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Critiques de Megan E. Abbott (229)
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Absente

Si vous êtes amateurs de romans d'une extrême noirceur une ambiance anxiogène , ce roman est fait pour vous, La plume de l'auteure est percutante et dérangeante L'auteure sait, avec précision , capter ses lecteurs, Elle les entraîne dans un sujet basé sur un fait réel, avec une grande dextérité.

Pour certains, la lecture semblera pesante ,longue sans aucune fluidité, beaucoup de descriptions qui paraissent inutiles, mais c'est ce qui fait tout le charme, de l'histoire. Il ne faut pas s’arrêter, et continuer la lecture, Une intrigue menée tambour battant, dans le milieu des plateaux cinématographique des années 50 à Hollywood, Une disparition mystérieuse, énigmatique d'une actrice , seul et maigre indice son sac qui a été retrouvé, L'auteure nous dépeint ce monde nauséabond, avec les rapaces qui gravitent autour entre les journalistes à sensations , et nos fidéles paparazzis, L'auteure travaille en profondeur la psychologie du personnage, une descente aux enfers, retrouver le chemin de la vie positif et s’éloignant de la face négative retrouver sa personnalité, ce qui peut paraître facile se révèle impossible, effacer cette parade Hollywoodienne qui prône monts et merveilles ,une vie d'artifice de célébrité reconnue un jour et passée aux oubliettes le lendemains.

La question principale Où est passé Jean? Une affaire qui n'a jamais été résolue, L’auteure nous retranscrit avec ses yeux , sa pensée une autre image de cette affaire,

Un roman glauque, oppressant angoissant, avec une intrigue et un suspens omniprésent, et le twist final déroutant,

Une véritable réussite,
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Fièvre

Au cours de cette lecture, parfois bien ennuyeuse, à d'autres moments plutôt prenante, je n'aurais pas cru lui accorder la troisième étoile qui, selon la norme Babelio, consiste à dire "j'ai aimé".



Alors, oui, malgré toutes ses imperfections, ses scènes décousues, ses personnages dont la grande majorité est bien fade, "j'ai aimé" ce roman pour ados -- j'allais dire avertis, mais aujourd'hui ils le sont à peur près tous, encore que j'imagine que certains ne connaissent pas le fisting -- car il parvient à véhiculer quelques idées porteuses de sens.



"Nous les mettons en danger rien qu'en les ayant", cette réflexion d'un père devant les affres vécues par ces adolescents, filles essentiellement dans ce texte -- mais les garçons ne sont pas en retrait puisqu'ils font tourner leurs têtes dans une réciprocité inscrite dans leur gênes -- cette réflexion, donc, m'a paru porter tout le sens de cette histoire.



Elle porte l'incapacité de nombreux adultes à transmettre des valeurs suffisamment solides dès l'enfance pour que, lors du déchaînement hormonal plus ou moins intense de l'adolescence, ils puissent en jouir en le maîtrisant.



Une petite intrigue, bien mal structurée, est le fil conducteur de cette fièvre, tant physique que mentale, dont sont victimes quelques filles d'un lycée. Alors, réalité, danger de mort, simulation, le doute plane jusqu'aux dernières pages où l'intérêt reprend pour un dénouement bien éloigné des suspicions des parents toujours enclins à faire porter la responsabilité du mal aux autorités, aux superstitions, aux mystères alors que les causes en sont tellement simples et banales.



C'est quand même bien long, si certains dialogues ont une relative saveur, d'autres tombent à plat, mais l'ensemble m'a semblé sauvé par le suspense, la mise en scène des différents atermoiements et cette petite note de fantastique qui finalement peut laisser voguer l'imaginaire du lecteur sur les ondes troubles d'un lac bien débonnaire.
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Vilaines filles

Hypnotisant, noir, malsain, ambigu, vénéneux, et venimeux...



Ne vous attendez pas à ce que ces vilaines filles ne soient que des pom pom girls sautillantes, un brin superficielles, des clichés ambulants. Ce qui intéresse Megan Abbott, c'est ce qu'elles ont dans le crane. Manipulatrices, manipulées, guerrières, volontaires, jusqu'au boutistes, travailleuses, acharnées, ambitieuses, très ambitieuses...



Quelque part aux USA... le lieu n'a aucune importance.

Elles sont une poignée d'heureuses élues, des cheerleaders ; et pour l'heure , elles vont changer de coach. Arrive Colette, elle est jeune, mariée, un enfant. Et très vite , elle se met les filles dans la poche. Admiration, fascination.

Toutes sauf une , l'irréductible Beth, qui ne voit pas d'un très bon oeil, son influence diminuer. Pas d'un très bon oeil, sa meilleure amie lui échapper.

Lorsqu'un suicide arrive, rien ne sera plus pareil.





C'est un roman noir, pas un roman policier, le lecteur ne sera pas du côté des enquêteurs, mais dans le camp des filles. Des vilaines filles.

C'est un exercice de haute voltige que ce roman, aucun personnage à aimer, auquel s'identifier.

