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Critiques de Mathieu Lindon (110)
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Les hommes tremblent

Qu'est-ce qui peut bien entacher la tranquillité d'un petit immeuble parisien? L'arrivée d'un SDF Martin qui squatte le hall en permanence. Les habitants s'interrogent : nous sommes en hiver, il faut bien que le pauvre homme se mette à l'abri du froid alors faisons preuve d'humanité Oui mais... Martin boit, il est sale et ramène sa copine Martine. Martin a le chic pour s'immiscer dans la vie de gens. Du hall, il règne et observe les allées et venues, donne son avis sur tout avec arrogance ou mépris. Et quand Martin et Martine provoquent, on en viendrait à avoir peur d'eux. Que faire ? Car après tout, quelquefois ils rendent service et Martin a aussi parfois des réflexions justes ou emplies de bon sens. Mais quand même la situation ne peut plus durer. Les habitants ne savent plus que faire.



Tenter de les déloger ou alors leur proposer le local poubelles? Des solutions qui les feraient apparaître pour des gens sans coeur et chacun pour soi. Il y a ceux qui les ignorent, ceux qui ont un simulacre d'attention gentille ou encore l'adolescent qui boit les paroles de Martin. Car ce dernier a des grandes idées du système, du travail.

Sauf que Mathieu Lindon sait révéler toutes les facettes des âmes de tout ce petit monde. Celui qui pouvait nous être sympathique se révèle hypocrite. Il n'y pas de méchant ou de gentil, juste la mise à nu et à mal de nos consciences. Le tout est décrit avec une ironie féroce.

Déstabilisant et très bien réussi !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Ce qu’aimer veut dire

Une écriture pudique qui ne s'encombre pas de fioritures. Mais un leitmotiv : le rapport au père, aux amis/amants, à Michel Foucault ni mentor ni figure tutélaire pour autant.

Les prises de drogue et les liaisons homosexuelles ne sont qu'une toile de fond pour évoquer l'apprentissage de la vie et du rapport aux autres. Avec cette particularité : la virtuosité, l'intelligence et la célébrité de son père éditeur et du philosophe. Cela change tout et cela ne change rien, nous sommes tous confrontés à des rencontres qui changent notre vie, qu'elles soient humaines ou littéraires.
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Ce qu’aimer veut dire

Je n’ai jamais rien lu de Michel Foucault, j’ignorais qui était Jérôme Lindon, et l’histoire des Editions de Minuit. C’est donc avec une inculture crasse, mais non poussée par motifs inavouables et charognards que j’ai abordé ce livre. Et finalement tant mieux. J’étais donc dénuée de tous préjugés, ou attentes salaces lorsque Ce qu’aimer veut dire m’est tombé entre les mains. Et c’est une magnifique histoire, d’une immense douceur, d’une grande générosité.



Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Ce qu’aimer veut dire

Tout ensemble roman d'apprentissage, tableau d'époque, méditation sur l'amour et les multiples formes d'attachement qu'ainsi on nomme - que signifie, hors des archétypes socialement édictés, le fait d'aimer, d'être amant, d'être ami, d'être père, d'être fils...
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Ce qu’aimer veut dire

Les critiques du dernier roman de Mathieu Lindon au magnifique titre « ce qu’aimer veut dire » étaient dithyrambiques et il semblait difficile de passer à coté cette année. Livre sur l’héritage, la transmission, l’amitié… il s’agit d’un double hommage. Le premier, le plus évident sans doute et surtout le plus élogieux, à son ami, le philosophe Michel Foucault, rencontré à 23 ans, et qui prête régulièrement son appartement Rue de Vaugirard à des amis, dont Mathieu. Le second, plus douloureux, plus contrasté aussi, mais très émouvant au final, à son père, Jérôme, le directeur des Editions de Minuit.

Alors plus qu’un hommage, « ce qu’aimer veut dire » est surtout une histoire. Un roman sur la double famille: celle que l’on subit, celle que l’on choisit, une histoire sur comment on réussit à sortir de cette prison qu’est la famille réelle.



la suite sur mon blog
Lien : http://lesbottesrouges.haute..
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Ce qu’aimer veut dire

Récit de soi, ce livre atteint parfois les limites du genre : décrire des souvenirs qui ne parlent qu'à leur auteur.J'espérais plus de ce portrait de Michel Foucault au quotidien.



Ceci dit, il y a des réflexions intéressantes, qui auraient peut-être gagné à être développées, des vérités touchantes qui ont trouvé en moi un écho.



