Citations de Marie Pavlenko (561)
"C'est bizarre de vouloir quelque chose très fort, de l'obtenir un instant infime, de découvrir que c'est encore mieux que dans tous ses rêves, et puis paf, d'en être privé la seconde suivante
- On peut avoir mal de tant de façons différentes, lâche-t-il.
- Ouais. Trop de façons.
Il esquisse un sourire triste.
- Tu crois que la douleur s'atténue, un jour ?
- Je ne sais pas. J'espère très fort.
-p311
Le Big Bang n'a duré qu'un millième de seconde mais il a créé l'Univers.
Le jour, j'oublie. La nuit, je replonge.
Je tâte mes fesses et constate que ma plastique irréprochable s'est fait la malle, elle aussi. À la place, il y a le royaume de dame Cellulite, implantée sur le territoire depuis des générations, décidée à ne pas lâcher un centimètre. Ma mère, ma grand-mère, mon arrière-grand-mère y ont eu droit. À bien regarder les albums de famille, la cellulite coule dans nos veines.
(Au cours de yoga)
La moyenne d'âge avoisine les soixante-dix ans. Avec un peu de chance, il y en aura sûrement une qui se coincera le pied derrière le lobe de l'oreille avant la fin du cours. Ça fera de l'animation.
Tania soupire ostensiblement.
– Madame Chemin…
– Oh, pour l’amour de Dieu, Louvian, il a raison : taisez-vous !
Petrificus Totalus.
Tania est couleur pot d’échappement. Je la prendrais presque dans mes bras pour la consoler, dis donc. Non, je rigole.
C'est l'angoisse ce chien. Un mélange improbable de Droopy en fin de vie, Beethoven (le chien, pas le compositeur) atteint de psoriasis, et Milou passé entre les mains d'une esthéticienne sous acide.
L'inconnu au sweat vert était à se damner.
Pourquoi y a t-il une ligne de démarcation entre la vie et la mort et cette séparation est-elle réelle ou simplement arbitraire, un fabrication de notre esprit?
Je sais que je n’ai aucune chance de les vaincre, mais je ne les laisserai pas me cogner dessus et me traiter comme cela. Ma vie d’orkla autant de valeur que la leur.
Un malaise épouvantable me tordit les tripes. Oh non ! Pas Gwen ! Impossible !
Lui si gentil, si... bonhomme, et si grand, si costaud, si massif, si terrifiant.
C'était lui, mon adversaire mystère ? Mais il allait me massacrer !! Autant lui remettre Sunjah pour écourter ! Je me tournai vers mon père... qui me fit un signe négatif.
- Ce n'est pas lui, Saskia. Gwen a refusé, me révéla-t-il.
- Comment ça ?
- Eolas a sollicité Gwen pour t'affronter mais il a dit non. Eolas respecte beaucoup Gwen, il est précieux ici, c'est un soldat hors pair et un Renifleur talentueux.
On pouvait refuser d'obéir au mérite, donc... J'eus envie de me ruer sur Gwen pour l'embrasser, cette espèce de grande brute insaisissable qui volait comme un épervier, et avait refusé de me combattre. À son œil malicieux, je compris qu'il savait. Un sanglot de reconnaissance infinie se bloqua dans ma gorge.
Rana et Corto élevant Tod… Un miracle que Tod fut aussi drôle et sympa !
On oublie à quel point c'est important d'être gentil. Dans notre société, il faut toujours être la meilleure - même pour enfiler des capotes sur des bananes -, être la plus ceci, la plus cela. Les mecs aussi : le plus rapide, le plus marrant, le plus bla-bla-bla. Mais les gentils, on a tendance à croire qu'ils sont bêtes. C'est pas hyper compétitif la gentillesse, c'est niais, gnan-gnan, enfin tous ces trucs auxquels on n'a pas envie d'être associé.
Avec Rita, j'ai compris qu'être gentil sans se laisser marcher dessus était possible.
Dans ce monde de merde, être capable de traverser la vie en restant gentil, c'est un putain de pouvoir magique.
Dans ce monde de merde, être capable de traverser la vie en restant gentil, c’est un putain de pouvoir magique.
- Putain, mourir de rire à un enterrement, c'est quand même con ! (p.331)
Amuse-toi bien ! Je t’aime Déborah, tu es mon soleil ! lance ma mère depuis la salle de bain où elle se maquille.
Tandis que je sautille dans l’escalier, je réfléchis. Jamais ma mère ne m’a dit un truc pareil.
Le monde est flou. Soudain, je suis certaine que c'est la raison pour laquelle on pleure : s'extraire du monde qui nous fait souffrir. Les larmes brouillent les visages, les gens, elles protègent des méchants et de la réalité.
Le désert s'étend à perte de vue. Trois nuances s'y étalent : l'ocre moiré du sable brûlant, le bleu profond du ciel, et au creux d'une dune, un triangle noir perdu dans l'immensité. La tente de l'Ancienne.
Je veux être chasseuse. La première de ma tribu. Je changerai le destin de toutes les femmes.