Jalousies, désir, emprise, amitiés amoureuses, homosexualité, admiration, rivalités, domination... Quel méli-mélo ! Ces adolescentes aveuglées par leurs ambitions, leur régimes drastiques, et leurs sentiments , sont bien seules, aucun adulte digne de ce nom. de ce lycée , on ne croisera presque personne, et le lecteur est comme étouffé par la moiteur de ce gymnase, comme suspendu en vol devant cette pyramide de filles qui n'ont peur de rien, surtout pas de tomber ou de faire tomber leurs camarades. " Pas de pitié."

Plus dure sera la chute de certains personnages qui n'ont rien vu venir.

De bruit et de sueur.

Un roman noir profondément original et une plume toujours aussi trouble et vénéneuse.
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Envoûtée

A partir d'un fait divers réel survenu en 1931 , Megan Abbott nous offre un roman presque irréel tellement il frise la poésie et le lyrisme .



Marion Seeley, jeune femme naïve élevée par un pasteur, s'installe avec son mari à Phoenix en Arizona. Ce n'est pas un mariage heureux, son mari est accro aux morphiniques .... Celui-ci après lui avoir trouvé un boulot de sténo-dactylo, s'en va tout de suite au Mexique où il a accepté un poste de médecin dans une compagnie minière. Marion , livrée à elle-même fait la connaissance de Louise, une infirmière et de sa colocataire Ginny. Ces deux jeunes femmes organisent dans leur petite maison des soirées arrosées (en pleine prohibition ) avec tout ce que la ville compte comme notables masculins et très vite , Marion devient la maitresse de Joe Lannigan , pharmacien et séducteur qui la rend complétement envoutée. Lorsqu'elle se rend compte qu'elle n'est pas importante pour lui qu'elle n'est ni la première, ni la dernière à tomber sous son charme, Marion va légèrement déraper…

C'est un roman sur le pêché, la "luxure", la drogue, l'alcool et tout ce qui en découlera de dramatique et pourtant, il est poétique. L'écriture de Mégan Abbott est envoutante et sensuelle ; elle sent les salles obscures, l'amour du cinéma, le noir et blanc, les actrices vénéneuses.

Je ne sais pas à quel point, l'auteur a collé au fait divers réel , mais ce que je sais c'est qu'elle a rendue cette histoire , sienne.

En 1931, un agent trouve deux malles abandonnées dans une gare, Winnie Ruth Judd deviendra , la tueuse aux malles … Pour nous Winnie est Marion, et l'on suivra toute l'histoire de son point de vue , avant cette découverte macabre. A aucun moment, on éprouve du dégout ou de la peur vis à vis de Marion, pour nous, elle est une jeune femme naïve, jetée en pâture "au lion" . On pressent que cela ne se terminera pas très bien mais à aucun moment on s'attend à cette fin. Une femme envoutée, une femme amoureuse, jalouse, pas armée pour la vie, qui a rencontré les mauvaises personnes et qui n'a pas su descendre du train en marche .

Un roman très noir, aristocratique, hollywoodien , servi par une écriture impeccable et gourmande. Un roman contemporain et pourtant déjà un classique à peine l'auteur y a apposé son clap de fin.
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Avant que tout se brise

Sur la couverture, de la poussière de magnésie jetée ...

Je frime, je frime mais avant de lire ce roman , je ne savais pas ce qu'était cette poudre ... Et vous ?

C'est cet espèce de talc dont les gymnastes s'enduisent les mains , pour éviter la transpiration alors qu'elles s'élancent sur leur lieux de travail , poutres, barres et autres lieux de tortures ...

Et de gymnastique , il en sera question tout au long du roman grâce à Devon , petit prodige . Depuis ses 3 ans , elle est exceptionnelle . Et si la gymnastique entrée dans la vie de sa famille , rythme leur vie , elle est "la colonne vertébrale "de ce roman aussi .Complétement dévoués à leur fille et à son immense talent , Katie et Eric ne vivent que pour le club Belstars . Accompagnements, compétitions , récoltes de fonds , soirées après compéts, et même de gros emprunts pour pouvoir suivre ...

Devon, 15 ans, 1m47, peut atteindre les Jeux Olympiques . Au gymnase, elle est la star , leur étoile, leur seul espoir de médaille et de subventions ...Coatch, spectateurs , autres parents , tout le monde la connait , l'admire, compte sur elle, la prend comme modèle ou la jalouse , et tout ce petit monde se côtoie tous les jours .

Et puis soudain, Ryan, le magnifique petit ami de la nièce du coatch est tué par un chauffard anonyme - accident, meurtre ? -

Ryan qui faisait tourner les têtes de toutes les filles et même celles des mères de famille ...

Rumeurs, secrets , disputes .

Mais RIEN ne doit déconcentrer le parcours grandiose de Devon , on est à jour J moins ... des éliminations pour lesquelles Devon a consacré sa vie, et ses parents de gros sacrifices .