Le portrait en filigrane du père, le rôle de père spirituel pris par Michel Foucault qui permet à l'auteur de se réconcilier avec le premier. Et beaucoup de respect, pour ceux qui lui ressemblent et pour ceux qui lui sont tellement différents, voilà ce que je veux retenir de ce récit un peu décousu.
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Ce qu’aimer veut dire

Très beau livre - ce qu'aimer veut dire: - le titre rend bien compte du livre. amitié, amour, amour d'un fils, amour d'un père, passion amoureuse, amis, amants.
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Il écrit

[Ce] roman prend la forme de l’inventaire drolatique de tous les clichés associés à la création, de la subversion à la responsabilité, du génie à l’expertise, de l’impunité aux postures d’éternels incompris des écrivains.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Une archive

Rempli de scènes qui donnent à voir le quotidien de la création littéraire mais aussi les tourments propres au destin familial, Une archive signe les retrouvailles poignantes entre un père qui fit de l’archive un instrument de pouvoir et un fils qui, rassemblant ses forces et les traces, retourne la malédiction en élection.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Une vie pornographique

Dans un récit plein d’anecdotes, Mathieu Lindon revient sur l'histoire des éditions de Minuit, ses auteurs désormais classiques, et « l’intelligentillesse » de son père Jérôme Lindon.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Une archive

Dans « Une archive », il esquisse son portrait professionnel et familial à travers le bouillonnement littéraire, intellectuel et politique des années 1950 à nos jours, dont les Éditions de Minuit furent un acteur de premier plan
Lien : https://www.ouest-france.fr/..
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Une archive

Après maints détours, l’écrivain et journaliste dit tout ce qu’il doit à son père, Jérôme Lindon, longtemps patron des Editions de Minuit.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Une vie pornographique

Ce livre parle d'addiction mais d'un addict qui n'arrive jamais à devenir ce qu'il pense être. Il n'est pas toxicomane mais héroïnomane, il espère une addiction au sexe mais n'arrive jamais à avoir d'érections. Il est dans une frustration permanente et rien ne le satisfait même pas ses addictions.



Un livre intéressant et bien mené.
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Le procès de Jean-Marie Le Pen

Un livre criant de réalisme et malheureusement fortement actuel dans le déroulé judiciaire ou la machine de communication d'une extrême droite dédiabolisée.



On ne sait parfois plus la limite entre réalité et fiction, une écriture simple parfois rendue compliqué par des techniques théâtrales d'écriture qui conviennent peu.
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Une archive

Il lui aura fallu plus de vingt ans pour livrer sa version de Jérôme Lindon et des éditions de Minuit par le prisme de l'intimité. Un très beau texte traversé d'amour et de grand·es mort·es hypervivant·es.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Vous les autres

Horreur, malheur !! Si seulement on pouvait en rire…

L’auteur a décidé de dénoncer notre société, d’exprimer sa haine contre ce monde de « cons », mais le texte n’apporte rien. Il est une succession de grossièreté.

Le texte n’est ni cruel, ni drôle, ni scandaleux, il tourne en rond, « on est cons et moches ».

Grande déception.

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Hervelino

Mathieu Lindon lui [ Hervé Guibert] consacre un texte magnifique, Hervelino, entre Rome et Paris, la complicité et l’écriture, la joie et la maladie.
Lien : https://www.lesinrocks.com/2..
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Moi, qui que je sois

Je me suis procuré ce livre en me basant sur le grand intérêt et l'appréciation que j'ai eu à lire plusieurs de ses livres. Mais là, je me suis buté à un texte qui m'est absolument impénétrable, abscons. Je ne peux en dire plus.
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Rages de chêne, rages de roseau

Récit ovni, sans genre ni narrateur, le vingt-troisième livre de l’écrivain fascine par la souplesse de son architecture et de sa langue.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Rages de chêne, rages de roseau

Il y a des livres, lorsque je les ai bien choisi, dont j’aime volontairement corner certaines pages qui me marquent pour y retourner plus tard, quand l’envie (parfois le besoin) me prend de les reconsulter, comme le pansement que l’on allait chercher dans la salle de bain après s’être écorché étant petit. Rages de chêne, rages de roseau, c’est ce sont quasiment ses 653 pages que j’ai envie de plier, pour casser l’angle droit de la page, pour me replonger perpétuellement dedans. 
Ça commence très fort, c’est d’ailleurs en lisant les premières pages sur l’Instagram P.O.L. que j’ai eu envie de le lire; une fois en librairie je n’ai même pas regardé le quatrième de couverture. Je ne connaissais pas Mathieu Lindon, je sortais de sept livres de Marie Darrieussecq, d’une lecture un peu sceptique de Un savoir gai (William Marx, Ed. de Minuit) et d’une entrée en matière pénible dans La divine comédie. J’ai tout arrêté, depuis trois jours Mathieu Lindon me tient en haleine, il y a tout et son contraire, il y a tout ce qui ma traverse l’esprit, il y a la justesse des mots, des mots qui font phrases, des phrases qui font paragraphe, des paragraphes qui font idées, hypothèse, qui avancent, vers quoi je ne sais pas encore — mais est-ce important quand déjà à la moitié du livre ma vie de lecteur est bouleversée ? 

