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Critiques de Martine Pouchain (322)
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Liverpool-sur-Somme

Kevin a quatorze ans et des projets plein la tête.

Handicapé dans un accident de voiture qui a coûté la vie à son père, il entend bien faire bonne figure et être l'homme de la famille.



A travers son parcours dans le quartier, sa rencontre avec Sami, épicier irakien, et ses rêves, il porte un regard tendre et caustique sur ceux qui l'entourent: un microcosme haut en couleur et en humanité.



Une lecture jeunesse émotions garanties !
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Sako

Sako est une petite fille africaine sans papiers ; Mado une vieille femme solitaire. Elles vont s'apprivoiser et s'épanouir ensemble.



Ce roman jeunesse à la trame facile n'en est pas moins une petite pépite d'entraide et d'amour intergénérationnel. Très réaliste dans le contexte, il aborde avec simplicité un sujet des plus actuels.
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Gloria

Gloria est un personnage troublant. Qui est vraiment Gloria?

Si les descriptions du livre nous ancre à notre époque, la première de couverture avec la cadillac rouge, les descriptions même de Gloria dans le livre nous ramène à un autre temps.

Jeune comédienne naïve et pleine d'espoir, prête aux plus lourds sacrifies, pleine de belles formes, Gloria nous rappelle une vamp, une Garbo ou une Marylin, au début.

Des origines comme les siennes créent le mythe parfois, la douleur dont a émergé une étoile de cinéma.

On note à son actif une mère très autoritaire qui ne lui a plus accordé d'attention enfant depuis le décès du frère chéri, également une personnalité "abusée", adolescente, dans ses attentes face à une gente masculine qui n'a vu en elle qu'un physique et enfin une âme accrochée intimement à l'espoir un jour d'être quelqu'un. D'être chéri par quelqu'un.



À la différence des autres lolitas, Gloria n'a malheureusement pas décollé dans sa carrière. Elle ne sera pas une vamp ensorcelante du grand écran, ni de publicité, pas une Marylin tragique et inoubliable.



Dès ses 16 ans, Fitzpatrick son professeur de cinéma lui promit la lune, il lui laissa un bébé sur les bras.

Plus tard, son premier impresario lui promit des rôles, il ne lui garda que des désillusions et des mensonges.

Fille-mère sacrifiant en secret son bébé à sa carrière, elle s'en mord les doigts lorsque son médecin lui apprend qu'à 25 ans elle n'aurait plus d'enfant.



Aurait-elle été une bonne mère, toutefois?

Meilleure que celle qui s'est refusée à elle?

Considérant la voie sans issue de sa carrière, Gloria a un déclic, elle envisage de jouer le meilleur rôle de sa vie et enlève le gamin qu'elle avait jadis laissé derrière elle à une parfaite étrangère.



Âgé de 7 ans à présent, ce petit bout d'homme, son plus jeune public se montrera plus qu'exigeant avec celle qui s'annonce comme une maman prodigue et se montre peut-être aussi revanchard qu'elle ne l'a été elle-même avec sa propre mère.

Gloria en est touchante de pathétisme au 3/4 du roman, Martine Pouchain offre vraiment un personnage intéressant, toujours pleine d'illusions (ou d'espoir, selon le point de vue adopté) mais débrouillarde aussi.

Ceci ne l'a rend pas responsable pour autant, nous le savons et pourtant, la belle fait son possible pour camper ce rôle bien peu évident, dur d'interprétation au pied levé.

Malgré ses pauses divines, elle perd de sa superbe le forfait accompli et on ne sait ce qui peut l'attendre avec l'enlèvement d'un côté et le vol d'un bon paquet d'argent à son ancien impresario et compagnon, de l'autre.

Que serait devenu Gloria si on lui avait laissé sa chance?

Aurait-elle repensé à ce fils du passé devant ses déconvenues?

Sa tentative d'être maman est-elle viscérale ou juste la tentative de s'accrocher à quelque chose de réussi et d'exceptionnel?

Ca se lit parfaitement bien pour un public grands ados et pourrait aussi plaire aux parents.
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Zelda la rouge

Zelda, c'est une jeune ado bien dans ses baskets malgré les coups durs qui lui a réservé sa vie. Renversée par une voiture alors qu'elle était enfant, elle a perdu l'usage de ses jambes... Les coups de sort ne s'arrêtent pas là puisqu'elle a également vécu le suicide de sa mère et le décès de sa grand-mère. Malgré tout, l'adolescente est persuadée que la vie vaut encore la peine d'être vécue...

Sa sœur Julie, surnommée Jules en raison de son look à la garçonne, de quatre ans son ainée, est loin de partager son optimisme. Son don de médium et son travail dans un home n'arrangent peut-être pas les choses... Adulte avant l'âge, elle s'est endurci le cœur et n'a qu'une seule obsession : retrouver le type qui a bousillé la vie de sa sœur... LEUR vie...

