AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michaël Mention (336)


- Je peux vous renseigner ?
(…)
- Je cherche le Sheriff.
- Il est hospitalisé dans le comté voisin. Le 4 [juillet] au soir, il a pris un pétard dans le cul.
Crimson n'attendait aucune explication mais, visiblement, l'homme tenait à la partager avec lui. Les anecdotes, ils n'ont que ça dans les petites villes.
Commenter  J’apprécie          130
Il savait avant d’arriver, tous les journaux de Californie l’y avaient préparé. Il savait que le corps était fièrement exhibé, ligoté à la pompe éolienne, mais personne ne peut se préparer à une telle image, même un homme aussi aguerri que lui. Savoir. Voir. Une syllabe en moins, et l’abstrait devient concret, traumatique, à jamais ancré dans la mémoire.
Commenter  J’apprécie          130
La nuit est double. De prime abord stimulante, elle se nourrit de l'usure et pervertit les certitudes en doutes.
Commenter  J’apprécie          130
Surnommé "Biba ", cet aveugle attardé est le fils de Dora et de l'une des couilles du village . Sa cécité , il la doit aux Wilson qui ont organisé spécialement pour lui " le concours de celui qui fixe le soleil le plus longtemps ", (...).
Commenter  J’apprécie          130
– Les gens méchants, ils ont des pensées méchantes, d’accord, mais si les gentils aussi, c’est quoi la différence ?
– C’est quand on choisit de faire le mal qu’on a imaginé. Toi, tu ne t’es pas vengée, car tu savais que ça n’aurait pas été bien. C’est ce qui fait que tu es gentille.
– Mais si les gentils peuvent être méchants, les méchants peuvent être gentils ?
– Oui, lorsqu’ils regrettent ce qu’ils ont fait. Tu sais, beaucoup de gens ont des vies difficiles, des malheurs, c’est pour ça qu’ils font du mal. Allez, mange, ça va refroidir.
– En fait, c’est super dangereux d’être gentil.
– Heu….
– Bah oui. Les méchants, ils décident pas de faire du mal, alors que nous, on a le choix….
Commenter  J’apprécie          120
Crimson tire sur sa cigarette, poursuit sa lecture à la lueur de la lampe. Et s'il baîlle, ce n'est dû qu'à la fatigue accumulée depuis des jours. Les scènes se succèdent, féroces. Quelle plume, quelle musique...puis ce sens du mot juste, parfait, définitif. Des mots derrière lesquels il n'y a rien d'autre que ce Richard III et sa rancœur sœur de malheurs. Le libraire de Yubaavait raison : Shakespeare, c'est bien.
Commenter  J’apprécie          120
"Je n’ai jamais eu de problèmes avec ces Vietcongs et je ne ferai pas quinze mille kilomètres pour tuer ces Noirs asiatiques. Ils ne m’ont jamais rien fait, ils ne m’ont jamais traité de “nègre”, ils n’ont jamais menacé de me lyncher ou tenté de m’empêcher de boire au robinet des Blancs. Mon combat est ici, aux États-Unis, pour que les Noirs aient enfin les mêmes droits que les autres."
 
Une fois encore, Mohamed Ali a frappé fort.
Commenter  J’apprécie          120
Page 379-380 - Neil

Qu’est-ce qui m’a pris, bordel ? Vouloir tuer un Président, moi qui ai pleuré JFK. Je souffre et pourtant, je ne regrette rien. Ni ça, ni mes victimes. Ces nègres qui, avant, étaient des Noirs. Ca c’est ce qui me torture le plus. Je ne comprends pas. Tout ce que je sais, c’est que je les hais, du plus profond de me tripes.