Addictif, impossible à lâcher , ce roman vous plonge dans le monde des jeunes espoirs sportifs , et ce qu'il donne à voir en matière de névroses n'est pas joli, joli ... Oui, mais c'est bon...jubilatoire et impossible à lâcher (je sais je me répéte !) . Il n'y a pas que les corps qui sont malmenés .

Ambition, amour maternel , Katie va vous retourner les tripes ... Ces parents sont tous cinglés ,mais faut les comprendre, on est aux USA , et une médaille en sport peut rapporter une bourse qui vous garantira la totale gratuité de vos études ...

Ici le suspens est entièrement psychologique, l'écriture totalement maîtrisée, Megan Abott ( docteur en littérature anglaise et américaine ..) nous livre un roman parfait .



( En plus de vous donner des arguments" béton" , pour vous prélasser sur votre canapé cet aprèm , au lieu d'amener votre gamin (e) à sa compét' de gym artistique/ foot/ judo/ natation , etc...]

C'est pas beau ça , amis babélio ? !

Bon "canap' !
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Prends ma main

Kit a rencontré Diane à l'adolescence. Fascinée par son aspect physique, sa fragilité et son côté diaphane , elle l'est également par son intelligence. Et à son contact , Kit s'est surpassée. de bonne élève, elle est devenue brillante et a postulé pour une bourse d'étude. Mais Diane a aussi des fêlures, et se déchargera d'un lourd secret sur Kit qui aura bien du mal à y faire face, au point de ne plus la voir ...

Quelques années plus tard, Diane est engagée dans le labo où travaille Kit ...



C'est un thriller oppressant que nous offre Megan Abbott, ce en quoi il "fait bien son boulot"...

Et je ne m'y suis pas sentie bien, ce qui en soi, est un succès...

Sauf que là , c'est plus compliqué que ça ...

Dire que je n'ai pas aimé serait un mensonge , disons que plusieurs aspects m'ont dérangée.

Je n'ai pas aimé le lieu , (le décor principal qu'est le laboratoire. ) Mais ça, c'est personnel , vous aimerez peut- être..

je trouve ça froid, la mention des petites bêtes qui servent aux expériences ( souris etc...) me dérange... partagée entre l'empathie que j'ai pour leurs souffrances et la peur qu'elle m'inspirent...

Tout dans cet univers est hostile, les doctorants sont en compétition, n'ont aucune vie privée ( tellement ils travaillent, ) et la hiérarchie est inhumaine.

Le sujet de recherche de Kit ,(violence et pétage de plombs féminins causés par les menstruations .. ), m'est apparu bizarre (mais je ne suis pas scientifique ...).

Je n'ai pas non plus apprécié les deux personnages féminins , vraiment " spéciales" .

Mais tout cela étant voulu par l'auteure et surtout, mûrement réfléchi et construit , je ne peux que m'incliner devant ce roman et vous inviter à vous faire votre propre opinion, selon vos sensibilités... Tout est une affaire de goût. Parfois (souvent), les livres de Megan Abbott sont devenus des coups de coeur, mais pas celui_là...





Challenge Mauvais genres
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Adieu Gloria

Adieu Gloria est un livre qui est dans ma bibliothèque depuis un certain temps, cadeau du livre de poche, je l’ai choisi un peu comme livre de transition après voir lu Bakhita de V. Olmi. Je ne m’attendais pas à beaucoup plus qu'une transition et j’ai été agréablement surprise.

Je suis rentrée très facilement dans le milieu de la mafia…

L’histoire est celle d’une jeune comptable qui s’ennuie dans son travail mais son ambition va lui permettre de rencontrer et devenir l’assistante, « la pouliche » de Gloria Denton, femme fatale ayant main mise sur tout ce qui est illégal dans le domaine des courses et casino. Tout se déroule bien jusqu’au jour où elle va tomber amoureuse d’un certain Vic, joueur invétéré. Par passion pour lui, elle enfreindra les règles et trahira Gloria. De là, tout bascule et on assiste à un duo très bien amené.

Le scénario est très bien construit, Megan Abott nous livre un roman noir dans la pure tradition du roman noir américain. Le lieu et l’époque restent flous, ce qui permet aux lecteurs de placer l’action où il le désire et à l’époque qui lui convient, c’est très bien fait.

Ce petit livre se lit très vite et nous transporte dans le monde de la mafia , mais contrairement à nos représentations, ici il s’agira d’un monde féminin.

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Absente

Un roman noir pour cinéphiles, mais pas que...



Cap sur Los Angeles, le 7 octobre 1948, la nuit où Jean Spangler , aspirante actrice disparut...

Elle a dit qu'elle tournait de nuit à sa cousine sensée lui garder sa gamine, a fait un bisou à cette dernière, et est partie retrouver des acteurs, qui, elle l'espérait, lui fournirait un rôle ou de l'argent. C'est que Jean Spangler n'était pas farouche, comme on dit.

Etait présents à ce rendez-vous, sa meilleure amie Ioléne, et l'attaché de presse du studio, dont le job consistait à éteindre les "incendies" allumés par les acteurs, sauvegarder leurs réputations, ainsi que celle du studio, quitte à mentir, édulcorer, broder, raconter n'importe quoi.