Dans la maison que leur a léguée leur grand-mère, entourées de deux colocs à la fois originaux et généreux, la vie continue vaille que vaille... jusqu'à l'irruption de Baptiste qui, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, bouscule leur petit univers...



"L'union de plusieurs impuissances produit parfois des miracles."



Ce qui surprend d'emblée quand on plonge dans ce livre, c'est la rapidité avec laquelle on entre dans l'intimité de tous ces personnages hauts en couleur. Très vite, ils s'assimilent à de vieilles connaissances... de celles qu'on est heureux de rencontrer dans sa vie car, sans le vouloir, sans le savoir, ils nous apportent du bonheur...



Tous sont criants de vérité. A commencer par Julie qui, pour se protéger de ce qu'elle appelle "la malédiction qui pèse sur les femmes de sa famille", se crée une carapace de dure à cuire. Pourtant, même si elle est pire qu'une mère poule quand il s'agit de défendre les intérêts de sa "petite" sœur, elle fait montre d'énormément d'empathie envers les pensionnaires du home "3 étoiles" dans lequel elle travaille, égratignant au passage l'indifférence, la rudesse ou l'infantilisation dont font preuve nombre de ses collègues envers les petits vieux ! Dès les premières pages, on ne peut que l'aimer !



Quant à Zelda, elle nous réconcilie avec le genre humain ! Handi, selon ces termes, elle a la lucidité et l'optimiste propres aux personnes qui ont compris que la vie est un cadeau et que, plutôt que de se lamenter sur son sort, il faut tourner la page et aller de l'avant. Sa maturité exemplaire fait réfléchir et offre une belle leçon de vie à tout un chacun.



"Maintenant je me dis je suis comme ça et je m'intéresse à tout ce que je peux faire, pas à tout ce que je peux plus faire."



Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Jocelyn, Jojo pour les intimes, ex-SDF, et Kathy, quinquagénaire complexée, sont eux aussi deux écorchés de la vie. Par leur générosité, leur joie de vivre, leurs plaisirs simples, ils nous donnent la pêche... On rêverait presque de jardiner avec l'un et de cuisiner avec l'autre. Et puis il y a Paul, ce papy adoptif qui pose sur chaque être et sur chaque chose son regard tendre de peintre et de philosophe...



L'auteure nous narre le quotidien de ces héros de la vie en nous proposant de courts chapitres simplement intitulés "Zelda" ou "Julie". Parfois les points de vue s'alternent, parfois celui d'une sœur en particulier se prolonge d'un chapitre à l'autre. Le tout mâtiné d'un langage sans fioritures qui a l'art de vous tenir éveillés !



Et puis, ne le cachons pas, ce récit joue aussi sur notre côté "voyeur". D'un bout à l'autre, on s'interroge comme Julie sur la face cachée de chacun des hommes qu'elle rencontre. Et si, sous ses dehors charmants, c'était lui le salaud qui avait renversé sa Zelda !



Quant au final, il fait peur ! Comme les héros, on est écartelés entre "la haine qui fausse tout et l'amour qui enjolive tout". Entre les deux, il y a place pour la rédemption et le pardon... l'amour aussi...



"Et cet amour, je le garde bien au chaud, pour les jours sombres."



En bref, un roman qui, au-delà du résumé a priori très "Zola", recèle des tonnes de tendresse et de coups de pied au cul ! A lire !
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La Ballade de Sean Hopper

Le petit Bud, qui vit avec sa Gran-Ma indienne en attendant un hypothétique retour de sa mère, observe ses voisins et notamment Sean Hopper, le tueur de l'abattoir, homme entier et brutal qui déteste les enfants... Celui-ci se fait quitter par sa petite amie, Bonnie et alors qu'il manifeste son chagrin à sa façon, c'est-à-dire ivre mort et au volant de son bolide, un accident terrible a lieu. Sean Hopper échappe de justesse à la mort et lorsqu'il quitte enfin l'hôpital, il a changé. A tel point que sa vie devient un enfer, alors qu'il était auparavant la terreur de la ville...



