qualité d’écriture que Marie Nimier, qui a le sens de la formule et sait créer des univers, a pleinement réussi à me convaincre.

Le cadre : une ferme, dans un coin de France banal, non dénommé ni déterminé, où l’ on fait pousser ( ce qui est moins banal) des orties.

Les personnages : les exploitants de la ferme : Nora et Simon et leurs deux enfants Anaïs et Noé. Une vie simple, du labeur et de l’inventivité pour arriver à l’équilibre économique. Le couple est solide. Anaïs qui a 17 ans est très investie dans le devenir de la ferme. Il y a aussi le chien Cheese et le chat Rimbaud.

Le ferment du changement : Frédérica, qui vient offrir sa force de travail contre logement et nourriture sur la base d’un volontariat ( Woofing)

C’est Nora qui raconte l’histoire de cette rencontre déstabilisante. Le récit démarre avec l’arrivée de Fred, très belle métis aux yeux clairs. L'aisance et le regard qu’elle porte sur les choses sont déconcertants. Oui, déconcertée est sans doute le mot qui convient pour dire ce que ressent Nora lors de son premier contact avec la jeune femme. Il y a chez Fred quelque chose qui accroche immédiatement , autant les humains de tous âges que les animaux et Nora ne sait qu’en penser.

D’autant que Fred reste assez mystérieuse sur sa vie dont on n’apprendra que quelques évènements marquants au détour du récit.

Au fil des jours, du partage d’un quotidien actif, centré sur le travail, Nora va se faire surprendre. Fred éveillera en elle des sentiments forts et violents qui ne la laisseront pas indemne.

Une partie du roman évoque toutes les applications trouvées pour l’ortie, cette partie m’a à la fois intéressée et amusée, j’ai trouvé que l’auteure rendait justice à cette plante mal aimée.

Et les personnages secondaires ne sont pas négligés. ils forment une galerie de portrait souvent amusante.

Quant à la fin qui est ouverte elle m’a laissée un peu en plan ! ou plutôt sans plan !

Je recommande avec plaisir ce roman que j’ai eu la chance de recevoir dans le cadre d’une masse critique privilégiée.

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Petite soeur

L'ambiguïté des relations entre frère et sœur, liés par une profonde complicité, est un sujet riche pour la littérature. Surtout lorsque la disparition de l'un des deux vient rebattre les cartes.

Alice, la grande sœur est sous l'emprise de Mika le petit frère. Au point que tous traitent Mika comme l'aîné et qu'il donne l'impression d'avoir pris sa sœur sous sa protection. Sauf qu'il est tout aussi dépendant qu'elle de la relation fusionnelle qui les lient.

Et qu'Alice doit rompre les liens pour se préserver.



Le roman se lit facilement. Mais cette littérature du je, de l'intime, si terriblement française, finit par lasser. On a l'impression de lire toujours le même livre, avec les mêmes atermoiements, les mêmes états d'âme, les mêmes petits ressorts pour faire avancer l'action.

Comme s'il suffisait de choisir un personnage un peu hors du commun ( la grand mère) pour donner de la personnalité à un roman qui n'en a aucune.

Bref, un classique du genre sans la moindre épaisseur.
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Le Palais des orties

" Le palais des orties" m'a donné envie :

* de cueillir et tester les recettes avec les orties de mon jardin

* de faire du woofing

* de devenir maraîchère et vendre sur les marchés mes produits

* de changer de mode de vie

* de vivre de plantes et d'amour

L'histoire de Fred, la woofeuse qui sème l'amour et le désir dans la vie

simple de Simon, Nora sa femme et ses deux ados Anaïs et Noé m'a

enchantée. En cette période grise et morose, quel bonheur d'être transporté à la campagne au sein d'une famille qui vit simplement , avec peu d'argent mais avec beaucoup d'amour et de bon sens.L'écriture sensuelle et limpide de Marie Nimier est une ode à la vie et au bonheur.L'histoire d'amour sublime et sans tabou, sans une once de mièvrerie. A lire et à offrir !











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