Même aux flics...

Mais deux ans après, Iolene vient le voir et sa conscience le titille, il va se mettre à enquêter, chercher la vérité quitte à mettre sa vie en danger. Mais sa vie , est-ce qu'il y tient beaucoup ? Au cours de ces soirées, les verres se succédent, les rencontres d'un soir, les prises de risque pour conduite en état d'ivresse.



C'est un Hollywood oublié que nous conte Megan Abbott, celui des Hedy Lamarr, Mirna Loy, Cary Grant et Kirk Douglas.

Celui en noir et blanc. celui où l'on fumait encore.

A partir d'un fait-divers réel, jamais élucidé, l'auteure nous livre sa vérité, qui n'est peut-être pas ce qu'il s'est passé, mais qui est si noire et poétique...

( Et un peu glauque , mais du beau glauque ...)

Au niveau "écriture", Megan Abbott se place dans le haut du panier des écrivains, des vrais, de ceux qui ont un style. Sa plume est vénéneuse, , noire, ou poétique, j'aime tous ses livres, ils ont tous ce petit je-ne-sais-quoi d'original.

L'Hollywood qu'elle nous présente, ne fait pas rêver, il est brut de décoffrage, et implaccable : les aspirantes actrices sont des proies ou des putes, dont les hommes importants des studios disposent à l'infini, et selon leurs fantasmes. Et parfois, ça finit mal...

#me too n'est même pas un embryon d'idée, mais les filles "savent ce qu'elles font" ou ne font pas, après tout, personne ne les y obligent...



Certain(e)s vont à Hollywood pour trouver la gloire ou la fortune, certain(e)s s'y perdent.

Et certaines échapperont à l'oubli en étant l'"Absente"...



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Red Room Lounge

Vénéneux, capiteux , noir et élégant…



1954, Los Angeles.

Lora King vit avec son frère depuis le décès de leurs parents. Elle est enseignante dans une école de filles, il connait une ascension fulgurante dans son métier de policier. Elle prend soin de lui, il la protège et tout va pour le mieux , jusqu'au jour où , un accident de voiture impliquant une belle et sombre inconnue se finit par un mariage.

Alice devient alors, la belle- soeur de Lora qui part s'installer seule, dans un appartement… La jeune mariée s'investit corps et âme dans sa nouvelle vie, débordant d'énergie, et devient une parfaite maitresse de maison, cuisinant mieux que ses voisines, faisant les plus belles fêtes y invitant souvent ses anciens amis . Alice fascine, Alice séduit .

"[ Les collègues de Bill ] observent sa façon de marcher, de se déhancher, sans aucun désir de provoquer, mais en dégageant l'impression qu'elle en sait plus que toutes les autres. Une femme comme ça , semblent-ils penser, une femme comme ça a vécu".

" Bill, ils ont l'impression que, d'une certaine façon, derrière son visage à tomber par terre, elle ressemble plus aux femmes qu'ils croisent dans leur boulot, en patrouille(…)"

Et Lora aussi, observe Alice, qui ne ressemble pas aux autres gentilles épouses de policiers, Alice qui n'a pas de passé , pas de famille , juste de vieux "amis" .

Et Lora va faire plus qu'observer, elle va poser des questions et devenir l'Alice de la bibliothéque verte et passer ainsi, de l'autre côté du miroir ......

Fascination, jalousie, manipulation, dissimulation, répulsion s' entremêlent dans un ballet gentiment pervers .

Megan Abbott excelle dans le roman noir , elle excelle à distiller une ambiance mystérieuse, envoutante ( et poétique aussi parfois ). Cette auteur écrit divinement bien, ses descriptions installent des atmosphères cinématographiques.

Son Los Angeles de 1954 me parle, j'imagine des vêtements, des coiffures, des motels miteux , une bande son ; Red room lounge devient un film , ou un tableau de Hopper…

Megan Abbott doit beaucoup aimer le cinéma , c'est dommage que le cinéma ne se soit pas encore intéressé à son oeuvre… Etonnant …

Le titre original " colle " beaucoup mieux à ce roman, "Die a little " (tiré d'un morceau de Gershwin ).

On meurt toujours un peu, on laisse toujours un peu de soi lorsqu'on s'approche un peu trop prés des ténèbres...
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Première

Enfin le dernier Megan Abbott est sorti ! A ne pas confondre avec sa presqu'homonyme Rachel Abbott, qui est britannique..(et c'est un pseudo, en fait, pour cette dernière).

Je recommence tout doucement à écrire, après tout un mois de blocage total… de lecture.