Un magnifique roman, avec une histoire intrigante, des personnages principaux très attachants (y compris le pauvre Sean, espèce de brute épaisse qui se transforme peu à peu après avoir côtoyé la mort) et le tout servi par une écriture d'une rare efficacité, au style très travaillé qui fait sonner l'ensemble comme une petite chanson (la "ballade"). On se demande bien où veut aller l'auteure avec ce personnage tordu, violent, fermé et petit à petit, on comprend mieux à la fois le personnage, son histoire, son caractère, le tout raconté par ce petit gamin paumé, déscolarisé, qui regarde la vie de ses voisins comme il regarderait la télé, un divertissement à moindre frais et ô combien palpitant. J'ai vraiment adoré ce livre, que j'ai refermé avec un grand sourire de contentement.
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Traverser la nuit

J’ai beaucoup apprécié la lecture de Traverser la nuit, et je dois avouer que j’en suis la première surprise, d’abord parce qu’il y a les mots « flic » et « meurtre » dans le résumé. Et les romans policiers, c’est franchement pas mon truc. Bon, si j’ai accepté ce nouveau partenariat c’est quand même parce que j’espérais apprécier au moins un peu, et puis ça fait pas de mal de sortir de sa routine, de temps en temps. Mais je ne pensais vraiment pas accrocher autant. C’est un vrai délice que de lire Martine Pouchain jouer avec les mots, avec les subtilités de notre langue, mélangeant langage familier et langage soutenu avec une aisance toute naturelle et un humour à la fois exquis et un peu décalé. Je suis généralement plutôt amatrice des styles simples et sans trop de fioritures (d’où ma seconde réserve lorsque j’ai entamé l’ouvrage), mais là, c’est un vrai régal, car l’écriture reste tout de même très fluide et très imagée. Et les expressions et accents Picards n’enlèvent rien au charme, bien au contraire ! On se croirait accoudé au comptoir du café d’Etrenjoie à boire des bistouilles en compagnie de Fine qui nous raconterait elle-même l’histoire avec son accent à couper au couteau.



Venons-en à l’histoire, justement. Elle est narrée par Vilor, Victor pour les incultes, jeune lieutenant de la gendarmerie qui va se retrouver confronté à son premier meurtre, dans son village natal où il est retourné dès sa sortie de Melun. En dehors de l’enquête policière, c’est surtout l’occasion de rencontrer des personnages hauts en couleurs et de vivre avec eux le choc de ce drame dans un petit patelin où il ne se passe habituellement rien. Du moins, en apparence… car tout le monde ou presque, à Etrenjoie, à quelque chose à cacher, des secrets, des hontes, des regrets. Et puis il y a Blanche. Tous les hommes ou presque, à Etrenjoie, sont fous d’elle. Le mort étant son père, ça fait de nombreux suspects et autant de mobiles. L’intrigue semble assez facile au premier abord et pourtant, jusqu’à la fin je n’ai pu me décider quant au coupable idéal. Et c’est avec d’autant plus de stupéfaction qu’on découvre, à la toute fin, le fin mot de l’histoire.



Un roman plein de finesse, de tendresse, d’humour et d’humilité qui ravira même les détracteurs du roman policier (parole de membre acharnée du club) !
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Sous-sol

C'est une lecture qui m'a laissé un sentiment de malaise même si en littérature jeunesse il y a généralement une fin ouverte sur la lumière.

Le récit commence par une situation logique de roman post-apocalyptique : une famille s'est barricadée dans son sous-sol aménagé pour survivre alors que tout a disparu à la surface contaminée par un virus.

Le père ultra-religieux cherche à protéger sa femme et ses filles des dangers extérieurs même si lui remonte à la surface régulièrement pour travailler dans la serre et rapporter de quoi manger frais.

Mais, en grandissant, Leslie n'en peut plus de cet enfermement et voudrait au moins voir par elle-même l'étendue des risques. Elle n'a alors plus qu'une idée : voler la clef (comme dans Barbe-Bleue !).

On pense parfois à "Room" pour la vie confinée et ce qu'on doit inventer comme dérivatifs psychologiques pour le supporter... c'est glaçant !
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Gloria

Gloria, pour en avoir entendu parler très positivement, était un roman que je voulais absolument lire. J'ai essayé, en écrivant cette chronique, de peser ce que j'ai aimé et ce que je n'ai pas aimé dans ce roman, mais au final même le seul point négatif que j'ai trouvé sert le roman.



Nous découvrons Gloria depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, ainsi que toutes les épreuves qui ont parsemé sa vie. Le côté road-trip, les Etats-Unis découvert à travers les yeux de Gloria m'a beaucoup plu, ça fait un peu penser à de vieux films de fuite dont je garde de beaux souvenirs.



Mais là, il va falloir que je vous avoue quelque chose sur moi en tant que lectrice pour que mon avis soit plus clair (ou pas, en fait...). Quelque chose m'a stressé dans ce roman et c'est....