Il n’y a pas de thème en général, ou alors, je n’arrive pas à le saisir, parce que moi non plus je « n’y comprend[s] et c’est une conquête », si ce n’est que la rage, que la solitude, que le dialogue, entre un(e) et autre avec tout ce que cela comporte d’incommunicabilité. Parce que oui il y a des dialogues, de théâtre ?, entre ces paragraphes, qui sont envolées et qui défendent, déroulent, tirent le fil d’une idée avec la justesse la plus exquise possible, avec tout ce que nous comportons d’ambivalence, de lutte, de désespoir, peut-être aussi d’espoir. Parfois on ne sait plus très bien où on est dans le paragraphe, quel était le sujet de début tellement les mots se sont emportés et nous transporté avec, mais on s’y retrouve, on se fond dans le paragraphe, on fait masse avec et on ferme les yeux à la fin pour inspirer en signe de remerciement, de prise de conscience que pour une fois, tout est dit avec une telle justesse que jamais on ne pourra le dire autrement.



Je ne crois pas qu’on puisse comparer ce livre avec d’autres, au niveau des idées probablement que oui, mais il s’agit bien d’une expérience littéraire, d’un laboratoire des mots et des maux du langage humain qui au détour d’une page vous fait sourire et vous émeut. J’appréhende désormais toutes mes futures lectures tellement celle-ci me transcende.



« Le royaume de la poussière est éternel, il est infini et nul n’est à l’abri, elle se pose sur l’or comme sur les idées, sur les hommes comme sur les livres et les planchers et le moindre bibelot, mais elle ne se pose pas elle attaque, elle contamine, c’est elle qui est sans cesse sur le point de donner un coup de torchon dont on se défend à coups de chiffon, c’est elle qui détruit, les idées tombent en poussière comme les amours et les souvenirs, comme les genoux et les cœurs et les cerveaux, la poussière ne vieillit pas, toujours là égale à elle-même à regarder passer les êtres et les civilisations, à les regarder s’abîmer sans recours, sournoise, qui ne paraît pas agressive, semble un moindre mal, un mauvais moment à passer mais pas si mauvais que ça et en fait à ne pas passer, d’une prévisibilité et d’une imprévisibilité implacable parce qu’on ne peut pas être le chiffon à la main à attendre qu’elle se dépose ici où là et on ne va pas inventer des radars pour signaler la trace d’un grain nord-nord-ouest et d’un autre sud-sud-est, la multiplication des petits grains, comme si on avait du mal à percevoir la poussière comme une masse, on ne la voit que tels de petits flocons dont il serait ridicule de craindre une avalanche, mais elle ne s’épuise jamais, on devrait la dévorer comme les enfants la neige ou la pluie, mais la poussière il faudrait l’avaler avec un verre d’eau, ça parait trop sec, trop étouffant, rien de bon à attendre, le mieux qu’on peut en espérer est de ne pas y être allergique, but exclusivement défensif, la poussière qui met la force en échec sans faire appel à la moindre intelligence, au moindre instinct de survie, la poussière est là et sur ou contre cette poussière le monde se développe, ou le monde est là et sur ou contre ce monde la poussière se développe, se développe ou ne se développe pas dans une indifférence absolue, éternellement semblable, insignifiante, poussière elle est poussière elle devient et redevient, un processus dans fin ni début, un mouvement perpétuel de poussière à poussière dans lequel on est pris, cette poussière que même le bébé ne dévore pas qui n’a pas semblable réticente envers ses pires excrétions, cette poussière qui ne fait pas peur mais tient à distance plus que tout au monde, qui fait peur cependant, mais peur de rien, qui symbolise la peur, la personnifie, la poussière contre laquelle on ne peut durablement rien faire, les chiens doivent flairer quand on est empoussiéré, ça fait leur donner des ailes ou au contraire, les faire fuir, comme s’ils ne voulaient pas en arriver là, à tomber là, poussière mon amie, poussière mon ennemie, qui s’en est jamais fait une alliée, une arme dans une lutte contre on ne sait quoi, contre une civilisation dont il faudrait hâter la fin, contre un pays qu’il faudrait dépoussiérer comme on le fait du plafond de la chapelle Sixtine ou d’une idée à remettre au goût du jour, qu’il faut remettre à idée du jour, à la poussière du jour, la vraie poussière, la radicale, celle qui bouche les oreilles et les narines, qui ne demande pas mieux que de s’attaquer à la bouche si on la laisse ouverte trop longtemps, celle pour qui chaque orifice est une destination, qui laisse ses traces sur les vêtements quand on en a et sinon sur la peau, amante invisible et détestée, qui n’apporte pas le moindre plaisir et dont on ne comprend pas lequel elle prend, la poussière comme une gravité, qui vous tombe dessus parce que c’est la loi, on ne peut pas l’éviter parce qu’il n’y a pas d’anarchisme dans ce monde-là, la poussière qui est une rage, la plus calme, la plus imperceptible qui soit. »
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