Nous sommes dans une petite ville américaine, mais impossible d'en savoir plus. Nous sommes au début de l'hiver, il fait froid. Deux soeurs, Dara et Marie, dirigent une école de danse très cotée : à la suite de leur mère, danseuse puis professeure de danse, c'est elle qui a créé cette école, que les deux soeurs ont reprise après le décès tragique de leurs parents, il y a dix ans. Elles avaient alors dix-sept et seize ans, et dansaient depuis qu'elles pouvaient tenir debout. Elles ont repris l'école, et décidé d'enseigner comme leur mère le faisait. Et c'est une réussite. Certains de leurs élèves ont été acceptés dans des écoles prestigieuses, et elles en présentent beaucoup à des concours majeurs, avec un excellent taux de réussite.

C'est une passion artistique qui demande énormément de temps, d'investissement, et de souffrance également, jusqu'à tordre les corps à l'impossible, déformer les pieds et les faire saigner, lorsqu'on en arrive à commencer les pointes. Les apprenties ballerines commencent vers quatre ans, c'est Marie, la blonde, la douce, qui s'occupe des petites. Et des petits : il y a une moyenne de huit garçons pour environ 122 filles par année dans leur école. Il y a des listes d'attente. Les mères se bousculent au début ou à la fin des cours, avec dans les yeux cette étincelle souvent, de celles qui font comprendre qu'elles-mêmes auraient voulu être ballerines.

L'école Durand est renommée, la famille est auréolée des adjectifs « exotique » (car d'origine française) et surtout « sérieuse » et » luxueuse ». Malgré les apparences d'une façade un peu décatie, les immenses miroirs, les parquets de bois, les loges, les vestiaires tout ce bois brillant donnent à l'imagination des allures d'Opéra.

D'ailleurs, comme chaque année, l'école prépare le ballet « Casse-Noisette », où il y aura deux rôles solo pour les ados, les plus grands de 14 ans : celui de Clara et celui du Prince. Les soeurs choisissent la meilleure et le meilleur, et il est temps d'afficher les deux noms : ce sera Taylor et Colin. Casse-Noisette prend le pas sur tout. Huit semaines de préparations, de répétitions, de recherches et retouches des costumes, de blessures plus ou moins graves, de tendinites, de poussées de croissance, d'ampoules sanglantes. Lorsque Bayley est nommée, il y a pleurs, grincement de dents, attaques contre l'adolescente. le choix de Clara demande la perfection, tout en réussissant à passer par les pièges posés par les non-choisies, qui auront pourtant un rôle : ange, fée, souris, sucre d'orge, flocons…C'est Dara qui donne les cours aux 10/14 ans. Elle est aussi dure et exigeante que sa mère l'était, jusqu'à obtenir des figures et des gestes parfaits. Mais il n'y a pas qu'elles deux. Il y a aussi Charlie, le mari de Dara. Ancien danseur, perclus de blessures, il a même cessé ses activités de professeur, et s'occupe de tout l'administratif. Et donc ce duo de soeurs est en fait un trio. Charlie ayant été recueilli par la mère de Marie et Dana, juste après sa prestation dans Casse-Noisette, il y a quinze ans, ses parents ont disparu.



L'école est un théâtre de toutes cette relation entre les deux soeurs et Charlie, un huis-clos de souffrances par et pour la danse, un endroit poétique et mystérieux, où l'empreinte de la mère et du père décédés est partout.



Une nuit, une catastrophe : le studio B prend feu, les pompiers arrivent à temps pour limiter les dégâts, mais il faut à tout prix réparer le plancher, le plafond et un mur, à 6 semaines de la première représentation de Casse-Noisette dans le grand Théâtre de la ville. C'est alors qu'entre en scène l'entrepreneur : Derek. Un homme qui porte des vêtements vulgaires, qui fait du bruit avec ses ouvriers, qui passe son temps au téléphone, qui est toujours là, qui finalement se mêle des histoires secrètes des deux soeurs, de leur vie, qui impose sa vision des travaux à faire, et qui arrive à brouiller tout le monde, avec ses désirs à lui. Lui qui ne fait rien que détériorer encore plus le bâtiment, et qui séduit Marie.



C‘est un huis-clos étouffant, dans ce bâtiment devenu branlant, où les secrets de chacun, les plus intimes, vont être menacés.

L‘ambiance un peu bizarre, un peu glauque parfois, ces rivalités sont révélatrices de jalousies, de peurs, de hontes, de secrets entre l'une et l'autre soeur, avec le souvenir écrasant de leur mère, et de ce qu'elle était. Il faut se faire à l'ambiance, magnifiquement installée par Megan Abbott, avec un grand sens des odeurs, effluves, du toucher des choses dans toute l'histoire, tout est précis et somptueusement décrit, sans aucune lourdeur.

Par compte il y a des coquilles, des fautes d'accord à hurler.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Prends ma main

Je remercie les éditions le Masque pour la lecture en avant première de ce thriller américain signé Megan Abbott. Publié en ce début d'année 2019, » Prends ma main « est un roman oppressant, et met le lecteur sous une tension fiévreuse constante.