... l'acte de Gloria lui-même. J'ai un véritable problème avec les personnages qui mentent ou entreprennent des actions qui vont leur retomber dessus... ça me STRESSE comme si c'était moi qui allait me faire découvrir ! ça m'a un peu gâché la lecture, mais pas trop non plus car en même temps les raisons de Gloria sont assez compréhensibles (ok entièrement compréhensibles, même si je ne cautionne pas) et son passé inspire vraiment beaucoup d'empathie et de colère envers ceux qui l'ont faite souffrir. Le fait que l'auteure ait décidé de commencer par le commencement, l'enfance de Gloria, m'a fait entrer dans l'histoire immédiatement. J'ai tout de suite été touchée par Gloria et ses espoirs constamment déçus.



Par conséquent, pour le milieu du roman où Gloria retrouve son fils, j'étais indécise, mon avis est flou. Mes passages préférés sont indéniablement le début, et la fin. Cette fin ! Il aura fallu à peine quelques mots pour me couper le souffle et produire un retournement de situation digne d'un film d'action... mais version écriture. J'étais déjà convaincue avant cette lecture du talent de Martine Pouchain avec ses deux romans que j'avais beaucoup aimé, Zelda la rouge et Dylan Dubois, et Gloria m'a montré de manière encore plus évidente à quel point cette auteure est douée pour utiliser les mots de la façon la plus innovante qui soit. Dès le début j'ai apprécié cette plume, et ce revirement de situation final m'a fait encore plus l'apprécier, d'autant plus que le lecteur, grâce à cette nouvelle information, se repasse toute l'histoire dans sa tête, mais en changeant son opinion sur les relations entre les personnages. ça, pour moi, c'est une preuve de talent.



Autre chose que j'ai aimé avec la plume de l'auteure, et donc avec le narrateur, c'est cette absence de jugement. Parfois, le récit étant raconté à la troisième personne, le narrateur intervient dans l'histoire de Gloria pour prendre du recul et reconnaître son ignorance. J'ai aimé ces aveux qui nous poussent nous-mêmes implicitement à ne pas juger Gloria, et à ne pas juger les gens tout court.



J'espère que vous ne me jugerez pas trop pour cette manie que j'ai de stresser par empathie pour les personnages, même si je reconnais que moi-même je la trouve très très étrange. Néanmoins, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier ce roman ; ce roman qui a tellement de qualités, que ça serait dommage de me gâcher le plaisir parce que je n'ai pas le goût du risque, haha. Je retiens de ce roman un personnage inspirant et une plume qui allie les mots avec finesse pour rendre l'histoire encore plus impactante qu'elle ne l'est déjà grâce aux faits qu'elle raconte.
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Dylan Dubois

Après avoir abandonné à la moitié Les liens du mariage de Courtney Sullivan, que j’ai trouvé sans intérêt, avec un sentiment de tourner très rapidement en rond et surtout de se lasser de ces personnages stéréotypés, j’ai cherché du réconfort dans la littérature pour adolescent. Valeur sûre du genre : la collection Exprim chez Sarbacane, avec ce roman de Martine Pouchain, Dylan Dubois.



Dylan a 16 ans et rentre tout juste d’une année passée en foyer. Comment a-t-il atterri là ? Sa mère est partie et son père a noyé sa peine dans l’alcool. Autant dire que Dylan s’est retrouvé livré à lui-même. Lorsqu’il revient chez lui, il fait la rencontre de la nouvelle amie de son père Cynthia et de son fils Pedro. Bien décidé à ne plus retourner en foyer et à faire tous les efforts possibles pour s’intégrer dans cette nouvelle vie, il se pense prêt à accepter les excentricités et le caractère si particulier de sa belle-mère. Sauf que, malgré ses efforts, la cohabitation devient vite impossible. Cynthia manipule son père, rythme leur vie d’engueulades et de crises violentes et fugaces. Dylan veut bien faire des compromis, mais accepter que son chien Rusty soit victime de ses caprices ? Accepter de voir son père humilié et trahi ? Et encore si ce n’était que de la haine que Dylan ressentait à son égard, ça passerait peut-être… Mais là c’en est trop, il décide de partir avec son chien. Commence alors un périple à travers la forêt et les sentiers. Un périple inialement sans autre but que marcher, s’éloigner…