Je hais les nègres et leur fierté insupportable.
Je hais les bridés et leur politesse fourbe.
Je hais les Latinos et leurs sales moustaches.
Je hais les Chicanos et leurs bides graisseux.
Je hais les Indiens et leur aplomb.
Je hais les gauchistes et leurs révolutions.
Je hais le FBI et ses manipulations.
Je hais les flics et leur impunité.
Je hais les médias et leur propagande.
Je hais les politiciens et leurs trahisons.
Je hais les pédés et leurs enculades.
Je hais les féministes et leurs aboiements.
Je hais les gangs et leurs saloperies.
Je hais les toxicos et leur came.
Je hais les clodos et leur puanteur.
Je hais les putes et leurs maladies.
Je hais Zodiac et ses victimes.
Je hais Sharon Tate et cette horreur qui m’a été infligée.
Commenter  J’apprécie          122
Face au pire chacun sa réaction. D'autres auraient sombré dans l'alcool ou se seraient foutus en l'air, mais moi, j'ai choisi de me suicider à la vie.
Car vivre, c'est rester avec toi.
Manger avec toi.
Dormir avec toi.
Et tant pis si ça s'accompagne d'une torture permanente.
Commenter  J’apprécie          110
On se pénètre, on se pille, et c’est bon. La liberté du jazz, la fureur du rock, la moiteur du funk. En sueur, j’inspire…
(une seconde)
… profondément…
(deux secondes)
… et repars à l’assaut du son. Je le défonce, l’envoyant au tapis. Il s’enfuit, je le rattrape et le boxe, boxe, boxe, jusqu’à ce qu’il hurle. Voilà, j’y suis. Ce truc strident, qui décrasse mon âme. Nos âmes. Tout balancer pour se purifier ensemble. Je suis eux, ils sont moi, et ça y est, on forme un tout. Un seul et unique instrument au service du groove, l’astre suprême qui a vu naître l’humanité…
Commenter  J’apprécie          100
Je vis d'un côté une société de riches s'endormant dans ses jouissances et calfeutrant son âme contre de la pitié ; d'autre part, une société de misérables qui demandaient le nécessaire à des gens qui regorgeaient de superflu.
Commenter  J’apprécie          100
Dans un coin, un agent fouille les tiroirs d'une commode. Un autre retire les coussins du canapé et, découvrant une petite liasse, la met aussitôt dans sa poche. Aucun d'eux n'a remarqué la présence de Mark [détective], lequel a tout vu. Il ne dit rien, car il n'y a rien à dire. Juste à déplorer que les flics touchent trois fois moins que les dealers et les macs.
(p. 57)
Commenter  J’apprécie          100
Dix ans après 68, le bilan est pourtant cinglant : ma génération a perdu et le fric a gagné, recyclant notre naïveté en société de consommation. Avant, je voulais changer le monde, puis je suis passé de Castro à Casto. Rien vu venir.
Commenter  J’apprécie          90
Les infos, elle les regarde tous les dix jours, lorsqu'elle s'épile les jambes. Les malheurs des autres - en deux millénaires, on n'a pas trouvé mieux pour atténuer sa propre souffrance.
Commenter  J’apprécie          90
L'école c'est bien, la récré c'est mieux. C'est sans doute ce que diraient tous les garçons de la Churchill Council School si on leur demandait leur avis.Or, on se fout de ce qu'ils pensent : depuis le XIXe siècle, le système éducatif du pays ne s'attache qu'à fabriquer des robots.
Commenter  J’apprécie          90
Depuis la naissance de ce pays, l'esclavage des Noirs, le génocide perpétré contre les Amérindiens et le confinement des survivants, le lynchage sauvage de milliers d'hommes et de femmes noirs, le largage des bombes sur Hiroshima et Nagasaki, et maintenant le lâche génocide au Vietnam, tout atteste que face aux peuples de couleur, l'Etat raciste d(Amérique n'a qu'une politique : répression terreur et matraque…
Commenter  J’apprécie          80
Michaël Mention
Page 379-380 - Neil :
"Qu’est-ce qui m’a pris, bordel ? Vouloir tuer un Président, moi qui ai pleuré JFK. Je souffre et pourtant, je ne regrette rien. Ni ça, ni mes victimes. Ces nègres qui, avant, étaient des Noirs. Ca c’est ce qui me torture le plus. Je ne comprends pas. Tout ce que je sais, c’est que je les hais, du plus profond de me tripes.

Je hais les nègres et leur fierté insupportable.
Je hais les bridés et leur politesse fourbe.
Je hais les Latinos et leurs sales moustaches.
Je hais les Chicanos et leurs bides graisseux.
Je hais les Indiens et leur aplomb.
Je hais les gauchistes et leurs révolutions.
Je hais le FBI et ses manipulations.
Je hais les flics et leur impunité.
Je hais les médias et leur propagande.
Je hais les politiciens et leurs trahisons.
Je hais les pédés et leurs enculades.
Je hais les féministes et leurs aboiements.
Je hais les gangs et leurs saloperies.
Je hais les toxicos et leur came.
Je hais les clodos et leur puanteur.
Je hais les putes et leurs maladies.
Je hais Zodiac et ses victimes.
Je hais Sharon Tate et cette horreur qui m’a été infligée."
Commenter  J’apprécie          80
[avril 1979]
Permanente impeccable, tailleur de chez Aquascutum et élocution parfaitement travaillée, Thatcher est un pur produit de la tradition victorienne axée sur la famille et le travail. Des valeurs contraires au consensus d'après-guerre qui prévalait depuis 1945, notamment sur la protection sociale avec l'Etat providence. Farouche opposante, elle a toujours condamné ce 'système d'assistanat' et sa fiscalité redistributrice. Au lendemain de son élection, elle a déclaré que son premier combat était celui, non pas du chômage, mais de l'inflation et qu'il impliquait des réformes draconiennes.
(p. 154-155)
Commenter  J’apprécie          80
- Putain ! peste Liam
- Comme vous dites. Nos amis les journalistes doivent avoir un sixième sens.
- Je préférerais qu'ils aient un deuxième neurone.
- Si c'était le cas, ils ne feraient pas ce job.
Commenter  J’apprécie          80
Je sirote mon verre en observant mes compatriotes. Entre deux banderoles, j'aperçois des "artistes engagés". Ici, Cali. Là-bas, Jamel et les inévitables Bacri-Jaoui. Des bouffons de gauche, pour une fois unis à Zemmour et autres bouffons de droite. Puis, il y a nos chers politiciens. Depuis la mort de Barbara, ils se disputent son cadavre dans l'espoir de se refaire une vertu. On vire du Rom, on taxe du retraité et on casse du chômeur mais on condamne la "télé-poubelle" au nom de la dignité.
Commenter  J’apprécie          80



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michaël Mention (994)Voir plus

Quiz Voir plus

La bonne adresse

Rue des boutiques... (Patrick Modiano)

occultes
inconnues
obscures

8 questions
174 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}