Kit ne rêve que d'une chose : intégrer l'équipe de recherche du Dr Severin sur le TDPM (Trouble Dysphorique Prémentruel). En effet, les subventions accréditées vont permettre de faire le lien éventuel entre les troubles psychologiques qui surviennent chez certaines femmes au moment de leur menstruations. Brillante et ambitieuse, Kit est la seule femme de l'équipe, et espère ainsi se démarquer face à ses concurrents et collègues, elle qui a consacré toute sa vie à la recherche. L'imminence de l'annonce du Dr Severin sur la sélection de l'équipe TDPM crée une pression au sein du prestigieux laboratoire. Mais le retour inattendu d'une ancienne rivale va bousculer la donne…

p. 12 : » Personne ne m'a fait quoi que ce soit. Je parle d'une chose que j'ai faite, dit-elle en baissant les yeux. Je parle de moi. «

Kit a fait la connaissance de Diane lorsqu'elles étaient adolescentes. Lors d'un stage de cross-country, l'évidence qu'un lien les unissait déjà au-delà de tout s'est profilé, et amplifié. Un soir, avec ses compagnes de chambrée, elles décident de se révéler chacune un secret. Diane reste en retrait, mal à l'aise. Au décès de son père, Diane est inscrite dans le même lycée que Kit, à Lanister. le niveau scolaire de Diane est tel que Kit embraye le pas, et se prend d'ambition pour solliciter la bourse Severin, elle aussi. Sur fond de compétition, elles passent de plus en plus de temps ensemble. Diane doit révéler son secret à Kit. Après tout, c'est sa meilleure amie. Sa seule amie. Et le poids de ce terrible secret est chaque jour plus lourd à porter. Mais cette révélation va détruire cette amitié naissante, au profit d'un lien de complicité indéfectible et funeste.

p. 106 : « Parfois, on dirait que la vie consiste à comprendre comment les contraires se rencontrent. Tuer pour guérir, empoisonner pour immuniser, sacrifier pour sauver. «

Le retour de Diane, dix ans après, a le goût amer d'un trouble passé que Kit aurait préféré oublier. Mais le talent indéniable de Diane la range du côté des favorites pour la sélection, et Kit entrevoit la possibilité d'être sélectionnée elle aussi, ce qui aurait pour conséquence une collaboration de plusieurs années.

p. 230 : » Elle m'avait imposé ça, elle m'avait obligé à supporter le poids de cette infamie hurlante. Dorénavant, cette chose frissonnait en moi en permanence, et je sentais que j'allais peut-être devoir vivre avec, pour toujours. «

Déstabilisée et fatiguée, Kit accepte finalement de passer la soirée avec Alex, un collègue, dans l'attente de l'annonce du Dr Severin. Peu habituée à se laisser aller, les quelques verres d'alcool partagés vont avoir un effet révélateur, aux conséquences insoupçonnables…

Dans une sorte de huit-clos, Megan Abbott emmène son lecteur dans le monde fermé et très masculin de la recherche biologique. Sans pitié, elle décortique la psychologie féminine, et met en oeuvre à la fois ce qu'elle a de plus sensible comme de plus pervers. L'utilisation des analepses crée une dynamique dans l'évolution de l'intrigue. Ainsi, le lecteur prend rapidement conscience que ce qui ce joue aujourd'hui n'est que la finalité d'un drame passé. Une narration efficace, un style concis et une tension continue, le dosage parfait pour vous glacer le sang tout au long de votre lecture !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Prends ma main

Je n'ai malheureusement pas du tout appréciée cette lecture que j'ai trouvé très très longue et ennuyeuse il ne passe pas grand chose de palpitant et je n'ai pas du tout eu d'empathie ni pour Kit ni pour Diane.



Kit travaille dans un labo ou elle étudie notamment le TDPM autrement dit un trouble qui peut apparaitre durant les menstruations des femmes, Kit et ses collègues travaillent donc en labo essentiellement sur des animaux tels que des souris.



Et puis un jour tout va basculer pour Kit car son ancienne amie Diane va intégrer l'équipe, nous oscillons ensuite entre présent et passé.





Une lecture qui m'a malheureusement semblé très longue, il y a certes un peu d'action vers le milieu du récit mais cela n'a pas suffit à mes yeux à rattraper la platitude de celui-ci.

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Prends ma main

Ce roman reste dans la lignée de livres écrits par Megan Abbott, très psychologiques, et que je trouve un peu lents aussi.

En soi, l'histoire est prenante : Diane, une "amie" particulière, un peu étouffante, qui cache un lourd secret, et retrouve Kit, dix ans après, travaillant comme doctorante dans un laboratoire de biologie.

J'ai laborieusement réussi à la finir, par curiosité, mais j'ai été un peu déçue. C'est bien écrit, les personnages sont intéressants, mais l'histoire tient sur une serviette en papier et s'étire en longueur.

Il aurait fallu que ce livre ne fasse pas plus de 300 pages, à mon humble avis.
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Prends ma main

Un très bon thriller psychologique.

Kit, jeune fille très intelligente, rencontre lors de ses études Diane, elles deviennent amies et s'attachent très rapidement l'une à l'autre, deviennent inséparables. Diane excelle en tout intellectuellement et physiquement.