Dylan est un personnage intéressant. D’une grande maturité pour son âge, il revient du foyer sans haine, ni rancœur contre son père, au contraire, il est prêt à faire de nombreux compromis et à donner une chance à sa nouvelle vie. Mais son père est méconnaissable, comme sous l’emprise de Cynthia dont il est fou. Sa maturité et ses centres d’intérêt plutôt atypiques pour son âge font de Dylan un garçon solitaire. Grâce à une voisine dont il était très proche, il a découvert la littérature, puis plus tard l’écriture. Et son ambition est simple : vivre dans la forêt, heureux avec son chien. Ce qui lui vaut au lycée le surnom d’homme des bois. En citant à de nombreuses reprises des auteurs comme Thoreau, Steinbeck et Kerouac, Martine Pouchain place son roman dans la veine du roman de voyage initiatique. Les grands espaces américains sont ici la forêt et les chemins de GR qui mènent le héros jusqu’à Vierzon, mais l’intérêt du voyage est le même. C’est véritable un conte initiatique que nous propose l’auteur. Dans son expédition, Dylan croise des personnages atypiques qui, chacun à leur façon et sans le vouloir, lui offrent des leçons de vie. À la manière d’un Petit prince, à la fois naïf sur certains sujets (du fait de son jeune âge) et bien plus expert sur d’autres, Dylan apprend de ces rencontres incongrus tout en laissant une empreinte dans leur vie. Il y a beaucoup d’amour chez ce jeune homme, même s’il lui est difficile parfois de le gérer. Il aime profondèment son père et ne le juge pas malgré ses erreurs, il aime Pédro, le fils de Cynthia, personnage pronfondèment attachant, il aime son amie Tobie, sans trop savoir ce que cela signifie et bien sûr il aime son chien, compagnon de voyage indispensable.



L’écriture de Martine Pouchain est très poétique. Le style s’inscrit parfaitement dans la collection Exprim : le texte est écrit à la première personne, les mots sont parfois crus sont être vulgaires et surtout le rythme est soigneusement travaillé. L’auteur a une façon très originale de manier la langue. Elle mêle les mots de façon très imagée, poétique : « un papillon de nuit me chuchote son message velouté, jusqu’au rayon attardé du soleil qui vient trouer la verdure pour se poser sur mon front » et joue avec la langue, notamment en utilisant des noms communs en verbe : « je la silence ». Tout cela semble pourtant naturel à la lecture et donne une dimension poétique au roman.

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Zelda la rouge

Zelda a 16 ans et vit en fauteuil roulant depuis. A 10 ans, elle a été renversée par un chauffard. Depuis, sa mère est morte ainsi que sa grand-mère, elle vit donc dans la maison de sa grand-mère avec sa soeur Julie, qui n'a de cesse de chercher le chauffard pour lui faire payer, qui travaille dans une maison de retraite pour subvenir à leurs besoins.

Ayant peu de moyens, elles cherchent des colocataires. Des personnages hauts en couleurs vont débarquer dans leur vie, Kathy, Jojo ainsi que le prince charmant Baptiste...



Un roman vraiment à part qui fait à la fois penser à "Ensemble c'est tout", "Tom petit homme tout petit homme Tom" mais qui reste du Martine Pouchain comme on l'avait aimé dans "la ballade de Sean Hopper" avec une histoire vraiment romanesque tout en étant proche de la réalité et des personnages ordinaires qui sont sublimés dans son écriture.

J'ai bien aimé ce roman même si on sent bien arriver la fin..
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Zelda la rouge

Encore un livre des Editions Sarbacane qui ne laisse pas indifférent. Décidément, cette maison d'Editions à du flair pour repérer les romans qui percutent, qui interpellent, qui émeuvent et qui marquent.





La vie de Zelda est loin d'être rose, son père est inconnu au bataillon, sa mère s'est suicidée après avoir enchainée les mauvais mecs, sa grand-mère, qui l'a élevée, elle et sa sœur Julie, est décédée et elle est en chaise roulante depuis qu'elle a 11 ans.

A 11 ans, elle s'est faite renversée par un chauffard qui a pris la fuite.

Malgré tout, Zelda est la joie de vivre incarnée, sa condition, elle l'a acceptée depuis longtemps, elle a de nouveaux amis, un vieux voisins avec qui elle s'entend super bien, une colocataire qui fait partie de la famille. Ce qu'elle fuit ? Le passé. Pas question de stagner et de se morfondre, il faut avancer, toujours plus, toujours plus haut.



Pour sa sœur Julie, l'image d'autorité, c'est totalement différent, elle vit dans l'attente de voir le bourreau de sa sœur croiser son chemin et de lui faire payer ce qu'il a fait à Zelda. Et pour ça, son don devrait l'y aider, car Julie voit. Julie voit et parle au mort mais elle voit également des bouts de vie passée ou futur des gens qu'elle rencontre. Avec son don et son obsession de croiser en chaque personne le bourreau de sa sœur, Julie s'enferme dans son cocon « familiale ». Seul Baptiste, qu'elle ne « voit » pas et dont elle se méfie comme de la peste la fera sortir de sa coquille.



En prenant le sujet, on sent qu'on va avoir affaire à un roman dur et sombre, mais c'est sans compter sur la bonne humeur de Zelda. Zelda qui illumine le chemin des personnes qui l'entourent. Zelda qui vous donnera le sourire lorsque vous lirez ses lignes.



L'histoire est racontée à la première personne à tour de rôle par Julie et Zelda. Il est plutôt agréable d'avoir les sentiments de chacune des deux sœurs sur ce qui les entourent, de voir comme la vision de chacune peut différer sur un même sujet.