Je me rends vite compte que Diane, la mystérieuse, n'est pas la jeune fille saine qu'on pourrait imaginer. Il émane de ce personnage quelque chose de difficile à déceler.

Comme tout bon thriller, je ressent de l'angoisse, et comme tout bon livre psychologique je me pose des questions : qui est vraiment Diane ? Quel est son but ? est-elle jalouse, sincère ? jusqu'où est-elle capable d'aller ? J'avoue qu'après avoir terminé ma lecture, je ne suis pas sûre d'avoir une réponse exacte à chacun de mes questionnements.

J'ai beaucoup aimé, je lis cette femme-auteur pour la première fois, je la découvre et je l'apprécie, elle a une belle écriture, l'intrigue est bien menée, les personnages sont mystérieux. Beaucoup de points positifs pour un roman. Il est traduit de l'américain par Jean Esch j'ai trouvé quelques fautes de style (peut-être volontaires ?)

Pour me résumer, j'ai été captivée par ce roman.

Je le recommande à toutes les personnes adeptes de psychologie.
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Vilaines filles

Je referme ce livre en me disant que ce n’est qu’une lecture de plus. Je ne suis ni déçue, ni surprise. En fait, la série est à l’image du livre.



Il y a peu de temps la série « Dare Me » est sortit sur Netflix, adaptation du livre Vilaines Filles de Megan Abbott. En terminant la série j’étais plutôt intriguée et je me suis dis pourquoi pas acheté le livre. Seule la moitié du roman a été adapté et la saison 2 étant finalement annulée, j’ai donc en lisant ce livre trouver les réponses à mes questions.



Mais au final rien de spécial. C’est une lecture comme une autre. Ambiance malsaine, aucun suspens, aucun mystère, personnages beaucoup trop stéréotypés et donc pas du tout attachant.

Ce livre me laisse complètement indifférante.



Je ne recommande pas, à moins que vous ayez vu la série et ayez envie de connaître la fin de l’histoire... c’est tout pour moi.
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Prends ma main

Prends ma main de Megan E. Abbott est un roman qui m'a été envoyé, via net galley, par les éditions J.C. Lattès, que je remercie.

Jeune chercheuse en physique, ambitieuse et intelligente, Kit est sur le point d'obtenir le poste de ses rêves.

Une nouvelle recrue vient troubler ses plans. Sa rivale n'est autre que son ancienne meilleure amie du lycée, Diane, qu'elle a essayé d'oublier depuis dix ans, hantée par le secret qu'elles partagent.

La compétition menace de les détruire....

Prends ma main est un thriller psychologique que j'ai pris plaisir à dévorer presque d'une traite. J'ai apprécié de me retrouver dans le monde très masculin et très fermé de la recherche. Cela change des romans que je lis habituellement et j'ai aimé l'ambiance.

Les personnages de Kit et Diane sont assez intrigants. Ces deux jeunes femmes qui se connaissent depuis la fin de l'adolescence m'ont troublées, elles ont des secrets et l'un d'eux va d'ailleurs bouleverser leur vie et changer leur relation. Leur amitié se modifie car on ne peut pas tout dire à une amie...

Je ne connaissais pas Megan E. Abbott mais sa plume est agréable à lire. L'histoire se tient, il y a de nombreux rebondissements et à aucun moment on ne s'ennuie.

J'ai passé un bon moment de lecture toutefois il m'a manqué quelque chose pour être totalement captivée.

Ma note : 3.5 étoiles.
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Prends ma main

Prends ma main Megan Abbott éditions Le Masque janvier 2019 #PrendsMaMain #NetGalleyFrance.

Le monde de la rechercher est impitoyable! Il ne suffit pas d'être brillant, bucheur, et d'avoir des connaissances. Il vous faut être le plus brillant, le plus intelligent, le plus travailleur tout sacrifier pour réussir et faire partie de ceux qui auront la chance de travailler avec le Dr Séverin sur le TDPM , un trouble touchant exclusivement des femmes et pouvant les amener à des gestes d'une violence extrême. Alors lorsque l'équipe apprend que seulement 2 seront retenus et q'une nouvelle recrue arrive c'est la consternation. Qui sera laissé sur le bas-côté? Qui sera choisi? Quand Kit Owens découvre que la nouvelle recrue s'appelle Diane Fleming son passé ressurgit ...

Un roman bien ficelé, la tension monte page après page , le passé semble inextricable et le présent conditionné par lui . Le rythme est soutenu et le tout se lit sans déplaisir. Cependant il m'a manqué quelque chose pour que cette histoire de bonne devienne excellente. Ceci n'est bien sur qu'un ressenti personnel.

Un grand merci aux éditions Le Masque pour ce partage. je ne connaissais pas les romans de Megan Abbott c'est chose faite !

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Avant que tout se brise

En lisant ce livre on nepeut que penser à Nadia Comaneci cette jeune athlete roumaine qui en 1976 a été la première dans sa discipline à décrocher la note du 10 parfait. C'est aussi le but de Devon l'héroine du livre qui est, depuis son plus jeune age, conditionnée pour l'atteindre.



C'est le rêve de ses parents et de toute la communauté de la petite vile d'amérique où ele vit. Rien ne l'arrête aucune blessure physique, pourtant les siennes sont impressionnantes, ni jalousie ne la détournent de ce qui est son seul but, et celui aussi de ses parents.



Mais qui est réellement cette fille, un monstre froid, incapable de sentiment ? quelles horreurs seront couvertes pour que rien ne contrecarre son ascension ?



La psychologie et les motivations de chaque personnage sont parfaitement étudiées, et cette course effrenée à la réussite arrive à nous faire peur dans un thriller assurée par une des maitres incontestées du genre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Red Room Lounge

Voici un court et agréable roman noir situé dans les coulisses de l’usine à rêves d’Hollywood dans les années cinquante (bande son jazzy, ambiance enfumée garanties).

On sort du cadre classique du triangle amoureux constitué habituellement autour d’une femme fatale, pour une confrontation féminine entre belles-soeurs, d’abord amicale puis tendue et finalement fatale, qui ne manque ni piment ni d’originalité.

La lecture est agréable et se révèle déroutante, puis captivante. La tension monte, on ne voit pas où on va arriver mais on se doute que ça va mal finir. Le personnage principal, la narratrice, qu’on prendrait facilement pour une oie blanche, dont les yeux s’ouvrent au fil de l’enquête qu’elle mène sur le passé de sa belle-sœur, nous conduit dans les arrière-cuisines de la cité des anges où la cuisine est toujours aussi peu ragoutante. Les stars et les starlettes passent, les pratiques perdurent.

On pourrait regretter quelques invraisemblances, et certains personnages un peu faibles ; ainsi l’inspecteur Cudahy, s’il semble plus athlétique que son collègue Columbo, s’il dispose, contrairement à l’homme à l’imperméable fripé, d’un carnet de notes, d’un stylo et d’un véhicule en état de fonctionner, ne semble pas doté de la même capacité à résoudre les affaires qui lui sont confiées. Bill, le frère et mari paraît bien effacé, totalement sous l’emprise de sa si charmante épouse, alors même que sa profession d’enquêteur et la réflexion d’un de ses collègues pourraient tout de même lui mettre la puce à l’oreille…

« Charlie Beauvais l'a dit un jour. Il l'a dit à Bill alors que j'étais à proximité. Il a dit : "Ne t'en fais pas, mon pote, ne t'en fais pas. Ce n'est pas qu'ils la désirent (ta femme). C'est juste qu'ils ont l'impression, mais ils se gourent, ils se gourent complètement, Bill, ils ont l'impression que, d'une certaine façon, derrière son visage à tomber par terre, elle ressemble plus aux femmes qu'ils croisent dans leur boulot, en patrouille, sur une affaire ou au poste. Des femmes avec un passé aussi long que leur casier judiciaire et leurs jambes qui se balancent..."

La chute, tortueuse à souhait, est suffisamment surprenante pour faire de ce premier roman une réussite, en dépit des quelques petites faiblesses évoquées qu’on mettra sur le compte d’un premier roman.

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Avant que tout se brise

Voici en quelques lignes ce que m'a inspiré la lecture de "Avant que tout se brise " Devon est une surdouée. Une jeune gymnaste comme on en croise peu par génération, promise au plus bel avenir, aux sélections nationales et olympiques. Ses parents sont prêts à tout pour qu'elle parvienne au sommet. Un accident de la route, dont un jeune homme proche des sportives sera la victime, pourrait contrarier les projets ambitieux. Mais pour tout un club, entraîneurs, gymnastes, parents, impossible d'imaginer l'échec. Megan Abbott nous entraine dans le jeu dangereux de la réussite à tout prix. On suit l'enfant et sa famille, des séances d'entraînement aux compétitions. L'ambition plus forte que le drame. Elle nous raconte les sacrifices, les peurs, les jalousies, l'hypocrisie, le mensonge. Enfant star, parents submergés, aveuglés et qui malgré les épreuves n'ont qu'un seul objectif, la victoire. La tension monte au fil des pages, l'auteure entretient le suspense en brouillant les pistes, laissant imaginer plusieurs issues possible. Pas facile de parler d'un livre quand on a eu du mal à sa lecture... de la première a la dernière page et même alors que l'intrigue me tenait en haleine, me demandant Jusqu'où l'on pouvait aller pour la réussite de son enfant, les horreurs que l'on pouvait commettre ou les mensonges que l'on pouvait taire, je ne me suis pas senti à l'aise avec cette écriture très. ...girly.... ça me gêne de dire ça, mais c'est vraiment mon sentiment, un livre écrit par une femme pour un public féminin. ... Des personnages qui par leur orgueil, leur vanité, leur mépris, leur égoïsme n'arrivent pas a obtenir la moindre empathie. C'est sans doute là que Megan Abbott a réussi son pari. Ses protagonistes sont criants de vérité. Antipathiques à souhait
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