J'ai beaucoup aimé ce livre. L'auteur ne tourne pas autour du pot, elle est cash dans ses descriptions et ses paroles, on sent que tout est écris avec sincérité. L'auteur a privilégié un langage familier, ce qui rapproche le lecteur des personnages de l'histoire, nous donnant l'impression d'avoir été invité, nous aussi, à partager la vie de Zelda et Julie.



Encore un roman que je ne peux que vous conseiller de découvrir.



Un tout grand merci à Victor et aux Editions Sarbacane pour cette magnifique découverte.
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Délinquante

Edna, collégienne en pleine crise d'adolescence, vole dans les magasins pour se donner des sensations fortes. Tout se passe sans accroc jusqu'au jour où, pour les beaux yeux d'un garçon, elle décide de passer un cran supplémentaire...



Un très court roman (64 pages, petit format) à la langue précise et vive, qui décrit très rapidement et pourtant de manière assez fouillée un personnage d'ado qui cherche ses limites, qui pousse la prise de risque jusqu'au geste fatal. Pas de morale, juste une description des états d'esprit qui traversent Edna, avec les mots qu'elle leur donne et l'importance qu'elle leur donne. Je suis assez bluffée par la puissance d'un petit roman si court et pourtant si plein de justesse.
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Chevalier B.

Barnabé, 17 ans, est destiné à prendre la relève de ses parents agriculteurs. Mais Barnabé aime la nature, les animaux et, surtout Rosa, sa jeune voisine qui ne rêve que de monter à la capitale pour devenir une star...

De toute façon, Barnabé n’est pas un garçon comme les autres. Pour aider ses blés à pousser, il leur fait écouter le Concerto n°3 de Rachmaninov. Et pour se faire remarquer de la belle Rosa, il se pose en défenseur des faibles et des opprimés.

Il libère de pauvres poulets de batterie, il laisse s’échapper des veaux promis à l’abattoir...

« Chevalier B. » est une jolie histoire, à l’humour parfois grinçant, avec un personnage attachant sur fond de monde rural.
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Délinquante

Edna a 16 ans. En pleine crise d'adolescence, elle cultive un genre gothique avec cheveux en pétard noir corbeau, piercing dans l'oreille et blouson de junkie. Gustave, un plus grand, s'intéresse à elle et lui propose de la prendre en photo. Il commence par des poses artistiques puis en vient aux tenues plus déshabillées. Edna accepte parce qu'elle est tombée amoureuse de Gustave, mais ce n'est pas réciproque. Pour se rendre intéressante aux yeux des membres de sa petite bande, elle vole dans les supermarchés. Elle s'offre de belles giclées d'adrénaline jusqu'au jour où elle se fait prendre.

Ce mini roman ou novella pour ados a le mérite de raconter une situation si réaliste qu'elle en devient banale. Problème d'une jeune fille en recherche d'identité, famille recomposée, désir de s'affirmer, besoin d'amour et de reconnaissance et désir de sensations fortes. C'est bien analysé et un peu (beaucoup) démonstratif. On voit bien quel usage peut en tirer une pédagogue ou une psychologue scolaire. « Petit manuel de psychologie et de morale élémentaire » pourrait en être le sous-titre.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La Ballade de Sean Hopper

Sean Hopper est un homme très dur qui fait peur aux gens autour de lui. Il semble insensible, il est souvent violent, il boit trop, déteste les enfants au point de ne pas supporter leur présence et dans son travail aux abattoirs, il a la réputation d'aimer tuer les bêtes avec froideur.



Son petit voisin, Bud, a une vie très solitaire : pas de parents, une grand-mère indienne qui vieillit de plus en plus et s'occupe de moins en moins de lui. Il observe le monde qui l'entoure. Il observe Sean Hopper et sa vie toujours en opposition aux autres. Il observe Bonnie, la compagne de Sean, qui tout en l'aimant n'est pas heureuse avec lui car il ne laisse de la place à personne dans sa vie. Et il s'apperçoit bien que quelque chose a changé chez son voisin après que ce dernier ait eu un accident de voiture.



Après cet accident, Sean a des visions, il se montre beaucoup plus sensible au monde, il ne supporte plus de tuer des vaches, il essaie de gérer sa violence tout en ayant du mal car les autres ne l'ont pas vu changer. Il aurait préféré mourir...



On comprends qu'il porte en lui quelque chose de lourd qui l'empêche d'être heureux et on apprendra quoi à la fin du livre ce qui éclaire ce personnage d'une autre lumière.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui raconte comment un homme détruit peut devenir destructeur en ne regardant pas en face ses problèmes et en ne laissant personne l'aider. J'ai aimé aussi le personnage de l'enfant, qui a un regard à la fois candide et lucide sur le monde.



La construction du récit est intéressante car le narrateur principal est Bud qui semble tout savoir des évènements, sans avoir accès pour autant aux sentiments profonds et puis de temps en temps, on entend Sean qui nous révèle ses pensées.



La seule chose que j'ai moins apprécié, c'est le style très "parlé," avec des coupures de phrases étranges, qui ne me semblait pas nécessaire au récit.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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La Ballade de Sean Hopper

J'ai eu beaucoup de difficultés à rentrer dans ce livre. Au début, j'ai cru que c'était une mauvaise traduction tant le style me heurtait et en plus j'ai pas aimé qu'on prenne le lecteur pour un idiot en adoptant une police de caractère différente pour la voix de Sean Hopper mais j'ai quand même voulu le finir. Je me suis dit : "allez fait un effort, t'en as lu la moitié, faut pas abandonner maintenant!". Les efforts ont été payants, j'ai réussi à le finir d'une seule traite. Ce garçon qui épie son voisin est au final très attachant et certains passages sont assez poétiques ( ce qui est dommage c'est que deux lignes plus loin on retombe sur du trivial), il mentionne ses propres problèmes avec une espèce d'insouciance et de détachement un peu effrayant. Le personnage de Sean Hopper lui ne se livre complètement que dans les trois-quatre derniers paragraphe et une fois qu'on a lu la fin toute l'histoire prend une autre résonance.
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La forêt pour te dire

Dans "La forêt pour te dire", Martine Pouchain aborde le thème de la nature sauvage et de la solitude, à travers le personnage de Louise. Vivant en autarcie dans la forêt, Louise est présentée comme une jeune fille indépendante et libre, en harmonie avec la nature qui l'entoure. Son mode de vie solitaire lui convient parfaitement, jusqu'à ce qu'elle rencontre Paul, un jeune homme qui va bouleverser son existence.



Dès lors, Louise se retrouve confrontée à ses propres peurs et à ses désirs enfouis, tout en découvrant des émotions et des sensations nouvelles. La présence de Paul remet en question ses certitudes et la pousse à se confronter à sa propre humanité, à ses besoins émotionnels et à sa relation avec les autres.



Le roman explore ainsi le thème de la transformation intérieure, de l'éveil des sens et du passage à l'âge adulte. Martine Pouchain décrit avec finesse les émotions complexes et contradictoires qui habitent Louise, mettant en lumière sa quête d'identité et de liberté. Le récit se déroule dans un cadre naturel et sauvage, qui devient à la fois le refuge et le miroir de l'héroïne, renforçant ainsi le caractère symbolique de la forêt dans l'histoire.



"La forêt pour te dire" est un roman poétique et introspectif, qui interroge sur la notion de liberté, sur la force de la nature et sur les liens qui unissent les êtres humains.À travers le parcours de Louise, Martine Pouchain offre une réflexion profonde sur la quête d'identité et sur la recherche du bonheur, dans un univers sauvage et envoûtant. J'ai adoré.
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La forêt pour te dire

Martine Pouchain appartient à cette classe d’écrivains qui, au fil de leurs livres, ont peu à peu contribué à étendre le domaine de la littérature jeunesse, au risque parfois d’en franchir des limites on ne peut plus mouvantes.



La plupart des maisons d’édition pour la jeunesse, qu’elles soient spécialisées ou non, ont accompagné ce mouvement en publiant des textes qu’elles auraient renvoyés il y a vingt ans à la littérature dite générale. Mais la littérature jeunesse n’est-elle pas devenue, en raison de ce mouvement d’extension qui la travaille, celle qui incarne le mieux aujourd’hui la notion de littérature générale, la seule peut-être qui puisse revendiquer de s’adresser à tous, ainsi que le suggère Clémentine Beauvais dans son dernier essai, Écrire comme une abeille ? La nouvelle distinction à constater et au besoin à fonder n’est-elle pas désormais entre littérature générale et littératures de genre, segmentées par le marketing éditorial ?



Quoi qu'il en soit, La forêt pour te dire, qui s’offre simultanément comme un authentique roman d’apprentissage et un conte d’avertissement, a été conçu dans cette double matrice qui constitue pour beaucoup d’observateurs l’essence de la littérature jeunesse.



Martine Pouchain a imaginé la rencontre au cœur d’une forêt entre une adolescente et un jeune homme, entre deux êtres empêchés par leurs passés respectifs et les épreuves qu’ils ont traversées, et qui vont se libérer peu à peu, l’un par l’autre, des entraves qui bloquaient leur envol dans la vie.



Louise vit avec sa mère Dolly. Elle n’a pas connu son père, qui s’est tué en moto un mois avant sa naissance. Depuis, Dolly veut oublier qu’elle est veuve et profite du temps qu’elle est belle pour enchaîner les relations plus ou moins heureuses. En conséquence de quoi, Louise s’accommode plus ou moins de ces « beaux-pères » qui se succèdent à la maison. Sa mère ne tire pas toujours le bon numéro. Le dernier, Benoît dit Ben va s’avérer franchement calamiteux, quand, après avoir multiplié les approches douteuses, il profite d’une absence de Dolly pour agresser sexuellement Louise. Quand Dolly refuse de croire sa fille, celle-ci fugue et commence une robinsonnade, camping sauvage en mode survivaliste. Comme atout, Louise est championne de tir à la fronde.



C’est d’ailleurs dans cet exercice que Paul la surprend un jour dans sa forêt, croyant voir, de loin, un jeune braconnier. Mû par la curiosité, Paul va revenir observer ce Robinson jusqu’à le rencontrer. De près, Paul continue à se méprendre sur son genre. Louise choisit par prudence de ne pas le détromper : « Je m’appelle Louis », lui affirme-t-elle.



Ces deux-là, mystérieusement, vont s’approcher, peu à peu. Paul ne se dévoile guère. Il est pour l’heure saisonnier agricole, oiseau sur la branche lui aussi, pour d’autres raisons que Louise. Une tragédie le hante depuis l’enfance, dont les fantômes peuplent la Faye, une propriété familiale de sa grand-mère Catherine, qui est son port d’attache entre deux boulots. Pour le plomber davantage, il vient de travailler dans un abattoir où il n’a pas pu tenir plus d’une semaine, au point d’en faire des cauchemars chaque nuit.



L’autrice nous en dit plus sur l’adolescente en nous autorisant à lire des fragments du journal intime de Louise. L’arrivée d’un automne un peu rude va secouer sérieusement la fugueuse et provoquer son rapprochement avec Paul et son retour à la civilisation.



Martine Pouchain prend son temps, son roman mûrit comme un vin nouveau, à coups d’avancées et d’analepses, et ses personnages se bonifient avec lui. Mis à l’épreuve de cette retenue romanesque, les corps et les cœurs de Paul et de Louise se découvrent lentement, s’impatientent aussi – surtout ceux de Louise - et nous suivons émerveillés leur éclosion, la montée du désir et la rédemption mutuelle de ces deux animaux farouches que la vie a blessés et que l’amour va guérir.
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Il était un petit navire

Avec cette épaisseur, cette thématique et cet environnement maritime, je voulais être emportée, secouée et ébouriffée en très peu de temps. Que l'auteure m'envoie une petite soufflante en moins de 200 pages quoi. Mais je me suis un chouia trompée et j'ai eu le plus gros sentiment de déjà-vu en tant que lectrice de toute ma grande carrière de rat de biblio binoclarde.. En moins de pages, je vois Plein Gris de Marion Brunet. Oups, je n'aurai peut-être pas dû lire ce court roman. Je ne compare pas durant toute l'histoire mais ça m'est difficile. La philosophie promise est peu existante. La plume est facile à lire et tout est fluide dans le déroulé des événements du radeau de la Méduse.
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Sous-sol

Imaginez grandir cloitré entre 4 murs dans une cave sinistre sans contact avec l’extérieur, sans jamais apercevoir la lumière du jour. Leslie n’a que 4 ans quand une catastrophe planétaire la pousse elle et sa famille à se réfugier dans le sous-sol de leur maison. Depuis ce temps, son père n’a de cesse de lui raconter des histoires effrayantes sur le monde extérieur dévasté par les bombes nucléaires et les virus, désormais peuplé de créatures dangereuses difformes génétiquement modifiées. Passé le soulagement d’avoir survécu, les années passent, l’ennui s’installe et l’espoir de remonter à la surface un jour semble s’estomper peu à peu.



C’est avec cette simple histoire post-apocalyptique que Martine Pouchain nous plonge dans son récit aussi court qu'intense. C'est pesant, angoissant, terrifiant mais ô combien fascinant !



Grâce à une écriture efficace et percutante, elle décortique avec beaucoup d’acuité les relations humaines, les rapports malsains qui en découlent mais surtout l’ennui, la solitude qui font peu à peu place à la morosité, la rancœur, la folie… L’intensité monte en crescendo au fil des pages, l’atmosphère se fait de plus en plus étouffante et prenante au point qu’on a l’impression d’être soi même pris au piège dans cet enfer mais qu’il est difficile de reposer le livre sans le lire d’une traite !



Un huis-clos fascinant dont on ne ressort pas indemne ! Attention cependant, des thèmes très difficiles et sombres, âmes jeunes et sensibles s’abstenir ! Pour les autres, foncez-y !

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